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Les déterminants de la productivité de l'investissement privé en Haiti: un modèle à  équations simultanées (1981-2010)


par Carlos DODIEU
Université d'Etat d'Haiti (UEH) - Licence ès Sciences Economiques (Bac+4) 2014
  

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2.2 Les dépenses d'investissements publics en Haïti

Pour de nombreux investisseurs, les infrastructures constituent un point crucial. Si l'approvisionnement en électricité et en eau est trop coûteux ou trop incertain, les investissements en pâtiront. Les routes de mauvaise qualité (provoquant des pannes de camion fréquentes) ou surchargées (causant de longs délais) génèrent une augmentation superflue des coûts. Des installations portuaires trop petites, mal situées ou saturées dissuadent les investisseurs. Les pays dotés de mauvaise infrastructure sont souvent dans l'incapacité d'attirer les investissements, sauf si leurs coûts sont plus faibles dans d'autres domaines, tels les coûts salariaux. En fait, des infrastrucutres incertaines ou très coûteuses réduisent la productivité et limitent les salaires que les investisseurs seraient prêts à verser.58

Les dépenses en capital de l'État renferment ceux des administrations publiques(écoles, infrastructures routières, santé, etc). Il s'agit d'investissements d'ordre collectif qui devraient avoir des externalités positives sur l'ensemble de l'économie et avoir pour objectif la rationalisation et s'intégrant dans un dynamisme de développement, d'industrialisation, et de croissance du revenu. Dans cette perspective, l'Etat devrait faire un inventaire de ses ressources et de ses contraintes en vue de planifier son programme d'investissement public en identifiant également leur priorité générale pour l'ensemble de l'économie nationale.

En Haiti, les dépenses en capital de l'État représentaient en moyenne 12.37 % des dépenses totales pour la période allant de 1981 à 1985, soit 2.20 % du Produit Intérieur Brut (PIB). De 1986 à 1990, les dépenses d'investissement ont chuté, accusant un taux de 10.61% des dépenses totales, soit 1.44% du PIB. De 1991 à 1994, dans un climat de coup d'état militaire, d'une situation politique désastreuse, de crise économique intense marquée par l'embargo ; les dépenses d'investissement ont varié à la baisse, affichant un taux moyen de 6.21 % des dépenses totales, soit 0.53 % du PIB59. Au cours de la période sous-étude, les dépenses en capital de l'État

58 Perkins et al(2008), économie du Développement, p. 474

59 Ces calculs ont été effectués à partir des données du tableau VIII en annexe.

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évoluent en dessous de 5 % du PIB (voir graphique VII). Force est de constater, que les dépenses devant permettre aux pouvoirs publics d'établir les infrastructures nécessaires pour promouvoir un climat favorable aux investissements privés domestiques et étrangers et d'assurer des services sociaux qui répondent aux besoins fondamentaux de la population, ne sont pas significatives en pourcentage du PIB. Ces dépenses peuvent être destinées à une redistribution équitable des revenus, surtout aux catégories sociales démunies au moyen des transferts publics.

Le poids croissant de l'Etat soit comme producteur soit comme redistributeur est considérablement faible en Haiti. Mesuré par le ratio dépenses publiques sur PIB, celui-ci représente en moyenne 1.85 % en Haiti de 1981 à 2010.

Graphique VII : Évolution comparée de l'investissement privé et l'investissement public en
pourcentage du PIB (1981-2010)

40.00%

50.00%

30.00%

20.00%

10.00%

0.00%

1981

1982

1983

Investissement prive/PIB Investissement public/PIB

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Source : BRH, IHSI et Yearbook FMI (Données) et Graphique (Auteur).

En analysant les dépenses d'investissement public par secteur, les dépenses d'investissements en éducation sont passées de 14.7% en 1996 à 3.19 % en 2008 du montal total; celles en agriculture sont passées de 11% en 1996 à 4.97% en 2008; les dépenses d'investissements en environnement sont passées 0.00% à 0.72% de 1996 à 2008; les dépenses d'investissements en santé sont passées de 4.2% à 2.52 % de 1996 à 2008; celles effectuées en infrastrutures sont passées de 36.3% à 50.83 % en 2008.60

60 Voir tableau XV.

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En dépit de la variation à la hausse des dépenses en infrastrucutres, les effets externes sur l'investissement privé se sont révélés faibles. Cet état de fait s'explique par le faible niveau de la productivité de l'investissement.

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