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Les terrasses du Pech de Foix: recherches « ethno-historiques » pour la mise en oeuvre d'un sentier d'interprétation et perspectives de dynamisation du site

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par Elise LABYE
Université Toulouse Le Mirail - Master 2 professionnel Aménagement et développement transfrontalier de la montagne 2011
  

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4. Les cueillettes sur le Pech

-les fleurs :

Nombreux sont ceux, parmi nos interlocuteurs, qui associent le Pech de Foix à la cueillette de fleurs, principalement au printemps. Pervenches, iris, « belles fleurs blanches », gentianes de koch, lilas, etc.

Sur le chemin il y a une prairie où l'on retrouve des espèces botaniques remarquables : orchidées, ancolies, gentianes de koch, etc. La présence de gentianes bleues à cette altitude n'est d'ailleurs pas commune.

Les recherches dans les ouvrages de la bibliothèque des archives départementales de l'Ariège ont permis de trouver une mention de cette particularité dans une monographie communale de Foix datant de 1884, écrite par Paul Baby, où l'on peut lire à la rubrique « flore » :

« Un fait botanique très curieux à signaler : notre compatriote M Lazerges, président de la société des sciences physiques et naturelles de Toulouse a trouvé en très grande abondance sur le versant nord ouest du Pech et à la faible altitude de 425 mètres, le gentiana acaulis latifolia, qu'on ne rencontre que dans les régions alpines de 1300 à 1800 mètres. »

Figure 15: lilas en fleurs au printemps Figure 14: fleur non identifiée

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Figure 16 : Ancolie Figure 17: gentianes de koch

(Clichés : E.L)

Monsieur Richard Danis, dans les années 1960, quand il avait une dizaine d'années, venait au Pech cueillir des gentianes de koch, il les disposait ensuite dans une assiette à soupe pour faire un « coussin » et l'offrir à sa mère.

Mme Favergeon, qui vivait près du vieux pont se promenait sur le chemin des asperges, âgée d'une dizaine d'années elle aimait beaucoup aller cueillir des pervenches au printemps. C'était toujours sous l'oeil de sa mère, qui la surveillait depuis le magasin de l'autre côté du vieux pont, « il fallait qu'on nous voie » dit-elle. Lorsqu'elle se promenait avec sa mère, elles rejoignaient Flassa et faisaient la boucle.

Annie Cazenave, historienne, et habitante de Foix fréquentait le Pech pour diverses raisons : pour « explorer » seule ou avec des amis, en promenade avec sa mère, etc. Elle y allait aussi au printemps pour cueillir des pervenches sur le chemin des asperges. Par le chemin situé en face de la croix de Bouychère (sur le cadastre napoléonien il est appelé « chemin de Trinques-Couches »), aujourd'hui envahi par la végétation, elle allait cueillir des iris avec sa mère. Elles allaient aussi cueillir des lilas aux abords des anciennes habitations. Les fossiles, c'était surtout les garçons qui y allaient. Elle ne faisait que suivre.

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Mme Depas ramassait des oeillets sauvages.

M. Gaston Géraud, qui est du quartier du Vignoble (vers Montgailhard) se souvient que son oncle Josépou, sur le chemin de l'école qui était à Foix, passait par le Pech et faisait une petite botte d'iris violet clair, avec, « il se faisait un peu d'argent pour s'acheter une petite bagatelle. »

M.Alozy pour sa part ne cueillait pas de fleurs, mais il les prenait en photos, il a de très nombreuses diapositives de fleurs photographiées sur le Pech.

-Les asperges :

Certains habitants de Foix vont, au printemps, cueillir de jeunes pousses d'asperges sauvages sur les flancs du Pech. D'où le nom du chemin qui part du vieux pont. M.Alozy va au Pech et plus précisément sur les terrasses pour chercher des asperges sauvages. Par contre les « respunchus », que d'autres ramassent, il ne les aime pas :

 

« Cet endroit là j'y vais que pour les asperges, sur les terrasses, il y en a plein...c'est fin...il faut prendre que le bout... on les fait en omelette »

Figure 18: asperges sauvages (cliché: E.L)

 

-Les truffes :

Plusieurs personnes ont parlé des truffes du Pech, mais nous avons relevé peu de détail sur cette cueillette. Seulement une anecdote à propos de deux jeunes hommes qui se sont fait prendre à braconner et qui ont dû restituer le précieux butin à la propriétaire du terrain.

Quant à Henri Aillères, dans les années 1960/1970 il y allait avec ses voisins : « On allait chercher des truffes c'était quelque chose d'exceptionnel, j'étais content de les sentir ».

-Des cueillettes de subsistance :

Mme Depas et son mari n'avaient aucunes ressources lorsqu'ils sont venus habiter sur le Pech au début des années soixante. Les cueillettes permettaient de compléter leur alimentation :

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J'allais aux asperges, j'allais aux champignons, je ramassais des oeillets sauvages...après y'avait des amandes, à l'époque y'avait de tout...On ramassait aussi des poireaux sauvages pour faire la soupe...on avait rien, on n'avait pas un sou ! Après mon mari a travaillé, on a pu commencer à s'acheter ce qu'il fallait pour manger...

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld