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Déterminants de la consommation des boissons alcoolisées par les élèves de la ville de Bukavu. Cas de la commune de Kadutu.

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par Faustin BIRINDWA HAMULI
Université Officielle de Bukavu -  Licence en Gestion des institutions de Santé 2012
  

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~ 1 ~

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU

BP : 570 BUKAVU

FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE

Option : Gestion des institutions sanitaires

LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION DES BOISSONS
ALCOOLISEES CHEZ LES ELEVES DES ECOLES SECONDAIRES DANS
LA VILLE
DE BUKAVU, CAS
DE LA COMMUNE DE KADUTU

ANNEE UNIVERSITAIRE 2011-2012

Mémoire de licence présenté et défendu publiquement pour l'obtention d'un diplôme de Licencié en Santé Publique.

Présenté : Faustin BIRINDWA HAMULI

Directeur : Dr BISIMWA BALALUKA Ghislain, MD, PhD Co-directeur : Dr KIKOBYA SAMBILI Denis, MD, MPH

Faustin BIRINDWA HAMULI

~ 2 ~

DEDICACE

A ma très chère mère CHIBALONZA Béatrice que je considère toujours comme un sol ayant porté un
arbre et dont nous constituons les fruits ;

A vous professeur Augustin BASHUIRA pour les sacrifices financiers, moraux et tous les conseils
inimaginables que nous recevions chaque fois de votre part ;

A mes petits, grands frères et soeurs pour votre amour fraternel envers nous ;

A toutes mes connaissances proches et lointaines ;

A celle qui dans l'avenir meilleur perpétuera mon nom et acceptera de partager les joies et les peines
avec moi pendant tous les reste du temps que le très haut puissant me gardera sur terre,

Je dédie ce travail

~ 3 ~

ii

REMERCIEMENT

Le présent travail est le fruit des efforts conjugués en synergie pendant autant d'années par des merveilleuses personnes envers qui je ne peux m'abstenir de rendre toute notre considération ,

A l'Université 0fficielle de Bukavu toute notre reconnaissance pour la formation pour notre avenir qu'elle nous a inculquée pendant cinq ans ,

A mon Directeur le Dr BISIMWA B, MD, PhD et mon Co-directeur le Dr Denis KIKOMBYA S, MD, MPH , grand merci pour le dur labeur d'encadrement et de direction réalisé à notre égard et dont vos remarques et vos suggestions font de ce travail une oeuvre scientifique malgré vos multiples occupations ,

A mes très chers parents Madame CHIBALONZA Béatrice, à mon feu père HAMILI MAGAMBO Eugène, NYANJIRA Magadju qui se sont donnés corps et âme pour faire de nous ce que nous sommes en ce jour tout en assumant avec compétence vos responsabilités sans murmures ni lamentation malgré les difficultés de la vie, nous vous promettons que nous ne resterons pas indifférent à ce sujet.

Une mention très spéciales est réservée à la place du professeur Augustin BASHUIRA et toute sa famille pour leurs contributions morale et financières qu'ils ont apportées à notre formation qui sans eux ce travail ne pouvait pas voir les jours , nous vous disons grand merci pour les efforts consentis pour la réalisation de cette oeuvre scientifique ,

Nous disons merci à la famille accueillante de l'oncle maternel BIRAMIRWA BYENDA et IMMACULEE Kahisa et ainsi que pour les autres membres de la famille restreinte qu'étendue comme l'oncle maternel NTAMPAKA BYENDA Fellix et MAMY Chikuru, mon grand père BYENDA MURHANGIZA Jean et sa femme PELLAGIA, Roger et sa Famille, PENDANT et sa famille, MOISE et sa famille, BASOLE et sa famille, TEPHANIA et sa famille, FURAHA et sa famille, KAMALA Muhindo et sa famille, MASTAKI et sa famille, REHEMA Muhindo et sa famille, OCTAVE et sa famille, MUNGANGA Runiga et sa famille, MUHINDO MUGONGO et sa famille, DOUGLAS et sa famille, RUKUNDA, BENEDICTION KABEMBA, KALEGA, MEDI, CHRISPIN, OLIVIER CIBEMBE, ORTANCE , SAFARI Mastaki, ESPOIRE ,MUSHOBEKWA F. RWAKA, ,ESTHA,

Faustin BIRINDWA HAMULI

~ 4 ~

iii

DANCY,NEEMA, Rév. Pasteur NGABOYEKE et sa famille, Manzi M. et tout à tous les enseignants de l'école primaire que secondaire qui nous ont ouverts les yeux au prodige de la science, dont votre amour fraternel, les conseils et l'encadrement que nous avions reçus de vous ont concourues à la réalisation de ce travail,

Nos remerciements s'adressent à mes petits, grands frères et soeurs ROBERT HAMULI et sa famille, CHRISTIAN TULIZO, AKILI HAMULI, EXAUCE, CHIKURU ROLAND , CHITO ROLANDE ,TRESOR, YVETTE et sa famille, CLAUDINE et sa famille, FURAHA et sa famille ORTANCE et sa famille, YRENE, NENE, JUDITH, ALINE et sa famille, VIVIANE et sa famille, DATTY, ANGE, GRACIEN ET GRACE, MARCELINE MAGAMBO....

Nous adressons nos remerciements à cher(e) ami(e) et connaissances JOSPIN Sadiki, AMANI Muhindo, AMIRAL Innocent, Ombeni, Faraja, Shukuru, Tendo, Didier, Nely, Bahati Muhindo, Elia, Marcelin B., STANY Mulezi,Wivine, Kubanabantu, Samuel, BINTU, Rehema, Bulonza Any, Neema, Rizo N'sibula, Allain Kamana, Patient Kamana, Merci Kamana, Robert, Nickel Rumeka, Byenda Rushongoka, Daniel k et sa famille,...

A tous nos camarades compagnons de lutte avec qui nous avons partagé des moments de joie et de tristesse : Amani Bahaya Marcelin, Mulindilwa Mukokya Bulambo Wilondja ,Mashimango Mulonda Rusindabahizi Basinyize Nicolas, Cécile Tulinabo Esther ,Bona Rosine ,Bahaya Marcellin ,Kasangwe Minani ,Espoir ,Asifiwe Rébecca ,Nyota Marcelline, Faizî Apollo, Bisimwa Mihigo Van, Bahati Rutakaza, Nyawana Ombeni, Okita Djadi, Levi Heri, Bismwa Lea, Bakari Yves, Charles

Lwanga et son épouse Furaha, Aline Zihindula,

A tous ceux dont leurs noms ne sont pas cités sur cette page qu'ils trouvent ainsi l'expression de nos sentiments les plus distingués.

Faustin BIRINDWA HAMULI

~ 5 ~
iv

IN MEMORIUM

A mon très cher papa HAMULI MAGAMBO Eugène qui nous a quittés pendant qu'il faisait encore temps de savourer les fruits de ton fils, les conseils nous prodigués continuent en nous comme une graine enfoncée dans le sol pour en fin assurer la germination de la nouvelle plante ;

En mémoire de notre Soeur Espérance Nzigire qui nous a quittés très tôt ;

En mémoire du professeur Nyakabwa Mutabana notre bâton de conduite qui nous a laissé en mi-parcours et dont on avait encor besoin de lui pour notre atteinte des objectifs scientifiques,

Nous rendons également hommage au chef de travaux Laurent Mambo qui nous laissé dans l'incertitude et pourtant étant encore utile pour notre formation

Que vos âmes reposent en paix et les portes du royaume de Dieu tout puissant

vous soient grandement ouvertes

~ 6 ~

V

LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS

ASPO : Association pour la santé publique de l'Ontario

BCZS : Bureau Central de la Zone de Santé

C M : Centre Médical

CONALD : Commission Nationale de Lutte contre la Drogue

CICAD : Coordin

: Coordination internationale de consommateur d'alcool et des Drogues

CS : Complexe Scolaire

GROSKA : Groupe Scolaire de Karhale

HBSC : Health Behaviour in School-aged Children

HGR : Hôpital Général de Référence

I C : Intervalle de confiance

ISNEE : Institut National des Statistiques et des Etudes Economique

IST/SIDA : Infections Sexuellement Transmissibles/ Syndrome d'Imuno-Déficience Acquise

ITB : Institut Technique de Bugabo

ITCB : Institut Technique Commercial de Bukavu

ITFM : Institut Technique Fundi Maendeleo

ITM : Institut des Techniques Médicales

M S : Microsoft Office

OMS : Organisation Mondiale de la santé

OR : OddRatio

RDC : République Démocratique du Congo

RPBA : Réseau des politiques sur les boissons alcoolisées

UNICEF : Union des Nations Unies pour l'Enfance

~ 7 ~
vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Répartition des élèves par école

Tableau n°2 : Résume des caractéristiques sociodémographiques des élèves de notre étude

Tableau n°3 : Distribution des caractéristiques de l'environnement familial des élèves selon la

consommation des boissons alcoolisées

Tableau n° 4 : Distribution des caractéristiques de l'environnement scolaires des élèves par
consommation des boissons alcoolisées.

Tableau n°5 : Distribution des caractéristiques des mesures préventives des élèves selon la
consommation des boissons alcoolisées

Tableau n°7 : Distribution des fréquences simples de l'âge du début de la consommation de
272 élèves qui consomment la consommation

Tableau n° 8 : Distribution de la fréquence de consommation des enquêtés consommateurs
d'alcool

Tableau n° 9 : Distribution des fréquences simples des enquêtés consommateurs selon les
motifs de la consommation

Tableau n°10 : Distribution des caractéristiques de l'environnement familial des élèves selon la
consommation des boissons alcoolisées

Tableau n° 11 : Distribution des fréquences simples des enquêtés selon l'âge du début de la
consommation des boissons alcoolisées

Tableau n°12 : Distribution des fréquences simples des raisons qui ont poussées leur
consommation

Tableau n°13 : Distribution de l'échantillon selon le lieu du début de la consommation

Tableau n° 14 : Distribution des caractéristiques de l'environnement scolaires des élèves par

consommation des boissons alcoolisées

Tableau n°15 : Distribution des caractéristiques des mesures préventives des élèves selon la
consommation

Le tableau 16 : Résume les résultats de l'analyse multi variée des différents facteurs de risques
de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves.

LISTES DES GRAPHIQUES

Graphique n°1 : La fréquence de la consommation des boissons alcoolisées

Graphique n°2 : Répartition selon les motifs de la consommation en famille

Graphique n°3 : La distribution des enquêtés selon les raisons de la consommation

~ 8 ~ vii

Graphique n°4 ; Lieu du début de la consommation des boissons alcoolisées

LISTES DES COURBES

Courbe n° 1 : Répartition des enquêtés selon l'âge du début de la consommation

Courbe n° 2 : Répartition des enquêtés selon l'âge du début de la consommation

des boissons alcoolisées en famille

~ 9 ~

Viii

Summary

Introduction: The alcoholic drink consumption at pupils constitutes a serious public health problem currently in the world. In Africa he/it has been noted that 22,8% of teenagers consumed the alcohol, and the consumption was noted more elevated at boys the schooled. In democratic Republic of Congo he/it has also been noted that the composition of the clientele would be dominated by pupils and students to close to 50% and among factors incriminated in this strong consumption, alcoholic drink promotions, the frequent walks of youngsters, meetings with equals, demonstrations organized by youngsters, always ornamented by the alcohol, would be the more déterminanteses.

Methods: A descriptive transverse survey has been led at pupils of 21 secondary schools of the township of Kadutu to determine factors that influential on this consumption. The collection of data has been done with the help of a grid of collection understanding the characteristic demographic socios of pupils, features of the pupil's school environment, features of the domestic environment and applied preventive measure features in schools on the alcoholic drink consumption.

Results: He/it has been found that: the instantaneous prevalence of the alcoholic drink consumption was 74,7%. The difference of age averages was statistically meaningful between the group of pupils that consumes the alcoholic drinks and the one of those that doesn't consume some (p <0,001). as for the sex, a statistically meaningful difference has been observed between the two groups (p=0,03). 60,7% of pupils consumers are often accompanied by the other pupils against 7,6%. A statistical difference between the two proportions has been observed (p <0,001). In varied united analysis a present following factor a risk statistically meaningful partner to the alcoholic drink consumption: The fact to browse a distance of less than one kilometer of the house to arrive to the alcoholic drink debit (RR: 2,97) would expose two times and more to the consumption of drinks alcohol zed by pupils in relation to the distance of 1km2 (p <0,001).

Conclusion: The factor of risk to the alcoholic drink consumption has been identified by the varied united analysis and a certain number of factors that present differences statistically have been identified by the analysis varied multi. The instantaneous prevalence has been determined, factors sociodémographiqueses, dregs to the school and domestic environment, the educational program setting up since the small childhood to inform youngsters of consequences of the consumption of alcohol on health, in the family and in the society would be an asset.

Key words: determinant-alcohol-pupils school secondary-Kadutu-Bukavu

~ 10 ~
Ix

Résumé

Introduction : La consommation des boissons alcoolisées chez les élèves constitue un grave problème de santé publique actuellement dans le monde. En Afrique il a été constaté que 22,8% d'adolescents consommaient l'alcool, et la consommation était constatée élevée chez les garçons les plus scolarisés. En République démocratique du Congo il a été constaté aussi que la composition de la clientèle serait dominée par les élèves et étudiants à près de 50% et parmi les facteurs incriminés dans cette forte consommation, les promotions des boissons alcoolisées, les promenades fréquentes des jeunes, les rencontres avec les pairs, les manifestations organisées par les jeunes, toujours agrémentées par l'alcool, seraient les plus déterminantes.

Méthodes : Une étude transversale descriptive a été menée chez les élèves de 21 écoles secondaires de la commune de Kadutu pour déterminer les facteurs qui influent sur cette consommation. La collecte des données a été effectuée à l'aide d'une grille de collecte comprenant les caractéristiques socio démographiques des élèves, les caractéristiques de l'environnement scolaire de l'élève, les caractéristiques de l'environnement familial et les caractéristiques des mesures préventives appliquées aux écoles sur la consommation des boissons alcoolisées.

Résultats : Il a été trouvé que : la prévalence instantanée de la consommation des boissons alcoolisées était de 74,7%. La différence des moyennes d'âge était statistiquement significative entre le groupe des élèves qui consomment les boissons alcoolisées et celui de ceux qui n'en consomment pas (p<0,001). Quant au sexe, une différence statistiquement significative a été observée entre les deux groupes (p=0,03). 60,7% des élèves consommateurs sont souvent accompagnés des autres élèves vs 7,6%. Une différence statistique entre les deux proportions a été observée (p<0,001). En analyse uni variée un facteur présente un risque statistiquement significatif associé à la consommation des boissons alcoolisées : Le fait de parcourir une distance de moins d'un kilomètre de la maison pour arriver au débit des boissons alcoolisées (RR : 2,97) exposerait deux fois et plus à la consommation des boissons alcoolisées par les élèves par rapport à la distance de 1km2 (p< 0,001).

Conclusion : Le facteur de risque de la consommation des boissons alcoolisées ont été identifiés par l'analyse unie variée et un certain nombre des facteurs qui présentent les différences statistiquement ont été identifiés par l'analyse multi variée. La prévalence instantanée a été déterminée, les facteurs sociodémographiques, lies à l'environnement scolaire et familial, la mise en place des programmes éducatifs dès la petite enfance pour informer les jeunes des conséquences de la consommation d'alcool sur la santé, dans la famille et dans la société serait un atout.

Mots clés : déterminants-alcool-élèves école secondaire-Kadutu-Bukavu

~ 11 ~

0. INTRODUCTION GENERALE

0.0. INTRODUCTION

La consommation d'alcool constitue un grave problème de santé publique actuellement dans le monde. Face à ce fléau, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait évalué de réduire la consommation d'alcool de 25% entre 1980 et 2000. Dans le monde, la proportion de la morbidité attribuable à la consommation d'alcool serait plus forte dans les Amériques et en Europe variant entre 8 à 18% de la charge totale, pour les hommes et entre 2 à 4% de la charge totale, pour les femmes (1) Dans la plupart des pays, on trouverait la plus forte mortalité due à la consommation d'alcool chez les personnes âgées de 45 à 54 ans, mais on considère que c'est la relation qui existerait entre l'âge du début de la consommation d'alcool, ces motifs et les abus à l'âge adulte qui rendraient l'étude de la consommation de l'alcool chez les adolescents plus particulièrement importantes (2).

En Europe, les études menées sur la consommation d'alcool chez les jeunes âgés de moins de 18 ans et ceux âgés de 18 ans, ont montré que la prévalence serait de 26% en France, 3ème rang européen derrière l'Italie (43%) et le Portugal (33%). Bien que ces jeunes ne boivent pas nécessairement de l'alcool tous les jours et qu'ils ne souffrent pas de problèmes sérieux liés à l'alcool, approximativement 20% d'entre eux n'en sont pas moins des consommateurs à risque (3).

En Afrique, particulièrement Au Congo Brazzaville, une étude transversale a été faite chez les adolescents de 10 à 19 ans sur la prévalence de l'alcool et les facteurs déterminants. Il a été constaté que 22,8% d'adolescents consommaient l'alcool, et la consommation était constatée élevée chez les garçons les plus scolarisés (4).

En République Démocratique du Congo, des études menées au Nord Kivu sur la consommation de l'alcool par les jeunes adolescents (élèves) avaient suscitées des préoccupations particulières à Goma, car l'alcool a été constaté comme étant à l'origine de certains comportements chez les jeunes. Il a été constaté aussi que la composition de la clientèle serait dominée par les élèves et étudiants à près de 50% et parmi les facteurs incriminés dans cette forte consommation, les promotions des boissons alcoolisées, les promenades fréquentes des jeunes, les rencontres avec les pairs, les manifestations organisées par les jeunes, toujours agrémentées par l'alcool, seraient les plus déterminantes (5).

Plusieurs autres études ont invoquées les facteurs déterminant la consommation des boissons alcoolisées. Il s'agit des facteurs familiaux, les facteurs socio-économiques, les facteurs culturels, les facteurs psychologiques et les facteurs de dépendance physiologiques. S'agissant des facteurs familiaux, il convient de signaler que depuis les travaux de Lemoine il existe actuellement une abondante littérature sur les effets de l'alcoolisme parental et de l'exposition prénatale à l'alcool sur le développement des enfants affectés. Toutefois leurs effets transgénérationnels en milieu très

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défavorisé, comme à Kadutu, ont été peu évalués. Cependant ces études ont montré les effets de l'alcoolisme parental et de l'exposition prénatale sur la scolarité. Les études ont souligné les difficultés d'apprentissage (lecture, arithmétique...) chez certains enfants et jeunes, les problèmes de lenteur, de mémoire et de concentration ; elles ont indiqués que la majorité des enfants affectés suivaient un enseignement spécialisé équivalent en France aux classes d'intégration scolaire et aux sections d'enseignement général et professionnel adapté, et plus du quart d'entre eux un enseignement médicalisé de type établissement médico-psychologique. Des difficultés de socialisation dont l'hyperactivité, le comportement de retrait ou anti-socialité et des troubles affectifs et psychiatriques ont été également montrées, quel que soit l'âge.

S'agissant des facteurs familiaux, une proportion significative d'alcooliques ont vécu durant leur jeunesse en milieu alcoolique; la consommation d'alcool est perçue comme normale, car elle était habituelle. Quant aux facteurs de dépendance physiologiques, il a été constaté dans certaines études que certains facteurs individuels de sensibilité aux effets de l'alcool, comme le sexe ou la corpulence du sujet serait aussi à l'origine de la plus forte consommation. Dans ce cas, le début de l'alcoolisation serait mal connu, car il serait rarement perçu comme un rite d'initiation, et le processus d'alcoolisation semblerait plus complexe et moins « linéaire » que celui du tabagisme (3).

Les facteurs psychologiques sur la consommation d'alcool ont été identifiés dans une enquête menée sur les tendances de comportements à risque à la sexualité chez les étudiants du secondaire aux Etats-Unis entre 1991-2001. Il a été constaté que l'utilisation de l'alcool ou des drogues avant le rapport sexuel était fréquente chez les étudiants sexuellement actifs. Aussi une étude menée sur la prévention de la consommation d'alcool chez les jeunes a montré qu'une longue période d'abstinence pourrait être suivie de consommations occasionnelles et massives « à risque », et les facteurs associés seraient les plus souvent liés à la psychopathologie du sujet et/ou de sa famille (3).

Pour les facteurs psychologiques, l'alcool peut être un recours contre l'émergence d'une angoisse; il semble apparaître comme une possibilité de fuir du réel, une fuite de la réalité sociale. L'alcool semble compenser l'insatisfaction des besoins sociaux.

Enfin, la consommation d'alcool serait généralement enracinée dans le contexte culturel et social par l'influence des pairs, de la situation personnelle et des attitudes sociales vis-à-vis de la consommation d'alcool ; de l'image transmise par la publicité et les médias de la consommation d'alcool comme « virile » et « attirante » ; du statut juridique de l'alcool et de l'existence de sanctions pénales à l'encontre des personnes occasionnant des traumatismes sous l'influence de l'alcool. Ces facteurs détermineraient ainsi les valeurs et opinions individuelles sur la consommation d'alcool. Il convient de signaler aussi que dans de nombreuses sociétés, l'alcool serait associé aux célébrations de

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mariage, de naissance, de promotion professionnelle, d'obtention de diplômes. C'est le cas en France, où l'abstinence ou la modération sont rarement mises en avant lors de grandes occasions (6). Parlant des facteurs culturels, les éléments relatifs aux aspects relationnels signalés à propos de l'alcoolisme aigu se retrouvent ici. Dans certains groupes la consommation d'alcool est banalisée et constitue un facteur d'intégration; de même le refus de consommer conduit à une marginalisation. Quant aux facteurs socio-économiques, l'alcoolisme peut être perçu comme un moyen de compensation face à des difficultés sociales, économiques ou professionnelles. Les relations spécifiques au milieu professionnel peuvent expliquer l'alcoolisme de certaines personnes: les usages de certaines professions favorisent la consommation d'alcool car elle est liée à des représentations de l'individu (virilité, puissance...) ou à des notions de « savoir-vivre » ou de convivialité (3).

Face à cette ampleur de la consommation d'alcool et aux multiple facteurs d'exposition, actuellement la science joue un rôle de plus en plus important dans l'élaboration des politiques sanitaires internationales en ce qui concerne l'action mondiale contre les problèmes liés à l'alcool. En mai 2010, l'Assemblée mondiale de la Santé a adopté la «Stratégie mondiale visant à réduire l'usage nocif de l'alcool», fondée en partie sur une somme considérable d'éléments attestant l'importance de l'alcool dans la charge mondiale de morbidité, d'une part, et, d'autre part, l'efficacité des politiques destinées à en atténuer les méfaits. Malgré cette stratégie, les sciences de la santé publique ont encore deux nouveaux défis à relever. Le premier serait celui d'étendre la base de connaissances de telle sorte qu'elle ne porte pas seulement sur les pays développés où se concentre l'essentiel de la consommation d'alcool dans le monde, mais aussi sur les pays à revenu faible et intermédiaire où la consommation d'alcool augmente et où l'action est encore timide. Le deuxième défi consiste à s'appuyer sur la recherche scientifique pour adopter des politiques efficaces aux niveaux national et international. En ce qui concerne la base de connaissances sur laquelle se fondent les politiques efficaces en matière d'alcool, des bases scientifiques solides étayent les interventions préconisées dans la stratégie mondiale : augmenter la capacité des systèmes de santé et de protection sociale à assurer le traitement et une intervention précoce; lutter contre l'alcool au volant; limiter l'offre d'alcool; imposer des restrictions au marketing de l'alcool; prélever des taxes et appliquer des politiques de prix qui dissuadent de boire souvent et en grande quantité; réglementer le contexte social qui encourage une consommation excessive; et réduire l'impact sur la santé publique de l'alcool illicite et de l'alcool produit par le secteur informel. Nombre de ces interventions sont des mesures universelles qui tendent à rendre l'alcool moins abordable, moins largement disponible et moins accessible. Étant de vaste portée, ces mesures devraient avoir un impact relativement important sur la santé publique, surtout si l'on parvient à endiguer le marché informel et la production illicite. Des mesures universelles conjuguées à des interventions visant les populations à haut risque comme les

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adolescents (âge minimum légal), les conducteurs automobiles (alcool au volant), les alcooliques (traitement et soutien) et les personnes ayant un mode de consommation dangereux (interventions de courte durée dans le cadre des soins de santé primaires) auront probablement un effet marqué. En dépit des très nombreuses études transnationales étayant ces politiques, les responsables politiques de maints pays, en particulier ceux des pays en développement, doutent que les données scientifiques provenant essentiellement des pays à haut revenu puissent s'appliquer à la population et aux habitudes de consommation dans leur pays. Il faudra donc entreprendre d'autres études pour obtenir des données scientifiques dans différentes catégories de pays, même si le principe de précaution incite à intervenir dès à présent sur de nombreux fronts pour parer à la commercialisation de nouveaux produits alcoolisés (par exemple les boissons maltées à forte teneur en alcool), à la levée des restrictions sur les heures de vente et à la promotion de l'alcool auprès des jeunes. Il faut, outre continuer à étudier l'efficacité des politiques de lutte contre l'alcool, faire des recherches pour déterminer les meilleurs moyens d'appliquer des stratégies très différentes quant à leur coût, leur acceptabilité culturelle, les difficultés politiques qu'elles posent et la population qu'elles couvrent. La recherche opérationnelle, la théorie de la diffusion de l'innovation et les études de cas fournissent des enseignements utiles à cet égard. Dernier domaine de recherche à ne pas négliger: l'étude systématique de l'industrie de l'alcool elle-même en tant que vecteur de maladies et d'incapacités liées à l'alcool. Il faut surveiller le marketing offensif des boissons alcoolisées dans les pays en développement qui consomment peu d'alcool et s'assurer que l'industrie observe ses propres codes en matière de publicité responsable. Il faut aussi envisager des mesures plus strictes pour éviter que les jeunes ne soient exposés à des pratiques publicitaires irresponsables, car il est facile de contourner les codes d'autoréglementation, qui n'ont pas force de loi. Comme il est dit dans la stratégie mondiale, il faut maintenant faire mieux prendre conscience de l'ampleur du problème de l'alcool dans le monde et s'engager politiquement à appliquer des stratégies fondées sur des bases factuelles. La stratégie mondiale offre l'occasion à chaque pays de réexaminer ses politiques de lutte contre l'alcool à la lumière des données disponibles aujourd'hui. Il convient de remanier les politiques avec prudence et dans un esprit d'expérimentation pour déterminer si elles ont les résultats escomptés. Parallèlement, les pays devraient resserrer les liens entre science et action pour distinguer les résultats de la recherche prometteurs, en faire la synthèse et les communiquer aux responsables politiques et au grand public (7).

Au Sud Kivu, aucune étude sur les facteurs de risque de la consommation des boissons alcoolisées n'a été trouvée. Vue la prévalence et l'existence des facteurs de risque ainsi que les insuffisances des stratégies de réduction de la consommation des boissons alcoolisées, constatés dans études menées à travers le monde, il nous a été utile d'amorcer une étude dans la commune de Kadutu, ville de

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Bukavu, province du Sud Kivu, à l'Est de la RD Congo, dans le but d'identifier les facteurs qui détermineraient la consommation des boissons alcoolisées.

Cette étude dans cette zone de santé se justifie par le fait qu'elle constitue la zone la plus populaire de la ville de Bukavu et regorgerait la plus part des adolescents des toutes les catégories sociales.

0.1. Revue de la littérature pertinente sur les déterminants de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire

0.1.1. Les déterminants de la consommation d'alcool chez les adolescents

Il est établi une distinction entre 2 formes d'alcoolismes. Il s'agit de l'alcoolisme aigu et de l'alcoolisme chronique. Lalcoolisme aigu est caractérisé par l'ivresse. A partir de taux d'alcoolémie comprit entre 0,3 et 0,5g/L dans le sang, les premiers effets de l'ingestion d'alcool se font sentir: l'ouïe diminue de 15%, la vision périphérique et la faculté d'estimer les distances sont réduites de 50% et l'attention diminue de 30%.Des risques de coma, voire de décès apparaissent au-delà de 5 g et parfois même avant. L'alcoolisation aiguë peut aider certains individus à écarter provisoirement, ou même à affronter des difficultés, à se départir d'une timidité ou d'une anxiété, l'alcool facilitant les échanges (8).

L'alcoolisme chronique est défini par une dépendance physique et psychique qui se caractérise en général par une injection quotidienne et exagérée d'alcool. Il est considéré comme révélateur d'un stress physiologique ou social. La dépendance s'installe au terme d'une durée variable: l'individu ne peut supporter que son taux d'alcoolémie soit inférieur à un certain seuil qui augmente avec le temps et l'accoutumance (8).

Au départ, l'alcoolique peut faire preuve d'une bonne tolérance à l'alcool, buvant plus que les autres et présentant moins d'effets secondaires. Par la suite, il va se mettre à boire même si cela va à l'encontre de ses propres intérêts, comme si l'alcool était devenu plus important que ses relations personnelles, son travail, sa réputation ou même sa santé physique. Il perd alors très facilement tout contrôle sur sa consommation et devient incapable de dire quelle quantité d'alcool qu'il a consommé à un moment donné, s'il a bu, s'il n'a pas bu... La dépendance devient telle que la prise d'alcool se fait tout au long de la journée pour éviter d'être en manque. L'alcoolisme chronique est favorisé par certains facteurs. Il s'agit des facteurs familiaux, les facteurs socio-économiques, les facteurs culturels, les facteurs psychologiques et les facteurs de dépendance physiologiques (9).

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S'agissant des facteurs familiaux, une proportion significative d'alcooliques ont vécu durant leur jeunesse en milieu alcoolique; la consommation d'alcool est perçue comme normale, car elle était habituelle. Quant aux facteurs socio-économiques, l'alcoolisme peut être perçu comme un moyen de compensation face à des difficultés sociales, économiques ou professionnelles. Les relations spécifiques en milieu professionnel peuvent expliquer l'alcoolisme de certaines personnes: les usages de certaines professions favorisent la consommation d'alcool car elle est liée à des représentations de l'individu (virilité, puissance...) ou à des notions de « savoir-vivre » ou de convivialité (8).

Parlant des facteurs culturels, les éléments relatifs aux aspects relationnels signalés à propos de l'alcoolisme aigu se retrouvent ici. Dans certains groupes la consommation d'alcool est banalisée et constitue un facteur d'intégration; de même le refus de consommer conduit à une marginalisation. Pour les facteurs psychologiques, l'alcool peut être un recours contre l'émergence d'une angoisse; il semble apparaître comme une possibilité de fuir du réel, une fuite de la réalité sociale. L'alcool semble compenser l'insatisfaction des besoins sociaux.

S'agissant des facteurs de dépendance physiologique, l'ingestion régulière d'alcool augmente la tolérance du buveur, les effets escomptés ne sont obtenus qu'avec des doses de plus en plus importantes (9).

L'évolution vers l'alcoolisme dépendrait de l'intervention de deux groupes de facteurs il s'agit des facteurs déterminants liés aux individus et des facteurs favorisants liés à l'environnement. Parlant des sujets touchés par l'alcool, on retrouve toujours l'une ou/et l'autre des deux causes déterminantes que sont, la méconnaissance des effets nocifs des boissons alcoolisées sur l'organisme et certaines « disposition » ou « perturbation » psychiques. La méconnaissance diminue avec le niveau d'instruction mais elle est néanmoins aussi fort courante dans les populations possédant un très bon niveau d'instruction générale. Selon les individus, elles peuvent aller du simple plaisir mal contrôlé de façon occasionnelle jusqu'aux grandes perturbations psychiques permanentes où est recherché l'effet psychotrope de l'alcool. Des troubles de nature névrotique, essentiellement la dépression et l'angoisse, sur lesquelles, bien entendu, peuvent jouer les situations conflictuelles dont les conflits familiaux, conjugaux, professionnels. Le déficit intellectuel congénital ou acquis peut être une cause d'alcoolisation par manque de discernement; entraînement, réduction des facultés de contrôle. Ce déficit se manifeste le plus souvent à l'âge adulte mais il se voit fréquemment dès l'enfance, du fait des boissons alcooliques consommées par les femmes enceintes ou par les enfants eux-mêmes dans certaines couches de la population (9).

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Les facteurs d'environnement qui conditionneraient particulièrement les gens à consommer des boissons alcooliques sont extrêmement divers et d'une importance considérable tel que la pression sociale du lobby du vin et des autres boissons alcooliques. Plusieurs millions de gens vivent de la production et du commerce des diverses boissons alcooliques. Un énorme secteur de l'agriculture, de l'industrie, et du commerce est ainsi organisé pour faire consommer les produits (9).

0.1.2. Principaux résultats des études menées sur les déterminants de la consommation
des boissons alcoolisées par les élèves de l'école secondaire

Actuellement plusieurs études sur la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire à travers le monde. L'étude menée en Copenhague en 2009, dans le cadre de l'enquête sur le comportement de santé des enfants d'âge scolaire, dans laquelle il s'est agi de déterminer auprès des jeunes, la fréquence de la consommation d'alcool, l'âge de leur premier état d'ébriété et le nombre de fois qu'ils se sont retrouvés dans cet état d'ivresse, a conclu au fait que la prévalence de consommation d'alcool et d'ivresse hebdomadaires augmentait d'une manière significative avec l'âge, de13 à 15 ans, aucune différence n'a été observé entre les deux sexes, et la prévalence était variable selon les pays. Il a été constaté que toutes les régions accusaient des taux similaires d'environ 1% à l'âge de 11 ans, cependant les taux de consommation d'alcool en Autriche et au pays de Galles étaient supérieurs à 25% chez les adolescents de 15 ans, tandis qu'ils dépassaient à peine 10% en Norvège et au Portugal, ce qui a laissé entrevoir que le contexte socio-environnemental pourrait être modifié en faveur d'un meilleur état de santé chez les jeunes en matière de consommation d'alcool. Ces résultats ont indiqué que l'adolescence constituerait une période clé d'intervention, et que le rôle de responsables politiques serait d'édifier un environnement social qui soutienne les décisions des jeunes en matière de santé (10).

Très peu d'études ont été réalisées sur l'influence de la situation familiale sur la consommation d'alcool. Une étude faite aux Etats Unis affirme que les personnes mariées auraient davantage tendance à boire régulièrement que les personnes non mariées. Cette différence serait liée au comportement social de ces deux catégories de personnes (11).

Une autre étude sur l'évaluation de la prévalence de la consommation d'alcool chez les patients jeunes d'un établissement privé, a montré au cours d'une enquête réalisée auprès de 600 patients hospitalisés à Caluire dans le Rhône, en avril 2009, l'échantillon des 364 patients, était constitué de 26,9% de sexe féminin (98 patients) et 73,1% de sexe masculin (266 patients). Cette étude a abouti à la conclusion telle que 18,36% de patients de sexe féminin versus 25,56% de sexe masculin était

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positifs à la consommation d'alcool. Ces résultats ont indiqué que le sexe masculin était trois fois plus nombreux que le sexe féminin à consommer de l'alcool que ce soit en fréquence et quantité consommée d'une manière générale, en ivresse et en consommation problématique (12).

Une étude menée en France par l'institut national de statistique d'étude économique sur la sociologie de la consommation chez les jeunes adolescents l'entrée dans la consommation d'alcool a montré qu'elle se faisait souvent dans un contexte familial, que ce soit à la maison ou au restaurant. L'étude a montré que 70% des jeunes ont déclaré consommer pour la première fois en famille, entre 13-14 ans. La consommation restait ainsi «encadrée» par des adultes. Plus on grandissait, moins on consommait en famille et plus on consommait en-dehors de chez soi : chez des amis ou au café. Entre 19 et 20 ans, les trois-quarts de l'échantillon consommaient plutôt hors de leur domicile, le week-end et le soir. Les jeunes consommaient principalement le week-end, pour 90% d'entre eux et, avec l'âge, le vendredi prenait la place du dimanche. Fait surprenant, c'est plutôt le goût et l'occasion offerte de boire que le prix qui motivaient la consommation de telle ou telle boisson. Du côté des garçons, le fait d'avoir un parent ayant fait des études supérieures était susceptible de favoriser la consommation de boissons alcoolisées. De même, la pratique d'un sport semblait augmenter la fréquence de consommation. Pour ce qui concerne les filles, les facteurs ont été plutôt d'ordre psycho-environnemental : une communication difficile avec les parents ou des difficultés d'adaptation scolaire. La famille semblait être le facteur de régulation le plus évident (13).

Une étude menée par GWEU Crawley dans son articule sur l'alcoolisme et toxicomanie a estimé que 10 à 15% de la population mondiale était dépendante de la communauté et des dignitaires qui fréquentaient les Eglises. Cette population était constituée des gens qui habitaient les maisons sur les collines ou les bidonvilles à la lisière des villages, ou qui dormaient dans la rue. Ils vivaient souvent seuls et avaient peurs, et souvent en mauvaise santé. L'étude a montré que les autorités religieuses vivaient sans se soucier de l'existence de ces derniers. Cependant il a été constaté qu'une augmentation pérennante du nombre de personnes qui deviennent dépendantes de la drogue et de l'alcool. Les Eglises devraient s'interroger sur quelques-unes des raisons pour lesquelles ces personnes sont devenues dépendantes des drogues et de l'alcool (14).

D'autres études menées par l'UNICEF et l'OMS en 2011 ont montré clairement l'existence d'une relation entre les résultats scolaires et la consommation d'alcool. Ces études ont conclu au fait que l'alcool pourrait être à la fois le résultat et la cause de l'échec scolaire. Les problèmes scolaires, les attitudes négatives vis-à-vis de l'école et le comportement difficile seraient souvent des déclencheurs et des conséquences d'un abus d'alcool. Les résultats des études ont souligné la fonction

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compensatoire attribuée à l'alcool. En tant qu'institution, l'école aurait une énorme influence sur le comportement des enfants scolarisés : en dehors de la famille et des groupes d'amis, il s'agit du lieu dans lequel ils passent la plus grande partie de leur temps. L'école serait le lieu de socialisation le plus important. En conséquence, la façon dont l'atmosphère sociale et esthétique d'une école est perçue permettrait de prévoir la consommation d'alcool chez les enfants d'âge scolaire (15).

Au Congo Brazzaville, une étude transversale a été faite par chez les adolescents de 10 à 19 ans sur la prévalence de l'alcool et les facteurs déterminants. Sur 4315 enquêtés, 984 (22,8%) consommaient l'alcool. Cette consommation était élevée chez les garçons sans différence statistiquement significative avec la consommation de garçon, elle apparaissait supérieure chez les plus scolarisés. Pour le mode de consommation, les buveurs modérés constituaient la majorité, la bière était la boisson dominante à 95%, l'ivresse à 49,2% (16).

En République Démocratique du Congo, la consommation d'alcool par les jeunes adolescents, notamment des élèves susciterait encore des préoccupations particulières à Goma, car les adolescents seraient constatés vulnérables aux dommages physiques, émotionnels et sociaux causés par leurs propres consommations de l'alcool ou par celle d'autres personnes. La fréquentation des débits de boissons par les adolescents serait fortement interdite par l'autorité de la place mais elle souffrirait actuellement du manque d'exécution. Parmi les conséquences de cette consommation, il a été constaté l'excès de la violence, des comportements sexuels à risque, des accidents de circulation, des bagarres, des IST/SIDA. Il est indéniable que l'alcool jouerait un rôle important dans leur comportement. Les parents et la société et la famille seraient insensibles à cette consommation d'alcool par les jeunes. L'étude a déterminé que les promotions, les promenades des jeunes, les rencontres avec les pairs, les manifestations des jeunes toujours agrémentées par l'alcool seraient à l'origine de cette forte consommation. L'étude a aussi montré que la composition de la clientèle sur le plan professionnel était fort dominée par les élèves et étudiants (les jeunes) à 50% (4).

0.2. Problématique

La consommation d'alcool est donc un problème mondial de santé publique et compromet autant le développement intégral de l'individu. L'alcool provoquerait près de 2,5 millions de décès chaque année et entraîne également des dommages qui vont au-delà de la santé physique et psychologique de celui qui le consomme. En effet, le bien-être et la santé de l'entourage du buveur sont également atteints. Près de 320.000 jeunes gens âgés de 15 à 29 ans meurent de causes liées à l'alcool, ce qui représentent 9% de la mortalité totale dans cette tranche d'âge ; L'alcool est le troisième facteur de risque de morbidité; c'est le principal facteur de risque dans les régions du Pacifique occidental, des

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Amériques et le deuxième en Europe. L'alcool est associé à de nombreux problèmes sociaux dont la violence, maltraitance ou négligence des enfants, et absentéisme sur le lieu de travail (16).

En Afrique près de 22,8% d'adolescents consommaient l'alcool, particulièrement plus élevée chez les garçons les plus scolarisés. En République Démocratique du Congo, des études ont montré que la composition de la clientèle serait dominée par les élèves et étudiants à près de 50% (17).

Plusieurs autres études à travers le monde ont invoquées les facteurs déterminant la consommation des boissons alcoolisées. Notamment des facteurs familiaux, les facteurs socio-économiques, les facteurs culturels, les facteurs psychologiques et les facteurs de dépendance physiologiques. Parmi les facteurs familiaux, les effets de l'alcoolisme parental et de l'exposition prénatale à l'alcool sur le développement des enfants affectés, ont été invoqué sur la scolarité des enfants. Les études sur les facteurs de dépendance physiologiques, ont montré l'influence des facteurs individuels de sensibilité aux effets de l'alcool, comme le sexe ou la corpulence du sujet (18).

L'analyse sur les déterminants psychologiques a montré que l'utilisation de l'alcool ou des drogues avant le rapport sexuel était fréquente chez les étudiants sexuellement actifs et aussi une longue période d'abstinence pourrait être suivie de consommations occasionnelles et massives à risque. Aussi il a été démontré que l'alcool peut être un recours contre l'émergence d'une angoisse; il semble apparaître comme une possibilité de fuir du réel, une fuite de la réalité sociale. L'alcool semble compenser l'insatisfaction des besoins sociaux.

Les études ont aussi montré que la consommation d'alcool serait enracinée dans le contexte culturel et social par l'influence des pairs, de la situation personnelle et des attitudes sociales vis-à-vis de la consommation d'alcool ; de l'image transmise par la publicité et les médias de la consommation d'alcool comme; du statut juridique de l'alcool et de l'existence de sanctions pénales à l'encontre des personnes occasionnant des traumatismes sous l'influence de l'alcool. De même les éléments relatifs aux aspects relationnels de l'alcoolisme aigu dans certains groupes, la consommation d'alcool constituerait un facteur d'intégration, le refus de consommer conduirait à une marginalisation(16).

Sur le plan socio-économique, les études ont montré que l'alcoolisme serait perçu comme un moyen de compensation face à des difficultés sociales, économiques ou professionnelles.

Des études ont montré que la prévalence de la consommation d'alcool chez les patients jeunes a montré que 18,36% de patients de sexe féminin versus 25,56% de sexe masculin était positifs à la consommation d'alcool et aussi que l'entrée dans la consommation d'alcool se faisait souvent dans un contexte familial, que ce soit à la maison ou au restaurant. Entre 19 et 20 ans, les trois-quarts consommaient plutôt hors de leur domicile, le week-end et le soir. Les jeunes consommaient

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principalement le week-end, pour 90% d'entre eux et, avec l'âge, le vendredi prenait la place du dimanche. Fait surprenant, c'est plutôt le goût et l'occasion offerte de boire que le prix qui motivaient la consommation de telle ou telle boisson. Du côté des garçons, le fait d'avoir un parent ayant fait des études supérieures était susceptible de favoriser la consommation de boissons alcoolisées. De même, la pratique d'un sport semblait augmenter la fréquence de consommation. Pour ce qui concerne les filles, les facteurs ont été plutôt d'ordre psycho-environnemental : une communication difficile avec les parents ou des difficultés d'adaptation scolaire. La famille semblait être le facteur de régulation le plus évident.

D'autres études ont montré clairement l'existence d'une relation entre les résultats scolaires et la consommation d'alcool. Ces études ont conclu au fait que l'alcool pourrait être à la fois le résultat et la cause de l'échec scolaire. Les problèmes scolaires, les attitudes négatives vis-à-vis de l'école et le comportement difficile seraient souvent des déclencheurs et des conséquences d'un abus d'alcool (18).

En République Démocratique du Congo, la consommation d'alcool par les jeunes adolescents, notamment des élèves susciterait encore des préoccupations particulières et la fréquentation des débits de boissons par les adolescents serait fortement interdite par l'autorité de la place mais elle souffrirait actuellement du manque d'exécution. Parmi les conséquences de cette consommation, il a été constaté l'excès de la violence, des comportements sexuels à risque, des accidents de circulation, des bagarres, des IST/SIDA. Il est indéniable que l'alcool jouerait un rôle important dans leur comportement.

Les parents et la société et la famille seraient insensibles à cette consommation d'alcool par les jeunes. L'étude a déterminé que les promotions, les promenades des jeunes, les rencontres avec les pairs, les manifestations des jeunes toujours agrémentées par l'alcool seraient à l'origine de cette forte consommation. L'étude a aussi montré que la composition de la clientèle sur le plan professionnel était fort dominée par les élèves et étudiants (les jeunes) à 50% (5).

D'autres études ont montré que les facteurs d'environnement qui conditionneraient particulièrement les gens à consommer des boissons alcooliques étaient entre autres la pression sociale du lobby du vin et des autres boissons alcooliques.

Face à cette ampleur de la consommation d'alcool et aux multiple facteurs d'exposition, actuellement, l'Assemblée mondiale de la Santé a adopté la Stratégie mondiale visant à réduire l'usage nocif de l'alcool, fondée en partie sur une somme considérable d'éléments attestant l'importance de l'alcool dans la charge mondiale de morbidité, d'une part, et, d'autre part, l'efficacité

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des politiques destinées à en atténuer les méfaits. Malgré cette stratégie, plusieurs nouveaux défis sont restés encore à relever. Notamment, celui des pays à revenu faible et intermédiaire où la consommation d'alcool augmente et où l'action est encore timide, celui de la politique efficace aux niveaux national et international et enfin l'étude systématique de l'industrie de l'alcool elle-même en tant que vecteur de maladies et d'incapacités liées à l'alcool. Au vue des différentes lacunes qui demeurent encore sans réponses, plusieurs interrogations nécessitent une observation approfondie.

0.3. Questions de la recherche

0.3.1. Question générale

Quels seraient les déterminants de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ?

0.3.2. Questions spécifiques

1. Quelle serait la prévalence de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ?

2. Quels seraient les facteurs qui seraient incriminés dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ?

3. Quelle serait la part de l'influence culturelle, du niveau socioéconomique et de l'environnement des élèves dans la consommation des boissons alcoolisées ?

4. Quel serait l'influence du sexe et de l'âge sur la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire de la commune de Kadutu ?

5. Quelles seraient les mesures préventives prises par les responsables des écoles et les autorités étatiques pour réduire la consommation excessive des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire de la commune de Kadutu

0.4. Hypothèses de la recherche

1. La prévalence de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu serait élevée ;

2. L'influence culturelle et du niveau socioéconomique seraient déterminants dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ;

3. L'environnement familial et scolaire des élèves serait déterminant dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ;

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4. L'influence du sexe et de l'âge serait déterminant dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ;

5. Les mesures préventives prise par les responsables des écoles et les autorités étatiques seraient insuffisantes.

0.5. Objectifs de la recherche

0.5.1. Objectif général

L'objectif de notre étude est d'identifier les facteurs influents sur la consommation des boissons alcoolisées enfin de contribuer à améliorer l'état de santé des élèves des écoles secondaires dans la ville de Bukavu en général et dans la commune de Kadutu en particulier par la réduction de la consommation des boissons alcoolisées.

0.5.2. Objectifs spécifiques

1. Déterminer la prévalence de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ;

2. Déterminer l'influence culturelle et du niveau socioéconomique dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu ;

3. Déterminer l'environnement familial et scolaire favorables pour la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves des écoles secondaires dans la commune de Kadutu ;

4. Déterminer les caractéristiques sociodémographiques des élèves qui consomment les boissons alcoolisées dans les écoles secondaires de la commune de Kadutu.

0.6. Choix et intérêt du sujet

Compte tenu de la problématique de l'alcoolisme dans la société avec ses conséquences sur la santé, le social,...nous nous proposons de mener une étude sur les facteurs favorisants la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves des écoles secondaires. L'étude que nous comptons réaliser est importante car elle permettra de dégager les facteurs de la consommation des boissons alcoolisées dans la communauté et en particulier chez les jeunes qui constituent la force future du pays. Dans le cadre de la promotion de la santé publique, les informations issues de la présente étude permettront aux intervenants ci-dessous d'instaurer un mécanisme de prévention pour limiter les conséquences néfastes de l'alcoolisme dans la communauté.

? La communauté éducationnelle de la commune de Kadutu pourra s'inspirer de la présente étude pour avoir la fréquence et la prévalence de la gravité des risques de la consommation des boissons alcoolisée qu'elle court pour sa santé et son développement ;

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? Sur le plan sanitaire et du développement communautaires les résultats de cette étude pourront inspirer les acteurs dans la mise en oeuvre des mécanismes pouvant prévenir l'alcoolisme dès les bas âges, dépister précocement l'usage nocif des boissons alcoolisées dans la communauté enfin d'accroître la productivité au travail tout en limitant les causes de morbidité et de mortalité dues à l'alcoolisme ;

? Sur le plan social les résultats de cette étude permettront à ceux-là qui interviennent en faveur des enfants et des jeunes de mener des actions contre l'alcoolisme et d'autres drogues pouvant entraver la bonne formation des futurs cadres du pays

? Sur le plan politique et économique, ce travail sera un outil pour la mise sur pied d'un mécanisme de réglementation de temps, l'accès, la vente et la consommation dans des débits de boissons ou sur de petits étalages

? A l'Université Officielle de Bukavu d'initier et de constituer une banque des données de base afin de guider des interventions ultérieures en faveur de la jeunesse.

0.7. Délimitation temporelle du travail

L'étude porte sur les déterminants de la consommation des boissons alcoolisées aux élèves inscrits dans les écoles secondaires de la Commune de Kadutu pour l'année 2012-2013 pour une période allant de mois de Septembre 2012 à Novembre 2012. Nous n'allons pas atteindre tous les élèves de la commune de Kadutu mais seulement les élèves des écoles sélectionnées dans notre enquête. Ainsi donc hormis l'introduction et la conclusion ce travail sera subdivisé en quatre chapitres : Au chapitre premier traitera les généralités sur l'alcoolisme, au deuxième chapitre nous traiterons sur les matériels et méthode, au chapitre troisième nous aurons à présenter les résultats et en fin au chapitre quatrième portera sur la discussion des résultats.

0.8. Cadre conceptuel de la recherche

0.8.1. Description du cadre conceptuel

La revue de la littérature et l'étude des variables permettent de comprendre que la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves est un facteur de risque de l'alcoolisme chez les élèves qui sont en rapport à la fois avec les facteurs environnementaux, les facteurs familiaux et scolaires. Nous pensons que le passage en revu de ces différents facteurs de l'alcoolisme chez les élèves nous permettra d'identifier les déterminants de la consommation des boissons alcoolisées dans les écoles de la commune de Kadutu.

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a. Variable dépendante

La variable dépendante de notre étude est la consommation des boissons alcoolisées. Le Dictionnaire encyclopédique définit l'alcoolisme comme un « abus des boissons alcoolisées avec dépendance à l'alcool» entrainant à partir d'une certaine régularité et d'une certaine quantité des troubles physiques, psychiques et psychologiques. Pour les chimistes, il existe un grand nombre d'alcools : les alcools sont une famille de substances chimiques ayant des caractéristiques communes(9).

La quantité d'alcool dans une boisson s'exprime en degré alcoolique, le degré alcoolique se justifie en pourcentage en volume d'alcool pur contenu dans la boisson. Une indication de 18°sur une boisson signifie que par litre de boisson, on a 82 centilitres d'eau et 18 centilitres d'alcool.

Selon GWEN GRAWLEY, être dépendant d'alcool, c'est être esclave ou sous la domination de l'alcool. Il écrit que « la famille, les amis, l'église, le travail et toute autre chose vient après la satisfaction du besoin de la prise de la substance dont on est dépendant. L'individu perd toute estime et maitrise de lui-même face à cette substance(15). Notre étude a eu pour objectif de déterminer l'ampleur de la consommation des boissons alcoolisées par les élèves dans le contexte de notre étude.

b. variables indépendantes

b.1.Facteurs familiaux et dépendances physiques

Une proportion significative d'alcooliques a vécu durant la jeunesse en milieu alcoolique familial ; la consommation d'alcool est perçue comme étant normale, car elle était habituelle. Quant aux facteurs de dépendance physiologiques, il a été constaté dans certaines études que certains facteurs individuels de sensibilité aux effets de l'alcool, comme le sexe ou la corpulence du sujet seraient aussi à l'origine de la plus forte consommation. Dans ce cas, le début de l'alcoolisation serait mal connu, car il serait rarement perçu comme un rite d'initiation, et le processus d'alcoolisation semblerait plus complexe et moins « linéaire » que celui du tabagisme. Les facteurs familiaux qui ont été trouvé dans certaines études sur la consommation des élèves ont été, l'âge de la première consommation en famille, distance parcourue de la maison pour atteindre le débit des boissons alcoolisées, le niveau socioéconomique de la famille, les raisons qui ont poussées la consommation, le lieu du début de la consommation et le prix de la boisson alcoolisée(11). Dans notre étude, il été question de vouloir savoir, quels seraient les facteurs familiaux et individuels qui favoriseraient la consommation des boissons alcoolisées chez les adolescents dont font partis les élèves.

b.2.Les facteurs d'environnement

Les facteurs d'environnement qui conditionneraient particulièrement les individus à consommer des boissons alcoolisées sont extrêmement divers et d'une importance considérable, tel que la pression

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sociale du lobby du vin et des autres boissons alcooliques. Plusieurs millions de gens vivent de la production et du commerce des diverses boissons alcooliques. Un énorme secteur de l'agriculture, de l'industrie, et du commerce est ainsi organisé pour faire consommer les produits (9). Ainsi dans plusieurs recherches, certains facteurs environnementaux ont été identifiés. Dans notre étude il a été question de déterminer les facteurs de la consommation des boissons alcoolisées de le l'environnement scolaire dont l'influence des personnes qui accompagnent les élèves dans leur consommation d'une part et identifier les mesures contributives de la réduction de la consommation.

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Chapitre I : GENERALITE SUR L'ALCOOLISME

I.1.Définitions

L'alcoolisme est une dépendance à l'égard de l'alcool et ensemble de manifestations pathologiques qui en résultent. Le terme d'alcoolisme, d'usage courant désigne à la fois une consommation excessive d'alcool, les conséquences pathologiques qui en résultent et une dépendance en ce dernier. Les experts utilisent une terminologie plus précise : l'alcoolisme est une consommation d'alcool qui peut être faible, modérée, ou excessive et brève ou prolongée ; l'alcool dépendance se définit par le besoin impérieux de consommer de l'alcool, une alcoolopathie est un état pathologique lié à la consommation d'alcool (1).

L'organisation mondiale de la santé définis les doses en gramme par jour de consommation d'alcool avec ou sans risque pour la santé. Un verre de boisson alcoolisée (verre de vin « demi » de bière, d'apéritif ou de liqueur contient environ 10grammes d'alcool). Pour les hommes une consommation de moins 40g/j (moins de 4 verres) est considérer comme sans danger. Une consommation de 40 à 100g (de 4 à 10 verres) comporte des risques pour la santé, une consommation de plus de 100g (plus de 10 verres) définit l'alcool dépendance. Les doses admises pour les femmes sont la moitié de celle par les hommes à cause de leur très grande sensibilité à la toxicité d'alcool (1).

I.2. Brève historique de l'alcool

Selon ces autres Pierre et Jean Courte joie, tous les êtres vivant hommes, animaux ont besoin de boire pour vivre. L'eau est indispensable à la vie. L'eau de notre corps est sans cesse renouvelée, elle est illuminée en permanence par les urines et la transpiration.

Mais l'eau n'a pas de goût, ou elle n'est guère bonne à boire. Pour rendre plus agréable à boire, l'homme à chercher à la modifier et y ajoute diverses substances. C'est ainsi que sont nées un grand nombre de boissons a bas de jus des fruits, limonades,... et enfin les boissons alcooliques, l'homme cherchait le stimulant, existant, le calmant de douleurs qui doivent supprimer la sensation de fatigue (21).

Une découverte par l'homme antique en Egypte a soulagé ce souci en mélangeant de l'eau et du sucre fermenté probablement du miel sauvage car en le consommant, il est aperçu d'un changement dans la suite de ces idées. C'était le début de la fabrication des boissons alcoolisées. En Ethiopie, le miel fermenté tient toujours son rang de boisson nationale.

Quant au vin ; la technique de vin cation date de l'antiquité les légendes attribuant à DIONYSOS, l'honneur d'avoir été le premier à cultiver la vigne et a retrouver le moyen d'en tirer le vin. Ce vin fut connut de tous les peuples depuis l'Inde antique jusqu'à la Gaule » signalons aussi que par l'ivresse

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les hommes cherchaient l'union avec les divinités. Cette conception persiste jusqu'aujourd'hui au Zimbabwe comme le signale PETER en ce mots « l'alcool à toujours joué un rôle social et culturel important, notamment lors des cérémonies rituelles, se semailles et des moissons communales ainsi pour l'évocation des esprits (21).

I.3. Différentes formes d'alcoolisme

On établit une distinction entre 2 formes d'alcoolismes ; l'alcoolisme aigu et l'alcoolisme chronique. L`alcoolisme aigu : Il est caractérisé par l'ivresse. A partir de taux d'alcoolémie comprit entre 0,3 et 0,5 g/L dans le sang, les premiers effets de l'ingestion d'alcool se font sentir: l'ouïe diminue de 15 %, la vision périphérique et la faculté d'estimer les distances sont réduites de 50 % et l'attention diminue de 30 %. Des risques de coma, voire de décès apparaissent au-delà de 5 g et parfois même avant. L'alcoolisation aiguë peut aider certains individus à écarter. Provisoirement, ou même à affronter des difficultés, à se départir d'une timidité ou d'une anxiété, l'alcool facilitant les échanges. L'alcoolisation chronique : Il se défini par une dépendance physique et psychique qui se caractérise en général par une injection quotidienne et exagérée d'alcool. Il est considéré comme révélateur d'un stress physiologique ou social. La dépendance s'installe au terme d'une durée variable: l'individu ne peut supporter que son taux d'alcoolémie soit inférieur à un certain seuil qui augmente avec le temps et l'accoutumance.

Au départ, l'alcoolique peut faire preuve d'une bonne tolérance à l'alcool, buvant plus que les autres et présentant moins d'effets secondaires. Par la suite, il va se mettre à boire même si cela va à I encontre de ses propres intérêts, comme si l'alcool était devenu plus important que ses relations personnelles, son travail, sa réputation ou même sa santé physique. Il perd alors très facilement tout contrôle sur sa consommation et devient incapable de dire qu'elle quantité d'alcool il a consommé à moment donné, s'il a bu, s'il n'a pas bu... La dépendance devient telle que la prise d'alcool se fait tout au long de la journée pour éviter d'être en manque. L'alcoolisme chronique est favorisé par certains facteurs (8)

I.4. Facteurs favorisants l'alcoolisme chronique

Des facteurs familiaux : une proportion significative d'alcooliques ont vécu durant leur jeunesse en milieu alcoolique; la consommation d'alcool est perçue comme normale, car elle était habituelle.

Des facteurs socio-économiques : l'alcoolisme peut être perçu comme un moyen de compensation face à des difficultés sociales, économiques ou professionnelles. Les relations spécifiques au milieu professionnel peuvent expliquer l'alcoolisme de certaines personnes: les usages de certaines

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professions favorisent la consommation d'alcool car elle est liée à des représentations de l'individu (virilité, puissance...) ou à des notions de « savoir-vivre » ou de convivialité.

Des facteurs culturels : éléments relatifs aux aspects relationnels signalés à propos de l'alcoolisme aigu se retrouvent ici. Dans certains groupes la consommation d'alcool est banalisée et constitue un facteur d'intégration; de même le refus de consommer conduit à une marginalisation.

Des facteurs psychologiques : l'alcool peut être un recours contre l'émergence d'une angoisse; il semble apparaître comme une possibilité de fuir du réel, une fuite de la réalité sociale. L'alcool semble compenser l'insatisfaction des besoins sociaux. Dans le cas de l'alcoolisme chronique, la pathologie peut n'être qu'un révélateur de troubles de la personnalité.

Des facteurs de dépendance physiologique : l'ingestion régulière d'alcool augmente la tolérance du buveur, les effets escomptés ne sont obtenus qu'avec des doses de plus en plus importantes.

I.5. Causes de l'alcoolisme

Deux groupes de facteurs interviennent ; des facteurs déterminants liés aux personnes et des facteurs favorisants liés à l'environnement.

Les causes individuelles déterminantes : chez les sujets touchés par l'alcool, on retrouve toujours l'une ou/et l'autre des deux causes déterminantes que sont: la méconnaissance des effets nocifs des boissons alcoolisées sur l'organisme et certaines « disposition » ou « perturbation » psychiques (3).

1° La méconnaissance des effets nocifs des boissons alcoolisées sur l'organisme.

Cette méconnaissance diminue avec le niveau d'instruction mais elle est néanmoins aussi fort courante dans les populations possédant un très bon niveau d'instruction générale. Bien des éléments (que nous examinerons secondairement) ont contribué et contribuent à cet état de fait, grave au plan des personnes, fléau à l'échelle du pays depuis deux siècles.

2° Certaines dispositions ou perturbation psychiques.

Selon les individus, elles peuvent aller du simple plaisir mal contrôlé de façon occasionnelle jusqu'aux grandes perturbations psychiques permanentes où est recherché l'effet psychotrope de l'alcool. I1 peut s'agir :

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a) Des troubles simples de la personnalité, tels que: l'immaturité affective, le manque de confiance en soi, l'incapacité d'assumer des responsabilités d'adulte, la passivité, le manque d'initiative, la peur de la solitude, l'absence d'autonomie, l'incapacité de résister à un plaisir immédiat

b) Des troubles de nature névrotique ; Ce sont essentiellement la dépression et l'angoisse, sur lesquelles, bien entendu, peuvent jouer les situations conflictuelles: conflits familiaux, conjugaux, professionnels

c) D'un déficit intellectuel ; Le déficit intellectuel congénital ou acquis peut être une cause d'alcoolisation par manque de discernement; entraînement, réduction des facultés de contrôle. Ce déficit se manifeste le plus souvent à l'âge adulte mais il se voit fréquemment dès l'enfance, du fait des boissons alcooliques consommées par les femmes enceintes ou par les enfants eux-mêmes dans certaines couches de la population (9).

Les causes favorisantes liées à l'environnement : Les facteurs d'environnement qui conditionnent particulièrement les gens à consommer des boissons alcooliques sont extrêmement divers et d'une importance considérable tel que la pression sociale du lobby du vin et des autres boissons alcooliques. Plusieurs millions de gens vivent de la production et du commerce des diverses boissons alcooliques. Un énorme secteur de l'agriculture, de l'industrie, et du commerce est ainsi organisé pour faire consommer les produits.

I.6. Tentative de lutte contre l'alcoolisme

Tant de pays se sont regroupés pour trouver solution de faire l'analyse de la consommation des boissons alcoolisées. Ainsi la lutte a été faite dans différents pays par la formation, l'information, éducation, en promulguant même de lois de prohibition de la production et la consommation abusive de l'alcool.

a. La prévention

En Belgique en 1930, la courbe de consommation d'alcool était ascendance, s'est réduit dans une dizaine d'années, et réduite de moitié après 25 ans suite à l'enseignement anti alcoolique. Toutes les religions ont fait la sensibilisation, et l'enseignement antialcoolique, à travers leurs évangélisations mais l'homme n'a jamais accepté les conseils.

a. Mesures prohibitives

Le coran interdisait l'usage du vin des boissons alcooliques, dans les pays musulmans, la prohibition de vendre les liqueurs et les boissons fermentées est général en ces pays. Au USA, on a pendant 15

~ 31 ~

ans, de 1920 à 1935, prohibé la fabrication et la vente de toute boisson alcoolique. La fraude s'étant fortement développée, le gouvernement fédéral a retiré cette loi, mais beaucoup d'Etat particuliers l'ont maintenue en la mitigeant plus au moins.

b. Mesures fiscales

En frappant de droit d'accise élevée la fabrication et la vente des boissons alcooliques, on a espéré en diminuant la consommation. En Angleterre, ce but a été atteint par des taxes si élevées qu'il faut être riche pour se permettre un verre de bière ou de Whisky. Etant donné que la guerre contre la drogue vient en haut, imposée par les autorités gouvernementales, elle ne fait rien pour encourager la recherche de solutions locales au niveau même de la communauté. Il vaudrait peut être mieux déclaré une « guerre à la pauvreté » un processus auquel les communautés seraient associées et/ou la réduction de demande irait de pair avec celle de l'offre. La position du gouvernement congolais que consiste à dire que les drogues illicites ne seront pas légalisée. Nous n'avons rien contre cette politique dans la mesure où nous ignorons tous simplement les effets à long terme que ces substances peuvent avoir sur l'organisme. La lutte contre l'alcoolisme : mettre l'accent sur les valeurs chrétiennes qui doivent sous-tendre les relations personnelles et familiales. Encourager les Eglises et les communautés à interdire l'usage de l'alcool et des stupéfiants dans leurs réunions. Former des groupes d'hommes et femmes qui puissent prendre les mesures préventives et thérapeutiques. Promouvoir des activités saines pour les jeunes(22).

~ 32 ~

Chapitre II : MATERELS ET METHODES

II.1. Milieu d'étude et type d'étude

II.1.1. Milieu d'étude

II.1.1.1. Localisation et historique

La commune de Kadutu se trouve dans la ville de Bukavu, province du sud Kivu en République démocratique du Congo, la maison communale se trouve dans le quartier Kasali, cellule et avenue Rukumbuka à coté de l'église catholique St François-Xavier et du stade de la concorde de Kadutu, avant que Kadutu n'est soit appelé commune ; il était d'abord un centre extra coutumier en 1953. La commune de Kadutu fut alors créer par l'arrêté ministériel du 13 octobre 1950 et délimitée par l'arrêté n°444/313 du 24 décembre de la même année.

II.1.1.2. Situation géographique

La superficie de la commune de Kadutu est de 13km2. Ses limites sont celle édictées par la lettre n°25/252/1355/74 du 14/08/1974 du commissaire de région du Sud-Kivu à l'époque.

? Au nord et l'Ouest par la rivière Wesha

? Au sud par la rivière Kawa qui constitue la limite naturelle avec la commune urbano-rurale de Kasha ;

? A l'Est par la rivière Kawa qui la sépare de la commune d'Ibanda.

La commune de Kadutu est subdivisée de sept quartiers qui constituent les sept pôles de développement, il s'agit des quartiers Cimpunda, Nyamugo, Kasali, Nyakaliba, Nkafu Mosala et Kajangu. Elle présente un climat plus ou moins tempéré avec un Régille pluviométrique difficile à déterminer c.-à-d. tantôt régulier et irrégulier ou même absent. Elle est construite sur les collines et l'absence de canalisation et d'urbanisation adéquate occasionnent des érosions et des glissements de terres et endeuillent très souvent la commune de Kadutu et reste un problème majeur de santé publique (19).

II.1.1.3. Situation sanitaire

La commune de Kadutu est desservit par la zone de Santé de Kadutu qui compte actuellement les formations sanitaires suivantes : Trois hôpitaux dont un HGR de Ciriri avec une capacité de 300 lits dont 130 lits montés, l'Hôpital Général de Kadutu avec 100 lits montés, l'Hôpital Universitaire de Bukavu (Muhanzi) avec 60 lits montés et le CM St Vincent avec 22 lits.

Deux centres spécialisés : le Centre psychiatrique « SOZAME » et le Centre pour handicapés physiques « HERI KWETU », en fin, 11 centres de santé sur 14 requis soit une couverture sanitaire de 78.57%. (La taille de l'aire de santé est de 15 000 hab.). La zone de santé compte actuellement 22 privés reconnus et plusieurs autres structures implantées anarchiquement et donc considérées comme non en ordre et devant donc être fermées. (48 Fosa privées). La zone de santé comprend 11 aires de santé avec 11 centres de santé. A présent, la zone de santé compte 22 dispensaires privés, 3 hôpitaux,

~ 33 ~

1 centre médical et 2 ITMs (20). Les efforts sont à renforcer par le bureau central pour le suivi des activités dans ces formations sanitaires privées. Signalons aussi qu'à part ces structures privées reconnues par le BCZ, plusieurs autres structures non reconnues ont été identifiées et fonctionnent dans la zone. Nous les considérons comme pirates.

II.1.1.4. Situation politique

La ville de Bukavu où se trouve la commune de Kadutu connaît un afflux de déplacés venant des milieux moins sécurisés vers les milieux sécurisés. Les manques d'assistance, quelques uns prennent des boissons alcoolisées pour dissiper leurs soucis et atténuer leur faim. La vente de certaines boissons alcoolisées est illicite et ceux qui sont sensée assurer l'ordre sont parmi les grands buveurs. C'est pourquoi la réglementation d'usage de boissons alcoolisées souffre d'exécution. L'on ne tient pas compte ni de l'âge de la personne qui a accès au début de boissons (majeur ou mineur) ni de temps en terme d'horaire (jour ou nuit) (19).

II.1.1.5. Situation socioculturelle et économique

La population vit de petites activités génératrices de recettes. La commune de Kadutu a un port qui facilite la liaison lacustre entre Bukavu et la ville commerciale de Goma. Dans la commune de Kadutu il existe beaucoup de maisons de commerce (magasins, boutiques, alimentations...), maisons d'accueils, bars, hôtel..., d'autre part dans les quartiers et avenus on retrouve le débit de boisson, des maisons de vente des boissons alcoolisées dans des sachets, en bouteille et dans les flacons vendus à un prix bas et cela d'une manière incontrôlée. Cette situation favorise l'usage de boissons alcoolisées même à ceux-là ayant un revenu très bas (19). Pour les petits étalages dans les avenues nous avons trouvé 80% contiennent sur leur rayon des gammes différentes de noms de boissons alcoolisées sous forme de flacons et sachets et en bouteilles. La population non active à Bukavu en 2005 représente 93.6% contre 6.4% de salariée. Parmi les 93,6% non active, il y a 65% des personnes qui font des activités informelles avec un revenu moyen par mois par ménage de 64.5$ et par jour 0.35$ par habitant 2.15$ en moyenne. La commune de Kadutu compte bon nombre d'écoles primaires, secondaires et universitaires pour assurer l'éduction des élèves. Les différentes confessions religieuses notamment catholique, protestante, églises de réveil, musulmane Témoins de Jéhovah,...servent de maintenir le bon moral dans cette société. Les principales tribus rencontrées sont, Hutu, Rega, Tembo, Shi, Havu... Chaque tribu a sa manière de vivre. La cohabitation interethnique amène une acculturation pour les membres des ethnies qui copient certaines habitudes, mentalités, la conception et le caractère d'une autre tribu. La consommation de l'alcool est entrée dans les habitudes de vie de la population. La vente des boissons alcoolisées est une source de revenu. L'alcool intervient dans toutes les cérémonies naissance, mariage, loisirs et autres. Ainsi, pour

~ 34 ~

certaines familles et tribus il n'y a pas de cérémonie sans boisson alcoolisée (20).Certaines personnes boivent pour être comme tout le monde ou par manque d'occupation. L'habitude de consommation des boissons alcoolisées laisse peu à peu se développer l'alcoolisme d'aisance particulièrement dans les milieux des gens aisés. Par contre, dans les milieux pauvres les gens n'ont pas assez souvent à manger à leur disposition seulement la boisson alcoolisée ; ils se contentent de ce la en remplacement de la nourriture d'où l'alcoolisme de l'indigence.

II.1.1.6. Situation environnementale

Le milieu est très complexe avec prolifération et promiscuité de débits de boissons. La commune de Bukavu dispose de plusieurs alimentations où sont vendues et exposée une gamme variée de boissons alcoolisées. Il suffit de faire quelques mètres pour trouver la boisson de nom et qualité voulue. Les lieux de loisir, les promenades, maisons de spectacles,... présent dans la commune de Bukavu influencent directement ou indirectement la vie quotidienne de sa population et facilitent la vente des boissons alcoolisées.

II.2. Type d'étude.

Nous avons mené une étude transversale descriptive sur la consommation des boissons alcoolisées auprès des élèves des écoles secondaires de la commune de Kadutu. Les données ont été recueillies à l'aide d'une enquête questionnaire semi structuré.

II.3. Période d'étude et échantillonnage

II.3.1. Période d'étude

Notre étude a porté sur élèves inscrits régulièrement au cours scolaire 2012-2013, dans les écoles secondaires officielles, privées et confessionnelles de la commune de Kadutu

II.3.2. Echantillonnage

II.3.2.1. Population d'étude

La commune de Kadutu compte 42 écoles secondaires comprenant dans l'ensemble 30.094 élèves pour l'année scolaire 2012-2O13. La population cible était constituée les élèves jeunes qui avaient l'âge compris entre 11 et 21 ans inscrit régulièrement dans les écoles secondaires de la commune de Kadutu

~ 35 ~

II.3.2.2. Taille de l'échantillon

Nous avons fait le tirage au sort des élèves par classe tout en nous servant du registre de présence dont le dernier élève dans le registre était notre cible dans des écoles où on a enquêté un élèves par classe et le premier dans le registre avec les chefs des classes ou son adjoint dans des écoles où nous avions enquêtés deux élèves par classe dans. Pour avoir le nombre à enquêter par classe nous avions pris l'effectif à enquêter par l'école sur le nombre de classes que compte l'école ; pour les écoles dont le nombre à enquêter dépasse le nombre de classe on considérait toujours à enquêter dans les classes moyennes dont la 3e année et la 4e année. Le tirage de 21 écoles a été faite parmi les 42 écoles secondaires que compte la commune de Kadutu ayant un effectif de plus de 270 élèves par école secondaire, de manière à couvrir tous les niveaux scolaire de façon représentative. La population scolaire concentrée sera constituée d'élèves de 1ère année secondaire jusqu'à 6ème des humanités. Les 21 écoles sur 42 soit 50% de l'ensemble des écoles secondaires de la commune de Kadutu ont un effectif de 14393 soit 48 % de 30094 d'élèves des écoles secondaires de la commune de Kadutu.

Au vu du tableau ci-dessous, nous voyons que les écoles qui ont été sélectionnées par notre étude ont un effectif qui varie entre 270 et 1512 élèves. Le nombre à enquêter dans cette étude a été trouvé en multipliant l'effectif de chaque école par l'échantillon divisé par l'effectif total de toutes les écoles.

Ex : Pour le lycée Wima

~ 36 ~

Tableau n° 1 : Répartition des élèves par école

Ecoles

Effectif
par école

Nbre de
classe

Nbre à enquêter
par école

01

C.S Astéria

789

18

20

02

Institut Bahati

628

17

13

03

Inst Techn com. de Bukavu

352

18

09

04

Inst.Techn. Fundi Maendeleo

751

27

19

05

Institut Kadutu

1115

20

28

06

Institut Kasali

1368

31

34

07

Institut la gloire

563

12

14

08

C.S lumière

651

16

17

09

Institut Makedonia

375

11

10

10

Institut Nyakaliba

484

14

12

11

Institut Tupendane

678

11

17

12

Institut plateau Médical

270

08

07

13

Lycée Wima

1512

33

38

14

Lycée Mapatano

662

14

16

15

Institut Mgr Mulindwa

828

13

21

16

IT Bugabo

430

12

11

17

C.S StRoger

705

13

18

18

C.S Malkia

811

14

21

19

Institut Bugabo

478

11

12

20

C.S La famille

518

10

13

21

Groupe scolaire de Karhale

425

10

11

 

TOTAL

14393

 

364

En vue d'avoir les données valides dans les limites du temps, la taille de notre échantillon devrait être suffisamment représentative mais suite aux contraintes budgétaires, de l'accessibilité géographique et la distance à parcourir pour passer école par école dans toute la commune de Kadutu, nous avions jugés mieux de nous choisir un échantillon pour ainsi avoir une population représentative. Ainsi cette taille est estimée par l'application de la formule de LYNCH donnée dans le cours de méthodes et recherches scientifique,

~ 37 ~

Où :

N= taille de la population d'étude

Z= 1,96 comme coefficient correspondant au niveau de fiabilité de 95%

d = Marge d'erreur choisie, soit 5%

p = La prévalence ; étant donné que dans notre étude la prévalence de l'alcoolisme est

inconnue, nous avions choisis une prévalence de 0,5 soit 50%.

n = Taille de l'échantillon.

(1-p) = proportion de la population non concernée(24).

Ainsi on a :

II.4. Méthodologie

II.4.1. Définitions des concepts

a. Elève consommant les boissons alcoolisées

A été considéré comme élève consommant les boissons alcoolisées, tout adolescente inscrit(e) dans les écoles secondaires de la commune de Kadutu de la première année secondaire jusqu'en sixième année des humanités et qui reconnait avoir consommé plus ou moins regulièrement boisson alcoolisée.

b. Boisson alcoolisée.

A été considéré comme boisson alcoolisée, tout liquide que l'ont peut boire généralement dans l'intention de se désaltérer et qui contient une certaine proportion de degré d'alcool qui peut ou ne pas présenter des risques pour la santé et peut conduire à l'ivresse immédiatement, pendant et/ou après sa consommation.

~ 38 ~

II.4.2. Les variables d'étude

a. Variable Dépendante : La consommation des boissons alcoolisée.

b. Variables indépendantes :

? Age : pour déterminer l'âge moyen de nos enquêtés et déterminer la tranche d'âge la plus susceptible à la consommation des boissons alcoolisées ;

? Niveau d'étude : voir si le niveau ou les classes de fréquentation des élèves influencent négativement ou positivement la consommation des boissons alcoolisées,

? Le sexe : pour déterminer quel est le sexe les plus exposé à la consommation des boissons alcoolisée ;

? La religion : voir si l'appartenance religieuse influence la consommation des boissons alcoolisée chez les élèves ;

Nous avons retenu les autres variables comme: le niveau socioéconomique, les raisons qui ont poussées la consommation chez les élèves, les motifs de cette consommation, la distance parcourue pour trouver de la boissons alcoolisées, l'âge de la première fois en famille, le lieu du début de la consommation, les catégories de personnes avec lesquelles les élèves consomment de la boisson alcoolisée, l'interdiction de la boisson alcoolisée en milieu scolaire, les sanctions prévues pour les élèves qui consomment, existante des mesures pour éviter la consommation ;...

II.5. Collecte et analyse des données

II.5.1.Collecte des données

Avant de débuter la collecte des données nous avons obtenus l'accord des autorités administratives du pool du secondaire Bukavu II, de l'autorité communale et des chefs d'établissement mais aussi nous nous sommes assurés du consentement des élèves sur lesquels les données ont été collectées. Nous avons premièrement fait l'état de lieu des écoles pour obtenir les effectifs des élèves. Durant l'enquête nous avons utilisés les directeurs des disciplines et les doyens des écoles pour la récolte des données après les avoir formés au préalable sur les méthodes et technique ainsi que sur les principes d'éthiques à observer. Nous avons collecté les données à l'aide d'une fiche d'enquête.

II.5.2. Analyse des données

L'organisation du circuit des données a comporté, les opérations de contrôle de la qualité des

Données collectées (précision et complétude), le numérotage des questionnaires en indiquant l'identité de la personne les ayant remplis et la centralisation des données et leur stockage. Un premier contrôle de la qualité des données a été effectué sur le terrain, au cours de la collecte des données afin de s'assurer que celles-ci sont complètes, précises et correctement enregistrées. Le deuxième contrôle, a été réalisé avant le traitement des données portant sur la cohérence de celles-ci.

~ 39 ~

Nous avons trouvé utile de séparer les fiches des données collectées sur le groupe des consommateurs et celles des non-consommateurs, afin d'en faciliter le traitement et l'analyse. Le traitement des données a consisté en la réparation des données en catégories, en leur codification et en la production de fiches récapitulatives. Les données de cette étude ont été traitées et analysées sur le logiciel Epi-Info, version 3.5.1, office Word 2010 et sur Microsoft Excel 2010.

Pour les variables quantitatives, nous avons calculé la moyenne et sa déviation standard. Pour déterminer la prévalence de la consommation des boissons alcoolisées dans les écoles secondaires, nous avons calculé la prévalence instantanée : l'effectif des élèves de notre échantillon qui consomment les boissons alcoolisées divisé par l'effectif total de l'échantillon à l'étude. Pour les variables quantitatives, nous avons utilisé la moyenne et la déviation standard. Pour les variables qualitatives, nous avons utilisé des proportions. La comparaison des proportions a été faite par le chi-carré ou par le Ficher exact, selon le cas. Le seuil de 0,05 était considéré comme significatif. L'association entre la variable dépendante et les autres variables indépendantes a été faite par le calcul de RR, un facteur avec un RR= à 2 était considéré comme facteur de risque de la consommation des boissons alcoolisées. Un modèle logistique a été fait à partir des facteurs prédictifs ayant un p=0,001, un OR ajusté a été calculé par ce modèle.

II.6. Considération éthiques

Nous avons laissé à nos enquêtes tous les droits au refus de répondre aux questions auxquelles ils ne se sentent pas capable de répondre. Nous avons garanti la confidentialité à nos enquêtés en faisant expressément l'omission de noms sur les questionnaires d'enquêtes mais aussi en sollicitant le consentement volontaire de répondants. Nous avons récolté les données dans l'anonymat le plus absolu. Pour prouver aux enquêtés que les informations fournies reste un secret, après remplissage les chefs des classes a été recommandé de rassembler les copies et remettre entre les mains de directeur de discipline ou des doyens où nous allons les retirées une fois complétée.

II.7. Limites et difficultés rencontrées

II.7. 1. Limites.

L'étude porte sur les déterminants de la consommation des boissons alcoolisées par les élèves inscrits dans les écoles secondaires de la Commune de Kadutu pour l'année scolaire 2012-2013 pour une période allant de Septembre en novembre 2012. Compte tenu du temps et du budget nous nous sommes trouvés incapable d'atteindre toute les écoles de la commune de kadutu mais seulement les écoles sélectionnées par notre étude.

~ 40 ~

II.7 2. Difficultés rencontrées

Nous ne pouvons pas terminer ce travail sans pour autant avoir certaines épines :

- L'inaccessibilité géographique des certaines écoles,

- Le manque des moyens financiers pour un bon accomplissement de ce travail,

- Exigence d'acheter et consommer avec les élèves alcooliques un verre de Primus.

- La saison de pluie pendant laquelle nous avons travaillés constituait un obstacle.

- Les coupures intempestives du courant électrique constituaient pour nous déséquilibre dans la

gestion du temps.

- Le non accessibilité à certains ouvrages en rapport avec le sujet pour bien constituer une revue de la littérature actualisée;

- Le faite que certains enquêtés n'ont pas répondu aux questions tel que prévu, - Difficultés liés à l'outil informatique.

~ 41 ~

Chapitre III : PRESENTATION DES RESULTATS

III. 1. Caractéristiques générales des élèves de l'échantillon d'étude

La population de notre étude était constituée de 364 élèves, dont 62 (22,8%) du degré élémentaire, 97(35,7%) du degré moyen et 113 (41,5%) du degré terminal. L'âge moyen des élèves était de 16,37#177;2,29 ans, 142 (39,0%) étaient de la tranche de 11 à 15 ans et 222 (61,0%) étaient de 16 à 21 ans. La distribution selon le sexe a montré que 192 (52,7%) élèves étaient du sexe masculin contre 172 (47,3%) du sexe féminin. 194 (53,3%) pratiquaient la religion catholique, 138 (37,9%) de protestants, 7(1,9%) de kimbanguiste, 11(3,0%) des musulmans et 14(3,8%) des témoins de Jéhovah. La taille moyenne de ménage de nos enquêtés était de 8,70#177;2,7 individus par ménage. La répartition selon la distance entre le domicile et les débits des boissons alcoolisées est 248 (68,0%) était de moins d'un km2 contre 119 (32,0%) d'1km2. La distribution du niveau socioéconomique montre que 333(91,5%) ont un niveau socioéconomique moyen, 9(2,5%) élevé et de 22(6,0%) du niveau socioéconomique bas. La répartition selon l'utilisation des boissons alcoolisée à l'école est de 158(43,4%) contre 206(56,6%), les élèves consomment la boisson alcoolisée avec les enseignants 17(4,7%), entre Elèves-élèves 172 (47,3%), les invités d'honneur 38(10,4%) et avec d'autre personnes 137(37,6%). La répartition selon l'interdiction des boissons alcoolisées montre que 299(82,1%) la boisson est interdite et 65 (17,9%) la boisson alcoolisées ne l'est pas. La distribution selon les sanctions aux élèves qui consomment à l'école montre que 230(63,2%) l'élève qui consomment est chassé de l'école, 72(19,8) il est doté d'une exclusion temporelle, 13 (3,6%) obtention de la cote zéro et 49(13,4) interpellation des parent. D'une manière générale les élèves qui consomment la boisson alcoolisée étaient à 272 (74,7%) contre 92 (25,3%) des élèves qui n'en consomment pas.

III.2. Présentation des caractéristiques des élèves selon la consommation des boissons alcoolisées

~ 42 ~

Tableau n° 2 Résumé des caractéristiques sociodémographiques des élèves de notre étude.

Caractéristiques

Elèves consommant les boissons alcoolisées (n=272)

Elèves ne consommant
pas les boissons
alcoolisées
(n=92)

p -Valeur

Age (moyen#177;DS)

 

16,7#177;2,2

 

15,2#177;2,1

<0,001

11 à 15 ans

92

33,8

50

54,3

 

16 à 21 ans

180

66,2

42

45,7

 

Sexe

 
 
 
 

0,03

Masculin

152

55,9

40

43,5

 

Féminin

120

44,1

52

56,5

 

Niveau d'étude

 
 
 
 

<0,001

1er degré

62

22,8

35

38,0

 

2e degré

97

35,7

36

39,1

 

3e degré

113

41,5

21

28,9

 

Religion

 
 
 
 

0,04

Catholique

157

57,7

36

39,1

 

Kimbanguiste

5

1,8

2

2,2

 

Musulmane

8

3,0

4

4,3

 

Protestante

92

33,8

46

50,0

 

Témoin de Jéhovah

10

3,7

4

4,3

 

Dans ce tableau nous avons noté que la différence des moyennes d'âge était statistiquement significative entre le groupe des élèves qui consomment les boissons alcoolisées et celui de ceux qui n'en consomment pas (<0,001). La majorité des élèves qui consomment les boissons alcoolisées étaient de la tranche d'âge de 16 à 21 ans, représentant 180 (66,2%) contre 42 (45,7%). Quant au sexe, une différence statistiquement significative a été observée entre les deux groupes (0,03). 152 (55,9%) élèves de sexe masculin consomment les boissons alcoolisées contre 40 (43,5%). 120 (44,1%) élèves qui consomment des boissons alcoolisée étaient du sexe féminin contre 52 (56,5%), (p=0,03).

Nos observations par rapport au niveau d'étude ont montré que 22,8% des élèves du 1er degré consomment les boissons alcoolisées contre 38,0% ; 35,7% du 2e degré consomment les boissons alcoolisées contre 39,1 % et 41,5% du 3e degré contre 21%. Une différence statistiquement significative entre les différentes proportions a été observée (p<0,001).

~ 43 ~

La plupart d'élèves enquêtés étaient de la religion catholique 57,7% dans le groupe des consommateurs et de 39,1% dans le groupe de non-consommateurs avec une différence statistiquement significative entre la religion et les deux groupes de l'étude p=0,04.

Tableau n°3 : Distribution des caractéristiques de l'environnement familial des élèves selon la consommation des boissons alcoolisées.

Caractéristiques Elèves consommant Elèves ne consommant pas

les boissons alcoolisées les boissons alcoolisées

(n=272) (n=92)

p-valeur

La distance parcourue entre le domicile et débit de boissons

 

<0,001

Moins d'un km2 235 (86,4) 13

(14,1)

 

A 1 km2 37 (14,6) 79

(85,9)

 

Le niveau socioéconomique

 

0,20

Bas 16 (5,9) 6

(6,5)

 

Moyen 247 (90,8) 86

(93,5)

 

Elevé 9 (3,3) 0

(0,00)

 

Les observations ont montré une différence statistiquement significative entre les deux groupes pour la distance à parcourir pour trouver les boissons alcoolisé (p<0,001). Par contre aucune différence statistiquement significative n'a été observée sur le niveau socioéconomique entre les deux groupes (p=0,20).

~ 44 ~

Tableau n° 4 : Distribution des caractéristiques de l'environnement scolaires des élèves par Consommation des boissons alcoolisées.

Caractéristiques Elèves consommant les

boissons alcoolisées (n=272)

Elèves ne consommant pas
les boissons alcoolisées

(n=92)

p-valeur

Utilisation des boissons alcoolisées à l'école

 
 

<0,001

Oui 143 (54,4)

10

(10,9)

 

Non 124 (45,6)

82

(89,1)

 

Catégories de personnes accompagnant les élèves

 
 

<0,001

Enseignants 12 (4,4)

5

(5,4)

 

Elèves-élèves 165 (60,7)

7

(7,6)

 

Invité d'honneur 25 (9,2)

13

(14,1)

 

Autres à préciser 70 (25,7)

67

(72,8)

 

Nos observations sur l'environnement scolaire des élèves ont montré que 54,4% des élèves qui consomment l'alcool, reconnaissent l'utilisation de l'alcool à l'école contre 10,9% de non consommateurs. Une différence statistique entre les deux proportions a été observée (p<0,001).

Nous observons également observé que 60,7% des élèves consommateurs qu'ils sont souvent accompagnés des autres élèves vs 7,6%. Une différence statistique entre les deux proportions a été observée (p<0,001).

~ 45 ~

Tableau n° 5 : Distribution des caractéristiques des mesures préventives des élèves selon la
consommation des boissons alcoolisées

Caractéristiques Elèves consommant les

boissons alcoolisées (n=272)

Elèves ne consommant pas
les boissons alcoolisées
(n=92)

p-valeur

Interdire la boisson alcoolisée à l'école

Oui 223 (82,0)

Non 49 (18,0)

76

16

(82,6)

(17,4)

0,89

Les sanctions prévues aux élèves consommateurs

 
 

<0,001

Chassé de l'école 157 (57,7)

72

(78,3)

 

Exclusions temporelle 64 (23,6)

6

(6,5)

 

Obtention de la cote Zéro 11 (4,0)

5

(5,4)

 

Interpellation des parents 40 (14,7)

9

(9,8)

 

Nos observations dans ce tableau montrent que 82,0% des élèves consommateurs reconnaissent l'interdiction des boissons alcoolisées dans leurs écoles contre 82,0% (p=0,89). Et parmi les sanctions prévues, 57,7% des consommateurs ont reconnu la sanction d'exclusion définitive contre 78,3%(p<0,001). Une différence statistique a été observée entre les proportions en ce qui concerne les sanctions%(p<0,001).

III.3. Identification des caractéristiques à risque des élèves par consommation d'alcool

III.3.1. Analyse unie variée

Dans les analyses uni variées nous aurons à faire le croisement des tableaux suivant les deux catégories d'enquêtés dont les élèves qui consomment la boisson alcoolisée et ceux qui n'en consomment pas, certaines questions sur notre grille de recherche n'ont pas trouvées des réponses satisfaisantes dans le groupe des non-consommateurs. Ces questions seront présentées dans des tableaux des fréquences simples, sous forme des graphiques et des courbes.

~ 46 ~

Tableau n° 6 : Distribution des caractéristiques sociodémographiques à risque des élèves selon la consommation des boissons alcoolisées.

Caractéristiques

Elèves consommant
les boissons
alcoolisées
(n=272)

Elèves ne consommant
pas les boissons
alcoolisées
(n=92)

RR (IC à 95%)

p-valeur

Age (moyen#177;DS

(16,7#177;2,2)

 

(15,2#177;2,1)

 
 

11 à 15 ans

92

(33,8)

50

(54,3)

1

 

16 à 21 ans

180

(66,2)

42

(45,7)

0,80(0,70-0,92)

<0,001

Sexe

 
 
 
 
 
 

Masculin

152

(55,9)

40

(43,5)

1,13(1,00-1,28)

0,03

Féminin

120

(44,1)

52

(56,5)

1

 

Niveau d'étude 1er degré

62

(22,8)

35

(38,0)

1

 

2e degré

97

(35,7)

36

(39,1)

1,14(0,85-1,37)

0,71

3e degré

113

(41,5)

21

(28,8)

1,32(1,12-1,56

<0,001

Religion

 
 
 
 
 
 

Catholique

157

(57,7)

36

(39,1)

1,22(1,07-1,40)

0,30

Kimbanguiste

5

(1,8)

2

(2,2)

1,07(0,66-1,74)

0,17

Musulmane

8

(3,0)

4

(4,3)

1,00(0,66-1,52)

<0,001

Protestante

92

(33,8)

46

(50,0)

1

 

Témoin de Jehova

10

(3,7)

4

(4,3)

0,93(0,66-1,33)

0,71

En analyse uni variée, aucun facteur n'a présenté un risque statistiquement significatif lié à la consommation des boissons alcoolisées. Par contre, certaines caractéristiques n'étant pas des facteurs de risque, présentent une différence statistiquement significative entre le groupe des élèves qui consomment les boissons alcoolisées et ceux qui n'en consomment pas, par rapport à l'appartenance à la tranche d'âge de 11ans à 15 ans (p<0,00), au sexe masculin (p=0,03) et à la religion catholique (p<0,01).

~ 47 ~

Tableau n° 7 : Distribution des fréquences simples de l'âge du début de la consommation de 272 élèves qui consomment la consommation

Variables Effectif Pourcentage

07 à 12 ans 13 à 17 ans 18 et plus TOTAL

143 127 2 272

52,3 46,7 0,7 100,0

Ce tableau nous montre que pour les enquêtés qui consomment ont un âge du début de la consommation des boissons alcoolisées comprise entre la tranche d'âge de 7 à 12 ans soit 52,3% ; suivie par la tranche de 13 à 17 ans soit 46,7%, il en suit que 0,7% de personnes qui consomment ont un âge supérieur à 18 ans.

Courbe n°1 Répartition des enquêtés selon l'âge du début de la consommation

Cette courbe nous montre qu'au fur et à mesure qu'on avance en âge la consommation des boissons alcoolisées diminues. Il nous montre en outre que sur 272 enquêtés qui consomment la boisson alcoolisées 143 l'ont débutés dans la tranche d'âge de 7 ans à 12 ans soit 52,3% et 127 soit 46,7% l'ont débutés dans la tranche d'âge de 13 ans à 17 ans.

~ 48 ~

Tableau n° 8 : Distribution de la fréquence de consommation des enquêtés consommateurs

d'alcool

 
 

Variables

Effectif

Pourcentage

La fréquence

 
 

Une fois par jour

57

21,0

Plus de deux fois par jour

50

18,4

Une fois par semaine

56

20,6

Plus de 2 fois par semaine

23

8,5

Une fois par mois

38

14,0

Plus de deux fois par mois

46

16,9

TOTAL

272

100,0

La fréquence de la consommation est d'une fois par jour soit 21,0%, d'une fois par semaine soit 20,6%, de plus de deux fois par jour soit 18,4% et en fin plus de deux fois par mois soit 16,9%.

Graphique n°1 La fréquence de la consommation des boissons alcoolisées

La fréquence de la consommation des boissons alcoolisées est d'une fois par jour répondent nos enquêtés à 57 sur 272 soit 21,0%, d'une fois par semaine 56 sur 272 soit 20,6%, de plus de deux fois par jour 50 sur 272 soit 18,4% et en fin plus de deux fois par mois soit 16,9%.

~ 49 ~

Tableau n° 9 : Distribution des fréquences simples des enquêtés consommateurs selon les

Motifs de la consommation

 
 

Variables

Effectif

Pourcentage

Simple plaisir mal contrôlé

141

51,8

Effet psychotrope

71

21,0

Plaisir sexuel

11

4,0

La publicité (média)

13

4,8

Autre à préciser

50

35,2

TOTAL

272

100,0

Le motif du début de la consommation, 51,8% de nos enquêtés consomment pour un simple plaisir mal contrôlé et 35,2% précisent d'autre motifs de leurs consommation, il en suit les effets psychotropes 21,0% et en fin le plaisir sexuel vient à la dernière position avec 4,0% après les publicités 4,8%.

Graphique n°2 Répartition selon les motifs de la consommation

Ce graphique nous montre que sur 272 enquêtés qui consomment de l'alcool 141 ont consommés pour un simple plaisir mal contrôlé soit 51,8%, les autres motifs non illustrés ici comprennent 50 sur 272 de nos répondants soit 35,2% et les effets psychotropes occupent 17 répondants soit 21%.

~ 50 ~

Tableau n°10: Distribution des caractéristiques de l'environnement familial à risque des élèves selon la consommation des boissons alcoolisées.

Caractéristiques Elèves

consommant les boissons alcoolisées

Elèves ne
consommant pas
les boissons
alcoolisées

RR (IC à 95%) p-valeur

 

(n=272)

 

(n=92)

 
 

La distance parcourue

 
 
 
 
 
 

Moins d'un km2

235

(86,4)

13

(14,1)

1

 

A 1 km2

37

(14,6)

79

(85,9)

2,97(2,27-3,88)

< 0,001

Le niveau

socioéconomique

16

(5,9)

6

(6,5)

0,73(0,56-0,94)

0,08

Bas

247

(90,8)

86

(93,5)

0,74(0,70-0,79)

0,07

Moyen

9

(3,3)

0

(0,0)

1

 

Elevé

 
 
 
 
 
 

En analyse uni variée, le facteur suivant présente un risque statistiquement significatif associé à la consommation des boissons alcoolisées :

Le fait de parcourir une distance de moins d'un kilomètre de la maison pour arriver au débit des boissons alcoolisées (RR : 2,97) exposerait deux fois plus à la consommation des boissons alcoolisées par les élèves par rapport à la distance de 1km2 (p< 0,001).

Le niveau socioéconomique bas (p=0,08) ; moyen (p=0,07) ne constitue pas des facteurs d'exposition pour la consommation des boissons alcoolisées, par contre il n'y a pas des différences statistiquement significative entre les élèves qui consomment et ceux qui ne consomment pas.

Tableau n° 11 Distribution des fréquences simples des enquêtés selon l'âge du début de la
consommation en famille

Age du début en famille Effectif Pourcentage

7 à 12 ans 13 à 18 19 et plus TOTAL

143 127 2 272

52,6 46,7 0,7 100,0

~ 51 ~

Ce tableau nous montre que pour les enquêtés qui consomment l'âge du début de la consommation des boissons alcoolisées en famille est comprise entre la tranche d'âge de 7 à 12 ans soit 52,3% ; suivie par la tranche de 13 à 17 ans soit 46,7%, il en suit que 0,7% de personnes qui consomment ont un âge supérieur à 18 ans.

Courbe n° 2, Courbe n°1 Répartition des enquêtés selon l'âge du début de la consommation
des boissons alcoolisées en famille

Cette courbe nous montre que la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves qui

consomment diminue au fur et à mesure qu'on avancée en âge.

Tableau n° 12 Distribution des fréquences simples des raisons qui ont poussées leur

consommation

Les raisons de la consommation

Effectif

Pourcentage

Les conflits familiaux

16

5,9

Insatisfaction des besoins sociaux

63

23,2

L'un des parents consomme

123

45,2

Influence des paires

54

19,9

Autre à préciser

16

5,9

TOTAL

272

100,0

Les raisons qui les poussent à consommer sont : lors que l'un des parents consomme de l'alcool favoriserait les enfants à consommer soit 45,2% ; l'insatisfaction des besoins sociaux soit 23,2% ainsi que l'influence des paire soit 19,9%.

~ 52 ~

Graphique n°3 La distribution des enquêtés selon les raisons de la consommation

Ce graphique nous montre que sur 272 élèves 123 consomment par ce que l'un de ses parents consomment de la boisson alcoolisée soit 45,2% des répondants, puis l'insatisfaction des besoins sociaux vient à la deuxième place avec 63 sur 272 soit 23,2%.

Tableau n° 13 Distribution de l'échantillon selon le lieu du début de la consommation

Variables

Effectif

Pourcentage

Le lieu du début, A la maison

126

46,3

Au restaurent

20

7,4

A la terrasse

33

12,1

Chez les amis ou au café

34

12,5

Célébration de mariage

55

20,2

Autre à préciser

4

4,2

TOTAL

272

100,0

Le lieu de la consommation est dominé par le domicile des enquêtés soit 46,3%, Célébration de mariage ou de naissance 20,2% et 12,5% prennent de l'alcool chez les amis ; 12,1% a la Terrasse et 4,4% de nos enquêtés précisent d'autre lieu selon les occasions.

~ 53 ~

Graphique n°4 lieu du début de la consommation

Ce graphique nous montre que le domicile des élèves reste un lieu important pour la consommation des boissons alcoolisées soit 46,3% et les autres consomment pendant les cérémonies de célébration de mariage ou de naissance soit 20,2%.

Tableau n° 14 : Distribution des caractéristiques de l'environnement scolaires à risque des élèves par consommation des boissons alcoolisées.

Caractéristiques Elèves Elèves ne RR (I C à 95%) p-valeur

consommant consommant pas les

les boissons boissons alcoolisées

alcoolisées (n=92)

 

(n=272)

 
 
 
 

Utilisation des boissons alcoolisée à l'école

 
 
 
 
 
 

Oui

143

(54,4)

10

(10,9)

1,55(1,38-1,75)

<0,001

Non

124

(45,6)

82

(89,1)

1

 

Catégories de personnes qui consomment avec les élèves,

Enseignants

12

(4,4)

5

(5,4)

0,72(0,51-1,02)

0,12

Elèves-élèves

165

(60,7)

7

(7,6)

1,88(1,59-2,22)

<0,001

Invité d?honneur

25

(9,2)

13

(14,1)

1,29(0,97-1,71)

0,10

Autres à préciser

70

(25,7)

67

(72,8)

1

 

~ 54 ~

Aucun facteur de risque de consommation d'alcool n'a été identifié dans l'environnement scolaire. Cependant des différences statistiquement significatives ont été observé sur certaines caractéristique dont l'utilisation des boissons alcoolisées à l'école (<0,001) ; catégorie élève qui accompagne les élèves consommateurs (p<0,001).

Tableau n° 15 : Distribution des caractéristiques des mesures préventives des élèves selon la consommation des boissons alcoolisées

Caractéristiques Elèves consommant les

boissons alcoolisées (n=272)

Elèves ne
consommant
pas les boissons
alcoolisées

RR (IC à 95%) P-Valeur

 
 
 
 

(n=92)

 
 

Interdire la boisson alcoolisée à l'école

 
 
 
 
 
 

Oui

223

(82,0)

76

(82,6)

0,99 (0,85-1,15)

0,89

Non

49

(18,0)

16

(17,4)

1

 

Les sanctions prévues aux consommateurs, Chassé de l'école

157

(57,7)

72

(78,3)

1

 

Exclusions temporelle

64

(23,6)

6

(6,5)

1,33(1,19-1,49)

<0,001

Cote Zéro

11

(4,0)

5

(5,4)

1,00(0,71-1,41)

0,98

Appel de parent

40

(14,7)

9

(9,8)

1,19(1,02-1,40)

0,06

L'analyse uni variée des caractéristiques des mesures préventives des élèves selon la consommation des boissons alcoolisées de nos enquêtés a montrée qu'aucune caractéristique n'est à risque. Cependant, les sanctions prévues aux élèves présentent une différence statistiquement significative entre les deux groupes sans pour autant être des facteurs de risque [RR : 1,33 (1,19-1,49), p=0,01].

III.4. Analyse multi variée des caractéristiques à risque selon la consommation des boissons alcoolisées

Une analyse multi variée des différents facteurs de risque selon le modèle de régression Logistique nous a permis d'identifier des déterminants prédictifs de la survenue de la consommation des boissons alcoolisées.

~ 55 ~

Le tableau 16 : Analyse multi variée des différents facteurs de risques de la consommation des
boissons alcoolisées chez les élèves
.

Il s'agit de l'âge, Religion, niveau d'étude et l'utilisation des boissons alcoolisées à l'école

Variables

Odds Ratio Ajuste 95% C.I

p-value

Age

0,43(0,26-0,69)

<0,001

Religion

2,18(1,31-3,62)

0,04

Niveau d'étude

0,65(0,37-1,16)

0,03

Utilisation des boissons alcoolisées

9,40(4,80-19,88)

<0,001

L'analyse multi varié montrent les déterminants la consommation des boissons alcoolisées chez les

élèves sont les suivants :

? L'âge des enquêtés [OR : 0,43(0,26-0,69) ; p<0,001],

? Le niveau d'étude: 1er degré/ 2e degré et 3e degré [1,65(1,00-2,73); p=0,03)],

? La religion : catholique, Kimbanguiste, Protestante, Musulmane, témoin de Jéhovah [OR :

2,1[(1,31-3,62) ; p=0,04)],

? L'utilisation des boissons alcoolisées à l'école [OR : 9,40(4,80-19,88) ; p<0,001)].

~ 56 ~

Chapitre IV : DISCUSSION DES RESULTATS

Cette étude transversale a portée sur 364 élèves inscrits régulièrement dans les écoles de la commune de Kadutu, ville de Bukavu. Elle a consisté à identifier les déterminants de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire.

Notre étude a trouvé une prévalence de la consommation des boissons de 74,7%. Cette prévalence trouvée dans notre étude est supérieur à celle trouvée dans une étude menée en Europe par Sylviane LIBERGE (3) sur la consommation d'alcool chez les jeunes âgés de moins de 18 ans et ceux âgés de 18 ans, ont montré que la prévalence serait de 26% en France, 3ème rang européen derrière l'Italie (43%) et le Portugal (33%). Bien que ces jeunes ne boivent pas nécessairement de l'alcool tous les jours et qu'ils ne souffrent pas de problèmes sérieux liés à l'alcool, approximativement 20% d'entre eux n'en sont pas moins des consommateurs à risque (3). L'étude menée par aide mémoire Copenhague en 2009 montre également que dans le cadre de l'enquête sur le comportement de santé des enfants d'âge scolaire, dans laquelle il s'est agi de déterminer auprès des jeunes, la fréquence de la consommation d'alcool, l'âge de leur premier état d'ébriété et le nombre de fois qu'ils se sont retrouvés dans cet état d'ivresse, a conclu au fait que la prévalence de consommation d'alcool et d'ivresse hebdomadaires augmentait d'une manière significative avec l'âge de13 à 15 ans, aucune différence n'a été observé entre les deux sexes, et la prévalence était variable selon les pays. Il a été constaté que toutes les régions accusaient des taux similaires d'environ 1% à l'âge de 11 ans, cependant les taux de consommation d'alcool en Autriche et au pays de Galles étaient supérieurs à 25% chez les adolescents de 15 ans, tandis qu'ils dépassaient à peine 10% en Norvège et au Portugal, ce qui a laissé entrevoir que le contexte socio- environnemental pourrait être modifié en faveur d'un meilleur état de santé chez les jeunes en matière de consommation d'alcool(10). Cette différence serait justifiée par le fait que dans les pays développés il ya instauration des mesures efficaces de lutte contre l'alcoolisme en milieu scolaire, un cas qui reste sans succès dans les pays en voie de développement. Ceci étant nous affirmons notre hypothèse selon la quelle la prévalence de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu serait élevée

Nos observations ont montrées que la moyenne d'âge des élèves qui consomment l'alcool était de 16,7#177;2,2, (p<0,001) et la majorité des élèves qui consomment les boissons alcoolisées étaient de la tranche d'âge de 16 à 21 ans. Nos observations sont se rapproches avec ceux trouvées dans une étude menée à l'Est de la République démocratique du Congo par Japhet Kayani Nzigire dans laquelle l'âge des élèves qui consommaient les boissons alcoolisées était de 18,3 ans comprise entre l'âge

Nos observations sur l'environnement scolaire des élèves ont montré que 54,4% d'élèves qui consomment l'alcool, reconnaissent l'utilisation de l'alcool à l'école contre 10,9% de non

~ 57 ~

minimal de 14 ans et l'âge maximal de 24 ans et dont la majorité des enquêtés sont des élèves comprise dans la tranche d'âge de 15 à 20ans soit 88,8%. En ce qui concerne le sexe 65,1% sont du sexe masculin contre 34 % de sexe féminin (25).

Quant au sexe de nos enquêtés, une différence statistiquement significative a été observée entre les deux groupes (p=0,03). 55,9% des élèves de sexe masculin consomment les boissons alcoolisées contre 43,5%. Nos observations se rapprochent avec celles trouvées par Ornella B. dans une enquête du programme de médicalisation des systèmes d'informations montre que Ivresses masculines est presque trois fois plus nombreux que les filles à avoir connu au moins 10 ivresses dans l'année (28). Ce ci nous conduit à affirmer notre hypothèse selon la quelle l'influence du sexe et de l'âge serait déterminant dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu.

Nos observations par rapport au niveau d'étude ont montré que 22,8% des élèves du 1er degré consomment les boissons alcoolisées contre 38,0% qui n'en consommaient pas ; 35,7% du 2e degré consomment les boissons alcoolisées contre 39,1 % et 41,5% du 3e degré contre 21%. Une différence statistiquement significative entre les différentes proportions a été observée (p<0,001). Nos observations sont similaire à celles de Japhet Kayani Nzigire trouvée dans une étude menée en RDC précisément au nord Kivu dans laquelle les élèves de 5ème et 6ème constituent près de la moitié des répondants soit 47 % de l'échantillon sans différence statistiquement significative p=0,07 (25). La plupart d'élèves enquêtés étaient de la religion catholique 57,7% dans le groupe des consommateurs et de 39,1% dans le groupe de nons consommateurs avec une différence statistiquement significative entre la religion et les deux groupes de l'étude p=0,04. Ces résultats nous poussent à affirmer notre hypothèse selon la quelle l'influence du sexe et de l'âge serait déterminant dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu.

Les observations ont montré une différence statistiquement significative entre les deux groupes pour la distance à parcourir pour trouver les boissons alcoolisés (p<0,001), les résultats trouvés par Kilombo AMANI S. sur l'alcoolisme au Nord-Kivu montre des différences statistiquement significatives entre la disponibilité des boissons des différents noms et différentes qualités un peu partout dans les quartiers de la ville en fonction des connaissances sur les boissons alcoolisées produites dans la ville et celles exportées de l'étranger(26).

~ 58 ~

consommateurs. Une différence statistique entre les deux proportions a été observée (p<0,001). Une enquête menée en 2005 donne une idée approximative de l'utilisation, de la prévalence de consommation de la drogue chez les élèves en milieu scolaire haïtien et de leur perception de la problématique de la drogue. L'image projetée par cette enquête montre une tendance à l'utilisation et à la consommation de drogue chez les jeunes et une insuffisance des cours de prévention dans le milieu scolaire haïtien qui est expliquée par un taux élevé de méconnaissance des conséquences de la drogue(27). Compte tenu de ce qui procède nous pensons qu'il serait utile de bien vouloir faire une étude sur la prévention de la toxicomanie en milieu scolaire. Parmi les sanctions prévues, 57,7% des consommateurs ont reconnu la sanction d'exclusion définitive contre 78,3%(p<0,001). Une différence statistique a été observée entre les proportions en ce qui concerne les sanctions (p<0,001). Les résultats issus d'une enquête de la prévalence de consommation de la drogue chez les élèves en milieu scolaire haïtien montrent que ceux qui disposent de plus grands moyens financiers offrent des joints aux autres. L'accès à l'alcool et aux autres drogues est relativement aisé, car, il n'existe aucune mesure présentement efficace qui empêche la vente des boissons alcoolisées et autres drogues aux mineurs. Et un besoin urgent en matière d'information pour des prises de décisions adéquates et opportunes relatives aux luttes contre la drogue est plus qu'une nécessité. C'est donc à la lumière de toutes ces considérations que le gouvernement haïtien par le biais de la CONALD en concertation avec la CICAD s'est vu dans l'obligation de mener au cours de l'année 2005 une enquête nationale sur l'utilisation et la prévalence de consommation de drogues en milieu scolaire haïtien. On espère que les résultats de cette enquête aideront à apporter des éléments de réponse à la problématique de la drogue en Haïti et à mobiliser les partenaires engagés dans ce combat continuel contre l'usage des drogues dans le pays(27)

En analyse uni variée un seul facteur à présenter un risque statistiquement significatif associé à la consommation des boissons alcoolisées: Le fait de parcourir une distance de moins d'un kilomètre de la maison pour arriver au débit des boissons alcoolisées (RR : 2,97) exposerait deux fois plus à la consommation des boissons alcoolisées par les élèves par rapport à la distance de 1km2. Mais il y a une différence statistiquement significative entre la distance parcourue et la consommation des boissons alcoolisées dans les deux groupes p-Valeur < 0,001. (Tableau n°10) Des recherches démontrent que le risque de subir des dommages cérébraux durables dus à une consommation abusive d'alcool pourrait être plus élevé chez les jeunes à cause de sa disponibilité occasionnant une fréquence élevée, le cerveau est toujours en développement. La consommation abusive d'alcool est associée aux comportements à risque. Parmi les risques et les conséquences liés à une consommation abusive d'alcool figurent la mort, les blessures, la violence, l'intoxication alcoolique, les rapports sexuels non prévus et involontaires, y compris les agressions sexuelles et les infections sexuellement transmissibles. Compte tenu de la prévalence élevée et les risques aux quels l'alcoolisme plonge la

~ 59 ~

progéniture du pays nous pensons qu'il faudrait mener une étude sur la problématique de l'alcoolisme chez les adolescents. Au vu de ce résultat nous affirmons notre hypothèse selon la quelle L'influence culturelle et du niveau socioéconomique seraient déterminants dans la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la commune de Kadutu, ce là veut dire que la distance parcourue pour trouver de la boisson reste un déterminant dans la consommation des boisons alcoolisées chez les élèves.

Le modèle de régression logistique nous a permis de mettre en évidence des facteurs prédictifs déterminants de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves et les observations nous ont montrées les résultats suivants : l'âge des enquêtés [OR : 0,43(0,26-0,69), p<0,001] ; Le niveau d'étude, le 1er degré/ 2e degré et 3e degré [OR : 1,65 (1,00-2,73); p=0,03)], La religion : catholique, Kimbanguiste, Protestante, Musulmane, témoin de Jéhovah [OR : 2,18(1,31-3,62) ;p=0,04)]

Ces résultats sont comparables à ceux trouvaient dans d'autres études faites et qui sont regroupées dans la méta-analyse sur les déterminant de l'alcoolisme juvénile et qui nous permettent de confirmer les présupposés facteurs favorisants aux quels nous avions pensés dans cette étude notamment la part des autorités éducationnelles, la responsabilité des parents sur l'encadrement des élèves et l'âge de la première consommation autorisé.

~ 60 ~

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Notre étude avait comme finalité d'identifier les facteurs qui influents sur la consommation des boissons alcoolisées enfin de contribuer à la réduction de la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire dans la ville de Bukavu en général et dans la commune de Kadutu en particulier et améliorer leur état de santé. Cette recherche a identifié les facteurs de risque de la consommation des boissons alcoolisées et un certain nombre des facteurs qui présentent les différences statistiquement significatives entre la consommation des boissons alcoolisées et les groupes des élèves qui consomment et qui ne consomment pas. La prévalence instantanée a été déterminée.

S'agissant du facteur de risque que nous avions identifié de la consommation des boissons alcoolisées, il a été trouvé que la distance de moins d'un km2 à parcourir du domicile pour trouver les boissons alcoolisées exposerait plus de deux fois les élèves à consommer de l'alcool que la distance qui serait à plus d'un km2 [RR=2,97(2,27-3,88), les facteurs sociodémographiques ont été déterminés notamment l'âge, le niveau d'étude, la religion, et le sexe, les notions de l'environnement scolaire, d'environnement familial, la fréquence de la consommation, détermination de l'âge de la première consommation, les motifs de la consommation et la notion de la prévention.

RECOMMANDATIONS

· A l'Etat et au Gouvernement de la République Démocratique du Congo de :

- Privilégier un programme efficace de Santé Scolaire

- Mettre en place des programmes éducatifs dès la petite enfance pour informer les jeunes des

conséquences de la consommation d'alcool sur la santé, dans la famille et dans la société,

- Demander aux producteurs de mettre des consignes relatives à l'emballage avec mention l'alcool

est préjudiciable à la santé »,

- Interdire la publicité de boissons alcoolisées sur les médias

- La mise en place d'un mécanisme efficace et de réglementation dans le domaine de la

production, de la commercialisation et de la vente en détaille de boissons alcoolisées.

- Sanctionner l'élève qui prend de boissons alcoolisées dans le milieu scolaire.

· A l'Inspection Provinciale d'Enseignement Secondaire et Professionnel:

- d'organiser des séances formatives éducatives pour la santé afin d'informer les élèves du danger que courts la jeunesse actuelle pour le futur.

- proposer certains cours où l'on doit intégrer les notions sur les méfaits de boissons alcoolisées dans la vie ou dans une société.

· Aux élèves :

~ 61 ~

Vu que les élèves de l'école secondaire sont en préparation comme les futurs cadres de la nation nous leur recommandons :

- De s'abstenir et /ou d'abandonner pour ceux-là qui prennent la boisson alcoolisée ;

- De s'informer davantage sur les dégâts causés par ses boissons alcoolisées dans la communauté et surtout parce qu'elles ont des effets cumulatifs pouvant se manifester dans le futur au niveau de la santé et le socioéconomique.

· Aux futurs chercheurs

Les boissons alcoolisées causent un fléau qui est ignoré par la société, pourtant les effets se font remarqué partout ; c'est pourquoi en nous référant aux objectifs du département de santé publique de l'UOB, nous recommandons aux futurs chercheurs du domaine de mener une étude sur l'impact de la consommation des boissons alcoolisées sur le rendement scolaire.

Aux Organisations Non Gouvernementales et associations

- Prendre soins de donner les informations suffisantes sur l'alcool et ses méfaits afin de le rendre

responsable comme futur cadre,

- Multiplier les séances de sensibilisation relative aux boissons alcoolisées

Aux Parents

- Apporter un soutien moral de complément afin qu'il y ait collaboration entre l'école et la maison

en rapport avec les boissons alcoolisées.

- Dénoncer aux éducateurs chaque comportement malveillant dans son environnement familial

l'élève dans les après cours.

~ 62 ~

BIBLIOGRAPHIE

1. Dictionnaire Grand La Rousse ullistré en couleur, édition Montparse, Paris, 2006

2. www.vertsmp.free.fr/presse/sante/infosantepe.pdfp78: (2001-2005).consulté le 06 Juillet 2012 à 13H26' page lue ; 13-17-59

3. Sylviane LIBERGE ; problématique alcoolique, Sensibilisation à la maladie alcoolique Montréal édit 2007

4. Ulrick Lilyan MVE ONA Institut Sous-régional des Statistiques et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Ingénieur 2006 Dans la catégorie:

5. www.inpes.santé alcool et santé. Consulté le 27 Aout 2012 à 14h20

6. OMS et l'UNICEF 2001: La consommation d'alcool parmi les jeunes Européens Wolfgang Settertobulte, Bjarne Bruun Jensen et Klaus Hurrelmann,

7. FERETTE, D. et Alii ; Alcool fléau social, in profil de la vie n°27, mutualitiés libres, Bruxelles, 1995.

8. www.alcoolusageseteffetsdel'acool.net consulté le 25 Juillet 2012

9. Dictionnaire encyclopédique : dépôt légal 1979, n° de série d'éditeur 3537, édit France 1986.

10. Aide-mémoire Alcool : pourquoi faut-il y prêter attention pendant l'adolescence, Copenhague, 29 avril 2009 pdf p 23,57 et 65

11. www.alcoolassistanceformecause.net consulté le 05/10/2012 à 14H17,

12. Marie Jo Ogier Lizée Evaluation de la prévalence de la consommation d'alcool chez les patients d'un établissement privé »: Mémoire inédit Faculté de médecine de Lyon le 22 septembre 2009.

13. Institut Nationale de Statistique des Etudes Economique, les enfances jeunesse famille (la délinquance inter 8/2003.

14. Robin ROOM, Evaluation et répartition de la consommation d'alcool et des problèmes qui en résultent dans une population édition université de Californie. Etats Unis, 2004.

15. GWEN Crawley ; L'alcoolisme et toxicomanie, in contact, n° 138 publication de la C.N.C., avril 1996;

16. UNICEF, La situation des enfants dans le monde 2002, prendre l'initiative "Education de base" Congo Brazza 2002, 52p.

17. OMS ; Consommation d'alcool : Aide mémoire n° 349, Février 2011 ;

18. OMS Problèmes de santé publique provoqué par l'usage nocif de l'alcool, avril 2005 ;

~ 63 ~

19. Rapport annuel commune de Kadutu ; service des affaires économiques , industries, petites et moyennes entreprise, artisanat culture et art,2011.

20. Rapport annuel du BCZ kadutu exercice 2011.

21. B. Pierre B J. Courtejoie 2003 PIERRE, B. et alii : L'alcoolisme, éd. BERPS,Kangu-Mayumbe, Zaïre, 1993, 273p

22. PETER, A. ; Prévenir les toxicomanies, c'est promouvoir la santé, éd, sp.Paris, 1995, 215p.

23. EPESP Synthèse statistique scolaire Sous Division de l'EPESP Bukavu II 2011-2012

24. Mambo Bashi Module des cours d'enquête et des recherches sur terrain L2 Santé Publique,Inédit UOB 2012

25. Japhet Kayani Nzigire Etude C.A.P sur l'alcoolisme chez les élèves des écoles secondaires commune de Goma inédit ULPGL Goma 2008

26. Kilombo AMANI SAFARI ; L'impact de la production des boissons traditionnels sur la vie socio-économique de la population de la commune de Karisimbi, TFC, I.S.D.R.-Goma, 2005.

27. CONALD l'enquête scolaire sur l'utilisation et la prévalence de la consommation des drogues chez les élèves du secondaire en Haïti. inédit 2005 »

28. Ornella Bertrand; la sociologie de la consommation chez les jeunes, Alcool Assistance Lot-et-Garonne catégorie des sciences économiques. paris édition 2010.

~ 64 ~

ANNEXES
ANNEXE 1
: FICHE DE COLLECTE DES DONNEES SUR LES DETERMINANTS DE LA
CONSOMMATION DES BOISSONS ALCOOLISEES DES ELEVES DES ECOLES
SECONDAIRES DE LA COMMUNE DE KADUTU

Moi c'est Birindwa Hamuli Faustin étudiant en deuxième licence en santé Publique Option de Gestion des institutions de santé à l'Université Officielle de Bukavu. Dans le cadre de notre recherche

scientifique, portant sur les déterminants de la consommation des boissons alcoolisées par les
élèves, nous voulons demander votre avis et votre participation. Vos réponses nous permettrons de proposer aux décideurs des stratégies pour lutter contre l'alcoolisme en milieu scolaire. Ainsi nous vous rassurons la confidentialité et l'anonymat pour toute les informations qui nous seront fournies et vous prions de bien vouloir compléter et cocher le chiffre correspondant à votre réponse dans la case située à son coté. Merci d'avance.

Variables

Réponses

I.

Caractéristiques sociodémographique de l'élève

 

1

Age :

. année (s)

2

Sexe :

M F

3

Niveau d'étude : (les classes)

1ère, 2ème , 3ème , 4ème , 5ème , 6ème

4

Religion

 

4.1

Catholique

Oui (1) Non (0)

4.2

Protestante

Oui (1) Non (0)

4.3

Musulmane

Oui (1) Non (0)

4.5

Témoin de Jéhovah

Oui (1) Non (0)

4.6

Autre à préciser

Oui (1) Non (0)

5

Consommation des boissons alcoolisées par l'élève :

Oui (1) non (0)

6

L'âge du début de la consommation d'alcool :

année (s)

7

Fréquence de la consommation d'alcool :

/jour ; / semaine ; /mois ; / an.

8

Motifs du début de consommation à cet âge :

 

8.1

Simple plaisir mal contrôlé

Oui (1) non (0)

8.2

Recherché l'effet psychotrope de l'alcool

Oui (1) non (0)

8.3

Préparation du rapport sexuel

Oui (1) non (0)

~ 65 ~

8.4

la pression sociale du lobby du vin et des autres boissons alcooliques. (publicité)

Oui (1) non (0)

II

Environnement de l'élève

 

II.1

Familial

 

9

L'âge de la première consommation en famille

ans.

10

Niveau socioéconomique de la famille de

l'élève :

1 Bas 2 Moyen 3 Haut

11

Quelles sont les réseaux qui vous ont poussés à consommer les boissons alcoolisées

 

11.1

Les conflits familiaux ou conjugaux

Oui (1) non (0)

11.2

L'insatisfaction des besoins sociaux

Oui (1) non (0)

11.3

L'un des parents consomme l'alcool :

Oui (1) non (0)

11.4

La consommation restait ainsi «encadrée» par des adultes.

Oui (1) non (0)

12

Le lieu de la consommation de la boissons

 

12.1

1 Maison

Oui (1) Non (0)

12.2

2 Restaurant

Oui (1) Non (0)

12.3

3 Terrasse

Oui (1) Non (0)

12.4

4 Chez des amis ou au café.

Oui (1) Non (0)

12.5

5 Célébrations de mariage, de naissance

Oui (1) Non (0)

13

La distance parcourue pour trouver de l'alcool

 

13.1

Moins d'un km2

Oui (1) non (0)

13.2

A 1 km2

Oui (1) non (0)

13.3

Plus d'un km2

Oui (1) non (0)

14.4

Le prix de la boisson alcoolisée

1 Cher, ; 3gratuitement

II.2

Scolaire

2 moins cher

15

Lors des cérémonies à l'école, utilisez-vous des boissons alcoolisées ?

Oui (1) Non (0)

16

Avec quelles catégories des personnes vous en consommez le plus souvent ?

1. Elèves

16.1

 

2. Enseignant

16.2

 

3. Invités d'honneur

16.3

 

4. Autre à préciser

 

17

L'appartenance confessionnelle de votre école

Oui (1) Non (0)

~ 66 ~

 

inhibe l'usage d'alcool

 

18

Le non respect du RO prédispose les élèves à consommer de l'alcool

Oui (1) Non (0)

III.

Prévention de la consommation des boissons alcoolisées par les élèves

 

19

Des Sanctions universelles conjuguées à des

interventions visant les populations à haut
risque comme les adolescents : âge minimum légal.

Oui (1) Non (0)

20

Quelles sont ces sanctions

Oui (1) Non (0)

20.1

Suspension de la vente

Oui (1) Non (0)

20.2

Limiter les heures de la prise

Oui (1) Non (0)

20.3

Non accès aux adolescents aux débit des boissons

Oui (1) Non (0)

20.4

Autre à préciser

Oui (1) Non (0)

20.5

Hausse des tarifs aux vendeurs des boissons

 

20

Des mesures plus strictes pour éviter que les jeunes ne soient exposées à des pratiques publicitaires irresponsables, car il est facile de contourner les codes d'autoréglementation, qui n'ont pas force de loi dans le milieu scolaire

Oui (1) Non (0)

21

Quelles sont ces mesures

 

21.1

Chasser de l'école

Oui (1) Non (0)

21.2

Exclusion temporelle

Oui (1) Non (0)

21.3

Obtention de la cote Zéro

Oui (1) Non (0)

21.4

Autre à préciser

Oui (1) Non (0)

Merci pour votre contribution

~ 67 ~

Table des matières

DEDICACE i

REMERCIEMENT ii

IN MEMORIUM iv

LISTE DES ABREVIATIONS ET LES ACRONYMES v

LISTES DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET COURBES vi

TABLES DES MATIERES viii

SUMMARY x

RESUME xi

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.0. INTRODUCTION 11

0.1. Revue de la littérature pertinente sur les déterminants de la consommation des boissons

alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire 15

0.1.1. Les déterminants de la consommation d'alcool chez les adolescents 15

0.1.2. Principaux résultats des études menées sur les déterminants de la consommation des boissons

alcoolisées par les élèves de l'école secondaire 17

0.2. Problématique 19

0.3. Questions de la recherche 22

0.3.1. Question générale 22

0.3.2. Questions spécifiques 22

0.4. Hypothèses de la recherche 22

0.5. Objectifs de la recherche 23

0.5.1. Objectif général 23

0.5.2. Objectifs spécifiques 23

0.6. Choix et intérêt du sujet 23

0.7. Délimitation temporelle du travail 24

0.8. Cadre conceptuel de la recherche 24

0.8.1. Description du cadre conceptuel 24

Chapitre I : GENERALITE SUR L'ALCOOLISME 27

I.1.Définitions 27

I.2. Brève historique de l'alcool 27

I.3. Différentes formes d'alcoolisme 28

I.4. Facteurs favorisants l'alcoolisme chronique 28

I.5. Causes de l'alcoolisme 29

I.6. Tentative de lutte contre l'alcoolisme 30

Chapitre II : MATERELS ET METHODES 32

~ 68 ~

II.1. Milieu d'étude et type d'étude 32

II.1.1. Milieu d'étude 32

II.2. Type d'étude. 34

II.3. Période d'étude et échantillonnage 34

II.3.1. Période d'étude 34

II.3.2. Echantillonnage 34

II.4. Méthodologie 37

II.4.1. Définitions des concepts 37

II.4.2. Les variables d'étude 38

II.5. Collecte et analyse des données 38

II.5.1.Collecte des données 38

II.5.2. Analyse des données 38

II.6. Considération éthiques 39

II.7. Limites et difficultés rencontrées 39

Chapitre III : PRESENTATION DES RESULTATS 41

III. 1. Caractéristiques générales des élèves de l'échantillon d'étude 41

III.2. Présentation des caractéristiques des élèves selon la consommation des boissons alcoolisées 41

III.3. Identification des caractéristiques à risque des élèves par consommation d'alcool 45

III.3.1. Analyse unie variée 45

III.4. Analyse multi variée des caractéristiques à risque selon la consommation des boissons alcoolisées

54

Chapitre IV : DISCUSSION DES RESULTATS 56

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 60

BIBLIOGRAPHIE 62

ANNEXES 64

ANNEXE 1 : FICHE DE COLLECTE DES DONNEES SUR LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION DES BOISSONS ALCOOLISEES DES ELEVES DES ECOLES

SECONDAIRES DE LA COMMUNE DE KADUTU 64






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery