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Déterminants de la consommation des boissons alcoolisées par les élèves de la ville de Bukavu. Cas de la commune de Kadutu.

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par Faustin BIRINDWA HAMULI
Université Officielle de Bukavu -  Licence en Gestion des institutions de Santé 2012
  

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0.1.2. Principaux résultats des études menées sur les déterminants de la consommation
des boissons alcoolisées par les élèves de l'école secondaire

Actuellement plusieurs études sur la consommation des boissons alcoolisées chez les élèves de l'école secondaire à travers le monde. L'étude menée en Copenhague en 2009, dans le cadre de l'enquête sur le comportement de santé des enfants d'âge scolaire, dans laquelle il s'est agi de déterminer auprès des jeunes, la fréquence de la consommation d'alcool, l'âge de leur premier état d'ébriété et le nombre de fois qu'ils se sont retrouvés dans cet état d'ivresse, a conclu au fait que la prévalence de consommation d'alcool et d'ivresse hebdomadaires augmentait d'une manière significative avec l'âge, de13 à 15 ans, aucune différence n'a été observé entre les deux sexes, et la prévalence était variable selon les pays. Il a été constaté que toutes les régions accusaient des taux similaires d'environ 1% à l'âge de 11 ans, cependant les taux de consommation d'alcool en Autriche et au pays de Galles étaient supérieurs à 25% chez les adolescents de 15 ans, tandis qu'ils dépassaient à peine 10% en Norvège et au Portugal, ce qui a laissé entrevoir que le contexte socio-environnemental pourrait être modifié en faveur d'un meilleur état de santé chez les jeunes en matière de consommation d'alcool. Ces résultats ont indiqué que l'adolescence constituerait une période clé d'intervention, et que le rôle de responsables politiques serait d'édifier un environnement social qui soutienne les décisions des jeunes en matière de santé (10).

Très peu d'études ont été réalisées sur l'influence de la situation familiale sur la consommation d'alcool. Une étude faite aux Etats Unis affirme que les personnes mariées auraient davantage tendance à boire régulièrement que les personnes non mariées. Cette différence serait liée au comportement social de ces deux catégories de personnes (11).

Une autre étude sur l'évaluation de la prévalence de la consommation d'alcool chez les patients jeunes d'un établissement privé, a montré au cours d'une enquête réalisée auprès de 600 patients hospitalisés à Caluire dans le Rhône, en avril 2009, l'échantillon des 364 patients, était constitué de 26,9% de sexe féminin (98 patients) et 73,1% de sexe masculin (266 patients). Cette étude a abouti à la conclusion telle que 18,36% de patients de sexe féminin versus 25,56% de sexe masculin était

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positifs à la consommation d'alcool. Ces résultats ont indiqué que le sexe masculin était trois fois plus nombreux que le sexe féminin à consommer de l'alcool que ce soit en fréquence et quantité consommée d'une manière générale, en ivresse et en consommation problématique (12).

Une étude menée en France par l'institut national de statistique d'étude économique sur la sociologie de la consommation chez les jeunes adolescents l'entrée dans la consommation d'alcool a montré qu'elle se faisait souvent dans un contexte familial, que ce soit à la maison ou au restaurant. L'étude a montré que 70% des jeunes ont déclaré consommer pour la première fois en famille, entre 13-14 ans. La consommation restait ainsi «encadrée» par des adultes. Plus on grandissait, moins on consommait en famille et plus on consommait en-dehors de chez soi : chez des amis ou au café. Entre 19 et 20 ans, les trois-quarts de l'échantillon consommaient plutôt hors de leur domicile, le week-end et le soir. Les jeunes consommaient principalement le week-end, pour 90% d'entre eux et, avec l'âge, le vendredi prenait la place du dimanche. Fait surprenant, c'est plutôt le goût et l'occasion offerte de boire que le prix qui motivaient la consommation de telle ou telle boisson. Du côté des garçons, le fait d'avoir un parent ayant fait des études supérieures était susceptible de favoriser la consommation de boissons alcoolisées. De même, la pratique d'un sport semblait augmenter la fréquence de consommation. Pour ce qui concerne les filles, les facteurs ont été plutôt d'ordre psycho-environnemental : une communication difficile avec les parents ou des difficultés d'adaptation scolaire. La famille semblait être le facteur de régulation le plus évident (13).

Une étude menée par GWEU Crawley dans son articule sur l'alcoolisme et toxicomanie a estimé que 10 à 15% de la population mondiale était dépendante de la communauté et des dignitaires qui fréquentaient les Eglises. Cette population était constituée des gens qui habitaient les maisons sur les collines ou les bidonvilles à la lisière des villages, ou qui dormaient dans la rue. Ils vivaient souvent seuls et avaient peurs, et souvent en mauvaise santé. L'étude a montré que les autorités religieuses vivaient sans se soucier de l'existence de ces derniers. Cependant il a été constaté qu'une augmentation pérennante du nombre de personnes qui deviennent dépendantes de la drogue et de l'alcool. Les Eglises devraient s'interroger sur quelques-unes des raisons pour lesquelles ces personnes sont devenues dépendantes des drogues et de l'alcool (14).

D'autres études menées par l'UNICEF et l'OMS en 2011 ont montré clairement l'existence d'une relation entre les résultats scolaires et la consommation d'alcool. Ces études ont conclu au fait que l'alcool pourrait être à la fois le résultat et la cause de l'échec scolaire. Les problèmes scolaires, les attitudes négatives vis-à-vis de l'école et le comportement difficile seraient souvent des déclencheurs et des conséquences d'un abus d'alcool. Les résultats des études ont souligné la fonction

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compensatoire attribuée à l'alcool. En tant qu'institution, l'école aurait une énorme influence sur le comportement des enfants scolarisés : en dehors de la famille et des groupes d'amis, il s'agit du lieu dans lequel ils passent la plus grande partie de leur temps. L'école serait le lieu de socialisation le plus important. En conséquence, la façon dont l'atmosphère sociale et esthétique d'une école est perçue permettrait de prévoir la consommation d'alcool chez les enfants d'âge scolaire (15).

Au Congo Brazzaville, une étude transversale a été faite par chez les adolescents de 10 à 19 ans sur la prévalence de l'alcool et les facteurs déterminants. Sur 4315 enquêtés, 984 (22,8%) consommaient l'alcool. Cette consommation était élevée chez les garçons sans différence statistiquement significative avec la consommation de garçon, elle apparaissait supérieure chez les plus scolarisés. Pour le mode de consommation, les buveurs modérés constituaient la majorité, la bière était la boisson dominante à 95%, l'ivresse à 49,2% (16).

En République Démocratique du Congo, la consommation d'alcool par les jeunes adolescents, notamment des élèves susciterait encore des préoccupations particulières à Goma, car les adolescents seraient constatés vulnérables aux dommages physiques, émotionnels et sociaux causés par leurs propres consommations de l'alcool ou par celle d'autres personnes. La fréquentation des débits de boissons par les adolescents serait fortement interdite par l'autorité de la place mais elle souffrirait actuellement du manque d'exécution. Parmi les conséquences de cette consommation, il a été constaté l'excès de la violence, des comportements sexuels à risque, des accidents de circulation, des bagarres, des IST/SIDA. Il est indéniable que l'alcool jouerait un rôle important dans leur comportement. Les parents et la société et la famille seraient insensibles à cette consommation d'alcool par les jeunes. L'étude a déterminé que les promotions, les promenades des jeunes, les rencontres avec les pairs, les manifestations des jeunes toujours agrémentées par l'alcool seraient à l'origine de cette forte consommation. L'étude a aussi montré que la composition de la clientèle sur le plan professionnel était fort dominée par les élèves et étudiants (les jeunes) à 50% (4).

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