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Approche socio-anthropologique des institutions d'intégration des personnes à¢gées : le cas de l'êbeb chez les Odjukru (côte d?ivoire)

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par Fato Patrice KACOU
Université Félix Houphouet Boigny de Cocody-Abidjan - Thèse Unique de Doctorat en Sociologie 2013
  

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8.2.5- Relégation du statut des femmes âgées

La société Odjukru à l'instar de plusieurs sociétés traditionnelles a une conception d'infériorité du rôle et du statut de la femme bien qu'elle soit de type matrilinéaire. Cette relégation de la femme se perçoit notamment à travers les cérémonies de sacre, d'investiture et des assemblées villageoises.

8.2.5.1- Low

Les jeunes filles appartiennent au même titre que les jeunes garçons à des générations et classes d'âge. Cependant, on ne célèbre pas leur fête de génération comme leurs congénères hommes. Il nous arrive de parler d'une célébration indirecte c'est-à-dire qu'elles ressentent, vivent et festoient en marge du low de leurs congénères hommes. Toutefois, on trouve un équivalent du low chez la femme, appelé dediakpo.

8.2.5.2- Angbandji

La femme est un élément de la richesse et de la noblesse de l'homme. Par conséquent, elle se tient aux côtés de son époux pour célébrer son angbandji. C'est l'homme qui se trouve au premier plan de la célébration de l'angbandji et non la femme. Cela est logique d'autant plus que la femme n'a pas droit à la propriété foncière. Or, dans les sociétés traditionnelles, le travail de la terre est l'activité qui crée la richesse et la détention de capital économique. En fait, on pense que la femme a tendance à s'enorgueillir quand elle acquiert la richesse.

8.2.5.3- Êbeb

Il s'inscrit dans la même logique de marginalisation de la femme que le low. Les femmes ne pouvant pas prétendre à gouverner et diriger ni la famille ni le village, elles ne sont pas directement sacrées et investies êbebu. Ce sont leurs congénères hommes qui reçoivent les insignes du pouvoir et sont soumis à des rituels. Les femmes âgées accompagnent les hommes lors des cérémonies. Une fois que les cérémonies de sacre prennent fin, sur toutes les scènes on ne voit plus que les êbebu. Les femmes âgées retournent à leurs rôles et activités quotidiens. A titre honorifique, on leur décerne le nom d'êbebyow.

Aussi, si nous avons de part et d'autre des hommes et des femmes lêlessel ou lakpikine, le plus souvent c'est le titre des hommes qui est prononcé et mis en relief.

8.2.5.4- Ethique de la parole

Il faut dire que les femmes ne sont pas concernées par les assemblées villageoises puisqu'elles n'ont pas droit à la parole. Si la femme a des choses à dire, elle doit s'adresser en principe à l'homme le plus âgé de sa génération qui à son tour rapporte l'information à la réunion. Toutefois, elle peut être autorisée, dans des circonstances exceptionnelles, à s'exprimer en public. Dans ce cas, elle s'assoit à même le sol, les pieds joints et tendus.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault