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Le monitoring des élections présidentielles au Cameroun de 1992 à  2011.

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par Jean Pierre Loic NKULU ATANGANA
Université de Douala - Master II Recherche  2012
  

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Paragraphe 2 : Les enjeux économiques et culturels du monitoring des élections : cas des élections présidentielles de 1992 et de 1997

L'enjeu peut s'entendre comme la chose pour la possession ou le contrôle duquel une entreprise est engagée114. C'est ce que l'on gagne ou perd dans un jeu. Dans le cadre du présent travail, il s'agit d'analyser tour à tour les enjeux économiques (A) et les enjeux culturels (B) des acteurs du monitoring.

A. Les enjeux économiques des acteurs du monitoring des élections

L'analyse des relations franco-africaines depuis la période des années 90 laisse paraître un soutien multiforme et quasi permanent de la France aux régimes

africains. Cela se vérifie par exemple à travers l'élection présidentielle de 1992 au Cameroun. A l'issue de cette première élection présidentielle pluraliste, qui mettait aux prises Monsieur Paul Biya, soutenu par la France et Monsieur Ni John Fru Ndi

soutenu par la diplomatie américaine, Monsieur LeFloch Prigent, président d'ELF de l'époque fait des déclarations selon lesquelles c'est avec l'appui de sa compagnie que

le président Paul Biya a pu s'imposer115. Par ailleurs, après la longue période de défiance née après l'élection présidentielle de 1992 et afin de mieux servir leurs intérêts dans le pays, les Etats-Unis décident de changer d'attitude et de cohabiter harmonieusement avec le pouvoir de Yaoundé. Le soutien américain au régime du

président Paul Biya s'illustre à la veille de l'élection présidentielle de 1997. Redoutant les trucages électoraux, l'opposition refuse de se présenter devant les électeurs, tant

que les garanties de transparence ne seront pas données par le pouvoir. Dans l'espoir que les Etats-Unis fassent pression sur le président Paul Biya pour garantir la transparence du scrutin, un des leaders de l'opposition, Monsieur Samuel Eboa

rencontre le successeur de Madame Frances Cook (ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Cameroun) qui lui répond que « c'est la stabilité politique du Cameroun qui

intéresse les Etats-Unis et non le soutien à tel ou tel candidat ou formation politique »116. Selon Alain Fogue Tedom :

« la réponse du diplomate américain, en fait un revirement au regard de 1992, (...) et annonçait par le fait même le renoncement de son pays par rapport à sa volonté initiale et officielle de ramener aux africains en même temps que le libéralisme économique, la démocratie. Elle dévoilait la réconciliation intervenue entre le gouvernement camerounais et les intérêts américains. C'est donc sans surprise qu'après la création en 1999 de la multinationale américaine EXXONMOBIL, fruit de la fusion d'ESSO et de MOBIL, jusqu'ici limité en Afrique Noire dans le raffinage et la distribution, on apprendra qu'elle a obtenu des autorités camerounaises le permis de prospecter du pétrole sur deux gisements off-shore : Ebodjé et Ebomé Marine »117.

114 Dictionnaire encyclopédique, Paris, Quillet, 1985, p.878.

115 Fogue Tedom (A), Op.cit., p. 82.

116 Fogue Tedom, (A), Op.cit, p. 84.

117 Idem.

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