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Analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese. Cas des petits entrepreneurs.

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par STHEVY LUKOKI
Université Kongo ( RDC) - SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION 2014
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE KONGO (U.K)

B.P. 202

MBANZA-NGUNGU

KONGO CENTRAL

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

ANALYSE DE L'IMPACT DE L'ENTREPRENEURIAT SUR LA REDUCTION DE LA PAUVRETE DANS LA CITE DE KIMPESE : «  Cas des petits entrepreneurs ».

LUKOKI KAPITA Sthevy

Gradué en Sciences économiques et de Gestion

Mémoire présenté et soutenu en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences économiques et de gestion

Directeur : Professeur MANIKA MANZONGANI Jean Papy

Rapporteur :AssistantNSONIZENO PANZU Aquilas

Année Académique : 2014-2015

EPIGRAPHE

La pauvreté est un mal curable qui ne peut être guéri de l'extérieur ; Car « la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit »

Proverbe Africain

DEDICACE

Je dédie particulièrement ce mémoireà mes grands-parents LUKOKI KAPITA Martin et MANKELA NSIALA Thérèse, pour tant d'amour et de sacrifice consenti. Veuillez trouver dans ce travail l'expression de ma reconnaissance.

REMERCIEMENTS

Je tiens vivement à remercier et à exprimer ma profonde gratitude à mon Directeur de mémoire, le Professeur MANIKA MANZONGANI Jean Papy qui, malgré ses nombreuses responsabilités, a accepté de diriger ce mémoire et de l'accompagner avec passion vers sa concrétisation.

Mes remerciements s'adressent également à l'assistant NSONIZENO Aquilas, pour tout le cheminement qu'il a eu à faire dans l'encadrement de ce travail en tant que co-directeur de mémoire.

J'adresse toute ma gratitude à ma famille : mon père Dany KEBA, ma mère Malou MAFUTA, mes oncles et tantes : Elisa MANSANGA, Noëlly NGEMBA, Valantin NSIALA, Dieu KOKOMBA, Doudou MANIANI, constance NGEMBA mes frères et soeurs :, Fortuna KIKOMBA, Vasthy LUBIDIKA, Enock NSUMBU, Laetitia NGEMBA, Brenda MANKELA, Charlly DIALUNDAMA, Michael MUNTIMA, Merddy KIAMBAMBILA, Dino MBEDI, Djessy MBEDY, pour leur amour manifesté et nombreux sacrifices consentis qui nous ont permis de réaliser un excellent parcours universitaire.

Merci également à mes aimables compagnons : Naomy MAKANZU, Jonathan TSHEY, Juslain MUANDA, Faustin LABIEM, Jemima KUTA, Rahissa KASHINDI, Hornelly NDUNDU, Rihanna MBUANGI, Freddy MANITU, Priscille LUKENI, Francine KIMVITA, Lasconie KIMVITA, Candy ONOKOKO, Thys MASSAMBA, Anny NSOKI, Richi MAKUELA, Sarah NSAKALA, Ange NTIMA, Glody DITONA, Evire NDEZI, Glody MAVINGA, Guyllitte MENGA, Deborah LUZOLO, Rodrigue MAVUNGU, l'assistant Cedrick MBO BILE pour vos sages et pertinents conseils.

Enfin, que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

LUKOKI KAPITA Sthevy

0. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

Dans un contexte économique et financier mondialement morose, marqué par un ralentissement de la croissance, la dégradation des conditions de vie, et la montée du chômage..., la réflexion sur les opportunités de création d'emploi et de relance des activités sont sans doute au menu de tous les programmes de développement économique national. Et la lutte contre la pauvreté est devenue sans doute l'un de principal objectif des pays du monde en général et de l'Afrique sub-saharienne.1(*)

En effet, dans les pays en développement de manière générale et en RDC en particulier, cette situation pauvreté est principalement causée par : la faiblesse des revenus ( le cas de la RDC où le revenu moyen par habitant est estimé à 220 dollars en 2012 alors que dans certains pays riches comme la Norvège, les Etats-Unis, le Canada etc., le revenu moyen par habitant est supérieur à 20.000 dollars), mais aussi par les fortes inégalités dans la répartition des revenus ; car dans ces pays la plus grande partie du Produit Intérieure Brut (PIB) est souvent accaparé par une infime partie de la population. Tandis que la plus grande partie de la population vit dans une pauvreté extrême2(*).

La crise socio-économique que traverse la RDC aujourd'hui est caractérisée entre autres par de nombreuses distorsions dans le circuit des biens et des services et la faible performance des services publics. Il en résulte le bas niveau de revenu, une médiocre qualité de vie et une dégradation continue des conditions de vie de la population dans l'ensemble du pays. L'image de la RDC dans le concert des nations est de plus en plus écornée, d'autant plus que le pays nourrit des paradoxes criants : vaste pays, immenses ressources naturelles (agricoles, forestières, minières, etc.), mais sa population croupit dans la misère la plus noire et figure parmi les plus pauvres de la planète.3(*)Les guerres qu'a connues le pays ainsi que les conflits qui persistent surtout dans la partie Est du pays, sans compter la mauvaise gouvernance caractérisée par les détournements des biens publics, la corruption presque généralisée, l'inapplicabilité du principe de recevabilité par les dirigeants à tous les niveaux, compliquent davantage la situation des populations qui sont privées de leur droit élémentaire à la vie.

Par conséquent, en RDC plus de un tiers (1/3) de la population soit sept ménages sur dix sont pauvres avec une disparité entre milieu rural où environ huit ménages sur dix sont pauvres et en milieu urbain où moins de sept ménages sur dix sont pauvres.4(*)Le chômage entraine la plupart de population en situation de pauvreté et la recherche d'un emploi salarié est devenue une aventure aléatoire, lassante et souvent décourageante.5(*)

Pour survivre et surmonter cet état de pauvreté, la population aujourd'hui fait preuve d'une certaine créativité qui obéisse souvent dans une logique économique, en allant dans le sens de l'entrepreneuriat, exerçant telle ou telle autre activité aussi bien dans le domaine de la transformation, du commerce que celui des services juste pour être à même de faire face aux problèmes qui se posent quotidiennement.

C'est dans cette optique que nous nous intéressons à cette étude pour savoir si l'entrepreneuriat contribue effectivement à lutter contre la pauvreté dans notre pays de manière générale et dans la cité de Kimpese en particulier.

De ce fait, la question fondamentale à laquelle notre étude voudrait répondre peut être formulée comme suit : Est-ce-que les activités entrepreneuriales menées par les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese les permettent-ils de lutter contre la pauvreté ? Et de cette question fondamentale peuvent être déduit des questions spécifiques suivantes :

- Quel est, le profil de ces petits entrepreneurs ?

- Quelles sont les différents types d'activités menées par ces petits entrepreneurs ?

- Quelles sont les motivations qui les poussent à entreprendre ?

0.2. OBJECTIFS DE L'ETUDE

De manière générale, ce travail vise à montrer l'influence de l'entrepreneuriat dans la lutte contre la pauvreté dans la cité de Kimpese. D'une façon spécifique, nous poursuivons les objectifs ci-après :

- Dégager l'apport de l'entrepreneuriat dans la lutte contre la pauvreté ;

- Comprendre les types d'activités menées par les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese,

- Comprendre également les motivations qui pousse ces petits entrepreneurs de crées leurs activités ;

- Etudier les profils de ces petits entrepreneurs.

0.3. HYPOTHESE DE TRAVAIL

L'hypothèse étant définie comme une série des réponses proposées ou provisoires en rapport avec les questions soulevées dans la problématique.6(*) Nous pourrons formuler comme suite nos hypothèses:

- Il est probable que de manière générale les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese, n'ont pas un parcours d'étude assez long, ils sont entrepreneurs par le tas.

- Il est possible que l'activité entrepreneuriale contribue à la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese dans la mesure où ces activités créées des emplois et génèrent du revenu à l'entrepreneur qui lui permet de satisfaire ses besoins essentiels;

- Il se pourrait que l'une de motivations de ces petits entrepreneurs pour la création de ces activités, soit la crise socio-économique que traverse notre pays ;

- Il semble que les activités menées par ces petits entrepreneurs sont généralement le petit commerce ;

0.4. INTERET (IMPORTANCE) ET CHOIX DU SUJET

Le choix que nous avons porté sur ce sujet se justifie par notre attachement à la dynamique de développement visant ainsi le bien-être social et économique de l'être humain et aussi de notre attachement à la problématique même de l'entrepreneuriat dans la mesure où nous sommes foncièrement convaincus que la lutte contre la pauvreté en RDC de manière générale passe par le développement de l'entrepreneuriat.

Ainsi, le présent travail présente un double intérêt notamment du point de vue pratique et scientifique : du point de vue pratique, Ce travail nous permet de palper du doigt le rôle grandiose que joue l'entrepreneuriat dans la lutte contre la pauvreté à travers les activités menées par les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese. Et du point de vue scientifique, cette étude nous donne l'opportunité d'élargir nos connaissances aussi bien dans le domaine de l'entrepreneuriat que dans celui de la lutte contre la pauvreté. En plus, par les réponses spécifiques qu'elle apporte aux questions soulevées il fournir des données à d'autres chercheurs ou personnes désirants traiter et approfondir ce sujet. Ce travail constitue donc un recueil d'information utile et fiable.

0.5. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Pour mener une recherche à bon port et avoir des résultats fiables, la rigueur et la pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérent des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir à des conclusions erronées.

Dans le cadre du présent travail, nous allons recourir à la technique documentaire qui nous permettra d'accéder aux documents ayant trait à notre sujet d'étude notamment les ouvrages, les articles, les rapports etc. La technique d'enquête va nous permettre de recueillir les données à l'aide d'un questionnaire administré auprès d'un échantillon de100 petits entrepreneurs oeuvrant dans les différents secteurs d'activité dans la cité de Kimpese que nous allons tirer par convenance et par la méthode raisonnée en vue d'obtenir des informations relatives à notre étude.

En fin les données collectées dans le cadre de cette enquête serons analysé à l'aide des tableaux, graphiques et techniques statistiques pouvant nous permettre de tirer certaines conclusions.

0.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE

Dans le souci de mieux cerner notre réflexion, il convient d'en préciser les limites. Ce travail se borne sur les petits entrepreneurs oeuvrant dans la cité de Kimpese dans la province du Kongo Central. Dans le temps, il s'étend sur les PME qui ont étaient créées pendant période de 1990 à 2014.

0.7. STRUCTURE DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule autour de trois chapitres, à savoir : Le chapitre premier porte sur les considérations théoriques, le deuxième chapitre présente le cadre d'étude et enfin le troisième chapitre porte sur la présentation et à l'analyse des résultats de l'enquête.

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES

Ce chapitre analyse les concepts de base qui cadrent avec notre sujet d'étude. Il se subdivise en deux grandes sections : la première section porte sur les généralités et la seconde section aborde l'approche théorique.

SECTION 1. GENERALITE SUR L'ENTREPRENEURIAT ET LA PAUVRETE

1.1. L'ENTREPRENEURIAT

1.1.1. Définition

Le concept « entrepreneuriat » existe depuis longtemps, mais il reste très difficile de proposer une définition unanime compte tenu de la complexité du concept. Ainsi, plusieurs auteurs ont abordé le thème entrepreneurial tout s'en appuyant dans différents aspects, il y a lieu d'illustrer dans ce point quelques définitions enfin de saisir la nature du terme.

Dans la vision économiste notamment celle de Karl VESPER, L'entrepreneuriat est le « processus dynamique qui consiste à créer de la richesse supplémentaire »7(*). Cette richesse est créée par des individus qui assument les risques principaux en termes de capitaux, de temps, et/ou d'implication professionnelle afin de donner de la valeur à un bien ou à un service. Il considère que définir l'entrepreneuriat constitue un exercice difficile, vu que les entrepreneurs et les activités entrepreneuriales ne sont guère aisées à identifier et à étudier, et le phénomène est hétérogène, complexe et équivoque. Il y a lieu donc de tenir compte des paramètres tels que ; l'incertitude, le risque, la création de valeur, le changement, l'innovation, etc. L'acte productif peut ou n'est pas être nouveau ou exclusif, mais la valeur doit y être en partie installée par l`entrepreneur dans la mesure où il rassemble et alloue les compétences et ressources nécessaires.

Le dictionnaire Economique définit l'entrepreneuriat comme étant : « l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise ».8(*)

Robert PATUREL propose une définition syncrétique de l'entrepreneuriat Celui-ci « est, à partir d'une idée, l'exploitation d'une opportunité dans le cadre d'une organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d'une valeur nouvelle ou à l'économie de gaspillage de valeur existante ». Dans cette perspective, l'entrepreneuriat est indissociable de l'approche projet »9(*).

Pour Frank KNIGHT et Peter DRUCKER, « l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques, d'où l'entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en oeuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. »10(*). Et plus tard vers 1985, Peter DRUCKER révise sa position sur le fait que « l'entrepreneuriat consiste à prendre de risque » en parlant plutôt de l'entrepreneuriat intelligent qui consiste à ne pas prendre de risques.

D'après FAYOLLE et FILION « L'entrepreneuriat : c'est le processus par lequel des personnes prennent conscience que le fait de posséder leur propre entreprise constitue une option ou une solution viable, ces personnes pensent à des entreprises qu'elles pourraient créer, prennent connaissance de la marche à suivre pour devenir un entrepreneur et se lancent dans la création et le démarrage d'une entreprise »11(*).

Les déclencheurs de l'entrepreneuriat peuvent être : la formation, l'expérience, la disponibilité de fonds, le réseau environnemental, la détection d'une opportunité d'affaire, l'envie de devenir son propre patron, la perte d'un travail....etc.

La création d'entreprise ne représente pas seulement un moyen de lutte contre le chômage mais également une source très importante d'innovation. Elle est, en effet, considérée comme la solution à tous les maux auxquels la société et l'économie sont confrontées et c'est ce qui explique l'intérêt des états et des collectivités pour les mesures destinées à stimuler l'esprit d'entreprise.

MASAMBA évoque plusieurs auteurs en abordant l'entrepreneuriat. C'est le cas de VERSTRAET et FAYOLLE qui définissent l'entrepreneuriat en rapprochant différentes approches, avec pour but de trouver un consensus autour du terme. Ces auteurs combinent quatre paradigmes pour cerner et comprendre l'entrepreneuriat. Il s'agit notamment de :

- l'opportunité d'affaires ;

- la création d'une organisation ;

- la création de la valeur et

- l'innovation.

En combinant ces quatre paradigmes, VERSTRAET et FAYOLLE ont proposé une définition claire de l'entrepreneuriat s'énonçant comme suit :

« L'entrepreneuriat est une initiative portée par un individu (ou plusieurs individus s'associant pour l'occasion) construisant ou saisissant une opportunité d'affaires (du moins ce qui est apprécié ou évalué comme tel), dont le profit n'est pas forcément d'ordre pécuniaire, par l'impulsion d'une organisation pouvant faire naître une ou plusieurs entités, et créant de la valeur nouvelle (plus forte dans le cas d'une innovation) pour des parties prenantes auxquelles le projet s'adresse. »12(*)

A part les définitions proposer par les différents auteurs cité ci-haut, il y a également l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) qui propose la définition suivante : « L'entrepreneuriat, c'est l'action humaine, soutenue par le milieu environnant, générant de la valeur sur le marché par la création ou le développement d'une activité économique, évoluant avec cette valeur pour finalement affecter l'économie, et ce, dans le but de mieux répondre aux besoins individuels et collectifs d'un territoire »13(*)

Dans cette définition, l'entrepreneuriat est considéré comme étant une action humaine : car il n y a pas d'entrepreneuriat, pas d'entreprise sans l'homme, parce que c'est l'homme qui au centre de toute activité entrepreneuriale et aussi c'est lui qui entreprend (entrepreneur) ;

En prenant en compte toutes ces définitions, il y a lieu de retenir que l'entrepreneuriat est un phénomène complexe, un processus délicat qui nécessite l'initiative d'un individu dit « entrepreneur » dont l'objectif principal n'est pas forcement d'ordre pécuniaire mais ayant comme souci majeur l'innovation et le développement.

1.1.2. DIFFERENTS ASPECTS D'UNE DEMARCHE ENTREPRENEURIALE

Selon HERNANDEZ cité par Massart14(*), la démarche entrepreneuriale peut être comprise sous divers aspects, à savoir :

- La création ex-nihilo : il s'agit de créer une entreprise à partir de rien. Cette disposition n'est pas une situation facile. Il faudra du temps pour arriver à implanter son produit dans un marché, pour convaincre les consommateurs et les chercheurs et c'est d'autant plus que le degré d'innovation sera élevé. Il exige de bien dimensionner les besoins financiers et d'obtenir les ressources suffisantes. La création ex-nihilo exige beaucoup de travail, de rigueur, de ténacité et par conséquent, entraine que les risques doivent être particulièrement bien évalués ;

- La création par essaimage : il est question de créer une entreprise par un salarié qui bénéficie de l'aide de son entreprise. cette pratique est réalisée par les grandes entreprises qui proposent des mesures et des dispositifs destinés à inciter et à accompagner leurs salariés dans des créations d'entreprise. Les projets peuvent être variés et comprendre la création d'un commerce ou d'une entreprise industrielle. Il y a lieu de noter que l'accompagnement matériel, intellectuel, commercial et financier d'une entreprise peut être de nature à réduire le niveau de risque de l'entrepreneur ;

- La création par franchise : cette sorte d'entrepreneuriat met en relation un franchiseur, entreprise qui souhaite se développer en utilisant cette modalité, et un franchisé, individu qui veut créer une entreprise en appliquant cette formule. Ce type de création consiste à imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte géographique donné. La création en franchise bénéficie d'un accompagnement important, mais payant, de la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n'a pas d'idées propres ou qui n'a pas une capacité à innover de réaliser son objectif de création d'entreprise.

- La reprise d'entreprise : la reprise d'entreprise ou d'activité présente une différence de taille avec la création d'entreprise. L'organisation existe, elle n'a pas à être crée. Si elle existe, il est alors possible de s'appuyer sur des données qui la décrivent dans son présent, son histoire, sa structure et son fonctionnement. Dans ces conditions, l'incertitude est généralement moindre et les niveaux de risque beaucoup plus faibles. Comme pour la création d'entreprise, la reprise peut être réalisée par un individu pour son propre compte ou par une entreprise existante. Au moins, deux cas de reprise d'entreprise peuvent être examinés :

· La reprise d'entreprise ou d'activité en bonne santé : la principale difficulté pour acquérir ce type d'entreprise est vraisemblablement d'avoir suffisamment vite l'information qu'une telle entreprise est en vente. Ensuite, il faut pouvoir disposer de ressources financières importantes, car le prix de marché de ces entreprises est souvent très élevé. Il est indispensable d'avoir, par ailleurs, de bonnes compétences générales et une expérience de management réussie, pour ne pas perdre trop de temps dans l'apprentissage du métier de chef d'entreprise ;

· La reprise d'entreprise ou d'activité en difficulté : il peut s'agir d'une entreprise en redressement judiciaire, et si les difficultés sont déclarées, il est indispensable de connaître le cadre légal de reprise d'entreprise en difficulté et avoir des relations avec des acteurs clés dans ce milieu. Si le prix d'acquisition de ce type d'entreprise est sans commune mesure avec celui des entreprises en bonne santé, il ne faut jamais perdre de vue que ces structures nécessitent généralement une très forte recapitalisation financière. En outre, reprendre une entreprise en difficulté nécessite également une bonne connaissance des situations de crise. Car il sera question de restaurer rapidement la confiance à tous les niveaux : personnel, clients, fournisseurs, partenaires...

- L'intrapreneuriat: Gifford PINCHOT (1985) introduit le terme d'Intrapreneuring transposé en « intrapreneuriat » en français pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même d'une grande organisation. 15(*)« L'intrapreneuriat est aussi le processus par lequel un individu ou un groupe d'individus, en association avec une organisation existante, crée une nouvelle organisation ou génère le renouvellement ou l'innovation au sein de cette organisation. ». Cette définition est intéressante à plus d'un titre : d'abord, elle met en évidence la dimension individuelle du processus intrapreneurial et souligne l'existence d'une association entre individu et organisation. Elle inclut, parmi les finalités du processus intrapreneurial, non seulement la création de nouvelles activités, mais également toute innovation ou transformation majeure de l'organisation. Les relations entre les deux « associés » (individu ou groupe d'individus et l'organisation) aussi asymétriques et interdépendant sont forcément complexes. L'intrapreneur qui agit apparemment de façon autonome et s'engage personnellement, reste un employé soumis à des obligations contractuelles et morales, dont celle d'agir pour le bénéfice de son employeur. De son côté, l'organisation qui « délègue » certaines tâches et transfère certains risques à l'intrapreneur constitue à la fois son milieu nourricier et son juge.

De tout ce qui précède, il se dégage que l'entrepreneuriat est un phénomène qui se produit partant des actes posé par l'entrepreneur, qui est l'acteur principal de l'entrepreneuriat. Car, l'idée de création provient nécessairement de l'individu qui est dit « entrepreneur ».

1.1.3. Processus entrepreneurial

Le processus entrepreneurial est considéré comme la combinaison des efforts individuels et collectifs mis en oeuvre pour développer les opportunités. Il est appréhendé comme étant la construction de la démarche entrepreneuriale. Ce processus trouve son origine au fur et à mesure de l'avancement dans le temps et de la maturation du projet d'entreprise nouvelle.

Car, l'entrepreneur doit mobiliser des compétences pour mener à bien son projet de création et de le réaliser en termes de développement et de rayonnement visés. Il acquiert petits à petits des compétences, à travers le processus d'apprentissage entrepreneurial, en lui permettant une meilleure cohérence de la symbiose entrepreneur/projet créé.

BRUYAT, modélise le processus entrepreneurial en distinguant trois phases reliées dans une même logique d'évolution :

- Déclenchement du processus entrepreneurial qui survient suite à un changement interne à l'entrepreneur, désir d'indépendance, insatisfaction professionnelle, et/ou externe, provenant de l'environnement : rencontre avec un client potentiel, licenciement ;

- Engagement total du créateur qui se réalise lorsque l'entrepreneur consacre la plupart de son temps, de son argent et de son énergie au montage de son projet ;

- Survie - développement de l'entreprise créée à partir du moment où l'entreprise nouvellement créée se trouve au-dessus de son seuil de rentabilité, elle devient viable et peut prospérer.

AYAT 16(*)quant à lui, distingue 3 phases du processus entrepreneurial :

Phase 1 : recherche d'une idée ou d'une opportunité à exploiter par la création ou la reprise d'entreprise.

Phase 2 : Surmonter les contraintes du projet

Ces contraintes sont de quatre ordres :

- Contraintes propres au produit et à la prestation: Un produit industriel ne génère pas les mêmes contraintes qu'un service, certains produits peuvent avoir des volumes de stockage très importants (camions, outillage), tandis que des services nécessitent des investissements aux normes (restauration) ;

- Contraintes de marché: Selon l'état du marché (lancement, croissance, maturité...), le contexte de la création ne répond pas aux mêmes conditions ;

- Contraintes légales: Incontournables pour le créateur, elles diffèrent selon le produit (médicaments, bibliothèque,...) ;

- Contraintes de moyens : Les moyens à réunir seront plus ou moins importants selon les autres contraintes.

Phase 3 : Mobiliser les ressources et compétences nécessaires au projet Compte tenu des différentes contraintes identifiées, le créateur d'entreprise va devoir réunir les ressources nécessaires, et notamment les fonds lui permettant de démarrer son activité (plan de financement).

Nous retenons, dans le cadre de notre travail, trois modèles des processus entrepreneurial, à savoir le modèle de EMILE HERNANDEZ, le modèle de SCOTT SHARE et enfin le modèle dynamique de THIERRY VERSTRAETE.

A. D'après EMILE HERNANDEZ

Pour cet auteur, le processus entrepreneurial suit une trajectoire à quatre étapes, à savoir :

Etape 1 : Initiation (idée)

Cette étape comprend deux opérations. La première opération marque le passage de l'intention à l'idée, ce qui conduit à une démarcation entre l'intention et l'idée. La deuxième opération consiste à l'apprentissage du métier, c'est-à-dire c'est rassurer si l'on a des compétences requises dans ce métier.

Etape 2 : Maturation du projet

Ici on passe de l'idée et/ou métier au projet. C'est ici que le potentiel entrepreneur (porteur du projet) émerge les facteurs clés de succès (FCS), c'est-à-dire les atouts sur quoi se fondent les avantages concurrentiels du porteur du projet. Et en même temps l'entrepreneur potentiel identifie les facteurs stratégiques de risque (FSR), c'est-à-dire les éléments mettant le projet en situation de recul par rapport à la concurrence (faiblesses).

C'est dans cette étape qu'on construit le plan d'affaires ou le business model puisque l'entrepreneur a maîtrisé les aspects techniques, financiers, ... de son environnement.

Etape 3 : Démarrage de l'entreprise

C'est la transition entre le projet et sa concrétisation en entreprise. Dans cette étape, l'entrepreneur cherche le premier personnel, les premiers clients, les premiers fournisseurs, l'autorisation de fonctionnement, etc.

Etape 4 : Finalisation

C'est la consolidation de l'entreprise créée.

B. D'après SCOTT SHARE

Son processus entrepreneurial repose sur la détection et l'exploitation d'une opportunité d'affaires. Pour lui, le porteur du projet doit posséder un certain nombre d'attributs (psychologiques, sociaux, culturels, ...) et maîtriser son environnement afin de saisir une occasion d'affaires.

Figure 1 : Les principales étapes du processus entrepreneurial selon SCOTT SHARE

Exploitation de l'opportunité d'affaires

Ressources pour la mise en oeuvre du projet

Etude de l'opportunité

Détection de l'occasion d'affaires

Attributs

C. D'après THIERRY VERSTRAETE

Selon cet auteur, le processus entrepreneurial n'évolue pas de façon linéaire, mais plutôt de façon sinusoïdale. Le processus entrepreneurial comprend donc cinq étapes : conception d'une idée, détection d'une opportunité d'affaires, élaboration du business model, définition d'une vision stratégique et élaboration d'un plan d'affaires.

1. Idée (offre)

Dans cette étape, il revient à définir les sources de l'idée d'entreprise. L'idée peut provenir du constat, d'une expérience, des études, d'un rêve, d'une inspiration des autres, etc.

2. Opportunité d'affaires (demande)

Il s'agit de concilier l'idée avec une réalité socioéconomique (marché solvable). Pour passer de l'idée à l'idée d'affaires, il est indispensable de faire des études de marché permettant d'identifier la demande.

3. Business model (intelligibilité et direction du projet)

C'est l'étape de la définition de l'ensemble des partenaires intéressés par le projet tout en définissant la valeur relative à chaque partenaire.

Le Business Model est une convention relative à la génération de la valeur, à la rémunération de la valeur et au partage de la valeur entre toutes les parties prenantes impliquées dans le projet.

4. Vision stratégique (planification)

C'est une présentation détaillée de la planification des activités financières du projet, c'est-à-dire projeter ce que sera l'entreprise à moyen et long terme.

5. Plan d'affaires

C'est l'instrument au coeur des bailleurs des fonds. C'est l'acte final consistant à la rédaction du projet.

Figure 2 : Processus entrepreneurial présenter par Thierry VERSTRAET

Opportunité d'affaire vision stratégique

Idée Business Model (B.M) Business Plan (B.P)

La démarche de T. VERSTRAETE est opposée à celle de Robert PAPIN. Pour ce dernier, le Processus entrepreneurial est linéaire, c'est-à-dire les étapes sont strictement séquentialisées. Cela signifie que lorsqu'une idée conçue ne rencontre pas à une opportunité d'affaires, on la rejette. Par contre pour VERSTRAETE, l'idée n'est pas rejetée mais elle peut être revue.

Figure 3. Processus entrepreneurial selon R. PAPIN

Idée opportunité d'affaires Vision stratégique Business plan

Pour Robert PAPIN, on ne peut pas passer d'une étape à une autre sans qu'une étape soit acceptée. Pour T. VERSTRAETE, un projet est en création permanente. Il propose un processus sinusoïdal et itératif (c'est - à - dire du Business Plan à l'idée) à travers le temps de mise au point du projet. Le temps dont on parle n'est pas à confondre à celui du calendrier ; c'est le temps de la capacité de réaliser un projet.

1.1.4. Entrepreneuriat et lutte contre la pauvreté

La culture entrepreneuriale est une forte croyance qui incite les individus soucieux de leur milieux, de leur survie et de leur développement, à prioriser l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et à se donner progressivement les moyens d'actualiser ce potentiel.

Et cette culture serait en effet constituée de qualités et d'attitudes exprimant la volonté d'entreprendre et de s'engager pleinement dans ce que l'on veut faire et mener à terme. Elle se veut être comme une culture du projet, une culture toute particulière puisqu'elle vise à produire de la nouveauté et du changement. Elle se veut aussi être une culture de création et de construction.

Plusieurs études ont étudié l'influence de la culture sur le phénomène entrepreneurial. Pour LANDES : « Si nous devons retenir quelque chose de l'histoire du développement économique 'est que la culture fait toute la différence ». L'entrepreneuriat demeure un champ où s'exerce l'influence de la culture, il est lui-même un acte culturel.17(*)

La culture est ancrée tout au long du processus entrepreneurial : depuis l'intention jusqu'au développement des entreprises, elle conditionne et influe sur la pensé, les caractéristiques, les actes et les comportements des entrepreneurs. Elle se mesure par l'intensité et la vitalité entrepreneuriale d'une société, elle valorise les caractéristiques typiques aux entrepreneurs, et les valeurs de l'entrepreneuriat : autonomie, créativité et esprit d'entreprise.

Elle constitue un instrument efficace de lutte contre la pauvreté par la création d'entreprise.

A ce sujet, FORTIN18(*) souligne qu'il n'y a pas de limites à la créativité des hommes et des femmes et il n'y a pas de limites à la diversité de besoins humains, il y aura donc toujours de la place pour de nouvelles initiatives et des nouvelles entreprises.

La culture entrepreneuriale permet justement de démocratiser la capacité de créer et de gérer, faisant ainsi échec à la pauvreté en favorisant la création de richesses. En effet, en démocratisant la capacité de créer des entreprises et de les gérer correctement : on assure la création de richesses et d'emplois ; on permet l'amélioration de la qualité de vie individuelle et collective ; on contribue à l'amélioration du patrimoine universel, y compris la préservation de l'environnement, tout en assurant aux plus démunis un minimum vital.

Lorsque les personnes aptes au travail créent la richesse, il est plus facile ensuite pour l'Etat de veiller au bien être des inaptes au travail par divers mécanismes de redistribution de la richesse en arbitrant entre le principe d'équité et celui d'efficacité.

C'est ainsi, le développement économique durable passe nécessairement par le développement d'une véritable culture entrepreneuriale assurant ainsi un développement endogène croissant et une plus grande création de richesse. Car l'entrepreneuriat est considéré comme un instrument clé permettant d'améliorer la compétitivité entre les nations, de favoriser la croissance économique et d'accroître les possibilités d'emploi.

Chercheurs et preneurs de décisions s'accordent pour dire qu'une économie entrepreneuriale est une économie dynamique et innovatrice, c'est-à-dire qui expérimente de nouvelles idées, de nouveaux produits ou processus, ce qui lui permet de se renouveler.

1.2. LA PAUVRETE

La littérature économique contemporaine est généralement peu prodigue en ce qui concerne la conceptualisation du phénomène de la pauvreté. Elle s'est en effet attachée principalement aux dimensions monétaires, et/ou d'accessibilité aux ressources productives et aux besoins essentiels. C'est ainsi il n'existe pas de définition unanime reconnue du concept de pauvreté

La pauvreté n'est généralement jamais définie par elle-même, mais elle est toujours abordée en fonction d'autres concepts, comme ceux de la croissance, du bien-être, de l'exclusion ou encore de l'équité. Il n'est donc pas aisé d'identifier clairement les éléments clés du concept de pauvreté d'autant plus qu'il ne se définit généralement que par rapport à son contexte spécifique, qu'il soit mondial, régional, national ou encore local.

Au-delà de ses caractéristiques sociales, économiques ou géographiques, l'approche de la pauvreté dépend aussi essentiellement du point de vue adopté pour appréhender le phénomène. Que l'on se place dans une optique utilitariste ou non, que l'on définisse la pauvreté en fonction du revenu, de la consommation des ménages, des besoins essentiels ou du point de vue des capacités, on obtient des définitions fort différentes.

Plusieurs auteurs et organisme internationale ont ainsi abordé la pauvreté. Il y a lieu d'illustrer dans ce point quelques définitions pour bien appréhender ce concept.

Pour VANDERSHUEREN et Al. La pauvreté est « l'incapacité pour un individu, une famille ou une communauté de satisfaire certains besoins minimums ». Cette définition met l'accent sur le caractère absolu et objectif de la pauvreté.19(*)

Pour sa part WRESINSKI, parle de la pauvreté en la distinguant de la précarité : « la précarité est l'absence d'une ou plusieurs sécurités, notamment celle de l'emploi, permettant aux personnes et famille d'assurer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux »20(*). L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. WRESINSKI met donc l'accent sur le caractère permanent et sur l'aspect multidimensionnel dans la pauvreté.

Pour l'économiste Indien AMARTYA KUNAR SEN prix Nobel de l'économie 1998 sur « la pauvreté et les famines contemporaines », propose une définition claire et distincte jusque-là du concept pauvreté. Pour lui la pauvreté est « la privation absolue d'un ensemble de libertés élémentaires (liberté d'échapper à la famine et à une morbidité évitable, d'avoir accès à une vie sanitaire digne, de se nourrir, de se vêture...) dont doivent jouir les individus »21(*).Pour SEN, comme la pauvreté englobe des multiples dimensions : sociales, culturelles, environnementales, politiques, économiques..., il entrevoit la pauvreté comme le cumul des handicaps de ces différentes dimensions.

1.3. PAUVRETE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Malgré ses immenses ressources naturelles, la République Démocratique du Congo(RDC) est l'un de pays le plus pauvre du monde. Les indicateurs sociaux affichent des niveaux de vie tellement bas qu'il s'avère pratiquement impossible pour le pays d'atteindre un seuil des objectifs du Millénaire pour le développement.

En RDC, 71,34% de la population dispose d'un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Une des étendues de la pauvreté la plus élevées au monde! Il en est de même de sa profondeur soit l'écart de revenu des pauvres par rapport au seuil de pauvreté (32,23%). Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, la République Démocratique du Congo n'a pas toujours été aussi pauvre.

A son indépendance, l'hypothèse du développement du pays était indiscutable pour beaucoup tant elle était évidente : entre 1920 et 1956 ; l'économie de la RDC, alors Congo Belge, avait cru à des taux annuels exponentielles, avec un taux de croissance moyenne de près de 7%. Le taux de croissance du PIB par habitant avait même pu atteindre jusqu'à 18% en 1962. Ses infrastructures étaient avancées comparativement à d'autres nations africaines. Il était comparé notamment à l'Afrique du sud. Ses atouts naturels étaient énormes. Mais depuis cinq décennies, la tendance s'est renversée. Pour savoir si la pauvreté pourra reculer un jour en République Démocratique du Congo, il faut d'abord en déterminer l'origine.

Les travaux économiques récents sur le rôle des institutions dans le développement économique permettent d'expliquer aisément le pourquoi du renversement de la situation économique en RDC. A cet égard, le parcours historique de la République Démocratique du Congo constituerait une cause profonde de la pauvreté congolaise, via son héritage institutionnel. En effet, les institutions déterminent la performance économique d'une nation. Les pays dotés de bonnes institutions (Etat de droits de propriété, garantie des contrats etc.) sont ceux qui occupent la tête de peloton en termes de niveau de vie par habitant et ont des faibles incidences de la pauvreté.

La réalité congolaise, comme l'ont fait remarquer quelques avisés, n'est qu'héritage de l'instabilité permanent de l'après-indépendance et du contraire des bonnes institutions ou de bonne gouvernance : Pratique de corruption, d'enrichissement illicite et de lapidation des ressources publiques, attitudes prédatrices de la part des acteurs internes et externes ( notamment, leur capacité à entreprendre des guerres de prédation), non-respect du droit de propriété... c'est ainsi par exemple que OLA OLSON et HEATHER CONGDON parle de la République Démocratique du Congo comme le pays qui a remporté le «  prix de prédation ».En renchérissement BOUDOUIN HAMULI K. dans son livre « Donner sa chance au peuple congolais » a écrit : «  La pauvreté ou la misère extrême de la RDC peut s'expliquer uniquement par la faible performance de ses institutions, de ses entreprises(...) » Nos politiques aussi avec leur mauvaise gestion ont plongés le pays dans l'abime.

Selon l'indice MO. IBRAHIME, la République Démocratique du Congo s'est classée en 2010 au 51ème rang sur 53 pays africains évalués pour leur gouvernance. Cette mauvaise gouvernance peut-être par exemple aussi observé par la forte corruption qui caractérise ce pays : 164ème pays les plus corrompus du monde sur 178 classé par Transparency International 2010.Des mauvaise règle formelles, générées par des défaillances institutionnelles, ne créent aucune incitation à l'entrepreneuriat, à l'investissement, à l'innovation, à la création de valeur, à la production ... et quand tous ces élément ne sont réunis, une croissance négative se met en place parce qu'il y aura moins d'échange, moins de divisions du travail, et donc moins de productivité au niveau social sans augmentation de la réelle croissance économique solide. En de termes différents, la République Démocratique du Congo y gagnerait si elle faisait progresser sa gouvernance, instaurait un réel Etat de droit et améliorait le climat des affaires, notamment pour les petits entrepreneurs. Car d'après le rapport de Doing Business 2015 de la Banque Mondiale qui Classifie les pays par rapport à la facilité de faire des affaires, la RDC occupe la 184èmeplace sur 189 pays.

On en conclut donc que la pauvreté parait logique dans ces circonstances, mais pas irréversible. Améliorer les institutions réduirait la pauvreté qui sévit en République Démocratique du Congo. Le processus n'est pas simple, mais il est grand temps de s'y lancer maintenant avec envergure, au risque de se retrouver dans 50 ans dans la situation actuelle, après 50 années d'indépendance et 50 années gaspillées. 22(*)

SECTION 2. APPROCHE THEORIQUE ET EMPIRIQUE

2.1. APPROCHE THEORIQUE

Malgré une certaine reconnaissance de la légitimité de l'entrepreneuriat en tant que science à part entière23(*), la recherche dans ce domaine reste encore fragmentée, voire éclatée. Il demeure encore pratiquement impossible d'obtenir une définition consensuelle et de construire une théorie générale24(*).

Plusieurs disciplines ont tenté depuis des années de proposer des définitions ou des conceptualisations de l'entrepreneuriat et différentes orientations sont privilégiées par les chercheurs pour l'étude de cet objet.

De nombreuses approches (mentionnées dans le tableau ci-dessous) ont ainsi émergé au fil du temps. Elles marquent, d'une part, l'évolution des conceptions et, d'autre part, la mouvance des préoccupations dans le champ de l'entrepreneuriat, inscrivant les chercheurs dans des courants de pensée ou des paradigmes distincts.

Tableau n°1. Les approches qui sous- tendent l'évolution du concept25(*)

1. Durant les deux derniers siècles, l'entrepreneuriat renvoie à une approche fonctionnelle utilisée surtout dans le domaine économique.

SCHUMPETER (1928)

«L'essence de l'entrepreneuriat se situe dans la perception et l'exploitation des nouvelles opportunités dans le domaine de l'entreprise. Cela a toujours à faire avec l'apport d'un usage différent de ressources nationales qui sont soustraites de leur utilisation naturelle et sujettes à de nouvelles combinaisons».

PENROSE (1963)

L'entrepreneuriat appréhende l'identification d'opportunités dans le système économique.

LEIBENSTEIN (1968, 1979)

L'entrepreneuriat renvoie aux activités nécessaires à la création d'une entreprise. Il se définit comme « activités nécessaires pour créer ou continuer une entreprise où non tous les marchés sont bien établis où clairement définis et/ou dans quelles parties appropriées de la fonction de production ne sont pas accomplies connues ».

2. Depuis le début des années 50, l'entrepreneuriat renvoie à une approche individuelle utilisée surtout dans le domaine psychologique, sociologique ou de psychologie cognitive.

RONSTAD (1984)

L'entrepreneuriat est un processus dynamique de création humaine incrémentale. «cette richesse est créée par les individus qui assument les risques principaux dans la limite des capitaux propres, de la période, et/ou de l'engagement de carrière de fournir la valeur pour un certain produit ou service. Le produit ou le service lui-même peut ou ne peut pas être nouveau ou unique mais la valeur doit être infusée de façon ou d'autre par l'entrepreneur en fixant et en allouant les qualifications et les ressources nécessaires ».

TOULOUSE (1988)

«L'Entrepreneurship est une réponse créatrice, une habileté à percevoir de nouvelles perspectives, à faire des choses nouvelles, à faire différemment les choses existantes ».

STEVENSON ET JARILLO (1990)

«Le coeur de l'entrepreneuriat corporatif est que l'opportunité qui se présente à la firme doit être poursuivie par des individus en son sein. Mais le repérage des opportunités est certainement fonction des capacités de l'individu: sa connaissance intime du marché, des technologies impliquées, des besoins du consommateur, etc.».

TIMMONS (1994)

« Entreprendre suppose un état cognitif conduisant une personne à agir conformément au type d'action qu'appelle l'acte correspondant, à partir d'une idée et de la détection ou de la construction d'opportunités d'affaires».

DANJOU (2000)

«L'entrepreneuriat est « incarné ». Il est appréhendé comme le comportement d'un individu ayant des besoins, des motivations, des traits de personnalité, des aptitudes et des compétences particuliers».

3. Depuis le début des années 90, l'entrepreneuriat renvoie à une approche fondée sur les processus utilisée surtout dans le domaine des sciences de gestion, de l'action ou dans les théories des organisations.

BYGRAVE ET HOFER (1991)

L'entrepreneuriat est un phénomène qui consiste à créer et organiser de nouvelles activités.

CUNNINGHAM ET LISCHERON (1991)

L'entrepreneuriat est un processus itératif de création d'idées, dévaluation personnelle, de remise en cause actuelle et future : « ce processus implique de créer l'idée, d'évaluer ses habilites personnels, et d'agir maintenant et à l'avenir ».

BRUYAT (1993)

L'entrepreneuriat est une dialogique individu- création de valeur nouvelle, dans une dynamique de changement créatrice.

VENKATARAMAN (1997)

L'entrepreneuriat est défini comme « l'examen savant de la façon dont, par qui et avec quelles opportunités d'effets de créer de futures marchandises et entretient sont découverts, évalué et exploité ».

SHANE ET VENKATARAMAN (2000)

Le champ de l'entrepreneuriat renferme « l'étude des sources des opportunités ; le procédé de la découverte, de l'évaluation, et de l'exploitation des opportunités ; et l'ensemble d'individus qui découvrent, les évaluent, et exploitent ».

VERSTRAETE (2003)

« L'entrepreneuriat concerne le phénomène relevant d'une relation symbiotique entre l'entrepreneur et l'organisation impulsée par celui-ci».

On peut donc résumer que le tableau ci-dessus présente les différentes approches théoriques de l'entrepreneuriat, il s'agit de l'approche fonctionnelle, de l'approche individuelle et de l'approche processuelle. Nous pouvons souligner l'existence de deux éléments fondamentaux au niveau de l'entrepreneuriat: la création (d'un produit, d'un service, d'une activité, d'une organisation, de valeur) et l'entrepreneur.

En effet, RONSTAD (1984), GARTNER (1985), VERSTRAETE (2000) ainsi que BRUSH et AL (2003) avancent que chercheurs et praticiens, tenants du paradigme de création d'une organisation, associent assez souvent l'entrepreneuriat à l'acte d'entreprendre.

HERNANDEZ (1999) met en exergue le rôle joué par l'entrepreneur et assimile l'entrepreneuriat au processus de création de l'entreprise par ce dernier. Il stipule que « l'entrepreneur est le sujet, l'acteur, et la création de l'entreprise, le résultat de son action ».

Dans ce qui suit, et sans dénier l'intérêt du paradigme de création d'une organisation, l'entrepreneuriat est appréhendé à travers la relation individu/système créé.

2.2. APPROCHE EMPIRIQUE

Le présent point sur l'approche empirique va nous permettre de montrer, sur base des expériences menées par d'autres chercheurs ainsi que nos propres analyses, la manière dont l'entrepreneuriat contribue dans la lutte contre la pauvreté.

Les travaux de DAVID BIRCH sur les « sources de l'emploi aux États-Unis », entrevoie la création d'entreprises comme la première approximation de l'entrepreneuriat, est reconnue comme un moteur très important du développement économique et social à travers le monde. 26(*)En plus d'être encore la source de la majorité des nouveaux emplois et de stimuler la croissance économique27(*), les nouvelles entreprises permettent d'améliorer la compétitivité des économies des pays industrialisés ou en voie de l'être, et ainsi de mieux adapter ces dernières aux changements économiques et aux mutations structurelles.28(*) Elles favorisent aussi le développement local et la restructuration de plusieurs régions.

La création de nouvelles entreprises ou tout type de création serait un moyen de lutte contre le chômage et la pauvreté, d'intensifier la concurrence sur les marchés et de s'adapter aux véritables besoins des consommateurs, de stimuler la quête de nouveaux marchés et de faire face aux mutations rapides qu'entraîne la mondialisation économique. Elle pourrait même permettre à un plus grand nombre de citoyens de s'épanouir personnellement et professionnellement.

Les travaux menés par l'Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) sur « l'encouragement l'entreprenariat en tant que moteur de la croissance dans une économie mondialisée », considère également l'entrepreneuriat comme un déterminant majeur des performances économiques, s'agissant notamment des progrès dus à l'innovation. L'importance de son rôle structurel et du dynamisme qu'il impulse dans toutes les économies qui n'est plus à démontrer. Les pouvoirs publics admettent chaque jour davantage qu'il constitue un instrument efficace : pour créer des emplois ; augmenter la productivité et la compétitivité, mais aussi lutter contre la pauvreté et atteindre des objectifs sociétaux, en ce sens qu'il aide certains segments de la population à se prendre en charge.

Les recherches menés par MANIKA sur le « micro finance et entrepreneuriat en contexte de pauvreté : cas des micros entrepreneurs de la Cité de Mbanza-Ngungu », ont démontré que dans nos pays en voie de développement, un des remèdes à administrer pour lutter contre le chômage et la pauvreté est d'encourager la population à l'entrepreneuriat. Néanmoins, la question des ressources financières est d'une importance capitale pour le démarrage ou la croissance d'une activité entrepreneuriale. Donc encourager la population à la créativité ou à s'orienter vers la carrière indépendante peut être appréhendé comme l'une de réponse aux problèmes de l'emploi et de lutte contre la pauvreté qui sévie Afrique en général et en RDC en particulier.29(*)

Compte tenu des différentes approches empirique cité ci-haut, nous pouvons sans doute affirme que l'entrepreneuriat est donc l'outil par excellence de création de richesse, et par ricochet, de lutte contre la pauvreté.

2.2.1. Création d'emploi et réduction du chômage

L'activité entrepreneuriale peut créer des emplois étant donné que les entrepreneurs sont à la recherche de débouchés et de profits, cherchent à concrétiser leurs ambitions, voire à oeuvrer à leur épanouissement personnel. Ajoutons que cette activité contribue au maintien et à la sécurisation des emplois existants en plus d'en créer de nouveaux.

Comme ce dernier constitue une priorité pour les gouvernements de presque tous les pays au monde, la capacité de création d'emplois des entrepreneurs présente donc un intérêt majeur pour la plupart d'entre eux. Des emplois sont créés lorsque des entreprises voient le jour où s'agrandissent. En comparant le nombre de créations et le nombre de destructions d'emplois, on obtient la création nette d'emplois. Ce phénomène résulte principalement de deux processus :

- Excédent de création d'entreprises par rapport au nombre de sorties du marché. Sur une période donnée, l'économie voit disparaître un certain pourcentage d'entreprises tandis que d'autres se créent. En fin de compte, si le taux d'entrées dépasse le taux de sorties, il est vraisemblable que l'on observe une création nette d'emplois. Ce processus est soumis à l'influence de la conjoncture économique. En outre, quand le chômage augmente, certains individus créent leur propre entreprise pour y échapper.

- expansion des entreprises existantes : l'expansion des entreprises existantes constitue une source très importante de création d'emplois. Les travaux de l'OCDE montrent que les trajectoires de ces entreprises à forte croissance sont souvent imprévisibles, de sorte qu'au niveau individuel, « choisir les entreprises qui gagnent » a peu de chances de constituer une politique efficace. Il existe pourtant des possibilités pour les gouvernements de faciliter la croissance de l'emploi en encourageant les entrepreneurs désireux d'agrandir leur entreprise ou en leur facilitant la tâche.

2.2.2. Lutte contre la pauvreté et entrepreneuriat social

L'entreprenariat est aussi un moyen de lutte contre la pauvreté, d'augmenter les opportunités d'emploi et de permettre aux groupes défavorisés ou sous-représentés de se prendre en charge. Un peu partout dans le monde, on prend progressivement conscience du potentiel que l'entreprenariat peut offrir pour promouvoir l'insertion sociale.

C'est ainsi, le pouvoir public peut porter de l'aide aux petits entrepreneurs, en créant des structure de micro finance à faible taux d'intérêt pour les facilités les financements.

Nous pouvons également parler de l'entrepreneuriat sociale lorsque les entreprises créées par les entrepreneurs, n'ont pas une finalité lucrative seulement, mais aussi sociale : il s'agit de répondre à des besoins sociaux peu ou pas couverts par le marché.

2.2.3. Importance de l'entrepreneuriat30(*)

L'importante place qu'occupe l'entrepreneuriat dans les recherches et les politiques économiques revient essentiellement aux intérêts qu'il apporte à l'économie et à la société.

- Entrepreneuriat et croissance économique :

L'activité entrepreneuriale n'a pas peut être un effet direct sur la croissance économique mais l'accélère, grâce à la présence d'une population nombreuse d'individus entreprenants31(*) et ce résultat était prouvé par une étude de GEM : Global Entrepreneurship Monitor32(*) qui a proposé un modèle comparant entre différents pays sur diverses dimensions sociales et culturelles. Ce programme a montré que dans les payes à activité entrepreneuriale élevée, la proportion du PIB qui provient des projets entrepreneuriaux progresse chaque année.

- Entrepreneuriat et création d'emploi :

L'entrepreneuriat constitue un moyen pour la résorption du chômage, il est considéré comme source potentielle de création et de sauvegarde d'emplois où entreprendre est devenu une nécessité pour l'intégration sociale pour l'entrepreneur et pour ses membres de famille.

- Entrepreneuriat et renouvellement du parc d'entreprises :

L'entrepreneuriat permet de renouveler et reconstruire le tissu économique par la création des entreprises ex-nihilo ou par la reprise des entreprises et même par la réactivation et le redémarrage d'entreprises ce qui permet de constituer un contrepoids et une compensation aux disparitions et l'échec d'autres entreprises existantes.

- Entrepreneuriat et Innovation :

La fonction d'innovation est importante, d'après SCHUMPETER, les entrepreneurs constituent le moteur de l'innovation en identifiant les opportunités que les autres acteurs ne voient pas et en développant les technologies et les concepts qui vont donner naissance à des nouvelles activités économiques.

CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE

Nous présentons dans ce chapitre la cité de Kimpese qui est notre cadre d'étude. Il sera question notamment de présenter la situation administrative et démographique avant de présenter la situation socio-économique.

SECTION 1.SITUATION ADMINISTRATIVE ET DEMOGRAPHIQUE

1.1. SITUATION ADMINISTRATIVE

1.1.1. Création

La cité de Kimpese est créée par l'ordonnance-loi n°87-232 du 29 juillet 1987 de son excellence monsieur le président de la République.

Elle est plus de deux décennies élevée du secteur faisant partie du territoire de SONGOLOLO qui compte 5 secteurs à savoir : Le secteur de KIMPESE ; Le secteur de WOMBO ; Le secteur de LUIMA ; Le secteur de BAMBOMA et en fin le secteur de MPALA BALA.

Actuellement conformément aux nouvelles dispositions prises par les autorités politico administratifs du pays notamment par la loi organique n°10/011 du 18 mai 2010 « portant fixation des subdivisions territoriale à l'intérieures des provinces » qui appuyer la constitution de 18 février 2006 introduisant une réforme de l'organisation administrative et territoriale de la République régie par le Décret-loi n°081 du 02 juillet 1998.

En vertu de ce dernier la RDC était composée de la ville de Kinshasa et de dix(10) provinces dotées chacun de la personnalité juridique. Sous l'empire de ce décret-loi, la province, la ville, le territoire et commune de la ville de Kinshasa, étaient des entités décentralisés tandis que le District, la commune autre que celle de la ville de Kinshasa, le quartier, le groupement et les villages étaient des entités territoriales non décentralisés.

A ce sujet, l'alinéa 2 de l'article 196 dispose que la subdivision territoriales à l'intérieurs des provinces sont fixées par une loi organique qui constitue la mise en oeuvre de cette disposition constitutionnelle. Par rapport à la législation antérieure, deux subdivisions territoriales disparaissent de la nomenclature des circonscriptions territoriales du pays. Il s'agit de « District et de cité ».La disposition du district résulte du découpage du territoire national en vingt-cinq (25) provinces et le cité disparaissent également, En effet, certaines anciennes cités sont transformées en ville ou en communes selon les critères défini par la loi. Celles qui ne répondent pas à ces critères sont intègres dans les secteurs des chefferies ou elles sont situées.33(*)

C'est ainsi la cité de Kimpese est devenue une ville appelée, la ville de BANGU divisée en trois communes à savoir : La commune de BANGU ; La commune de VAMPA ; La commune de LUKALA.

Cette ville sera dirigée par une maire de la ville et des communes seront dirigées par des bourgmestres des communes.

1.1.2. Subdivision administrative de la cité de Kimpese

Selon le statut de sa création, la cité de Kimpese est subdivisée en quatre (4) quartiers à savoir : Le quartier Révolution ; Le quartier ONATRA ; Le quartier Kimbala  et Enfin le quartier IME.

Ces quartiers pendant une période de l'histoire ont connu un changement de dénomination en passant par ce qui est repris ci-dessous : Quartier I ; Quartier II ; Quartier III ; Quartier IV.

Mais l'originalité oblige sa cité de Kimpese a repris sa structure organisationnelle en plus de ces quatre (4) quartiers regroupant 260 avenues, la cité de Kimpese compte également 3 villages dont : le village NTAKA ; SANZIKWA ; SONGA ; N'VELA ; ZAMBA et le camp SOUZA.

1.2. SITUATION DEMOGRAPHIQUE

La cité de Kimpese a une population qui s'élève actuellement à 64018 habitants avec une densité de 766,6 habitants /Km2. Elle regroupe ethnies et tribus dont les dominantes sont les BANDIBU et les BANIANGA. La cité de Kimpese a une population hétérogène composée des autochtones authentiques, les réfugiés Angolais en grandes parties venus depuis les années 1975, les Chinois, les Français, les nigérian pour ne citer que ceux-là.

La cité de Kimpese connaît également une expansion démographique à cause de sa position géographique: elle est située juste au milieu des grandes bretelles routières qui aboutissent respectivement à Kinshasa (la capitale nationale), la ville portuaire de Matadi (capitale provinciale du Kongo Centrale), de territoire de Luozi (qui fait frontière avec la République populaire du Congo) et la Province de Uíge et le Territoire de Makela en Angola.

Tableau n°2.La statistique de la population nationale et étrangère de 2014

 

Hommes

femmes

Garçons

Filles

Total

Nationale

8179

20529

8624

20503

57835

Etrangère

845

172

960

3125

5102

Total

9024

20701

9584

23628

64018

Source : Rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Cette répartition de la population peut être représentée graphiquement comme suit :

Figure 4. La répartition de la population selon leur nationalité

Source : Rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Il ressort de ce tableau et graphique que la population Congolaise représente 89, 1% de la population totale sur 10,9% de la population étrangère.

C'est ainsi, le tableau et le graphique ci-dessous nous présentent l'état comparatif de la population pour les 14 dernières années.

Tableau n°3.L'évolution de la population de la cité de Kimpese de 2003 à 2014

Années

Nombre d'habitants

2003

43539

2004

47318

2005

49409

2006

49889

2007

58325

2008

58890

2009

58654

2010

55131

2011

60162

2012

60563

2013

63301

2014

64018

Source : rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Ce mouvement peut encore mieux être représenté graphiquement comme suit :

Figure 5 : Evolution de la population de Kimpese 2003 à 2014

Source : Rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Il ressort de ce tableau et graphique que la population de la cité de Kimpese accroit de façon progressif d'une année à une autre sauf à l'année 2010 ou nous avons constaté une diminution de la population par rapport à l'année précédente c'est-à-dire l'année 2009, cette situation s'explique au rapatriement des réfugiés Angolais qui occupé une grande partie de la population de cette cité.

Tableau n°4. Tableau symptomatique de la population de Kimpese par quartier

 

Nationale

Etrangère

Total gén

 

Entité

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

 

Révolution

1476

1448

3711

4484

11119

35

52

37

66

190

11309

Onatra

1726

1529

4212

2967

10434

142

138

384

331

995

11429

Kimbala

2007

2116

5780

5956

15859

143

145

293

364

945

16804

IME

2581

2974

5763

5779

17097

525

625

1010

2354

4514

21611

Total

7790

8067

19466

19186

54509

845

960

1724

3115

6644

64018

Source : Rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Nous pouvons voir de cette répartition dans le graphique ci-dessous 

Figure 6: Répartition de la population de Kimpese selon le quartier 2014

Source : Rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Il est à constater que dans la répartition de la population par quartier, la population est plus élevée au quartier IME avec un taux de 35,7% suivi du quartier Kimbala qui représente 27,7% et 18,2% respectivement par le quartier Onatra et Révolution.

Cet écart de la population par quartier est due par la grandeur du proportionnelle d'un quartier à l'autre.

La cité de Kimpese est plus d'une décennie l'objet d'un grand mouvement migratoire dû à : l'implantation des organismes internationaux, à la circulation interne de la monnaie du a sa position de carrefour ; aussi son rapprochement de la frontière de l'Angola (LUFU) ; de la présence des deux grandes cimenteries nationales contiguës (CINAT et CILU) et des quelques entreprises de l'Etat congolais: REGIDESO et SNEL ; de la présence d'un hôpital général de référence (HGR) appartenant aux confessions protestantes (Hôpital IME) et d'un centre de santé de référence (CSR) appartenant à l'église catholique (centre de santé LAMBA) ; de la présence des grands établissements scolaires, de trois institutions d'enseignement supérieur et universitaire ; de la présence des sièges des quelques ONGD, projets de développement et autres acteurs non étatiques: syndicats, associations, groupements informels, fédérations, réseaux, forums de dialogue, etc.

C'est ainsi le tableau ci-dessous présent la population (étrangère et nationales) de la cité de Kimpese par quartier en 2014 pour nous permettre de dégager le quartier qui compte beaucoup plus d'étranger.

Tableau n°5.Population par quartier de l'année 2014

Population

Entité

Nationales

Etrangères

Total

Révolution(Q1)

Onatra (Q2)

Kimbala (Q3)

IME (Q4)

12115

10877

16650

18274

190

995

945

4524

12305

11872

17595

22798

Total

57916

6654

64570

Source : Rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Cette situation peut être mieux aperçue dans le graphique suivant :

Figure 7. Population par quartier de l'année 2014

Source : Rapport annuel du bureau de la cité de Kimpese 2015

Il est a constaté dans le tableau et graphique suivant que la population étrangère est beaucoup plus trouvé au quartier IME soit 67% suivis du quartier Onatra soit 15% et enfin vient respectivement le quartier Kimbala et Révolution

SECTION 2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE

2.1. ACTIVITE COMMERCIALE

La cité de Kimpese dispose d'un grand centre commercial avec plusieurs activités entre autres commerciales, hôtelleries, de restauration etc...Toutes les variantes d'activités économiques de trois principaux secteurs traditionnels (primaire, secondaire et tertiaire) existent dans la cité de Kimpese.

Cette cité est considérée aussi comme étant une cité entrepreneuse. Elle désigne la mise en pratique d'une citoyenneté ardente et d'un esprit entreprenant: les habitants, débout, luttent pour tirer durablement leur ville du marasme où elle se trouve plongée. Ils prouvent que la cité, loin d'être un chancre monstrueux cantonné dans la consommation et la génération de coûts sociaux élevés, est au contraire source de richesse, qu'elle charrie, même, le développement du pays.

2.1.1. Le commerce

Le commerce est un ensemble d'opération lucrative comprenant l'échange et la circulation des produits et services dès l'endroit de leur production vers le lieu de consommation. Les produits peuvent être des biens naturels ou des produits manufacturés. 34(*)

A Kimpese, les activités commerciales vont Bor train comme il en est dans toutes les autres villes de la province du Kongo Central. Les produits vivriers et pérennes en l'occurrence l'arachide, les mais, les maniocs, les haricots, les le petit poids, les mangues, les safoux, avocats, agrumes,... Les de cultures maraichère : l'oignon, légume, ... font l'objet du commerce sur le marché. Mais il est aussi vendu des produits manufacturés venant de ville de Kinshasa, des produit venant de la frontière LUFU et des produits d'occasion venant de la ville portuaire de Matadi et de Boma communément appelé « Bilokos ».

2.1.2. Organisation du marché

La cité de Kimpese dispose d'un marché qui se tient chaque Dimanche de la semaine, mais dans l'entretemps, il y a des marché qui ont lieu chaque jour ; celui de l'IME, celui qui se tient tout au long du parking et sur l'avenue Kabila et bien d'autre.

L'organisation des jours de marchés dans les villages avoisinant avait été mise en place afin de permettre aux villageois d'acquérir les biens vendus en ville et d'entrer en contact direct et profond avec les commerçants citadin.

En plus des marché, la cité de Kimpese renferme en grand nombre de magasins, boutique et maison important de commerce qui participent très activement à la l'épanouissement de son secteur commercial.

2.1.3. Infrastructures hôtelleries et restaurants

La cité de Kimpese comporte un nombre important d'hôtels qui jouent le rôle très importants dans l'accueil des étrangers, tout comme des nationaux en mission, en tourisme ou en vacances, les sans-abris de la place et les passagers qui viennent de partout.

Les restaurant sont également en nombre suffisant et ont une capacité acceptable pour l'accueil de passagers et d'autres résidents. L'infrastructure et la qualité de la cuisine sont sans appels et répondent parfaitement aux désirs des clients.

2.2. INDUSTRIES

La cimenterie Nationale (CINAT) est la seule unité de production ou la seule industrie implantée dans la cité depuis 1987 avec une capacité productive de 300T/an mais cette dernière connaît depuis plus de 3 ans un arrêt de production et d'exploitation dû à des circonstances qui demeurent inconnues aux vues de la population. Et aussi des quelques entreprises de l'Etat congolais tel que: REGIDESO et SNEL...

La cité de Kimpese comme nous l'avons souligné ci-haut, connaît une circulation intense de la monnaie, aussi plusieurs institutions financières et coopératives d'épargnes et de crédit y sont installées. Nous pouvons citer : la BIC, la BIAC, RAW BANK, SOFICOM, FINCA, CADECO, CADEDI,...

2.3. TRANSPORT ET COMMUNICATION

2.3.1. Communication

Les moyens existant sont les trois chaines de radio qui émettent leurs ondes en plus d'une chaine de télévision à savoir : La radio Bangu ; La radio Mwinda ; La radio parole éternel et Chaine télévisée Bangu.

Il y a également la présence des opérateurs de la téléphonie cellulaire : Voice data communication (Vodacom) ; Airtel ; Orange ; En tigo sans oublier l'internet, la phonie et la presse écrite.

2.3.2. Transport

La route MATADI-KINSHASA appelé la Nationale n°1 est la seule grande route qui traverse la cité à une distance de 15Km du pont LUKALA à l'office de route. Elle est plus exploitée par les transporteurs locaux et étrangers.

Le parc automobile de Kimpese comprend plus de 50 voitures, 17 grands camions et 13 bus exploitants un espace de circulation de plus de 15 Km.

Le tronçon Kimpese-IME est fréquenté par les taxis. Le trajet le plus long est celui utilisé par les véhicules qui fréquentent les marchés des villages environnants. Ce sont des routes de desserts agricoles

2.4. ENSEIGNEMENT ET CULTURE

L'enseignement est le secteur le plus prestigieux à Kimpese, vue le nombre d'écoles primaire, secondaires et différents centres sociaux qui s'y trouvent.

En outre, depuis le début de l'année civile 1997 une institution d'enseignement supérieur et universitaire dénommé Université Protestante de Kimpese (UPK) en sigle a vu le jour à Kimpese.

La cité de Kimpese est le bastion des institutions médicales le plus valable pour la santé de la population du territoire de SONGOLOLO et voir même de la province du Kongo Central.

La culture et art sont deux domaines qui ne connaissent pas d'essor considérable dans la cité de Kimpese. Malgré cette perte de valeur, quelques artistes continus à se démarquer dans la fabrication des outils tels que : la calebasse en argile, la houe, chaises en fibre etc.

2.6. AGRICULTURE, PECHE, CHASSE ET DEVELOPPEMENT RURAL

L'agriculture est l'une de l'activité la plus pratiquées et permet à la population de pouvoir tenir le cout de la vie dans ce pays ou l'appareil économique est délabré.

L'élevage et la pèche quant à eux ne sont pas du tout favorable à cause de manque de terrain et des eaux favorisant une bonne pèche.

CHAPITRE III. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Il est question dans le présent chapitre, d'analyser les résultats de l'enquête que nous avons effectué auprès des entrepreneurs oeuvrant dans la cité de Kimpese. La première section aborde l'approche méthodologique et la deuxième section est consacrée à la présentation et l'analyse des résultats de l'enquête.

SECTION 1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans cette section, nous allons présenter l'approche méthodologique de notre travail ; il sera question d'une part de parler de notre échantillon et le questionnaire, et d'autres de part présenter la méthode d'analyse de résultat que nous allons utiliser.

1.1. L'ECHANTILLON

Pour connaitre la réalité du terrain, il est important de mener une enquête qui est une « méthode de recueil de données primaires ou des informations à partir d'un questionnaire administré à un échantillon issu d'une population cible. »L'enquête permet également de comprendre le comportement du phénomène que l'on veut étudier. Nous pourrons enquêter dans une population de base ou de référence qui est soumise à l'étude c'est-à-dire l'ensemble des personnes dont on veut connaitre les faits, le comportement pour ce phénomène.

En effet, pour atteindre les objectifs de notre travail, nous avons réalisé une enquête sur terrain ; cette enquête a porté sur un échantillon constitué de 100 petits entrepreneurs tirés par convenance et par la méthode de choix raisonnée.

2.2. QUESTIONNAIRE

Le questionnaire a été utilisé pour collecter les données en vue de déceler les différentes caractéristiques de ces petits entrepreneurs. La plupart de nos questions étaient fermées pour permettre à nos enquêtés de cadré leurs réponses et être beaucoup plus précis.

Lors de la construction du questionnaire nous sommes restés attachés, d'une part, aux objectifs de la recherche, et d'autre part, aux éléments contenus dans les hypothèses élaborées au départ. Chacune de ces hypothèses a donné lieu à l'identification d'éléments précis sur lesquels il fallait chercher des informations par le biais de questions posées aux personnes concernées par le problème de la recherche.

Notre questionnaire comprend vingt-sept (27) questions regroupées en deux (2) blocs ou modules. Chacun de ces modules développe les aspects bien précis de notre problématique (voir le questionnaire de l'enquête en annexe pour plus de précision).

Les deux modules ayant fait l'objet de notre de notre questionnaire sont les suivant :

- Le profil ou l'identification de l'entrepreneur. C'est bloc comprend sept (7) questions et;

- L'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese qui comprend quinze (20) questions.

2.3. METHODE D'ANALYSE DES RESULTATS

Les données ainsi recueillies ont fait l'objet d'une analyse statistique (descriptive et inférentielle) en utilisant notamment le test de « Khi-carré ». En effet, la loi de Khi-carré est importante non pas comme les autres lois étudiées en statistique inférentielle mais en raison de rôle qu'elle joue dans les tests statistiques notamment dans les tests de l'ajustement d'une loi théorique à une distribution observée et dans le test d'hypothèse sur l'indépendance de deux variables aléatoires.35(*)

Ainsi, les hypothèses sont formulées comme suit :

- Hypothèse nulle (H0) : les deux variables ne sont pas en relation ;

- Hypothèse alternative (H1) : les deux variables sont en relation.

Quant à la vérification, on calcule les variables de Khi-carré (X2) avec la formule appropriée, cette valeur ainsi calculée est comparée à la valeur du Khi-carré obtenu de degré (D1) et on prend une décision d'accepter ou de rejeter l'hypothèse nulle. Lorsque la valeur de X2 calculé est supérieure à sa valeur théorique c'est-à-dire qu'il est statistiquement significatif au seuil de signification de 5% ou de 10%, on accepte H1 et on rejette H0.

Formule : =

Où : O: fréquences observées  et E : fréquence attendue ;

- Table ( ,) c'est le point de rencontre entre le seuil de signification et le degré de liberté ;

- ( -1) ( -1) m étant le nombre de ligne et le nombre de colonne ;

- 5% ou 1 %.

SECTION 2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Dans cette section, il s'agit de présenter successivement les résultats auquel nous somme parvenu après l'enquête. Mais avant de présenter cette analyse, nous avons jugé important de parler un tout petit peu du déroulement de l'enquête réalisé.

2.1. DEROULEMENT DE L'ENQUETE

Nous avons appliqué la méthode d'administré direct pour collecter les informations sur terrain ; en d'autres termes, nous avons fait du porte à porte pour nous entretenir avec les entrepreneurs sur les différents modules contenues dans le questionnaire vu qu'il fallait interprète et expliqué les questions pour beaucoup d'entre eux, pour mieux facilités la compréhension des questions.

En général, l'enquête s'est déroulée sans trop des problèmes car notre but a été atteint. Malgré que pour d'autres nous étions confrontées à des réticences voire des refus de réponse surtout quand il s'agit de parler de chiffres d'affaires et du capital de démarrage de leurs activités. Il nous est arrivé aussi de revenir plusieurs fois dans une même entreprise pour rencontrer l'entrepreneur vu que beaucoup d'entre eux n'était toujours pas sur place.

2.2. ANALYSE DESCRIPTIVE

2.2.1. Le profil ou l'identification de l'entrepreneur

1. Genre de l'entrepreneur

Le sexe est une variable importante pour notre analyse car c'est l'une des variables qui nous permet de définir le profil de nos enquêtés. Le tableau ci-dessous nous présente la distribution de sexe des entrepreneurs enquêtés.

Tableau 6. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon les sexes

Sexe

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Masculin

Féminin

59

41

59

41

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015.

Le tableau ci-dessus nous renseigne que sur 100 petits entrepreneurs touchés par notre enquête, il y a 59% des hommes contre 41% de femmes. Ces pourcentages nous montrent qu'il n'y a pas trop d'écart entre les hommes et femmes dans l'exercice des activités entrepreneuriales dans cette cité. Les femmes de cette cité sont aussi très actives surtout dans l'exercice du commerce.

2. Age de l'entrepreneure

Tout comme le sexe, l'âge également est une variable très importante pour notre analyse car c'est l'une des variables qui nous permet d'établir le profil des petits entrepreneurs de la cité de Kimpese. Le tableau suivant nous présente la distribution de l'âge des entrepreneurs enquêtés.

Tableau 7. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon l'âge

Tranche d'âge

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Centre de classe (Xi)

Ni.Xi

Moins-20ans

20-29 ans

30-39 ans

40-49 ans

50 ans et Plus

1

23

29

29

18

1

23

29

29

18

10

24,5

34,5

44,5

54,5

10

563,5

1000,5

1290,5

981

Total

100

100

 

3845,5

Source : Notre enquête, mais 2015.

Figure 8 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon l'âge

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort du tableau et graphique ci-dessus que sur 100 entrepreneurs investigué, 1% sont âgés de moins de 20 ans, 23% se trouve dans l'intervalle de l'âge 20 à 29 ans, 29% sont âgés de 30 à 39 et 40 à 49 et 18% ont plus de 50 ans.

L'âge moyen= = = 38,455 soit 38 ans

Donc nous remarquons que la majorité des entrepreneurs enquêté, sont en moyenne âgés de 38 ans révolus.

3. Statut matrimonial

Le tableau suivant présente la situation matrimoniale des petits entrepreneurs de la cité de Kimpese.

Tableau 8. Répartition des entrepreneurs selon le statut matrimonial

Etat matrimonial

Effectif (Ni)

Fréquence (fi) en %

Marié (e)

Veuf (ve)

Divorcé (e)

Célibataire

Autres

62

4

5

24

5

62

4

5

24

5

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Au regard de ce tableau, il se dégage que sur 100 des entrepreneurs enquêtés 62% sont marié(e), 4% sont des veufs (ve), 5% sont divorcé, 24% sont célibataires et 5% vivent en union libre.

Nous remarquons dans ce résultat qu'il y un pourcentage élevés des entrepreneurs mariés dans cette cité. Cette situation peut être expliquée par le faite que ce dernier sont poussés par leurs charges familiales ou le poids du ménage ; ils doivent déployer des efforts pour nourrir, scolariser les enfants, payer les soins médicaux, payer le loyer,...

4. Nationalité

La nationalité est une variable importante toujours dans l'établissement du profil des petits entrepreneurs dans la cité de Kimpese. Les résultats de notre enquête sur la nationalité des cibles sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 9. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la nationalité

Nationalité

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Congolaise

Etrangère

87

13

87

13

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Il découle de la lecture de ce tableau que la majorité des entrepreneurs de cette cité ont la nationalité congolaise soit 87% et 13% des étrangers dont la plupart sont des Angolais.

5. Niveau d'instruction

De même le niveau d'instruction à son tour joue un rôle indispensable dans l'entrepreneuriat car plus l'entrepreneur étudie, plus il acquiert des capacités d'entreprendre et de gérer ses affaires. Aussi comme l'affirme MAN et AL cité par FAYOLLE dans « de champ de l'entrepreneuriat à l'étude du processus entrepreneurial : quelques idées et pistes de recherche»36(*) qui affirme que pour qu'un entrepreneur réussisse dans son métier, il doit posséder des compétences qui se traduisent donc en termes de traits de personnalité, d'aptitudes et de connaissances influencées par l'expérience, la formation, le statut social et d'autres variables d'ordre démographique.

Ainsi le tableau ci-après présente les résultats sur le niveau d'instruction des petits entrepreneurs de la cité de Kimpese.

Tableau 10. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon le niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Sans instruction

Primaire

Secondaire

Supérieur et universitaire

Autres à préciser

10

9

59

9

11

10

9

59

9

11

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Figure 9:Répartition des entrepreneurs enquêtés selon le niveau d'instruction

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort du tableau et du graphique ci-dessus que sur 100 entrepreneurs investigués 59% ont un niveau d'instruction secondaire, 9% sont de niveau primaire, supérieur et universitaire, 11% ont suivis d'autres formations et enfin 10% sont sans instruction.

Ces résultats démontrent que les entrepreneurs de la cité de Kimpese n'ont un parcours d'étude assez long, parce que beaucoup d'entre eux n'ont pas fait des études post secondaire et universitaire. Cette situation peut être due au coût élevé des études universitaires, étant donné la situation socioéconomique de notre pays.

6. Taille de ménage

La taille de ménage, surtout en Afrique est un élément indispensable car plus un ménage à beaucoup des personnes plus le chef des ménages connaissent des difficultés de répondre aux besoins. Ceci pousse les chefs de ménages à entreprendre les activités génératrices des revenus pour biens supporter la charges des enfants ; notre enquête sur terrain à révéler le résultat présenté dans le tableau suivant :

Tableau 11.Répartition des entrepreneurs investigués selon la taille du ménage

Taille du ménage

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Centre de classe (Xi)

Ni.Xi

Moins de 5 personnes

5 à 10 personnes

10 à 15 personnes

15 à 20 personnes

Plus de 20 personnes

32

52

16

0

0

32

52

16

0

0

2,5

7,5

12,5

17,5

22,5

80

390

200

0

0

Total

100

100

 

670

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort du tableau ci-dessus que la majeure partie de ménages des entrepreneurs de la cité de Kimpese ont une taille de ménage situant entre 5 à 10 personnes, soit 52%, suivi des ménages de moins de 5 personnes, soit 32% et enfin 16% dans le ménages situant entre 10 à 15 personnes.

Taille moyen de ménage des entrepreneurs enquêtés = = 6,7 soit 7 personnes

Ce poids du ménage explique pourquoi la plus grande parties des bénéfices réalisées par les entrepreneurs enquêtés sont affectées à la satisfaction des besoins familiaux (restauration, habillement, scolarisation des enfants) et aussi pousse certains chefs de ménages de crées les activités génératrices du revenu même si ce dernier occupe un emploi salarié.

7. Statut d'occupation du ménage

Le statut de d'occupation du ménage nous dit si l'enquêté et son ménage sont propriétaire ou locataire du toit où ils vivent. Le tableau ci-dessous nous présente le résultat de l'enquête :

Tableau n° 12. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon le statut d'occupation du ménage

Statut d'occupation du ménage

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Propriétaire

Locataire

45

55

45

55

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Les résultats du tableau montrent que 45% des enquêtés sont des propriétaires par contre 55% sont des locataires. Ce résultat révèle que la majorité des entrepreneurs investigués sont des locataires.

2.2.2. L'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese.

8. Type d'activités ou secteur d'activité

Dans ce point nous montrons le type d'activité ou le secteur d'activité que les entrepreneurs de la cité de Kimpese mènent le plus souvent. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête.

Tableau n° 13. Répartition des entrepreneurs investigués selon les secteurs d'activité ou type d'activité

Type d'activité ou secteur d'activité

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Commerce général

Agricole

Service

Industrielle

Autres

84

4

8

4

0

84

4

8

4

0

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Figure 10 :Répartition des entrepreneurs investigués selon les secteurs d'activité ou type d'activité

Source : Notre enquête, mais 2015

Le tableau 8 et le graphique n°3 nous renseigne que 84% d'entrepreneurs enquêtés évoluent dans le secteur commercial contre 4% dans le secteur primaire (agriculture) et 8% dans le secteur de service et 4% dans le secteur industriel (secondaire).

Il se dégage de ce résultat qu'il y a un rétrécissement du poids de secteurs primaire et secondaire au profit du secteur tertiaire dans cette cité. Nous assistons donc à une « tertiarisation » de l'économie congolaise de manière générale. 37(*)

Ce résultat confirme une étude menée par DZAKA38(*) qui affirme de manière générale que, les entrepreneurs privilégient les investissements dans les activités à rentabilité immédiate (immobilier, transport interurbain, commerce des produits alimentaires, etc.) au détriment des activités exigeant un délai de récupération plus long du capital investi (agriculture, artisanat, etc.).

9. Temps d'exercice d'activité

Il sera question dans ce point de présenter le temps qu'a fait l'entrepreneur dans l'exercice son activité. Le tableau suivant nous présente les résultats de l'enquête.

Tableau n°14. Répartition des entrepreneurs investigués selon le temps d'exercice d'activité

Temps d'exercice d'activité

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Moins 1 année

1 à 5 ans

5 à 10 ans

10 à 20 ans

Plus de 20 ans

11

46

25

15

11

46

25

15

3

3

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Sur 100 entrepreneurs enquêtés, 11% ont commencé leurs activités dans moins d'une année, 46% ont débuté il y a 1 à 5 ans, 25% ont démarré il y a 5 à 10 ans, 15% il y a de 10 à 20 ans et 3% ont commencé il y a 20 ans leurs activités.

10. Expériences antérieures

L'expérience nous fait savoir si les enquêtés avaient déjà des connaissances sur l'activité entreprise avant même de se lancer.

Tableau n°15. Répartition des entrepreneurs investigués selon les expériences antérieures

Expérience antérieures

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Oui

Non

49

51

49

51

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort de ce tableau que 49% affirment avoir une expérience antérieure par contre 51% affirme le contraire. Donc la majorité de nos enquêtés ont pris le risque d'entreprendre.

11. Formation

Apres avoir détecté si l'entrepreneur possède des connaissances sur l'activité entreprise, nous volons savoir si l'entrepreneur a suivi une formation relative à son exercice quotidien de son activité. Le tableau qui suit nous résume la situation.

Tableau 16. Répartition des entrepreneurs investigués selon la formation

Formation suivie

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Oui

Non

18

82

18

82

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

D'après ce tableau, 82% des entrepreneurs interrogé affirment de na pas avoir suivis une formation relative à l'exercice quotidien de ses activités par contre 18% affirment avoir suivi une formation relative à leurs activités.

