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Intégration de la féverole et du pois dans l'aliment du lapin en élevage rationnel algérien. Effet sur les paramètres de croissance et d'abattage.

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par Sofiane AMIR
Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou Algérie  - Magister en Sciences Agronomiques  2009
  

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I.4. MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉES EN ALIMENTATION DU LAPIN

En élevage rationnel, la ration est constituée d'un aliment composé complet présenté sous forme de granulé. Ce type d'aliment est formulé à partir d'une dizaine de matières premières différentes, en fonction de leurs qualités nutritionnelles et technologiques (aptitude au broyage et à la granulation) et de façon à satisfaire au moindre coût les apports alimentaires recommandés (LEBAS, 2004). La composition chimique et la valeur nutritive des produits et sous produits incorporés dans les aliments destinés aux lapins sont représentées dans le (Tableau 6).

Les matières premières les plus utilisées dans l'aliment cunicole sont les céréales, le son de blé et autre issus de meunerie, la luzerne, et les tourteaux.

I.4.1.LES SOURCES DE PROTÉINES

1.4.i.1. LES TOURTEAUX DES OLÉO PROTÉAGINEUX

Après extraction de l'huile des graines oléagineuses, les tourteaux obtenus contiennent 30 à 50 % de protéines, d'assez bonnes qualités, qui constituent la plus grande part de l'apport azoté dans les industries de l'alimentation animale (GODON et al, 1996).

Le tourteau de soja est de loin la protéine végétale la plus utilisée pour la couverture des besoins protéiques du lapin, en raison de sa richesse en protéines (45,8%), de son équilibre en AAI et de sa teneur élevée en lysine (6,4g/16g N) (GODON et al, 1996). Il est en moyenne incorporé entre 10 et 20%. (LEBAS et al. 1991).

Bien équilibré en AAI, et notamment en acides aminés soufrés, les protéines du tourteau de colza (35.2%) sont peu utilisées (taux d'incorporation dans les aliments d'engraissement entre 5 et 10%) en raison de leur taux élevé en facteurs antinutritionnels (GODON et al. 1996; DROGOUL et al. 2004 ).

Les protéines du tourteau de tournesol varie entre 29,5 et 40%, sont carencées en lysine (3,5g/16g N), mais elles sont riches en acides aminés soufrés (4,3g/16g N) et ne contiennent pas de facteurs antinutritionnels importants (GODON, 1996). Le taux d'incorporation du tourteau de tournesol varie entre 5 et 12% (LEBAS et al. 1991).

1.4.I.2. LES PROTÉAGINEUX

Pour des raisons économiques, plusieurs travaux de recherche ont été effectués dans le but de remplacer le tourteau de soja, par d'autres sources alternatives de protéines, telles que les protéagineux (féverole, pois et lupin) (Tableau 7).

Chapitre I Particularités anatomiques, physiologiques et besoins nutritionnels du lapin

Tableau 7 . La comparaison de l'indice de consommation, gain moyen quotidien des lapins à
l'engraissement avec différentes sources d'azote (SEROUX, 1989).

Sources d'azote

Tourteau de
Soja

Lupin

féverole

Pois

Protéagineux (%)

0

20

28

30

Tourteau de soja (%)

15

0

0

0

Gain de poids vif (g/j)

44.5

45

43.8

44.2

Indice de consommation (aliment à 87% de MS)

3.09

3.01

3.11

3.12

A l'exception du lupin dont la teneur en protéines (40%) est de l'ordre de celle des tourteaux des oléagineux, les protéagineux contiennent généralement 20 à 25 % de protéines, relativement bien équilibrées en AAI (GODON et al, 1996). Cependant, leur teneur en acides aminés soufrés est faible (2,2g/16gN) (MOSSE, 1990 ; LEBAS et al,.1991).

La féverole (25,7% de protéines) peut être incorporée jusqu'à 37% dans l'aliment cunicole et peut remplacer la totalité du tourteau de soja. Mais, plusieurs travaux ont démontré qu'un apport de DL méthionine et / ou une complémentation végétale, est nécessaire lors de l'utilisation de la féverole. (SEROUX, 1984, 1989, 1991 ; BERCHICHE et al, 1995a, 1995b). Le pois (22,8% de protéines), peut aussi remplacer la totalité du tourteau de soja, jusqu'à un taux de 30%, sans altération de la vitesse de croissance (SEROUX, 1991).

Le lupin (33,5% de MAT), peut également remplacer le tourteau de soja (SEROUX, 1984). Selon le même auteur, l'incorporation du lupin, entre 14 à 21%, n'a pas d'effet négatif sur la vitesse de croissance ou le poids vif à l'abattage. Il faut cependant signaler que le lupin est carencé en lysine (GIDENNE et LEBAS, 2005).

1-4--3- LES SOUS-PRODUITS DES INDUSTRIES AGRO- ALIMENTAIRES

Les issues de meuneries (le son, les remoulages, les farines basses et les criblures), qui sont les sous-produits de la transformation du blé en farine, du fait qu'ils comprennent une partie de l'assise protéique du grain, sont classiquement utilisés dans l'aliment cunicole en tant que source secondaire, voir même principale de protéines, vu leur richesse moyenne en matière azotées (15 à 18% de la MS). (LEBAS 2004 ; PILON, 2005). Des études réalisées par BERCHICHE et al, (2000) et LAKABI et al, (2008) ont montré que l'incorporation de plus de 50% de son de blé n'a d'effet négatif sur aucun des paramètres de la croissance et du

Chapitre I Particularités anatomiques, physiologiques et besoins nutritionnels du lapin

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rendement à l'abattage, si ce n'est une légère baisse de la digestibilité de la MS et de l'énergie.

Les drêches déshydratées représentent une source alternative de protéines (27,6% de PB), et permettent une bonne croissance lorsqu'elles sont incorporées à 20% (FEHR, 1980). De même, le marc de tomate (19,4% de PB) peut être utilisé à 20% dans l'alimentation du lapin à l'engraissement (GIPPERT et al, 1988).

1.#..#. LA LUZERNE

La luzerne est le fourrage le plus largement utilisé sous forme déshydratée dans l'aliment cunicole. C'est de surcroît une source intéressante de protéines équilibrées (14 à 29% de MS). Dans les aliments pour lapins, environ un tiers des matières protéiques est apporté par la luzerne (DROGOUL et al, 2004). Il est parfois conseillé de limiter l'introduction de la luzerne dans la ration à 40% au maximum, bien que des essais aient montrés que l'on pouvait sans difficultés atteindre les 50 à 55% (LEBAS, 1991).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery