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Le cirque contemporain. Un nouvel atout de développement pour les territoires.

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par Jeanne NAVRAT
ISTHIA - Université de Toulouse Jean Jaurès - Master 1 2014
  

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Conclusion Partie 3

Nous venons de proposer deux outils méthodologiques quantitatifs pour vérifier nos deux dernières hypothèses. Il s'agit d'une grille d'analyse du dossier de presse du festival Cira et d'un questionnaire de satisfaction concernant les relations entre l'univers numérique et circassien. Ces deux outils nous serviront l'année prochaine dans notre démarche de vérification des hypothèses.

Par ailleurs, nous avons émis l'idée de venir compléter ces méthodes d'analyses quantitatives avec des entretiens semi-directifs qualitatifs. Ainsi, nous aurons des chiffres sur nos différentes hypothèses et surtout des explications qui viendront nous éclairer sur ces données quantitatives.

Nos premiers entretiens, dont l'objectif n'était pas spécialement de venir approuver ou non nos propositions, se sont avérés utiles dans notre phase de vérification. Il est donc très important de mener en Master 2, des entretiens spécifiquement destinés à venir donner des précisions ou à contredire nos hypothèses.

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CONCLUSION GENERALE

Les arts du cirque constituent un réel intérêt pour moi depuis longtemps, mais ils ont pris une nouvelle dimension dès que j'ai entrepris des études dans le tourisme. Cette approche m'a donné une autre vision sur cette ressource culturelle et le cirque me semble de plus en plus un bon facteur d'attractivité pour les territoires. C'est pour cela que j'ai choisi d'étudier cette année la relation entre le cirque et le tourisme. En effet, il est intéressant d'identifier le lien qui peut exister entre cette pratique et l'activité touristique. Nous essaierons de vérifier si elle peut effectivement constituer un levier d'attractivité et de développement.

Pour commencer, il a fallu s'approprier la notion de cirque et en particulier celle de cirque contemporain. Par le biais d'une approche diachronique, nous avons pu cerner ce courant artistique, depuis son apparition jusqu'aux formes nouvelles qui existent aujourd'hui. Nous avons ensuite défini le tourisme. Un focus sur le tourisme culturel immatériel était nécessaire puisqu'il englobe tous les arts du spectacle, dont ceux du cirque. La notion de développement territorial était aussi importante car notre recherche vise à faire des arts du cirque un atout de développement touristique. Nous sommes donc partis du fait que le cirque appartient au patrimoine culturel immatériel d'une région ou d'une ville, ainsi, il serait possible de s'en servir comme facteur de développement, selon certaines conditions bien entendu.

Nous avons terminé notre première partie en évoquant les problématiques et les enjeux liés à la mise en tourisme du cirque.

En réalisant les difficultés que connait le monde du tourisme aujourd'hui (la forte concurrence entre les destinations, la compétitivité entre les territoire), il est apparu que les territoires gagnaient à se différencier des destinations voisines grâce à leur une spécificité ou en se créant une identité forte pour rester attractifs.

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A partir de ce constat et avec les concepts que nous avons développés, nous avons posé une problématique qui a guidé notre seconde partie :

Dans un contexte touristique très concurrentiel dans lequel la différenciation est un enjeu majeur, comment les territoires peuvent-ils se créer une identité en jouant la carte du cirque ?

Trois hypothèses ont été proposées et ont fait l'objet de notre seconde partie :

- La visibilité d'un territoire est accrue par le travail en réseau des acteurs touristiques.

- Les festivals de cirque apportent une couverture médiatique non négligeable. - Les nouvelles technologies participent grandement à la notoriété des territoires.

Nous avons tout d'abord évoqué la question des réseaux d'acteurs et mis en évidence leur importance dans une stratégie de développement territorial. Depuis quelques années, les arts du cirque disposent du soutien de plusieurs acteurs dont celui des instances du tourisme. Cela consolide l'image circassienne que peut avoir un territoire. Nous nous sommes rendu compte, notamment à travers l'étude de cas du projet Pyrénées de cirque, que le travail en réseau pouvait participer à la diffusion et au développement des arts du cirque. Le maillage territorial est alors apparu comme un élément essentiel dans la visibilité d'un territoire.

Nous avons abordé ensuite le cas des festivals de cirque et des retombées médiatiques qu'ils apportent aux territoires. Ces derniers étant en vogue aujourd'hui, il était important de faire un paragraphe sur ce type d'évènement qui est aussi un atout de communication territoriale. Il est ressorti que ces manifestations participaient automatiquement à la promotion d'une destination : les organisateurs devant communiquer pour augmenter les chances de succès du festival, le territoire en perçoit les retombées.

Comme dernière piste de réflexion, nous avons choisi de considérer les NTIC comme un support de création et de diffusion identitaire. En effet, le numérique

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est un outil puissant ancré dans le monde professionnel et dans la vie quotidienne. Les territoires feraient une erreur de ne pas le prendre en compte.

La dernière partie est venue concrétiser tous nos concepts et toutes nos idées (plus ou moins claires...) développées dans la première et seconde partie. Nous avons tenté de vérifier si les hypothèses que nous avions formulées répondaient ou non à notre problématique.

Notre étude de cas sur Auch nous a permis de constater que les arts du cirque étaient bien une ressource territoriale. Les acteurs locaux en ont conscience et sont en train de s'organiser pour ouvrir ce patrimoine culturel au tourisme. Nous avons identifié les différentes structures en relation directe ou indirecte avec les arts du cirque. Nous avons pu constater qu'il existe des partenariats et que d'autres démarches de mise en réseau sont à venir.

En ce qui concerne la validation des hypothèses, j'ai fait le choix de me concentrer seulement sur les deux dernières, la première étant plus complexe et impliquant une approche systémique, il serait préférable de s'y pencher plus longuement l'année prochaine.

Nous avons proposé deux outils quantitatifs : une grille d'analyse du bilan du festival Circa, pour vérifier la seconde hypothèse et un questionnaire sur la relation entre les NTIC et le nouveau cirque à destination des festivaliers, pour la dernière hypothèse. L'année prochaine, il serait intéressant de compléter cette étude quantitative par des données qualitatives. Nous avons déjà mené des entretiens terrain semi-directifs qui nous ont apporté quelques éléments de réponse. Il serait cependant nécessaire d'interroger d'autres acteurs pour avoir une vision plus objective sur nos hypothèses. Ces entretiens expliqueront de manière qualitative les résultats quantitatifs recueillis par nos deux outils (grille d'analyse et questionnaire).

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Ce travail de recherche m'a permis d'acquérir des connaissances sur un type de tourisme particulier qui m'intéresse. Cela fut enrichissant car je n'avais pas complètement fait le lien entre ces deux milieux. Aujourd'hui, je m'aperçois que les politiques culturelles et touristiques sont dans une démarche de diffusion et de valorisation des arts du cirque. Je me réjouis de voir que ce milieu artistique, relativement fermé, commence à s'ouvrir au tourisme et à participer à l'attractivité d'une ville ou d'une région.

La problématique soulevée à la fin de la première partie reste floue et complexe. Nos premiers entretiens ont en partie confirmé nos hypothèses, même s'ils ont mis en évidence certaines limites. Il me semble, en arrivant à la fin de ce mémoire et sûrement avec un regard plus objectif, qu'un territoire ne peut pas miser seulement sur les arts du cirque pour se créer une identité et espérer attirer des touristes. C'est une vision utopique qui n'atteindra peut-être pas un public assez large pour être efficace en termes d'attractivité. En effet, malgré leur démocratisation, les arts du cirque ne concernent pas un très grand nombre de touristes et l'offre est majoritairement évènementielle (spectacles, festivals...). Or, pour faire d'une activité touristique un bon facteur de développement, cette dernière doit être vivante et présente sur le territoire tout au long de l'année.

En revanche, j'aimerais approfondir ces hypothèses l'année prochaine en les testant réellement grâce aux outils méthodologiques. Il me faudra réaliser d'autres entretiens plus axés sur la validation ou la correction des hypothèses. Il serait sûrement plus perspicace de nuancer cette approche d'image de marque par la seule dimension circassienne.

Pourquoi ne pas intégrer les arts du cirque à une politique de communication territoriale déjà existante ? Il s'agirait d'apporter une plus value à la destination par l'association des valeurs du cirque au territoire.

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