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Communication dans la gestion des collectivités locales. Cas de la commune de Bohicon.

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par Maurice AGO
UAC/INJEPS - Maà®trise en Développement Communautaire 2013
  

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EPIGRAPHE

Cernea, 1998

« Mettre les acteurs sociaux, les gens au premier plan dans les projets n'est pas un appel à la bonne volonté, ni un plaidoyer commandité par l'éthique .. .C'est une requête reposant sur des fondements théoriques, adressée aux dirigeants, aux planificateurs et aux experts techniques pour que soit reconnue la place centrale de ce qui est le facteur principal dans les processus de développement : la participation populaire. »

INTRODUCTION

En Afrique, avec l'avènement de la démocratie, bon nombre de pays en voie de développement ont procédé à de salutaires réformes. Le centralisme ou l'étatisme absolu, comme mode de gestion des peuples a été modifié dans ces pays en faveur de la gestion concertée, de la gestion participative. En effet, « Face à l'incapacité grandissante de l'Etat central, à faire face à ses engagements vis-à-vis de ses populations et aux résultats décevants de ses politiques dirigistes de conduite du développement, les décideurs politiques de nombre de pays en développement se sont vus obligés, sous la contrainte des bailleurs internationaux, de procéder à de profondes réformes sur la gestion de leurs nations. Au nombre des objectifs visés dans le cadre des réformes, on compte entre autres la responsabilisation des populations locales dans la gestion de leurs affaires, notamment par le mécanisme de la décentralisation«. (Hounmenou, 2001). Au Bénin, si l'existence des collectivités territoriales a été consacrée depuis 1990 par le constituant béninois lors de la Conférence des Forces Vives de la Nation (Constitution béninoise : art.150), la mise en oeuvre de cette réforme administrative a été d'une progressive évolution. En effet, de la détermination des grandes options de décentralisation en 1993 à l'adoption des textes de loi sur sa mise en vigueur en 1999, le processus est devenu une réalité en 2002 avec l'organisation des élections communales et municipales. Ce processus a procédé à l'institutionnalisation de 77 communes constituées chacune d'arrondissements et de quartiers ou de villages pour une véritable communalisation de la gouvernance. Depuis la mise en place des premiers conseils communaux et municipaux en février et mars 2003, les espoirs dans la décentralisation n'ont cessé de grandir. Car ainsi engagé, le processus a créé une nouvelle réalité au niveau local marquée essentiellement par une autonomie financière et juridique ainsi qu'un domaine de compétences plus élargi aux communes. Désormais, les élus locaux ont la responsabilité d'assurer le développement et la démocratie à la base et de gérer l'économie locale. Cette nouvelle orientation de la gouvernance dans notre pays a pour objectif premier de confier la direction et la gestion des affaires locales aux communautés concernées pour qu'elles puissent, elles-mêmes, décider de leur propre vie, se donner le chemin à suivre pour une véritable résolution de leurs problèmes ou une réelle satisfaction de leurs besoins à travers la valorisation de leurs potentialités. Dans cette optique, le processus de décentralisation devrait permettre une meilleure participation des citoyens aux affaires publiques et faciliter leur accès aux services publics de base.

Après quelques années d'expérience en matière de gouvernance locale, vu que les fruits ne tiennent pas la promesse des fleurs, il semble nécessaire de faire un bilan du système de gestion de nos communes en vue de réorienter, par des mesures correctionnelles, le processus en faveur d'une prise en compte des actions d'amélioration des imperfections. L'évaluation à mi-parcours des communes au Bénin révèle que les attentes escomptées ne sont généralement pas comblées. L'étude-bilan menée sur l'impact de la décentralisation sur la pauvreté et les conditions de vie des ménages au Bénin montre que «la relation entre le conseil communal et les citoyens souffre de beaucoup de carences par rapport à la participation populaire, à la bonne gouvernance locale, au renforcement du capital social et de la citoyenneté active«. (L'Observatoire du Changement Social, 2010, 28p).

Par ailleurs, d'autres problèmes de fonctionnement interne et externe ont été enregistrés par ANCB lors de sa deuxième édition de l'auto-évaluation en 2012. Ils sont relatifs à l'adoption du budget, à l'information entre conseillers communaux et à la participation des citoyens et organisations de la société civile.

Il existe ainsi un dysfonctionnement interne des administrations communales et un faible niveau de vie des populations approuvés par ces différents rapports qui ont mis un accent particulier sur la participation active des citoyens aux affaires communautaires. Cette participation n'est possible que grâce à une information périodique, source d'une réelle implication de ces derniers. Des recommandations issues de différents ateliers ont, à cet effet, mis l'accent sur l'importance de la communication dans la gouvernance locale. Ainsi, nous nous demandons si ces recommandations sont vraiment mises en vigueur dans la commune de Bohicon. En d'autres termes, la population de Bohicon est-elle, comme de droit, informée et impliquée dans la gestion de ses affaires ?

Cette préoccupation a attiré notre attention et nous a fait nous intéresser au domaine de la gouvernance locale avec pour thème « Communication dans la gestion des collectivités locales : cas de la commune de Bohicon » afin de montrer la place de la communication dans la gestion communale.

OBJECTIF

L'objectif principal de cette étude est de montrer le rôle fondamental de la communication locale dans la réalisation des actions de développement.

OBJECTIFS OPERATIONNELS

Ø analyser les modes de communication et d'information des populations mis en place dans la commune de Bohicon ;

Ø déterminer le taux d'implication de la population dans la gestion communale ;

Ø évaluer le degré d'information des citoyens sur la mise en oeuvre de la gouvernance locale.

Cette étude s'articule autour de quatre grandes parties. D'abord après une introduction, la première partie présente la contextualisation de la recherche. La deuxième partie est consacrée à la problématisation à savoir la revue de littérature, le cadre théorique, la problématique et les hypothèses de l'étude. Ensuite, la troisième partie met en exergue la démarche méthodologique utilisée pour recueillir les données. Et enfin, la dernière partie est consacrée à la présentation, l'interprétation et l'analyse des résultats issus de l'enquête. Suivent quelques suggestions et la conclusion pour l'amélioration de la gouvernance locale dans la commune.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon