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La problèmatique de l'insertion profetionnelle des diplômés de l'esu à kinshasa

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par jeancy konde yombola
unikin - Economie publique 2013
  

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I.3.2. Le sous-emploi

C'est la situation d'une personne occupée en dessous de sa qualification et de la rémunération requise pour l'emploi (Peretti, 2000). La plupart de demandeurs d'emploi subissent cette situation et aspirent à une insertion professionnelle durable.

Il y a aussi sous-emploi lorsqu'une personne qui est en activité ne jouit pas du plein emploi en ce qui concerne soit la durée, soit la productivité. En d'autres termes, une personne est sous-employée lorsque la durée ou la productivité de son travail est inférieure à son niveau de plein emploi. Il y a donc deux façons de définir le sous emplois:

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? Le sous-emploi lié aux problèmes du marché du travail :

Concerne les personnes qui acceptent de travailler avec un horaire réduit ou qui acceptent d'occuper les postes de travail qui sont de moindre qualifications et par conséquent ils acceptent d'avoir un salaire inférieur à celui qui correspond à sa qualification afin d'éviter d'être au chômage. Ce type de sous-emploi est appelé «chômage déguisé» mais actuellement, il est qualifié de sous-emploi visible.

? Le sous-emploi lié aux problèmes des technologies ou de développement économique :

Il s'agit des personnes qui travaillent à temps plein mais qui utilisent des instruments de travail qui ne correspondent pas à leur niveau de qualification. Ce sous-emploi conduit à une faible productivité de l'individu. Il est qualifié de sous-emploi invisible. Prenons le cas d'un secrétaire qui n'a pas d'ordinateur dans son bureau.

I.3.3. Le chômage

Le chômage est le phénomène macroéconomique qui affecte le plus directement et le plus gravement les individus. Pour la plupart des gens, la perte d'un emploi signifie réduction du niveau de vie et détresse psychologique. De ce fait, on ne s'étonnera pas, dès lors, que le chômage soit fréquemment au centre des débats politiques.

En effet, Selon la définition du BIT dont la dernière modification remonte à la treizième Conférence internationale des statisticiens (Longatte jean, Vanhove Pascal) du travail en 1982, les chômeurs comprennent toutes les

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personnes ayant l'âge de travailler qui, durant la période de référence (sept derniers jours précèdent l'enquête) sont :

? Sans travail, c'est-à-dire dépourvu d'un emploi salarié ou non salarié ;

? disponibles pour travailler dans un emploi salarié ou non salarié ;

? à la recherche d'un emploi, c'est-à-dire qu'ils ont pris des dispositions spécifiques au cours d'une période de référence donnée. Ainsi, La recherche d'un travail est caractérisée par les actions suivantes: l'inscription à un bureau de placement public, le dépôt d'une candidature auprès des employeurs, les réponses à des annonces spécialisées, les contacts auprès des relations personnelles et les démarches en vue de la création d'une entreprise (recherche de terrain, d'immeubles, d'équipements, de ressources financières, de licences, etc.).

L'analyse économique pure emmène à définir le chômage comme une situation du marché du travail où un déséquilibre apparaît entre l'offre et la demande de travail. Ce déséquilibre se traduit par une offre de travail supérieure à la demande du travail. En d'autres termes, le chômage se manifeste par un excédent de la main-d'oeuvre disponible par rapport aux disponibilités d'emplois qu'offre le système productif.

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I.3.3.1. Typologie du chômage

La science économique distingue plusieurs types de chômage selon leurs causes. Partant, nous examinons ci-dessous quelques sortes d'entre eux. Il s'agit notamment de: chômage frictionnel, chômage structurel, chômage conjoncturel et enfin établir la différence qui est entre le chômage volontaire et involontaire.

I.3.3.1.1. Le chômage frictionnel

L'une des raisons du chômage est que la rencontre entre les travailleurs et les emplois demande du temps. En ce sens, le chômage frictionnel se traduit par la fraction du chômage total expliquée par le temps nécessaire à la recherche d'un emploi.

De même, il est composé des travailleurs ayant quitté leur emploi pour en rejoindre un autre soit certain ou assuré, soit facile à trouver compte tenu de l'état du marché. Sans conséquence sociale dramatique, il est un indicateur de mobilité professionnelle et de dynamique économique, il reste très limité lorsque la conjoncture est mauvaise (on ne démissionne pas d'un emploi, sans avoir la proposition certaine, en période de sous-emploi en masse).

En outre, ce genre de chômage intervient également lorsque les structures qui sont chargées de donner les informations sur les vacances de postes et les candidatures (demandeurs d'emploi), ne font pas correctement leur travail. En conséquence, cela résulterait un manque de transparence d'information sur le marché d'emploi.

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I.3.3.1.2. Le chômage structurel

Il est le chômage résultant de la rigidité des salaires et du rationnement des emplois c'est-à-dire au salaire en vigueur, l'offre de travail excède la demande. En effet, les travailleurs concernés attendent que de nouveaux emplois soient rendus disponibles au salaire en vigueur. Par la rigidité des salaires, nous voulons dire les salaires qui ne s'ajustent pas en vue d'équilibrer l'offre et la demande de travail. (Mankiw, 2003).

Ainsi, la figure 1.2 montre pourquoi cette rigidité des salaires induit du chômage structurel.

Graphique 1.2 : La rigidité du salaire réel induit un rationnement des

emplois.

Salaire réel

Demande

Nombre de
travailleurs
embauchés

Nombre de

demandeurs d'emploi

Offre

Salaire réel Rigide

Nombre de chômeurs

Travail

Ce graphique stipule que quand le salaire réel est supérieur au niveau qui équilibre l'offre et la demande, la quantité offerte de travail excède la quantité demandée. A ce moment, les entreprises répartissent parcimonieusement les

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emplois disponibles entre les travailleurs candidats, ce qui fait que le taux d'acquisition d'emploi diminue et le taux de chômage augmente.

D'ailleurs, nous signalons que trois sources qui expliquent cette rigidité des salaires c'est-à-dire les facteurs qui font que les entreprises ne réduisent pas les salaires qu'elles sont prêtes à payer. Il s'agit des raisons suivantes: les législations sur le salaire minimum, le pouvoir de négociation des syndicats des travailleurs et les salaires d'efficience.

I.3.3.1.2.1. Les sources explicatives de la rigidité des salaires réels

a. Les législations sur le salaire minimum

Les lois sur ce salaire obligent les entreprises à payer à leurs travailleurs un salaire minimum décent. Cependant, cette obligation légale permet aux travailleurs les moins qualifiés et des moins expérimentés de gagner un salaire supérieur à celui qui correspond à leur niveau de productivité marginale, soit à leur niveau d'équilibre. Ainsi, la conséquence en est une réduction de la demande des entreprises pour ce type de travailleurs. Ce c'est qu'on appelle l'effet de désemploi.

b. Le pouvoir de négociation des syndicats.

En présence d'organisations représentatives des travailleurs et des employeurs, ce sont les négociations collectives entre les unes et les autres qui déterminent les salaires, plutôt que l'offre et la demande d'équilibre. De ce fait, il est constaté que le résultat en est souvent un salaire supérieur au niveau d'équilibre, l'entreprise décidant sur cette base de quantité de travailleurs qu'elle souhaite employer. Généralement, en conséquence, cette quantité diminue, alors que le chômage augmente.

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De plus, le chômage résultant de ces négociations entre organisations représentatives des travailleurs et des employeurs est source de conflits entre deux groupes de travailleurs, les « insiders » qui veulent dire travailleurs occupés dans l'entreprise et les « outsiders » c'est-à-dire travailleurs souhaitant être employés par l'entreprise. Les premiers s'efforcent de maintenir élevés les salaires payés par leur entreprise, alors que les seconds pourraient entre dans l'entreprise, mais à un salaire inférieur. Les intérêts des uns et des autres sont clairement divergents. Ainsi, l'impact de tout processus de négociation sur les salaires et sur le niveau d'emploi dépend de manière cruciale de l'influe relative de chacun de ces deux groupes.

c. Les salaires d'efficience

Les théories du salaire d'efficience proposent une troisième source potentielle de rigidité des salaires, qui s'ajoute aux législations sur le salaire minimum et au taux de syndication.

Selon ces théories, les salaires élevés rendent les travailleurs plus productifs. C'est pourquoi les entreprises renoncent à réduire les salaires en présence d'une offre excédentaire de travail. On retient que, cette réduction diminuerait certes leur masse salariale, mais elle pèserait également négativement sur la productivité des travailleurs et donc sur les profits des entreprises.

A la lumière de ce qui précède, la signification du concept du salaire d'efficience dépend du niveau de développement des pays. D'une part, dans les pays les plus pauvres, un meilleur salaire permet aux travailleurs de se mieux nourrir, et donc d'être plus productifs. En d'autres termes c'est un salaire qui se définie en terme de couverture des besoins alimentaires. En effet, la production

Il y a chômage lorsque l'offre du travail est supérieure à la demande du travail. Cependant, du fait qu'il y a une concurrence entre les employeurs pour

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individuelle des travailleurs dépend du salaire réel mesuré en termes de biens de consommation alimentaire. D'autre part, dans les pays développés, les salaires élevés réduiraient la rotation des travailleurs. Par exemple, ces derniers quittent leurs emplois pour de nombreuses raisons entre autres nous citons: une fonction plus intéressante ou mieux rémunérée ailleurs, un changement souhaité de carrière. Par conséquent, plus le salaire est élevé, plus le travailleur est incité à conserver son emploi. L'entreprise qui paie un salaire élevé réduit la fréquence des départs volontaires et donc le temps et l'argent que lui coûtent le recrutement et la formation de nouveaux travailleurs.

I.3.3.1.3. Le chômage conjoncturel

Les cycles de la conjoncture générale font qu'à certaines périodes la création d'emplois est très importante, et au contraire, c'est-à-dire en période de l'évolution négative de l'économie certaines entreprises ont tendance à peu embaucher, voire à licencier certains de ces agents. (Prager, 2002).

Autrement dit, cette catégorie de chômage est due aux fluctuations de la conjoncture économique, en période d'expansion économique la demande du travail augmente et le chômage diminue par contre en cas de récession la demande du travail diminue et le chômage augmente.

I.3.3.1.4. Le chômage classique

Il résulte de déséquilibre sur le marché entre l'offre du travail qui est une fonction croissante du taux de salaire réel soit L0 = f (w/p) > 0 et la demande du travail qui est à son tour une fonction décroissante du taux de salaire réel soit Ld = f (w/p) < 0.

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attirer les travailleurs d'une part et une concurrence entre les travailleurs pour être embaucher d'autre part, il y a la flexibilité du salaire. De ce fait, s'il y a déséquilibre entre l'offre et la demande du travail, on peut rétablir l'équilibre par le mécanisme automatique de variation de salaire à la hausse tout comme à la baisse. Alors que le chômage volontaire provient du refus de travailler résultant d'un niveau réputé trop bas des salaires ou de conditions de travail jugées non acceptables.

I.3.3.1.5. Le chômage involontaire

Il se manifeste lorsque les individus acceptent de travailler dans n'importe quelle occupation, n'importe quelle localité, à n'importe quel taux de salaire différent de zéro.

Pour Keynes, les salaires nominaux sont rigides à la baisse; ils ne peuvent descendre en dessous d'un minimum du fait de la présence des syndicats. La demande de travail des entreprises baisse (en raison d'anticipations pessimistes sur l'évolution de la consommation, de l'investissement et des exportations) du fait de la rigidité des salaires, l'offre du travail se maintient et il résulte un chômage. Le chômage dans la conception keynésienne n'est pas volontaire mais peut être le signe d'un équilibre de sous-emploi. (Mambou, 2006).

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984