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Les stratégies d'adaptation des populations au changement climatique dans le sahel Burkinabe. Cas de Belgou dans la province du Seno.

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par Mamadou KABRE
Université de Ouagadougou - MaàŪttrise en Géographie (Option rurale) 2007
  

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2.2 - L'ELEVAGE

L'élevage, deuxième activité du village, occupe une place importante dans l'économie des ménages. Selon les enquêtes de terrain, 4 ménages en font leur activité principale. Les autres pratiquent l'élevage de subsistance ou de prestige. Les troupeaux sont composés de bovins, d'ovins, de caprins et de camélidés.

L'embouche bovine et ovine est pratiquée par quelques personnes surtout les femmes. Ces dernières organisées en groupements féminins contractent des crédits « embouche » auprès de la caisse populaire de Falangountou pour l'activité. On distingue donc dans le village l'élevage extensif, semi transhumant et mixte.

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3 Tô de petit mil (n'gniri) ; tô de sorgho (n'bayérè gniri)

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On y rencontre aussi l'élevage de volailles surtout des pintades qui rapportent des revenus substantiels pendant la période de ponte. En effet, 3 oeufs de pintade sont vendus à 100 F CFA. Malgré la rentabilité d'un tel élevage, il n'est pratiqué que par 3 ménages.

L'encadrement des éleveurs et le suivi sanitaire des animaux est assuré par le responsable de l'élevage résidant à Falangountou. Ce dernier rencontre un certain nombre de problèmes dans l'accomplissement de ses tâches. Etant fonctionnaire de l'Etat, les éleveurs l'assimilent à un agent des impôts qui pourra leur faire payer des taxes au cas où ils présentaient tout leur cheptel. Ils refusent donc de donner le nombre exact de leurs animaux ; aussi hésitent-ils à présenter tout le bétail aux vaccinations. Le tableau ci-dessous donne l'effectif approximatif du cheptel en 2006.

Tableau 2 : L'effectif approximatif du cheptel en 2006

cheptel

Bovins

Caprins

Ovins

Volailles

Camélidés

Effectif

300

600

200

400

5

Source : enquête terrain, Août 2007

Les animaux sont en vaine pâture en saison sèche, mais quand vient la saison pluvieuse ils sont regroupés à Tchadi, hors du centre du village. Pendant cette période les animaux se nourrissent d'herbacées annuelles telles Panicum laetum et de feuilles de ligneux. En début de saison sèche, le bétail s'alimente de résidus agricoles, de fourrages de légumineuses ou de sous-produits agro-industriels (SPAI).

Les sous produits issus de l'élevage sont utilisés à différentes fins : le lait et le beurre sont en grande partie consommés et une petite partie destinée à la vente tandis que le fumier est destiné à l'amendement des champs afin d'accroître leur productivité.

2.3 - L'ORPAILLAGE

C'est la troisième activité principale après l'agriculture et l'élevage. Elle occupe aussi bien les hommes que les femmes mais elle est plus pratiquée par les femmes .Celles-ci la pratiquent presque toute l'année. Quant aux hommes, ce n'est qu'en saison sèche qu'ils s'adonnent véritablement à l'activité. L'orpaillage est la première source de revenus des femmes. Il est pratiqué par la majeure partie d'entre elles. La recherche du minerai se fait à ciel ouvert à proximité de l'ancien site du village appelé «sokadji », situé à environ 4 kilomètres du site actuel. Le revenu journalier des femmes varie entre 500 et 2000 F CFA.

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Dès le levé du jour les femmes s'acquittent des différentes tâches familiales avant de s'ébranler aux environs de 9 heures par petits groupes vers le site de l'orpaillage (photo 2) d'où elles ne reviennent qu'aux environs de 18 heures.

Les hommes ne pratiquent l'activité que surtout en saison sèche car pendant la période hivernale, ils sont plus préoccupés par les travaux champêtres. Ils la pratiquent sur plusieurs sites : «Sokadji », Goulngountou, Essakane et Damguelboudil situé à l'est du village d'Ekwé. Contrairement aux femmes, les hommes sur les différents sites s'adonnent à plusieurs activités telles l'extraction d'or, le commerce (étalagiste, acheteur et revendeur d'or).

Photo 2 : Femmes sur le site d'orpaillage de «sokadji »

Source : Cliché de l'auteur, Août 2007

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