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à‰tude technico-économique de l'élevage laitier.

( Télécharger le fichier original )
par EL HOUSSAIN BOUICHOU
Université Sultan Moulay Slimane  - Ingénieur zootechnicien 2014
  

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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté Polydisciplinaire Beni Mellal

Sciences Economiques et de Gestion

m

Management des Entreprises

Agricoles et Agroalimentaires

Etude technico-économique de l'élevage laitier dans la région de Meknès 

Réalisé par: BOUICHOU EL HOUSSAIN

Ingénieur Zootechnicien

bouichouelhoussain@yahoo.fr

GSM 06 62 57 21 22

Année 2014

A TOUS CEUX QUI ME SONT CHERS

Je dédie ce modeste travail

Remerciements

Je remercie tous ceux qui, d'une manière et autre, nous on soutenue dans l'élaboration de ce travail.

Résumé

Le présent travail a été conduit sur l'élevage laitier de la région de Meknès ,une recherche bibliographique dans le but de collecter les informations traitant ce sujet, en suite des enquêtes et une descente sur terrain en vue de renforcer la capacité et la connaissance sur la conduite d'élevage et voir avec nos propres yeux les réalités ,pour pouvoir ressortir des résultats, et les recommandations nécessaires .Les résultats obtenus ont montrés que seulement 2% de la SAU totale de l'échantillon est consacrée à la production fourragère notamment le maïs fourrager avec 64%. La race pure représente 43% de l'ensemble du troupeau chez les éleveurs enquêtés, le mode de la reproduction principale est l'insémination artificielle avec 67%, la zone connu une faible utilisation de la traite mécanique, celle-ci ne présente que 22%. La classification ascendante hiérarchique a permis de distinguer 3 classes en fonction des variables de structure et du système alimentaire: Classe 1 : Se caractérise par 56% des éleveurs enquêtés, avec une moyenne de vaches laitières de 3 têtes par éleveurs, résultat de coût de revient d'un litre de lait calculé est de 3,9dh/1. Le bénéfice tiré dans cette classe est 10680/vache/an.

Classe 2 : se compose de 26% des éleveurs, avec un effectif moyen de vache laitière de Il têtes / éleveur dont 90% sont de race pure, la production journalière moyenne par vache est estimée à 19 litres, le résultat de coût de revient d'un litre de lait calculé est de 3,65dh/1. Le bénéfice tiré dans cette classe est 14134/vache/an.

Classe 3 : Le dernier groupe est représenté par 18% des éleveurs enquêtés, avec un effectif moyen de vaches laitières estimé à 50 vaches pour chacun Une moyenne de production laitière de l'ordre de 23 litre/ vache par jour. La SAU consacré au fourrage est 15 ha pour l'ensemble des éleveurs. Le coût de revient d'un litre de lait calculé est 3,25dh/1. Le bénéfice tiré dans cette classe est
14922/vache/an. En résumé il ressort de cette enquête que l'élevage laitier n'est pas rentable dans la zone à l'état actuel il engendrer un bénéfice qui n'est pas important. Pour améliorer les profits des productions laitières dans cette région, la réduction des coûts est une option envisageable. Cependant, les éleveurs sont déjà très au courant
de ces leviers d'amélioration qu'ils tentent d'utiliser un maximum (aliment, fertilisants, frais de mécanisation). Le contrôle des coûts est une condition indispensable pour rester compétitifs mais non
suffisante pour rester rentables.

Table des matières

Page

Introduction générale.............................................................

1

CHAPITRE I : APERÇU SUR LA FILIERE LAITIERE AU MAROC

 

1.1 Organisation de la filière lait...............................................................

3

1.2 Production laitière au Maroc...............................................................

4

1.3 Evolution de la production laitière usinée...............................................

5

1.4 Zones de production........................................................................

5

1.5 Cheptel bovin et son évolution............................................................

6

1.6 Systèmes de production....................................................................

7

1.8 Evolution de la consommation laitière .................................................

8

1.9 Qualité Globale du lait cru................................................................

9

1.10 Stratégie de développement de la filière lait...........................................

11

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE

 
 
 

2.1 Découpage administratif et données démographiques................................

14

2.2 Climat........................................................................................

14

2.3 Structure foncière et répartition de la superficie......................................

14

2.4 Production animale ........................................................................

15

2.5 Production du lait...........................................................................

15

2.6 Production de la viande rouge............................................................

15

2.7 Objectif de l'étude..........................................................................

15

2.8 Fiche d'enquête ............................................................................

16

2.9 Calcul des revenus .......................................................................

16

2.10. Outil d'investigation.....................................................................

20

2.10.1 Questionnaire.............................................................................

20

2.10.2 Méthode d'échantillonnage...................................................... ......

21

2.10.3 Choix des éleveurs .....................................................................

21

2.11 Les outils d'analyse.......................................................................

22

Table des matières

 

Page

CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES ENQUÊTÉS

 

1. Caractérisation Sociale des exploitations................................................

24

2. Structure de l'exploitation................................................................

25

2.1 Foncier.......................................................................................

25

2.2 Equipement et infrastructure............................................................

26

2.3 Cultures fourragères.......................................................................

26

2.4 Composition de cheptel...................................................................

27

2.5 Structure du troupeau bovin.............................................................

28

2.6 Origine et types de races élevées.......................................................

30

3- Conduite technique de l'élevage bovin laitier.......................................

30

3.1 Alimentation ...............................................................................

31

3.2 Calendrier alimentaire ....................................................................

31

3.3 Mode de reproduction.....................................................................

32

3.4 Conduite sanitaire.........................................................................

32

3.5 Commercialisation de la production laitière...........................................

33

CHAPITRE IV : ANALYSE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE...

36

I. Charges de la production laitière.........................................................

36

1. Charges variables...........................................................................

36

2. Charges fixes ...............................................................................

39

3. Charges totales .............................................................................

41

II. Les produits de l'élevage laitier......................................................
1.Lait...............................................................................................

2. Animaux.......................................................................................

3. Fumier..........................................................................................

41

43

44

44

III. Revenu de l'élevage laitier..............................................................

45

CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS.......................

50

Liste des figures et tableaux ...............................................................

54

Annexe..........................................................................................

55

Liste des abréviations

ACP : Analyse en Composantes Principales

CMV : Complément Minérale et Vitaminé

CTA : centre des travaux agricoles

CS : charges supplétives

CV : Coefficient de Variance

DPA : Direction Provinciale de l'Agriculture

MADRPM : Ministère d'Agriculture et de Développement Rural et de Pêche Maritime

MS : Matière Sèche

MSf/MS totale : c'est la matière sèche du fourrage par rapport à la matière sèche totale de la ration distribuée ;

MS ensilage/MS totale : la part de la matière sèche ensilage mais par rapport à la matière sèche totale de la ration ;

MScc/MSc totale : la portion de la matière sèche d'aliment composé par rapport à la matière sèche de concentré totale.

MV : Matière Verte

MN : Marge nette

PB : le produit brut

PBA : Produit brut de l'espèce considéré

RA : Revenu agricole

SAU : Superficie Agricole Utile

SAUi : Superficie Agricole Utile Irriguée

SFT : Surface Fourragère Totale

UFLc /UFLtotale : le rapport d'unité fourragère laitière de concentré et celle d'unité fourragère totale de la ration ;

SPA : Service de Production Agricole

Sup : Superficie

T.moy : Taille moyenne

UFL : Unité Fourragère Lait

UFLc : Unité Fourragère Lait des Concentrés

UGB : Unité Gros Bétail

UGBb : Unité Gros Bétail Bovin

UGBt : Unité Gros Bétail Total

VL : Vache laitière

LISTE DES FIGURES

N° Figure

1

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3

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6

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l'évolution de la production laitière entre 1975 et 2009. (source : DFA, 2010).

Evolution de la production laitière totale et du lait usiné (106 litres).Source : DS, 2011

l'évolution des effectifs de bovins au Maroc entre 1990 et 2009. (Source : MADRPM, 2011).

Le bilan fourrager lors de la campagne agricole 2008-2009 (Source : MADPRM, 2011).

Evolution de la consommation de lait (source : DFA, 2010)

Identification des exploitants enquêtés

Niveau d'instruction au niveau des exploitations enquêtées

Répartition des superficies exploitées par classe

Composition de la ration fourragère pratiquée par les exploitations enquêtées.

la répartition des races sur l'ensemble des exploitations

Composition génétique du troupeau bovin des exploitations enquêtées

Les races élevées des exploitations enquêtées par classe

Organisation de circuit du lait dans la région de Meknès source l'enquête

Analyse de la structure des produits de l'élevage classe 1.

Présentation graphique des charges variables

Répartition des charges de l'alimentaion dans les classes étudiées 

Présentation graphique des charges Fixes

Coût total par exploitation

Analyse de la structure des produits de l'élevage classe 1

Analyse de la structure des produits de l'élevage classe 2

Analyse de la structure des produits de l'élevage classe 3

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43

43

LISTE DES TABLEAUX

Tableau

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18

Découpage administratif au niveau du cercle d'Ain Taoujdat

Durée probable d'amortissement

Moyenne de production et nombres d'exploitations enquêtées

Inventaire des équipements d'élevage des exploitations enquêtées par classe

Effectif des animaux des exploitations enquêtées par espèce

Effectif des bovins dans les exploitations enquêtées

Calendrier fourrager pour la classe 1

Calendrier fourrager pour la classe 2

Calendrier fourrager pour la classe 3

Prix de vente et destination du lait selon les classes

Caractéristiques des rations totales chez les éleveurs enquêtés

Coûts variables moyens de la production laitière

Charges Fixes moyens de la production laitière

Produits d'atelier laitier par groupe d'éleveurs

Répartition du revenu de l'élevage laitier par groupe

Coût de revient alimentaire de litre de lait par groupe

Coût de revient de litre de lait par groupe

Production et coût de lait et indicateurs économique

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45

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Introduction générale

Le secteur de l'élevage est l'un des principaux axes de la politique agricole marocaine. Le secteur de l'élevage contribue pour 25 à 30% au PIBA. Il emploie 20 % de la population active dans le monde rural et constitue une source de liquidité permanente facilement mobilisable pour la plupart des agriculteurs. La valeur ajoutée des productions animales est estimée à 10 milliards de DH par an, soit 33% de la valeur ajoutée agricole (ADA, 2011).

Le secteur laitier génère un chiffre d'affaire de 8 milliards de DH/an et participe à la formation de revenu de près de 300000 producteurs permanents et 100000 producteurs saisonniers assurant un revenu d'appoint stable. Il génère par ailleurs 461000 emplois permanents dont 13000 au niveau de l'industrie laitière (environ 10% des entreprises agricoles). Le cheptel laitier est constitué de 1,58 millions de vaches reproductrices et le nombre de centres de collecte de lait dépasse un millier (DS, 2011). Le secteur contribue également à l'approvisionnement de la population en protéines alimentaires, et fournit environ

100g/j par habitant de produits laitiers (60% des protéines d'origine animale), ce qui correspond à la moitié des besoins nutritionnels (ADA, 2011).

Dans ce contexte, la production laitière fait l'objet d'une intervention étatique massive visant l'extension de cette activité et la mise à niveau des unités de production existantes.

En effet, la production laitière nationale est menacée par les conditions climatiques telles que la sécheresse et les précipitations irrégulières notamment dans les zones Bour dont le mode d'irrigation dépend principalement des pluies. D'ailleurs, ces zones-là occupent une part de

90% de la SAU nationale (DFA, 2010) bien qu'elles ne sont pas totalement exploitées à cause des contraintes liées à l'investissement agricole.

La production laitière au niveau des exploitations agricoles joue un rôle déterminant en ce qui concerne le fonctionnement de la filière dans son ensemble. Par conséquent, l'analyse économique de ces exploitations devient nécessaire pour mieux apprécier la contribution de la production laitière aux indicateurs de performance, notamment dans les régions relevant de l'agriculture pluviale, comme c'est le cas de la zone d'action du DPA de Meknès.

C'est dans ce cadre que s'inscrit notre projet de fin d'étude, dont les objectifs spécifiques sont :

· La viabilité du secteur de l'élevage bovin laitier dans les zones d'étude, vis-à-vis de la production avantagée dans les zones irriguées.

· La rentabilité de l'élevage laitier (aussi bien le lait que le gain de poids) tout en étudiant la marge bénéficiaire en relation avec le taux de couverture des charges variables.

· Qu'ils sont les obstacles qui freinent ou ralentissent les progrès et les identifier pour qu'ils puissent être éliminés par des mesures pragmatiques et des interventions ciblées ?

Afin de répondre à ces interrogations, le présent travail vise à présenter les indicateurs majeurs caractérisant l'élevage laitier dans la zone d'étude, ainsi de connaitre le bénéfice provenant de la production laitière des éleveurs de la région.

Pour répondre aux objectifs du PFE, le présent document est structuré en quatre chapitres.

CHAPITRE I. APERÇU SUR LA FILIERE LAITIERE AU MAROC

1.1 Organisation de la filière lait au Maroc

La filière laitière au Maroc comporte quatre maillons distincts groupant divers opérateurs de l'amont à l'aval.

· Les producteurs livrent le lait principalement aux centres de collecte privés ou collectifs des coopératives de collecte, voire directement aux industries lorsqu'il s'agit de grands producteurs.

· Les organismes de collecte du lait qui assurent le lien entre les exploitations agricoles et les industriels.

· Les unités de transformation du lait cru (unités industrielles et coopératives) et,

· Les consommateurs approvisionnés par des unités de distribution (épiceries, grandes surfaces, supérettes...).

Une partie du lait transite par le secteur informel. Le lait est collecté par des collecteurs ou colporteurs approvisionnant les cafés, laiteries traditionnelles ou directement les consommateurs. Les laiteries traditionnelles jouent un rôle sans doute important dans la consommation en produits laitiers dans certains centres urbains proches de zones de production en raison de la croissance de la restauration hors domicile et du nombre de laiteries traditionnelles.

Les principales organisations professionnelles opérant dans la filière lait sont comme suit :

ü En amont: Fédération nationale des éleveurs producteurs laitiers (FENEPROL), groupant les producteurs laitiers à l'échelle nationale.

ü En aval: Fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL), groupant les industriels laitiers privés et les coopératives.

Ces deux fédérations sont organisés en Interprofession dénommée Fédération Interprofessionnelle Marocaine du lait (FIMALAIT). FIMALAIT a été le 16 Avril 2008 en marge du salon international de l'agriculture de Meknès (SIAM). Organiser et professionnaliser, est la mission que se donne FIMALAIT afin de développer la filière lait et de tripler la production nationale à l'horizon 2020.

1.2 Production laitière au Maroc

Durant les trois dernières décennies, la filière lait a connu un développement tendanciellement positif, avec un triplement de la production par rapport à 1975. Cette production est passée de 450 Millions de litres en 1975 à 1.9 milliards en 2009 ; assurant 87% de la demande de consommation contre 40 % en 1975. (DFA, 2010).

Figure 1:l'évolution de la production laitière entre 1975 et 2009. (Source : DFA, 2010).

La figure 1 montre l'évolution de la production laitière totale de l'année 1984 avec 500 millions de litres de lait à l'année 2009 avec 1,96 milliards litres de lait, soit un accroissement annuel moyen de 6,1% (DS, 2011).

Dans ce contexte l'Etat a fourni des efforts substantiels concédés pour l'importation des races améliorées, la vulgarisation des techniques d'élevage, la vaccination, la lutte contre les épizooties, et les programmes d'urgence déployés en cas de sécheresse pour aboutir à la forte progression que connaît actuellement le secteur laitier.

Pour améliorer ce secteur, en 2008, la filière lait a fait l'objectif des études approfondies dans le cadre du « Plan Maroc Vert » qui a été créé pour dégager les potentialités, les atouts, les contraintes et les acquis du secteur agricole. Ce plan ambitieux vise entre autres le développement de la production laitière en termes de quantité et qualité afin d'atteindre des standards internationaux à travers l'augmentation des volumes produits en passant de 1,6 milliards en 2007 à 4,9 milliards de litres en 2020. Ce plan a choisi l'agrégation comme mode privilégié pour la mise en oeuvre de ses projets, renforcée par des mesures d'accompagnement à savoir : la subvention à l'achat des génisses laitières importées, l'actualisation des taux de subvention des bâtiments et des matériels d'élevage (Benlekhal, 2010).

1.3 Evolution de la production laitière usinée

La production du lait usiné a passée de 459 millions de litres en 1995 pour arriver à 1,56 milliards de litres en 2009 figure n°2. Cette part accroit d'environ 9,1% annuellement durant ces dernières années. On voit bien que la structure des produits transformés reste encore dominée par le poids du lait pasteurisé, qui est une activité de faible valeur ajoutée. En l'an 2009, il a représenté 38,46 % du volume du lait usiné, contre 90 % en 1995. (DF, 2011)

Le reste est utilisé pour la production des dérivés laitiers de courte et de longue durée de conservation (yaourt, raibi, lben, fromage, poudre de lait, lait UHT, beurre..). La production du beurre industriel est encore faible, et une grande partie est importée alors que la production fromagère est dominée par le fromage frais et le fromage à tartiner. La grande partie du fromage affiné est importée.

Figure N°2 : Evolution de la production laitière totale et du lait usiné (106 litres).Source : FIMALAIT, 2012

1.4 Zones de production

Les principales zones de production laitières sont localisées dans les bassins côtiers et tout Particulièrement au niveau des périmètres irrigués et les zones pluviales favorables en raison de la possibilité de l'extension des cultures fourragères pour l'alimentation du bétail, à savoir

les périmètres des Doukkala, Gharb et Loukkos, Haouz, Moulouya, les Oasis, Tadla et Souss Massa.

1.5 Cheptel bovin et son évolution

Les variations qu'a connues l'effectif bovin national pendant les dernières décennies montrent que son évolution est largement tributaire aux conditions climatiques.

Le cheptel bovin a subi une faible diminution entre 1990 et 1995 pour aboutir à 2,4 millions de têtes en 1995 suivi d'une augmentation relativement importante entre les années 1996 et 2010 comme le montre la figure ci-dessous :

Figure 3 : l'évolution des effectifs de bovins au Maroc entre 1990 et 2009. (Source : MADRPM, 2011).

L'effectif national recensé selon l'enquête élevage mars -avril 2012 s'élève à 3029,2 milliers d'animaux, comparé à celui de la campagne de 2009 qui était de 2861 milliers d'animaux. (MAPM, 2012).

Concernant le plan génétique, le cheptel national a connu une distinction remarquable. Il est composé de 47 % des races locales et 53 % des races dites améliorées (MADPRM, 2011).

Le cheptel laitier est subdivisé en trois principales classes suivant le type génétique (DS,

2011) :

Les races locales : caractérisées par une grande rusticité et une adaptation aux conditions climatiques d'élevage du pays, mais à faible productivité (500 litres de lait par lactation-110 Kg/carcasse) et représentant 47 % de l'effectif total (DS, 2011).

Les races pures : principalement laitières d'origine importée : Pie-noire (Frisonne, Holstein), Pie-rouge (Fleckviek, Montbéliarde) ou Bouchères (Charolaise), représentant environ 20 % de l'effectif total (DS, 2011).

Les types croisés : qui sont le résultat du croisement entre les animaux de race locale et de race pure. Ces animaux montrent une meilleure adaptation aux conditions climatiques du pays que ceux des races pures et ont un niveau de productivité supérieure à celui des races locales. Ces deux races se rassemblent pour constituer une race dénommée améliorée avec un effectif total de 1517,8 milliers de têtes, soit environ 33% de l'effectif total (DS, 2011).

1.6 Systèmes de production

Les systèmes de production peuvent être différenciés en fonction de trois paramètres :

Ø le calendrier alimentaire,

Ø le type génétique exploité,

Ø et les possibilités de commercialisation des produits (lait, viande).

Selon le rapport national sur l'état des ressources génétiques animales (CCN, 2005), les systèmes qui dominent au Maroc sont les suivants :

Le système bovin laitier dit intensif : Ce système concerne 30 % du cheptel bovin national et il est rencontré surtout dans les zones irriguées (71 % de ces exploitations). Les performances du cheptel sont relativement satisfaisantes.

Le système bovin mixte : Ce système est distingué par une diversification des ressources alimentaires (parcours, jachère, paille et chaume, sous-produits de l'agro-industrie) avec une faible contribution des fourrages voire même non significative dans certains cas. Il concerne aussi 30 % des effectifs et il est localisé notamment dans les zones agricoles favorables (plus de 350 mm de précipitation).

Le système bovin allaitant : Le calendrier alimentaire est basé essentiellement sur l'exploitation des sous-produits de la céréaliculture, de l'herbe de la jachère et du parcours. En effet, le calendrier connaît trois périodes: les chaumes de juin à octobre, la paille des céréales de septembre à mars et les parcours de janvier à mai.

En raison de la faible superficie réservée aux cultures fourragères, la contribution de celles-ci dans la couverture des besoins des animaux reste très faible (8 à 24 %) (Mhamedi, 2012).

1.7. Système alimentaire de cheptel bovin laitier

Les disponibilités alimentaires pour le cheptel national sont essentiellement basées sur les apports des sous-produits de cultures, des parcours naturels, des grains de céréales, des cultures fourragères et des sous-produits de l'agro-industrie. En année favorable, le disponible fourrager est en moyenne d'environ 14 milliards d'unités fourragères (UF ) alors qu'en année défavorable, ce disponible en fourrages n'excède pas 10 milliards d'UF (MADPRM, 2011).

La politique en matière d'alimentation vise la résorption du déficit fourrager et l'amélioration des conditions alimentaires du cheptel suite aux périodes successives de sécheresse. Cette politique est basée essentiellement sur la diversification des ressources alimentaires, telles que: Les fourrages, Les céréales, Pulpe sèche de betterave, Tourteau de tournesol, Son du blé.

Les caractéristiques climatiques et édaphiques dont dispose le Maroc sont insuffisantes pour répondre aux exigences des vaches laitières en termes de pâturage.

Figure 4: Le bilan fourrager lors de la campagne agricole 2008-2009 (Source : MADPRM, 2011)

1.8 Evolution de la consommation laitière :

La filière fournit 100g/j et par habitant de produits laitiers, connaissant une évolution progressive en passant de 35 litres/hab./an en 1975 à 61 litres/hab./an 2008(DFA, 2010). (Figure 5)

Figure 5: l'évolution de la consommation de lait (source : DFA, 2010)

La politique agricole menée actuellement par l'instauration du plan laitier 2000-2020, vise le développement de la filière laitière de l'amont à l'aval, afin de drainer une grande quantité de la production laitière vers les laiteries, et par suite vers le consommateur urbain (El Ameli, 2007).

Cependant, malgré le développement important de la production laitière et les performances réalisées en matière de transformation du lait, le niveau de consommation de ce produit et ses dérivés reste encore faible : 61 équivalents litres de lait/habitant/an en 2009 (contre 90 équivalents litres de lait/habitant/an comme norme nutritionnelle recommandée par les organisations internationales (OMS et FAO) (DFA, 2010).

Ce chiffre s'explique par la faiblesse de la demande solvable, elle-même est le résultat d'un pouvoir d'achat insuffisant de la grande partie de la population, mais également par les difficultés de conservation puisque le respect de la chaîne du froid est aléatoire et le taux d'équipement en réfrigérateurs est relativement faible.

1.9 Qualité Globale du lait cru

Une étude à été réalisée sur la qualité globale du lait cru ,région de Gharb montre que La Comparaison des laits des exploitations, des centres de collectes privés et coopératives, montre que ; les coopératives présentent une mauvaise qualité physico-chimique du lait, et un cas très grave pour le centre de collecte privé, ceci peut être expliqué par le mélange, dans les bacs des centres, de lait de qualité dégradée (lait mouillés, lait partiellement écrémés ou les deux pratiques à la fois (EL. BOUICHOU 2009).le mélange de laits contaminés et de laits sains au moment de la réception constitue également un danger. Les éleveurs ou les collecteurs transportent le lait par petites quantités, dans des bidons à lait. Les laits sont ensuite mélangés pour être collectés dans des bacs de plusieurs dizaines de litres. Un bidon de lait contaminé contamine à son tour l'ensemble d'un lot.

De ce fait pour améliorer la qualité du lait cru l'éleveur doit surveiller l'état des santé des animaux, se renseigner auprès des autorités compétentes sur les recommandations en matière de zoonoses et être informé des risques de consommation des produits. Il doit solliciter les conseils des projets, des autorités et des vétérinaires pour le suivi sanitaire et pour tout traitement.

Afin d'améliorer les conditions de viabilité des centres de collectes, il serait utile de:

? Contribuer à l'augmentation de la production par un encadrement plus rapprochée des producteurs laitiers permettant l'amélioration du potentiel génétique et des conditions d'élevage;

? Contribuer à l'amélioration de la qualité du lait collecté, grâce à une formation des éleveurs en matière d'hygiène du lait et grâce à un raccourcissement de l'intervalle de temps entre la traite au niveau du producteur et le refroidissement du lait au centre de collecte

? Mettre en place un système de contrôle (détection des fraudes, mesure de la quantité produite, dosage de la matière grasse et Brix, etc.) par livreur permettant d'identifier les sources de contamination dans le but de les corriger;

? Mieux équiper le laboratoire des coopératives, ou à défaut équiper un laboratoire central indépendant, afin de mieux contrôler la qualité des laits ramassé.

? Limiter le nombre des CCP, par la création des coopératives laitières avec un règlement intérieur, qui pourrait jouer en faveur de la qualité.

1.10 Stratégie de développement de la filière lait

La finalité de la stratégie de développement est de donner une nouvelle impulsion à la filière lait à travers un développement durable lui permettant de faire face à la grande fluctuation des prix sur le marché international, et ce en renforçant les systèmes de production locaux et leur compétitivité pour satisfaire la demande nationale, contribuer à la croissance économique en particulier en milieu rural et faire face à la concurrence internationale. (DFA, 2010).

L'objectif retenu est le développement agressif de la filière lait pour atteindre des standards internationaux à travers l'augmentation massive des volumes produits à des coûts compétitifs pour atteindre 4 à 5 milliards de litres soit 140 litres/an/habitant à l'horizon 2020 et l'amélioration des conditions d'accès aux consommateurs à travers la baisse des prix de l'ordre de 25à 30%.

Selon la stratégie de développement de la filière Animale, le programme de mise à niveau de la filière retenu dans le cadre du Plan Maroc Vert s'articule autour des axes suivants :

Axe 1 : La refonte productiviste de l'amont de la filière lait autour de l'agrégation

Une nouvelle relance sera impulsée par une croissance compétitive de l'amont laitier à travers :

Ø Une augmentation massive des volumes produits au niveau du modèle de production des petites et moyennes fermes agrégées (PMF), avec un objectif de doublement à 2,5-3 Mds de litres à l'horizon 2020 par l'amélioration de la structure génétique du cheptel laitier et le renforcement de l'encadrement (conduite alimentaire, conduite technique, efficacité logistique) et ;

Ø La spécialisation, la concentration graduelle et l'augmentation de la taille des exploitations à travers un système de financement adapté.

Ø l'incitation à la création à l'échelon national de fermes productivistes modernes pour la production de 1,5 à 2 Mds litres/an et ; la mise en place d'une stratégie d'émergence volontariste autour d'appels d'offres organisés par l'Etat fixant notamment le nombre d'unités de production.

Axe 2 : Le développement de l'aval de la filière lait

· l'approfondissement de l'intégration verticale vers l'amont, des agrégateurs actuels avec une plus grande implication des opérateurs de la transformation laitière dans l'amont, principalement par la prise en charge de l'encadrement, pour atteindre le double des volumes produits au niveau des périmètres agrégés et un meilleur transfert social engendrant une augmentation des revenus des éleveurs.

· Le développement de nouveaux projets aval (Investissements Directs Etrangers IDE).

Axe 3 : l'amélioration des conditions cadre de la filière.

Les conditions cadre seront mises en place pour permettre le développement de la filière lait et atteindre les objectifs fixés, elles porteront sur :

* La modernisation du circuit de distribution traditionnelle par la mise à niveau du système traditionnel de distribution de lait (mahlabas) principalement en appliquant les normes de qualité et d'hygiène ;

* L'adoption d'un programme d'accès social aux consommateurs les plus fragiles pour améliorer la consommation de produits laitiers ;

* La responsabilisation de l'interprofession

La responsabilisation de l'interprofession pour une meilleure efficience du secteur (contribution aux programmes de contrôle sanitaire des maladies, recherche et développement, développement des ressources humaines et accompagnement technique des éleveurs...).

Conclusion

La filière laitière est une des principales composantes du système agroalimentaire au Maroc. En plus de son importance socio-économique, elle revêt un intérêt particulier sur le plan nutritionnel à travers la gamme de produits d'origine laitière destinés à l'alimentation humaine.

Les politiques mises en place depuis le plan laitier 1975 visent essentiellement l'augmentation de la productivité nationale et l'amélioration des conditions d'accès aux consommateurs.

En tenant compte de l'ouverture de l'économie marocaine, et avec les nouvelles règles du commerce international, la filière laitière doit s'adapter à s'intégrer à ce nouveau contexte marqué par une libéralisation accrue des échanges et un mouvement d'innovation continu.

Or, la filière laitière est confrontée à un certain nombre de contraintes dont souffrent la plupart des opérateurs tout au long de la filière à savoir la mauvaise qualité tout

au long de la filière, l'absence d'une organisation interprofessionnelle efficace ,le développement continu du circuit de colportage, la faible part de la valeur retirée par l'éleveur dans le prix final du lait chez le consommateur au profit de la marge des transformateurs du lait et une consommation en produits laitiers globalement en dessous des normes nutritionnelles recommandées par les organisations internationales telles que la FAO.

Définir quel est le comportement économique du producteur est très utile afin de pouvoir répondre à ses attentes face aux changements actuels et connaitre la part du profit dégagé chez cet acteur qui joue un rôle clé pour la filière laitière.

Chapitre ii : Approche méthodologique

Ce chapitre présente la méthode d'approche adoptée dans le cadre de la présente étude. Il commence par un aperçu sur la monographie de la zone d'étude avant de rappeler les objectifs poursuivis par les investigations menées à ce sujet. Ensuite nous rapportons l'approche appliquée dans le calcul des revenus des exploitations agricoles laitières et les marges utilisées pour la collecte des données.

Monographie de la zone d'étude

La zone d'action du C.T de Ain Taoujdate est située à mi-chemin entre la Wilaya de Meknès et celle de Fès. Elle est limitée par :

? Nord : Wilaya de Meknès

? Sud : Province d'Ifrane

? Ouest : Province d'El Hajeb

? Est : Province de Zwagha-Moulay Yaâcoub et Sefrou

2.1 Découpage administratif et données démographiques

Le Cercle d'Ain Taoujdate est composé de 2 Caïdats, 4 communes rurales et 2 communes urbaines réparties selon le découpage administratif rapporté au tableau 1 :

Tableau N° 1 : Découpage administratif au niveau du cercle d'Ain Taoujdat

Cercle

Caidat

C.R

Municipalité

AinTaoujdate

Sebaa-Ayoune

Ait Boubidmane

Sebaâ-Ayoune

 

Ain Taoujdate

Ait Hazellah- Laqsir- Bittit

Ain Taoujdate

2.2. Climat

Le climat de la zone d'action Ain Taoujdate est continental chaud en été et froid en hiver, la pluviométrie moyenne varie entre 412mm et 560mm et la température moyenne oscille entre

20°C et 25°C.

2.3. Structure foncière et répartition de la superficie

Selon les données collectées au niveau du CT d'Ain Taoujdate (2011), le cercle d'Ain

Taojudate s'étend sur une superficie de 63237 Ha dont la SAU occupe 88%, soit 56080 Ha.

La superficie irriguée s'étend sur 14590 Ha (27% de la SAU) contre 41490 Ha pour la superficie en Bour (73% de la SAU). Le reste concerne les parcours et les terres incultes

(6305 Ha) ainsi que les forêts (980 Ha) source centre des travaux agricole AinTaoujdate 2011.

2.4. Production animale

La zone d'Ain Taoujdate présente un potentiel bovin laitier très important, avec un effectif en bovin allant jusqu'à 13066 vaches. Ce tableau ci-dessous présente l'effectif en cheptel pour les principales communes rurales du cercle d'Ain Taoujdate.

2.5. Production du lait

La production laitière chez la commune d'Ain Taoujdate est également d'un potentiel important ; elle est de l'ordre de 648.000 litres du lait, dont la totalité du lait produite est usinée (Source : CT Ain Taoujdate ,2013).

2.6 Production de la viande rouge

La production en viande bovine dans la commune d'Ain Taoujdate est de l'ordre de 1259,7 tonnes alors que celle de la viande ovine atteint 175,12 tonnes.

La production animale souffre encore de certaines contraintes notamment au niveau de l'exploitation irrationnelle des terrains de parcours collectifs et domaniaux ; ce qui risque d'augmenter l'érosion des exploitations agricoles, le mauvais rationnement alimentaire, la faible amélioration génétique du cheptel et l'insuffisance de l'infrastructure d'hébergement et d'hygiène sont aussi des problèmes qui conduisent à une mauvaise optimisation du potentiel productif animale etc.

2.7. Objectif de l'étude

L'objectif principal de la présente étude vise l'analyse de l'économie laitière au niveau des exploitations agricoles de la zone d'action du CT d'Ain Taoujdate. Les objectifs spécifiques s'agencent autour de :

Ø La caractérisation des exploitations agricoles à variante laitière dans la zone de l'étude ;

Ø L'estimation du revenu dégagé par l'activité laitière au sein des exploitations agricoles ;

Ø L'appréciation de la contribution du revenu de l'élevage laitier dans le revenu agricole des exploitations enquêtées ;

Ø Estimer le coût du revient dégagé de l'élevage laitière auprès des éleveurs enquêtés ;

Afin de répondre à ces objectifs, différentes approches ont été mobilisées en se basant sur des concepts théoriques utilisés pour l'estimation des revenus et également à la collecte des données auprès d'un échantillon d'exploitations dans la zone d'étude dans l'objectifs de formuler, les recommandations susceptibles d'améliorer les performances de l'activité laitière dans la zone d'étude.

2.8. Fiche d'enquête 

Pour atteindre les objectifs déjà mentionnés, on doit avoir des donnés bien définies et pour se faire on a besoin d'une enquête exploitation (voir annexe).

Cette dernière porte sur :

§ Des informations d'ordre général sur l'exploitation ainsi que l'exploitant (localisation, infrastructure, niveau d'instruction de l'exploitant, âge, formation, encadrement...)

§ Des informations sur le système de production des cultures fourragères, source en eaux, coût de production fourragère.

§ Des informations sur l'occupation des sols, SAU, SUF ;

§ Des informations concernant la Structure et composition de cheptel, La main d'oeuvre de l'élevage laitier.

§ Des informations concernant la conduite d'élevage (alimentation, suivi sanitaire, hygiène la traite...)

§ Des informations concernant la conduit alimentaire (aliment grossier, concentré, CMV...), Utilisation des aliments concentrés composés.

§ Des informations concernant Infrastructure et équipement de l'élevage et Description de bâtiment.

§ Des informations concernant la conduite de la reproduction.

§ Des informations concernant les coûts d'approvisionnement, et les prix de vente des produits, ainsi le circuit de distribution.

2.9. Calcul des revenus

Dans cette partie on s'intéresse à calculer le revenu de l'élevage laitier, et le coût du revient d'un litre de lait pour les trois groupes retenus.

a) Définition du revenu et des marges

En agriculture, le revenu des exploitations agricoles correspond à la somme du revenu agricole et des revenus annexes. Il est doublement affecté par le maintien des prix et des quantités des produits obtenus sur l'exploitation. En termes économiques, le revenu agricole correspond à la différence entre le produit brut et les charges réelles.(Cours de l'économie rural LPMEEA 2013).

Revenu agricole (RA) = Produit brut - Charges réelles

Le produit brut est égal à la valeur des productions vendues ou autoconsommées par la famille. Les charges réelles correspondent à la somme des charges de structure et des charges opérationnelles.

Ensuite, on définit la marge brute et la marge nette comme suit :

La différence entre le produit brut (PB) d'une production et les charges opérationnelles (CV) engagées pour obtenir ce produit. Cette marge révèle comment chaque production participe à la couverture de toutes les charges fixes de l'exploitation.

La marge brute de la production animale issue de l'activité d'élevage bovin laitier est la différence entre les produits de l'activité (ventes d'animaux, du lait, du fumier...) et les charges opérationnelles qui lui sont attribuées. En général, elle permet de mesurer le degré de couverture des charges totales par la seule vente du lait.

MB = PB - CV

Avec :

PB : le produit brut

CV : charges variables

La marge nette (MN) précise plutôt la rémunération des producteurs pour chaque spéculation.

Elle correspond au revenu agricole de la spéculation considérée, ce qui permet d'écrire :

MN= RA=MB-CS

Dans le cas des productions animales, l'évaluation de la rentabilité de l'élevage bovin laitier est d'une grande utilité pour l'éleveur. Ainsi c'est en comparant la rentabilité relative au produit de l'exploitation que l'éleveur décide des actions à entreprendre telles que l'amélioration à apporter sur les produits peu rentables, ou encore la promotion des produits considérés comme rentables.

b) Revenu des productions animales

Le calcul du revenu des productions animales tient compte de la diversité des produits à savoir : la vente du lait, la vente des animaux, la valeur du fumier et l'autoconsommation.

Pour chaque type de production animale, le produit brut global se calcule de la manière suivante :

PBA= SF - SI + Vente - Achats + Autoconsommation

Avec :

PBA : Produit brut de l'espèce considéré ;

SF : Stock final évalué au prix du marché de l'époque (fin de la campagne) ;

SI : Stock initial évalué au prix du marché de l'époque (débit de campagne).

Dans cette équation, il faut tenir en compte des sous-produits à savoir le lait et le fumier comme c'est le cas de l'élevage bovin.

c) Définition et calcul des charges

L'approche « coût du revient » consiste à mettre en regard toutes les charges et tous les produits liés à la production laitières, et seulement celle et ceux qui s'y rapportent.

A- Les charges variables : ce sont les dépenses qui ont donné lieu à des flux monétaires au cours de l'exercice comptable.

Frais alimentaire :

Elle dépend des quantités d'aliments consommés et les prix attribués à chaque type d'aliment. On peut classer deux types d'aliments : les aliments achetés et aliments produits sur l'exploitation. Pour le calcul des charges d'alimentation, les aliments achetés sont comptabilisés au prix du marché, alors que les produits provenant de l'exploitation sont évalués à leurs coûts de production.

Les frais des soins vétérinaires et de reproduction :

Elle correspond aux frais d'élevage : Ce sont les frais engagés pour le traitement contre les maladies affectant les vaches en élevage, ainsi que les frais de reproduction.

Bâtiment (hors amortissement) :

Elle englobe les frais d'entretien du bâtiment, électricité, gaz, eau ;

B- Les charges fixes ou charges de structures : Correspondent aux :

· Frais salariales : correspondent aux salaires des ouvriers permanents de l'élevage laitier. Cette charge est liée aux frais de la main d'oeuvre par vache laitière. Ses principales activités sont : la traite, les soins, le gardiennage, la fauche des fourrages, la distribution des aliments et le nettoyage des étables.

· Les amortissements : correspondent à l'usure et l'obsolescence du matériel, des équipements et des bâtiments utilisés pour la production laitière, ainsi que la durée d'exploitation des vaches laitières.

· L'amortissement de matériel, bâtiment et vache reproductrice :

Le montant de l'amortissement annuel a été calculé selon une méthode linéaire, où le montant annuel d'un bien à amortir (prix d'achat ou de construction d'un équipement) est déduit du prix total divisé par la durée de vie de l'active.

Am = (Valeur d'acquisition (ou valeur de construction) / Durée de vie active

Le matériel amorti est spécifique à la production laitière et les charges d'amortissement des bâtiments d'élevage en tenant compte de la durée de vie rapportée au tableau N°2 :

Tableau N° 2. Durée probable d'amortissement.

Désignation Durée de vie probable

Durée de vie probable

Broyeur d'aliments

5 ans

Pots trayeurs

5 ans

Bâtiments de l'élevage

30 ans

Concernant l'amortissement des vaches reproductrices on suppose qu'elles sont mises à la réforme à l'âge de 7ans avec un nombre de lactation de 5 ans.

C- Les charges supplétives

Sont le fruit d'un calcul visant à rémunérer les facteurs de production que l'exploitant met à la disposition de son entreprise. Le cas des ouvriers familiaux et rémunérations des terres en propriété destinées aux cultures fourragères.

a) Définition et calcul des produits

Les produits de l'élevage de lait sont :

· Le lait vendu : correspond au prix moyen du lait vendu.

· Produit viande : intègre la vente des veaux au sevrage et la vente ou l'autoconsommation de vaches ou génisses laitières.

· Vente de fumier ;

d) définition et calcul de coût de revient lait

Il y a certainement une confusion entre le coût de production et le coût de revient, selon l'association de formation collective à la gestion (AFOCG 2009 ) on trouve que : Le coût de production étant défini comme l'ensemble des charges opérationnelles (fourrages, concentrés, frais vétérinaires, etc.) et de structure (matériel, bâtiments, frais financiers, cotisations sociales) nécessaires à la production d'un bien ou d'un service sans inclure les charges «supplétives» (rémunération du travail non salarié, du capital et des terres en propriété). Alors que le coût de revient ou prix de revient se définit comme le coût de production auquel on intègre les charges supplétives.

Cette connaissance est indispensable d'une part, pour appliquer des coefficients de répartition des charges et des produits adéquats, et d'autre part pour pouvoir identifier les facteurs explicatifs et identifier les leviers disponibles dans les élevages. (Reuillon et al, 2012).

Les coûts de production laitière au Maroc sont les plus élevés au niveau africain, (Ndambi et

Hemme, 2009), ce résultat est dû au coût élevé des intrants, mais ceci est compenser par le revenu croissant de la production laitière. Cette hausse des coûts peut être attribué à la cherté des terres surtout si elles sont irriguées, et aussi à l'alimentation animale qui repose plus sur les concentrés coûteux. Dans certaines zones, en raison de pénurie des terres et/ou de l'eau les concentrés sont utilisés pour couvrir les besoins d'entretien de la vache laitière puis la production laitière.

La notion de calcul de coût de revient de litre de lait est donc calculer comme suit :

Le coût de revient est le total des coûts pour l'atelier laitier et la vente du produit

Donc, pour connaître le coût de revient de produit lait, il suffit de prendre l'ensemble des coûts (CT) variables et fixes et de diviser par la quantité de produit de lait (PL).

· Le coût de revient d'un litre de lait :

Coût de revient d'un litre de lait= CT/ PL

2.10. Outil d'investigation

2.10.1 Questionnaire

En vue de répondre à l'objectif principal de l'étude, à savoir l'estimation du revenu des exploitations agricoles à vocation laitière au niveau de la zone d'action du centre d'Ain Taoujdate, un questionnaire a été élaboré pour la collecte des données. Ce questionnaire permet d'évaluer les quantités, les prix et les charges liés à la production laitière sur la base des déclarations des producteurs laitiers.

Les principales composantes de ce questionnaire sont:

· Caractérisation de l'exploitation: surface agricole utile, âge producteur, niveau d'éducation, cheptel de production, capital foncier, équipements, système de production végétal, système d'élevage,...

· Estimation des charges de la production laitière:

* Evaluation des charges liées à l'alimentation du cheptel ;

* Appréciation des charges liées à l'emploi de la main d'oeuvre utilisée dans l'activité laitière (occasionnelle et permanente) ;

* Evaluation des charges liées à la structure génétique du cheptel matérialisé par l'achat des animaux (vaches reproductrices, génisses) et la pratique de l'insémination artificielle;

* Evaluation des frais d'entretien et des soins apportés au cheptel au terme d'achat de médicaments et des services accordés par le vétérinaire ;

* Evaluation des charges liées à la conduite des cultures fourragères ;

* Amortissement des bâtiments d'élevage et des animaux.

* Fais financiers liés aux crédits destinés à l'activité laitière.

· Volume et prix des ventes du lait

2.10.2. Méthode d'échantillonnage

Il s'agit d'identifier les acteurs qui seront enquêtés et qui sont les plus représentatifs de la typologie des exploitations laitières dans la zone d'étude. L'échantillonnage se construit à partir d'une bonne connaissance du milieu et doit être l'aboutissement du travail préliminaire d'investigation. Le nombre d'enquête est variable et dépend du champ d'étude, du temps et des moyens disponibles.

Nous avons estimé que les critères de classification les plus pertinents des éleveurs laitiers sont la superficie de l'exploitation, la production laitière et l'effectif du cheptel bovin. La taille de l'exploitation n'est pas toujours une variable pertinente dans la mesure où on peut trouver un éleveur ayant 1 Ha possédant 20 têtes de bovin alors qu'un autre peut avoir par exemple 10 Ha et posséder seulement 5 Têtes de bovin. Ceci justifie notre choix de l'effectif des bovins comme facteur déterminant.

2.10.3. Choix des éleveurs

L'échantillon adopté dans cette étude a concerné 35 exploitations de différentes tailles. La collecte des informations sur terrain a duré 20 jours (février 2014), et considère les résultats de la campagne 2012-2013.

Le choix des éleveurs a été fait en coordination avec les professionnelles dans la région

De Meknès. Ce choix est basé essentiellement sur des sites qui touchent un large spectre de la zone étudiée.

Concernant le nombre d'enquête, on a opté pour un échantillon aléatoire stratifié selon un taux de sondage de 10% par rapport à la totalité de la population étudiée, le résultat est résumé dans le tableau 3 :

Tableau N° 3. Moyenne de production et nombres d'exploitations enquêtées

Caractéristiques

Production laitière moyenne /

jour

Nombre d'exploitations enquêtées

Classe 1. < 5

13

16

Classe 2. 5-20

19

9

Classe 3. >20

24

5

TOTAL

 

30

La classe 1 correspond aux exploitations ayant un nombre de cheptel inférieur à 5 vaches reproductrices. Il est différencié entre celles qui livrent leurs productions aux colporteurs, mahlabats, et les cafés (secteur informel) et les autres exploitations qui livrent leurs productions aux coopératives laitières (secteur formel).

La deuxième classe contient 9 exploitations agricoles ayant de 5 à 20 vaches reproductrices.

La classe 3 correspond aux cinq étables pépiniéristes, ce sont les étables d'un effectif supérieur à

20 vaches reproductrices.

2.11. Les outils d'analyse :

Afin de caractériser la technique de l'élevage laitier dans la région MEKNES, on a opté à réaliser deux types d'analyse des données collectées :

Ø Logiciel Excel pour le traitement de la base de données et le calcul de participiales composantes du revenu de l'élevage laitier (, marge brut animale marge nette animale).

Ø Une analyse statistique descriptive : Un calcul de la moyenne, l'écart-type et le coefficient de variation ce qui permet de décrire les élevages étudiés par la suite ;

Ø Une analyse statistique multi-variée : une classification hiérarchique ascendante, en utilisant le logiciel SPSS dans le but de dégager des classes homogènes.

Les variables gardées pour l'analyse multidimensionnelle sont :

SAUT : superficie agricole utile totale ;

Ø SAU : Superficie Agricole Utile ;

Ø SAUi : Superficie irriguée ;

Ø SFT : superficie fourragère totale ;

Ø VL : nombre de vache laitière ;

Ø EVL vache/total : rapport EVL vache laitière sur EVL total : permet de mettre en évidence la diversification au sein de l'exploitation ;

Ø UFLc/UFLt : taux d'inclusion des concentrés dans la ration totale exprimée en terme d'UFL ;

Ø UFLc/kg lait : Unité Fourragère Lait apporté par kg de lait ;

Ø MOY_ECO : moyen économique par élevage exprimé en l/vache/an

Chapitre III : Analyse Descriptive des Enquêtés

Introduction

Avant de présenter l'analyse de la production et du coût ainsi que l'interprétation des résultats relatifs à la conduite techniques et économiques des exploitations de l'échantillon enquêtés, il s'avère nécessaire dans un premier temps, de procéder à la caractérisation de ces exploitations et d'évaluer leurs pratiques d'élevage. En effet, cette étape préliminaire est effectuée dans une optique de donner une idée sur certaines variables techniques et économiques pouvant avoir un impact sur l'analyse des résultats. C'est dans ce contexte que la caractérisation des exploitations enquêtées à été menée en prenant en considération leurs principales composantes à savoir : le groupe familial, le capital foncier, l'équipement agricole, et le système de production animale (SPA).

1. Caractérisation Sociale des exploitations

La majorité des éleveurs adhérents aux coopératives enquêtées (70 %) résident au niveau de leurs exploitations. Ce qui signifie l'intérêt suscité par ces éleveurs à leurs unités de production.

En ce qui concerne leur identification, 65% des gérants sont des propriétaires de leurs exploitations agricoles et 15% des gérants sont des fils de propriétaires. Cela montre que 80% des producteurs s'impliquent directement dans la gestion technique et financière de leur patrimoine. 20% des unités de production restantes sont confiées à des gérants salariés figure 6

Source enquite 2014.

Figure N° 6: Identification des exploitants enquêtés

Quant au niveau d'instruction, 13% des agriculteurs enquêtés sont des analphabètes, et ceux qui ont suivi une éducation universitaire constituent 23% de notre échantillon et cela a un effet positif sur la qualité de données enquêtées. Il aura aussi des effets positifs sur la gestion de l'unité de production et l'accès à certaines techniques d'amélioration du niveau d'activité figure 7.

Source : Enquêtes 2014

Figure .7 : Niveau d'instruction au niveau des exploitations enquêtées.

2. Structure de l'exploitation

Les exploitations enquêtées ont une superficie totale de 692,8 Ha avec une moyenne de

23,1 Ha. La figure 8 montre que 74% de la SAU est détenue par la classe des exploitations ayant un effectif en cheptel supérieur à 20 têtes, contre une part de 6% seulement détenue par les petites exploitations possédant un cheptel en vache laitières inférieur à 5 têtes.

Source enquête 2014

Figure 8: Répartition des superficies exploitées par classe

Le statut juridique Melk concerne 100% de la SAU totale.

3. Résultat de L'ACP

Le choix des variables s'est opéré sur un nombre réduit d'indicateurs discriminants des principaux types de fonctionnement. Ainsi, 8 variables quantitatives dont les coefficients de variation dépassent les 20% (tableau 3*) ont été retenues pour caractériser au mieux les élevages étudiés :

Tableau 3*. Moyenne et coefficient de variation des variables utilisées dans l'ACP

Variables

Moyenne

Coefficient de Variation (%)

SAU

17.8

128

SAUi

4.8

130

SFT

1.8

109

VL

3.9

84

EVL vache/total

54.4

68

MOY_ECO

5541

26

UFLc/UFLt

59

20

UFLc/kg lait

0.61

30

L'analyse en composantes principales, réalisée sur l'ensemble des 35 exploitations enquêtées, montre que les 2 premiers axes expliquent plus de 74% de la variabilité totale (annexe I). L'étude des résultats issus de l'ACP (annexe II et III) révèle que :

La Composante 1 explique 48% de la variation totale. Elle oppose les exploitations de grandes dimensions (en terme de SAU, SAUi et taille du troupeau), orientées aussi bien vers la production de lait que de viande, cultivant de grandes superficies de cultures fourragère, à des exploitations de petites dimensions et de petits troupeaux, qui cultivent des faibles superficies fourragères et orientées exclusivement vers la production laitière.

Cette composante renvoie donc aux notions de dimensions de l'appareil de production (troupeau, SFT, SAU et SAUi) et au degré de spécialisation des étables laitières (proportion des vaches dans le troupeau bovin).

La composante 2 explique 26% de la variance totale. Elle oppose les exploitations réalisant de faibles performances laitières et distribuant des quantités très importantes de concentrés (pour satisfaire les besoins d'entretien du troupeau non comblés par la ration de base) à des exploitations réalisant de bonnes performances laitières et distribuant de faibles quantités de concentrés (UFLc/UFL total faible : contribution importante des fourrages dans la ration totale).

Cette composante renvoie donc à la notion du système d'alimentation (UFLc/UFLtotal ; UFLc/kg de lait) et à la performance laitière (moyen économique).

4. Résultat de la classification hiérarchique

Le résultat de la classification hiérarchique (annexe IV) a permis de différencier 3 classes homogènes d'éleveurs classe 1 (Petites exploitations ayons moins de 5 ha), classe 2 (moyennes exploitations ayons entre de 5 et 20 ha), classe 3 (grandes exploitations ayons plus de 20 ha).

5. Equipement et infrastructure

L'ensemble des exploitations enquêtées comprend des étables pour leur cheptel bovin. Quant aux box communs, box individuels et les box de vêlage, ils sont présents en forte portion chez les étables pépiniéristes (classe 3); en ce qui concerne les équipements d'élevage à savoir les pots trayeurs ; les broyeurs d'aliments, On les trouve seulement chez les moyens et grandes exploitations (classe 2, classe 3) et cela montre le niveau de technicité de ce type des exploitations enquêtées.

Tableau N° 4: Inventaire des équipements d'élevage des exploitations enquêtées par classe

Bâtiments et équipements de l'élevage (unité)

Classe des exploitations

Inf à 5 Ha

5-20 ha

Sup à 20 Ha

Etable

Oui

Oui

Oui

Salle de vêlage

Non

Non

Oui

Box veaux

Non

Oui

Oui

Aire d'exercice

Non

Oui

Oui

Hangar

Non

Oui

Oui

Broyeur d'aliment

Non

Non

Oui

Machine à traire

Non

Oui

Oui

Salle de traite

Non

Non

Oui

Bac à lait

Non

Non

Oui

Silos ensilage

Non

Non

Oui

Situation générale

Mauvaise

Moyenne

Bien

Source : Enquête 2014

6. Cultures fourragères

Vu leur place importante au niveau des exploitations enquêtées, les cultures fourragères ont un rôle fondamental dans l'alimentation de l'élevage bovin laitier. Les cultures fourragères pratiquées sont diversifiées ; elles sont dominées par l'avoine, le maïs fourrager et le bersim. Afin de compléter l'alimentation de bétail les agriculteurs s'approvisionnent en aliments de bétail aux souks ou auprès de la coopérative laitière. La figure 9 présume la composition de la ration fourragère selon les classes des exploitations.

Pour la classe 1, la culture dominante est le maïs fourrager (1,2 Ha), suivi de l'avoine fourrager (0,9 Ha), le bersim (0,5 Ha) et l'orge fourragère (0,3 Ha).

La classe 2 porte plus d'importance à l'avoine (2,2 Ha), le maïs fourrager (1,5 Ha) et l'orge fourragère (1,1 Ha), Quant à la luzerne (0,4 Ha) et le bersim (0,5 Ha) sont moins abondantes.

En ce qui concerne la classe 3, l'avoine occupe 12 Ha de la superficie fourragère cultivée, suivi de l'orge et le maïs fourragère avec respectivement une part de 8,9 Ha et 8,7 Ha.

Source : Enquête 2014

Figure N° 9*: Composition de la ration fourragère pratiquée par les exploitations enquêtées

(SAU moyenne).

7. Composition de cheptel

L'effectif total du cheptel adulte des 30 exploitations enquêtées est de 960 têtes composées de bovins, d'ovins, de caprins et d'animaux de trait.

L'effectif total des bovins de notre échantillon est de 680 têtes, soit une moyenne de 16 têtes par exploitation. Alors que l'effectif total des ovins de notre échantillon est de 860 têtes avec une moyenne de 28 têtes par exploitation.

Le tableau 5 fait ressortir l'effectif moyen des animaux chez les différentes classes enquêtées. En ce qui concerne le cheptel des caprins, l'effectif est très restreint, il est d'une moyenne de 7 têtes chez la classe 3, et quasiment absent chez la classe 1 et classe 2.

Tableau N° 5: Effectif des animaux des exploitations enquêtées par espèce

Classe

Bovins

Ovins

Caprins

Equidés

 

Effectif

moyen

Effectif

moyen

en UGB

Effectif

moyen

Effectif

moyen

en UGB

Effectif

moyen

Effectif

moyen

en UGB

Effectif

moyen

Effectif

moyen

en UGB

<5 têtes

10

10

24

4.83

0

0

2

0.21

5-20

têtes

22

22

21

4.4

0

0

3

1.65

>20têtes

50

50

63

12.66

0

0

2

0.33

Source : Enquêtes 2014

Le tableau ci-dessus montre la répartition des UGB par classe d'exploitation pour les bovins, les ovins, les caprins et les animaux de trait.

Il montre que les exploitations de la classe 3 disposent d'un cheptel bovin et ovin plus élevé en termes d'UGB suivi des exploitations de la classe 2 et en dernier lieu on trouve les exploitations appartenant à la classe 1.

8. Structure du troupeau bovin

Pour l'ensemble des 30 exploitations enquêtées, le troupeau bovin compte 680 têtes, dont de

420 vaches ayant plus de 2 ans soit près de 61.7% de cet effectif. Les génisses d'un âge inférieur à un an sont au nombre de 160 têtes, soit 23 % de l'effectif totale. Les veaux et les vêles constituent un effectif important dans notre échantillon, ils sont au nombre de 100 têtes soit 14%. Leur âge moyen est de 2 à 6 mois.

Tableau N° 6: Effectif des bovins dans les exploitations enquêtées (en nombre de têtes)

Classe

Bovins

 

Vaches

reproductrices

génisses

Jeune Bovins

Bovins d'engraissement

veaux-velles

 

Effectif

moyen

UGB

CV%

Effectif

moyen

UGB

CV%

Effectif

moyen

UGB

CV%

Effectif

moyen

UGB

CV%

Effectif

moyen

UGB

CV%

<5 têtes

3

4,8

0 ,3

4,8

-

-

0

-

0,9

3,8

5-20têtes

11

18.3

2

12.8

0.6

13

4

62.5

2.9

18.1

>20 têtes

50

72

9

82.4

4

82.6

2.4

37.5

8

70.6

Source enquîtes 2014

Sur le plan génétique, le troupeau bovin est à 20 % de son effectif de type croisé et à 2% seulement de la race locale. Quant à la race pure, elle est présente en forte proportion, soit

78 % de l'effectif total, grâce à la sensibilisation réalisée de la part des agents de développement notamment la coopérative laitière pour encourager l'importation des génisses pleines et faciliter le mode de paiement pour les adhérents.

Source : Enquête 2014

Figure N° 10: la répartition des races sur l'ensemble des exploitations

Source : Enquête 2014

Figure N° 11: Composition génétique du troupeau bovin des exploitations enquêtées.

La figure 11 montre la composition génétique du troupeau bovin de chaque classe de notre échantillon.

On voit bien que les grandes exploitations ont une prédominance de la race pure avec 92% en raison des efforts des propriétaires d'augmenter la production laitière de leur troupeau.

Pour les petites exploitations, la proportion des types croisés est dominante avec 67% de l'effectif exploité contre 24% pour la race locale. L'effectif de la race pure reste encore restreint et ne présente que 9% du cheptel bovin.

9. Origine et types de races élevées

Les principales races élevées par les producteurs laitiers sont la Holstein (Pie noir) qui représente 81,8% du cheptel chez les petites exploitations, 57,1% chez les moyennes exploitations et 45,5% chez les grandes exploitations. Elle est suivie de la Montbéliarde (pie rouge) avec une part de 33,3 % chez la classe 2, 45,5% chez la classe 3. En ce qui concerne la race Fleckvieh (race Allemagne), elle représente 18,18% du cheptel bovin chez la classe 1,

9,5% chez la classe 2 et 9,1% chez la classe 3.

A mentionner aussi que la race Holstein est une race destinée pour la production laitière, alors que la race Montbéliarde et la race Fleckvieh sont des races mixtes, et cela explique les variations obtenus au niveau des productions moyennes en lait dans le chapitre de l'analyse du revenu de l'élevage laitier.

Source : Enquête 2014

Figure N° 12: Les races élevées des exploitations enquêtées par classe

10. Conduite technique de l'élevage bovin laitier

L'analyse de la conduite technique de l'élevage bovin laitier concerne l'alimentation, la reproduction, et la conduite sanitaire du troupeau.

10.1 Alimentation

La conduite alimentaire varie selon l'année, la saison, la catégorie d'éleveur et le type d'élevage. Le calendrier présenté ci-dessous est un modèle suivi par la majorité des éleveurs pendant l'année de l'étude (année pluvieuse). En année sèche, les disponibilités en herbe diminuent et la complémentarité devient systématique. Les ressources alimentaires du cheptel sont de deux principales origines :

? Les aliments produits sur l'exploitation :

o Le vert : principalement la luzerne, le bersim, le maïs vert, l'avoine etc.

o L'aliment grossier : comme la paille, les chaumes etc.

o L'ensilage : le maïs, le sorgho etc.

. Les aliments achetés :

o Les aliments concentrés : l'orge, la féverole, le son, la pulpe sèche de betterave, les la mélasse etc.

o Les aliments composés.

o Correcteurs azotés et énergétique.

10.2 Calendrier alimentaire

Le calendrier alimentaire est caractérisé par une utilisation des ressources alimentaires définies suivant les périodes de l'année.

On distingue de façon générale chez les exploitations de la classe 1 les principales phases suivantes :

· Une période d'utilisation des parcours collectifs de septembre à mai ;

· Le vert (le bersim, la luzerne) est consommé à partir du mois février jusqu'au mois de mai ; l'aliment grossier, principalement la paille, est utilisée toute l'année, alors que les chaumes sont utilisées durant trois mois de l'année (juin à août);

· L'aliment concentré, principalement l'aliment composé est utilisé durant toute l'année.

· Pour l'orge, elle est consommée à partir du mois novembre jusqu'au mois d'avril ;

· Le son est utilisé à partir du mois mai jusqu'à octobre ;

· Le sel (NaCl) est mis à la disposition du cheptel bovin durant toute l'année (tableau 7).

Tableau N° 7 : Calendrier fourrager pour la classe 1

Pour les exploitations appartenant à la classe 2, on note l'utilisation de l'aliment vert (luzerne, bersim,...) à partir du mois de mars jusqu'au mois d'août. L'ensilage du maïs est aussi un aliment principal pour les vaches reproductrices. Cet aliment est utilisé à partir du mois d'avril jusqu'au mois d'août. Les aliments concentrés principalement l'aliment composé et l'orge sont utilisés toute l'année pour complémenter le système alimentaire de l'espèce bovine (tableau 26).

Tableau N° 8: Calendrier fourrager pour la classe 2

Concernant les exploitations de la classe 3, elles suivent un système alimentaire basé sur l'aliment vert principalement la luzerne, le bersim etc. L'aliment grossier (la paille, l'avoine), l'ensilage (le maïs, le sorgho), et les aliments concentrés sont utilisés durant toute l'année (tableau 9).

Tableau N° 9: Calendrier fourrager pour la classe 3

10.3 Mode de reproduction

Le mode de reproduction est assuré par la saillie naturelle ou l'insémination artificielle.

70% des éleveurs pratiquent l'insémination artificielle. Elle est assurée par l'intermédiaire de la coopérative pour les adhérents ou par des inséminateurs encadrés et employés par la

Centrale Laitière ou Halib Saïs pour les exploitations disposant des unités frigorifiques de stockage du lait.

10.4 Conduite sanitaire

Au niveau des exploitations enquêtées, la conduite sanitaire est assurée grâce aux vaccins préventifs et aux traitements antiparasitaires. En effet, presque la totalité des éleveurs procèdent annuellement à des vaccins préventifs à travers le recours aux vétérinaires privés.

Les mammites constituent l'une des maladies les plus fréquentes chez les exploitations enquêtées. Elles se caractérisent par une contamination des cellules des mamelles. Ce dysfonctionnement des trayons qui en résulte une diminution fort importante de la production laitière, qui peut aller jusqu'à 50%. Pour éviter des problèmes de septicémie durant la période de tarissement, il faut vérifier l'état des mamelles et traiter celles qui sont atteintes. La boiterie est présente aussi chez les éleveurs enquêtés, les vaches reproductrices sont beaucoup plus disposées aux infections dues parfois à l'absence d'hygiène de l'étable. Il faut mentionner que ces maladies sont absentes chez les étables pépiniéristes enquêtées, et cela grâce à la conduite sanitaire de leur troupeau ainsi que les traitements préventifs utilisés par les éleveurs afin de garder un bon état sanitaire de leur cheptel bovin.

3.5 Commercialisation de la production laitière

Dans une économie de marché, les entreprises doivent rester compétitives pour se pérenniser, elles sont appelées à affronter la concurrence. En effet, les entreprises doivent réduire leurs coûts de production et s'adapter en permanence dans un monde changeant et concurrentiel. Dans toutes les filières agro-alimentaires on note une concurrence plus ou moins accentuée entre le secteur privé et le secteur coopératif le graphique ce dessous montre le circuit de commercialisation du lait dans la région de Meknès (figure 13).

Eleveurs

Centres de collectes privés

Coopératives

Colporteurs

Ménages

Mini Laiteries

Usines Laitières

Figure 13 Organisation de circuit du lait dans la région de Meknès Source : Enquête, 2014

 

Les circuits de commercialisation de la production laitière se diversifient selon les types des opérateurs existants. Pour la classe 1, on distingue entre les exploitations adhérentes à la coopérative qui commercialisent la totalité de leurs productions à cet opérateur avec un prix de vente de 3.90 DH/litre du lait en basse lactation à 3,60 DH/litre du lait en haute lactation.

D'autres exploitations qui vendent leurs produits à des cafés, des mahlabas et des colporteurs, le prix de vente chez cette catégorie se situe entre 4,5 DH et 5 DH/litre de lait.

Ils disposent de leurs propres clients pour lesquels ils vendent le lait d'une manière quotidienne. Les éleveurs qui s'abonnent à cette stratégie justifient ce choix par l'importance du prix offert par les colporteurs et par le refus de la coopérative de collecter leurs productions durant les périodes de haute lactation.

En ce qui concerne la classe 2, elle contient les exploitations qui commercialisent la totalité du lait produit à la coopérative laitière à un prix de vente 3,90 DH/litre en basse lactation à 3,60 DH/litre en haute lactation.

Quant à la classe 3, on différencie entre des exploitations qui commercialisent leurs productions à la coopérative laitière tout en respectant le même prix de vente des autres exploitations, elles constituent une part de 33%.

Le tableau 10 rapporte le prix de vente par type d'acheteur selon les classes des exploitations ainsi que les destinations de la production laitière pour différentes classes.

33% des exploitations appartenant à la classe 3 livrent directement leurs productions à l'unité de transformation (Centrale Laitière) avec un prix de vente de 3.70 à 4.20 DH/litre. Ces derniers disposent d'une unité frigorifique, où ils stockent leurs productions pendant une durée bien déterminée et livrent le lait frigorifié de qualité à l'usine de transformation.

Concernant ceux qui livrent leurs productions au Halib Saïs, ces exploitations constituent une part de 34%, elles livrent leurs productions pour un prix de 3,8 DH/litre à 4,25 et disposent aussi d'une unité frigorifique où ils stockent le lait jusqu'à l'arrivé du camion de livraison.

Tableau N°10 : Prix de vente et destination du lait selon les classes

Prix en DH/L

< 5 têtes

5 à 20 têtes

>20 têtes

Halib Saiss

 

4.25

 

Central laitière

 

3.70 à 4.2

3.70 à 4.2

Coopérative

3,60 à 3,90

 
 

Colporteur

3.40 à 5 .00

 
 

Source : enquête 2014

Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons essayé de caractériser les exploitations agricoles enquêtées et cela nous a permis de tirer les principaux résultats suivants :

Ø Le taux d'analphabétisme est relativement faible, soit 13% du total de la population enquêtée avec 17%, 27% et 23% qui ont accédé respectivement aux écoles primaires, secondaires et universitaires;

Ø Les terres exploitées au niveau de cette région sont principalement des terres Melk (100% de la SAU totale) ;

Ø La dominance des cultures fourragères au niveau de l'assolement des exploitations enquêtées avec un pourcentage de 42,3%,

Ø Une importance de la race pure pour les exploitations de la classe 3, la race améliorée reste la plus dominante pour la classe 1 ; alors que la race pure et la race améliorée sont presque égales au niveau de la classe 2.

Ø Le mode de reproduction le plus fréquent est l'insémination artificielle.

Ø En matière de commercialisation, 17% des exploitations transitent leurs productions par le circuit non organisé. Les éleveurs qui s'abonnent à cette stratégie justifient ce choix par l'importance du prix offert par les colporteurs ainsi que la cherté des aliments de bétail.

Ø La paille représente l'aliment grossier principale dans la ration de base utilisées par les éleveurs échantillonnés, puis l'ensilage mais vient en deuxième lieu, ces ration de bases sont souvent complétées par la PSB et son de blé.

Ø L'analyse des rations totale a montré que les concentrés couvrent aussi bien les besoins d'entretien et une partie des besoins de production.

CHAPITRE IV : ANALYSE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE

DES EXPLOITATIONS LAITIÈRES

Introduction

Dans ce chapitre, nous présenterons les résultats, à partir de la base des données collectées et traitées,. Ainsi, on va relater caractériser des différentes charges nécessaires pour le fonctionnement d'un élevage laitier, et une détermination de revenu des éleveurs enquêtés en connaissant les produits, toute en calculant le coût de revient alimentaire et moyen d'un litre de lait.

I. Charges de la production laitière

La structure des charges relatives à la production laitière dans la zone étudiée tient compte des charges variables et des charges fixes.

1. Les charges variables :

Elles constituent principalement de :

? Frais d'alimentation ;

? Soins vétérinaire et reproduction ;

? Bâtiments hors amortissement (électricité, eau, carburants,...) ;

? Et Les frais financiers ;

Le tableau 12, montre la moyenne des charges variables qui contribue à la production laitière chez les groupes des éleveurs enquêtées.

Tableau N° 12: Coûts variables moyens de la production laitière (DH/exploitation)

Charges Variables

< 5 têtes

5-20têtes

> 20 têtes

 

Montant

CV

%/

Montant

CV

%

Montant

CV

%

Cultures

Fourragères

4000

93.1

10,36

18000

152

9,81

90200

70

8,94

Aliments de commerce

26600

45.5

68,94

135000

43

73,61

832500

45

82,57

Soins Vétérinaires

490

65.8

1,27

2000

87

1,09

23600

59

2,34

Insémination Art

90

158

0,23

1200

38

0,65

6200

39

0,61 5

Main oeuvre occasionnelle

5200

42.1

13,47

18200

39

9,92

10600

38.8

1,05

bâtiments hors amortissement

2200

45.1

5,70

9000

28.9

4,90

45100

39

4,47

TOTAL

38580

35.6

100

183400

33.5

100

1008200

39.5

100

Nos calculs à parti des données de l'enquîtes 2014

CV : coefficient de variation

%: Taux sur total des charges variables

On constate que les résultats obtenus chez l'échantillon révèlent une prédominance des charges alimentaires de l'élevage laitier dans tout l'échantillon avec des proportions élevées qui sont entre 80% (classe 1) et 83% (classe 2) et 91% pour les grands producteurs ;

Analyse des charges variables

Classe1. Classe 2. Classe 3 .

 
 
 

Figure 14 Présentation graphique des charges variables classe1, classe2, et classe 3 ;

Légende :

1) Alimentation 2) Frais de Reproduction 3) Main oeuvre occasionnelle

4) bâtiments hors amortissement.

§ Frais de l'alimentation

Chez la classe 3 dont > 20 têtes on constate que les frais d'alimentation atteint 922700dh/an qui est un frais très élevés due à l'importance de l'effectifs des vaches dans ce groupe ainsi ces besoins alimentaires.

Pour la classe 2, ces charges sont également élevées par rapport aux autres charges de l'exploitation ; elles sont de l'ordre de 153000 DH par exploitation. Elles représentent 83% des charges totales. Ces dépenses atteignent aussi une valeur de 30600 DH par exploitation chez la 1ère classe avec une dispersion moins importante au sein de la même classe exprimée par un taux de 80%, des charges Total ceux-ci était expliqué par la présence des UF Gratuite dans ce groupe pendant la période printanière (parcours et jachère).

En plus des dépenses liées à l'achat des aliments du bétail qui constitue une charge très importante, on ajoute les coûts des productions des fourrages sur l'exploitation (orge fourrager, maïs fourrager, luzerne, bersim, avoine...).Ces charges varient entre 18000 DH et 90200 DH respectivement pour les classes 2 et 3.Elles représentent 12% des charges totales pour la classe 2 contre 10 % pour la classe 3 ( figure 15) .

Figure15 Répartition des charges de l'alimentaion dans les classes étudiées .

En résumé Au niveau des groupes 2 et 3, les frais de l'alimentation domine le coût total des charges variables avec 83% (153000 dh/an) et 91% (922700dh/an) respectivement par groupe, suivi par les frais des bâtiments hors amortissement.

§ Bâtiments hors amortissement

Chez la classe 3, les charges des bâtiments hors amortissement viennent en deuxième place avec un coût de 45000 dh/an (4,5%) et elles varient entre 5 et 5,5 pour les classes 1 et 2.

§ Frais des soins vétérinaires

Pour la classe 3, les frais des soins vétérinaires et de reproduction en cas de l'insémination artificielle ne dépassent pas le 3% des charges totales avec 29800dh/an, les bonnes conditions aussi bien sanitaires, de logement que d'alimentation et d'encadrement expliquent cette part minime des charges vétérinaires.

En ce qui concerne les exploitations appartenant à la classe 2, ces frais englobent les frais d'achat de médicaments et des interventions du vétérinaire et insémination. Ils sont en moyenne de 2200 DH par il représente 2% du total des charges.

Pour les exploitations appartenant à la classe 1, ces dépenses présentent 1,5% des charges totales avec une moyenne de 580 DH par exploitation. Ceci se justifie par le recours faible voir quasi-inexistant aux vétérinaires chez les exploitations de la classe 1. Ils commencent d'abord par traiter eux même les cas de maladies constatées dans leur troupeau et perdent ainsi beaucoup d'argent en frais des médicaments inefficaces. Ce n'est qu'en dernier lieu qu'ils font appel au vétérinaire.

2. Les charges fixes :

Les charges de structures comprennent les charges d'amortissement des bâtiments d'élevage, des équipements, en bétail et enfin les frais de la main d'oeuvre permanente tableau 13

Tableau N° 13: Charges Fixes moyens de la production laitière (DH/exploitation)

Charges Fixes

< 5 têtes

5-20têtes

> 20 têtes

 

Montant

CV

%/CF

%CF/CT

Montant

CV

%

CF/CT

Montant

CV

%

%CF/CT

Bâtiments

d'élevage

1080

40.5

14,24

2,33

3150

68

15,18

1,54

19000

136

14,58

1,66

Main d'oeuvre permanente

 

-

 

 

 

 

 

 

44000

44.2

33,76

3,86

Amortissement
cheptel

4300

33

56,72

9,31

15400

45.2

74,21

7,54

65100

18.2

49,96

5,71

charge supplétives

2200

31.5

29,02

29,02

2200

38.5

10,60

1,07

2200

21

1,68

0,19

TOTAL

7580

31.6

100

16,42

20750

33.8

100

10,16

130300

73

100

11,44

Source : Nos calculs à parti des données de l'enquîtes 2014

Ces dépenses sont estimées en moyenne à 7580 DH par exploitation chez les éleveurs de la classe 1, Pour les exploitations de la classe 2, ces charges sont estimées à une moyenne de 20750 DH par exploitation, représentant ainsi 10,16% des charges totales.

En ce qui concerne les exploitations de la classe 3, les charges de structure constituent 11.1

% des charges totales avec une moyenne de 130300 DH par exploitation. Ces charges se divisent en :

Ø Les charges supplétives qui sont le fruit d'un calcul visant à rémunérer les facteurs de production tel que les terres consacrées à la production fourragère et les mains d'oeuvres familiales ;

Ø L'amortissement des équipements, bâtiment et cheptel.

Ø Et la main d'oeuvre permanente.

Analyse des Chagres de structure

Classe 1 Classe 2 Classe 3

 
 
 

Figure 16 Présentation graphique des charges Fixes classe1, classe2, et classe 3 ;

Légende :

1) Bâtiments d'élevage 2) main d'oeuvre permanent 3) Amortissement de cheptel 4) charges supplétives

1) Charges d'amortissement des bâtiments d'élevage

Ces charges varient entre 3150 DH et 19000 DH par exploitation pour respectivement les classes 2 et 3. Pour la classe 1, ces charges sont d'une moyenne de 1080 DH, elles représentent 14% du total des charges.

2) Charges de la main d'oeuvre permanente

On note l'absence de ce type des charges chez les classes 1 et 2. Et cela est dû à l'emploi

Massif de la main d'oeuvre occasionnelle de la part de ces deux classes. Quant à la classe 3,

Les charges liés à cette option sont d'une moyenne de 44000 DH par exploitation et

Constituent 33 % (graphique 16) du total des charges. Chacune des exploitations enquêtées appartenant à cette classe dispose d'une personne qualifié installée et logée au sein de l'exploitation pour s'occuper de la gestion technique de l'exploitation, En plus, on trouve de la main d'ouvre non qualifié qui s'occupe de l'ensemble des opérations technique (traite des vaches reproductrices, alimentation, entretien etc.).

3) Charges d'amortissement du cheptel

Pour les exploitations appartenant à la classe 2, ces charges atteignent une valeur moyenne de

15400 DH par exploitation, avec une dispersion moins importante au sein de la même classe

(45,2%). Ces charges représentent 74 % du total des charges. Elles sont d'une moyenne de 65100 DH par exploitation pour la classe 3, et représentent 55% du totale des charges (Graphique 16).

Chez le groupe 1 on constate que ces frais moyennes est 4300 soit 57% des charges totales.

4) Les charges supplétives

Le tableau 15 montre que le coût des charges supplétives détient la part 29 % ( soit 2200) de totale des charges fixes chez la classe 1 , et 11 % (figure 16) chez la deuxième classe , alors que moins importantes les exploitations structurées elles ne dépassent pas 1 % des charges totales.

3.Les charges totales :

Figure 17. coût total par exploitation ( source enquête 2014)

La figure 17 montre que le coût des charges variables détient la part 83 % ( soit 38580 dh) de coût total chez la classe 1 , et 89 % chez la deuxième classe (soit 1834400 dh) , ces charges sont d'une moyenne de 1008200 Dh par exploitation pour la classe 3, elles représentent 88% du total des charges.

II. Les produits de l'élevage laitier :

Le produit total de l'élevage comprend les recettes de la vente du lait et des animaux ainsi que la valeur des veaux et de celle du fumier. La variation de la valeur des effectifs n'a pas été prise en considération dans l'évaluation du produit total de l'élevage, en raison de l'absence d'informations précises concernant la valeur du cheptel entre le début et la fin de la campagne et en particulier celles relatives au poids des animaux.

Le calcul et l'analyse des produits totaux des élevages laitiers enquêtés, indique que la vente de lait est la composante principale des produits totaux qui alimentent la trésorerie de l'éleveur de manière régulière et contribue considérablement dans la formation du revenu de l'élevage laitier Elles constituent une source de trésorerie régulière et essentielle pour le financement des achats d'aliments concentrés, de certains intrants et la satisfaction des besoins de la famille. Le tableau 16 représente les différents produits de l'élevage lait chez les éleveurs enquêtés.

Tableau N° 14 produits d'atelier laitier par groupe d'éleveurs (dh/an).

Produit brut laitier

< 5 têtes

%

5-20têtes

%

> 20 têtes

%

Production moyenne /exploitation (l)

11700

 

55000

 

350000

 

Production moyenne /vache (l)

3900

 

5000

 

7000

 

Prix de vente (DH)

4,5

 

4,25

 

4,2

 

Produit brut laitier (DH)

52650

68

233750

65

1134000

78

Produit fumier

 

 

 

 

 

 

Produit fumier /exploitation (T)

30

 

150

 

550

 

Prix de vente (DH/T)

125

 

125

 

125

 

Produit brut fumier/exploitation (DH)

3750

4,5

18750

5

68750

4

Produit Vente Animaux

21000

27,5

105000

30

350000

18

TOTAL Recette / Exploitation

77400

100

357500

100

1888750

100

Nos calculs à parti des données de l'enquîtes 2014

Le tableau 18 montre que la vente du lait contribue le plus à la formation du revenu de l'élevage laitier, suivie du produit brut hors lait et fumier (vente d'animaux).

Analyse des Produits de l'élevage laitier

L'analyse de la structure des produits totaux de l'atelier laitier montre que la vente de lait est le composant principal des produits totaux qui alimentent la trésorerie de l'éleveur de manière régulière. Les figure 19 ; 20 ; 21 montrent que la vente du lait contribue le plus à la formation du revenu de l'élevage laitier, suivie du produit brut hors lait et fumier qui représente et. En dernier lieu, vient la vente du fumier.

< 5 têtes

Figure 18: Analyse de la structure des produits de l'élevage classe 1

5 à 20 têtes

Figure 14 Analyse de la structure des produits de l'élevage classe 2

> à 20 têtes

Figure 15 Analyse de la structure des produits de l'élevage classe 3

a) Lait vendu :

Comme il a été déjà signalé auparavant, la vente du lait est la ressource qui génère la grande part du revenu de l'ensemble des éleveurs enquêtés. Rappelons qu'un litre de lait est vendu à

En moyenne 4.5, 4.25 et 4.2 dh/litre respectivement pour les classes 1 , 2 et 3 chez tous les éleveurs.

En effet, la vente de lait chez le groupe 1 génère 52650 dh/ an il participe à 68 % du chiffre d'affaire obtenu par l'éleveur avec un coefficient de variation de 56 %, le produit brut moyen du lait est de 233750 Dh/an chez le groupe 2, constituant ainsi une part de 65% dans le revenu total. Concernant le dernier groupe la vente de lait par an est estimée à 1888750 dh, constituant ainsi une part de 78%.

En résumé L'analyse de la structure des produits totaux de l'atelier laitier (figures 18, 19,20) montre que la vente de lait est le composant principal des produits totaux (de 65% à 78%) qui alimentent la trésorerie de l'éleveur de manière régulière.

En résumé les figures ci-dessus montrent que la vente du lait contribue le plus à la formation du revenu de l'élevage laitier, suivie du produit brut hors lait et fumier qui représente (18 à 28 %) du revenu de l'élevage laitier. En dernier lieu, vient la vente du fumier ne dépasse pas (5%) chez tous les éleveurs enquêtés.

b) Vente des animaux d'élevage lait :

D'après le tableau ci-dessus, le produit brut hors lait chez la classe 3 est d'une moyenne de 350000 DH par exploitation suivi du produit brut de la classe 2 avec une moyenne de 105000 DH par exploitation. Quant à la classe 1, on constate que produit brut hors lait et fumier génère en moyen un revenu de 21000dh/ exploitations.

Le prix de vente des veaux avant sevrage et des vaches de réformes dépend principalement de la race. Ces produits varient entre 7000 et 20000 dh/tête

c) Vente de fumiers

Le prix de vente du fumier chez l'ensemble des exploitations enquêtées est d'une moyenne de

125 DH/T. La vente du fumier s'effectué par tonne, et varie selon la qualité de fumier avec une moyenne de 125 dh/T.

Concernant le produit fumier le groupe 1 génère 3750dh/ an de fumier produit avec une proportion de 4 % des produits d'atelier, alors que pour le groupe 2, la vente génère

18750dh/an (5%) et le dernier groupe gagne une moyenne de 68750dh/an par la vente de fumier.

III. Revenu de l'élevage laitier

Dans cette partie on s'intéresse à déterminer le revenu de l'élevage laitier et le coût de revient de lait de chaque groupe.

Le tableau 15 présente le revenu de chaque groupe de l'activité élevage laitier, ceci explique que la répartition du revenu de l'élevage laitier selon les classes des exploitations est proportionnellement liée à l'effectif en vaches reproductrices.

Ce revenu est de 31240 DH par exploitation pour la classe à effectif inférieure à 5 têtes.

Pour la classe à effectif en vaches reproductrices compris entre 5 et 20 têtes, le revenu de

L'élevage laitier est d'une moyenne de 153350 DH par exploitation .En ce qui concerne la dernière classe correspondante aux étables pépiniéristes, elle génère une marge nette d'une valeur moyenne de 750250 DH par exploitation (tableau 15).

Tableau 15: Répartition du revenu de l'élevage laitier par groupe en (dh).

 

< 5 têtes

5-20têtes

> 20 têtes

Montant

CV%

Montant

CV%

Montant

CV%

Produit Brut Total

77400

29

357500

26

1888750

36

Charges Variables Total

38580

35,6

183400

33,5

1008200

39,5

Charges Fixes Totale

7580

31,6

20750

33,8

130300

73

Total des Charges

46160

33

204150

51

1138500

 

Marge Brute

38820

23

174100

48

880550

58

Marge Nette

31240

21

153350

49

750250

93,5

Le coût de revient alimentaire d'un litre de lait :

Le coût de revient alimentaire se base seulement sur les frais d'alimentation et la quantité de lait produite.

Tableau 16: le coût de revient alimentaire de litre de lait par groupe (dh).

 

Classe 1

Classe 2

Classe 3

Les charges de l'alimentation

30600

153000

922700

Quantité de lait Produite en litre

11700

56457

350000

Coût de Revient Alimentaire

2,61

2,71

2,63

Nos calculs à parti de l'enquîtes 2014

Le prix de revient du lait dépend de la nature de la campagne agricole dans laquelle il a été étudié. La conjoncture climatique de 2013 s'est traduite par une année pluvieuse dans la région ceux qui explique que les charges d'alimentation constituent près de 2,61 Dh/L de coût de revient affecté au lait pour la classe 1 . et 2,71Dh/l pour la classe 2, on se concerne la classe 3 se coût moyen est de 2,63 Dh/l. cette valeur est supérieur a celle trouvé dans la région irriguée de GHARB (2,12dh/l) 1. (BASSIM IDRISSI, 2012) et celle trouvée dans la zone de d'ABDA (MAAIDNI SOKAINA, 2013) 2 dont le coût alimentaire est de 3,36dh/l.

Le coût de revient d'un litre de lait :

Le prix de revient du lait tient compte des charges variables et des charges fixes, ainsi que le produit principal qui est le lait :

Coût de revient d'un litre de lait = charges totales / quantité de lait produite.

Tableau 17: le coût de revient de litre de lait par groupe (dh).

 

Classe 1

Classe 2

Classe 3

Les charges Totales

46160

201150

1138500

Quantité de lait Produite en litre

11700

55000

350000

Coût de Revient d'un litre de lait

3,90

3,65

3,25

Source Nos calculs à parti des données de l'enquîtes 2014

Le coût de revient d'un litre de lait chez le groupe1 est de 3,90 dh/l, en comparent avec le prix de la vente d'un litre qui est de 4,5 dh/l on constate que dans ce cas, l'éleveur gagne 0,6 dh/litre ce qui signifie que le profit de lait reste en dessous des attentes des éleveurs.

Chez le deuxième groupe comme pour tous les éleveurs échantillonnés de la région, le coût de revient (3,65dh/l) est inférieur à la valeur de vente et qui est égale à 4.25 dh/l donc la vente de lait dans cette classe permette de dégagé un profil de 0,60 dh/L. Le dernier groupe représente le coût le moins élevé avec 3,25 dh/l, le bénéfice tiré par l'activité lait est de 0,95 dh/litre. La moyenne de coût de revient est 3,25 dh/l dans les grandes exploitations laitières de la région de Meknès, cette valeur est inférieur à celle trouvé dans la zone pluviale de Ben Sliman(6,05dh/l) 3 . (CHERGUI S., 2012).

1 BASSIM IDRISSI 2012, « caractérisation des régimes alimentaires des bovins laitiers région Gharb » mémoire de 3ème cycle, productions animales ENA Meknès

2 MAAIDNI SOKAINA 2013 « étude technico-économique de l'élevage laitier dans zone Bour : Cas d'ABDA» mémoire de 3ème cycle, productions animales ENA Meknès

3 CHERGUI S 2012  «  prix de revient du lait cru bovin au Maroc (cas Région Ben Slimane) mémoire de 3ème cycle, productions animales IAV HASSAN II.

Tableau 18. Production et coût de lait et indicateurs économique (DH/vache/l) des exploitations enquêtées

 

< à 5 têtes

5 à 20 têtes

>à 20 têtes

Niveau de production PT (litre/vache)

3900

5000

7000

Total des charges variables ( CV)

12860

16672

20164

Total charges fixes (CF)

2526

1886

1886

Total frais alimentation (FA) (Dh/vache/an)

10200

13909

18454

Coût Total ( CT) (Dh/vache/an)( CV+CF)

15386

18558

22770

Total sous-produit (SP) (Dh) /vache/an

8516

11442

8292

Charge nette/vache (Dh) CT-SP

6869

71116

14478

Coût de production alimentaire d'un litre

(FA/PT) en dh/l

2,61

2,71

2,63

Coût de revient d'un litre du lait Dh/l

(CV+CF)/PT

3 ,9

3,65

3,25

Produits (Dh/vache/an)

Lait

Veau

Fumier

Produit brut total (PB) (Dh/vache/an)

17550

7226

1290

26067

21250

9807

1634

32692

29400

6784

1508

37692

Coefficient d'efficacité économique (CEE)

PB/(CV+CF)

1,69

1,76

1,65

Marge brute (MB) (Dh/vache/an)

(PB-CV)

13206

16020

17528

Marge nette Profit (MN) (Dh/vache/an

(MB-CF)

10681

14134

14922

Source : nos calculs à partir des données de l'enquête 2014

L'examen du tableau 18 montre que L'alimentation reste un poste clé dans le calcul du coût de production. Les frais d'élevage ont un impact moins prononcé mais des améliorations restent possibles sur les exploitations de cette région.

La décomposition de la charge de l'alimentation montre une utilisation de concentré par vache et par an plus importante dans la classe 3 (16600/vache/an) suivie par celle de la classe avec une valeur de 12240 dh/vache/an. La valeur de la quantité de concentré utilisée par vache et par an dans les petites exploitations enquêtées est la plus faible et atteint 8874 /vache/an. Par ailleurs, en comparant la part relative de la valeur du concentré par rapport à la valeur de l'alimentation pour chaque système, on remarque une part plus importante du concentré dans l'élevage la classe 3 avec un taux de 90 % de la charge imputée à l'alimentation. Ce taux pour la classe 2 est de 88 % et de 87 % dans la classe 1.

Quoique le coefficient d'efficacité économique, rapport entre le produit brut et la charge totale, des trois classe d'élevage soit supérieur à un, ce coefficient connaît une certaine variation entre les trois classes d'exploitations, impliquant par conséquent une variation de leur rentabilité. L'élevage de la classe 3 est économiquement le plus rentable. Cette rentabilité provient d'une utilisation plus efficace des facteurs variables permettant de mieux valoriser les facteurs de production fixes.

La forte hausse des prix des matières premières destinées à l'alimentation animale, est un enjeu fort pour les producteurs de lait, la maîtrise du coût alimentaire des rations d'automne et d'hiver des vaches laitières s'avère être cruciale pour espérer maintenir les revenus des éleveurs. Des recommandations techniques efficaces existent :

* Maximisation d'ingestion de fourrages permet d'économiser du concentré, à condition que l'équilibre de la ration soit préservé.

* Réservation des fourrages de bonne qualité aux vaches en lactation

* Utilisation des légumineuses disponibles pour réduire les apports de correcteurs azotés

* Le choix du concentré et la date d'achat doivent être réfléchis. Il vaut mieux privilégier les aliments simples et produits sur l'exploitation tels que les céréales ou les mélanges céréaliers. Malgré tout, dans les exploitations ayant des concentrés élevés, les raisons évoquées sont le manque d'incitative à la valorisation des incultes et parcours, manque d'une éconduite vigoureuse de rationnement d'après cette enquête nous avons noté un déficit en minéraux et vitamines qui peut expliquer une sensibilité accrue aux infection (mammites, et pathologie podales ) .

L'analyse de la ration chez les éleveurs montre un déficit azoté en hiver et un excès azoté en été. Et le manque d'énergie en mois février à Avril.

Ces indicateurs techniques influencent directement le produit lait. Ces améliorations portent principalement sur l'alimentation, la reproduction et les frais de santé. On constate des problèmes de retours en chaleur et des avortements.

Les éleveurs s'interrogent sur l'amélioration de la qualité de l'observation de leur troupeau. D'autres s'inquiètent des diarrhées sur les veaux qui nécessitent des traitements. Par ailleurs, une des préoccupations majeures des éleveurs laitiers est la maîtrise des cellules et des mammites. Face à la nécessité de traiter régulièrement, certains envisagent de changer de méthode d'intervention sur leur troupeau.

Conclusion

En conclusion la réalisation d'une étude économique sur les éleveurs de la zone Meknès est définie comme étape primordiale dans cette étude afin de connaitre la rentabilité de l'élevage laitier, cette étude dégage les indicateurs suivants :

· L'analyse de la structure des charges relatives aux exploitations laitières enquêtées comporte les charges opérationnelles qui s'élèvent en moyenne à 1008200 DH par exploitation chez les exploitations à effectif supérieur à 20 têtes, et à 183400 DH par exploitation chez celles à effectif compris entre 5 et 20 têtes. Quant aux exploitations à effectif inférieur à 5 têtes, les charges variables sont d'une moyenne de 38580 DH par exploitation.

· Les charges de structure atteignent en moyenne 130300 DH par exploitation chez la classe 3 contre 20750 DH par exploitation chez les exploitations appartenant à la classe 2. Pour les petites exploitations à effectif inférieur à 5 têtes, elles ont des charges fixes de 7580 DH/ exploitation.

· Les charges alimentaires sont les plus importants charges variables chez les différentes classes enquêtées ; elles englobent les charges liées à l'achat des aliments pour le bétail et celles des cultures fourragères produites sur l'exploitation. Elles constituent 91% du total des charges opérationnelles chez la classe 3 ; et 83% chez les exploitations de la classe 2, ces charges contribuent de 80% du total des charges pour les éleveurs de la classe 3.

· L'analyse de la structure des produits laitiers montre que la vente du lait est le composant principal des produits totaux qui alimente la trésorerie de l'éleveur des vaches reproductrices de manière régulière.

· La marge brute bovine contribue d'une moyenne de 880550 DH par exploitation chez les exploitations de la classe 3, et de 174100 DH par exploitation chez les exploitations de la classe 2. Les éleveurs de la classe 1 génèrent une marge brute moyenne de 38820 DH .

· La répartition du revenu de l'élevage laitier selon les classes des exploitations montre que le revenu moyen est proportionnel à l'effectif en vaches reproductrices. Il est d'une moyenne de 750250 DH par exploitation pour la classe 3, alors qu'il atteint une valeur moyenne de 153350 DH par exploitation pour la classe 2, Pour la classe 1, le revenu moyen de cette activité est de 31240 DH.

Conclusion générale et recommandations

L'objectif principal de ce rapport de stage est de déterminer les caractéristiques de la conduite d'élevage laitier dans la zone Meknès, ainsi de calculer le coût de revient d'un litre de lait chez les éleveurs enquêtés.

Pour cela une classification ascendante hiérarchique a été effectuée sur un échantillon de 30 éleveurs dans le but de dégager des groupes homogènes. Cette classification a permis de distinguer entre trois groupes distincts :

Classe 1 : Se caractérise par 56% des éleveurs enquêtés, avec une moyenne de vaches laitières de 3 têtes par éleveurs, dont 75% des vaches sont de race pure, et une absence de race locale, la moyenne de production laitière de groupe atteint 13 litres par vache par jour.

La totale de la superficie agricole utile destinée au fourrage ne dépasse pas les 1 ha du totale.

La ration de base de ce groupe est constituée essentiellement de la paille et de concentré. En effet, la proportion de la matière sèche provenant de la paille est en moyenne de 7à % et celle provenant de l'ensilage de maïs est de 24%. Cette ration est complémentée par le son de blé,

PSB, La matière sèche fourragère moyenne distribuée par jour est de 9,17 kg.

La valeur moyenne du rapport UFLcc/UFLt exprimé en pourcentage est de 68%, le profit de lait ne couvre que 75% des dépenses totaux.

Résultat de coût de revient d'un litre de lait calculé est de 3,9dh/l. Le bénéfice tiré dans cette classe est 10680/vache/an.

Classe 2 : se compose de 26% des éleveurs, avec un effectif moyen de vache laitière de 11 têtes / éleveur dont 90% sont de race pure, la production journalière moyenne par vache est estimée à 19 litres. La SAU fourragère totale est importante par rapport aux autres groupes, elle est de 5 Ha.

La ration adaptée par ce groupe 2 est constituée principalement foin qui atteint 70% de la matière sèche totale de la ration. Concernant la proportion de matière sèche provenant de fourrages verts est en moyenne de 5 % et celle provenant du maïs ensilage est de 11%, avec un totale de matière sèche ingérée quotidiennement par une vache est de 12,5kg.

La valeur moyenne du rapport UFLcc/UFLt représente 51%.

Résultat de coût de revient d'un litre de lait calculé est de 3,65dh/l. Le bénéfice tiré dans cette classe est 14134/vache/an.

Classe 3 : Le dernier groupe est représenté par 18% des éleveurs enquêtés, avec un effectif moyen de vaches laitières estimé à 50 vaches pour chacun avec 100% des vaches sont de race pure. Une moyenne de production laitière de l'ordre de 23 litre/ vache par jour. La SAU consacré au fourrage est 15 ha pour l'ensemble des éleveurs.

La ration utilisée par le groupe 3 est constituée principalement de l'ensilage de maïs. Cette proportion est égale à 52% de la MS fourrage totale. La proportion de la matière sèche provenant de la paille est en moyenne de 20% et celle provenant de fourrage vert dépasse le 12%. La matière sèche fourragère moyenne distribuée par jour est de 14 kg/ vache. Le rapport UFLcc/UFLt représente 68%.

Le coût de revient d'un litre de lait calculé est 3,25dh/l. Le bénéfice tiré dans cette classe est 14922/vache/an.

Globalement Il ressort de cette enquête que l'élevage laitier n'est pas rentable dans la zone à l'état actuel il engendrer un bénéfice qui n'est pas important.

Au terme de ce travail on suggère les recommandations suivantes dans l'optique d'améliorer la conduite technico-économique des élevages dans la zone et d'augmenter le profit des éleveurs :

1) Au niveau de la production :

Des solutions appropriées doivent être recommandées et encouragées pour l'amélioration de la productivité, des conditions de vie, et la préservation du milieu physique. Et la conduite du troupeau avec toutes ses composantes: alimentation, reproduction et santé. Par ailleurs, il faudra apporter un appui technique aux éleveurs afin d'améliorer leurs connaissances dans ces domaines. Ceci pourra se faire en les sensibilisant par des démonstrations et des journées d'information. Il est à souligner que la rentabilité et la durabilité de la production animale sont très discutées dans l'état actuel des choses. Le raisonnement du développement de la production animale doit obligatoirement être repensé dans l'intégration cultures - élevage et la diversification des produits. et une meilleure valorisation des intrants de production, notamment les engrais (fumier produit localement au niveau de l'exploitation) et la main d'oeuvre en vue de réduire le coût total de la production ; Il faudra assurer des apports alimentaires corrects, en qualité et en quantité, durant toute l'année et surtout durant la période de soudure (fin été - début hivers), tout en suivant l'évolution des besoins du troupeau en fonction des stades physiologiques (gestation, lactation, croissance, engraissement).

Pour se faire, l'éleveur doit veiller à la bonne conservation des fourrages produits à l'exploitation, la valorisation des sous-produits de cultures et l'approvisionnement adéquat en concentrés (le son, la pulpe sèche de betterave, les tourteaux, les CMV...etc.).

 La stratégie du conseil agricole devrait donner un nouveau souffle au système régional de vulgarisation agricole en l'orientant plus vers le conseil et l'accompagnement des agriculteurs, afin d'améliorer la productivité des exploitations, un partenariat avec des vétérinaires et des zootechniciens pour l'encadrement technique, permettant un régime alimentaire du cheptel complet et équilibré et des soins vétérinaires réguliers ;

La coopérative laitière peut entrer en négociation avec les usines productrices d'aliment de bétail pour une adéquation des prix de vente d'aliments pour ces adhérents, Ceci va permettre à ses adhérents de s'approvisionner en produits d'ensilage et de fourrage à moindre coût ;

Organiser les différentes classes d'exploitation bovine (1,2 et 3) dans une fédération de coopérative en vue de bien profiter des aides et subventions allouées.

Diversifier les assolements pratiqués en augmentant les superficies des cultures fourragères, tout en favorisant les fourrages à haute valeur alimentaire bovine (orge fourrager, maïs d'ensilage, luzerne....). Cela va permettre de diminuer les charges d'élevage élevées et surtout la dépendance des éleveurs du prix du marché des aliments de bétail achetés ;

Organiser des séances d'encadrement des éleveurs en matière de conduite d'élevage et surtout ce qui concerne le système alimentaire des vaches laitière, ainsi pour les informer des nouveaux techniques de gestion de l'élevage laitier, afin de diminuer les charges surtout celle liée aux frais d'alimentation.

Inciter les éleveurs qui ont recours à l'achat des fourrages ensilés, à s'approvisionner pendant la période ou les fourrages ne sont pas trop chers, et aussi avoir recours au stockage de fourrage pour son profité au période sèche.

Assurer une bonne conduite de la reproduction afin d'améliorer les taux de prolificité, notamment par la sensibilisation à l'intérêt de l'insémination artificielle.

Sensibiliser les éleveurs de l'importance de l'aspect sanitaire du troupeau qui peut réduire des pertes au niveau de production de l'atelier laitier. La construction des étables et des bâtiments d'élevage respectant des normes sanitaires de la production laitière ;

l'achat des équipements de la traite mécanique et des broyeurs d'aliments de bétail et tout autre matériel pouvant améliorer la technicité et la rentabilité de la production laitière.

Le développement des fermes productivistes ayant des tailles du cheptel importantes et une technicité et un savoir-faire suffisant pour atteindre une productivité équivalente aux normes internationales.

Un développement agressif de la production laitière par un système d'agrégation des petites et moyennes fermes d'élevage.

2) Au niveau de la commercialisation :

· L'acquisition des bacs réfrigérateurs du lait pour les éleveurs appartenant à la classe 1 et 2 qui seraient installés à proximité des éleveurs est hautement sollicitée. Ce qui va faciliter la collecte d'un lait frigorifié de qualité et fera gagner beaucoup d'effort et d'énergie aux éleveurs. Cette acquisition peut faire l'objet d'une demande d'aide étatique dans le cadre du FDA du PMV ;

· La majorité des exploitations doivent intensifier leurs efforts pour une offre de production du lait de quantité et de qualité suffisante, et ceci dans l'intérêt d'attirer d'autres unités de transformation (Copag, Superlait ...) pour s'installer dans cette région et offrir un prix d'achat du lait compétitif pouvant alléger le monopole de la Centrale Laitière.

· Pour la préservation d'une qualité du lait proposé au consommateur suite à la commercialisation informelle, un contrôle plus stricte est hautement sollicité au niveau des points de vente et de collecte du lait, via les services de contrôle de l'ONSSA les services vétérinaires, ce qui va permettre la répression des fraudes (non-conformité de la composition, hygiène...).

· Nous recommandons aussi pour l'ensemble de ces exploitations d'organiser une fédération des éleveurs, et ils doivent choisir un agrégateur qui sera soit l'une des étables pépiniéristes ou un opérateur confié (Calait) pour agréger les petits éleveurs dans le cadre d'un projet d'agrégation du pilier II pour surmonter l'agriculture solidaire et arriver à supporter mutuellement les charges de l'élevage bovin ainsi que de s'assurer de l'approvisionnement des aliments d'élevage au cas de besoin dans le cas des exploitations agrégeant. Egalement, une intégration verticale serait meilleure pour l'opérateur Centrale laitière afin d'augmenter davantage le prix de vente de la matière première (lait) et d'organiser la filière lait.

· Réaliser la même étude dans une autre région où le secteur du lait est plus structuré pour avoir une vue globale sur la production nationale du lait et pouvoir comparer entre les systèmes de production des régions ayant un potentiel lait.

Références bibliographiques

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REUILLON et al. 2012. Cout de production en élevage bovins lait, manuel de référence de la méthode propose par l'institut d'élevage.

Annexes

Annexe I. Variance expliquée par les composantes principales

Composantes

Valeurs propres initiales

Total

% de la variance

% cumulé

1

0.86

48.40

48.40

2

2.08

26.15

74.55

3

1.16

14.58

89.13

4

0.58

7.27

96.41

5

0.20

2.46

98.87

6

0.09

1.13

100

Annexe II. Diagramme des composantes principales

Annexe III. Matrice des composantes

Variables

Composantes

 
 

1

2

SAU

0.58

0.34

SAU_i

0.83

0.07

SFT

0.95

0.15

VL

0.84

0.24

EVL vache/total

-0.56

-0.26

MOY_ECO

0.02

-0.76

UFLc/UFLt

-0.28

0.67

UFLc/kg lait

-0.23

0.81

Annexe IV. Dendrogramme de la classification hiérarchique

Fiche d'enquête

Etude technico-économique des élevages laitiers région de Meknès cas Ain Taoujdate (février 2014)

ca

Numéro d'ordre :

A- Structure de l'exploitation 

1. Identification de la région à enquêter :

-Douar  -Commune :

2. Identification de l'exploitant :

· Nom :................................................. Age :.............................................

· Adhésion à une coopérative : oui non

· Formation agricole : oui non si oui dans quel domaine :

· Identification du gérant :

ü Propriétaire Fils de propriétaire

ü Gérant Autres à préciser :....................................

· Activités annexes : Oui Non Si oui laquelle :............................

· Niveau d'instruction :

Non scolarisé Coranique Primaire Collège

Secondaire Universitaire Formation professionnelle

3. identification de l'exploitation :

Type d'exploitation : traditionnelle Mixte Elevage spécialisé

Alimentation en électricité : oui non

Alimentation en eau potable : oui non

Niveau de mécanisation : médiocre moyen bon

Terres de culture en Ha :

Melk.............Ha Reformeagraire..........Ha Habous...................Ha Collectif..................Ha Domanial ............... Ha

Statut fonciers :

-Terres de parcours en Ha :

Melk .........................Ha

Reforme agraire .............Ha

Habous ............. ..........Ha

Collectif .......................Ha

Domanial ..................... Ha

B- identification du système de production :

1-culture fourragère :

Culture fourragère

Superficie bour

Superficie irriguée production

Orge fourragère

 
 

Mais fourragère

 
 

Bersim

 
 

Luzerne

 
 

Avoine

 
 

2-Coût de la production fourragère

culture

maïs fourrager

bersim

luzerne

avoine

orge

sorgho

autres

charges

 

 

 

 

 

 

 

préparation de sol

 

 

 

 

 

 

 

fertilisation de fond

 

 

 

 

 

 

 

fertilisation de couverture

 

 

 

 

 

 

 

semis

 

 

 

 

 

 

 

protection phytosanitaire

 

 

 

 

 

 

 

entretien

 

 

 

 

 

 

 

récolte

 

 

 

 

 

 

 

stockage

 

 

 

 

 

 

 

foin

 

 

 

 

 

 

 

ensilage

 

 

 

 

 

 

 

C- identification de l'élevage :

2- La main d'oeuvre de l'élevage laitier

Main d'oeuvre

Effectif

Qualification

Taches

Remarques

Familiale

Mâle

Femelle

Permanente

Mâle

Femelle

 
 

Alimentation

Traite nbr (M)....(F)......

Gardiennage

Entretien

Alimentation

Traite nbr (M)....(F)......

Gardiennage

Entretien

 

Salaire moyen en DH/j :

D- Infrastructure et équipement de l'élevage

1-Bâtiment de l'élevage

Type de bâtiment

nombre

Date de construction

Cout de construction

Type d'entretien

Valeur

Etable

 
 
 
 
 

Salle de traite

 
 
 
 
 

Maternité

 
 
 
 
 

Box individuel

Commun

 
 
 
 
 

autres

 
 
 
 
 

2-Equipement

Type d'équipement

Date d'acquisition

Valeur

Type d'entretien

valeur

Mélangeuse distributrice

 
 
 
 

Broyeur d'aliment

 
 
 
 

Pots trayeurs

 
 
 
 

bidons

 
 
 
 

Abreuvoirs

 
 
 
 

Mangeoires mobiles

 
 
 
 

Bac réfrigérant

 
 
 
 

autre

 
 
 
 

3- Description de bâtiment

-Type de stabulation

Entravée libre

-Mécanisation de la traite

Manuel machine à traire salle de traite

Type :............ type :..............

-L'abreuvement

A volonté Limité : ........................fois/jour

-Conduite technique

a) Veaux et vêles

Le régime lacté : lait de mère lait en poudre

Nombre de repas par jour :............ quantité :............ le prix ........Dh

Période avant séparation de la mère.............................

Age de sevrage :.......................... Le taux de remplacement .......................

4- Rationnement

Vert/ quantité

luzerne

bersim

orge

sudan gras

autres

vache laitière

 

 

 

 

 

début de lactation

 

 

 

 

 

milieu de lactation

 

 

 

 

 

fin de lactation

 

 

 

 

 

génisse

 

 

 

 

 

grossier / quantité

paille

chaume

avoine

orge

autres

vache laitière

 

 

 

 

 

début de lactation

 

 

 

 

 

milieu de lactation

 

 

 

 

 

fin de lactation

 

 

 

 

 

Ensilage/ quantité

maïs

sorgho

luzerne

 

autres

vache laitier

 

 

 

 

 

début de lactation

 

 

 

 

 

milieu de lactation

 

 

 

 

 

fin de lactation

 

 

 

 

 

génisse

 

 

 

 

 

Commentaire :

...........................................................................................................................

...........................................................................................................................

...........................................................................................................................

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon