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Analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté dans la cité de Kimpese. Cas des petits entrepreneurs.

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par STHEVY LUKOKI
Université Kongo ( RDC) - SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION 2014
  

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1.1.3. Processus entrepreneurial

Le processus entrepreneurial est considéré comme la combinaison des efforts individuels et collectifs mis en oeuvre pour développer les opportunités. Il est appréhendé comme étant la construction de la démarche entrepreneuriale. Ce processus trouve son origine au fur et à mesure de l'avancement dans le temps et de la maturation du projet d'entreprise nouvelle.

Car, l'entrepreneur doit mobiliser des compétences pour mener à bien son projet de création et de le réaliser en termes de développement et de rayonnement visés. Il acquiert petits à petits des compétences, à travers le processus d'apprentissage entrepreneurial, en lui permettant une meilleure cohérence de la symbiose entrepreneur/projet créé.

BRUYAT, modélise le processus entrepreneurial en distinguant trois phases reliées dans une même logique d'évolution :

- Déclenchement du processus entrepreneurial qui survient suite à un changement interne à l'entrepreneur, désir d'indépendance, insatisfaction professionnelle, et/ou externe, provenant de l'environnement : rencontre avec un client potentiel, licenciement ;

- Engagement total du créateur qui se réalise lorsque l'entrepreneur consacre la plupart de son temps, de son argent et de son énergie au montage de son projet ;

- Survie - développement de l'entreprise créée à partir du moment où l'entreprise nouvellement créée se trouve au-dessus de son seuil de rentabilité, elle devient viable et peut prospérer.

AYAT 16(*)quant à lui, distingue 3 phases du processus entrepreneurial :

Phase 1 : recherche d'une idée ou d'une opportunité à exploiter par la création ou la reprise d'entreprise.

Phase 2 : Surmonter les contraintes du projet

Ces contraintes sont de quatre ordres :

- Contraintes propres au produit et à la prestation: Un produit industriel ne génère pas les mêmes contraintes qu'un service, certains produits peuvent avoir des volumes de stockage très importants (camions, outillage), tandis que des services nécessitent des investissements aux normes (restauration) ;

- Contraintes de marché: Selon l'état du marché (lancement, croissance, maturité...), le contexte de la création ne répond pas aux mêmes conditions ;

- Contraintes légales: Incontournables pour le créateur, elles diffèrent selon le produit (médicaments, bibliothèque,...) ;

- Contraintes de moyens : Les moyens à réunir seront plus ou moins importants selon les autres contraintes.

Phase 3 : Mobiliser les ressources et compétences nécessaires au projet Compte tenu des différentes contraintes identifiées, le créateur d'entreprise va devoir réunir les ressources nécessaires, et notamment les fonds lui permettant de démarrer son activité (plan de financement).

Nous retenons, dans le cadre de notre travail, trois modèles des processus entrepreneurial, à savoir le modèle de EMILE HERNANDEZ, le modèle de SCOTT SHARE et enfin le modèle dynamique de THIERRY VERSTRAETE.

A. D'après EMILE HERNANDEZ

Pour cet auteur, le processus entrepreneurial suit une trajectoire à quatre étapes, à savoir :

Etape 1 : Initiation (idée)

Cette étape comprend deux opérations. La première opération marque le passage de l'intention à l'idée, ce qui conduit à une démarcation entre l'intention et l'idée. La deuxième opération consiste à l'apprentissage du métier, c'est-à-dire c'est rassurer si l'on a des compétences requises dans ce métier.

Etape 2 : Maturation du projet

Ici on passe de l'idée et/ou métier au projet. C'est ici que le potentiel entrepreneur (porteur du projet) émerge les facteurs clés de succès (FCS), c'est-à-dire les atouts sur quoi se fondent les avantages concurrentiels du porteur du projet. Et en même temps l'entrepreneur potentiel identifie les facteurs stratégiques de risque (FSR), c'est-à-dire les éléments mettant le projet en situation de recul par rapport à la concurrence (faiblesses).

C'est dans cette étape qu'on construit le plan d'affaires ou le business model puisque l'entrepreneur a maîtrisé les aspects techniques, financiers, ... de son environnement.

Etape 3 : Démarrage de l'entreprise

C'est la transition entre le projet et sa concrétisation en entreprise. Dans cette étape, l'entrepreneur cherche le premier personnel, les premiers clients, les premiers fournisseurs, l'autorisation de fonctionnement, etc.

Etape 4 : Finalisation

C'est la consolidation de l'entreprise créée.

B. D'après SCOTT SHARE

Son processus entrepreneurial repose sur la détection et l'exploitation d'une opportunité d'affaires. Pour lui, le porteur du projet doit posséder un certain nombre d'attributs (psychologiques, sociaux, culturels, ...) et maîtriser son environnement afin de saisir une occasion d'affaires.

Figure 1 : Les principales étapes du processus entrepreneurial selon SCOTT SHARE

Exploitation de l'opportunité d'affaires

Ressources pour la mise en oeuvre du projet

Etude de l'opportunité

Détection de l'occasion d'affaires

Attributs

C. D'après THIERRY VERSTRAETE

Selon cet auteur, le processus entrepreneurial n'évolue pas de façon linéaire, mais plutôt de façon sinusoïdale. Le processus entrepreneurial comprend donc cinq étapes : conception d'une idée, détection d'une opportunité d'affaires, élaboration du business model, définition d'une vision stratégique et élaboration d'un plan d'affaires.

1. Idée (offre)

Dans cette étape, il revient à définir les sources de l'idée d'entreprise. L'idée peut provenir du constat, d'une expérience, des études, d'un rêve, d'une inspiration des autres, etc.

2. Opportunité d'affaires (demande)

Il s'agit de concilier l'idée avec une réalité socioéconomique (marché solvable). Pour passer de l'idée à l'idée d'affaires, il est indispensable de faire des études de marché permettant d'identifier la demande.

3. Business model (intelligibilité et direction du projet)

C'est l'étape de la définition de l'ensemble des partenaires intéressés par le projet tout en définissant la valeur relative à chaque partenaire.

Le Business Model est une convention relative à la génération de la valeur, à la rémunération de la valeur et au partage de la valeur entre toutes les parties prenantes impliquées dans le projet.

4. Vision stratégique (planification)

C'est une présentation détaillée de la planification des activités financières du projet, c'est-à-dire projeter ce que sera l'entreprise à moyen et long terme.

5. Plan d'affaires

C'est l'instrument au coeur des bailleurs des fonds. C'est l'acte final consistant à la rédaction du projet.

Figure 2 : Processus entrepreneurial présenter par Thierry VERSTRAET

Opportunité d'affaire vision stratégique

Idée Business Model (B.M) Business Plan (B.P)

La démarche de T. VERSTRAETE est opposée à celle de Robert PAPIN. Pour ce dernier, le Processus entrepreneurial est linéaire, c'est-à-dire les étapes sont strictement séquentialisées. Cela signifie que lorsqu'une idée conçue ne rencontre pas à une opportunité d'affaires, on la rejette. Par contre pour VERSTRAETE, l'idée n'est pas rejetée mais elle peut être revue.

Figure 3. Processus entrepreneurial selon R. PAPIN

Idée opportunité d'affaires Vision stratégique Business plan

Pour Robert PAPIN, on ne peut pas passer d'une étape à une autre sans qu'une étape soit acceptée. Pour T. VERSTRAETE, un projet est en création permanente. Il propose un processus sinusoïdal et itératif (c'est - à - dire du Business Plan à l'idée) à travers le temps de mise au point du projet. Le temps dont on parle n'est pas à confondre à celui du calendrier ; c'est le temps de la capacité de réaliser un projet.

* 16 AYAT S. Logique entrepreneurial, éd. Lycée S. Allende, Normandie, 2012

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