12. Chiffre d'affaires mensuel

Le chiffre d'affaire mensuel veut nous donner une idée de manière générale ou de manière estimée le montant de chiffre d'affaires réalisé par ces entrepreneurs par mois dans l'exercice de leurs activités. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête quant à ceux :

Tableau n°17. Chiffre d'affaires mensuelles

Chiffre d'affaires en ($ US)

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Centre de classe (Xi)

Ni.Xi

Moins de 300

300 à 600

600 à 900

900 à 1200

Plus de 1200

17

45

20

6

12

17

45

20

6

12

150

450

750

1050

1350

2550

20250

15000

6300

16200

Total

100

100

 

60300

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort de tableau que sur 100 entrepreneurs investigués, 17% estiment qu'ils réalisent par moins un chiffre d'affaire de moins de 300 dollars US, 45% considèrent qu'ils réalisent 300 à 600 dollars US, 20% pensent qu'ils réalisent 600 à 900 dollars US, 6% estiment qu'ils réalisent 900 à 1200 dollars et 12% considèrent qu'ils réalisent plus de 1200 dollars US.

Le chiffre d'affaire moyenne mensuelle= =603 dollars US par mois.

13. Capital de démarrage de votre activité

Le capital de démarrage veut nous donner une idée de ceux qu'a été de manière précise ou estimé le fonds de démarrage de l'activité de l'entrepreneur. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête quant à ceux :

Tableau n°18. Capital de démarrage de votre activité

Capital au démarrage en ($ US)

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Centre de classe (Xi)

Ni.Xi

Moins de 200

200 à 400

400 à 600

600 à 800

Plus de 800

16

18

25

22

19

16

18

25

22

19

100

300

500

700

900

1600

5400

12500

15400

17100

Total

100

100

 

52000

Source : Notre enquête, mais 2015

Le tableau ci-dessus montre que sur 100 entrepreneurs enquêtés, 16% ont démarré leurs activités avec capital de moins de 200 dollars US, 18% avec un fond de 200 à 400 dollars US, 25% ont commencer avec un montant de 400 à 600 dollars US, 22% ont entreprises avec un montant de 600 à 800 dollars US et 19% ont amorcés leurs activités avec un fond de plus de 800 dollars US.

Capital moyen de démarrage des activités des entrepreneurs de la cité de Kimpese= =520 dollars US

14. Source de financement au départ de l'activité

La source de financement nous donne une idée en ce qui concerne l'origine du principal fond de démarrage de l'activité de l'entrepreneur. Le tableau ci-dessous nous donne la répartition des entrepreneurs enquêtés selon la source de financement de leurs entreprises.

Tableau n°19. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la source de financement de leurs entreprises au démarrage

Source de financement au départ

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Fond propre

Emprunt

Aide familiale

Transfert venant de l'étranger

Autres source à préciser

69

5

20

4

2

69

5

20

4

2

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Figure 11:Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la source de financement de leurs entreprises au démarrage.

Source : Notre enquête, mais 2015

Le tableau 14 et le graphique n°4 nous renseigne que l'épargne personnelle (fonds propres) représente la principale source de financement au démarrage des répondantes soit 69%. On remarque ici l'importance quasiment non négligeable de transfert reçu de l'étranger (4%). La famille fournit en moyenne (20%) au démarrage et 2% vient des autres sources plus souvent (la tontine). Ces résultats nous montrent que la majorité des entrepreneurs de la cité de Kimpese préfèrent démarrés leurs activités avec leurs fonds propre, cet aspect est lié à la culture du peuple Kongo (avoir peur de la dette) où beaucoup d'entre eux estiment qu'emprunter l'argent de manière générale c'est se mettre la corde au cou. Vu les exigences de la banque et la courte durée de l'échéance de remboursement d'emprunt.

15. Nombre d'employé

Ici nous voulons savoir le nombre d'employés qu'embauchent ces petits entrepreneurs. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête quant à ceux :

Tableau n°20. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon le nombre d'employé.

Nombre d'employer

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Moins de 2 employés

2 à 4 employés

4 à 6 employés

6 à 8 employés

Plus de 8 employés

78

19

1

0

4

78

19

1

0

4

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Le tableau indique que 78% des entrepreneurs investiguées ont moins de deux employés, 19% ont entre 2 à 4 employés, 1% ont 4 à 6 employés et enfin 4% ont plus de 8 employés. Nous constatons que la majorité de ces entrepreneurs ont moins de 2 employer parce que la plupart d'entre eux sont des commerçant, dont la plus part des entrepreneurs vendent eux-mêmes dans leurs établissent. Aussi nous avons constatés que les nombre d'employé varié selon le type ou secteur d'activités : l'activité industrielle nécessité un peu plus d'employés suivis de services et enfin le commerce.

16. Motivation dans la création

La motivation à la création est un stimulus ou les mobiles qui poussent une personne à entreprendre. Dans les pays en voie de développement les gens se lancent habituellement en affaires par nécessité économique ou pour les raisons de survie.

GRAY et COLL cité par BERREZIGA39(*)quant à eux présentent quelques-unes des principales raisons qui motivent souvent la création d'une entreprise en Amérique du Nord, en Europe et au Japon telles que : être son propre patron et être plus maître de son travail et de sa vie; trouver une autre possibilité d'avancement à partir d'un emploi sans avenir; obtenir des fonds additionnels; fournir des produits qui ne sont pas disponibles ailleurs.

Au Royaume-Uni selon le rapport de l'OCDE, montre que les jeunes, surtout les diplômés, sont motivés essentiellement par les désirs d'indépendance et de souplesse et non pas nécessairement par l'argent.40(*)

DZAKA KIKOUTA et MANIKA J.P, quant à eux ajoutent plusieurs raisons qui peuvent inciter un individu à s'orienter vers la carrière indépendante dans le contexte de la RDC et République Populaire du Congo (RPC), notamment le besoin d'indépendance, la volonté de réaliser un projet, le souci de sortir d'une situation difficile.41(*)

Nous examinons à travers le tableau qui suit les raisons ayant poussé les entrepreneurs investigués à entreprendre.

Tableau n°21. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la motivation d'entreprendre

Motivation à entreprendre

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Chômage (manque d'emploi)

Autonomie

Insuffisance de salaire

Besoin de ménage

Autres à préciser

45

36

9

10

0

45

36

9

10

0

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Figure 12: Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la motivation d'entreprendre

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort du tableau 16 et du figure n°12 que 45% des entrepreneurs investigués entreprennent à cause du chômage, 36% par besoin d'autonomie, 9% sont motivés par l'insuffisance des salaires, 10% pour subvenir au besoin des ménages. En regroupant la première motivation et les deux dernières motivations (comme on peut bien le voir dans le tableau 16), nous nous rendons compte que 64% des entrepreneurs enquêtés sont motivées par la crise socio-économique que traverse la RDC. Ce résultat révèle que les activités de ces entrepreneurs s'inscrivent dans la stratégie de lutte contre la pauvreté ou de survie.

17. Activité avant d'entreprendre

Activité avant d'entreprendre nous donne une idée de ce que faisait l'entrepreneur avant d'entreprendre. Car certaines activités ont de l'influence sur l'entrepreneuriat. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête quant à ceux :

Tableau n°22. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon l'activité effectuée avant d'entreprendre

Activité avant d'entreprendre

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

En chômage

Agriculteur

Travailleur dans une entreprise privée

Fonctionnaire de l'Etat

Autres à préciser

63

17

3

16

1

63

17

3

16

1

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Ce tableau renseigne que 63% entrepreneurs investiguées étaient en chômage avant d'entreprendre, 17% pratiqués l'agriculteur, 3% travaillés dans les entreprises privées et 16% étaient fonctionnaire de l'Etat dont généralement les enseignants et 1% autres effectués d'autres activités.

18. Charges auxquelles l'entrepreneur fait face en dehors de celles de l'entreprise

L'objectif de ce point est de connaitre les charges qu'assument les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese en dehors de celle de l'entreprise. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de nos enquêtes :

Tableau n°23. Répartition des entrepreneurs selon les charges auxquelles l'entrepreneur fait face en dehors de celles de l'entreprise.

Charge en dehors de celle de l'entreprise

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Charges familiales

Charges sociales

95

5

95

5

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Le tableau indique que 95% des entrepreneurs enquêtés supportent les charges familiales en dehors de celles de l'entreprise et 5% supportent les charges sociales.

19. Gestion en cas d'absence

L'objectif de ce point est de faire savoir à qui les entrepreneurs de la cité de Kimpese cèdent la gestion de son entité en cas d'absence. Voici dans le tableau ci-dessous la gestion la situation de la gestion en cas d'absence de l'entrepreneur. La situation est donnée au tableau 19 ci-après.

Tableau n°24. Répartition des entrepreneurs selon la gestion de l'entreprise en cas d'absence de l'entrepreneur.

Gestion en cas d'absence

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Parent

Conjoint

Employé

Enfant

Autres

20

38

15

25

4

20

38

15

25

4

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Ce tableau nous renseigne que 20% des entrepreneurs investigués cèdent leurs activités chez leur parent en cas d'absence, 38% chez leurs conjoint (généralement le marié), 15% aux employés de confiance, 25% aux enfants et 4% autres personnes.

20. La rentabilité de l'activité

Dans ce tableau nous voulons savoir si les activités mener par les entrepreneurs de la cité de Kimpese sont-ils rentable ?

Tableau n°25. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la rentabilité de l'activité

Activité est rentable

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Oui

Non

97

3

97

3

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Ce tableau nous renseigne que 100% des entrepreneurs touchés par notre enquête, 97% affirment que leurs activités sont rentables par contre 3% seulement affirment le contraire.

21. Difficultés heurtés dans l'exercice de l'activité

Dans ce point nous allons présenter les différentes difficultés heurtées par les entrepreneurs de cette cité dans l'exercice de leurs activités. Quant à notre questionnaire, nous avons proposés les difficultés suivantes : difficultés de gestion, de réinvestissement, de remboursement des emprunts et difficultés fiscales. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête.

Tableau 26.Répartition des entrepreneurs enquêtés selon les difficultés heurtés dans l'exercice de l'activité.

Difficultés rencontrées

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Gestion

Réinvestissement

Remboursement des emprunts

Difficultés fiscales

Aucune difficulté

13

5

1

74

7

13

5

1

74

7

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort de ce tableau que 13% pourcent des enquêtes connaissent les difficultés de gestion, 5% difficulté de réinvestissement, 1% de remboursement d'emprunt, 74% difficulté fiscales (très souvent les tracasseries des agents fiscaux) et enfin 7% estiment d'avoir connaitre aucune difficulté. On remarque ici combien notre système fiscal décourage les entrepreneurs de notre pays de manière générale et de la cité de Kimpese en particulier. Cette tracasserie développe un comportement des pervers chez les entrepreneurs en contournant les impôts et taxes par les activités informelles.

22. Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté

Ici nous voulons savoir si ces petits entrepreneurs estiment que l'entrepreneuriat est un moyen de lutte contre la pauvreté à travers la création de leurs activités. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête quant à ceux :

Tableau n°27. Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Oui

Non

95

5

95

5

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Ce tableau nous révèle que 95% des entrepreneurs enquêtés estiment que l'entrepreneuriat est un moyen de lutte contre la pauvreté tandis que 5% estiment le contraire. Ce résultat révèle l'impact de l'entrepreneuriat dans la lutte contre la pauvreté dans cette cité.

23. Bénéfices hebdomadaires

Dans ce point nous présenterons les bénéfices que réalisent les entrepreneurs de la cité de Kimpese par semaine pour découvrir si le quotient de ce montant par rapport au sept jours de la semaine est supérieur au seuil de pauvreté fixé par la banque mondiale. Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de l'enquête quant à ceux

Tableau 28. Répartition des entrepreneurs enquêtés selon les bénéfices hebdomadaires.

Bénéfice hebdomadaire en ($)

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Moins de 10

10-15

15-20

20-25

Plus de 25

16

14

25

35

10

16

14

25

35

10

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Il découle de la lecture de ce tableau que 16% des entrepreneurs enquêtés réalise un bénéfice de moins de 10 dollars US de par semaine, 14% réalise entre 10 et 15 dollars, 25% réalise 15 à 20 dollars, 35% réalise 20 et 25 dollars US et 10% réalise plus de 25 dollars US. Vu ces résultat nous somme convaincu que les entrepreneurs de notre échantillon touchent plus d'un dollar par jour, ce qui leurs permettent de vivre au-delà du seuil de la pauvreté fixé par la Banque mondiale (1 dollars) et de 1,25 dollars par jour assigné dans Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD)42(*). Mais tout dépend évidemment de la taille de ménage et de la situation professionnelle du conjoint. Les femmes entrepreneures en général et particulièrement celles qui assument la fonction du chef de ménage, affectent davantage leurs revenus aux besoins du ménage (alimentation, santé, scolarisation, etc.). Par contre, les hommes affectent plus leurs revenus à l'achat de biens durables

24. Affectation des bénéfices réalisés par les entrepreneurs investigués

Dans ce point, nous voulons savoir à quoi est consacrer l'essentielle des bénéfices réalisées par les petits entrepreneurs de la cité de Kimpese, c'est ainsi nous avons proposé trois proposition : besoin du ménage (1), réinvestissement (2) et épargne (3).

Tableau 29. Affectation des bénéfices réalisés par les entrepreneurs investigués

Affectation des bénéfices réalisés

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Dépenses du ménage ou besoin familiaux (1)

Réinvestissement (2)

Epargne (3)

(1) et (2)

(1) et (3)

38

5

2

31

24

38

5

2

31

24

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Il ressort de ce tableau que 38% des entrepreneurs interrogés affectent l'essentiel de leurs revenus à la satisfaction des besoins familiaux (restauration, habillement, scolarisation des enfants), 5% réinvesti leurs bénéfices, 2% épargne, 31% affecte leurs bénéfice au besoin familiaux et épargne en même temps et enfin 24% dépenses pour le ménage et réinvestissent en même temps. Ceci indique que leurs activités s'inscrivent dans une logique de survie et donc de lutte contre l'extrême pauvreté. Néanmoins, certaines de ces entrepreneurs s'inscrivent aussi dans une dynamique d'accumulation en réinvestissant dans d'autres activités.

25. Désir de changer l'activité

Ici nous voulons comprendre si les entrepreneurs de cette cité désirent-ils changer les secteurs d'activités si non, quels sont les causes qui les motivent à persister dans leurs activités habituelles.

Tableau n°30. Désir de changer l'activité

Changement d'activité

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Oui

Non

28

72

28

72

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

De ce tableau, il ressort que 28% de nos enquêtés estiment changer les secteurs d'activités par contre 72% pensent le contraire c'est-à-dire ils préfèrent évoluer dans la même activité.

Pour le 72%des entrepreneurs préfère continuer dans la même activité, voici les raisons qui les motivent ; 38% ne préfèrent pas changés d'activités parce qu'ils aiment ce qu'ils font au contraire ils cherchent à améliorer ou étendre leurs activités, 26% estiment qu'à cause de la rentabilité de leurs activités, 14% disent que c'est à cause de leur expérience acquises par rapport au temps effectués et enfin 2% disent que parce que leurs activités le permet de survivre.

26. Accompagnement dans votre activité

Comme créer une entreprise n'est pas une chose aisée, tout comme la pérennisée reste encore le résultat de plusieurs efforts et sacrifices organisés, nous voulons connaitre la proportion des entrepreneurs enquêtés qui sont accompagnés par un professionnel d'entrepreneuriat ou bénéficies d'un coaching dans l'exercice de leurs activités.

Tableau 31.Accompagnement dans l'activité

Accompagnement dans l'activité

Effectifs (Ni)

Fréquence (fi) en %

Oui

Non

6

94

6

94

Total

100

100

Source : Notre enquête, mais 2015

Ce tableau nous donne de constater que 6% seulement de nos enquêtés estiment parfois bénéficiés d'un accompagnement tandis que 94% entrepreneurs n'en bénéficie pas. Ce résultat montre la négligence de l'accompagnement dans l'exercice des activités de la plupart des entrepreneurs dans notre pays en général et dans cette cité en particulier surtout dans les activités commerciales.

2.3. ANALYSE BI VARIEE (TEST DE KHI-CARRE)

La distribution de Khi-carré est une distribution qui sert à vérifier : si les fréquences observées dans la distribution de l'échantillon tiré d'une population ont le même comportement qu'une certaine population connue ; si la population d'où est tiré l'échantillon suit une distribution normale, bi normale, multi normale, si deux variables sont liées ou interdépendante.

Nous allons présenter dans les lignes qui suivent la relation qui existe entre l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et le sexe de l'entrepreneur, l'âge de l'entrepreneur, l'état matrimonial, la nationalité, le niveau d'instruction, la taille du ménage, le chiffre d'affaires, le capital de démarrage et l'affectation des bénéfices réalisés.

Tableau n°32 : Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et le sexe de l'entrepreneur

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Sexe

Total

 

Masculin

Féminin

 

Oui

55

40

95

Non

4

1

5

Total

59

41

100

Pearson chi2 (1)=0,9595 Probabilité=0,327

Ce tableau et le test ci-dessus indiquent qu'il n'existe pas une relation entre le sexe de l'entrepreneur et l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté dans la cité de Kimpese. Cela s'explique par le fait que la création d'une entreprise ne dépend pas du genre de l'entrepreneur parce que tout le monde peut entreprendre et lutter contre la pauvreté quel que soit son genre.

Tableau n°33 : Entrepreneuriat come moyen de lutte contre la pauvreté et l'âge de l'entrepreneur

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Age

Total

-20 ans

20-29 ans

30-39 ans

40-49 ans

50 ans et +

Oui

1

21

28

28

17

95

Non

0

2

1

1

1

5

Total

1

23

29

29

18

100

Pearson chi2 (4)= 1,0197 Probabilité=0,907

Le test de Khi-carrée ci-dessus nous révèle qu'il n'existe pas de relation entre la lutte contre la pauvreté par l'entrepreneuriat et l'âge de l'entrepreneur dans la cité de Kimpese. Nous constatons que l'âge de l'entraineur n'influence pas l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté parce que tout le monde peut entreprendre et lutter contre la pauvreté quel que soit son âge.

Tableau n°34 : Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et l'état matrimonial de l'entrepreneur

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Etat matrimonial

Total

Marié (e)

Veuf (ve)

Divorcé (e)

Célibataire

Autres

Oui

60

4

4

23

4

95

Non

2

0

1

1

1

5

Total

62

4

5

24

5

100

Pearson chi2 (4)= 5,3933 Probabilité=0,249

Nous remarquons à partir du tableau ci-dessus que le statut matrimonial n'influence pas n'ont plus l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté dans la cité de Kimpese. Cela se justifie par le fait que quel que soit son statut matrimonial on peut entreprendre pour lutter contre la pauvreté.

Tableau n°35 : Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et la nationalité de l'entrepreneur

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Nationalité

Total

 

Congolaise

Etrangère

 

Oui

85

10

95

Non

2

3

5

Total

87

13

100

Pearson chi2 (1)=10,2797 Probabilité=0,001

Le test de Khi-carrée ci-dessus nous révèle qu'il existe une relation significative entre l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et la nationalité de l'entrepreneur dans cette cité parce que le test de Khi-carré nous donne une valeur de 0,001 qui est inférieure à 1%. Cette relation s'explique par le fait que chaque pays a ses réalités socio-économiques particulières qui font partit des mobiles de création des activités de sa population. Car comme nous l'avons soulevé plus loin que chaque peuple dans un espace géographique donné, ne poursuit pas nécessairement les mêmes objectifs en entrepreneuriat, dans mesure où les motivations sont différentes, il y en a ceux qui entreprennent pour lutter contre la pauvreté (comme les cas de la plupart d'entrepreneurs en RDC en général et dans cette cité en particulier), d'autres essentiellement par les désirs d'indépendance de souplesse et être plus maître de son travail et de sa vie etc.

Tableau n°36: Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté et le niveau d'instruction de l'entrepreneur

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Niveau d'instruction

Total

Sans instruction

Primaire

Secondaire

Supérieur et Universitaire

autres

Oui

8

8

58

21

0

95

Non

2

1

1

0

1

5

Total

10

9

59

21

 

100

Pearson chi2 (4)=26,9065 Probabilité=0,000

Le test de Khi-carré nous donne une valeur de 0,000 qui est inférieure à 1%. Nous pouvons dire qu'il existe une relation également très significative entre l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et le niveau d'instruction de l'entrepreneur dans cette cité. Ceci peut être expliqué par le faite que : « plus un entrepreneur à étudier, plus il a la chance de réussir en entrepreneuriat. » parce que le niveau d'instruction joue également un rôle déterminant chez l'entrepreneur. Car il permet à l'entrepreneur de mieux faire ses calculs économiques avant de matérialiser son projet d'entreprise et aussi de mieux géré l'entreprise créée. Néanmoins les caractéristiques intrinsèques de l'individu jouent également un rôle prépondérant dans l'entrepreneuriat.

Tableau n°37: Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté et la taille du ménage

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Taille du ménage

Total

 

Moins de 5

5 à 10

10 à 15

 

Oui

29

50

16

95

Non

3

2

0

5

Total

32

52

16

100

Pearson chi2 (2)= 2,2773 Probabilité=0,320

La taille du ménage de l'entrepreneur n'influe pas l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la dans la mesure où, quel que soit la taille du ménage (nombreux ou peu nombreux) on peut entreprendre pour lutter contre la pauvreté.

Tableau n°38: Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté et le chiffre d'affaires mensuel réalisé par l'entrepreneur

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Chiffre d'affaires en $ US

Total

Moins de 300

300 à 600

600 à 900

900 à 1200

Plus de 1200

Oui

17

43

19

4

12

95

Non

0

2

1

2

0

5

Total

17

45

20

6

12

100

Pearson chi2(4)=11,6959 Probabilité=0,020

Le test de Khi-carré nous donne une valeur de 0,020 qui est inférieure à 5%. Nous pouvons dire qu'il existe une relation entre l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et le chiffre d'affaires réalisé par l'entrepreneur par mois. Nous constatons que la relation est beaucoup plus établie entre les deux variables, parce que plus le chiffre d'affaires de l'entrepreneur est élevé plus ce dernier réalise le bénéfice pour subvenir aux besoins familiaux (lutter contre la pauvreté), épargner la proportion du bénéfice non consommé et enfin réinvestir (entreprendre de nouveau).

Tableau n°39: Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté et le capital disposé par l'entrepreneur au démarrage

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Capital de démarrage en $ US

Total

Moins de 200

200 à 400

400 à 600

400 à 800

Plus de 800

Oui

15

18

23

21

18

95

Non

1

0

2

1

1

5

Total

16

18

25

22

19

100

Pearson chi2(4)=1,4860 Probabilité=0,829

Apres étude de ce tableau le constat est que le capital de démarrage n'est pas un élément déterminant pour entreprendre et ainsi lutter contre la pauvreté dans la cette cité. Puisque nous remarquons que quel que soit le fond du démarrage, les entrepreneurs de la cité de Kimpese prennent quand même le risque d'entreprendre et lutter contre la pauvreté.

Tableau n°40: Entrepreneuriat moyen de lutte contre la pauvreté et l'affectation des bénéfices réalisées

Entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté

Affectation de bénéfices réalisés

Total

Besoin familiaux (1)

Réinvestissement (2)

Epargne (3)

(1) et (2)

(1) et (3)

Oui

37

5

1

30

22

95

Non

1

0

1

1

2

5

Total

38

5

2

31

24

100

Pearson chi2(4)=10,0051 Probabilité=0,040

Nous remarquons à partir du tableau ci-haut que le test de Khi-carré nous donne une valeur de 0,040 qui est inférieure à 5%. Ceci nous montre qu'il existe une relation entre l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté et l'affectation du bénéfice réalise dans cette cité. Il s'argumente par le fait que la majorité des entrepreneurs de cette cité affectent l'essentielle de leurs bénéfices à la satisfaction des besoins du ménage ce qui les permettent de lutter contre l'extrême pauvreté, d'autres épargnent pour la consommation ultérieure et réinvestissent les bénéfices réalisés.

CONCLUSION

Cette recherche visait à analyser l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese. La problématique de la pauvreté et de sa réduction fait l'objet, depuis un temps, d'un grand intérêt.

La situation de la pauvreté extrême comme conséquence de l'instabilité économique que traverse la République Démocratique du Congo a réussi à mobiliser notre énergie intellectuelle pour aborder ce sujet. Nous nous sommes intéressés à la l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté à cause du dynamisme qu'il impulse dans toutes les économies qui n'est plus à démontrer.

De ce fait, l'objectif général de ce travail était de montrer l'influence de l'entrepreneuriat dans la lutte contre la pauvreté en RDC de manière général et dans la cité de Kimpese en particulier. Ainsi pour atteindre nos objectifs, nous avons recouru à la technique documentaire à travers la littérature et pour collecter les informations utiles à notre travail et une enquête auprès de 100 petits entrepreneurs de la cité de Kimpese moyennant un questionnaire d'enquête. Les données ainsi obtenues ont fait l'objet d'une analyse statistique en s'appuyant notamment sur le test de Khi-carrée.

Les résultats obtenus nous ont permis de faire le lien entre les différentes variables sous étude. Par conséquent nous avons trouvé que l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté était influencé par les variables suivantes : la nationalité de l'entrepreneur, le niveau d'instruction, le chiffre d'affaires et l'affectation des bénéfices réalisés. Et les autres variables de l'étude n'avaient pas de lien direct avec l'entrepreneuriat comme moyen de lutte contre la pauvreté. Il s'agit notamment  du sexe de l'entrepreneur, l'âge, statut matrimonial, taille du ménage et le capital du démarrage.

Apres l'analyse de nos résultats de l'enquête, il ressort de notre étude ce qui suit : l'entrepreneuriat est un moyen par excellence de lutte contre la pauvreté dans cette cité car 95% de nos enquêtés l'ont confirmé aussi parce que les bénéfices hebdomadaire réalisés par les entrepreneurs de cette cité est relativement supérieurs au seuil de pauvreté fixé par la banque mondiale. La plupart des entrepreneurs investigués oeuvrent dans les secteurs tertiaire (commerce) soit 84% car ces activités ont une rentabilité immédiates. En général, ce sont des entrepreneurs de situations et non de vocation car 64% des entrepreneurs de cette cité sont motivés à entreprendre à cause de la crise (donc beaucoup d'entre-deux intègrent cette voie n'ont pas comme une option de carrière mais plutôt de circonstance). Ce qui fait en sorte que le un tiers (1/3) de leurs bénéfices est consacrés aux besoins du ménages soit 38% des enquêtés.

Ces résultats viennent confirmer nos hypothèse sur le faite que : les activités entrepreneuriales contribuent à la réduction de la pauvreté dans notre pays en général et dans la cité de Kimpese en particulier, et que l'une de motivations de ces petits entrepreneurs pour la création de leurs activités est la crise socio-économiques que traverse notre pays de manière générale. Aussi le commerce est la principale activité menée par ces derniers, et ces entrepreneurs de manière générale n'ont pas un parcours d'étude assez long.

En définitive, nous estimons, que les pistes solution proposées dans ce travail tout autour de la problématique, viennent enrichir les recherches menées par nos prédécesseurs au tour de cette thématique et que les questions non évoquées dans ce travail pourraient faire l'objet d'études ultérieures.

BIBLIOGRAPHIE

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10. FATOUMATA BINETOU, l'entrepreneuriat féminin: La logique économique dans les microentreprises artisanales et commerciales dans La commune de Saint-Louis, mémoire de maîtrise ès-lettres & sciences humaines, université Gaston berger de Saint-Louis, section de sociologie, 1998

11. FILION L-J et FAYOLLE A, devenir entrepreneur des enjeux aux outils, édition village Mondial 2006

12. G. CAYAU, La lutte contre la pauvreté en Afrique sub-saharienne à travers l'amélioration du marché du travail et la contribution au développement de l'emploi des jeunes, Université Montpellier 3 Paul Valéry - MASTER 1, Institution-Organisation-Développement Gestion Stratégique des Ressources Humaines 2008

13. HERNANDEZ E. M., Le processus entrepreneurial : vers un modèle stratégique d'entrepreneuriat, Le harmattan, 1999

14. KAMAVUAKO Justin, problématique de l'entrepreneuriat immigré en république démocratique du Congo : essai de validation d'un modèle, Thèse de doctorat, 2009

15. Le Groupe thématique entrepreneuriat social, L'entrepreneuriat social dans les pays en développement : Levier d'une croissance responsable ?, Workshop à Fès-Maroc, 2013

16. MABURUKI BAHATI, Politique de réduction de la pauvreté en situation post-conflitcas de Rwanda, Thèse de doctorat en sciences économiques, Université d'Auvergne, Clermont-Ferrand I, 20 Novembre 2006

17. MANIKA Jean Papy, Micro finance et entrepreneuriat en contexte de pauvreté : cas des micro entrepreneurs de la Cité de Mbanza-Ngungu, Colloque internationale « La vulnérabilité des TPE et des PME dans un environnement mondialisé », 11es Journées Scientifiques du Réseau Entrepreneuriat, INRPME, Trois-Rivières, Canada 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada

18. MANIKA Jean Papy, Le soutien de l'entrepreneuriat féminin par la micro finance : cas de la République Démocratique du Congo, Thèse de doctorat, Université de Bretagne Occidentale, 2011

19. MASAMBA LULENDO PANDA Val, La contribution de la relation d'accompagnement pour l'apprentissage de la convention d'affaires inhérente à l'organisation impulsée : une recherche-action au sein de l'incubateur I & F entrepreneuriat en république démocratique du Congo, Thèse de doctorat, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2013

20. MASSART Victoria, L'entrepreneur au Coeur de la Notion d'entrepreneuriat, Mémoire by Kushinada, Décembre, 2012

21. NGALAMULUME Grégoire, Stratégies et pratiques paysannes de lutte contre la pauvreté et les inégalités en R.D. Congo, Centre de Recherche-Action en Population, Environnement et Développement-CRAPED Institut Supérieur de Développement Rural-ISDR/Tshibashi/RD Congo, 2014

22. Oasis KODILA T., Pauvreté en République Démocratique du Congo : un état de lieux Congo économique, Review, working P n° 010/100, 2010

23. Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), Rapport, 2013

24. OCDE. Programme d'indicateurs de l'entrepreneuriat : Rapport d'étape et propositions de définitions et d'indicateurs clés, Paris, 2007

25. OMRANE, Les compétences entrepreneuriales et le processus entrepreneurial : une approche dynamique, éd. UREMO, Institut des Hautes Etudes Commerciales à Carthage (IHEC), 2009

26. Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), encourager l'entreprenariat en tant que moteur de la croissance dans une économie mondialisée, 2ème conférence de l'OCDE des ministres en charge des petites et moyennes entreprises (PME) sur la promotion de l'entreprenariat et les PME innovantes dans une économie mondiale : vers une mondialisation plus responsable et mieux partagée, 2004

27. P.-A. JULIEN et Louise CADIEUX, La mesure de l'entrepreneuriat, Rapport d'étude, Institut de la statistique du Québec, Décembre 2010.

28. PINCHOT. G. (1985), Intrapreneuring, Harper and Row, New York, 1985.

29. Ponson B. Concepts et logiques entrepreneuriales, document d'appui au cours, IFE, Maurice, 2003

30. R. PATUREL, Grandeurs et servitudes de l'entrepreneuriat, Editorial du n° spécial de la Revue internationale de psychosociologie consacré aux Représentations entrepreneuriales, Direction R. PATUREL, C. SCHMITT et C. BOURION, Volume XIII, n° 31, Hiver 2007

31. RDC Rapport national sur le développement 2000

32. SAPORTA.B., Préférences théoriques, choix méthodologiques et recherche française en entrepreneuriat: un bilan provisoire des travaux entrepris depuis dix ans, Revue de l'entrepreneuriat, Vol 2, N°1, 2003

33. TOUNES A.;ASSALA K.; Influences culturelles sur des comportements managériaux d'entrepreneurs algériens, 5ème congrès international de l'Académie de l'Entrepreneuriat, 2008.

34. VANDERSCHUEREN et al. Options politiques pour la réduction de la pauvreté, cadre d'action au niveau municipal, programme de gestion urbaine et pauvreté, Banque Mondiale, Washington, 1996

35. WRESINSKI.J, Grande pauvreté et précarité économique et sociale, rapport présenté au conseil économique et social, in journal officiel de la République Française, 28 Février 1987

II. Mémoire, TFC et Notes de cours

1. BITEMO Xavier, Cours d'économie de développement G2 FASEG, Université Kongo, Mbanza-Ngungu, 2011.

2. BONKINGA MUJINGA, Culture entrepreneuriale et création d'entreprise chez les artisans congolais, TFC, Université MariaNguabi, Brazza ville, 2006

3. FATOUMATA BINETOU, l'entrepreneuriat féminin: La logique économique dans les microentreprises artisanales et commerciales dans La commune de Saint-Louis, mémoire de maîtrise ès-lettres & sciences humaines, université Gaston berger de Saint-Louis, section de sociologie, 1998

4. KALUKUICHI, Cours de document commerciale, Université Kongo, FASEG, Mbanza-Ngungu, 1995.

5. KATUTALUA MASALA, Apport des cultures maraichères pratiquées à Kimpese au développement socio-économique de la place, Mémoire de licence, Faculté des sciences économiques et des gestions, Université Kongo, Mb/Ng, 2001-2002

6. KIANGANI ZOLA, contraintes de couts et choix d'un circuit de distribution dans les entreprises incubées par I&F entrepreneuriat en RDC, Mémoire de licence, Faculté des sciences économiques et de gestion , Université Kongo, Mb/Ng,2011-2012

7. KIMFUTA Franck, cours de statistique, GE FASEG, Université Kongo, 2014

8. MBAKI M., cours d'entrepreneuriat, G3 FASEG, 2009-2010

9. SHOMBA KINIAMA, Cours d'initiation à la recherche scientifique, FASEG, U.K, 2007

10. SUKU NDANDU, la contribution du projet SANRU dans la lutte contre les maladies virales dans la cité de Kimpese, Mémoire de licence, Facultés des sciences économiques et de gestion, Université Kongo, Mb/Ng, 2002-2003

III. Sites web

1. http://www.revue-entrepreneuriat.com;

2. www.editions-adreg.net

3. Www.Wikipédia.org

4. http://www.toupie.org/Dictionnair.

5. www.entrepreneuriat.auf.org.

6. http://www.bibliothèque.refer.org.

7. WWW.leganat.cd

8. www.cerag.org.

ANNEXE: Questionnaire d'enquête

Bonjour,

Dans le cadre de notre mémoire portant sur : «l'analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese », nous avons élaboré ce questionnaire d'enquête pour recueillir les informations auprès des petits entrepreneurs oeuvrant dans la cité de Kimpese. Nous vous rassurons, par ailleurs, que ces informations ne sont recherchées que pour des motifs d'ordre scientifique et seront à cet effet traitées en toute confidentialité. Ainsi, nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions suivantes :

1ère Module : Profil de l'entrepreneur.

1. Sexe :

1) Masculin  2) Féminin

2. Age de l'entrepreneur :

1) Moins-20ans 2) 20-29 an 3) 30-39 ans  4) 40-49 ans  5) 50 ans et Plus

3. Statut matrimonial :

1) Marié (e)  2) Veuf (ve)  3) Divorcé (e)  4) Célibataire. 5) Autres

4. Nationalité :

1) Congolaise 2) Etrangère

5. Niveau d'instruction :

1) Sans instruction 2) Primaire 3) Secondaire  4) Supérieur et Universitaire  5) autres

6. Taille de ménage:

1) Moins de 5  2) 5 à 10  3) 10 à 15  4) 15 à 20  5) Plus de 20

7. Statut d'occupation du ménage

1) Propriétaire 2) locataire

2 èmeModule : L'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cite de Kimpese.

1. Type d'activités ou secteur d'activité :

1) Commerce général 2) Agricole 3) Service 4) Industrielle 5) Autres à préciser 

2. Depuis combien temps, exercez-vous cette activité ?

1) Moins 1 année  2) 1 à 5 ans  3) 5 à 10 ans  4) 10 à 20 ans  5) Plus de 20 ans

3. Aviez- vous une expérience antérieures dans ce secteurs ou dans cette activité?

1) Oui 2) Non

4. Avez-vous suivi une formation pour cette activité ?

1) Oui 2) Non

5. Quel est votre chiffre d'affaires mensuel ?

1) Moins de 300$  2) 300 à 600$ 3) 600 à 900 $ 4) 900 à 1200  5) Plus de 1200$

6. Quel a été votre capital de démarrage de votre activité ?

1) Moins de 200$  2) 200$ à 400$  3) 400$ à 600$  4) 600 à 800$  5) Plus de 800$

7. Quelle est votre source de financement au départ de l'activité?

1) Fonds propre  2) Emprunt  3) Aide familiale 4) Transfert venant de l'étranger 5) Autres source à préciser

8. Nombre d'employés.

1) Moins de 2 employés 2) 2 à 4 employés 3) 4 à 6 employés 4) 6 à 8 employés  5) Plus de 8 employés.

9. Quelles sont les causes ou les motivations qui vous ont poussé à entreprendre ?

1) Chômage (manque d'emploi) 2) Autonomie 3) Insuffisance de salaire4) Besoin de ménage 5) Autres à préciser

10. Quelle a été votre activité avant d'entreprendre ?

1) En chômage  2) Agriculteur 3) Travailleurs dans une entreprise privée 4) Fonctionnaire de l'Etat  5) Autres

11. Quelles sont les charges auxquelles vous faites face en dehors de celles de l'entreprise ?

1) Charges familiales  2) Charges sociales  3) Autres à préciser

12. Pendant votre absence qui gère votre entreprise ?

1) Parent 2) Conjoint 3) Employé 4) Enfant 5) Autres

13. Estimez-vous que votre activité est rentable ?

1) Oui  2) Non

14. Quelles sont les difficultés auxquelles vous vous heurtez dans l'exercice de votre métier ?

1) Gestion  2) réinvestissement  3) Remboursement des emprunts    4) difficulté fiscale 5) Aucune

15. Pensez-vous que l'entrepreneuriat est un moyen pour lutter contre la pauvre ?

1) Oui  2) Non

16. Bénéfice hebdomadaire ou combien réaliser-vous en terme de bénéfice par semaine ?

1) Moins de 10 2) 10 à 15 3) 15 à 20 4) 20 à 25 5) Plus de 25

17. Que faites-vous des bénéfices réaliser dans cette activité ou à quoi sont affectés les bénéfices que vous réalisé dans votre activité?

1) Dépense du Ménage ou Besoin familiaux(1) 2) Réinvestissement (2) 3) Epargne (3) 4) (1) et (2) 5) (1) et(3)

18. Pensez- vous changer d'activité un jour ?

1) Oui  2) Non

19. Sinon, pour quoi ? ...................................................................................................................................................................................................

....................................................................................................................................................................................................

20. Bénéficier vous d'un accompagnement dans votre activité 

1) Oui  2) Non

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE...................................................................................................i

DEDICACE....................................................................................................ii

REMERCIEMENTS........................................................................................iii

0. INTRODUCTION 1

0.1. Problématique 1

0.2. Objectifs de l'étude 2

0.3. Hypothèse de travail 3

0.4. Intérêt (importance) et Choix du sujet 3

0.5. Méthodologie de la recherche 4

0.6. Délimitation spatio-temporelle de l'étude 4

0.7. Structure du travail 4

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES 5

Section 1. Généralité sur l'entrepreneuriat et la pauvreté 5

1.1. L'entrepreneuriat 5

1.1.1. Définition 5

1.1.2. Différents aspects d'une démarche entrepreneuriale 7

1.1.3. Processus entrepreneurial 10

1.1.4. Entrepreneuriat et lutte contre la pauvreté 14

1.2. La pauvreté 15

1.3. Pauvreté en République Démocratique du Congo 16

Section 2. Approche théorique et Empirique 19

2.1. Approche théorique 19

2.2. Approche empirique 22

2.2.1. Création d'emploi et réduction du chômage 23

2.2.2. Lutte contre la pauvreté et entrepreneuriat social 24

2.2.3. Importance de l'entrepreneuriat 24

CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 26

Section 1.Situation Administrative et Démographique 26

1.1. Situation Administrative 26

1.1.1. Création 26

1.1.2. Subdivision administrative de la cité de Kimpese 27

1.2. Situation démographique 27

Section 2. Situation Socio-économique 33

2.1. Activité Commerciale 33

2.1.1. Le commerce 33

2.1.2. Organisation du marché 33

2.1.3. Infrastructures hôtelleries et restaurants 34

2.2. Industries 34

2.3. Transport et communication 34

2.3.1. Communication 34

2.3.2. Transport 35

2.4. Enseignement et culture 35

2.6. Agriculture, pèche, chasse et développement rural 35

CHAPITRE III. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE 36

Section 1. Approche méthodologique 36

1.1. L'échantillon 36

2.2. Questionnaire 36

2.3. Méthode d'analyse des résultats 37

2.1. Déroulement de l'enquête 38

2.2. Analyse descriptive 38

2.2.1. Le profil ou l'identification de l'entrepreneur 38

2.2.2. L'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese. 44

2.3. Analyse bi variée (test de Khi-carré) 57

CONCLUSION 63

BIBLIOGRAPHIE 65

ANNEXE 69

TABLE DES MATIERES 71

* 1 G.CAYAU, La lutte contre la pauvreté en Afrique sub-saharienne à travers l'amélioration du marché du travail et la contribution au développement de l'emploi des jeunes, Université Montpellier 3 Paul Valéry - MASTER 1 Institution-Organisation-Développement Gestion Stratégique des Ressources Humaines 2008 p1

* 2 X. BITEMO, Cours d'économie de développement G2 FASEG, Université Kongo, Mbanza-Ngungu, 2011 p3-4

* 3G.NGALAMULUME, Stratégies et pratiques paysannes de lutte contre la pauvreté et les inégalités en R.D. Congo. Centre de Recherche-Action en Population, Environnement et Développement-CRAPED Institut Supérieur de Développement Rural-ISDR/Tshibashi/RD Congo, 2014, p2

* 4Document stratégique de croissance et de réduction de pauvreté (DSCRP2) ,2011-2015, p.15

* 5 J.P.MANIKA, Micro finance et entrepreneuriat en contexte de pauvreté : cas des micro entrepreneurs de la Cité de Mbanza-Ngungu,Colloque internationale « La vulnérabilité des TPE et des PME dans un environnement mondialisé », 11es Journées Scientifiques du Réseau Entrepreneuriat, INRPME, Trois-Rivières, Canada 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada, p.2

* 6SHOMBA KINIAMA, Cours d'initiation à la recherche scientifique, FASEG, U.K, 2007, p.10.

* 7 FATOUMATA BINETOU, l'entrepreneuriat féminin: La logique économique dans les microentreprises artisanales et commerciales dans La commune de Saint-Louis, mémoire de maîtrisées-lettres &sciences humaines, université Gaston berger de Saint-Louis, section de sociologie, 1998, p 26.

* 8 http://www.toupie.org/dictionnair

* 9 R.PATUREL, Grandeurs et servitudes de l'entrepreneuriat, Editorial du n° spécial de la Revue internationale de psychosociologie consacré aux Représentations entrepreneuriales, Direction R. PATUREL, C. SCHMITT et C. BOURION, Volume XIII, n° 31, Hiver 2007, p.27-43.

* 10 Frank Knight (1967) et Peter Drucker (1970), Auteurs consultable en ligne sur Wikipédia.

* 11 FILION L-J et FAYOLLE A, devenir entrepreneur des enjeux aux outils, édition village Mondial 2006, P 254

* 12 MASAMBA Val, La contribution de la relation d'accompagnement pour l'apprentissage de la convention d'affaires inhérente à l'organisation impulsée : une recherche-action au sein de l'incubateur I & F entrepreneuriat en république démocratique du Congo, Thèse de doctorat, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2013, p.41-42.

* 13 P. A. JULIEN et Louise CADIEUX, La mesure de l'entrepreneuriat, Rapport d'étude, Institut de la statistique du Québec, Décembre 2010, p. 30

* 14 MASSART V., L'entrepreneur au Coeur de la Notion d'entrepreneuriat, Mémoire by Kushinada, Décembre, 2012, P 45.

* 15 PINCHOT, G.,Intrapreneuring, Harper and Row, New York, 1985.

* 16 AYAT S. Logique entrepreneurial, éd. Lycée S. Allende, Normandie, 2012

* 17 TOUNES A.; ASSALA K.; Influences culturelles sur des comportements managériaux d'entrepreneurs algériens, 5ème congrès international de l'Académie de l'Entrepreneuriat, 2008. p2

* 18 PONSON. B, Concepts et logiques entrepreneuriales, document d'appui au cours, IFE, Maurice, 2003.

* 19 VANDERSCHUEREN et Al. Options politiques pour la réduction de la pauvreté, cadre d'action au niveau municipal, programme de gestion urbaine et pauvreté, Banque Mondiale, Washington, 1996, p.12.

* 20 WRESINSKI.J, Grande pauvreté et précarité économique et sociale, rapport présenté au conseil économique et social, in journal officiel de la République Française, 28 Février 1987. p.52.

* 21 AMARTYA SEN, "L'économie est une science morale", a obtenu le prix Nobel 1998 d'économie p1-2.

* 22 Oasis KODILA T, Pauvreté en République Démocratique du Congo : un état de lieux Congo économique,Review, working P n° 010/100, 2010.

* 23 SAPORTA.B., Préférences théoriques, choix méthodologiques et recherche française en entrepreneuriat: un bilan provisoire des travaux entrepris depuis dix ans, Revue de l'entrepreneuriat, Vol 2, N°1, 2003, http://www.revue-entrepreneuriat.com.

* 24 (DANJOU, 2000 ; Hernandez, 2001 ; Fayolle, 2007). Cité par Amina OMRANE, Les compétences. Entrepreneuriales et le processus entrepreneurial : une approche dynamique, EM Lyon Business School, p3

* 25 Cette catégorisation du champ de l'entrepreneuriat est déduite des travaux de Fayolle et Verstraet (2005) et notamment de leur article « Paradigmes et entrepreneuriat », Revue de l'entrepreneuriat, Vol.4, n°1, 2005.

* 26CARRE. M etTHURIK. R, Understanding the Role of Entrepreneurship for Economic Growth, Centre for Advanced Small Business Economics, Rotterdam School of Economics, Erasmus University. 2005, p.14.

* 27 OCDE. Programme d'indicateurs de l'entrepreneuriat : Rapport d'étape et propositions de définitions et d'indicateurs clés, Paris, 2007.P. 9.

* 28 Idem, 1998

* 29JP MANIKA, Op.cit. p13

* 30BERREZIGA,la culture entrepreneuriale chez les entrepreneurs algériens, Colloque National sur : les Stratégies d'Organisation et d'Accompagnement des PME en Algérie, faculté des sciences économiques, commerciales et sciences de gestion, université kasdi merbah ouargla, Alger, 2009, p3

* 31 VERSTREATE T et SAPORTA, Création d'entreprise et Entrepreneuriat, les éditions de l'ADREG, France, 2006. p.77

* 32Www. Gemconsortium.org

* 33 WWW.leganat.cd

* 34 KALUKUICHI, cours de document commerciale, Université Kongo, FASEG, Mbanza-Ngungu, 1995, p.14

* 35 KIMPUTA Franck, cours de statistique, G2 FASEG, Université Kongo, 2014.

* 36 Cité par FAYOLLE, du champ de l'entrepreneuriat à l'étude du processus entrepreneurial : quelques idées et pistes de recherche, CERAG n°2002-32, 2002, p.11 www.cerag.org.

* 37MANIKA JP, Op cit, p 9

* 38DZAKA-KIKOUTA, T), « Stratégies entrepreneuriales de gestion du risque dans les réseaux du commerce transfrontalier en Afrique centrale : cas des échanges entre Kinshasa et Brazzaville », Cahiers de recherche du Réseau Entrepreneuriat de l'AUF, no 03-72, novembre.2003 www.entrepreneuriat.auf.org.

* 39BERREZIGA, Op cit, p11

* 40 BACCARI E.; Les motivations entrepreneuriales des jeunes entrepreneurs tunisiens, 8ème Congrès International Francophone en Entrepreneuriat et PME, Suisse, Octobre 2006, p 6

* 41 DZAKA, T. et J.P. MANIKA, « Dynamisme entrepreneurial et lutte contre la pauvreté par les petits entrepreneurs des réseaux des échanges transfrontaliers entre Kinshasa et Brazzaville », Entrepreneuriat, développement durable et mondialisation, AUF, actes desIXe Journées scientifiques du Réseau Entrepreneuriat de l'AUF, Cluj-Napoca, Roumanie, 1-4 juin 2005, www.entrepreneuriat.auf.org.

* 42Objectifs du Millénaire pour le développement Rapport de 2013 op cit P.6






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