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Les terrasses du Pech de Foix: recherches « ethno-historiques » pour la mise en oeuvre d'un sentier d'interprétation et perspectives de dynamisation du site

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par Elise LABYE
Université Toulouse Le Mirail - Master 2 professionnel Aménagement et développement transfrontalier de la montagne 2011
  

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2. Monsieur BARONA :

D'origine espagnole, il est probablement le dernier à avoir utilisé les terrasses des Bentenaous pour des cultures, jusque dans les années soixante.

Ce monsieur, qui était puisatier, aurait trouvé un puits dans la zone des Bentenaous, vers « la maison au drapeau ». Il vivait avec sa femme dans la maison, aujourd'hui en ruines, située en contrebas au bout du chemin plat dans la forêt. Juste devant on peut encore voir deux sortes de citernes ou puits au niveau du sol, peut-être les a-t-il construits lui-même ?

Il avait des lapins, des poules, un âne, deux mulets et « il faisait un peu de tout » pour sa consommation personnelle :

« Quand il y avait Baronna, il entretenait la maison qui est démolie, il entretenait sous l'orry, une baraque basse, il avait des lapins, il était puisatier... il cherchait des points d'eau pour faire des puits, il en aurait trouvé un plus bas, là ou il y a la baraque au drapeau... je l'avais vu rempli à ras bord. f...] Les types avant, ils vivaient de peu. Baronna il n'était pas méchant. » (M.Alozy)

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« Mme Baronna c'était une dame petite assez costaud et son mari c'était un grand maigre. Il descendait à Foix sur l'âne et il remontait sur l'âne...et elle, la bonne femme, elle tirait l'âne parce qu'il voulait pas qu'elle monte dessus...alors elle s'arrêtait à la maison pour boire un petit coup d'eau ou de café, elle disait il faut que je monte sur cet âne je vais pas monter là-haut moi j'en peu plus...alors elle prenait un rocher un peu haut elle montait dessus et puis elle voulait monter sur l'âne et quand elle allait mettre la jambe, l'âne il avançait ! Ça c'était trop... » (Mme Depas)

Plusieurs personnes se souviennent encore aujourd'hui de ce monsieur qui descendait du Pech sur son âne pour faire ses courses à Foix. Vraisemblablement, il n'empruntait pas le chemin plat aujourd'hui dégagé. Ce chemin devait déjà être enfriché, il en utilisait un autre en bifurquant à droite, en dessous de la maison à la citerne, en montant le chemin des asperges : le « chemin de chèvre ».

3. Monsieur PIQUEMAL

Il est né sur le Pech en 1928, à la ferme du Pech de Naut (Pech d'en haut) que ses parents avaient acheté en 1920 et qu'ils ont habité jusqu'en 1938. Il a donc vécu là jusqu'à l'âge de 10 ans et se souvient de la vie de la ferme.

Il y avait une dizaine de vaches, une trentaine de moutons et quelques cochons. Les agneaux et les veaux, après avoir été engraissés, étaient vendus sur le marché à Foix. Sa mère transformait le surplus de lait en beurre et le petit lait était donné aux cochons. La volaille et les lapins étaient aussi vendus sur le marché.

Ils cultivaient un jardin potager et des céréales : blé, avoine, seigle. Une fois récolté et dépité, son père descendait le blé à dos d'âne jusqu'au pont de l'Arget, chez le meunier, pour le faire moudre. Avec la farine, sa mère fabriquait du pain.

Le cochon, c'était pour la consommation familiale, lorsqu'on le tuait, il y avait une grande fête avec les amis qui étaient venus donner un coup de main. La semaine, pour être plus près de l'école, il dormait chez sa tante à Flassa. À partir de 1938, la famille Piquemal est descendue du Pech pour s'installer dans une ferme plus bas mais tout en continuant à utiliser les terres du haut. Puis, en 1955, la ferme sera vendue.

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