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Les droits de la défense au cours de l'information judiciaire au Cameroun.

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par Esther NGO BAHA
UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE - MASTER EN DROITS DE L'HOMME ET ACTION HUMANITAIRE 2013
  

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B-LES LIMITES DU JUSTICIABLE À SE DÉFENDRE SOI-MÊME

Les droits de la défense constituent les prérogatives que possède une personne pour se défendre lors d'un procès. En effet, ce sont des droits qui appartiennent à la personne inculpée et dont il peut s'en prévaloir devant la justice. Mais, bon nombre de ceux qui sont inculpés ignorent même ses droits (1) et non pas la maitrise nécessaire dans le suivi des procédures judiciaires (2).

1-La méconnaissance de ses droits par l'inculpé

Selon une maxime de droit : « nullum ignorare censentur », c'est-à-dire « nul n'est censé ignoré la loi ». Et une autre maxime ajoute, « dura lex sed lex », qui signifie« la loi est dure, mais c'est la loi ».En principe, l'inculpé a connaissance de ses droits dans la procédure d'instruction.

Dans notre contexte, peu de Camerounais s'intéressent réellement à la chose juridique. Pour certains, c'est l'affaire des « juristes »ou des « professionnels de droit ».D'où la méconnaissance observée sur de nombreuses personnes inculpées concernant la consistance ou la nature de leurs droits. On peut encore ajouter la sous-scolarisation de certains inculpés c'est-à-dire des personnes n'ayant pas un niveau minimum d'éducation scolaire. Cas des personnes inculpées ayant arrêté les études dans les classes primaires. Ces personnes auront du mal à lire et à comprendre des documents produits par un expert en comptabilité par exemple ou à comprendre la nature des questions posées par le juge d'instruction au cours de la procédure d'interrogatoire. Que dire de la non-maitrise des procédures judiciaires par le justiciable ?

2-La non-maitrise des procédures judiciaires par le justiciable

En l'absence des moyens financiers, la personne inculpée dans la phase d'instruction se doit d'assurer soi-même sa propre assistance judiciaire. Ce qui n'est pas toujours chose aisée pour l'inculpé qui ne détient parfois pas les compétences juridiques nécessaires. On peut encore aller plus loin, en évoquant le niveau académique insuffisant de certains inculpés. Tout ceci ne joue pas en faveur du justiciable qui du moins devra par lui-même plaider sa cause et assurer le suivi des procédures judiciaires.

Dans la pratique, le suivi des procédures permet de connaitre l'état d'avancement du dossier devant les juridictions. Alors, comment l'inculpé pourra lui-même assurer le suivi des procédures étant en prison ? En réalité, c'est un postulat, qui a été dévolu au professionnel du métier à savoir l'« avocat ». En principe, l'avocat possède la maitrise du suivi des procédures devant les juridictions. En droit le respect des délais dans le suivi de la procédure judiciaire est réglementé de manière stricte. L'inculpé doit pouvoir avoir connaissance de cela notamment en matière de recours devant la Chambre de Contrôle de l'instruction. Il est donc difficile pour l'inculpé d'assurer soi-même sa propre défense.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery