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La communication pour le développement. Pour une approche participative des stratégies de développement. Etude de cas : la politique nationale de communication pour le développement du Burkina Faso.

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par Hawa Ba
Université Laval de Québec - Communication publique - internationale et interculturelle  2015
  

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Conclusion de l'étude de cas

L'étude de la politique nationale de communication pour le développement du Burkina Faso a permis d'évaluer dans quelle mesure ce pays de l'Afrique de l'Ouest a su avec une telle stratégie mettre en place un mécanisme de participation et d'appui aux efforts de développement par la mobilisation de partenaires locaux et nationaux stratégiques.

Cette étude de cas, au-delà d'avoir permis d'étudier plus en profondeur les enjeux et les principes qui guident une PNCD, a davantage été une occasion de révéler dans quelle mesure le gouvernement burkinabé a, à travers cette stratégie de communication, répondu à deux facteurs majeurs des questions de développement. Il s'agit, d'une part, de faire de l'accès aux outils de communication et d'information un enjeu primordial pour les communautés locales et leurs partenaires au développement, et d'autre part de répondre à la nécessité de « déployer des efforts pour que les préoccupations des communautés rurales et celles des acteurs du développement soient prises en compte dans la production et la diffusion des informations » (FAO & Min. Com., 2001b, p.50). Des engagements auxquels la révision de la PNCDBF a également répondu.

De plus, l'analyse de la PNCDBF a donné l'occasion de saisir les stratégies nationales de communication pour le développement dans toutes leurs dimensions. Elle a particulièrement permis de démontrer dans quelle mesure la mise en place de stratégies globales est primordiale au niveau national afin de garantir une mobilisation soutenue des populations autour des objectifs de développement et d'établir un climat de dialogue dynamique entre acteurs locaux et partenaires au développement. D'ailleurs, la prospective `Burkina 2025' indique clairement que pour « exister demain, le Burkina Faso devra [...] poursuivre la politique de renforcement [...] de la participation des communautés aux choix et à l'exécution des actions de développement » (Min. éco et dév, 200522(*), p.21).

Conclusion générale

À travers la lecture analytique d'une cinquantaine d'ouvrages, de guides et de manuels, cet essai établit dans quelle mesure les principes de la communication participative sont aujourd'hui devenus des questions primordiales dans la définition des enjeux du développement. De plus, l'étude de la politique nationale de communication pour le développement du Burkina Faso illustre comment l'État, de par ses prérogatives, peut faire des communautés des acteurs de leurs propres développements, en renforçant leurs capacités, particulièrement communicationnelles. Car, comme il a été indiqué ci-dessus, les outils de communication sont des structures fondamentales de la participation, et sont donc des facteurs d'autonomisation significatifs. C'est ainsi que l'étude de la PNCDBF révèle dans quelle mesure les gouvernements recourent à ces structures comme des outils de développement. Par conséquent, les documents stratégiques de réduction de la pauvreté intègrent de plus en plus des principes de l'approche participative. Cet intérêt des gouvernements pour les stratégies de développement participatives est d'autant plus légitime que les enjeux communicationnels sont considérés comme étant l'une des plus grandes contraintes à laquelle sont aujourd'hui soumises les initiatives de développement.

Enfin, il convient de souligner, ici, que de telles initiatives gouvernementales d'appui à la communication participative se justifient d'abord par la nécessité de stimuler des changements au niveau des communautés ciblées par les projets de développement ; et qu'en outre, la mise en place de ressources techniques et financières appropriées est une nécessité. En ce sens, pour aller plus loin dans la démarche de cet essai, il serait intéressant d'envisager une analyse approfondie des documents stratégiques nationaux de développement (tel que la SCADD ou l'UNDAF) et d'évaluer dans quel sens le programme national de communication pour le développement (dans ce cas d'étude celui du Burkina Faso) concrétise les stratégies définies dans la PNCD. D'une part, puisque la PNCD vient en appui aux grandes orientations socio-économiques et politico-culturelles des gouvernements ; une analyse de ces orientations permettrait alors d'évaluer dans quelle mesure celles-ci portent en elles les principes de la communication pour le développement. Et, d'autre part, car s'il faut une responsabilisation des communautés locales dans la définition de la PNCD, il est d'autant plus nécessaire de s'assurer que ces communautés demeurent responsabilisées dans sa mise en oeuvre au niveau national et local, car il s'agit là de l'assurance d'une appropriation des initiatives et donc de pérennité des résultats acquis.

* 22Ministère de l'Économie et du Développement du Burkina Faso. 2005. Étude nationale prospective "Burkina 2025". Rapport général. 107p

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