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par Maxime Teillet
Institut de formation de manipulateurs d'électroradiologie médicale de Poitiers -  2014
  

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V. Phase exploratoire

1. Recherches documentaires

Dans le cadre de mon travail de fin d'étude j'ai étudié plusieurs documents qui m'ont permis d'avancer dans ma compréhension de ce sujet.

Tout d'abord j'ai étudié le livre de Jean DAGRON « Les silencieux 20 ans de médecine avec les sourds » paru en juin 2008. Ce livre fait l'historique de la prise en charge des sourds et relate l'expérience du docteur Jean DAGRON, premier médecin responsable de consultation spécialisées en France. « Ce livre raconte l'histoire d'un progrès, peut-être historique, pour la vie de nos concitoyens Sourds » écrit t il dans l'introduction. Ce livre fourmille d'anecdotes sur la difficulté des sourds à communiquer dans le secteur de la santé. Cependant il défend l'avis tranché du docteur DAGRON sur des sujets comme l'implant cochléaire et le dépistage néo-natal.

La thèse de monsieur Arthur DEGOULANGE sur l'évaluation de l'accessibilité de la médecine générale aux sourds du Poitou-Charentes. Cette étude évalue la communication des sourds chez le médecin généraliste et dresse une vue d'ensemble de la communication entre sourds et médecin généraliste en Poitou-Charentes. C'est une étude descriptive et transversale, Un questionnaire destiné aux sourds était accessible sur internet de façon anonyme. Cette étude permet de connaître les moyens de communication utilisés lors des consultations. Les résultats montrent une importante utilisation de moyens de communications inadaptées. Cela reflète un manque de formation des professionnels sur la prise en charge des sourds ce qui se rapproche de la prise en charge en imagerie des manipulateurs d'électroradiologie médicale.

Les Assises territoriales de la vienne sur l'accès aux soins des sourds se sont déroulées le jeudi 10 décembre 2015.

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Ce document relate différentes présentations qui commencent par cerner le public concerné puis une présentation des actions mise en place dans la région, comme les activités de l'UASS du CHU Poitiers nommé SAS 21et le CMP 22qui à ouvert en janvier 2016 au CH Henri LABORIT. Ce document qui retranscrit une présentation public relate aussi des questionnements. Par exemple une question « où apprendre la langue des signes » : réponse de Mme Billy, directrice adjointe de centre de formation de langue des signes de Poitiers qui informe qu'il est possible de se rendre au centre régional de recherche de formation et de promotion de la langue des signes française (6 allée du parc résidence des dunes à Poitiers). Moult formation qui varie selon les besoins de la personne. Ce qui est intéressant c'est que la parole est donnée aux sourds au travers de la directrice de la direction usagers risques qualité du CHU de Poitiers qui émet l'idée d'un recueil de satisfaction des usagers de l'unité de soins et d'accueil des sourds par des enquêtes ponctuelles . M. Christophe Touchais qui représente le collectif des sourds à Poitiers fait un état des lieux des points positifs et négatif de la prise en charge au CH Henri LABORIT.

Figure 5 : Tableau récapitulatif des points positifs et négatifs de M Christophe Touchais, Assises territoriales de la Vienne

21 Soins et accueil des sourds

22 Centre médicopsychologieque en langue des signes

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On voit bien que le manque de formation et de sensibilisations à la prise en charge des sourds est un point négatif récurrent. Egalement des évolutions sont attendues dans le domaine de l'urgence.

Le rapport à la sante des personnes sourdes, malentendantes ou ayant des troubles de l'audition : résultats d'une étude qualitative de L'INPES23. Cette étude a pour but « d'interroger les liens entre handicap et santé »24 Ce documents donne la parole à différents personnages souffrants de surdité et qui rapporte leur expérience comme par exemple: « Sabine, 62 ans, malentendante depuis l'âge de 20 ans : « Les personnes malentendantes ne sont pas plus malades que les entendants mais souffrent de problèmes de communication qui dépendent de la bonne volonté des entendants. ». p 8.

Il permet de montrer les difficultés de communication des sourds et les fausses idées que peuvent se faire les professionnels sur la compréhension du patient. « Personne sourde représentant d'une association, entretien en LSF : « Il y a des sourds oralistes qui maîtrisent la langue française mais qui n'ont pas envie de lire tous ces textes.

Ils ont besoin de passer par des images. Je comprends la langue française écrite, mais je n'ai pas envie de ne passer que par du texte pour me renseigner. » p20.

Ce rapport m'a permis d'avoir l'avis d'une communauté que je n'ai pas pu interroger dans ce TFE.

J'ai étudié le mémoire de BOUMAIZ widad « prise en charge médicale et hospitalière des personnes sourdes signantes des personnes sourdes signantes en France : Points de vues de professionnels sur la question ». Cette étude a été réalisée en 2013.

23 Institut national de prévention et d'éducation pour la santé

24 P 1

26

Tableau 1 : Analyse du mémoire de BOUMAIZ Widad

Méthode utilisée Démarche qualitative

Questionnaires professionnels

Diffusion Internet

Public

Professionnels signant
Professionnels (médecin, infirmière,

aide-soignante)

Représentations de la surdité dans la société :

Surdité=maladie=handicap

Thèmes abordés

Langue des signes dans le milieu hospitalier :

Manque de formations

Différences législatif/pratique

Cette étude conclue sur la nécessité de nouveaux outils efficaces pour renforcer le l'accessibilité aux soins, d'améliorer les formations et renforcer l'impact des UASS.

J'ai donc effectué des recherches sur la meilleure façon de communiquer des informations à un public sourd à travers un document vidéo et textuelle.

Tout d'abord il faut savoir qu'un grand nombre de sourd souffrent d'illettrisme, ils ne s'approprient pas l'écrit et la lecture et cela influence leur vie quotidienne.

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Le pourcentage d'illettrisme est de 60 à 80% sur les 4 millions de personnes sourdes environ, chiffres peu précis du fait du nombre peu important de recherche sur ce sujet et des paramètres variant de l'enfant né sourd à la personne âgée devenue sourde. Chiffres provenant du rapport de Dominique Gillot députée du val d'Oise qui rapporte qu'il y a 3 millions de devenus sourds en France, 300 000 sourds profonds, dont 200 000 le sont devenus à l'âge adulte. 600 000 à 800 000 sourds signant.

Il existe une grande diversité entre les sourds signants. Suivant leur niveau socioculturel, s'ils sont enfant de parents sourds, l'éducation et le degré de surdité. Les langues des signes peuvent différer d'une région à une autre et d'une famille à une autre. Elle varie aussi suivant l'âge, la langue des signes évolue avec le temps au même titre que le français parlé.

L'explication de ces différences vient de l'obligation de l'oralisme et de l'interdiction de la langue des signes depuis le congrès de Milan. Certains sourds ont des difficultés en langue des signes française, comme lors de mon entretien avec l'Intermédiatrice qui me donnait l'exemple de l'enfant qui traduisait la consultation à ses parents sourds.

De plus le français écrit se base sur le français parlé, sur ces sons qui leurs sont inconnus. Du fait de cet illettrisme des incompréhensions peuvent s'installer.

28

Figure 6 : Exemples d'incompréhensions "informer les personnes sourdes ou
malentendante" Cécile ALAIRE

J'ai pu en parler précédemment mais des solutions existent dans les médias (émissions sous titrés, journal télévisé, internet) les campagnes de prévention avec des images adaptées à la compréhension visuelle des sourds. Et enfin le dernier vecteur d'information est le « mains à yeux » (=bouche-à-oreille) avec un réseau associatif fort.

Quels sont donc les astuces pour délivrer l'information sans malentendus ?

Le document de Cécile Allaire sur « informer les personnes sourdes ou malentendante » donne des pistes afin de créer un document d'information destiné aux sourds. Tout d'abord il faut connaitre les connaissances relatives au sujet que le public concerné connait. Il faut utiliser des termes simples et précis afin d'aller à l'essentiel, Il faut éviter les figures de style et des structures grammaticale compliquées, ce qui sera le plus pratique pour le patient.

L'utilisation du code couleur sert le propos et permet d'opposer le bon et le mauvais comportement. Cette astuce sert à tout public qu'il soit entendant ou sourd. Vert correspond au bon, rouge le mauvais et orange peut être un signal « attention »

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Pour le public sourd les pictogrammes sont essentiels pour transmette l'information à un public mal à l'aise avec l'écrit. Dans une illustration, un seul message doit être envoyé, il ne faut pas qu'elle contienne trop d'informations.

Les conseils pour le contenu sont d'écrire le script à plusieurs avec une personne du domaine concerné et un expert linguistique et des interprètes. Choisir un acteur sourd qui partage une LSF avec le plus grand nombre. Veiller au contraste et aux couleurs afin de ne pas dénaturer les signes. Un sous titrage doit être associé aux vidéos.

L'article d'Aurélia Descamps publié le 18/12/2015 relate lui aussi des améliorations apportées à la prise en charge des sourds après l'ouverture du centre médico-psychologique en langue des signes. Ce document ainsi que l'article que le Dr LAUBRETON m'a fourni m'ont permis de découvrir les concepts de santé communautaire et de consentement notamment pas cette citation ligne 11 de l'article :

« À l'origine, ce constat : « Les sourds ont de bonnes raisons d'être mécontents de la façon dont ils sont pris en charge par le système de santé, au vu des difficultés qu'ils rencontrent, rappelle Jérôme LAUBRETON, médecin responsable de l'unité. Comment prendre un rendez-vous par téléphone ? Savoir que l'on a été appelé en salle d'attente ? Contrairement aux idées reçues, la lecture sur les lèvres -- qui n'est pas efficace -- et le français écrit -- que 80% des sourds ne maîtriseraient pas correctement -- ne sont pas des solutions. Quant à l'interprétariat « sauvage », réalisé par des proches, il ne permet pas de respecter le droit à la vie privée du patient.».

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus