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Développer et moderniser son pays par l'acceptation de la mondialisation touristique. L'exemple de Dubaà¯.

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par Laurent Manier
INEAD - Bachelor en Marketing  2012
  

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Développer et moderniser son

pays par l'acceptation de la

mondialisation touristique :

L'exemple de Dubaï

Mémoire présenté à l'épreuve du Bachelor Marketing International

Auteur: MANIER Laurent Etudiant n°48 201 Années : 2011 / 2012

2

Remerciements

Je tenais à remercier en premier Son Altesse Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, Souverain de Dubaï pour l'aide apporté à la rédaction de ce mémoire.

Je remercie les services du gouvernement des Emirats Arabes Unis et de Dubaï pour leurs aides et la documentation fournie.

Je remercie les services de l'office du tourisme des Émirats Arabes Unis qui m'ont aidé m'ayant permis de trouver de précieuses informations.

Je remercie également mes amis pour l'aide et les conseils échangés. Je remercie le président de l'INEAD R. LEON

Pour terminer, je remercie les enseignants de l'INEAD avec qui j'ai eu plaisir à suivre cette formation.

Manier Laurent.

3

Sommaire

Pages :

Introduction 1

Partie I : La mondialisation 2

Chapitre 1 : Approche théorique de la mondialisation 2

1.1.1 La pensée mercantiliste 2

1.1.2 Les enjeux économiques de la mondialisation 3

Chapitre 2 : Un constat en demi-teinte 4

1.2.1 La redéfinition d'un système économique 4

1.2.2 Une impuissance face aux marchés 6

1.2.3 Un futur assombri 8

1.2.4 Le cout de la mondialisation 9

Chapitre 3 : Les Aspects culturels et religieux 10

1.3.1 Les théories de la mondialisation culturelle : L'adaptation du religieux 10

1.3.2 Une convention pour la préservation culturelle 11

1.3.3 Vers une uniformatisation de la culture ? 12

1.3.4 La citoyenneté mondiale ou l'incarnation d'un idéal 13

Partie II : La première industrie mondiale 14

Chapitre 1 : les facettes du tourisme 14

2.1.1 Définition du tourisme 14

2.1.2 Le tourisme d'affaires 14

2.1.3 Le tourisme équitable, solidaire 16

Chapitre 2 : Un tourisme à grande échelle 18

2.2.1 Les acteurs de la mondialisation touristique 18

2.2.2 Le Développement des capacités du tourisme et la concurrence mondiale 20

Chapitre 3 : Quel avenir pour le tourisme de demain ? 21

2.3.1 Une industrie dépendante 21

2.3.2 Les principaux acteurs mondiaux du tourisme hôtelier 24

Partie III : Dubaï ou la chrysalide d'un oasis 26

Chapitre 1 : Dubaï cité-état dans une fédération 26

3.1.1 Présentation des Émirats Arabes Unis 26

3.1.2 La genèse d'un empire 28

3.1.3 Un émirat transformé 29

3.1.4 Analyse Swot de Dubaï 32

Chapitre 2: Un choix stratégique 34

3.2.1 La diversification hôtelière à Dubaï 34

3.2.2 L'impact de la crise sur l'hôtellerie à Dubaï 35

3.2.3 Le tourisme d'affaire à Dubaï 37

3.2.4 Les événements dans l'émirat

4

Chapitre 3: La croissance par le développement et la reforme 40

3.3.1 Les infrastructures de Dubaï 40

3.3.2 Les îles artificielles 42

3.3.3 Le développement du multimédia 42

3.3.4 La réforme fiscale 43

Chapitre 4: Les aspects social et humain 45

3.4.1 La place de la femme dans l'émirat de Dubaï 45

3.4.2 Le danger du choc culturel 46

Conclusion

5

Introduction

Comme l'histoire nous l'a montré depuis toujours l'humain s'est déplacé, a voyagé, allant d'un endroit à un autre. À l'époque préhistorique les déplacements étaient dans un but « primaire » afin d'assurer sa survie, à la quête de nourriture. Avec le temps, le commerce est apparu d'abord localement puis nationalement et enfin internationalement. Les premiers déplacements, voyages étaient dans un but uniquement commercial, puis petit à petit dans une recherche de loisirs, de repos, de vacances. Dans un premier temps la mondialisation touristique débuta timidement, réservée à une certaine élite elle se démocratisera avec les années pour devenir accessible à un plus grand nombre.

Plusieurs formes de tourismes verront le jour comme le tourisme d'affaire ou le contact entre marchands est nécessaire, indispensable afin de se rencontrer, de s'informer, de communiquer, de faciliter les échanges d'idées, de produits, de contacts. Le tourisme en famille, entre amoureux afin de visiter un autre pays, de découvrir une autre culture, de rencontrer d'autres populations. Le tourisme solidaire, équitable sont les dernières formes de tourismes un peu à la mode bien qu'encore marginales, l'idée d'entraide internationale par le biais du tourisme parait une idée intéressante, certains penseront s'acheter une bonne conscience en faisant profiter leurs richesses aux nations pauvres.

De nos jours on constate qu'avec la mondialisation que nous aborderons dans le premier chapitre de plus en plus de personnes voyagent d'un pays à un autre, d'un continent à un autre, entrainant forcement des besoins indispensables comme la restauration ou l'hébergement, besoins satisfaits par les hôtels de tourisme. Ces structures hôtelières offriront tout un panel de services en complément de la location d'une chambre, services se traduisant par de la restauration, piscine, salles de sports, excursions, pressing...

La mondialisation a engendré la compétition, dans l'industrie du tourisme il en est de même. Aucun services, marchés ne peut faire l'impasse sur la compétition. Mais pour un état, profiter des bienfaits de la mondialisation ne peut se faire du jour au lendemain. De nombreuses concessions doivent être faites, notamment dans les domaines des droits inhérent à l`être humain, une mise aux normes internationales est demandé en termes économique, écologique et social. La mondialisation, en particulier la mondialisation touristique constitue à l'heure actuelle la base de l'économie de l'Émirat de Dubaï. L'Émirat en a bien conscience et a dû, pour en profiter construire tout un état respectueux des droits, tout en gardant ses traditions et sa religion, l'Islam. À cela un système économique viable dû être mis en place.

L'objectif de ce mémoire est de répondre aux questions suivantes :

+ Question qu'est-ce que la mondialisation et quelles sont ses valeurs ?

+ En quoi la mondialisation touristique peut aider un oasis à devenir un véritable Éden ?

+ Quelle sont les réformes indispensables pour y parvenir ?

En première partie j'aborderai la mondialisation dans son ensemble en définissant sa dimension, ses implications à l'échelle mondiale, ses fonctions et ses valeurs.

Dans la deuxième partie j'aborderai le tourisme en général, sa genèse, les données mondiales du tourisme, son évolution et ses principaux acteurs.

6

Enfin en dernière partie je traiterai de l'évolution de l'Émirat de Dubaï, son histoire, son économie et son évolution par l'acceptation de cette mondialisation en particulier touristique.

7

Partie I : La mondialisation

Chapitre 1 : Approche théorique de la mondialisation

1.1.1 La pensée mercantiliste

Avec la fin des états féodaux et la naissance des états nation, apparu le mercantilisme. Courant de pensée apparu vers le XVI siècle jusqu'au XVIII siècle, il avait pour but la redéfinition de la pensée économique contemporaine. Cette pensée surgit au moment où toute l'Europe de l'époque subit de profondes transformations, telles l'apparition des grandes villes et toute la gestion de celles-ci, nous voyons le transport maritime bouleversé par des nouvelles technologies, ouvrant de nouveaux horizons à la marine marchande, ouvrant de nouveaux marchés. Le mercantilisme répondra en partie aux besoins des nouveaux états nations comme la bonne gestion de ceux-ci et leurs enrichissements.

Le mercantilisme justifiera le développement des relations économique fortes avec l'apparition du colonialisme. Le but étant l'emprise sur les matières premières en vue d'accroitre l'enrichissement de la nation et ce quel qu'en soit le prix. Nous avons l'exemple dans La Compagnie Française pour le Commerce des Indes Orientales fondée en 1664 par Colbert ayant pour but le monopole des commerces lointains.

Autre exemple, la Compagnie d'Orient crée en 1642, avec un monopole sur le marché des épices, de la vanille pour Madagascar. Ce n'est que les prémices de la mondialisation d'aujourd'hui avec également l'apport de la culture, des traditions et de la religion qui sera importé et impose en évangélisant les païens locaux.

L'économiste Bodin par sa théorie « du commerce comme enjeu de puissance » nous apprend dans son ouvrage « Les Six Livres de la République » : « il n'y a personne qui gagne qu'un autre n'y perde ». Bodin met en avant l'importance primordiale du commerce extérieur ne voyant dans le commerce intérieur aucune richesse valable. Pour lui le commerce intérieur ne peut enrichir l'état et ne dois pas par conséquent être développé. Théorie tout à fait controversée aujourd'hui comme nous le voyons par la mondialisation et ses apports sur le développement du commerce intérieur notamment par le tourisme comme développé plus bas.

Le mercantilisme est une vision post moderne de l'enrichissement des nations suite à une bonne gestion du commerce essentiellement extérieur.

Adam Smith économiste écossais en parle : « le prince, dont la puissance repose sur l'or et sa collecte par l'impôt, doit s'appuyer sur la classe des marchands. Il doit favoriser l'essor industriel et commercial de la Nation afin qu'un excédent commercial permette l'entrée des métaux précieux », ou encore : « La double fonction que remplit l'Argent, comme instrument de commerce et comme mesure des valeurs, a naturellement livré cette idée populaire que l'Argent fait la richesse, ou que la richesse consiste dans l'abondance de l'or et de l'argent [É]. On raisonne de la même manière à l'égard d'un pays. Un pays riche est celui qui abonde en argent, et le moyen le plus simple d'enrichir le sien, c'est d'y entasser l'or et l'argent 1».

1 Adam Smith La Richesse Des Nations livre 4 chapitre I

8

Adam Smith a adopté une attitude plus ou moins ambigu quant à sa vision. D'un côté nous pouvons voir qu'il était contre le mercantilisme allant même jusqu'à être virulent dans ses propos. Il condamna le mercantilisme mais pas dans sa totalité ni sous tous ses aspects. Adam Smith était pour le libre-échange à l'intérieur comme à l'extérieur. Il ne voulait pas de monopoles, militait pour l'ouverture des marchés mais était dans un autre coté toutefois nuances dans ses propos et admettait le contrôle pour tout ce qui touchait la préparation militaire.

Le mercantilisme sera un système qui donnera naissance à la libéralisation des marchés, et sera repris et adapté selon les états sous différentes appellations.

Le Colbertisme instauré par Colbert avec une pensée du tout par et pour la métropole, ce qui se définissait par un maximum d'exportations et un minimum d'importations. Colbert avait une vision de l'économie au service du roi, au service de l'état et bien moins au service du peuple. Le but du Colbertisme sera la thésaurisation des richesses, le protectionnisme du marché intérieur, un contrôle des colonies, et un afflux de commandes publiques. La pensée de Colbert peut être résumée par sa citation : « L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris ».

Le courant physiocrate avec une pensée très moderne et proche de la pensée économique actuelle avec une vision inverse des mercantilistes qui considèrent la richesse d'un pays par celle d'un état, les physiocrates pensent que la richesse d'un pays provient de l'ensemble de ses habitants. La physiocratie vante les mérites de l'agriculture par exemple et considère l'industrie comme des économies stériles2.

Jean Touchard fera une définition des physiocrates comme : « La doctrine des physiocrates est un mélange de libéralisme économique et de despotisme éclairé [...] la pensée des physiocrates s'ordonne autour de quatre grands thèmes : la nature, la liberté, la terre, le « despotisme légal » [...] L'État doit être gouverné par des propriétaires fonciers ; eux seuls ont une patrie ; patrie et patrimoine sont joints. [...] Les physiocrates sont donc hostiles à toute réglementation. Leur formule est « laissez faire, laissez passer3».

1.1.2 Les enjeux économiques de la mondialisation

Quels sont les enjeux économiques de la mondialisation ? Quelles sont les conséquences passées, présentes et futures de la mondialisation sur l'économie mondiale en générale, sur le nord et le sud, sur le vieux monde et le nouveau monde, sur l'Orient et l'Occident ?

Qu'est-ce que la mondialisation sinon qu'un ensemble de mutations économiques, sociales, culturelles, qu'un apport dans la société, dans les civilisations de changements, de bouleversement sans risques ?

Ou est- ce au contraire une opportunité, un changement avec son apport de risques de voir une société en mutation, une société « clivatisée » par des déséquilibres écologiques, les inégalités sociales ?

« On entre dans le global à partir du moment où on s'intéresse plus aux relations entre les gens et les choses qu'aux choses elles-mêmes » souligne André Levesque.

2 Voir annexe 1 L affrontement des théories.

3 Jean Touchard, Du XVIIIe siècle a nos jours, Tome 2,1958

9

La mondialisation donne la priorité au global au détriment du local. La dimension globale fait prévaloir sur la dimension nationale.

Je me suis intéressé à Stiglitz qui nous fait part de sa théorie par laquelle la mondialisation ne serait qu'un accord entre pays riches, pour se servir des marchés, des canaux de transmissions, des richesses de pays pauvres au service d'eux-mêmes, afin d'accroitre leur richesses de plus en plus grandes.

Pour lui la mondialisation n'est qu'un prétexte de transfert de richesses d'un pays à un autre. Bien entendu dans ce jeu des vases communiquant les perdants sont les pays pauvres et les grands gagnants les pays riches.

La mondialisation est une arène ou s'affronte les économies de nations telles des gladiateurs avec une férocité sans pitié. Stiglitz nous dit : « Marqué par une concurrence acharnée, une immense incertitude et une forte instabilité, le monde n'est pas un lieu facile même dans les meilleures circonstances"- et c'est encore plus difficile pour les pays pauvres », ou encore « les politiques et les économistes qui promettent que la libéralisation du commerce va améliorer le sort de tous sont des imposteurs 4». L'écart devient de plus en plus important prenant des variations de richesse totalement ahurissantes.

La mondialisation au service du néolibéralisme, bienfaiteur des riches, père fouettards des pays pauvres. Il me parait évident à la lecture de Stiglitz que la mondialisation d'aujourd'hui est totalement incontrôlée, que les pays pauvres sont étouffés par les pays riches, que les bienfaits de leurs propres ressources ne bénéficient nullement à leurs populations.

La gestion de la mondialisation d'aujourd'hui est incompatible avec les valeurs que sont la démocratie, le partage, l'aide, l'assistance. Cette mondialisation ne marchera qu'a court terme, pour faire fonctionner la mondialisation, Joseph Stiglitz évoque plusieurs priorités : La propriété intellectuelle qui doit conduire à un système équilibré favorisant à la fois l'innovation et la justice sociale ; celui de l'appropriation des ressources naturelles qui pose le problème du juste partage des richesses.

Concernant le rôle des multinationales, Stiglitz insiste sur la responsabilité sociale des entreprises et la lutte nécessaire contre les ententes qui débouchent sur des monopoles de fait et le risque de voir la corruption s'amplifier.

Stiglitz aborde aussi « le fardeau de la dette » des pays en développement avec des prêteurs qui sont incités à trop prêter car cela est rentable et peu risqué puisque en dernier recours, il y a le FMI, qui sera appelé à la rescousse comme d'habitude. Stiglitz donne le sens juste quand il dit « il faut réformer la mondialisation ». La mondialisation doit retrouver ses valeurs primaires, elle peut être un formidable élan économique et social pour le tiers monde et les pays émergents. Aujourd'hui peut-on avoir un engouement pour la mondialisation quand on voit les richesses des pays pauvres littéralement pillés par des multinationales comme cela fût le cas pour les énergies fossiles ? Cette disparité est non seulement économique, mais prend une part dans l'érosion culturelle et environnementale également.

4 Joseph Stiglitz, Un autre monde. Contre le fanatisme du marché, 2006.

10

Mais qui doit-on blâmer pour cet échec de volonté, pour cet échec de consensus autour d'une idée plutôt attrayante, excitante et merveilleuse ?, Qui a déformé la vision d'Eden ?

Chapitre 2 : Un constat en demi-teinte

1.2.1 La redéfinition d'un système économique :

Après la seconde guerre mondiale, en juillet 1944 un énorme meeting eu lieu regroupant 44 nations penchées sur la reconstruction des états pour définir un système économique international représenté en autres par le FMI5. C'était les Accords de Bretton Woods, une vision d'un futur pacifié, d'une architecture post guerre, d'une économie égalitaire.

Mais très vite le nom de Bretton Woods a été remplacé par « Washington Consensus » en référence de la ville ou était basé cette institution, et à l'influence des États Unis d'Amériques, utilisant un maximum de bénéfices à leurs avantages.

Le FMI est une institution publique fonctionnant avec les redevances des états payés par les taxes perçues à travers le monde, en charge de surveiller les échanges économiques des différentes nations, d'en fixer les règles ainsi que les taux. Mais la mission première du FMI était la reconnaissance des marchés « bancales » pour anticiper une autre crise financière semblable à 19306, fondée sur la confiance de ceux qui était nécessaire pour une action collective assurant un niveau global pour une stabilité économique7.

Mais l'esprit de ce FMI a changé est n'est plus basé sur la reconnaissance des marchés pour anticiper une éventuelle crise, il est maintenant « the champion market supremacy with ideological fervor (La suprematie des marches, champion de la ferveur idéologique).8».

En effet maintenant pour lui assurer des rentrées de fond nécessaire à son développement il lui est impératif de faire des pressions internationales en vue d'obliger les pays à effectuer des restrictions budgétaires, baisse des dépenses, réduction de taxes ou l'abaissement des taux d'intérêts, afin de relancer l'économie des pays et lui assurer les fonds pour la pratique de son mandat. Il a été créé également, la Banque Internationale chargée de la reconstruction et du développement ainsi que la Banque Mondiale en charge de la promotion du développement. À toutes ces bonnes volontés vinrent s'ajouter en 1945 Les Nations Unis ou une chartre fut ratifié en vue d'assurer l'égalité entre humains, pour la protection des droits de l'homme, pour le respect de la dignité humaine, pour une loi internationale, pour l'apport des progrès significatifs dans la qualité de vie.

Dans les années 1980 et 1990 les accords de Bretton Woods étaient plutôt basés sur les bonnes performances économiques, les privatisations, les restrictions budgétaires ; la libéralisation des marchés, et les plan d'austérités, ont étaient loin des idées de départ. Mais malgré tous ces accords internationaux, les nations ne purent ou ne voulurent pas combattre ce capitalisme grandissant privilégiant l'économie sociale.

La volonté des multinationales a été d'imposer leurs forces économiques aux nations, d'imposer par le capital une réglementation des échanges en leurs faveurs. Il fallait faire converger les

5 Voir tableau annexe 2 les pays ayant participés aux accords de Bretton Woods.

6 Joseph Stiglitz, Globalization and its Discontents P 11

7 Annexe 3, le FMI en un clin d'oeil

8 Joseph Stiglitz Globalization and its Discontents P 13

11

politiques économiques des nations vers les intérêts des multinationales. Si une chose est bien évidente de nos jours, il s'agit bien de la transformation des relations entre les politiques et le business. Il est clairement visible de voir de nos jours que les deux sont indissociables. Pour un état fort il est impératif que les deux soient soudés, indissociables. L'économie mène la politique de nos jours. Nous assistons également à la concordance de politiques économiques entre nations afin d'imposer internationalement aux autres nations, une politique économique qui leur est favorable.

Les organismes internationaux tels le FMI, La Banque Mondiale et même L'ONU n'ont pas réussis à éradiquer le pourquoi pour lequel, ils ont été créés. A la base toutes ces organisations se sont vues confiées des mandats internationaux, dans le but d'aider les nations faibles, d'éradiquer la pauvreté, soulager des maux internationaux comme la misère dans les pays pauvres.

De par sa volonté de libéraliser les économies des pays, le FMI pensait amener les pays pauvres vers un développement économique, social et culturel, de sortir ces nations de leurs situations précaires. Ainsi les restrictions budgétaires imposées par cet organisme dans les pays asiatiques ou en Argentine par exemple ont provoqué une réduction des ressources destinées à l'éducation et aux programmes sociaux.

Ici nous voyons tout l'effet inverse qui s'est produit, le résultat de certains bureaucrates suivant aveuglément des instructions sans même prendre le temps de réfléchir aux éventuelles conséquences sur la population.

1.2.2 Une impuissance face aux marchés

Ce fiasco international montre bien la domination des nations capitalistes, des entreprises multinationales, des banques sur les nations pauvres. L'argent a eu raison de la valeur humaine. Joseph Stiglitz remet donc fortement en cause la mondialisation néolibérale, telle qu'elle est abordée de nos jours. La source du problème réside dans la profonde croyance aux vertus du marché attribuées par les néoclassiques libéraux, plus précisément la capacité d'autorégulation qui, selon Stiglitz, n'existe pas.

La mondialisation repose entièrement aujourd'hui sur le néolibéralisme et le fanatisme du marché. Stiglitz est toujours resté intimement convaincu que le marché ne dispose pas des facultés d'autorégulation que la théorie néoclassique libérale lui attribue. Autrement dit, l'offre et la demande ne s'équilibrent jamais spontanément, même sous les hypothèses de concurrence pure et parfaite et les interventions étatiques sont généralement bien plus efficaces que le marché laissé à lui-même, notamment par des hausses de dépenses publiques, mise en place de monopole public ou encore des emprunts permettant de soutenir le pouvoir d'achat des consommateurs, mesures défendues par Keynes également9.

Joseph Stiglitz remet donc fortement en cause la mondialisation néolibérale, telle qu'elle est abordée de nos jours. Bien qu'elle ne puisse pas faire l'objet de dénonciation en elle-même, la

9 Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936.

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mondialisation est menée par des organisations internationales s'appuyant toutes sur le « consensus de Washington » : le néolibéralisme et le fanatisme du marché.

De ce fait, détournée de son fondement à des fins purement économique, elle n'est pas en mesure de lutter efficacement contre la pauvreté et favorise les plus riches, aux dépens des plus démunis. La source du problème réside dans la profonde croyance aux vertus du marché attribuées par les néoclassiques libéraux.

Parmi les méfaits de la mondialisation nous avons le chômage qui en est une preuve. La course au gain, à la productivité, aux profits ont entrainé des délocalisations, des modernisations par la mise ne place d'automatisation au détriment des hommes. Telle entreprise pour gagner une part de marché dans un pays étranger ou pour accroitre son coût de fabrication n'hésitera plus à délocaliser dans un pays au coût salarial plus faible, puis encore dans un autre pays plus tard pour des couts encore inférieur.

C'est ainsi que nous avons pu voir10: Que le Danemark a passé de 5.5% son taux de chômage sur la population active en 2003 à 7.7%, L'Estonie de 10.3% à 17.2%, la Grèce de 9.3% à plus de 15% , la Hongrie de 5.9% à 11.2%, l'Irlande de 4.7% à 13.9%, l'Espagne de 11.4% à 20.2% et la liste est encore longue 11.

Le revers de la médaille de la mondialisation est l'inégalité entre les nations, la volatilité des marchés financiers face auxquels les états ne contrôlent plus rien.

Une économie libre et durable ne pouvait être bâtie que sur la libéralisation des ressources financières des capitaux. Il était primordial de laisser la libre circulation des capitaux entre nations cela est indéniable. Les investissements de capitaux étrangers dans l'économie d'une nation sont très importants pour le développement de l'économie du pays, importance si toutefois ces investissements sont réalisés sous forme d'investissements directs. Seul ces investissements direct produisent une répercussion sur l'économie, investissement dans la construction, le bâtiment, l'hôtellerie ou encore dans l'apport de capitaux dans d'importantes sociétés afin de sauver celles-ci de la faillite ou lui permettant d'augmenter ses productions, de se diversifier, de s'accroitre.

Plusieurs économistes tels Amin, Stuart Mill, Keynes pensaient que toute croissance exponentielle conduit nécessairement à la mort de la nation capitaliste, à la fin du capitalisme, à la fin d'un cycle d'amassement des richesses, la logique économique a pris le dessus sur la logique politico-idéologique de l'organisation sociale.

Le système mondial est en effet fondé sur le mode de production capitaliste, dont la nature s'exprime dans l'aliénation marchande, par l'évaluation de la valeur de toute chose en argent. Il considère la prospérité comme une accumulation de richesses marchandes est une maladie que la domination capitaliste a presque universellement répandue, soit la prééminence de la valeur généralisée, qui se soumet l'ensemble de l'économie (marchandisation de la production, du travail, des ressources naturelles), mais encore toute la vie sociale (politique, idéologique).

Le 20ème siècle a été l'apothéose de la logique capitaliste avec une croissance économique et technologique forte, lui ayant permis l'accès à la maturité. Une maturité qu'il a fallu garder, impliquant par la, une soutenance de croissance de production en vue de maintenir le profit

10 Annexe 4, Statistiques OCDE taux de chômage

11 Statistiques du marché du travail : Données sur la marché du travail par sexe et âge : indicateurs, Statistiques de l'OCDE sur l'emploi et le marché du travail (base de données) http://dx.doi.org/10.1787/unemp-table-2011-1-fr

13

maximal, profit étant au centre de toutes les décisions politique. Il est le moteur de la décision économique comme le souligne Amin : « qui implique non seulement que la recherche du profit soit devenue le moteur de la décision économique mais encore que cette recherche du profit opère sur la base de moyens matériels ayant dépassé le stade de l'outillage artisanal. 12».

L'économiste Arrighi parle de la montée rapide et stable de la production et du commerce, vient ensuite la financiarisation de l'économie avec une compétition acharnée entre états avec de profonds bouleversements économiques et technologiques.

A ce stade de profits énorme, d'accumulation de capital, d'enrichissement des états vient alors la crise de suraccumulation, qui se traduit par un déclin de l'état et une instabilité économique : « Each replacement was marked by a crisis of the territorial and non-territorial organizations that had led the expansion in the preceding stage. But it was marked also by the emergence of new organizations with even greater capabilities to lead world capitalism into renewed expansion than the displaced organizations. (Chaque remplacement a été marqué par une crise des organisations territoriales et non-territoriales qui avaient mené l'expansion dans l'étape précédente. Mais il a été marqué aussi par l'apparition de nouvelles organisations avec des capacités encore plus grandes afin de mener le capitalisme mondial dans l'expansion)13». Les enjeux économiques de la mondialisation sont donc énormes. Ils reflètent tout simplement l'emprise des forts sur les faibles.

1.2.3 Un futur assombri.

Quel avenir pour ce nouveau siècle de la mondialisation ? Le dix-neuvième siècle fut marqué par l'apogée de l'impérialisme des nations ayant marqué leurs forces par l'étendue des colonies14. Maintenant l'âge de l'impérialisme est terminés, de telles manières d'asservissement de peuples, de nations ne sont plus permises, nous le voyons à la chute de tous les dictateurs surtout dans les pays arabes, les peuples eux-mêmes se soulèvent et aspirent à une autre vie, une autre politique, une autre économie. «Il ne peut être avancé comme argument de la mondialisation contemporaine que nous devons aller plus vite, plus cher, plus profondément dans la mondialisation actuelle, que nos prédécesseursÓ15.

La mondialisation aujourd'hui ne peut prétendre oeuvrer pour le bien commun, pour le bien de tous, pour les pauvres. Il en est de même pour tous les aspects de la mondialisation qu'il soit environnemental, social, économique ou culturel. Mais nous ne pouvons dire également que la mondialisation n'a pas été bénéfique pour des centaines de millions de personnes, ou n'a pas aidé des populations entières à accéder à un niveau de vie supérieur.

Ici je fais juste un constat alarmant de la direction prise par la mondialisation, une direction déviée par des intérêts économiques considérés comme supérieur par un conglomérat d'intérêt internationaux convergents vers leurs propres profits16.

12 AMIN, Samir, Les défis de la mondialisation, Le Harmattan, Paris, 1997

13 ARRIGHI, Giovanni, « Globalization, state sovereignty, and the endless accumulation of capital », dans Smith et. al., States and Sovereignty in the Global Economy, Routledge, Londres et New York, 1999

14 Owen E. Hugues et Deirdre O'Neill Business, government and globalization, P227

15 Keohane and Nye 2001 « introduction » in Joseph S. Nye and Robert O.Danahue. Governance in a Globalizing World. Annexe 5.

16 Annexe 8 et 9, évolution récente des pays occidentaux.

14

La théorie des bienfaits de la mondialisation par laquelle il nous est fait croire que la mondialisation rend les pauvres plus riches suite à cette ouverture mondiale est contredite par Kevin Watkins17 qui nous dit sans ambages que cet argument ne peut être pris au sérieux18. En effet il nous rapporte qu'entre 1988 et 1998, soit une décennie, l'incidence de la pauvreté dans le monde a reculé de 0.2% par an, soit un bien médiocre score, une preuve réelle de l'inégalité des classes toujours présentes, voir accentuée. A la fin des années 1990, les pays à revenus élevés regroupant 14% de la population mondiale, se partageaient déjà les trois quarts du revenu mondial19. Il est clair que le commerce mondial renforce les inégalités salariales et sociales. Certes la mondialisation nous a apporté des bienfaits, des avancées, des avantages mais aussi des inconvénients. Le commerce international largement développé depuis la mondialisation moderne a permis une meilleure productivité, une croissance accentuée par la tombée des barrières commerciales, des retombées économiques énormes, mais également des retombées sociales. Les effets passés de la mondialisation furent énorme nous l'avons vu avec une augmentation significative des ressources des ménages, de l'augmentation des salaires, avantages qui profitèrent aux pays riches, aux nations exploitant ce filon20.

La mondialisation n'a pas été comme seul vecteur le capitalisme, il permit l'échange d'autre valeur, elle a été le représentant du système libéral qui ne comprend pas que le volet économique mais également le volet démocratique. Le libéralisme économique amène le libéralisme politique comme nous en sommes encore le témoin de nos jours avec la volonté des Tunisiens, des Égyptiens, des Syriens, des Libyens, des Marocains, des Algériens qui se battent ou se sont battu pour accéder à ce libéralisme politique. Sans oublier les anciens pays de l'Est qui on réussit à y accéder en éclatant en plusieurs morceaux, l'ancien géant qu'a été L'URSS.

Les valeurs associées au libéralisme politique, telles que la liberté d'expression, de la presse, liberté de réunion et le respect des droits de l'homme et de la femme ont également pris une place de plus en plus importante dans les relations internationales. De nos jours, tout président d'un pays démocratique en visite dans un pays « non démocratique » se voit obliger d'aborder ce sujet avec son hôte. Bien entendu, aucun marché économique n'a été facteur de pression sociale, ce qui au contraire amènerait de grandes avancées à un terme plus ou moins long. On en parle beaucoup, mais les avancées démocratiques sont loin d'être en symbiose avec les avancées économiques.

La vitesse des avancées technologiques et économiques ne peut être comparée sur le même chronomètre que celui des avancées sociales. Les avancées sociales sont infinitésimales par rapport à la croissance économique. Mais les avancées, certes plus lentes sont bien au rendezvous. Un facteur déterminant dans ce processus a été la révolution dans les technologies de l'information. La montée de l'audio vision, des radios, de l'internet, des journaux, toute la technologie du 19e et 20e siècle ont participé grandement à ce bond social, économique et politique.

17 Face à Face, que la mondialisation profite aux pauvres, interview pour le FMI par « Finance et Développement » Mars 2002

18 Annexe 5, Interview faces a face Kevin Watkins.

19 Rapport publié par la Banque mondiale en 1999, «True World Income Distribution, 1988 and 1993», Branko Milanovic.

20 Voir tableau annexe 6 et 7.

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Si on se fie aux économistes cités plus haut le futur ne nous parait pas très glorieux, voir en déclin total, la vision futuriste de l'économie actuelle est plutôt voilée d'un épais nuage noir. Pour beaucoup d'économistes le système actuel ne peut être pérenne et devra tôt ou tard être revu, repensé, mais pas n'importe comment. Appadurai nous décris la mondialisation comme un système lié, marié à la libre circulation des capitaux au niveau mondiale, une domination économique et politique des pays riches sur les pays pauvres21. Appadurai emploie le terme « Globalization from below » pour endiguer ce phénomène soit la mondialisation par le bas. Cette globalisation par le bas verrait l'apparition d'une société civile international, créer et accompagner par des chercheurs avec le soutien des ONG.

1.2.4 Le cout de la mondialisation

Dani RODRIK nous fait le point à cette question dans le journal of Economic Perspective à l'automne 1998 et il nous pose la question suivante : « How much globalization is there ? ».

En effet selon lui les gains apportés par le commerce mondial sont moindres que ceux affirmés par les pays industrialisés. La libéralisation totale du commerce mondial rapporterait en 2015 un supplément de revenu réel des pays industrialisés de 30,3 milliards de dollars, tandis que celui des pays en développement diminuerait de 21 à 29 milliards de dollars. Les revenus de l'Amérique Latine augmenteraient modestement de 2,2 milliards.

Alors que la théorie classique dit que le commerce est un jeu gagnant-gagnant, le revenu mondial serait pratiquement inchangé en 2015 sous l'effet de cette libéralisation totale22.

Rodrik relève que la plus grande faiblesse économique des pays en développement est qu'ils soient exclus du marché du travail des pays industrialisés. Déplacer 3% de la force de travail des pays en développement vers les pays industrialisés rapporterait aux premiers un gain bien supérieur, qu'il estime à 262 milliards de $. Et d'en conclure ; « si les marchés ne peuvent résoudre les problèmes d'excès de main d'oeuvre et de pénurie de capital d'un pays, peut-être faudra-t-il ajourner un temps la libéralisation des importations afin de protéger l'emploi, É et adopter tout un ensemble de politiques industrielles afin de construire sa propre capacité industrielle et technologique ».

Pour Rodrik une bonne gouvernance mondiale économique doit s'accompagner de mesures drastiques qui se doivent d'être respectées comme la libéralisation totale des échanges, le plein emploi ou la levée des imperfections microéconomiques.

Pour finir ce chapitre, nous finirons par deux citations sur la mondialisation :

«Qui ne sait pas lire et vit avec un dollar par jour, ne ressentira jamais les bienfaits de la mondialisation » Jimmy Carter.

« La mondialisation est un nouveau visage de l'aventure humaine » Jacques Chirac23.

21 Apparudai A, 2000, « Savoir, circulation et biographie collective », L'Homme, 156 : 29-38.

22 Andi Rodrik, 2007, How to Save Globalization from its Cheerleaders, Jal of International Trade and Diplomacy, Autumn 2007, traduction française, La Découverte 2008, p 9-55.

23 Entretien Liberation- 22 Mars 2002.

Chapitre 3 : Les Aspects culturels et religieux

1.3.1 Les théories de la mondialisation culturelle : L'adaptation du religieux

« L'humanité, prise comme un unique corps, entre dans une unique civilisation planétaire qui représente à la fois un progrès gigantesque pour tous et une tâche écrasante de survie et d'adaptation de l'héritage culturel à ce cadre nouveau. Nous ressentons tous, à des degrés différents et sur des modes variables, la tension entre, d'une part, la nécessité de cet accès et de ce progrès et, d'autre part, l'exigence de sauvegarder nos patrimoines hérités »24.

Les religions on de tous temps étaient présentes, et la mondialisation n'a en rien uniformisée les croyances, les religions. Les religions sont de nos jours omniprésents. Jean François MEYER de l'Institut Religioscope en Suisse nous dit : « Cela ne signifie pas absence de changements : non seulement les religions n'ont jamais été figées, mais le contexte sans précédent créé par la mondialisation introduit de nouvelles dimensions qui pourraient marquer les décennies prochaines 25».

La culture, le religieux n'ont pu et ne peuvent échapper à la mondialisation, ils sont une partie de la mondialisation. Il est évident que les rapports culturels, religieux et la mondialisation sont sujets à des débats houleux et violents et engendrent parfois des chocs entre civilisations. La dominance politique à de nos jours fait place à la dominance culturelle et religieuse, notamment entre les puissances du Nord opposés aux puissances du Sud. L'éternel débat « Orient contre Occident » en est un exemple.

La mondialisation à fait surgir une féroce concurrence économique et culturelle, c'est un de ses héritage.

L'antagonisme mondialistique ne se limite pas aux échanges économique, l'antagonisme est présent parmi les identités culturelles et se traduit par un regain de tensions entre religions, ethnies, fraternités.

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24 Ricoeur, Civilisation universelle et cultures nationales 1961

25 Hermès 51, 2008 Mondialisation, religion et politiques du 21e siècle, introduction

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La mondialisation a fait surgir les vieux démons tels la colonisation, l'esclavagisme qui se traduit également sous une différente forme dans la mondialisation notamment par l'acceptation du travail des enfants en Chine par exemple, esclavagisme muet et accepté pour des raisons économique.

Tout passe également par l'acceptation de l'autre, l'acceptation d'une autre culture, d'une autre pensée, d'une autre religion. Le pas à franchir est semblable au qu'a fait Neil Armstrong sur la lune : « un petit pas pour l'homme un grand pas pour l'humanité ». L'acceptation de l'autre, la volonté de le comprendre, de l'étudier et de l'accepter est la base du processus du recul de l'emprise de la mondialisation sur le culturel.

Nous devons faire le deuil de la suprématie culturelle occidentale. Ricoeur dans son oeuvre nous dit 26: Ç La capacité à faire le deuil doit être sans cesse apprise et réapprise. Il faut accepter dans nos échanges culturels qu'il y ait de l'indéchiffrable dans nos histoires de vie, de l'irréconciliable dans nos différends, de l'irréparable dans les dommages subis et infligés.

Quand on a admis cette part de deuil, on peut se confier à une mémoire apaisée, au feu croisé entre foyers de cultures dispersées, à la réinterprétation mutuelle de nos histoires et au travail à jamais inachevé de traduction d'une culture dans une autre ».

1.3.2 Une convention pour la préservation culturelle

Face à ses différents problèmes une solution se devait d'être trouvée, solution à ses interrogations apportées par L'Unesco au moyen d'une convention permettant l'intervention publique dans le sacro-saint domaine du culturel : La Convention sur la Promotion et la Protection de la Diversité des Expressions Culturelles.

L'Unesco nous donne la traduction de la diversité culturelle : « Dans sa riche diversité, la culture a une valeur intrinsèque aussi bien pour le développement que pour la cohésion sociale et la paix. La diversité culturelle est une force motrice du développement, pour ce qui est de la croissance économique et comme moyen de mener une vie intellectuelle, affective, morale et spirituelle plus satisfaisante. Elle représente un atout indispensable pour atténuer la pauvreté et parvenir au développement durable, grâce notamment au dispositif normatif, aujourd'hui complet, élaboré dans le domaine culturel »27.

La culture ne doit pas figurer dans les priorités économiques et ne doit pas être considérée comme une marchandise et doit de par ce fait, échapper aux lois du marché.

Le but de cette convention est bien l'intervention étatique dans les domaines culturels quels qu'ils soient (religieux, biens culturelles, industries culturelles, politiques et mesures culturelles).

Cette intervention a pour objectif 28:

26 Journal Respect de l'autre et identité culturelle 1997.

27 www.unesco.org, annexe 10.

28 www.unesco.org/new/fr/culture/themes/cultural-diversity/cultural-expressions/the-convention/convention-text/

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+ De protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles

+ De créer les conditions permettant aux cultures de s'épanouir et interagir librement de manière à s'enrichir mutuellement

+ D'encourager le dialogue entre les cultures afin d'assurer des échanges culturels plus intenses et équilibrés dans le monde en faveur du respect interculturel et d'une culture de la paix

+ De stimuler l'inter-culturalité afin de développer l'interaction culturelle dans l'esprit de bâtir des passerelles entre les peuples

+ De promouvoir le respect de la diversité des expressions culturelles et la prise de conscience de sa valeur aux niveaux locaux, nationaux et internationaux

+ De réaffirmer l'importance du lien entre culture et développement pour tous les pays, en particulier les pays en développement, et d'encourager les actions menées aux plans nationaux et internationaux pour que soit reconnue la véritable valeur de ce lien

+ De reconnaître la nature spécifique des activités, biens et services culturels en tant que porteurs d'identité, de valeurs et de sens

+ De réaffirmer le droit souverain des États de conserver, d'adopter et de mettre en oeuvre les politiques et mesures qu'ils jugent appropriées pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles sur leur territoire

+ De renforcer la coopération et la solidarité internationales dans un esprit de partenariat afin, notamment, d'accroître les capacités des pays en développement de protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles.

1.3.3 Vers une uniformatisation de la culture ?

Que pouvons-nous craindre ? Une uniformatisation culturelle ou un éclatement des cultures ? Tout ce brassage, ce métissage des cultures peut-il donner jour à un nouvel ordre culturel mondial ?

Je ne m'engagerai pas beaucoup en prétendant qu'il est indéniable que les puissances du Nord entre autre, l'Occident sont les pionniers d'un début d'une Occidentalisation mondiale. Par la puissance économique, une imposition des volontés et culturelles voit le jour, par l'ouverture des marchés, des échanges, le monde a connu les produits occidentaux et les a adopté et ne peut plus trop sans passer comme nous pouvons le voir avec les grandes firmes dites alimentaires telles Coca-Cola, Mac Donald, les firmes culturelles comme Universal, les firmes « textiles » comme Lewis, Channel, Dior, les firmes technologiques comme Apple, Microsoft ou BlackBerry.

On habitue petit à petit le monde à la dépendance occidentale. L'accès à internet a plutôt facilité cette dépendance également. Internet a ouvert une vitrine sur l'Occident en particulier, à la découverte et à l'envie. Envie de profiter, de jouir de toute une panoplie de biens et de services dont les peuples du Nord bénéficient.

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L'évolution technologique, notamment des médias a joué un rôle majeur et continue de l'être dans la volonté des peuples du Sud, d'accéder à de meilleures conditions sociales, à plus de liberté comme nous le voyons encore de nos jours avec les révolutions dans les contrés arabes. Un processus d'acculturation à la civilisation occidentale est en marche depuis des années, ce qui amène également à un antagonisme comme nous le voyons de nos jours de la part de millions de personnes à travers le monde, antagonisme contre un système occidentalisé, un système américanisé, un système calibré, normé et imposé.

Un exemple d'uniformatisation culturelle est indéniablement la langue des affaires, l'Anglais. Langue choisie pour une optimisation des échanges, pour une meilleure compréhension entre tous, mais c'est également l'imposition d'une langue occidentale au reste du monde qui s'y est soumis29.

Nous voyons également que les valeurs, les cultures d'une société évoluent sans cesses et s'ont amenés à évoluer, à muter vers d'autres formes de culture.

Ces changements sont parfois radicaux, et ne sont parfois qu'une adaptation. Il n'est pas défini également l'abandon pur et simple de la culture présente mais une adaptation, un rajout à la culture initial. Comme exemple nous avons par exemple le thé30 qui n'était pas un produit occidental mais qui fut rapporté en occident en 1603 par les Néerlandais au cours d'un voyage au Japon, thé ramené en Angleterre en 1653 et popularisé en 1662 par le roi Charles II et la reine Catherine de Bragance31, un autre exemple nous est donné par la pratique des arts martiaux comme le karaté qui ne fit son apparition qu'il y a récemment en 196032. L'exemple le plus important sera la pomme de terre, cultivée déjà sous les incas 1000 ans avant J.C. Elle ne fit son apparition en occident qu'au XVIème siècle sous les conquistadors.

Ces apparitions qui sont importantes et bouleversent nos habitudes -il en est de même pour le tabac par ailleurs- n'ont pas modifié en profondeur notre identité culturelle, mais n'a fait que modifier sensiblement certaines de nos habitudes.

Le processus d'acculturation est un phénomène complexe. L'acculturation ne signifie pas un abandon de la culture dominée, ce qui serait un génocide culturel. Les peuples s'acculturent en permanence tout en préservant leurs spécificités socioculturelles. Pour cela, ils font un tri entre les différents éléments culturels et ils les réinterprètent pour qu'ils soient compatibles avec leur culture. L'adoption d'un certain nombre de styles de vie occidentaux ne signifie pas l'uniformisation de la vie.

1.3.4 La citoyenneté mondiale ou l'incarnation d'un idéal

A la délicate question sur l'avenir de la culture mondiale ou le respect de tous, devons-nous comme le préconise Michel Camdessus ancien directeur du Fond Monétaire International lors d'un colloque sur les semaines sociales en France, établir, créer une sorte de citoyenneté mondiale à tous les niveaux : locale, régionale, nationale, mondiale ?

29 Annexe 11 et 12, L'Anglais langue des affaires.

30 Annexe 13, histoire du thé.

31 http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoireduthé

32 http://karate.bt.free.fr/histoire.htm

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Selon l'ancien Directeur, le dialogue apporte tout : la paix et l'amour, le respect de chacun. Il préconise une ouverture vers l'autre, une écoute et une mondialisation citoyenne. Cette vision d'Éden est un peu trop idéale à mon gout, une utopie pure, un rêve inaccessible et qui n'aurait aucun sens. La richesse des cultures vient du fait même d'êtres différents les uns des autres. Une harmonisation par le biais d'une citoyenneté ou toutes les religions, traditions et cultures coexisteraient sans heurt est impossible. Tenter la citoyenneté mondiale est une perte de temps, d'énergie et ne pourrait qu'attiser encore plus les querelles et les susceptibilités. Par contre la coexistence et l'acceptation de l'autre et le respect et le droit à la différence est primordial.

Mais Michel Camdessus a parfaitement raison lorsqu'il dit à cette même convention : « Faire sa place à l'acceptation du deuil, à l'idée de la perte ». Par là il nous encourage à faire table rase sur le passé, d'arrêter de compter ses morts, car chacun à beaucoup perdu dans le passé, certains à des moments énormément perdu mais ne jamais oublier que dans un conflit il n y a jamais de vainqueur ni de vaincus.

Il parait important de ne pas oublier les paroles de Ricoeur :

« La capacité à faire le deuil doit être sans cesse apprise et réapprise, il faut accepter dans nos échanges culturels qu'il y est de l'indéchiffrable dans nos histoires de vies, de l'irréconciliable dans nos différends, de l'irréparable dans les dommages subis et infligés. Quand on admis cette part de deuil, on peut se confier à une mémoire apaisée, au feu croisés entre foyers de cultures dispersés, à la réinterprétation mutuelles de nos histoires et au travail à jamais inachevé de traduction de culture à une autre ».

Partie II : La première industrie mondiale

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Chapitre 1 : Les facettes du tourisme

2.1.1 Définition du tourisme

Le tourisme est le fait de voyager, de parcourir pour son plaisir, pour affaire ou dans un lieu autre que celui où l'on vit habituellement, ce qui peut impliquer la consommation d'une nuitée auprès d'un hôtelier et éventuellement la réservation de titre de transport. La notion de tourisme de nos jours, englobe toutes les activités dites économiques auxquelles une personne fera appel pour des raisons personnelles ou professionnelles. Cela passe par le séjour dans un hôtel ou résidence hôtelière, camping, gîte ou encore le moyen de transport utilisé : bateau, avion, train, voiture. L'appellation tourisme est déclinée en plusieurs versions selon le but.

Un voyage professionnel sera un tourisme d'affaire, un voyage religieux sera appelé tourisme culturel, ou tourisme simple quand il s'agit d'un voyage familial. Nous avons également le tourisme médical en plein essor notamment dans les pays africain tel la Tunisie ou les pays de l'est : Pologne, Slovaquie, Russie. Réservée autrefois à une élite, le tourisme s'est démocratisé de nos jours et est maintenant accessible à tous, à tous les budgets. L'amélioration des conditions de vie, et des conditions de transports en partie grâce à la mondialisation a permis l'ouverture à tous au tourisme, à la découverte des autres, à la découverte de pays magnifiques, aux cultures sublimes.

Depuis 1999, l'OMT est convaincue que le tourisme peut être une réponse aux problèmes de pauvreté et de développement notamment dans les pays en voie de développement. Le tourisme international serait ainsi une voie à privilégier pour un développement durable général : « Pour une large majorité de PMA, le développement du tourisme peut être un chemin pour accroître la participation à l'économie globale, diminuer la pauvreté et conduire au progrès socio-économique 33».

La base du tourisme est l'attrait du pays par la diversité culturelle, par les ressources naturelles telles la mer, lac pour l'été, les montagnes l'hiver avec le ski. La diversité culturelle est diversifiée par des monuments à visiter, l'attrait au passé des grandes civilisations, l'Égypte en est une preuve au même titre que la Grèce par exemple. La diversité culturelle englobe également l'attrait pour la découverte d'une autre culture ou religion. Le pèlerinage à la Mecque chaque année pour les musulmans est un passage sacré à faire au moins une fois dans sa vie, cela reste du tourisme culturel, idem pour les chrétiens comme les voyages à Lourdes, Rome, Fatima.

2.1.2 Le tourisme d'affaires

A la question qu'est-ce que le tourisme d'affaire, la réponse nous sera donnée par la définition que nous apporte L'ONU ou encore L'OMT sur l'identité du touriste : « Toute personne effectuant un voyage comprenant au moins une nuit passée hors de son environnement habituel, quel que soit le motif du voyage ».

33 OMT Déclaration des Canaries 2001.

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Cette définition englobe donc toutes les personnes voyageant qu'elle qu'en soit les raisons hors de son habitat. Le représentant allant prospecter des nouveaux clients, le directeur se rendant à un salon ou encore le conducteur livrant une marchandise loin de chez lui sont considérés comme des touristes, des touristes d'affaire. En effet il n'est pas évident de lier les deux notions qui sont d'un côté le "tourisme" et de l'autre le mot "affaire". Le sens du mot "tourisme" nous renvoie indubitablement vers d'autres mots, vers d'autres valeurs. Des valeurs qui incarnent la relaxation, le repos, les congés, la fin du travail pour une période donnée, ou encore cela évoque le plaisir et la détente, les moments partagés en famille, l'occasion de se réunir de se revoir.

De l'autre accolé à ce mot nous trouvons le mot " affaire" avec tout ce que cela implique comme le stress, la pénibilité, le travail, les contraintes, les objectifs, les réunions, la subordination. Tous ces mots sont à l'opposé de la notion du "tourisme".

Par contre ou cela est intéressant, c'est de voir que ses deux notions font appel aux mêmes services que pour le déplacement qu'il soit routier, ferroviaire ou aérien. Ils utilisent la même structure d'hébergement : hôtels, auberges, ou encore ils partagent le même espace de restauration : restaurants, cafétéria, relais autoroutes. Ils utilisent les mêmes services, énergie par l'essence par exemple. Nous voyons que tous les séparent mais en même temps tous les réunis ce qui est paradoxal et en même temps intéressant. Il est intéressant de voir comment les deux cohabitent et se regardent, s'envient parfois.

Le contact direct, la vente directe constituent depuis toujours le meilleur levier à l'économie d'une entreprise. Le contact direct entre chefs d'entreprises en vue de vendre ou d'acheter un produit à une autre société a toujours été privilégié, même si les outils multimédias de nos jours permettent de diminuer les déplacements et par conséquent les couts. Le contact direct le "face to face" comme disent les anglo-saxons sera toujours privilégié. Le but est bien de se rencontrer, d'échanger de communiquer et de sensibiliser sur des produits ou services.

La mondialisation a ouvert les marchés, les entreprises vous accueillent les bras ouverts, des milliers d'entreprises du globe peuvent répondre à votre demande. Difficile donc de rencontrer un maximum de sociétés partenaires, difficile de privilégier un marché avec telle ou telle société. C'est pour répondre à ce manque de contacts, qu'on a vu apparaitre les foires, les salons et congrès en tous genres. Le succès de ses expositions, salons et foires ne s'est jamais démentie, recevant années après années encore plus de visiteurs. Toutes ces manifestations ont une importance énorme dans l'économie du tourisme en général, tous les hôtels en périphérie de ces manifestations sont complet durant la période des salons. Les prix des chambres des hôteliers sont très souvent doublés lors des manifestations. Il s'agit d'une manne bénie pour les restaurateurs et hôteliers.

Selon Paul Roll, Directeur Général de l'Office du tourisme et des congrès de Paris au cours de son audition devant la section du cadre de vie du Conseil économique et social, il nous dit que le tourisme d'affaires est une « addition de métiers, qu'il est difficile de définir comme une véritable industrie, alors que, si une partie du tourisme est réellement une industrie, c'est bien celle-là ».

Le Conseil National du Tourisme (CNT) de son côté, (rapport « Les congrès, conventions et salons » session 2000) considère que ces activités « restent encore en marge du monde traditionnel du tourisme qui s'est construit progressivement autour des modes d'hébergement,

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des modes de transport et des produits touristiques. En effet, ces évènements ont avant tout pour fonction de permettre des échanges d'idées et de réaliser des affaires ».

Pour ce qui de la France, il apparait clairement que ce tourisme est mal identifié, accepté sans être développé. Il existe un certain flou dans son évaluation comme nous le montre le rapport de 2007 donné au Conseil Économique et Social par M. Bernard Plasait qui dit : «l'administration du tourisme, ses organismes sous tutelle et ses déclinaisons régionales confondent volontiers les activités génératrices de tourisme d'affaires et le tourisme d'affaires lui-même. Tel n'est pas le cas des autres administrations, au premier rang desquelles la Direction du commerce, de l'artisanat, des services et des professions libérales (DCASPL), en charge de la réglementation du secteur, mais aussi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la Direction générale du trésor et de la politique économique (DGTPE) et l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)34».

Pourtant il m'apparaît judicieux de la part des autorités de se pencher sur les effets de l'un et de l'autre, de bien répercuter les retombées économique dans les secteurs adéquats, de faire un ratio correct de ses manifestations. Un salon du tourisme, un salon du chocolat, un salon de l'hôtellerie et de la restauration ou salon de l'équipement de l'hôtellerie et de la restauration il serait normal que ses retombées économique sois versées au crédit du tourisme d'affaire, quoi de plus normal car 95% des visiteurs seront des professionnels venus à l'exposition, au salon et ce durant plusieurs jours. Ils viendront pour communiquer, connaitre, s'informer sur un domaine précis.

Pour la Fédération "Foires, Salons et Congrès de France" ces manifestations contribuent au tourisme mais n'en constituent pas une sous-catégorie. Dans ce même rapport adressé au Conseil Économique et Social est indiqué : "L'absence de visibilité globale du tourisme d'affaires empêche de peser sur les décisions qui permettraient de le développer. Pour l'heure on dispose de peu, voire pas de statistiques globales et homogènes fiables, tant au plan national pour mesurer le poids du tourisme d'affaires et suivre son évolution, qu'au niveau international pour effectuer un travail de comparaison sérieux. Le secteur des foires, salons et congrès peut contribuer utilement et pour la part qui le concerne à un tel travail. En effet, il dispose d'une représentation efficace et d'un système statistiques propre assez ancien (Office de justification des statistiques agréé par le ministère en charge du Commerce et des services depuis 1970) et de relations suivies avec l'INSEE pour l'élaboration des comptes des services (la France des services).S'ajoute à cette difficulté l'absence de méthodologie unifiée s'agissant aussi bien des définitions que des modes de calcul des retombées économiques de l'ensemble des manifestations.

C'est ce qui a conduit, en décembre 2006, les ministres du Tourisme et du Commerce extérieur à mettre en place un comité national de pilotage chargé d'organiser la concertation entre les professionnels et les pouvoirs publics sur les mesures destinées à assurer à la filière une meilleure place dans la concurrence internationale. Ces questions relatives à une amélioration de la connaissance du secteur (définition, statistiques et méthodologie) y sont étudiées. Ceci concernait l'aspect "du tourisme d'affaire Français".

34 Le tourisme d'affaire un atout majeur pour l'économie, rapport de Bernard Plaisait. Question dont le Conseil économique et social a été saisi par décision de son bureau en date du 13 juin 2006 en application de l'article 3 de l'ordonnance n° 58-1360 du 29 décembre 1958 modifiée portant loi organique relative au Conseil économique et social.

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2.1.3 Le tourisme équitable, solidaire

Parmi les catégories du tourisme nous avons le tourisme équitable. Le tourisme équitable est appelé également tourisme solidaire. Cette notion du tourisme est une des dernières nouveautés du tourisme au mêmes titre que le tourisme d'affaire, culturel ou de loisir avec toutefois des spécificités particulière, une idée derrière le voyage, une philosophie propre.

L'idée de rapprocher les peuples du nord bénéficiant de richesses largement supérieures aux peuples du sud aux revenus si faibles, qu'il en est parfois indécent de le prononcer tellement la différence de revenu, le niveau de vie et le confort que bénéficient les peuples du nord par rapport aux peuples du sud est grandolotesque pour reprendre l'expression de J. Chirac. Le tourisme solidaire n'émerge réellement qu'à la fin des années 1990 notamment au Québec, en Afrique et en Amérique latine conjointement aux débats sur le commerce équitable, le tourisme durable et l'écotourisme. L'importance économique du tourisme solidaire demeure encore marginale, à peine 0,4% des séjours touristiques des Français à l'étranger selon le journal Le Monde35.

L'associations Fairtrade nous dit dans son colloque du mois de janvier 2009 que fondamentalement, le commerce équitable est une réponse à l'échec du commerce conventionnel, incapable de fournir des moyens de subsistances durables et des opportunités de développement aux populations des pays les plus pauvres du monde ; les deux milliards de personnes qui malgré leur travail acharné vivent avec moins de 2$ par jour en sont la preuve. La volonté de créer par le tourisme une approche d'égalité entre le nord et le sud par le tourisme générant des revenus assurant aux peuples du sud une protection et une valorisation de l'environnement. La conjonction des volontés communes parait très attrayante encore faut-il un juste équilibre, et une réelle répartition des richesses.

Comment définir le tourisme solidaire ou équitable ? L'UNAT nous propose la définition suivante36 « Le tourisme solidaire regroupe les formes de tourisme « alternatif » qui mettent au centre du voyage l'homme et la rencontre et qui s'inscrivent dans une logique de développement des territoires. L'implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ces types de tourisme.37 » .

Une autre définition nous sera apportée par le journal de voyage petit futé : «Voyages organisés dans un but d'échange réel et concret avec les populations accueillantes, dans le respect de leur culture, de leur histoire et de leur environnement ».

Depuis 1999, entraînant à sa suite la plupart des organisations internationales, l'Organisation mondiale du tourisme s'affirme convaincue que le tourisme est un puissant outil permettant de s'attaquer directement aux problèmes de la pauvreté, dans les PED et les PMA, conformément à une perspective de type «trade, not aid». Pour l'OMT le tourisme solidaire et équitable est un puissant levier pour les économies de ces pays n'ayant peu ou pas profiter pleinement des richesses apportées par la mondialisation.

35François Bostnavaron, journal Le Monde du 21 avril 2007.

36 Annexe 14, la promotion et le soutien du tourisme solidaire.

37 www.unat.asso.fr

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Le tourisme international serait ainsi une voie à privilégier pour un développement durable général : « Pour une large majorité de PMA, le développement du tourisme peut être un chemin pour accroître la participation à l'économie globale, diminuer la pauvreté et conduire au progrès socioéconomique» (OMT, Déclaration des Canaries, 2001). Notamment la possibilité de la rencontre nord sud et l'échange de ventes, la préservation de l'environnement. En effet il se démocratise une vente certes mineur mais permettant aux pays du sud de vendre leurs productions aux pays du nord, de mieux se connaitre d'échanger de communiquer, de s'intéresser mutuellement.

Attention toutefois aux dangers du tourisme solidaire comme le tourisme vitrine et ses clubs de vacances ou tout est fait pour garder le client dans ses clubs. Maintenant nous voyons fleurir des complexes énormes et disposant de tout ce qu'un touriste peut avoir besoins durant son séjour, des restaurants, bars, discothèque, clubs de plongés, magasins de vêtement, ventes de souvenirs, photographe, coiffeurs, masseurs, tout ce que le client peut avoir besoin peut lui être fourni sans que celui-ci n'est besoin de sortir de son club de vacance, ce qui porte un préjudice économique énorme aux commerçants locaux. Il en est de même pour les capitaux de ces super centres. Capitaux étant rapatriés vers les multinationales possédant ces centres de séjour, cette manne financière ne profitant donc pas à l'économie locale ou nationale. Ce sera au détriment du développement du pays, empêchant la modernisation des villes, des conditions sociales des peuples.

Nous avons également le facteur très compétitif entre pays du sud, entre voisins ou la guerre économique est présente ou tout est fait pour attirer le touriste ou promoteur. Les spéculateurs l'ont bien comprise et jouent sur un dumping entre pays du sud, tirant au maximum vers le bas le niveau social par un salaire misérable, des conditions de travail du siècle dernier. Dans ces pays, le droit social est inexistant, la protection sociale invisible. Quand une entreprise est bien établie à l'étranger, elle choisit un site ou un espace pour développer des affaires, des activités, et elle peut influencer le fonctionnement des entreprises locales dans un certain nombre de façons différentes. Un gros investisseur peut obliger les autorités dans une zone potentielle de l'investissement de se conformer à certaines conditions ou même de changer la loi locale avant d'aller de l'avant.

Il est important de penser, de repenser au tourisme solidaire avant la fin de celui-ci qui est une bonne idée à la base mais dévier de sa fonction. Une coopération équitable doit au contraire émarger avec l'appui de L'OMC pour élever le niveau de vie des peuples du sud. Ce sera l'occasion de l'OMC et du FMI d'assurer la fonction pour laquelle elles ont étés créer.

Chapitre 2 : Un tourisme à grande échelle

2.2.1 Les acteurs de la mondialisation touristique

Le tourisme a de tout temps existé comme cité plus haut au même titre que la mondialisation avec Marco Polo, Magellan et bien d'autres explorateurs, visiteurs, en fait, tous des touristes38. Il n'est plus à démontrer la corrélation entre la mondialisation et le tourisme cela est clair, mais plutôt à se pencher sur la démocratisation du tourisme, sur les prémices qui ont conduit un secteur à

38 Voir représentation annexe 15.

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représenter pas moins de 10% des exportations mondiales de biens et de services. La mondialisation a accru l'interdépendance entre les pays, les économies et les gens.

Ce processus a conduit à la création et le fonctionnement du marché touristique mondial. La mondialisation a été la passerelle vers d'autres mondes, elle est un vortex entre les cultures, religions, traditions, races, pays. Avec près d'un milliard de clients, l'industrie du tourisme est leader au sein des activités de services dans le monde. L'industrie du voyage et du tourisme est l'un des secteurs les plus vastes et les plus dynamiques de l'économie mondialisée39.

Elle représente plus d'un tiers de l'ensemble du commerce mondial de services et elle est l'un des secteurs de l'économie mondiale qui affiche la croissance la plus rapide. Elle devrait générer environ 9% du PIB global et représenter plus de 235 millions d'emplois en 2010, soit 8% de l'emploi mondial selon le rapport du BIT ("Développements et défis dans le secteur de l'hôtellerie-restauration et du tourisme").

L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) s'attend à ce que le secteur fournisse 296 millions d'emplois à l'échelle mondiale d'ici à 2019. Elle représente 12% du PIB mondial, avec un volume d'activité de plus de 850 milliards de dollars en 2009 (OMT, 2010). Dans le tourisme, la mondialisation influe sur l'offre et la demande de plusieurs façons.

Les acteurs de la mondialisation dans le tourisme sont :

ÉCONOMIQUES :

· Les investissements étrangers dans les hôtels

· Les acteurs mondiaux du transport routiers, ferroviaires, aérien et maritime et les alliances stratégiques (compagnies aériennes, hôtels, voyagistes)

· La gestion du tourisme mondial

· La concurrence mondiale des centres de vacances, des parcs de loisirs et d'attractions (Eurodisney, Parc Astérix, Walibi, Port Aventura)

TECHNOLOGIQUES :

· Les systèmes de réservation mondiaux, la guerre des centrales de réservations, des PMS, des facilités de réservation via les téléphones (Groupe Accor ou Louvres Hôtels)

· Les technologies normalisées dans les systèmes de transports. CULTURELLES :

· Le tourisme mondial : le comportement des voyageurs uniformes

· La création de villages touristiques mondiaux, des clubs de vacances ou le touriste peut y trouver ce qu'il cherche sans avoir besoin de sortir du centre au détriment des entreprises locales. ÉCOLOGIQUES :

· Le tourisme comme montré comme un syndrome du problème de l'écologie, un mal à la mère nature.

· Les changements climatiques et leurs effets sur les destinations, comme les moussons en Asie ou dans les Caraïbes pour les cyclones, la chaleur excessive dans les émirats arabe en été ou les 40 degrés passés sont un frein au tourisme.

POLITIQUES :

· L'importance croissante des organisations du tourisme international.

39 Annexe 16, Recettes du tourisme international de 1980 à 2002, données OCDE.

27

Le développement durable comme la qualité et l'idée dominante.

La guerre entre pays du tourisme est bel et bien déclarée. Toutes les destinations touristiques se retrouvent en compétition les unes par rapport aux autres. Tous les pays veulent attirer le touriste et son argent. La commercialisation des destinations touristiques est toutefois problématique du fait de voir la commercialisation et promotion internationale confiée au secteur public, alors qu'il s'agit du secteur privé qui oeuvre dans le tourisme. La différence d'approche et d'analyse est grande, et l'incompréhension perpétuelle. Mais le secteur privé est assez mal représenté, les intérêts sont divergent du secteur public. Il est absolument nécessaire de voir un partenariat profitable aux deux parties, public et privé fort, soudé et en étroite collaboration en ce qui concerne la politique marketing à suivre. C'est une étape importante et essentielle dans la mise en avant du pays touristique. Au vu de ces acteurs et paramètres de cette mondialisation touristique il me parait logique et normal de tenter un tant soit peu de réguler ce marché, par un code, un texte fournit et accepté par l'ensemble des pays acceptant, utilisant cette mondialisation. Ce texte sera fourni par l'OMC intitulé code mondial éthique pour le tourisme 40: « Le Code mondial d'éthique du tourisme constitue un cadre de référence pour le développement rationnel et durable du tourisme mondial à l'aube du nouveau millénaire ».

Il constitue le socle de tous les travaux de l'OMT et de l'ensemble de ses contributions aux discussions de l'OMC. Son préambule : « l'industrie touristique mondiale dans son ensemble, a beaucoup à gagner à se mouvoir dans un environnement favorisant l'économie de marché. L'entreprise privée et la liberté du commerce, lui permettant d'optimiser ses effets bénéfiques en termes de création d'activité et d'emplois », « au prix du respect d'un certain nombre de principes, et de l'observance d'un certain nombre de règles, un tourisme responsable et durable n'est nullement incompatible avec une libéralisation accrue des conditions qui président au commerce des services, et il est possible de concilier économie et écologie, environnement et développement, ouverture aux échanges internationaux et protection des identités sociales et culturelles».

2.2.2 Le développement des capacités du tourisme et la concurrence mondiale

Selon l'OMT,"Le Tourisme est devenu un phénomène de civilisation... L'ampleur qu'il a acquise l'a fait passer du plan limite d'un plaisir utilitaire au plan général de la vie sociale et économique 41».

En 2000 Le Tourisme mondial a progressé de 7,4% ce qui fait son plus fort taux de croissance sur la décennie et presque le double de 1999. Durant l'année 2000, 60 millions de voyages internationaux ont étés faits en plus. Le nombre total d'arrivées internationales a atteint le chiffre record de 697 millions. Au cours de l'année 200 les recettes du tourisme international ont atteint 476 milliards d'Euros, soit une progression de 4,5 % par rapport à l'année 1999.

Les grands gagnants de ce fulgurant bond a été L'Asie Pacifique avec une progression de 14.5%, l'Europe a enregistrée une progression de 6%. S'en est suivit une accalmie de quatre ans suite aux différents problèmes internationaux nuisant au tourisme, comme le conflit israélo-

40 Annexe 17, code mondial éthique pour le tourisme.

41 OMT assemblé générale de Manille 1998

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palestiniens nuisant au tourisme au Moyen-Orient, la crise en Argentine affectant les pays voisins et la valeur du dollar américain.

Au terme de trois années de stagnation le tourisme a enregistré un rebond spectaculaire à partir de 2004. S'en est suivit une progression de près de 10%.

Une belle progression toujours pour l'Asie avec pas moins de 29%, Amériques 10%, Moyen-Orient entre 5 et 10%, l'Afrique 17%. L'Europe quant à elle sera le mauvais élève du tourisme avec seulement un petit 4% à son actif. Dans tout le Moyen-Orient le tourisme demeure une activité à forte croissance avec pas moins de 35 millions de visiteur en 2004. Les autres années enregistrèrent également des scores honorable avec pour 2007 : 898 millions de visiteurs, soit une progression de 6%, en 2008 ce sera 928 millions de touristes, puis un léger recul en 2009 avec 880 millions42.

Il est clairement évident que le flux de touristes mondial dépend des conditions climatiques, économiques, sociales, politiques. Nous pouvons néanmoins voir que le Moyen-Orient est une des destinations phare, préférée des voyageurs, le nombre de touristes augmentant plus vite que la moyenne mondiale, notamment l'Égypte et l'Arabie Saoudite.

Pour 2010 à nouveau le tourisme repart à la hausse avec 935 millions d'arrivés, soit une hausse de 6.5 points43 et nous pouvons observer :

+ L'Asie a été la première région avec 204 millions d'arrivées (soit une croissance de 13%). La chine peut se vanter en 2010 d'avoir à elle seule accaparée pas moins de 31 % de part de marché44.

+ L'Afrique qui avait été la seule zone dans le vert en 2008, a enregistré une hausse de 6%. + Le Moyen-Orient affiche une croissance de 14%, la zone Amérique 8% et l'Europe 3%.

Le tourisme a profité de nombreux événement planétaire comme l'Exposition universelle de Shanghai, le Mondial de football en Afrique du Sud, les J.O. d'hiver au Canada et les jeux du Commonwealth en Inde.

Les retombées financières sont énormes : Les États-Unis par exemple ont vu leur chiffre d'affaire passer en 2000 de 82 milliards de dollars à plus de 100 milliards de dollars en 2010, la France de 33 milliards à 46 milliards, l'Espagne de 30 milliards à 52 milliards, la Chine de 31 milliards à plus de 50 milliards de dollars. Tous ces pays ayant accepté la mondialisation touristique et, ayant su répondre aux attentes des voyageurs, ou ayant effectué d'importants changements et améliorations dans leurs infrastructures et organisations ont vu leur chiffre d'affaire évoluer de manière exponentielle45.

Ces données nous apprennent d'abord la confirmation du géant Asie Pacifique avec une croissance constante depuis 2000. Les nouvelles destinations comme le Japon commencent à prendre de belles parts de marché avec pas moins de 14%, la Malaisie, Vietnam, Cambodge, L'Inde et la Chine continuent d'améliorer leur vitesse de croisière. L'Afrique mère de l'humanité continue sa progression qui reste constante également depuis quelques années, avec des différences entre le nord et le sud. L'Europe, vieux continent reste la plus grande destination en

42 www.geotourisme.fr

43 Sources OMT

44 Voir tableau annexe 18.

45 Voir tableau 1 et 2, annexe 19

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matière d'arrivées touristiques, gardant pour elle pas moins de 50% du transit touristique mondial.

Mais prenons garde à la croissance rapide du tourisme, qui constitue une menace pour l'environnement, social et international et les relations (Klancnik 2003, 51). L 'OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) devrait être fait pour accepter les principes de développement économique, écologique et social durable et de cette manière contribuer à ce que le monde devienne un environnement meilleur et plus agréable, par une normalisation du tourisme, tout en prenant compte à la fois les paramètres sociaux et culturel.

Je pense que la normalisation du tourisme ne doit pas engendrer une uni-formalisation des cultures et traditions. L'uniformatisation doit être axée avant tout sur le développement humain et social des pays en voie de développement ou l'amélioration social dans les pays déjà largement ouvert et bénéficiaire du tourisme international.

Chapitre 3 : Quel avenir pour le tourisme de demain ?

2.3.1 Une industrie dépendante.

Si le tourisme est à la portée de toutes les nations désirant profiter de son économie, il est un des inconvénients du tourisme est d'être dépendant de l'économie mondiale. L'activité touristique peut être qualifiée de baromètre de la bonne ou mauvaise santé du capitalisme. Nous avons assisté aux effets de la crise de 2008 engendrant le chaos sur toutes les places boursières mondiales, plongeant certains états en récession. Etats qui ne sont toujours pas sortis de la crise comme la Grèce, l'Irlande ou qui en subissent les effets seulement maintenant comme l'Italie, l'Espagne ou le Portugal.

Automatiquement, l'activité touristique sera freinée si le moral des ménages ou des sociétés est affecté. Les sociétés en cas de crise, doivent mettre en place des coupes budgétaires, et cela, par des licenciements, le recul de certains, le recul de certains événements ou déplacement. Cela affecte par conséquent le tourisme d'affaire. Les licenciements affecteront le revenu des ménages également et de par ce fait le tourisme familial-solidaire en sera lourdement pénalisé.

Plusieurs évènements volontaire ou non auront des impacts sur l'industrie touristique :

Un impact positif :

Les conditions climatique : En effet dans les montagnes plus tôt seront présent les premiers flocons de neige, plus tôt les stations de ski ouvriront. L'économie d'une vallée entière se verra augmenter de manière significative. Il en est de même pour les températures clémentes entre les saisons. De beaux week-end hors saisons bénéficieront fortement au restaurateurs et hôteliers, leurs permettant de remplir leurs établissements pour les fins de semaine. Parmi les facteurs pouvant influencer le tourisme, nous avons le pouvoir public. Comme nous avons pu le voir en France par la baisse de la TVA sur la restauration, l'économie de la restauration a su garder son activité à la hausse, augmenter sensiblement les salaires et embaucher plus de personnel.

Un impact négatif :

Parmi les facteurs pouvant influencer négativement l'activité du tourisme nous avons « dame nature » : le climat. Tel ou tel événement météorologique comme un cyclone, un tsunami, une

30

tempête de neige influencera grandement l'activité touristique et d'importantes pertes économiques s'en suivront sans compter les pertes humaines

Les catastrophes technologique : Facteur celui-ci dû à l'erreur humaine, à sa négligence, à sa précipitation, à son manque de réflexion. Une catastrophe technologique pourrait mettre en danger l'économie d'un pays. La catastrophe de Fukushima en est un exemple : Ë Kyoto alors que les hôtels affichaient des taux d'occupation de 30% en mars, avril 2011 (contre 95% en 2011), l'été a été marqué par une reprise avec des taux avoisinant 70% et la rentrée s'annonce encore meilleure avec des taux prévus de 75%46.

Le facteur santé : Il serait imprudent de ne pas prendre en compte le facteur santé. Avec la prolifération des virus féroces, qui grâce à la technologie actuelle voyagent d'un pays à un autre en quelques heures, le facteur est très important et peut entrainer de lourdes pertes sur le tourisme. Un exemple est le virus SRAS qui en 2002 et 2003 a affolé la planète entière et perturbé grandement l'économie touristique pour certains pays. La Malaisie a en effet vu son nombre de visiteurs diminuer de 3 millions par rapport à 2002, passant de 13.2 millions en 2002 à 10 millions en 200347.

Le facteur politique : Un pays avec un climat politique instable, bancal ou au climat révolutionnaire sera un poids négatif pour le développement touristique cela est indéniable. Pour prendre un exemple nous avons le cas de l'Égypte avec les attentats de Louxor qui ont effrayés la terre entière. De paisibles touristes, en famille venant découvrir un trésor de l'humanité assassinés aux pieds des pyramides, hommes, femmes, enfants, tous assassines aux pieds des pharaons. Une chose est apparue aux yeux de la planète entière : Le touriste pouvait ne pas être en sécurité dans quelques lieux tout idyllique qu'il puisse paraitre. En 1996 et 1997 le nombre de touristes en Égypte variait entre 3 et 3.5 millions par an, un chiffre ne satisfaisant pas le ministère du tourisme, leurs espoirs se portaient sur un chiffre approchant les cinq millions. Mais les attentats ont brisés tout espoirs de voir ce chiffre atteint, frappant le pays telle une malédiction des pharaons, le taux d'occupation des hôtels a même atteint les 0 %. La fermeture de nombreux établissements a également entrainé de facto, le licenciement de milliers de travailleurs.

Néanmoins, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont augmenté de près de 7% en 2010 et atteint 940 millions. L'OMT prévoit une croissance des arrivées de touristes internationaux entre 4% et 5% en 2011 malgré la crise économique. «La reprise du tourisme international est une bonne nouvelle, notamment pour les pays en développement qui attendent de ce secteur les revenus et les emplois qui leur sont si nécessaires », « Le défi consiste désormais à consolider cette croissance dans les années à venir malgré un environnement économique mondial encore incertain a affirmé le Secrétaire général de l'OMT, Taleb Rifai48».

Après la reprise mondiale de 2010, la croissance devrait se poursuivre dans le secteur du tourisme en 2011 mais à un rythme plus modéré. Selon l'OMT, les arrivées de touristes internationaux augmenteront de 4% à 5% en 2011(résultats disponible Mai 2012) un taux légèrement supérieur à la moyenne à long terme.

La persistance d'un niveau de chômage élevé reste une préoccupation majeure ; le redressement progressif de l'emploi attendu en 2011 reste trop faible pour compenser les emplois perdus pendant la crise économique. Mais nous restons largement positif sur le futur du tourisme jusqu'à

46 Annexe 20, www.Business Travel.fr.

47 www.corporate.tourism.gov.my/research.asp. Voir annexe 21.

48 Discours du Secrétaire général de l'OMT, Taleb Rifai, Madrid 17 janvier 2011.

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l'horizon 2020 ou les économies émergentes consistent déjà à la bonne progression du tourisme et y consisterons beaucoup dans le futur.

Le Moyen-Orient notamment les Émirats Arabes Unis ont des projets splendide pour le développement du tourisme notamment à Dubaï, Abu Dhabi ou encore le Qatar. Il en est de même pour l'ouverture de ces pays, à une plus grande ouverture sur le monde, à l'amélioration des conditions de vie, aux droits acquis. Tous ces changements futurs ne pourront qu'accroitre l'attractivité de ces contrées magnifiques.

Ce graphique fournit par l'OMC, nous montre la tendance à l'horizon 2020 pour le tourisme mondial, ou nous voyons que tous les continents et pays seront bénéficiaires d'un accroissement du tourisme mondial.

2.3.2 Les principaux acteurs mondiaux du tourisme hôtelier

L'industrie mondiale du tourisme est dirigé par environ neufs pays soit environ cinquante grandes compagnies qui sont majoritaires, en premier par les Américains ou nous retrouvons la moitié de ses cinquante compagnies qui opèrent au États Unis d'Amérique, vient ensuite la Grande Bretagne avec sept grandes chaines hôtelières, ensuite l'Espagne et le Japon.

Un des premiers groupes sur le marché international. Depuis sa création en 1967, le groupe hôtelier n'a cessé de s'agrandir en rachetant des chaînes hôtelières existantes telles que Mercure, Sofitel, Motel 6 et Red Roof Inn. Le groupe a bâti ses propres enseignes comme Novotel, Ibis, Formule 1, Etap Hôtel et Suite hôtel. En rachetant des groupes comme Jacques Borel International, cela a permis au groupe d'étendre ses parts de marché et ses

32

domaines d'activités. Il se positionne alors comme l'un des leaders mondiaux dans l'émission des Tickets Restaurant, une de ses activités phares aujourd'hui49.

Groupe possédant pas moins de 90 000 chambres à travers le monde. Présent dans plus de soixante pays grâce à l'implantation de près de 420 hôtels à ce jour. Parmi leurs marques figurent : Radisson Blue, Hôtel Missoni, Park Inn By Radisson. The Rezidor group a débuté en 1994 avec à peine 30 hôtels et se voit moins de 20 ans après enrichit de 400 autres établissements50. Associé au groupe Carlson il possède également près de 1070 établissements et 240 autres en cours de développements sur une surface de 90 pays à travers le globe51. Son chiffre d'affaire a chuté de 13, 7% en 2009 par rapport à 2008. Mais il s'est largement redressé en 2010 pour atteindre 785,7 millions d'euros.

Rezidor s'est concentré sur les marchés émergents. Radisson Blue s'est récemment implanté à Adis Abeba (Éthiopie), Maputo (Mozambique) ou Astana (Kazakhstan).

Présent dans plus de 95 pays et offrant pas moins de 4000 hôtels, Best Western est un des leaders hôtelier mondial. Disposant de près de 310 000 chambres il est très implanté sur le continent Américain avec 2194 hôtel sur l'Amérique du nord. Best Western a été fondée en 1946 par M.K. Guertin52. Avec un succès immédiat le groupe posséder en 1963 déjà 700 hôtel et 35 000 chambres. Best Western viens d'accueillir récemment comme nouveaux pays accueillant le groupe la Malaisie et le Surinam.

L'histoire du Hilton comme un conte de fée, un seul hôtel ouvert en 1919 par Conrad Hilton, un modeste établissement de 40 chambres qui deviendra un colosse un siècle plus tard. Hilton ce n'est pas moins de dix marques, 3750 hôtels sur 85 pays. Les marques du groupe sont : Waldorf Astoria Collection, Conrad Hotels & Resorts, Hilton Hotels With, DoubleTree Warm, Embassy Suites Hotels, Hilton Garden Inn, Hampton Hotels, Homewood Suites by Hilton, Home2 Suites by Hilton. Hilton WorldWide est fier de revendiquer à ce jour 29 millions de membres à travers la planète. Hilton viens d'inaugurer également sa 600 000 chambres dans le monde53.

Deuxième groupe européen présent sur 40 pays avec près de 1000

hôtels54.

Les marques du groupe : Première Classe hôtel 1 étoile. 230 hôtels, 16500 chambres, Campanile, hôtels restaurant 2 étoiles, 387 hôtels pour 24800 chambres, Kyriad, l'alternative entre le 2 et le 3 étoiles, 208 hôtels pour 11836 chambre, Kyriad Prestige, alliant confort et détente le 3 étoile du groupe, 13 hôtels 1252 chambres, Tulip Inn un 3 étoiles du groupe toujours idéalement situé. 61 hôtels pour 5987 chambres, Golden

49 www.accor.com

50 Index 22, Groupe Rezidor

51 Source Rezidor, annexe 22.

52 www.bestwestern.com

53 www.hilton.com

54 www.louvre-hotels.com

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Tulipe, un 4 étoiles de charme et de caractère. 118 hôtels soit 16509 chambres, Rotal Tulipe le 5 étoiles du groupe pour homme d'affaires : 5 hôtels pour 1279 chambres.

TUI AG est le leader du voyage en groupe en Europe. Divisée en trois secteurs : TUI travels, TUI hôtels et ressorts ainsi que les croisières et enfin TUI AG holds la partie financement du groupe. Le groupe a dégagé sur 2009 / 2010 un chiffre d'affaire de près de 16.35 milliards d'euros, la partie tourisme lui ayant rapporté 589 millions d'euros55. Le groupe emploie 71 000 employés dans le monde aux travers des hôtels, agence de voyage servant un portefeuille de 30 millions de clients. TUI Resorts possède 261 hôtels pour un total de 170 000 chambres réparties sur 27 pays et navires. TUI Resort est propriétaire de cinq navires, du moins cinq palaces flottants.

NH Hoteles est le cinquième groupe européen hôtelier. Repartit sur 22 pays, il dispose de 394 établissements pour 58 844 chambres. Actuellement en construction 5 nouveaux hôtels vont voir le jour apportant 8000 chambres supplémentaire56. NH HOTELES opère près de 400 hôtels, soit 60 000 chambres dans 25 pays à travers l'Europe, les Amériques et l'Afrique. Ce géant compte à ce jour 21 hôtels en construction, ce qui va augmenter sa capacité d'accueil de 2 000 nouvelles chambres. En 2012, il devrait faire entrer l'actionnaire chinois HNA dans son capital pour sceller une alliance stratégique.

Partie III : Dubaï ou la chrysalide d'un oasis

Chapitre 1 : Dubaï cité-état dans une fédération

3.1.1 Présentation des Émirats Arabes Unis

Les Émirats Arabes Unis ou E.A.U. sont une fédération de sept émirats arabes fondés en 1971 après le retrait britannique du Golfe. Situé vers le sud-est de la péninsule arabiques, les E.A.U occupent un territoire triangulaire bordé par les côtés sud et sud-est du golfe Arabique et une partie des rivages de la mer d'Oman57. Chaque émirat se verra en charge de plusieurs fonctions au sein de cet E.A.U. En arabe le nom des Émirats Arabes Unis se prononce Dawlat al Imarat al Arabiyya al Muttahidah. Les Émirats Arabes Unis ont une superficie d'environ 82 880 kilomètres carrés pour un nombre d'habitants d'environ 4.5 millions. Avec un climat doux et ensoleillé en hiver et chaud et humide en été, les E.A.U se vantent d'avoir une mer au minimum à 25° en hiver.

La langue est l'Arabe, mais l'anglais est utilisé de partout notamment dans le milieu des affaires. La religion est l'Islam avec une tolérance totale envers les autres cultes religieux, les E.A.U sont ouverts et respectueux des autres confessions. La capitale des Émirats Arabes Unis est Abu Dhabi. La monnaie est le Dirham des Émirats Arabes Unis.

55 www.tui.com

56 www.nh-hotels.com

57 www.asf-dubaishop.com/PBCPPlayer.asp?ID=313402

34

Les principales ressources des E.A.U. sont le pétrole, le gaz naturel, l'hôtellerie et le tourisme. Les Émirats dans leur ensemble, détiennent le cinquième des réserves pétrolières du monde avec 97,8 milliards de barils, dont 95% sont détenus par l'émirat d'Abou Dhabi. La fédération a aussi des réserves de gaz de 6.000 milliards de m3, mais Dubaï n'en détient que 2%58.

Le système politique : Fédération avec des pouvoirs spécifiques, conférés par la constitution au gouvernement fédéral des E.A.U., et d'autres pouvoirs réservés aux émirats membres. Les E.A.U possèdent une constitution adoptés en décembre 1996. Les Émirats Arabes Unis possèdent des tribunaux laïcs pour les affaires concernant les délits, crimes, dossiers financiers ou encore règlement d'ordres commerciaux.

Les Émirats Arabes Unis possèdent également des tribunaux islamiques basés sur la loi du Coran pour les règlements des affaires maritales ou petits contentieux relevant du religieux. Se trouvent au sommet de l'état:

+ Président: S.A. Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, Souverain d'Abu Dhabi

+ Vice-Président et Premier Ministre: S.A. Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum,

Souverain de Dubaï

+ Vice-Premier Ministre : Cheikh Sultan bin Zayed Al Nahyan

+ Vice-Premier Ministre: Sheikh Hamdan bin Zayed Al Nahyan

+ Cabinet: Conseil des Ministres, nommé par le Premier Ministre, lui-même nommé

par le Président.

Les E.A.U sont membres des organisations internationales : ABEDA/BADEA, AFESD, AMF/FMA, FAO, G77, CCG, IAEA/AIEA, BIRD, ICAO/OACI, CCI, ICCT (signataire), ICRM, AID, BID, FIDA, IFC, IFRCS, IHO/OHI, OIT, FMI, IMO/OMI, Interpol, IOC/COI, ISO, ITU, LEA, MIGA/AMGI, MNA, OPAEP, OCI, OIAC, OPEP, ONU, UNCTAD/CNUCED, UNESCO, ONUDI, UPU, OMD, OMS, OMPI, OMM, OMT.

À l'heure actuelle, la Fédération des Émirats Arabes Unis apparaît comme un îlot de paix au coeur du Moyen-Orient. Elle appartient au Conseil de coopération des États arabes du Golfe et elle entretient des liens étroits avec les pays de la Ligue Arabe. Elle appartient également à l'Organisation de la Conférence Islamique et elle est membre à part entière de l'OPEP.

Les Émirats composant les Émirats Arabes Unis sont :

Abu Dhabi :

L'émirat d'Abu Dhabi est le plus grand des 7 émirats du pays : sa superficie représente 80 % de la superficie totale du pays. Il est également le plus peuplé. Côté ressources naturelles, c'est désormais le seul émirat à avoir du pétrole et du gaz en quantités abondantes. L'émirat détient à

58 Government of Dubai/statistics Centre of Dubai.

www.vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.

35

lui seul près de 10% des réserves mondiales connues de pétrole et 5% des réserves connues de gaz naturel. Son émir, Sheikh Khalifa bin Zayed al Nahyan est également le Président du pays.

Dubaï :

Dubaï est un des sept émirats composant les E.A.U. Deuxième plus grand émirat avec une superficie de 4043 km2 actuel car Dubaï accroit son étendue par des constructions d'îles gigantesque directement sur la mer. Cité état, Dubaï a de nom comme capitale et état.

Sharjah :

Sharjah, c'est le troisième émirat le plus grand du pays, réputé pour être aussi le plus conservateur. Tout proche de la ville de Dubaï, l'émirat de Sharjah entoure l'émirat d'Ajman, complètement enclavé dans le territoire de Sharjah. Le dirigeant actuel est le Sultan bin Mohammed al Qasimi. Sharjat a une superficie de 2590 km2 et est peuplé de 650 000 habitants environ.

Ajman :

Ajman est le plus petit des émirats du pays. Enclavé dans l'émirat de Sharjah, et tout proche de la ville de Dubaï, il fait partie de ce qu'on appelle les Émirats du Nord. Ajman a 380 000 habitants environ pour une superficie de 460km2 soit à peine 0,5% des E.A.U.

Umm al Quwain :

C'est le sixième émirat le plus grand du pays, soit le deuxième plus petit après Ajman. Coincé entre Sharjah et Ras al Khaïmah, il fait partie de ce qu'on appelle les Émirats du Nord. L'Émir est Saud bin Rachid al Mu'alla, il est souverain de ce petit émirat de 777 km2 pour 60 000 habitants.

Ra's al-Khaimah :

Ras al Khaïmah, c'est le quatrième émirat le plus grand du pays. Il fait partie de ce qu'on appelle les Émirats du Nord. Son dirigeant actuel est l'Émir Sheikh Saud bin Saqr al Qasimi (depuis octobre 2010).

Le précédent émir, Sheikh Saqr bin Mohammed al Qasimi, est mort en octobre 2010 à l'âge de 90 ans. Il dirigeait l'émirat depuis 1948, soit bien avant la création des E.A.U. La population est de près de 200 000 habitants environ pour un territoire de 1683 km2.

Fujaïrah :

36

Fujaïrah, est le cinquième émirat le plus grand du pays. Étant le seul émirat dont la ville principale donne sur le golfe d'Oman, dans l'Océan Pacifique, et non sur le golfe Persique, il fait partie de ce qu'on appelle les Émirats du Nord. L'Émir de Fujaïrah est Hamad Bin Mohammed al Sharqi. L'émirat compte 120 000 habitants et une superficie de 1166KM2.

3.1.2 La genèse d'un empire

Dubaï est un des sept émirats composant les E.A.U. Deuxième plus grand émirat avec une superficie de 4043 km2 actuel car Dubaï accroit son étendue par des constructions d'îles gigantesques, directement sur la mer. Cité-État, Dubaï a de nom comme capitale et état. Au XVIIe siècle, les Européens se mettent à voyager, à coloniser, et sont très intéressés par l'Inde et l'Asie. Très vite ils comprendront que les tribus émiraties représentent une menace pour leurs flottes commerciales, notamment à cause de la piraterie tristement célèbre à cette époque. Les Britanniques attaquent les ports émiraties et remportent une série de victoires, jusqu'en 1820, ou les Anglais imposent une trêve aux émirats. Ils s'engagent à les protéger en échange de l'arrêt des combats et de la piraterie. Les États de la Trêve, précurseurs des Émirats, sont nés, et sont sous protectorats anglais. Ils survivent grâce au commerce des perles, mais cela ne les rend pas riches pour autant. Les deux guerres mondiales, la crise de 1929, et l'arrivée des perles de synthèse auront raison de l'industrie perlière des émirats, et ceux-ci retombent dans la pauvreté à nouveau.

Après la guerre, le reste du monde se développe, se reconstruit mais les émirats restent sous protectorat anglais, vivant majoritairement dans le désert du commerce en caravanes de chameaux. À cette époque, Dubaï est un petit village dont les habitations ne dépassent pas deux étages. C'est un petit village vivant de commerces et de pêches. Aucunes infrastructures ne sont présentes à Dubaï, pas d'aéroport, de routes goudronnées, juste un petit port de pêche pour accueillir les chaloupes des pêcheurs.

Dans les années 1930, la société Irak Petroleum Company obtient des concessions d'exploitation à Sharjah et Dubaï en 1937, à Ras al-Khaimah en 1938, à Abu Dhabi en 1939 et à Umm al-Qaiwain en 1945. En 1958, du pétrole est découvert à Abu Dhabi, dont le gisement le plus important est celui de Murban. En 1966, du pétrole est découvert à Dubaï, puis en 1973 à Sharjah.

Les réserves des Émirats arabes unis sont ainsi estimées à 7,8% des réserves mondiales, ce qui place les E.A.U. en cinquième position, derrière l'Arabie Saoudite (21% des réserves mondiales en 2008), l'Iran (11% en 2008), l'Irak (9,3% en 2008) et le Koweït (8% en 2008). La production en pétrole des E.A.U. est de 139,5 millions de tonnes en 2008, les plaçant au 8ème rang mondial.

Les conséquences de la découverte et de l'exploitation du pétrole sont nombreuses, notamment pour la population, par la levée du protectorat anglais et les retombés sont gigantesques pour l'économie.

Cet élan considérable aux émirats modifiera totalement et en profondeur les marchés mondiaux, créant de nouveaux pôles de richesses et modifiant la donne financière mondiale.

3.1.3 Un émirat transformé

37

Le constat au milieu du 20eme siècle est court, simple : Dubaï n'est qu'un petit village, avec son port de pêche, aux maisons spartiates, sans aucune infrastructure maritime, ferroviaire ou aérienne59. L'émirat ne possède rien, tout est à créer, à inventer, à bâtir. Il lui faut un projet de développement, tant immobilier, que social, humanitaire, écologique. . Le développement de Dubaï qui a débuté dans les années 1975 a attiré de nombreux travailleurs qui s'y sont installés, travailleurs qui ont contribués au développement incroyable de l'émirat et ont contribué à sa croissance démographique.

.

La plupart des travailleurs sont venus d'Inde, du Pakistan, des régions du monde où la main d'oeuvre est bon marché, disponible et attirée par cette aventure. Le nombre d'habitant a tout bonnement explosé. Dubaï comptait près de 183 000 personnes en 1975, puis 862 000 en 2000 et à atteint le chiffre de 1 448 000 au dernier recensement en 200760.

Dubaï veut profiter de la mondialisation pour son développement, s'assurer une vitrine internationale et recevoir les fruits de la mondialisation en particulier touristique. Mais pour se voir attribuer une telle manne, de grandes réformes sont indispensables comme assurer plus de liberté à la population, plus de droits aux femmes, s'ouvrir au monde, accepter les autres religions, accepter les différences et se faire accepter. Il lui faut créer des événements, attirer les touristes, et les hommes d'affaire, attirer les investisseurs et les capitaux.

Lorsque les exportations de pétrole ont commencé à baisser, le gouvernement de Dubaï a pris conscience de la dépendance de l'économie des émirats vis-à-vis des énergies fossiles. Il lui fallait absolument prendre en compte sa dépendance envers une énergie vouée à disparaitre. De même qu'il apparaissait indispensable de se détacher de l'influence de son grand frère Abu Dhabi. Il a donc décidé de reconvertir son économie vers les nouvelles technologies et le commerce mais surtout vers le tourisme de luxe, à coup de grands travaux et de projets démesurés. Depuis 1995, sous l'égide du cheikh Maktoum bin Rashid Al Maktoum et de son frère alors ministre de la Défense, cheikh Mohammed, Dubaï s'est lancé dans un développement tout azimut, qui ne semble pas connaître de limites.

Ainsi, l'émirat prévoit de devenir le premier centre mondial du tourisme de luxe et du tourisme d'affaire et un des premiers pays touristiques du monde d'ici quelques années. Aujourd'hui, l'exportation du pétrole ne représente plus que 5% du PIB de l'émirat alors qu'il comptait pour 45% à la fin des années 1980. Cheikh Maktoum, souverain de Dubaï, promeut ensuite Dubaï sur la scène internationale sportive et touristique. S'ensuite une politique de grands travaux afin de créer les infrastructures d'accueil (aéroports, hôtels, palaces, etc.), de transport (autoroutes, métro, etc.) et de loisirs (parcs d'attractions à thèmes et aquatiques, centre commerciaux, etc.) pour les touristes.

Après avoir positionné ses infrastructures aéroportuaires et portuaires au nombre des plus performantes du globe, la famille Maktoum met sur pied la Cité Internet et la Cité Média, des zones libres qui accueillent rapidement tous les géants de l'informatique.

59 Voir photographie annexe 32

60 Government of Dubai/statistics Centre of Dubai :

http://vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.

38

Elle crée aussi plusieurs grands événements comme le Dubaï Shopping Festival, le Dubaï Air Show qui rivalise avec le salon aérien du Bourget, le Grand Prix de Dubaï, la Coupe mondiale de Dubaï qui est la compétition la plus dotée dans le monde équestre.

Deuxième ville des Émirats Arabes Unis, Dubaï compte désormais près de 1.5 millions d'habitants. Localisé dans le golfe Persique dans le nord-est des Émirats Arabes Unis, l'émirat est une zone urbaine de 3885 km carré et la ville est d'environ 35 km carré. Cependant Dubaï a besoin d'espace de s'agrandir et étendra sa superficie de deux fois avec le complément des îles artificielles ; Le Bord de mer, Les trois Palmiers, Le Monde, L'Univers, Dubailand, aussi bien que la construction dans le désert.

Au niveau de sa population, Dubaï nous offre la plus grande évolution démographique au monde : « 30 nouveaux arrivants toutes les heures, l'évolution de 2008 à 2010 a été de 94% soit 1.7 millions de personnes en plus. Les plus grandes tours au monde ont été construites à Dubaï (800 m Burj Dubaï et un projet d'une tour de 1km de hauteur Nakheel Habtour Tower).

Il s'agit là de travaux gigantesques qui ont nécessité des coûts faramineux et un travail hors du commun.2 En ce qui concerne les divertissements à Dubaï, on peut se référer à plusieurs constructions fabuleuses et très sollicitées par les touristes. L'hôtel le plus luxueux au monde avec pas moins de 7 étoiles le Burj Al Arab se trouve là-bas. Le plus grand hôtel au monde l'Atlantis Dubaï également.

Il a fallu tout penser, tout créer, car Dubaï se devait d'être la vitrine du Moyen-Orient, Dubaï rêvé de devenir non plus un nom mais une marque à part entière. Dubaï a construit de nombreux parcs, zoos, aquarium, galeries ou encore mosquées tout pour attirer les visiteurs et à bien entendu pu voir les résultats grâce à une politique stricte de référencement sur tout l'émirat.

Le résultat a été visible au travers des chiffres qui nous ont appris une croissance des visites ininterrompue sur l'ensemble du parc « attraction » de Dubaï61 :

Parc à Thème

1 125 000 en 2005,

1

316

500 en 2010

Musés

953 000 en 2005,

1

131

000 en 2010

Parcs

3 478 000 en 2005,

3

943

000 en 2010

Zoos et aquarium

430 000 en 2005,

 

502

000 en 2010

Autres (festivals)

5 100 000 en 2005,

9

000

000 en 2010

Il est essentiel d'aborder les thèmes de la construction et du développement de cette ville miracle. Les plus grandes tours au monde ont été construites à Dubaï (800m Burj Dubaï, et un projet d'une tour de 1km de hauteur Nakheel Habtour Tower). Il s'agit là de travaux gigantesques qui ont nécessité des coûts faramineux et un travail hors du commun.2

Plus de 25% des grues dans le monde sont à Dubaï. Des centres commerciaux immenses sont aussi implantés dans la ville et font référence aux plus belles villes du monde.

2 Informations tirées du journal Le Monde

61 Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade Interviews, trade sources.

2 Informations tirées du journal Le Monde.

39

Dubaï marque les esprits par ses nombreux projets pharaoniques : Dubaï Waterfront, un front de mer d'une superficie deux fois supérieure à Hong-Kong. On peut également citer l'exemple de Business Bay, le centre d'affaire aussi vaste que la ville de Manhattan. Enfin, on parle de 115 km de Côte et avec le développement des Palms, la côte la plus large au monde. 3

En ce qui concerne les divertissements à Dubaï, on peut se référer à plusieurs constructions fabuleuses et très sollicitées par les touristes. Dubaï offre également à ses visiteurs une ville ouverte et multiculturelle avec une cuisine internationale, des expositions et événements, des boutiques de luxes. Le taux de remplissage des hôtels supérieur à 80% depuis quelques années.

La crise semble n'avoir pas affecté la consommation de luxe au Moyen-Orient. Le plus grand centre commercial du monde se trouve à Dubaï. En effet, le Dubaï Mall frappe par son gigantisme avec une surface équivalente à celle de cinquante terrains de football où travaillent plus de quatorze mille personnes62.

Six cents boutiques ont été inaugurées et parmi elles on retrouve les plus grandes marques occidentales: Versace, Burberry, Roberto Cavalli, Hugo Boss, Galliano, Hermès, Givenchy, Cerutti, Missoni, Tom Ford ou encore Escada. À terme, plus de mille deux cents magasins devraient être ouverts dans le centre commercial. En s'implantant au Dubaï Mall, des enseignes comme Bloomingdale's, les Galeries Lafayette ou Hamleys font leurs premiers pas au Moyen-Orient.

"Ce qui compte, ce n'est pas la taille mais la différence qualitative que nous proposons à nos visiteurs." a déclaré Yousif Al Ali, gérant du centre. 4

En plus d'un centre commercial classique, le Dubaï Mall ne comporte rien de moins qu'une patinoire olympique, un aquarium, un centre accueillant des défilés de mode ou encore un souk pour la joaillerie. Au cours des deux dernières décennies, Dubaï s'est imposée comme une plaque tournante internationale du commerce et du tourisme. La ville est devenue un centre cosmopolite et attire des gens du monde entier, pour vivre et travailler au sein d'une communauté multiculturelle, représentée par plus de 200 nationalités différentes.

En ville, il y a beaucoup plus que des monuments architecturaux et des centres commerciaux. Dubaï est aussi une ville cosmopolite animée par de nombreux talents.

Il est nécessaire de rappeler les croyances et pratiques rencontrées à Dubaï. On compte dans la pratique religieuse, 76,5% de pratiquants islamiques. Au niveau politique, Comme dans les autres émirats, c'est la Charia qui est en vigueur à Dubaï. Le droit civil et pénal, ainsi que les coutumes sont donc régis par la tradition musulmane. De plus, la religion est très ancrée dans la vie quotidienne. Autre point majeur de la culture de Dubaï : L'Importance de l'architecture, en effet, elle n'est pas commune, car elle reste conservatrice et traditionnelle, tout en alliant quelques touches de modernisme avec les projets de constructions très innovant qui existent comme on l'a vu précédemment.

3 Informations tirées du site internet : www.dubaifrance.com 62 Annexe 28, le développement à Dubaï.

4 Journal Libération du 7 Novembre 2008.

3.1.4 Analyse S.W.O.T. de Dubaï

Forces

Aéroport modernes,
spacieux et développés,
nombreuses capacités
hôtelières

Première destination
Emirats Arabes, beau
temps assuré toute
l'année

Business hub important
avec de nombreuses
conférences et
animations d'affaires

40

Dubaï possède des infrastructures ultra modernes et spacieuses. Son développement hôtelier lui assure la première place en termes de capacités d'accueil hôtelier des Émirats Arabes. Un soleil toute l'année lui permet de recevoir des touristes tout au long de l'année, pas de mousson, d'ouragans ou autres intempéries lui privant de touristes. Un nombre de conférences et d'animations réparties tout au long de l'année et ce, tant pour les affairistes que pour les familles.

Faiblesses

Difficulté de maintenir un
taux d'occupation
satisfaisant suite à la période
chaude de Mai à Octobre

Image de marque du
tourisme de luxe

Image d'un pays musulman
fermé et strict

La température importante de Mai à Octobre dépassant très souvent les 40 degrés, intimident fortement les touristes et ce malgré la climatisation présente dans tous les hôtels, aéroports, magasins, restaurants ou hôtels. Son image luxueuse lui apporte une clientèle fortunée, mais peut également dissuader une clientèle plus modeste. Son image de pays musulman réfractaire à certains points, comme l'homosexualité, les signes de tendresses en publics ou le voile peut la priver de touristes.

Opportunités

Tourisme de croisière en
pleine expansion dans le
Moyen-Orient

Le trafic régional dans
les Emirats Arabes en
pleine croissance

Les pays émergeants,

les nouveaux riches à
attirer

41

Une expansion du tourisme de croisière est une réelle opportunité pour Dubaï qui en a compris l'importance, son développement portuaire, ses iles artificielles devrait lui attire encore de nombreux touristes pour les années à venir. Le trafic régional dans les Émirats Arabe, suite au développement de ses voisins comme le Qatar ou Abu Dhabi, devrait lui apporter un gain touristique qu'il lui faut saisir. Les nouveaux pays émergeants comme la Chine, l'Inde ou encore

le Brésil comptent de nouveaux riches, très riches qu'il lui faut attirer dès aujourd'hui et les fidéliser.

Menaces

Nouveaux attraits pour le Qatar et Abu Dhabi

Menaces de contagion de
la révolte des pays
Arabes

Investissement faible
suite à la crise
économique toujours en
cours

42

Dubaï doit absolument garder sa position dominante dans les Émirats Arabe Unis, car ses voisins ayant compris l'intérêt du tourisme se mettent également à développer leurs parcs hôteliers et diversifient leurs économies.

La révolte des pays arabes tels que la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, l'Égypte ou la Syrie, peut contaminer les EAU. Les investissements sont toujours au ralentis suite à la crise, la confiance des investisseurs est primordiale pour permettre à Dubaï de poursuivre son vaste projet pour 2015.

Chapitre 2 : Un choix stratégique

3.2.1 La diversification hôtelière à Dubaï

Parce qu'il ne dispose pas des ressources fossiles aussi importantes que son voisin Abu Dhabi, Dubaï a choisi le développement du tourisme à grande échelle en vue de diversifier son économie, de préparer le futur et d'orienter l'émirat vers un futur de partage, d'accueil, d'échange63. Il ambitionne de devenir le premier centre mondial du tourisme d'ici quelques années. Pour cela des projets pharaoniques, une politique de grands travaux ont vu le jour, transformant à jamais l'émirat en un oasis de luxe et de beauté.

La politique de l'émirat de Dubaï est claire, il s'agit de se positionner sur le segment de l'hôtellerie de luxe sans toutefois attribuer la totalité de ses capacités hôtelière uniquement sur le luxe. A l'heure actuelle Dubaï privilégie son développement hôtelier par un panachage. Son parc hôtelier est composé à l'heure actuelle de près de 50% d'hôtels de luxe.

63 Annexe 23 et 24, le choix de l'hôtellerie.

43

Mais Dubaï à très bien compris l'intérêt de ne pas se focaliser uniquement sur le luxe à contrario de son voisin l'émirat d'Abu Dhabi qui lui, possède pas moins de 90% de sa capacité hôtelière, uniquement positionnée sur le segment du luxe. Dubaï à bien appris lors de la crise financière qui a secoué la planète en 2008 et entrainant une forte chute du chiffre d'affaire de l'hôtellerie de luxe, qui lui a valu, de mieux panacher, segmenter son parc hôtelier.

Le résultat sur l'année 2010 est démontré dans le tableau ci-dessous ou nous pouvons voir que le taux d'occupation à Dubaï est largement supérieur à ses concurrents. Il en est de même pour les prévisions à l'horizon 2015, ou nous voyons une augmentation significative sur tous les segments, chiffres d'affaires, taux d'occupations, que ce soit pour les hôtels indépendants ou les chaines. L'avenir s'annonce plutôt radieux.

Répartition du parc hôtelier sur les EAU :

Table 4 Regional Hotel Number Number

Parameters 2010 5- 4- 3- 2- 1- of rooms of beds Occupancy

Unit star star star star star Unrated '000 '000 rate %

Abu Dhabi

25. 0

30. 0

6.0

8.0

5.0

2.0

-

-

63.0

Dubai

48. 0

46. 0

48. 0

46. 0

110. 0

33.0

-

-

76.0

Fujairah

5.0

4.0

2.0

2.0

3.0

2.0

-

-

65.0

Hotels

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Other Domestic Tourism

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Destinations

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ras Al'Khaimah

6.0

3.0

3.0

4.0

2.0

2.0

-

-

71.0

Sharjah

3.0

12. 0

6.0

7.0

3.0

3.0

-

-

71.0

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade interviews, trade sources.

Prévisions de ventes pour l'émirat de Dubaï :

Table 8 Forecast Travel Accommodation Sales by Category: Value 20102015

AED million 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Hotels

8,487.0

8,677.8

8,803.9

9,074.8

9,422.5

9,765.2

- Chained Hotels

7,128.5

7,285.3

7,365.5

7,571.7

7,836.7

8,095.3

- Independent Hotels

1,358.5

1,392.5

1,438.4

1,503.1

1,585.8

1,669.9

Other Travel Accommodation

1,563.9

1,551.1

1,547.3

1,574.2

1,617.7

1,659.3

- Campsites

-

-

-

-

-

-

- Chalets

94.1

93.2

94.3

96.6

99.8

103.0

- Guesthouses

2.5

2.4

2.3

2.3

2.3

2.4

- Hostels

10.5

10.4

10.6

10.8

11.1

11.4

Table 8 Forecast Travel Accommodation Sales by Category: Value 20102015

AED million 2010 2011 2012 2013 2014 2015

44

- Motels

 

41.1

40.3

40.0

40.6

41.6

42.6

- Private Accommodation

-

-

-

-

-

-

- Self-Catering Apartments

1,256.9

1,244.3

1,236.9

1,256.7

1,289.3

1,320.3

- Other Other Travel Accommodation

158.8

160.5

163.3

167.2

173.5

179.6

Travel Accommodation

10,050. 9

10,228. 9

10,351. 2

10,649. 0

11,040. 2

11,424. 5

 
 
 
 
 
 
 

Source: Euromonitor International from trade associations, trade press, company research, trade interviews.

A la lumière de ses données, je peux vous montrer distinctement le panachage opéré par Dubaï et le résultat obtenu plutôt satisfaisant. Nous distinguons le choix de Dubaï opposé à Abu Dhabi misant quant à lui, sur le luxe avec pas moins de 61 hôtels en 3, 4 et cinq étoiles pour seulement 15 établissements en 1 ou deux étoiles.

3.2.2 L'impact de la crise sur l'hôtellerie à Dubaï

Mais n'oublions pas que Dubaï reste avant tout, pour reprendre les termes de Willem Buiter : « l'histoire de la plus folle bulle immobilière qu'on ait jamais connue au Moyen-Orient depuis la construction des Grandes Pyramides. »

Dubaï, n'est pas comme son riche voisin Abu Dhabi aux sous-sols remplis de pétrole. Dubaï nourrissait des rêves de grandeur. Sans richesses particulières, l'émirat fonda son rapide développement économique sur l'essor des services financiers, touristiques et de la construction. Cependant, comme les Émirats Arabes Unis disposent d'une monnaie commune solidement ancrée au dollar, des conditions monétaires trop laxistes (importées des États-Unis) au regard du boom de l'activité domestique, ont généré une inflation des biens et des actifs. Toutes les conditions d'une bulle immobilière furent ainsi rapidement réunies.

Au sein d'un tel environnement, les entreprises de construction immobilières se sont massivement lancées dans des projets pharaoniques financés à crédit. Et lorsque ceux-ci augmentent, la hausse des revenus futurs anticipés, accroît la capacité à emprunter des développeurs. Tout ceci renforçant inévitablement l'investissement immobilier, qui engendre à son tour une nouvelle augmentation des prix. Ce mécanisme auto entretenu débouche sur une situation où l'effet de levier au sein du secteur de la construction atteint un point extrême, qui le rend très vulnérable à un retournement des prix de l'immobilier et à un assèchement des marchés de levées de fonds.

Cet effet de bulle immobilière est l'un des facteurs expliquant l'immense endettement que connaît cette ville. La dette totale de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars en 2008, dont 70 milliards de dollars à la charge des compagnies publiques. Dubaï World (société d'investissements contrôlée par le gouvernement de Dubaï) accapare à lui seul, 59 milliards de

45

dollars de ce montant. Les autorités de Dubaï avaient annoncé le 26 novembre leur intention de demander une suspension provisoire de six mois sur la dette de Dubaï World ce qui avait secoué pendant plusieurs jours les marchés financiers.

Le jeudi 26 novembre Dubaï a fait trembler plusieurs marchés financiers internationaux en annonçant un risque de défaut de paiement de ses dettes. Le pays adepte des projets immobiliers pharaoniques a provoqué une chute des obligations islamiques de 15% et d'environ 3,5% en moyenne pour la bourse : de Paris, de Londres, de Francfort et de Tokyo.

Ces turbulences venues de Dubaï ont de quoi stresser les investisseurs. En effet c'est à Dubaï que se tient tous les ans le Salon Mondial du Shopping : le Dubaï Shopping Festival, tous les deux ans le Salon Aéronautique : le Dubaï Air Show, et que se construisent des tours gigantesques. Les difficultés de l'émirat sont donc une mauvaise nouvelle pour l'industrie du luxe, les constructeurs d'avions, les sociétés de BTP. À cela s'ajoute la crainte d'un « effet domino ». En effet La Banque des Règlements Internationaux évalue pour sa part à 93 milliards de dollars l'exposition des banques européennes aux Émirats Arabes Unis, dont 51 milliards de dollars pour les établissements britanniques.

En tête, figure la banque sino-britannique HSBC, avec des engagements de 11,3 milliards de dollars, puis Standard Chartered, et Barclays. Quant à la banque française BNP Paribas, ses prêts dans les Émirats Arabes Unis, atteignaient environ 1,1 milliard d'euros fin 2008.

Avec les dettes faramineuses que doit rembourser Dubaï aux géants de l'immobilier, la ville ne peut se permettre de conserver toutes les enseignes de luxe qui ont pourtant fait de celle-ci une ville si populaire. C'est ainsi que Dubaï est en voie d'appauvrissement si une solution n'est pas vite trouvée afin de mettre fin aux dettes et de se replonger dans la croissance de la ville.

Dans cet émirat du Golfe qui avait connu un essor phénoménal dans l'immobilier et le tourisme, le taux d'occupation des chambres d'hôtels avait atteint 84 % en 2007. Entre juillet et décembre 2008, les taux sont tombés de près de 7 % attribuant cette chute notamment à la baisse de la demande de marchés européens clés, liée à l'appréciation du dollar et à la crise financière.

Les hôtels à Dubaï ont reçu 6 996 449 clients en 2008 contre 6 951 798 en 2007, assurant à l'émirat des revenus de 15,25 milliards de dirhams en augmentation de 15 %. Selon un rapport récent de Smith Travel Research Global, les taux d'occupation des hôtels à Dubaï et à Abu Dhabi ont été respectivement de 81,2 % et de 81,3 % en 2008 ; c'est dire qu'ils ont été bien supérieurs au taux d'occupation moyen pour les hôtels des pays avoisinants.

Plus important encore, c'est à Dubaï que les revenus par chambre disponible, qui ont connu une légère augmentation par rapport à l'année précédente (selon Gulf news, 1er décembre 2008), ont été les plus élevés dans la région du Golfe.

La croissance dans ce marché devrait se poursuivre, puisque le nombre de chambres d'hôtels est censé doubler d'ici à 2012 et se chiffrer à plus de 26 000 dans l'Émirat d'Abu Dhabi à lui seul. On s'attend à ce qu'à court terme, le nombre de chambres réservées soit inférieur à celui de l'an passé, la rumeur voulant que le taux d'occupation de décembre 2008 ne soit que de 25 % dans certains hôtels pour gens d'affaires de Dubaï. Les affaires que font les croisiéristes dans les Émirats continuent de croître. Vingt-sept paquebots de croisière s'arrêteront à Dubaï en décembre 2008 et

46

en janvier 2009. Au total, 200 000 touristes sont arrivés à Dubaï par navire de croisière en 2009, alors qu'il n'y en avait eu que 2 700 en 200364. Et l'année 2010 en dépit des rumeurs et des statistiques plutôt pessimistes de certains économistes, dépassent encore une fois toutes les espérances. En effet pour l'année 2010 pas moins de 261 000 croisiéristes ont visités l'émirat de Dubaï et il en est attendu 575 000 pour 201565.

Pour l'année 2010 et le premier semestre 2011, il est apparu des résultats très satisfaisant pour les réservations et occupations des hôtels à Dubaï. L'émirat occupe la première place sur tout le Moyen-Orient en matière de taux d'occupation et de REV PART (revenu par chambre disponible). Pour les premiers mois de l'année 2011 nous voyons un taux d'occupation en 2010 à 74% passé en 2011 sur le premier semestre à près de 80%66, à contrario nous voyons des taux d'occupation plutôt faible sur d'autre ville du Moyen-Orient à l'image de Beyrouth 68%, le Caire 65% selon ses mêmes sources.

Youssef Wahba, chef des transactions immobilières de la région Mena, Ernst & Young, souligne : «Duba
· reste l'un des marchés en croissance constante dans la région. L'Égypte, notamment au Caire et Charm Al-Cheikh, enregistre les plus fortes baisses en termes d'occupation et RevPAR
. »

Abou Dhabi enregistre un taux d'occupation en augmentation pour atteindre 71 pour cent en juillet, contre 69 pour cent en juillet 2010, selon l'analyse d'Ernest Young. Toutefois, les revenus diminuent de 5,3% de Dh409 à Dh388 selon toujours l'agence Ernest Young : « Les Émirats Arabes Unis enregistrent la plus forte augmentation en taux d'occupation dans l'ensemble de la région MENA pour le deuxième mois consécutif. En effet, c'est un signe de la consolidation du marché. Dubaï est à la tête de cette dynamique, » affirme Vanguelis Panayotis de MKG. Gulf News.

3.2.3 Le tourisme d'affaire à Dubaï

Dubaï à tout fait pour attirer les touristes d'affaires sur son territoire. Dubaï à clairement pris le partis de développer cette catégorie du tourisme en plus du tourisme de loisir. L'émirat a su attirer les entreprises pour leurs "incentives". La pluparts des hôtels de luxe à Dubaï sont équipés de centre de conférences avec un équipement ultra moderne. L'émirat possède toutes les infrastructures pour recevoir de nombreuses animations et événements comme Le Dubaï International Convention and Exhibition Centre qui peut recevoir jusqu'à 12 000 personnes. Les hôtels offrent aux hommes d'affaire, un confort dans des palaces de rêves, inégalé. Le tourisme d'affaire suite à la crise financière a reculé de près de 12% en 2009, mais voit une progression en 2010 de 10% suite à une baisse des tarifs, à de nombreuses promotions67 orchestrées par les agences et à la multiplication des événements68.

64 Gulnews 13 décembre 2008.

65 Source Passport city travel Dubaï.

66 Source PASSPORT City Travel and Office du Tourisme de Dubaï. Voir annexe 24.

67 Annexe 26, promotion pour visiter Dubaï.

68 http://www.portal.euromonitor.com/Portal/Pages/Search/SearchResultsList.aspx.

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Tout est mis en oeuvre pour apporter du confort et activité à ces business man. Ils n'auront que l'embarras du choix : skier sur le sable ou sur une véritable piste enneigé en plein centre commercial, faire de la plongée, profiter des Spas des hôtels, visiter les nombreux musés, faire du golf, du waterpolo ou faire du shoping dans les centres commerciaux luxueux de Dubaï. Dubaï a su attirer les hommes d'affaires et créer également de nombreux événements déplaçant des milliers de touristes d'affaires.

Dubaï a su, pour avoir une vision globale de son tourisme, mettre en place un système de surveillance et d'alerte sur son tourisme et sur la concurrence directe avec ses voisins ou sur la concurrence mondiale. Toutes les données ayant attrait au tourisme sont triés, classées, ordonnées et analysées. Cela permet à l'émirat de mettre en oeuvre des projets grandiose et répondant à un besoin certain.

3.2.4 Les événements dans l'émirat

Pour attirer les visiteurs du monde entier ainsi que les investisseurs, il fallait créer de l'événementiel à l'image de toutes les grandes métropoles du monde. Les autorités de Dubaï ont tout mis en oeuvre et ont encouragé : organisations, investisseurs, marques à créer des festivals et événements a porté mondiale et ce, afin d'attirer une masse touristique toute l'année, de présenter une vitrine de Dubaï comme un émirat vivant 365 jours par an et a permis de rendre leur séjour des plus agréable.

Ces événements sont devenus quasi incontournable dans le monde touristique, avec la présence de stars du show-biz ou la participation de nombreux sportifs. Avec de tels événements il est conseillé de réserver son hôtel plusieurs mois à l'avance. Durant ces événements, festivals de nombreux contrats se signent permettant aux vendeurs et acheteurs de faire connaissance et traités leurs affaires dans un cadre chaleureux et festif.

Chaque mois de l'année différentes manifestations ont étés mises en places avec à la clef le succès escompté69.

Janvier- Février :

Dubaï Marathon : Mouvement de solidarité ouvert à tous permettant un apport de fond pour des oeuvres caritatives. Ouvert à tous moyennant une faible participation, il propose un choix de trois marathons différents selon le niveau de chacun.

Dubaï Shopping Festival : Le Dubaï Shopping Festival : Festival du 28 janvier au 28 février organisé par l'émirat avec la participation de pas moins 6000 détaillants pour la pluparts commerçant dans l'or et les bijoux. En 2010 il a attiré pas moins de 3 500 000 touristes et touristes d'affaires en progression de 150 000 visiteurs par rapport à 2005. Le Dubaï Shopping Festival a dégagé un chiffre d'affaire de près de 2.8 milliards de dollars (sources Euromonitor International).

Février- Mars :

Dubaï Désert Classic : Événement le plus populaire dans les Émirats Arabes en matière de golf. Durant ce tournoi tous les sportifs tels Tiger Woods sont présents.

69 Voir Annexe 27 : Données sur les différents événements à Dubaï.

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Dubaï International Jazz Festival : Festival très apprécié des touristes dans une ambiance des plus agréables.

Dubaï Tennis Champoinships : Événement faisant appel aux meilleurs joueurs de tennis du monde. Tous les champions se retrouvent sous le soleil de Dubaï. Chacun peut voir son joueur favori dans des complexes ultra modernes et confortables.

Mars-Avril :

Dubaï Art Fair : Véritable exposition permettant à tous les artistes d'exposer leurs oeuvres. Une vitrine internationale de l'art pour tous.

Dubaï Désert Rock : Festival de musique sur deux jours attirant de nombreux touristes du monde entier.

Emirates World Séries-Dubaï World Cup : Chaque année Dubaï devient le siège du plus prestigieux concours hippique au monde avec un prix de 6 millions de dollars pour le vainqueur. Cet événement se déroule dans une infrastructure gigantesque garantissant un spectacle unique. Il est suivi d'animations et d'événements.

Avril-Mai :

The Bride Show : Véritable salon du mariage organise au sein du Dubaï International Exhibition Centre. Il est l'événement ou les professionnels du mariage ou futur mariés se rencontrent.

Festival of Taste : Un salon du « bien manger », un salon culinaire exceptionnel, ou sont regroupés les meilleurs chefs au monde préparant leurs spécialités pour des événements mondains. De nombreuses dégustations sont proposées ainsi que des cours de cuisines ou démonstrations.

Gitex : Gitex est l'événement le plus important du Moyen-Orient de IT. Exposition Internationale dans le domaine de l'informatique, des télécommunications ou de la technologie informatique. Salon très important ou des contrats se négocient en millions de dollars.

Juin-Juillet-Aout :

Dubaï Summer Surprises : 10 semaines de thématiques (cultures, nourritures, art, aventures, nature) dans le but de faire découvrir Dubaï aux touristes du monde entier, accompagné de nombreuses manifestations et concerts.

Septembre-Octobre :

Motexha Textile Show : La plus grande foire commerciale du Moyen-Orient dans le secteur du textile. Pas moins de 500 exposants du monde entiers sont réunis dans 30 pavillons internationaux. Des milliers de visiteurs chaque années sont attendues.

Cityscape : C'est le rendez-vous du marketing. Ce festival s'accompagne d'expositions, de conférences et d'animations. L'architecture commerciale y est célébrée. Il s'agit de l'événement marketing phare, c'est l'événement business-to-business par excellence. Avec plus de 1000 exposants Cityscape est le rendez-vous incontournable du business. Son altesse l'Émir de Dubaï en personne y a déjà fait une visite surprise.

Octobre-Novembre :

Desert Rhythm : Festival de musique durant deux jours. Festival nouveau, il accueille des artistes du monde entier tels Mika, Kayne West et bien d'autres.

UAE Desert Challenge : Rallye autos motos durant 5 jours reliant Dubaï à Abu-Dhabi.

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Novembre-Décembre :

Dubaï Rugby Sevens : Une compétition durant trois jours, ou s'affronteront la plupart des équipes internationales pour le trophée. Chaque match est suivi d'événement, de spectacles attirant des millions de visiteurs.

Dubaï International film : Festival de films ayant pour but de connaitre les maisons de productions suivi de représentation de plusieurs films, à l'image du festival de Cannes. Des stars comme George Clooney ou encore Morgan Freeman sont régulièrement présentes.

National Day Festival : Festival célébrant l'indépendance des Émirats Arabes Unis, accompagné de nombreuses festivités.

Il faut prendre en compte également les séminaires. Leur nombre, à l'année se compte par centaines. Prenant par exemple le séminaire sur la pétrochimie organisé année après années et regroupant pour l'année dernière 1200 membres. Nous avons également les conférences sur l'acier, les nouvelles énergies, les nouvelles technologies. Toutes ces manifestations regroupent des hommes d'affaires venus du monde entier et découvrant Dubaï et ses richesses. Toutes ces manifestations ne prennent pas en compte les événements d'aussi grandes importance, voir plus que sont les fêtes religieuses :

Ramadan : Basé sur le calendrier lunaire, la fête du Ramadan dure un cycle lunaire complet soit 30 jours. Le Ramadan est respecté par tous les musulmans du monde entier. Le retour de la lune marque la fin du Ramadan, et s'ensuit alors de nombreuses festivités et événements durant lesquels tous les citoyens et touristes se retrouvent pour faire la fête dans un cadre chaleureux et festifs.

Diwali : Fête religieuse basé sur le calendrier lunaire également. Il s'agit d'une grande fête regroupant la communauté Indienne de Dubaï. Durant ces festivités de nombreuses animations et fêtes s'ensuivent. Dans les rues sont distribués de nombreuses pâtisseries indiennes.

Chapitre 3 : La croissance par le développement et la reforme

3.3.1 Les infrastructures de Dubaï

Comme on l'a vu plus haut, l'émirat ne possédait aucunes infrastructures de quelque sorte que ce soit, aucun aéroport, port, métro. Un chantier de grande ampleur a été mis en place et déboucha sur la construction d'infrastructure digne d'une grande métropole moderne.

Comme toute grande métropole, Dubaï se retrouve confronté à la congestion des rues et avenues. Les embouteillages y sont pléthore et sont un frein évident à une économie ou peuvent dissuader certains investisseurs de s'y installer. Ce problème est sérieux et doit trouver une solution. Pour ce faire, une autorité a été créé la RTA (Autorité en charges des Routes et des Transports). Le gouvernement de Dubaï a en effet décidé de mettre en place une entité unique et performante (RTA) qui puisse se consacrer efficacement à cette mission et fournir un système de transport intégré, susceptible de garantir un transport sûr, sans contrainte et écologique. La société RTA offre un transport sûr et sans contrainte de manière à privilégier la mobilité et favoriser l'économie. Les projets de transports apportent une plus-value aux biens fonciers et immobiliers situés à proximité des stations de métros entre autre.

Un plan ambitieux et stratégique devait être conçu afin d'optimiser et fluidifier le trafic routier. Le but premier est l'incitation en faveurs des usagers de préférer le transport public à son propre

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véhicule. Le transport collectif favorise les activités touristiques et de par son développement assure de nouveaux emplois pour les habitants des Émirats Arabes Unis.

La promotion immobilière a déjà débuté le long des lignes ferroviaires et l'activité économique sera renforcée davantage encore par le développement des transports publics.

La connexion du réseau ferré aux commerciaux réduira les besoins en espaces et infrastructures de stationnement, ce qui permettra de libérer plus d'espace pour le développement de points de ventes et, d'une manière générale, de mieux utiliser l'espace.

Dubaï se veut le leader au Moyen-Orient du transport public, le leader du transport écologique. L'interconnexion entre le métro, le port Jebel Ali et les points stratégiques de la ville comme les centres commerciaux, quartiers résidentiels ou encore centre d'affaire, ne peut qu'inciter les usagers de la route à les utiliser. Bien entendu, à proximité de telles stations, de nombreux magasins verront le jour : une économie nouvelle profitant du développement des transports. N'oublions pas également le transport par voie fluviale qui devrait être développé avec des ferries boat ou bateaux taxi sur les canaux de la cité. Avec le développement fluvial d'autres projets sont en cours, comme des bateaux mouches ou des bateaux restaurants comme sur les canaux de la seine à Paris.

Le réseau Bus n'est pas épargné avec l'augmentation du nombre de bus passant de 563 en 2005 à plus de 1500 de nos jours, avec les emplois qui en découlent, allant du chauffeur au contrôleur, de la maintenance aux services administratifs. N'oublions pas la construction de toutes ces stations de bus également70. Les taxis ne seront pas épargnés non plus, l'émirat se veut exemplaire et projette à l'horizon 2020 le remplacement de l'intégralité de son parc de taxis par des véhicules hybrides, de quoi enchanter nombres d'association écologique et se faire envier par les autres capitales. Dubaï prévoit également le nombre de taxis réservé uniquement à la gente féminine pour lui assurer une totale quiétude.

Le métro n'est pas en reste comme nous l'avons vu plus haut, il est voué à s'agrandir avec les années. Le Métro de Dubaï est le plus long réseau de métro sans conducteur au monde construit dans le cadre d'un projet unique. Il accueillera la station de métro la plus grande au monde ; la station Al Ittihad avec une superficie de 25.000 mètres carrés. L'année dernière le métro a permis le transport de plus de 30 millions de voyageurs.

Dubaï possède pour l'instant un aéroport ultra moderne le « Dubaï Internationnal Airport », le plus grand aéroport du monde qui reçoit chaque année environ 60 millions de passagers avec une optique de porter ce chiffre à 100 millions à l'horizon 2012. Un second aéroport en construction : « Le Dubaï World Central-Al Matoum » devrait voir le jour prochainement. Dubaï est un hub avec plus de 150 destinations qui sont desservies vers les 4 continents chaque jour. Le plus grand aéroport du monde accueille tous les jours des milliers de voyageurs d'Europe, d'Asie et d'Afrique. Dubaï est à 3 heures de vol seulement de l'Inde, à moins d'1 heure de l'Iran.

Pour les infrastructures maritime, Dubaï à mis à la disposition des croisiéristes deux port permettant d'accoster et de faire visiter l'émirat aux touristes venues par dizaines de milliers : Port Rashid et Jebel Ali Port, qui le port le plus grand dans tous le Moyen-Orient assurant le

70 Interview Matter Al Tayer, Président et directeur exécutif de la RTA. Annexe 28.

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trafic entre Orient et Occident et l'Asie.71 Actuellement Jebel Ali Port à en charge pas moins de 14 millions de containers et avec son agrandissement et son équipement ultra moderne prévoit un nombre de 80 millions à l'horizon 2030.

Pour augmenter le standard de vie dans l'émirat, les autorités ont décidé de construire sur les dix prochaines années pas moins de 900 kms de pistes cyclables dans toute la ville y compris sur les îles artificielles.

3.3.2 Les îles artificielles

Dubaï a su à l'instar de Monaco, s'agrandir en choisissant l'extension de son territoire sur la mer. Pour cela la construction d'îles géantes en formes de palmiers a débuté72. À ce jour la première île Jumeirah est terminé, ses soeurs le seront dans les prochains mois et années. Malgré la crise l'émirat a choisi de poursuivre son développement misant sur la reprise et la confiance73.

Jumeirah : Possède l'Hôtel Atlantis et se verra complété par pas moins de trente autres hôtels, soit une capacité hôtelière de 12 000 lits supplémentaires. Elle compte de nombreux restaurants, centres commerciaux, centres aquatiques, plages de rêves, maisons individuelles et appartements.

Jebel Ali : Destiné aux résidences, aux centres commerciaux. Jebel Ali est situé à 20 minutes du centre de Dubaï. Elle possède de nombreux hôtels, golfs et résidences. Comme les autres iles, elle est constituée d'un tronc et de 17 palmes, ceinturées par une jetée.

Deira : Petite ville avec ses centres commerciaux, des bureaux, des habitations. Plusieurs centaines de villas luxueuses en bord de plage longent chaque palme de l'oasis.

A cela s'ajoute comme projet en construction : The World. Véritable chef d'oeuvre il est composé de 300 îlots représentant le globe terrestre, chaque pays représentés. Accessible uniquement par la mer ou hélicoptère, The World laissera le développement se faire propre à chaque îlots, avec ses cultures et traditions, son organisation.

3.3.3 : Le développement du multimédia

L'émirat de Dubaï est le premier dans l'industrie de la télécommunication sur le golfe. Mais bien que cela représente un fort chiffre d'affaire (plus de 100 millions d'euros), et un nombre d'entreprises élevés, toutes ces entreprises ne sont que des vendeurs, des prestataires, des marchands, des centres de productions d'images mais cela reste dans le domaine du consommateur et non du producteur.

Pour demeurer dans la compétition internationale technologique, les autorités de Dubaï ont fondés la première « Internet City » du monde, qui a ouvert ses portes en octobre 2000.

71 Passport City Travel Dubaï.

72 Voir photographies annexe 30.

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Il s'agit d'une zone franche vouée au commerce électronique et à l'apprentissage de tous les aspects des multimédia. Elle comprend une Université de l'Internet, destinée aux étudiants d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du sous-continent indien.

Ce projet est piloté par Cheikh Muhammad bin Rachid al-Maktoum, le Prince héritier et Ministre de la Défense de la Fédération, qui déclara lors de l'inauguration : « Si les EAU sont le hub du transport des marchandises, ils peuvent devenir également un hub de la communication. Dans l'avenir, tout le commerce se fera dans le cyberespace. Mais le monde cybernétique aura besoin d'une base physique sur notre planète et je veux que Dubaï devienne le meilleur endroit du monde pour toutes les entreprises de l'industrie de la communication 74 ».

3.3.4 : La réforme fiscale

Fiscalement, L'émirat n'avait aucune législation fiscale étant très pauvre, il lui fallait mettre en place tout un système financier et économique fiable, il lui fallait faire une réforme complète de son système financier. Dubaï offre désormais une législation que l'on peut facilement qualifier « d'avantageuse ». Leur stratégie est d'attirer et de créer une économie solide de manière durable, afin d'amener les entreprises à s'installer dans cet émirat plutôt que chez ses voisins, frères mais concurrents, il lui fallait créer un espace avantageux, à la fiscalité attrayante.

Premier avantage : On a des zones freehold à la forme de propriété existant en France. Les étrangers peuvent acheter un appartement, penthouse, villas en leur nom avec un titre de propriété à vie et un visa afin de pouvoir jouir de leur bien.

Deuxième avantage : À Dubaï, il n'y a ni d'impôt sur la fortune, ni sur le revenu, ni sur la plus-value en cas de revente de biens immobiliers. Enfin, la ville insiste sur le rapatriement des capitaux à l'étranger et la législation du travail flexible, c'est-à-dire embauches et salaires flexibles. La fiscalité à Dubaï est donc l'une des plus intéressantes au monde, car en plus d'être très faible ou même inexistante, le pays offre à la fois la sécurité des investissements, une situation géographique stratégique et des accords bilatéraux avec de nombreux pays dont la France. Ainsi, on dispose d'avantages tels que le fait qu'il n'y ait pas d'impôts, ni de taxes sur les sociétés, pas d'impôts, ni de taxes sur les plus-values, pas d'impôts sur les revenus (salariés et fonciers).

Troisième avantage fiscal : Dubaï est privé de TVA et d'impôts fonciers, de taxes d'habitation et de GSG-GRDS, et pour finir, il n'y a pas d'impôts sur le capital et le patrimoine (Ex : ISF en France) et pas de charges sur les salaires.

L'émirat a mis en place tout un système fiscal avec des régimes adaptés pour les personnes physiques ou morales. Il faut savoir que l'émirat de Dubaï est divisé en deux zones économiques :75

74 TME, art. cit., janvier 2000

75 UBI France / Ambassade française aux Émirats Arabes Unis.

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+ Dubaï City : Pour s'implanter à Dubaï City, l'entrepreneur aura besoin d'être cautionné par un sponsor local personne morale ou physique comme cité plus haut. Ce sponsor détiendra 51% du capital de l'entreprise. Il est d'ailleurs important de souligner que si un problème intervient entre les deux parties, l'Émirati aura toujours raison aux yeux de la loi de Dubaï.

+ La zone Franche de Dubaï : Pour s'implanter dans cette zone-là, il n'est demandé aucun sponsor, ce sont les zones freehold.

Il faut donc avoir murement réfléchi son lieu d'implantation à Dubaï, car cela détermine le fonctionnement de la société. Ensuite, il faut définir le statut de l'entreprise. Ë Dubaï, il y a 6 possibilités différentes :

+ La « general partnership company » :

Cette forme d'entreprise est limitée aux Émiratis, donc inaccessible pour les étrangers.

+ La « Joint-Venture »

C'est une entente contractuelle entre deux entreprises qui désirent s'associer généralement pour la réalisation d'un projet spécifique. Il faut toutefois que l'une des parties soit un "national" et qu'il détienne au moins 51 % de l'équité dans le Joint-Venture.

+ La filiale ou bureau local d'une entreprise étrangère

+ Les « Private and Public Shareholding Companies »

Ces formes de compagnies sont spécifiquement prévues pour certaines activités. Les banques, compagnies d'assurance et autres institutions financières.

+ Les « Limited Liability Companies »

Cette forme d'établissement ressemble aux compagnies canadiennes. Par exemple, la responsabilité des actionnaires de ces compagnies est limitée à leur capital investi, d'où l'appellation « Limited Liability ».

+ Les « Professional Companies »

Une firme de professionnels peut s'établir à Dubaï et être détenue à 100 % par la firme étrangère qui vient s'y établir.

Aspects juridiques :

Premièrement, il existe dans le cadre juridique réglementaire, deux régimes :

+ Le Régime général : la participation étrangère dans une entreprise Émirati est autorisée à la hauteur de 49 % du capital, tout comme dans la zone de Dubaï City, où l'entreprise, même si elle est française ne peut détenir que 49 % du Capital social.

+ Le Régime particulier : en principe aucune personne physique ou morale étrangère ne peut être propriétaire de terrains ou d'immeubles sur le sol de l'émirat de Dubaï. Seuls les citoyens des Émirats Arabes Unis peuvent être propriétaires fonciers. Cependant et on l'a surtout vu avec la crise financière de 2008, beaucoup d'étrangers ont achetés des iles, des maisons ou des appartements sur le sol de Dubaï.76

76 www.BonjourDubaï.com.

54

Ensuite, pour les entreprises voulant se spécialiser dans l'armement, les Émirats Arabes Unis imposent, depuis 1990, des contreparties industrielles aux contrats d'armement. L'objectif est la diversification industrielle du pays grâce à la mise en place d'un socle de partenariat industriel avec des entreprises occidentales. Il faut également savoir qu'il est impossible aux étrangers d'obtenir la nationalité duba
·ote. Pour limiter le risque de voir le pays changer de majorité, de nationalité, il a été convenu que la nationalité ne pouvait être obtenue, ce qui peut paraitre choquant mais compréhensible quand on voit que 75% de la population, provient de l'immigration.

Économiquement parlant, la ville possède l'une des économies qui croit le plus vite au monde. De nombreuses sociétés internationales dans tous les secteurs d'activité ont choisi Dubaï comme siège régional, centre de recherche et développement. Les nouvelles technologies : Microsoft, Google et les médias mondiaux s'y retrouvent. D'importantes liquidités monétaires pour soutenir les investissements existent et on est confronté à un gouvernement stable ouvert sur l'étranger. Dubaï possède d'importantes structures visant à favoriser l'investissement. Le pari de la réforme fiscal a été payant pour l'émirat avec la venue de nombreuses sociétés sur son territoire. Enfin, Les Émirats Arabes Unis : un marché unique, une monnaie unique, une présidence unique, mais une indépendance dans la gestion du pays.

Bien que connaissant une croissance assez impressionnante, l'émirat de Dubaï fait aussi face à la crise et risque de perdre un grand nombre d'entreprises prestigieuses ayant implanté leurs filiales dans la « ville miracle ». Dubaï dont le modèle économique repose sur la finance internationale, le tourisme, l'immobilier et l'import-export, quatre secteurs dépendant de la situation mondiale, Dubaï n'échappe pas à la crise.

Chapitre 4 : Les aspects social et humain

3.4.1 : La place de la femme dans l'émirat de Dubaï

Pour se moderniser et accepter la mondialisation et en tirer les bénéfices, l'émirat ne pouvait faire l'impasse sur les avancées des droits de l'homme, en particulier ceux de la femme. Il était inévitable de mettre des mesures en place pour se conformer aux exigences internationales. Mais cela ne pouvait se faire qu'avec patience et temps. Il paraissait important de ne pas froisser les anciennes générations toujours conservatrices, respectant les valeurs que leurs pères leurs avait inculqué. Un changement ne pouvait s'opérer immédiatement, bien trop ardu et délicat. Quand on parle des droits de l'homme dans un pays arabe inévitablement on le rapporte aux droits de la femme.

Quand on évoque Dubaï, on pense naturellement à un pays arabe et aux droits de l'homme, rattaché une nouvelle fois aux droits de la femme. Il est normal de voir et comprendre ou tout du moins de s'intéresser à la culture arabe pour mieux voir la place de la femme dans cet émirat et de voir quelle devenir elle aura avec l'avancée sociale, technologique du futur, notamment du futur qu'ambitionne Dubaï. L'avenir du monde et de l'homme en général est toujours passé par l'avenir de la femme cela est indiscutable. Longtemps il est vrai, la femme n'as pas eu beaucoup de place dans la société arabe, tout du moins n'était pas visible mais bien présente en retrait. La

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culture arabe très différente de la culture occidentale est difficile à cerner et à comprendre pour qui ne s'y intéresse pas un peu.

Mais les UAE notamment Dubaï ou son voisins Abu Dhabi ont bien compris l'importance de la femme dans la société d'aujourd'hui, l'importance de la reconnaissance de celle-ci, l'importance d'avancer vers une égalité hommes-femmes, si on se veut une société moderne, démocratisé, ouverte et respectueuse. Il était du devoir des émirats d'ouvrir les portes du commerce, de la finance, des universités, d'offrir des postes à responsabilités aux femmes si on veut se montrer comme une société moderne et dynamique.

Une société ne respectant pas la femme, ne lui offrant pas la possibilité de travailler si elle le désire, une société n'écoutant pas la mère de tout homme ne peut être prise au sérieux internationalement sous peine de passer pour une société rétrograde.

Ne blâmons pas les pays notamment les pays arabes qui ne vont pas assez vite en matière d'avancées sur les droits de la femme. N'oublions pas que la France n'as donné le droit de vote aux femmes il y a à peine une soixantaine d'années le 21 avril 1944 exactement, que les disparités salariale hommes-femmes existe encore, que de nombreuses autres inégalités persiste en France, notamment sur la parité, il suffit de regarder les bancs de l'assemblée nationale pour voir un aperçut de la parité française. D'autres pays scandinave par exemple sont largement en avance sur la France en matière de bien des domaines entre l'homme et la femme, idem pour le Royaume-Unis.

Il est très difficile de changer une société ses habitudes et ses traditions, cela représente un travail considérables, des années de recherche et de négociations, cela demande des avancées concrètes et pérenne. Aujourd'hui, la femme a toute sa place et ce dans toutes les organisations sociales, politiques et judicaire dans l'émirat de Dubaï. Les femmes sont présentes dans toutes les institutions du gouvernement77.

Neuf femmes sont présentes dans le cabinet national judicaire sur les quarante membres que constitue ce cabinet, de nombreuses femmes sont juges ou procureur et deux femmes sont ambassadrices des EAU à l'étranger. 60% de l'effectif du secteur public sont des femmes, 37% des postes du secteur bancaire sont occupés par des femmes, 15% des professeurs d'universités sont des femmes et 60% du secteur santé (docteurs, pharmaciens, chirurgiens, infirmiers) sont des femmes78.

Pour le futur, l'émirat a misé énormément sur l'impact médiatique, sur une stratégie à travers les médias en général tout confondus. Il est très difficile de changer les habitudes, les us et coutumes et plus sensiblement les traditions. Les autorités de Dubaï le savent et doivent avancer prudemment au risque de frustrer une partie conservatrice et traditionnelle. Une autre problématique et de changer les stéréotypes véhicules en autres par les médias.

De très nombreux films pour ne pas dire la plupart donnent à la femme une position subalterne par rapport à l'homme, elle donne de la femme une image fausse et faisant partie de nombreux clichés. On y voit la femme prostrée, seule dans son coin, obéissant aveuglément à son homme,

77 Annexe 31, La place de la femme à Dubaï, données gouvernements de Dubaï.

78 Données gouvernement de Dubaï.

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n'ayant pas le droit à la parole, ou encore étant battue, insultée, méprisée. Sans parler du mélange dans les médias occidentaux ou on y représente la femme toujours voilée de la tête aux pieds, des réalités dans certains pays il est vrai mais pas tous. L'amalgame qui y est fait est dangereux, néfaste et contre-productif.

Dubaï est son grand frère Abu Dhabi ont donc prit le problème au sérieux et ont organisés en 2002 un forum annuel sur les droits de la femme et sa place dans la société et dans les médias. De ce forum a été promulguée : « La déclaration d'Abu Dhabi sur la femme et les médias », avec la création également d'une fondation en charge du respect de la femme, de l'image de la femme dans la société des émirats arabes. De cette déclaration de nombreux projets ont aboutis ou sont en cours d'aboutissement comme des programmes montrant la place de la femme dans la société, des programmes présentés par des femmes, d'importants postes médiatiques attribués à des femmes ou encore la création de médias contrôlés uniquement par des femmes79.

3.4.2 Le danger du choc culturel ou « culture shock »

Rappelons qu'à Dubaï la religion est très ancrée, malgré la présence de 150 nationalités, 76.5% des habitants de cette ville sont pratiquants. On devine donc facilement qu'un conflit culturel est très vite arrivé en raison de l'opposition des cultures et de la forte entité de la culture arabe. De nombreuses pratiques diffèrent, comme par exemple le management en entreprises, les us et coutumes en général, les façons d'aborder les personnes, de se présenter, les formes de respects, le rapport à la femme, la nourriture ou encore les tenues ou les gestes d'affection en public, cela peut engendrer ce que l'on appelle culture shock. « Le terme culture shock peut être vu et traduit lorsque surgisse des problèmes et difficultés induits par le changement d'une culture à une autre »80.

Bien entendu ce choc culturel sera semblable pour toutes les cultures, qu'elles soient Arabe, asiatique, Européenne, Indienne, Africaine, s'en parler des traditions tribales dans certaines îles ou lointaines contrées.

Le terme de choc culturel fut introduit pour première fois par l'anthropologue Kalvero Oberg en 1954, et se réfère au sentiment d'anxiété provoqué par le fait de se retrouver plongé dans un contexte à la fois étranger et étrange, une perte quasi-totale de ses habitudes, repères, culture. Ces bouleversements entraineront des symptômes qui peuvent se traduire par une confusion générale ou désorientation. Les effets du choc culturel seront plus ou moins nombreux selon la perception et l'adaptation à la nouvelle culture de chaque individu.

Néanmoins ceux-ci pourront se traduire par de la fatigue et de l'inconfort, une peur panique pour sa santé, une peur de se tromper perpétuellement. Ë long terme nous verrons apparaitre une ghettoïsation, un désengagement pour le présent, une consommation excessive de drogue ou d'alcool. Le stress omniprésent peut engendrer une perte d'appétit, constipation ou diarrhée, nervosité, disfonctionnement sexuel, asthmes, ulcères.

79 Rapport : www.uaeyearbook.com.

80 Pearce 1982 p 69.

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Il est nécessaire voir impératif que les immigrant aillent directement au contact avec la nouvelle culture qu'ils l'apprennent, la comprennent pour atténuer les effets de la culture shock81. Pour accepter cette culture différente il est important de connaitre l'autre, de le découvrir et de se trouver des attractions. Byrne nous apprend que certaines attractions similaires nous aideront à communiquer avec l'étranger. Chez chacun de nous de nombreux intérêts seront semblable créant donc des centres d'intérêts communs et par là, ouvre une porte sur l'appréciation et la connaissance de l'autre diminuant encore plus l'effet culture shock. Certaines clefs auront un impact.

Par exemple l'âge, le genre, les valeurs, la religion, les connaissances, la langue, auront un impact sur la connaissance de la société, la compréhension en général, les préférences, la confiance82. Cela aura un impact également sur l'attraction à l'autre ou pas, ce que l'on appelle les Similarité-Attraction. Il est primordial de comprendre les interactions culturelles pour une bonne adaptation. Les similarités évoquées plus haut auront des impacts important lors d'entretien d'embauches par exemples, de groupes d'amis ou encore de promotions. L'identité culturelle à des clefs, des codes. Il est important lorsque l'on découvre une autre culture de faire abstraction de tous préjugés ou stéréotype ou de discrimination.

La discrimination peut être représentée par un triangle infernal et sans fin:

DISCRIMINATION ATTITUDES

STEROTYPES PREJUDICES

Très souvent le « culture shock » se traduira par trois phases, deux positives et une négative :

+ Première phase : Positive, la rencontre avec la nouvelle culture, l'emballement, et l'optimisme seront là.

+ Deuxième phase : Négative, la rencontre de ses capacités avec ses difficultés. La confusion, frustration et dépression seront les symptômes.

+ Troisième phase : Positive, la confiance et la satisfaction sont de nouveau présent.

Les effets du culture shock : + Effets à courts termes :

1. Fatigues

2. Frustrations mineures

3. Replis sur soi

4. Stress + Effets à long termes :

81 Padilla et Perez 2003 Acculturation, Social identity and social cognition, p35.

82 Byrne. The psychology of culture shock 1969.

1.

58

Ghettoïsation

2. Désintérêt du présent

3. Alcool ou drogue

4. Stress intense

Les conséquences du stress sont ravageuses et se traduiront sur le moral et la santé :

+ Symptômes physiques :

1. Indigestion

2. Insomnies

3. Dysfonctionnement sexuel

4. Dégout pour la nourriture

5. Attaque cardiaque

6. Augmentation de la tension

7. Migraines

8. Allergies

9. Dépression

10. Asthmes

+ Symptômes mental et émotionnels :

1. Irritabilité

2. Toujours sur la défensive

3. Concentration minimal

4. Difficulté à prendre des décisions

5. Pertes d'intérêts

6. Sentiment d'impuissance / Résignation

7. Paranoïa

Un choc culturel non ou mal anticipé, ou apprécié à sa juste valeurs entrainera également une forte discrimination comme vu plus haut, d'où l'importance de l'ouverture à l'autre, à une autre culture. L'acculturation est la clef d'une bonne intégration comme nous le conseil Padilla et Perez83. Comprendre les théories du « culture shock » et de l'acculturation aide à comprendre le sens, le succès ou l'échec de l'intégration à une autre culture.

Lors d'une étude, il a été demandé à des ressortissants leur vision personnel de leur expatriation, si celle-ci s'est avéré positive ou pas, si une aide leur a été fournie, ou encore si une formation sur la culture du pays hôte leur a été donnée. Les principales questions ont étés les suivantes84 :

1. Avez-vous eu des difficultés relationnelles avec les populations rencontrées sur place ?

2. Avez-vous ressenti une obligation de vous adapter culturellement dans votre pays d'accueil ?

3. Avez-vous reçu une formation culturelle au préalable de la part de votre entreprise ?

83 Padilla et Perez 2003 Acculturation, Social identity and social cognition, p35-40.

84 Annexe 34, questionnaire quantitatif que j'ai réalisé et envoyé à des expatriés. 26 réponses ont étés reçus et analysées.

4.

59

Avez-vous été mis au courant par votre entreprise des enjeux de l'expatriation ?

5. Avez-vous reçu une formation d'adaptation aux différentes cultures lors de votre arrivée dans l'entreprise ou pays d'accueil ?

6. Si non, aurait-elle été nécessaire ?

Le tableau ci-dessous nous aide à y voir un peu plus clair dans l'appréciation individuelle de l'expatriation et de l'adaptation culturel à fin de prévenir un éventuel « culture shock ».

100%

80%

60%

40%

20%

0%

Question 1 Question 2 Question 3 Question 4

Question 5

Question 6

Oui

Non

Oui Non

Nous pouvons voir que près de 80% des personnes interrogées n'ont pas eues de difficultés relationnelles avec les populations locales, 100% des personnes sondées ont eus le sentiment de l'obligation de s'adapter culturellement aux pays d'accueil.

Par contre ou cela est très intéressant est de voir le manque de professionnalisme de certaines entreprises envoyant leurs salariés à l'international, 100% des personnes interrogées ont répondues n'avoir reçut aucune formations, aide ou conseil en vue de pleinement réussir leurs expatriations, leur donnant toutes les chances d'une bonne et sereine acculturation.

Enfin un peu plus de 20% ont pensées qu'il aurait été souhaitable d'avoir une formation les préparant à la nouvelle culture. Il parait évident que cela est un problème à ne pas occulter.

Toujours lors de ce questionnaire nous avons voulu savoir quelles étaient les difficultés rencontrées lors de l'expatriation. Les questions ont étés les suivantes :

1) Pensez-vous que votre expatriation a été réussie ?

2) Avez-vous eu des difficultés relationnelles avec les populations rencontrées sur place ?

3) Avez-vous ressenti une obligation de vous adapter culturellement dans votre pays d'accueil ?

100,00

80,00

60,00

40,00

20,00

-

Question 1

Question 2

Question 3

Non

Oui

Oui Non

60

Nous pouvons constater à la vision de ces résultats :

+ 100% des expatriés ont vécues une expatriation réussis

+ 25% des personnes interrogés ont toutefois eus des difficultés relationnelle avec les locaux sans en déduire pour autant que ses difficultés ont étés insurmontable ou néfaste. + Et toutes les personnes interrogées ont ressentis l'obligation de s'intégrer culturellement.

Même si il apparait que la plupart des expatriations ont êtes un succès, une préparation au préalable dispensé par les entreprises ou voir même par le pays accueil serait un gage de sérénité et pourrait atténuer les éventuel effets néfaste du « culture shock » évoqué plus haut.

Mais malgré sa culture qui s'avère être très moderne, Dubaï à une différence notable qui la distingue de la culture européenne, surtout les différences du système en entreprise et des comportements vis-à-vis des autres.

Quelques points à retenir quand on se rend à Dubaï:

+ Les heures de travail ne sont pas définies, mais en général, ils travaillent de 8h à 13h et de 16h à 19h en raison des températures.

+ La semaine de travail va de Dimanche à Jeudi, et le Vendredi tout est fermé en raison de la prière parce que c'est le jour des musulmans.

+ On arrête le travail pendant les horaires de la prière (cinq fois par jour)

61

+ Il n y a pas de smic et le salaire moyen des ouvriers est entre 100 et 600 dirhams (l'équivalent de 180 euros).

+ En entreprise, les grèves sont interdites et il n'y a pas de syndicats.

+ On arrête le travail lors de la prière, à savoir qu'il y a 5 prières par jour.

+ Les relations homme/femme sont différentes que celles en France, et sont surtout influencées par la culture musulmane, par exemple un homme conservateur ne peut pas serrer la main d'une femme, encore moins lui faire la bise. En plus, on ne peut pas prendre une femme en photo.

+ Pour la carte de visite, elle est en Arabe et en Anglais, mais on doit présenter le côté arabe lors d'une rencontre.

+ Les hommes portent la kandoura blanche, c'est la tenue vestimentaire de Dubaï. Cependant pour les étrangers une cravate simple et chemise suffisent pour les hommes et les femmes jupe ou robe longue aux genoux.

+ Dans les affaires, on privilégie tout ce qui est famille et vie privée comme discussion, par contre les sujets comme la religion et la Palestine sont strictement interdits.

+ Même au sein des entreprises étrangères (françaises), la pratique de l'anglais est indispensable, et la connaissance de l'arabe est un critère de sélection et un avantage compétitif.

+ Un candidat recruté localement dispose d'un contrat de travail rédigé en Arabe et traduit en Anglais. Il faut bien lire le contrat parce qu'il y a des clauses défavorables à l'employé sans possibilités de retour ; contrats : durée déterminée.

Mais il est de la responsabilité du pays hôte à aider l'installation au mieux du ressortissant étranger, ou encore de la société expatriant son salarié pour sa représentation, elle se doit de tout mettre en oeuvre pour faciliter son insertion dans cette nouvelle culture.

Il est important de souligner qu'une attitude positive et faire les bons choix aide à développer des relations et la compréhension alors nous serons capables de chevaucher à la fois notre nouvelle adresse et notre propre culture facilement85. Il est important de garder à l'esprit que de nos jours le « culture shock » est un aspect positif de la vie, il faut en tirer le meilleur et un enseignement Un enseignement nous rappelant que celui-ci est une chance de développement personnel, à une ouverture au monde, à l'autre. Il nous amène à une meilleure connaissance de soi, de sa propre culture, de son identité, il nous amène à la pensée que chaque culture possède sa propre

cohérence et logique interne.

Conclusion:

Pour conclure cette recherche, j'ai voulu dans le premier chapitre montrer les prémices qui ont conduit à la mondialisation que nous connaissons de nos jours. De tout temps la mondialisation a

85 Annexe 32, schéma représentant les étapes du « culture shock» Source: Duane Elmer Cross-Cultural Connections (Downers Grove: InterVarsity Press, 2002.

62

existé, avec juste une frontière un espace réduit. N'oublions pas qu'il y a à peine quelques centaines d'années les peuples pensaient que la terre était plate, qu'au bout de la mer se trouvait le vide. Le commerce n'était développé que sur la partie « visible ». La mondialisation était là avec des frontières réduites. Je me suis attaché à montrer que la mondialisation est un système très complexe avec ses côtés positifs et négatifs.

Durant ce premier chapitre j'ai tenu à comparer les différentes théories sur la mondialisation, comparés les avis d'économistes comme Bodin, Smith, Apparudai, Rodrick. Ces différentes théories je les développe en profondeur dans l'annexe 1 avec un chapitre intitulé « L'Affrontement des théories ».

Parmi les points positifs nous avons pu voir la volonté internationale d'aider les pays émergeant à accéder à de meilleures conditions de vie, un accès au minimum vital comme l'eau, la nourriture, ou encore améliorer le revenu par habitants. Le principal default de cette mondialisation que nous connaissons aujourd'hui est la priorité qui est donné au global au détriment du local. La dimension globale fait prévaloir sur la dimension nationale. Les bonnes intentions ont portées leurs fruits dans beaucoup de pays, comme je l'ai montré dans ce mémoire, l'Emirat de Dubaï en est un exemple.

Les côtés négatifs hélas sont pléthore, je me suis attaché à essayer de montrer l'importance de l'avidité de certaines compagnies ou nations afin de détourner la politique d'entraide à leurs fins personnelles, ayant pour conséquence l'appauvrissement de peuples entier, ou limitant au strict minimum l'apport de la mondialisation pour garder un contrôle sur l'économie du pays. Même les structures internationales comme le FMI, ONU, OCDE, OMC, ne peuvent à ce jour s'imposer face aux puissant lobbying ou compagnies.

Dans le deuxième chapitre je traite du tourisme en commençant par sa définition, ses différentes facettes, comme le tourisme d'affaire qui sera confronté au tourisme de loisir. J'ai traité également tourisme solidaire ou équitable, car il est une des conséquences des échecs de la mondialisation. Ce tourisme apparu récemment est une pommade qui essaye de soulager les maux de la mondialisation mais qui ne fait qu'atténuer les effets et non guérir. J'ai voulu expliquer l'avidité mondiale de toute forme d'économie, même le tourisme équitable, solidaire qui à la base sont des bonnes intentions, sont déjà détournés en partie de leurs buts.

Je parle dans ce deuxième chapitre de la connexion entre le tourisme et la mondialisation qui donnera naissance à la mondialisation touristique, avec ses acteurs (politique, économique, culturels, écologiques ou encore technologique), ses impacts positifs ou négatifs. J'évoque également la dépendance de cette activité à des facteurs incontrôlable, tels les facteurs naturels comme les moussons, tremblement de terre, sécheresse... Dépendance face aux facteurs de stabilité politique, dépendance technologique ou face aux problèmes de santé avec les épidémies par exemple.

J'ai montré au travers de ce chapitre l'importance de cette première économie mondiale, qui se trouve néanmoins très disputée avec une concurrence de plus en plus forte, la possibilité à toutes nations d'en tirer les fruits avec toutefois comme impératifs, de respecter certaines conditions de la mondialisation comme vu dans le premier chapitre. Chaque nation peut en tirer parti de cette manne, mais pour faire venir le voyageur, il lui faudra lui offrir un minimum de garantie à la fois sécuritaire, sociale ou sanitaire.

63

Dans le troisième et dernier chapitre je parle de l'Emirat de Dubaï. Je me suis intéressé à étudier et à faire ce mémoire sur cette Cité-Etat. Comment un Emirat pas plus grand qu'un village de pêcheurs aux traditions ancestrales fortes et ancrés à put devenir un jardin d'Eden à partir d'un simple oasis. Il me paraissait fascinant de traité de ce sujet et de s'intéresser particulièrement à l'acceptation de la mondialisation par Dubaï et de voir son évolution politique, culturelle, sociale, démographique, structurelle et économique.

Le succès de l'Emirat fut tel, que sa superficie ne lui a pas suffi, pour cela il lui a fallu s'agrandir, je traite de ce choix également. J'ai évoqué le tourisme d'affaire dans l'Emirat avec tous les événements crées pour attirer les sociétés, les « business man » et la réforme fiscale obligatoire. J'y ai traité également de la place de la femme aujourd'hui, avec les idées préconçues et la réalité.

Enfin j'ai fait le dernier sous chapitre de ce mémoire en traitant du phénomène appelé « Culture shok ». Il est important de connaitre les traditions, us et coutumes lorsque l'on se rend dans un pays à la culture différente du sien. J'ai voulu traité de l'aspect culturel qui me paraissait indispensable, car elle ci est étroitement liée au commerce international. La culture comme en France comme dans d'autres pays, est exploitée à des fins commerciales, par le biais du tourisme en général, comme nous le voyons avec Le Louvre, La Tour Eiffel ou encore la Cathédrale Notre Dame à Paris, le Taj Mahal en Inde, Le Pèlerinage à la Mecque pour l'Arabie Saoudite, le Vatican à Rome, L'Abbaye de Westminster pour l'Angleterre ou encore la Muraille de Chine.

Il m'apparaissait opportun, de mettre en avant l'importance de la culture dans le processus de mondialisation. L'acceptation, la tolérance, et la découverte d'une autre culture sont les signes d'une nation ouverte et tolérante. Cette acceptation ne signifie en rien le changement de sa propre culture ou de ses valeurs à partir du moment où celles-ci sont compatibles aux valeurs internationales. Ces valeurs internationales chèrement défendues comme la déclaration des droits de l'homme, la charte contre l'esclavagisme de L'ONU sont des valeurs faisant parties de la culture et qui sont non négociables à toutes nations désirant profiter pleinement des bienfaits de la mondialisation.

Pour conclure, je dirais qu'il me parait important de prendre en exemple Dubaï pour voir comment il a su tirer parti de la mondialisation pour en faire profiter tout son peuple. Nous avons vu le changement radical qui a été opéré par des améliorations économiques, structurelles, sociale ou encore l'évolution culturelle notamment la place de la femme dans cet état arabe. Je pense intéressant d'analyser cette réussite pour se projeter sur d'autres nations.

Bien entendu Dubaï n'a pas fini son évolution et devra encore améliorer, peaufiner ses réformes. Mais un tel changement en si peu de temps ne peut qu'être félicité. J'ai traité également du futur de cette émirat face à des concurrents ayant compris le choix stratégique de Dubaï et commençant à l'imiter comme le Qatar par exemple. Si ces concurrents suivent sont parcours, quelle meilleures preuves d'avancées démocratique ? Finalement si chaque nation arrive à profiter de la mondialisation tout en se conformant aux valeurs internationales, il est évident qu'il saura en tirer parti, tout comme Dubaï a su le démontrer par ses réformes.

64

65

66

67

NOTES

BIBLIOGRAPHIES :

Adam Smith La Richesse Des Nations livre 4.

AMIN, Samir, Les défis de la mondialisation, Le Harmattan, Paris.

Andi Rodrik, 2007, How to Save Globalization from its Cheerleaders, Jal of International Trade

and Diplomacy.

Apparudai A, 2000, Savoir, circulation et biographie collective, L'Homme.

ARRIGHI, Giovanni, « Globalization, state sovereigny, and the endless accumulation of capital

», Smith et. al., States and Sovereingty in the Global Economy, Routledge, Londres et New York,

1999.

Jean Touchard, Du XVIIIe siècle à nos jours.

Joseph Stiglitz Un autre monde. Contre le fanatisme du marché, 2006.

Joseph Stiglitz, Globalization and its Discontents.

Keohane and Nye 2001 « introduction » in Joseph S. Nye and Robert O.Danahue. Governance in

a Globalizing World.

Owen E. Hugues et Deirdre O'Neill Business, government and globalization.

Padilla et Perez 2003 Acculturation, Social identity and social cognition.

Ricoeur : Civilisation universelle et cultures nationales 1961.

Multimédia :

Dubaï http://vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoireduthé

http://karate.bt.free.fr/histoire.htm

www.accor.com

www.asf-dubaishop.com/PBCPPlayer.asp?ID=313402

www.bestwestern.com

www.Business Travel.fr.

www.corporate.tourism.gov.my/research.asp .

www.dubai.ae/en/government/pages/default.aspx?category=Government

www.dubai.com

www.geotourisme.fr

www.hilton.com

www.louvre-hotels.com

www.nh-hotels.com

www.portal.euromonitor.com/Portal/Pages/Search/SearchResultsList.aspx.

www.tui.com

www.uaeyearbook.com.

www.unat.asso.fr

www.unesco.org, annexe 10.

68

www.unesco.org/new/fr/culture/themes/cultural-diversity/cultural-expressions/the-convention/convention-text/

www.vgn.dm.gov.ae/DMEGOV/OSI/webreports/401120784SYB04-02-01.pdf.

Annexes :

Annexe 1 : L'affrontement des théories.

Annexe 2 : Les pays participants aux Accords de Bretton woods en juillet 1944, source FMI. Annexe 3 : Le FMI en un clin d'oeil.

Annexe 4 : Taux de chômage, donnes OCDE

Annexe 5 : Face à face.

Annexes 6 et 7 : Revenu à l'échelon mondial. Annexes 8 et 9: Evolution des richesses mondiale. Annexe 10 : La diversité culturelle, source ONU. Annexe 11 et 12 : L anglais des affaires.

Annexe 12 : L anglais des affaires.

Annexe 13 : Histoire du the, source wikypedia

Annexe 14 : Donnees de L UNAT, tourisme solidaire.

Annexe 15 : Photographie representant le voyage de Marco Polo.

Annexe 16 : Le code mondial éthique.

Annexe 17 : Arrivées internationales.

Annexe 18 : Recettes touristiques internationales.

Annexe 19 : Business travel.fr

Annexe 20 : Visiteurs en Malaisie de 1998 a 2010.

Annexe 21 : Groupe Rezidor.

Annexe 22 : Le choix de l'hôtellerie.

Annexe 23: Donnees du tourisme a dubai.

Annexe 24 : Données tourisme a Dubaï.

Annexe 25: Promotion pour visiter Dubai.

Annexe 26 : Données sur les différents événements à Dubaï.

Annexe 27 : Interview de Mattar Al Tayer.

Annexe 28 : Le développement à Dubaï.

Annexe 29 : Photographie des iles artificielles.

Annexe 30 : La place de la femme dans l'Emirat de Dubaï.

Annexe 31 : Photographie représentant bord de mer Emirat Arabes Unis. Annexe 32 :

69

70

Annexe 1 :L'affrontement des théories.

Il est intéressant de se pencher sur les différentes théories à propos de la mondialisation. Nous savons que les quatre caractéristiques de la mondialisation sont :

· Une augmentation des interconnexions dans le monde.

· Des changements rapides et discontinus.

· Une augmentation du nombre et de la diversité des participants dans les affaires.

Ici nous survolerons brièvement quelques théories et définition, dix livres ne suffirait pas pour tout expliquer, le but est de cerner ce qu'est la mondialisation, ses origines, ses bases, son évolution et d'entrevoir les différentes passerelles, les nouveautés qu'elle à apporte et les améliorations à venir pour d'autres pays. La mondialisation pour qu'elle soit pleinement réussie englobe obligatoirement la notion du capitalisme ou du capitaliste. Le capitalisme regroupe en son mot deux valeurs l'une induisant la propriété de quelque chose et la deuxième notion sera le fruit, ma récolte tirée de cette propriété, l'amassement du capital. Nous avons donc la rencontre entre la gestion de biens, de sociétés et le fruit même de cette gestion, les revenus qui accumulés et réinvestit dans la première valeur la société ou le bien, vont permettre à cette dernière de s'agrandir, de s'affirmer, d'accroitre sa valeur pour s'assurer une pérennité et une rentrée de capital supérieur, à nouveau réinvestit.

Quant au capitaliste il n'est autre que le détenteur du dit capital, le gestionnaire du bien, de la société.

Mais il ne faut pas oublier la corrélation qu'il existe avec la croissance et l'accumulation de capital. En effet il serait totalement illusoire de voir un capital progresser sans une croissance dans l'économie ou sans l'apport de nouveaux facteurs de croissance.

Joseph Schumpeter nous parle dans ses oeuvres de la corrélation entre l'apport de facteurs de croissance et la croissance elle-même. Schumpeter parle du capitalisme dans ses oeuvres (Le cycle des affaires, La théorie de l'évolution) comme un tout dynamique évoluant sans cesse. Selon lui là le système économique produirait de lui-même de nouvelles combinaisons productives dû à l'évolution, au progrès. Schumpeter nomme ses innovations86 :

· Innovation de produit, Innovation de procédé

· Innovation par de nouveaux marchés

· Innovation par l'apport de nouvelles sources premières (le pétrole par exemple)

· Innovation par une réorganisation du travail.

Mais attention toutefois, toujours selon l'économiste Schumpeter ses innovations n'apportent pas toujours la croissance continue. En effet pour lui également la discontinuité dans l'élaboration de ses mêmes innovations entraine de facto des baisses de capital. En effet le temps qu'une innovation soit trouvés, réfléchie, affiné, testé et mise en oeuvre de long mois voire de longues années peuvent s'écoulées avant de percevoir le fruit de celle-ci.

86 Joseph Schumpeter Les théories de l'évolution économique 1912.

71

C'est pour cette raison qu'il faut selon Schumpeter innové sans cesse. Cette même innovations ce verra reprise par d'autres sociétés concurrentes, misent sur le marché également ce qui fera jouer la concurrence entrainant une baisse des prix, une hausse de la production. La concurrence féroce fera disparaitre les sociétés les plus faibles.

L'Impulsion de l'innovation s'estompe entrainant la Dépression. Cette étude n'a pas vocation à disserter sur l'économie mondiale je le répète mais juste à en cerner les contours expliquant la monté de la mondialisation.

Quelle définition allons-nous donnés de la mondialisation ? Nous pouvons citer que la mondialisation : « peut être conçue comme un processus (ou un ensemble de processus) qui incarne une transformation dans l'organisation spatiale des relations sociales et des transactions, exprimée en transcontinentales ou les flux interrégionaux et des réseaux d'activité, d'interaction et de puissance87 ». Nous pouvons dire que la mondialisation est le processus d'intégration des nations dans un espace économique mondial qui tend à échapper aux régulations étatiques nationales. Joseph Stiglitz quant à lui nous parle mondialisation comme d'un système permettant aux pays pauvres de s'extirper de leur condition, la mondialisation telle qu'elle est conçue et envisagée tend à se consacrer au service des pays qui la dirigent, en servant notamment de voie de transmission de la richesse des pays pauvres vers les pays riches88.

Le professeur Abbé MPALA MBABULA Louis 89 considère la mondialisation comme

l' « accroissement massif de l'interdépendance ». Accroissement de l'interdépendance de la production, des échanges et du commerce, des marches financières, de la technologie, des systèmes d'informations, de la culture et des personnes.

Il y a différentes traduction de la mondialisation, presque autant de définition qu'il y a d'économiste, il en est de même sur les théories, mais il y a trois théories qui se détachent principalement.

Held David nous les décries90 :

· Les hyper-globalistes

· Les sceptiques

· Les transformationalistes.

Les hyper-globalistes sont décrit comme enthousiastes, avocats de la mondialisation. Les seconds diront que la globalisation n'a rien apportés ou n'apporte rien, et enfin les transformationalistes diront que la mondialisation apporte et implique de nombreuses choses, un nouveau monde tous ensemble, de nouveaux enjeux plus ou moins bénéfiques selon si l'on est pour ou contre.

Pour les tenants de la mondialisation, celle-ci est une chance pour toute l'humanité, car elle est une garantie d'une plus grande liberté d'échanges, d'une plus grande facilité de circulation des hommes et des femmes autant que des produits. Une liberté menant à un ordre mondial nouveau, un monde d'équité, une chance pour les pauvres, une manne pour la race humaine.

87 Held et McGrew, et al 1999.

88 Sigler Un autre monde. Contre le fanatisme du marché.

89 Communication lors de la journée scientifique du 8 juin 2OO7 organisée par le Centre Universitaire de Kasumbalesa par les professeurs Abbe MPALA et professeur MBABULA Louis.

90 Held David , mc Grew, Anthony, Golbaltt, David and Patterson, Jonathon (1999), Global Transformations : Politic, economics and Culture

72

Les détracteurs de la mondialisation, ses pourfendeurs de l'égalité selon les tenants de la mondialisation quant à eux, arguent que la mondialisation n'est rien d'autre qu'un processus d'ensemble qui a pour vocation première de rendre homogène l'espace socio-politique mondial.

A) Les hypers-globalistes.

Dans les années 1990 les hyper-globalistes demandés plus de visibilités, plus d'ouverture, critiquant l'état nation et son protectionnisme. Pour eux les entreprises prennent le dessus sur l'état nation en tant que tel. Ce sentiment était dû par le ressentiment envers les politiques, par l'animosité envers les religions, les préjudices ethniques91.

Anthony Giddens nous parle des hyper-globalistes comme des radicaux, des extrémistes dans son ouvrage92 . Pour eux la mondialisation n'apporte que du bien être, du bien vivre à chacun, ils voient dans leurs théories les bénéfices à en tirer pour chacun, ils demandent une réduction de l'implication de l'état nation dans ce nouvel ordre qui surgit, une nation plus faible, une nation qui laisse faire. Les hyper-globalistes partagent la conviction que la mondialisation économique construit de nouvelles formes d'organisation sociale qui supplanteront éventuellement les États-nations en tant que principales unités économiques et politiques de la communauté mondiale. Cette théorie de l'état neutre face aux marchés serait la garantie de l'augmentation des standards de vie.

Held nous dit dans son oeuvre93: « Hyperglobalists purportedly argue contemporary globalisation defines a new era in which peoples everywhere are increasingly subject to the disciplines of the global marketplace », (Les hyperglobalists soutiennent que la mondialisation contemporaine définit une nouvelle ère dans laquelle les peuples sont partout de plus en plus soumis aux disciplines du marché mondial). Pour eux l'émergence d'une nouvelle ère est en marche. Les hyper-globalistes ne voient pas la nécessité des contraintes imposés par les états, théorie contredite par leurs deuxième revendication à savoir : Une prospérité par un laisser faire du gouvernement, mais garder un oeil sur l'état en dessous pour ne pas laisser un marché dépérir. L'État joue d'après eux un rôle de plus en plus central et actif dans la promotion internationale de ses activités économiques et de l'élaboration de nouvelles réglementations.

B) Les sceptiques.

Les sceptiques pensent que l'état a besoin de force, de fermeté pour négocier avec la globalisation. Pour les sceptiques, il n'y a rien de nouveau. L'État joue d'après eux un rôle de plus en plus central et actif dans la promotion internationale de ses activités économiques et de l'élaboration de nouvelles réglementations.

Ils voient dans cette « mondialisation » comme un mythe, une idéologie de mouvement, mais elle peut être capable de passer au travers de l'action du gouvernement, de l'influencer. A l'inverse des hyper-globalistes, les sceptiques rejettent la proposition selon laquelle l'internationalisation économique en cours préfigure l'émergence d'un nouvel ordre mondial où le rôle de l'État serait considérablement diminué. Rejetant l'idée d'une économie mondiale unifiée, la position sceptique

91 Ohmae Kenichi (1995) The End of the Nation State

92 Giddens (2002), Runaway World: How Globalisation is Reshaping our Lives.

93 Held, D., A. McGrew, D. Goldblatt, and J. Perraton. (1999). GlobalTransformations: Politics, Economics and Culture.

73

conclut que le monde est décomposée en plusieurs grands blocs économiques et politiques, dans lequel des formes très différentes du capitalisme évoluent et continueront d'évoluer. Ils restent prudents et sceptiques sur le caractère dit révolutionnaire de la mondialisation, de l'aspect nouvel ordre mondial. Les sceptiques affirment que la globalisation, la mondialisation n'est point un acquis irréversible, une chimère contre laquelle on ne peut lutter, non les sceptique ne voient pas cela comme une vision unidirectionnel pour s'assurer un monde meilleurs.

C) Les Transformationalistes.

Leur théorie est tout autre. Partisans d'une ère nouvelle, du monde nouveau est transformé, les transformationalistes voient la fin du monde actuel et de sa gouvernance. Cela doit passer par une réorganisation mondiale du marché une forte baisse de l'influence des politiques sur les marches voir l'abolition de l'interventionnisme étatique. Pour les transformationaliste une restructuration de la société modernes est fondamentale, impérative. Ils voient dans les effets de la mondialisation l'origine des transformations sociales, politiques et économique actuelles. En accord sur le fait que l'état garde son pouvoir central au sein du système international mais que cette mondialisation impliquera une remise en question, une remise en cause des pouvoirs et fonctions et autorité de ces mêmes états.

Pour les transformationalistes, le débat actuel sur la mondialisation devrait surtout porter sur la question du pouvoir : ses modalités, les instruments, l'organisation et la distribution.

La mondialisation peut donc être compris comme impliquant un changement ou une transformation dans l'échelle de l'organisation sociale humaine qui étend la portée des relations de pouvoir dans les principales régions du monde et les continents.

Elle implique un monde dans lequel les développements dans une région peuvent venir à façonner les chances de vie des communautés dans les régions éloignées du globe. Très inégal dans son étreinte et l'impact, il se divise comme elle intègre.

Dans son rapport : « LA MONDIALISATION COMME NOUVELLE ERE DES PARADOXES ET D'INTERDEPENDANCE DU VIH/SIDA », le Professeur Associé Abbé MPALA Mbabula Louis nous présente un tableau ci-dessous regroupant les trois grandes théories de la mondialisation, avec leurs caractéristiques propres, leurs arguments.

 

HYPERGLOBALISTES

SCEPTIQUES

TRANSFORMATIONALISTES

QUOI DE NEUF ?

Une ère nouvelle

Blocs commerciaux, gouvernance plus faible.

Niveau d'interdépendance mondiale sans précédent historique.

CARACTERISTIQUES

Capitalisme mondial, gouvernance mondiale, société civile mondiale.

Le monde est moins interdépendant que dans les années 1890.

Mondialisation « dense » (intensive et extensive).

POUVOIRS DES GOUVERNEMENTS NATIONAUX

Sur le déclin.

Renforcé.

Restructuré.

MOTEURS DE MONDIALISATION

Capitalisme et technologie.

États et marché

Forces combinées de la Modernité.

TYPE DE

STRATIFICATION

Érosion des anciennes hiérarchies

Marginalisation accrue du Sud

Nouvelle architecture de l'ordre international

74

MOTIF DOMINANT

 

McDonalds, Madonna, etc.

Intérêt national

Transformation de la communauté politique

CONCEPTUALISATION DE LA MONDIALISATION

Réorganisation du cadre de l'activité humaine

Internationalisation et régionalisation

Réorganisation des relations interrégionales et action à distance.

TRAJECTOIRE HISTORIQUE

Civilisation globale

Blocs régionaux, choc des civilisations.

Indéterminé : intégration et fragmentation mondiale.

RESUME DE L'ARGUMENT

Fin de l'État-Nation

L'internationalisation dépend de l'accord et du soutien de l'État

La mondialisation transforme le pouvoir étatique et la politique internationale

A la vue de ces différentes théories, je peux en conclure que la mondialisation a un passé derrière elle, qu'elle n'est pas un système nouveau comme le pensent les transformationalistes, mais plutôt qu'il y a derrière la mondialisation ou globalisation selon les anglophones une longue histoire. Cela nous est montré par les prémices de la mondialisation qui sont anciens, les échanges commerciaux ont débuté bien avant la naissance du Christ. Dès le IIe siècle av. JC les chinois avaient développé un système commercial de la soie par exemple, des épices vers l'occident. Nous avons aussi le commerce du bois, des résines et des épices de l'Indonésie vendues en Chine, au Moyen-Orient, en Inde. Et nous avons le fabuleux voyage de Marco Polo qui est bien une preuve d'échange, de commerce, d'un début de mondialisation.

Marco Polo, le Vénitien, entreprit son voyage en Chine à la fin du XIIIe siècle pour en rapporter de la soie; deux siècles après, Christophe Colomb, le Génois, découvrit l'Amérique en cherchant une route plus rapide en direction des Indes et de leurs épices.

C'est sur le commerce à la grande aventure que se sont bâties initialement les fortunes, la fortune née des prémices de la mondialisation. Nous pouvons définir également la mondialisation comme le processus d'intégration des nations dans un espace économique mondial qui tend à échapper aux régulations étatiques nationales.

Un des enjeux, des défis important de la mondialisation est également la fin des disparités entre les nations. Disparités économiques, social et culturel, les aspects juridiques, sans oublier le développement durable, un des aspects peut être le plus important, du moins le plus discute de nos jours.

Annexe 2 : Les pays participants aux Accords de Bretton woods en juillet 1944, source FMI.

Australie

Salvador

Les Pays-Bas

Belgique

Ethiopie

Nouvelle Zélande

Bolivie

France

Norvège

Brésil

Grèce

Panama

Canada

Guatemala

Pérou

Chili

Haïti

Philippines

Chine

Honduras

Pologne

Colombie

Islande

Afrique du Sud

Costa Rica Inde URSS

Cuba Iran Angleterre

Tchécoslovaquie Irak Etats Unis d'Amériques

République Dominicaine Liberia Uruguay

Equateur Luxembourg Venezuela

Egypte Mexique Yougoslavie

Nicaragua Paraguay

75

Annexe 3 : Le FMI en un clin d oeil.

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Le FMI en un clin d'oeil

Le Fonds monétaire international (FMI) a pour mission d'encourager la coopération monétaire internationale, de veiller â la stabilité financière, de faciliter le commerce international, d' euvrer en faveur d'un emploi élevé et d'une croissance économique durable, et de faire reculer la pauvreté dans le monde. Gréé en 1945, le FMI est gouverné par ses 187 États membres, auxquels il rend compte de son action, ce qui en fait une institution quasi-universelle.

Pourquoi le FMI a-t-il été créé et comment fonctionne-t-il?

Le FMI (le «Fonds») a été créé en juillet 1944, lors d'une conférence des Nations Unies tenue à Bretton Woods dans le New Hampshire (États--Unis). Les quarante-quatre gouvernements représentés à la conférence voulaient établir un cadre de coopération économique qui permettrait d'éviter que ne se reproduise le cercle vicieux des dévaluations compétitives qui avaient contribué à la grande crise des années 1930.

Champ d'action du FMI : l'objectif premier du FMI est de veiller à la stabilité du système monétaire international, en d'autres termes, le système international de paiements et de change qui permet aux pays (et à leurs citoyens) de procéder à des échanges entre eux. Ce système est essentiel pour promouvoir une croissance économique durable, accroître les niveaux de vie et réduire la pauvreté. À la suite de la récente crise mondiale, le FMI a entrepris de clarifier et de rénover son mandat pour l'étendre à l'ensemble des questions macroéconomiques et financières ayant une incidence sur la stabilité mondiale

Surveillance : afin de maintenir la stabilité et de prévenir les crises du système monétaire international, le FMI examine les politiques économiques des pays, ainsi que l'évolution économique et financière à l'échelle nationale, régionale et mondiale, dans le cadre formel de sa mission de surveillance. Dans ce cadre, le FMI prodigue des conseils à ses 187 États membres, encourage des politiques visant à assurer leur stabilité économique, à réduire la vulnérabilité aux crises économiques et financières, et à accroitre les niveaux de vie. Le FMI évalue régulièrement les perspectives économiques dans les Perspectives de l'économie mondiale, les marchés financiers dans le Rapport sur la stabilité financière dans le monde et l'évolution des finances publiques dans le Fiscal Monitor (Moniteur des finances publiques), et publie une série de rapports sur les perspectives économiques régionales. Le Conseil d'administration du FMI envisage différentes possibilités pour renforcer la surveillance multilatérale, financière et bilatérale, y compris une meilleure intégration de ces trois types de surveillance, une meilleure connaissance des effets de débordement et l'évaluation des risques nouveaux et potentiels, ainsi qu'une emprise plus forte des conseils de politique économique du FMI.

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Annexe 4 : Taux de chômage, données OCDE.

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Annexe 5 : Face a face.

à face

Quo la monc is I isation

profite aux pauvres

Kevin Watkins

0

Kevin Watkins est Conseiller principal en politique Économique à Oxfam.

N CRITIQUE parfois les économistes pour leur incapacité de se mettre d'accord. D'ailleurs, le dramaturge irlandais, George Bernard Shaw, l'a bien dit : «Si l'on alignait tous les économistes, ils n'arriveraient jamais à une conclusion.» Si Shaw écrivait aujourd'hui, il lui faudrait ajouter cette clause : «à moins qu'ils ne discutent des avantages pour les pauvres de l'ouverture aux échanges».

L'»ouverture» est devenue le credo de l'ère de la mondialisation. Il n'y a pas de grand-messe des institutions financières internationales qui n'inclue d'homélie sur ses effets bienfaisants. Pour le FMI, la Banque mondiale et la plupart des gouvernements des pays du Nord, la suppression des obstacles aux échanges est l'une des mesures les plus décisives que les gouvernements puissent prendre pour donner aux pays pauvres plus largement accès à la prospérité mondiale. D'ailleurs, un rapport de la Banque mondiale publié en 2001 concluait que «l'ouverture est la raison pour laquelle la mondialisation conduit à une croissance et à une réduction de la pauvreté plus rapides dans les pays pauvres». En d'autres termes, l'ouverture -- de pair avec les réformes axées sur le libre-échange -- est la clé du succès de la mondialisation pour les pauvres.

A quoi certains critiques répondent que la mondialisation ne pourra jamais profiter aux pauvres et que l'intégration aux marchés mondiaux ne fera qu'accroître la pauvreté et l'inégalité. Aussi répandue soit-elle, pareille «globaphobie» est injustifiée. Les échanges internationaux peuvent être un puissant catalyseur de réduction de la pauvreté, comme l'expérience de l'Asie du Sud-Est le prouve. Ils peuvent donner aux pays et populations pauvres l'accès aux marchés, aux technologies et aux idées qui est indispensable pour soutenir une croissance plus forte et plus équitable.

Mais si la globaphobie est injustifiée, il en est de même pour la «globaphilie» -- pathologie galopante dans les institutions de Bretton Woods, selon laquelle l'intégration par les échanges et l'ouverture est une garantie quasi automatique de croissance et de réduction de la pauvreté plus rapides.

Des inégalités de revenu

croissantes

Pour parler sans ambages, l'argument selon lequel la mondialisation profite aux pauvres ne mérite pas d'être pris au sérieux. Entre 1988 et 1998, l'incidence de la pauvreté dans le monde a reculé au taux dérisoire de 0,2 9'0 par an. Les inégalités de revenu déjà colossales ne font que se creuser. A la fin des années 90, les pays à revenu élevé regroupant 14 % de la population mondiale se partageaient plus des trois quarts du revenu mondial -- à peu près la même part qu'au début de la décennie. A la fin des années 80, l'économie mondiale était plus inégale que toute économie nationale, et elle est devenue encore plus inégale depuis lors (le coefficient de Gini pour le monde a augmenté de 3 points entre 1988 et 1993 seulement). Ces chiffres sont tirés d'un rapport publié par la Banque mondiale en 1999, «Ttue World Income Distribution, 19SS and 1993», de Branko Milanovic, membre du Groupe d'études sur le développement mondial. On peut bien sûr les contester. Certains économistes affirment sans aucune preuve crédible que les revenus des riches et des pauvres commencent à converger. En réalité, le problème est que la distribution actuelle des inégalités autour du globe est incompatible non seulement avec les valeurs d'un monde civilisé, mais aussi avec l'engagement pris par la communauté internationale de réduire la pauvreté de moitié d'ici à 2015.

Le commerce international renforce les inégalités de revenu. Du fait que les exportations augmentent plus rapidement que le PIS mondial, elles ont un effet de plus en plus important sur la répartition des revenus. Et les parts du commerce mondial sont à l'image des schémas de répartition des revenus. Ainsi, pour chaque dollar lié aux exportations, 0,75 dollar va aux pays les plus riches du monde et environ 0,03 aux pays à faible revenu. Tant que les pays en développement ne recevront pas une

82

24 Finances & Développement / Mors 2002

plus large part, le commerce continuera de contribuer au creusement des écarts de revenu en termes absolus.

Dans beaucoup de pays en développement, la mondialisation aggrave les inégalités à divers niveaux. Les écarts de revenu liés à l'accès au marché, aux avoirs productifs et à l'éducation ne font que se creuser, freinant les efforts de réduction de la pauvreté. En même temps, l'intégration aux marchés mondiaux renforce d'autres formes de privation, liées notamment à la problématique hommes-femmes. Avec la mondialisation, des millions de femmes sont venues gonfler les rangs de la main-d'oeuvre, mais l'augmentation du revenu est allée de pair avec des formes extrêmes d'exploitation, l'érosion des droits des travailleurs et une vulnérabilité accrue face aux marchés mondiaux. La »souplesse» des marchés du travail est devenue, par euphémisme, synonyme de violations criantes des droits de l'homme. Ainsi s'exprimait une ouvrière colombienne de l'industrie florale interviewée récemment par Oxfam : »Bien sir, j'ai davantage d'argent, mais j'ai perdu la santé. J'ai un emploi -- mais sans droits ni sécurité.» L'un des problèmes du débat actuel sur la mondialisation, c'est que les dimensions de la pauvreté autres que le revenu -- le respect humain, la sécurité et la santé -- ont été ignorées.

Le problème de l'ouverture

Les champions de l'ouverture veulent que l'engagement renouvelé à la libéralisation soit la dé du succès de la mondialisation pour les pauvres. Et ils invoquent les résultats d'études économétriques comme preuves scientifiques de cette affirmation. La confiance que l'on accorde à ces preuves trouve écho dans les conditions relatives à la libéralisation des échanges auxquelles les prêts du FMI et de la Banque mondiale sont subordonnés et dans les conseils que les gouvernements du Nord donnent à leurs homologues du Sud. Une récente revue par le FMI de sept programmes appuyés par la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance a montré que chaque prêt était soumis à sept conditions en matière de politique commerciale. A la suite de la crise financière de 1997 en Asie de l'Est, les prêts de secours consentis par le FMI ont été une fois encore surchargés de conditions relatives à la libéralisation des importations. La plupart des gouvernements du Nord soutiennent pleinement cette approche. Par exemple, le livre blanc sur le développement présenté par le Ministère chargé du développement international au Royaume-Uni a donné un appui retentissant à l'ouverture des échanges -- citant, comme toujours, les »preuves» fournies par la Banque mondiale. Malheureusement, les preuves en question reposent sur un raisonnement économique contestable et une interprétation hautement sélective des données, qui ne justifient pas la confiance accordée aux politiques prescrites.

La démonstration la plus souvent citée en faveur de l'ouverture est celle de David Dollar et Aart Kraay, de la Banque mondiale. En résumé, cette démonstration repose sur deux arguments. Le premier est que l'ouverture est associée à une plus forte croissance. Dollar et Kraay identifient 24 pays en développement dont l'ouverture, définie par la part des échanges dans le PIB, s'est beaucoup accrue. Ces »mondialistes» -- qui regroupent le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique et la Thaïlande -- ont enregistré dans les années 90 des taux de croissance du PIB par habitant supérieurs de 4 % à ceux des non-mondia- listes, soit une énorme différence. Le deuxième argument est que l'augmentation des échanges n'est pas associée, en moyenne, à une tendance systématique à une inégalité crois-sante

roissante : les pauvres bénéficient de la croissance en proportion de leur part initiale du revenu national. Tbutes autres choses égales, la conjugaison d'une plus forte croissance et du statu quo dans la répartition du revenu se traduit par une diminution plus rapide de la pauvreté.

Certaines des questions que soulève cette approche découlent de ce que les moyennes pondérées sont calculées à partir de larges échantillons. Si l'on retient une moyenne non pondérée, le taux de croissance par habitant chez les vmondia-listes» tombe à 1,5 Ro (à peu près le même niveau que pour les non-mondialistes) -- et 10 des 24 pays du groupe enregistrent des taux de croissance de 1 9'a ou moins pendant les années 90. Difficile d'y voir une base solide pour une réduction soutenue de la pauvreté.

Un problème plus sérieux a trait à ce qui est mesuré. Essentiellement, Dollar et Kraay partent d'un résultat économique sous forme d'un ratio des échanges au PIS. Ils retiennent ensuite les variations de ce ratio en tant que valeur approchée des changements de politique commerciale. L'hypothèse implicite est que la libéralisation des échanges explique le succès de l'intégration, le surck étant défini, en l'occurrence, comme une croissance et une réduction de la pauvreté plus rapides.

En réalité, il ne s'agit guère plus que d'un pari. Des pays tels que la Chine, la Thaïlande et le Vietnam sont peut-être des mondialistes de premier ordre. Ils peuvent aussi faire état de solides performances en matière de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Pourtant, ils ont été très lents à libéraliser leurs importations et ils maintiennent des barrières commerciales relativement restrictives. Inversement, des pays comme le Brésil, Haïti, le Mexique, le Pérou et la Zambie ont été des champions en matière de libéralisation des importations, mais ils affichent de piètres résultats en ce qui concerne la croissance et la réduction de la pauvreté. En bref, beaucoup de mondialistes de premier ordre arrivent en queue de peloton pour ce qui est de la réduction de la pauvreté.

Nous ne proposons pas ici de remplacer un modèle axé sur l'ouverture par un modèle protectionniste. Mais nous devons certainement étudier de plus près des questions telles que l'agencement, le rythme et la structure de la libéralisation des importations. Dans la mesure où il y a des enseignements généraux à tirer de l'expérience de l'Asie de l'Est, l'un des plus importants est, semble-t-il, que la libéralisation et la promotion des exportations ont été engagées avant la libéralisation des importations et de manière beaucoup plus agressive.

La situation de l'Amérique latine est frappante. Les gouvernements nationaux y ont libéralisé les importations beaucoup plus rapidement que dans toute autre région, faisant de leurs pays des modèles d'ouverture. Les rendements en termes de réduction de la pauvreté ont été épouvantables. A la fin des années 90, le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté de 1 dollar par jour avait augmenté de quelque 15 millions par rapport à 1987, en dépit de la reprise économique. Dans une grande partie de l'Amérique latine, la libéralisation rapide des importations a été associée 4 un renforcement des inégalités, déjà extrêmes. Au Pérou, par exemple,

83

Finances & Développement / Mars 2002 25

FACE

à face

 
 
 
 

les moyens de subsistance des pauvres ruraux ont été mis à ma] par l'importation massive de denrées alimentaires bon marché -- souvent subventionnées --, tandis que les grandes exploitations commerciales sont en mesure de tirer parti des possibilités d'exportation. Dans le bilan des gagnants et des perdants de la libéralisation des échanges, les pauvres ne sont que trop souvent du mauvais côté.

Ce que l'exemple de l'Amérique latine montre, c'est que la répartition des revenus compte. Mais on fait fausse route en af-firmant

ffirmant qu'en moyenne, les revenus des pauvres progressent systématiquement au même rythme que la croissance économique. Les pays où l'inégalité des revenus est faible peuvent s'attendre à enregistrer des niveaux beaucoup plus élevés de réduction de la pauvreté que ceux où l'inégalité est forte. Les raisons sont évidentes. Si les pauvres ne comptent que pour une faible part du revenu national, le taux de réduction de la pauvreté sera beaucoup plus faible. Un pays à forte inégalité, comme le Brésil, devra enregistrer une croissance trois fois plus forte que le Vietnam pour que le cinquième le plus pauvre de la population obtienne la même augmentation moyenne du revenu. Tandis que la croissance économique a été égale à la réduction de la pauvreté en Ouganda durant la première moitié des années 90, ce rapport a été de 1 à 0,2 au Pérou. S'il est vrai

«Ce qui compte vraiment dans
le débat sur la mondialisation
est de savoir pourquoi
certains pays ont mieux réussi
que d'autres à conjuguer
la croissance des exportations
à une réduction de la pauvreté.»

qu'une augmentation de l'inégalité peut être compensée par une croissance rapide -- comme en Chine --, elle entralne aussi un plus faible taux de réduction de la pauvreté.

Ce qui compte vraiment dans le débat sur la mondialisation est de savoir pourquoi certains pays ont mieux réussi que d'autres à conjuguer la croissance des exportations à une réduction de la pauvreté. L'augmentation de la part des pauvres dans une croissance axée sur le marché requiert des stratégies qui vont de la redistribution des terres à l'investissement dans les infrastructures de commercialisation, en passant par un meilleur accès à l'éducation et aux soins de santé et des mesures de lutte contre la corruption. Elle peut aussi requérir des politiques qui sont frappées d'anathème à l'ère de l'«ouverture», y compris la protection des frontières pour les petits exploitants agricoles et (sur une base sélective et temporaire) les industries naissantes, le rétablissement des droits fondamentaux dans le domaine du travail et la protection du salaire minimum.

Le point essentiel est que l'ouverture, en soi, n'est pas une stratégie de réduction de la pauvreté. Les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP), établis par les gouvernements qui engagent des programmes appuyés par le FMI et la Banque mondiale, donnent une excellente occasion de concevoir une approche de la politique commerciale véritablement centrée sur la pauvreté. Malheureusement, on ne saisit pas souvent cette occasion. La plupart des DSRP ne font guère plus que répéter les idées reçues sur les bienfaits de l'ouverture et ont souvent de graves conséquences pour la réduction de la pauvreté. Par exemple, le DSRP intérimaire du Cambodge envisage une rapide libéralisation générale des importations, avec l'abaissement des droits de douane à 5 % en moyenne, même pour les produits agricoles sensibles comme le riz. Pourtant, dans un pays où un tiers de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, ce DSRP ne comporte aucune évaluation des conséquences de telles mesures sur la pauvreté et la distribution des revenus ruraux, alors que le riz est le pilier de l'économie rurale.

Ouverture sélective

L'ouverture est une doctrine économique curieuse à cet égard : les ministres des finances et du commerce des pays du Nord comptent parmi ses plus ardents défenseurs, en particulier lorsqu'ils donnent des conseils de politique économique aux pays pauvres. Mais pour ce qui est de leur économie intérieure, ils enfreignent les principes du libre-échange plus souvent qu'ils ne les respectent Le précepte fondamental est «faites ce que nous disons, et non ce que nous faisons», ce qui n'est pas une base constructive pour assurer une mondialisation plus inclusive.

Les coûts du protectionnisme pratiqué par le Nord à l'égard des pays en développement sont bien documentés. Une estimation prudente les chiffre à 50 milliards de dollars par an. Quand les pays pauvres traitent sur les marchés mondiaux, ils sont soumis à des droits de douane à peu près quatre fois plus élevés en moyenne dans les pays industrialisés que ceux auxquels les autres pays industrialisés font face. Les tarifs douaniers les plus punitifs sont appliqués précisément dans les domaines -- comme les industries manufacturières à forte intensité de main-d'oeuvre et l'agriculture -- où les pays en développement ont l'avantage potentiel le plus important. Dans aucun secteur, les différences de traitement ne sont plus hallucinantes que dans l'agriculture. Tandis que les pays en développement libéralisent, les pays industrialisés dépensent 1 milliard de dollars par jour à subventionner la surproduction et le dumping à l'exportation, détruisant ce faisant, sur une échelle massive, les moyens de subsistance des petits exploitants vulnérables. Les bénéficiaires de cette débauche sont une poignée de gros exploitants politiquement influents, comme les magnats des céréales du Bassin parisien et ceux des arachides en Géorgie.

L'indice de restriction au commerce (IRC) du FMI -- qui classe les pays selon leur ouverture sur une échelle allant de 1 (ouverture totale) à 10 (fermeture totale) -- est un outil d'analyse qui donne une idée de l'hypocrisie du Nord. Cet indice est de 4 pour les pays de l'Union européenne, les États-Unis et le Japon, tandis qu'il se situe entre 1 et 2 dans des pays aussi pauvres que l'Ouganda, le Pérou et la Bolivie.

L'inégalité de la libéralisation est l'une des raisons pour lesquelles les pays industrialisés continuent de se tailler la part du lion dans les bienfaits de la mondialisation. Les pays en développement absorbent les coûts de l'ajustement à des

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26 Finances & Développement / Mars 2002

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Annexe 6 et 7 : Revenus à l'échelon mondial.

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Annexes 8 et 9: Evolution des richesses mondiale.

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On observe ainsi que les zones les plus inégalitaires sont ainsi dans l'ordre, le Sud de l'Afrique (65), l'Amérique du Sud (55), les États-Unis (45), la Chine (43), puis la Russie (42). Les zones les plus égalitaires sont la Scandinavie (23) et l'Europe centrale (26). Les deux graphiques suivant présentent une estimation de l'évolution historique de l'indice des revenus.

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On constate bien une nette différence entre les groupes anglo-saxons, en nette croissance des inégalités depuis une vingtaine d'années, et les groupes d'Europe continentale et du Japon, avec une plus grande stabilité ou une croissance nettement plus modérée et très récente. Il apparaît donc que la légère réduction des inégalités mondiales se paie par un net approfondissement des inégalités dans chaque pays. Et que ce mouvement généralisé de croissance des inégalités a été lancé par les États-Unis dès la fin des années 1960, avec des conséquences plus tangibles au milieu des années 1980.

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Annexes 10 : La diversité culturelle, source ONU.

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Annexe 11 et 12 : L'anglais des affaires.

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98

Annexe 12 : L anglais des affaires.

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Annexe 13 : Histoire du thé, source wikypedia.

g Histoire du thé - Wikipédia - Windovnorer

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L'âge du thé bouilli ,modiner,

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English Selon la légende chinoise, l'utilisation du thé comme boisson serait apparue en l'an 2737 avant notre ère, quand des feuilles se seraient détachées d'un arbre pour tomber dans l'eau
chaude que l'Empereur Shennong avait fait bouillir pour se désaltérer. Ce dernier aurait alors apprécié le breuvage do-nt la consommation se serait généralisée.

De façon plus vérifiable, le thé serait apparu en Chine, so-us la dynastie des Han de l'Ouest (-206 av. -24) : des récipients à thé datant de cette époque ont été découverts. À l'origine, on s'en sert pour parfumer l'eau que Ibn fat bouillir avant de la bo-ire. Il est d'emblée apprécié pour ses vertus thérapeutiques, comme soulageant les fatigues, fortifiant la volonté et ranimant la vue. Il devient une boisson quotidienne en Chine so-us la dynastie des Han de l'Est (25 -220) et à l'époque des Trois Royaumes (220-280).

Les feuilles de thé sont alors broyées et la poudre obtenue compactée sous forme de briques, plus facilement transportables. On mélangeait parfois le thé avec un liquide, comme du sang, pour obtenir des briques plus solides.

Pour préparer le thé, on émiettait les briques, puis on faisait griller la poudre obtenue pour des raisons hygiéniques (les briques étaient souvent infestées de vers et d'insectes) et aussi pour donner au thé un go-Lit plaisant. La poudre était ensuite bouillie avec des miettes de sel, et parfois du gingembre, de l'oignon, etc. On obtient ainsi une mixture épaisse, à la saveur corsée, servie dans un large bol qui passait de main en main.

Les briques de thé serraient également aux Chinois de monnaie d'échange, à tel point qu'elles faisaient l'objet d'un mono-pole d'État. Elles leur permettaient notamment de se procurer des chevaux auprès des peuples e barbares e du No-rd. C'est ainsi que le thé s'est introduit en Mongolie oè de nos jours il est toujours préparé bouilli, salé, additionné de lait de yack ou de vache.

Le thé battu lmodiner,

Sous la dynastie des Song du Nord [960-1279) on préparait le thé battu. Les feuilles étaient broyées sous une meule afin d'obtenir une poudre très fine, que l'on fouettait ensuite dans l'eau chaude pour obtenir une mousse substantielle. Ce thé était aussi sera dans un grand bol commun à plusieurs convves.

Le thé devient la boisson de prédilection des lettrés sous la dynastie Tang (618 - 807).11 est introduit au Japon au début du xiie siècle par le prétre Eisai. Ce mode de préparation y est encore pratiqué lors de la cérémonie du thé (ehanoyu).

Le thé infusé homo.,

PIR

En 1391, Hongwu, le premier empereur de la dynastie Ming décréta que les tributs en thé livrés à la Cour devaient l'étre non plus sous forme de briques, mais de feuilles entières. Ce décret impérial modifia rapidement les habitudes de consommation du thé. Désormais, les feuilles de thé so-nt directement infusées dans l'eau chaude.

Le service du thé subit de profonds bouleversements. Il fut désormais conservé dans des boites réservées à cet usage et préparé dans un ustensile d'un nouveau genre : une théière. On le servait dans de petites tasses indidduelles destinées à en exhaler l'odeur et la saveur. Cette nouvelle vaisselle de théières, de bouilloires, de soucoupes, de tasses devint rapidement objet d'un artisanat rené à destination de riches collectionneurs.

On distinguait maintenant les thés suivant leurs régions d'origine, l'aspect des feuilles, leur couleur. Le façonnage devint également un objet d'attention, car les feuilles de thé pouvait étre roulées en boules, en e aiguilles e, savamment pliées et liées entre elles pour former des heurs, des tètes de dragons, etc.

Au début de la dynastie des Qing (1664 -1911) un ustensile particulier apparat : le zhông g (on parle aussi de gàiwàn GaiwaniR ou de gèibéi E$T)- une sorte de tasse sans anse, à couvercle, dans laquelle on met directement les feuilles à infuser.

Introduction du thé en Europe ism.,

Internet Protected Mode: On

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Annexe 14 : Données de L UNAT, tourisme solidaire.

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Annexe 15 : Photographie representant le voyage de Marco Polo.

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Annexe 16, recettes du toursime inernationnal de 1980 à 2002, données OCDE.

3 INDUSTRY

INTERNATIONAL TOURISM RECEIPTS, 1980-2002
RECETTES DU TOURISME INTERNATIONAL, 1980-2002

 
 
 
 
 
 
 

Index/Indice (1995=100) (a)

 
 
 
 
 

million USD/ millions de USD (b)

 
 

1980

1985

1990

1991

1992

1993

1994

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1997

1998

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2001

2002

2002

Canada

 

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76

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9700

Mexico/Mexique

 

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USA/Etats-Unis

 

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66547

Japan/Japon

 

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169

157

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131

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3499

Korea/Corée

 

..

..

79

72

69

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74

100

97

103

189

158

147

151

132

5919

Australia/Australie

 

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60

63

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100

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8087

N.Zealand/N.Zélande

 

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100

160

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246

2918

Austria/Autriche

 

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141

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100

100

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110

114

11400

Belgium/Belgique

*

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76

73

76

79

95

100

110

116

120

173

198

208

195

6892

Czech Rep./R. tchèque

 

..

..

..

..

..

72

92

100

133

128

125

107

109

107

85

2941

Denmark/Danemark

 

71

90

108

114

115

99

99

100

95

98

100

118

139

160

186

5785

Finland/Finlande

 

78

70

73

76

89

105

104

100

107

121

124

119

124

126

129

1573

France

 

52

67

89

95

102

100

101

100

104

115

124

135

150

148

149

32329

Germany/Allemagne

 

..

..

..

116

110

104

99

100

103

118

122

122

149

150

146

19158

Greece/Grèce

 

84

88

82

78

90

96

108

100

86

128

159

228

278

286

271

9741

Hungary/Hongrie

 

..

..

..

47

49

45

52

100

120

132

127

125

131

133

99

3273

Iceland/Islande

 

20

45

80

72

74

82

87

100

95

98

115

123

130

156

148

250

Ireland/Irlande

 

48

51

72

73

74

83

90

100

110

119

156

165

183

188

183

3768

Italy/Italie

 

48

60

54

59

71

84

90

100

95

102

102

100

109

103

99

26915

Luxembourg

 

..

..

..

..

..

..

..

100

103

120

122

130

144

153

163

2186

Netherlands/Pays-Bas

 

48

75

86

100

112

105

100

100

105

118

127

133

155

142

150

7706

Norway/Norvège

 

58

66

74

78

87

95

108

100

103

101

106

112

104

106

125

2738

Poland/Pologne

 

..

..

..

..

..

..

..

100

118

129

113

91

91

64

59

4500

Portugal

 

61

72

110

106

90

110

102

100

98

118

135

137

155

158

157

5919

Slovak Rep./R. slovaque

 

..

..

..

..

..

81

108

100

106

89

78

78

73

105

108

724

Spain/Espagne

 

49

77

77

76

82

87

95

100

103

117

131

146

158

164

154

33609

Sweden/Suède

 

43

70

87

76

81

89

91

100

99

114

131

137

147

169

154

4233

Switzerland/Suisse

 

78

92

109

110

109

104

104

100

98

102

103

103

111

106

102

7628

Turkey/Turquie

 

8

51

67

54

71

74

107

100

119

161

145

94

133

224

225

11901

UK/Royaume-Uni

 

57

74

78

70

72

85

86

100

102

99

99

96

95

83

84

17591

N. America/Amérique N.

 

37

44

80

84

90

93

93

100

106

108

106

108

115

100

92

85105

EU/UE-15

*

52

66

74

88

91

94

96

100

101

111

118

126

139

139

137

188805

OECD/OCDE Europe

*

49

63

72

84

88

90

93

100

102

112

118

122

135

136

134

222760

OECD/OCDE

*

45

57

75

84

89

91

93

100

104

112

115

118

129

126

122

328288

 

107

Notes:

a) Based on receipts expressed as 1995 price levels and exchange rates.

b) At current prices and exchange rates.

BEL) Before 1995: Belgium-Luxembourg Economic Union. TOT) Indexes: do not include Korea, Czech Republic, Hungary, Poland and Slovak Republic.

A

Source: WTO/OMT; OECD/OCDE

Notes :

a) Fondé sur les recettes exprimées aux niveaux de prix et taux de change 1995.

b) Aux niveaux de prix et taux de change courants.

BEL) Avant 1995: Union économique belgo-luxembourgeoise.

TOT) Indices : n'incluent pas la Corée, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la République slovaque.

108

109

110

Annexe 18 : Arrivées internationales.

111

112

Annexe 19 : Recettes touristiques internationales.

113

114

Annexe 20 : Business travel.fr

115

116

Annexe 21 : Visiteurs en Malaisie de 1998 a 2010.

117

118

Annexe 22 : Groupe Rezidor.

Global Top 20 Destination Cities 2011 Tourist Arrivals

THE

REZIDOR

11 Of Top 20
in Rezidor
Region

-

1

3

Camden.


·

'artel?;'
·

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'Milan

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·

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·

Hong Ko;q
·
· Ta'Pe'

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·

'4ala 14.P,,.,,,,'Pare

1

London

 

20.1m

11

Seoul

7.911

2

Paris

 

18.1m

12

New York

7.0m

3

Bangkok

 

11.5m

13

Amsterdam

7.4m

4

Singapore

 

11.4m

14

Kuala Lumpur

6.9m

5

Hong Kong

 

10.9m

15

Milan

6.7m

6

Madrid

 

10.1m

15

Barcelona

67m

7

Istanbul

 

9.4m

17

Vienna

6.2m

8

Frankfurt

 

8Am

18

Shanghai

5.5m

9

Dubai

 

79m

19

Taipei

5_4m

10

Rome

 

7.9m

26

Tokyo

5.6m

 

Continued growth

REZIDOR

EL C.POVI.

 

Radisson Blu Golden Horn Hotel, Istanbul

Park Inn by Radisson Lagos Apapa

SIGNINGS

Q2-2011

H1-2011

H1-2010

Hotels

8

19

24'

Rooms

2,100

4,300

5,100*

 

*Includes Baltic Portfolio (10 hotels, 2,400 rooms)

· H1 highlights:

· 50%:50% Radisson Blu/Park Inn by Radisson

· 75% of signings already under construction

· 100% fee-based signings for 6 consecutive quarters

· Key 02 locations: Amsterdam, Budapest, Istanbul, Lagos, Nairobi

119

24 i Corporate Presentation 2011


·

 
 

About Us

REZIDOR

 
 
 

 
 

A portfolio of more than 400 Hotels 90,000+ Rooms

 
 

One of the
fastest
growing
hotel
companies
in the world

60+ countries across Europe, Middle East & Africa

A portfolio of great hotel brands:

Hotel Missoni, Radisson Blu and Park Inn by Radisson

Global synergies with Carlson, one of the largest privately held travel companies in the world

120

Publicly Listed on Stockholm Stock Exchange sinc 2006

REZIDOR

Our Presence

Rezidor in EMEA

· 60+ countries

· 320+ hotels in operation

· 100+ hotels under develo

· Rezidor & Carlson worldwic

· 90+ countries

· 1,070 hotels in operation _

· 240 hotels under develop

· Global brand alignment ber

Number of hotels in operation & under development

32 r Corporate Presentation 2D11

121

122

Annexe 23 : Le choix de l'hôtellerie.

United Arab Ermratas 55

(DRX). The authorities hope that many of the region's largest traded stocks will seek secondary listings on the market, leading in clue course to the primary listing of regional and, ultimately, non-regional firms. By bringing leading stocks together in one place, DIFC hopes to create a deeper and more liquid market than currently exists in the Middle East's individual bourses, thus stimulating the creation of a more active capital market. In addition to equities, DRX will include markets for bonds, funds, sharia-complaint products and derivatives, which are poorly developed in existing regional markets. DIFC also hopes to create a regional insurance market in addition to other risk products.

In addition to the traditional benefits associated with UAE free zones, the DIFC will also be exempt from the Central Bank's financial code. It will instead be governed by its own regulations, administered by an independent capital market authority The robustness of the financial code is one of the key selling points that DIFC officials have sought to stress in their presentations around the world, emphasising that institutions working in DIFC will be immune from the allegations of malpractice sometimes associated with UAE's onshore marker. In addition, DIFC have pledged that the zone will be free of the bureaucratic obstacles and antiquated legal restrictions that have impeded the development of financial services and products elsewhere in the region.

The DIFC was first announced in early 2002 and--in characteristically bullish Dubai fashion--vas under construction even before the federal decree approving its establishment was promulgated in mid-2003. First phase operations are due to begin in 2004 and, although many cast doubt on its commercial prospects, the emirate has a track record of marring a success of seemingly high-risk ventures. By Late 2003 a number of companies had already submitted applications for DIFC licences, and others had expressed their ambition to list on the DRX. Crucially, DIFC has also succeeded in bringing together a high
·profile and widely respected senior management team with experience in leading capital markets and institutions around the world--a structure that has given the project the degree of international credibility that was essential if it was ever to get off the ground

Other services

Ambitious vision for tourism is Dubai has placed the development of the tourism industry at the heart of its

being realised economic diversification plans, and has already begun to implement grandiose projects which far exceed anything being planned anywhere else in the Middle East. Dubai's crown prince, Sheikh Mohammed bin Bashed al-Maktoum, is at the centre of many of the most ambitious schemes, including an audacious US$3bn plan to compensate for Dubai's lack of natural beaches by building Palm lee Island--two huge man-made islands off the coast of Jebel Ali. Each of the islands, shaped like a palm tree with a trunk and 17 fronds, will add 6o km of coastline to the emirate. Construction of the first island--located off the Jurneirah coast--is due to be completed in 2004. Other unusual projects for the small desert emirate include "Snow World", an indoor ski resort complete with artificial mountain, cable car and four-star ski lodge, which will use snow cannons to cover a 3,500 ft ski slope. [t is due to open in 2004.

With these and other tourist developments, Sheikh Mohammed and the Dubai government hope to increase Dubai's annual visitor numbers from just over 3m a year to ism by 2010. These predictions appear optimistic but the Dubai

e The EcanorristlnteJigence Unit U rifted 2003 ww.% eiu.com Country Profile x'003

123

124

Annexe 24: Donnees du tourisme à Dubai.

125

126

Annexe 25 : Données tourisme à Dubaï.

011liddi. Passport

Health and Wellness Tourism in the United Arab Emirates

Category Briefing 105 Apr 2011

CATEGORY DATA

Table 1 Number of Hotel/Resort Spas: Units 200.5-2010

Outlets

2005

2006

2007

2008

2009

2010

- Hatel{Resart Spas

57.0

61.0

65.0

71.0

175.0

178.0

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade interviews, trade

SOU FEE

Table 2 Health & Wellness Tourism Sales by Category: Value 2005-2010

AED million 2065 2006 2067

2009

2009

2010

Medical Tourism

4,121.2

4,218.7

4,345.0

4,542,0

4,630.0

5,100,0

Spas

814.7

854.5

897,7

943.8

1,017.9

1,068,0

- Destination Spas

-

-

-

-

-

-

- Hotel/Resort Spas

789.9

827.7

868.7

913.4

986.7

1,035.5

- Other Spas

24.8

26.8

29.0

30.4

31.2

32.5

Other Health & Wellness Tourism

13.5

14.8

16.2

18.5

18.8

19.0

Health & Wellness Tourism

4,949.4

5,088.0

5,258,9

5,504.3

5,666,7

6,187.0

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade interviews, trade sou FEE

Table 3 Spa Consumer Markets: Domestic Tourism 200.52010

'000 trips 2005 2006 2007 2009 2009 2(

300.0 375.0 425.0

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade interviews, trade Courtes

Table 4 Spa Consumer Markets: Arrivals 2005-2010

'000 trips 2665 2006 2007 2006 2009 2010

Spa

850.0

950.0

1,100.0

1,300.0

1,514.9

1,580.0

Non-spa

6,733.1

6,991.9

7,374.1

7,596.7

7,435.4

7,606.1

Total

7,583.1

7,941.9

8,474,1

8,896.7

8,950.3

9,186,1

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade interviews, trade

127

128

129

129

Annexe 26: Promotion pour visiter Dubai.

 
 
 
 

in-depth

 
 

ttglive.cam

Special Report; Dubai

Travel agencies are reporting mixed success for Dubai hotels' attempts to stimulate business, as the emirate carried out an exclusive survey with TTG readers to find how it could better service agents. Rupert Murray and Martin Ferguson report

Dubai discounts

could backfire

aarhdaivh nlafr,F -. -- 1PFrrnpp~at7'

~r

Searebig fora by` i searciwsfor hotels in Dubai have risen by 570% slate the state
·hackenJcompany Dubai World's debts sparked a financial crisis In the emirate, accarding to Hotelscom.

The wetasite said that in the first half Of 2444, the average price of a five-star hotel room in Dahai was /174 per night but this will have dropped by 17% in January 2410 - equivalent to a 12in saying for a week-long stay.

Alison [Duper. Hotels.rom's director of communications. said. "Dubai Is great value at the moment:

"There are SOME fantastic prornotioal5 from hoteliers in the city as they try to attract customers."

ravel agencies have peen bombarded with special ofiers and discounts For holidays

to Dubai - but fear customers

will hold off until even better

deals materialise.

Fiee
·Stdr hotels, including the recently opened Atlantis The Palm, have been Contacting ageots ofleriog up to 50% aft rates in a desperate attempt to sell inventory for 2010. asreported by TTG last week (Aittuovit,

Luxury operator IF [tribe contacted agents on Monday to tell them a seven
·night stay al Atlantis. including Emirates flights: wasEI,5o13 cneaper than the prewou5 week.

Agents were unanimous that the price reduc
· tiecis were good Mel some found that Customers were delaying making bookings, believing prices would fall Further in the new year.

Janet Whittingham, retail development manager at Si Andrews Travel in Bolton. said! -One of our regular Dubai clients admitted he bad seen deals online acid lord us he was going to wait for the pride to fall further before booking.

"'They recognise What a good product Dubai is aril want lo obtain the best possible deal"

14 1.1k 1.1.1.2.2009

Jo Gardiner. a Travel Counsellors agent hayed in oxford end one of the agents who completed tTG's Dubai survey, said she was facing

e raft of cancellations by clients '
on low deposits because they believed they would gel a better bargain lacer_

llent5 have cancelled with e view to rebooking when prices Fall,' she said.

"They wilt come down, so it§ probably rigid for them, tea it's a pain for me."

Gordon Metcalf of Ryedale Travel said he had had to reassure clients about Dubai s economy.

"We have been reessurfng people. but as a destination Dubai needs to make Itself more appealing in terms or its prices and packages."

5iobahn McCr y of Anderson Business Travel said hotel rates were failing but air fares had

yet to fallow snit sa price outs were not yet haying a big impact_ henM[Hab. managing director of The Travel comparty Edinburgh, said agents were Ind strong position as suppliers in Dubai would do "whatever it takes" In retain market share. "They don't look at profit as we do. They'll slash prices and wait for the economy to re
·
cover. Consumers will go for it if They could nui afford it before:"

Agents spell

out their Dubai

highs and lows

OU AI'S TOURISM authority has turned to TTf, readers to find out how it can hest reach agents: More than 450 readers took the opportunity to get their views across to Dubai Tourism and Commerce Marketing UK & Ireland director lan Scott's office by filling in the online Survey. Here he responds to the issues they raised!

Ql Which market segments da you sell to? Dubai has invested a great deal in promoting its variety, so Scott vas pleased to see agents sell-mg to singles, Couples. honeymooners and families. and pushing sport and wellbeing breaks:

"I knew couples would come out on lop 191.4%) but it's great to see familles toile the second spot (g1.7%t," he said. "We have some work to do to push spa/wellbeing break-S Id8.840 further as the offering we have is world class, and af50 our extensive range of sporting

· occasions and activities breaks /443%).-

44:796)

130

131

132

Annexe 27 : données sur les différents événements à Dubaï.

f awrsc snrracuurrs

unneV füCV trnrrafes

 

TOURIST ATTRACTIONS IN THE UNITED ARAB EMIRATES

HEADLINES

· Tourist attractions registers retail value growth of 3% in 2010 to be worth AED775 million

· Performance of tourist attractions remains positive iu 2010 driven by domestic tourism, popularity of leading attractions and opening of new attractions such as the Ferrari Theme Park in Abu Dhabi

· Dubai Shopping Festival and Dubai Summer Surprises remain the largest and most important tourist attractions in the UAE

· The fastest growing category in tourist attractions in ternis of value in 2010 is zoos/aquariums with retail value growth of 8%, followed closely by art galleries

· Tourist attractions expected to grow by a constant retail value CAGR of 6% over the forecast period to be worth AED1 billion by 2015

TRENDS

· The Dubai Shopping Festival in 2010 ran from January 28th to February 28th during which 6.000 retailers, the majority of which were gold and jewellery retailers, showcased their products. According to trade sources, the event generated turnover of US$2.8 billion. Prizes worth AED2 million were offered during the festival, which is held annually, and in excess of three million visitors came to the event. Spending recovered somewhat in comparison to 2009 when consumer confidence decreased. The Dubai Summer Surprises event also attracted visitors in 2010, with nearly two million visitors over the 10 week event, which started in July. The DCTM makes huge investments every year in advertising and promotion of the Dubai Shopping Festival and Dubai Summer Surprises across the Middle East.

· In 2010, the Ferrari Theme Park was a new addition to tourist attractions in the UAE. The park was opened in October 2010 on Yas Island, which became a landmark after the Formula One Race in November 2009. The theme park offers two new roller coaster experiences, the Formula Rossa and Fiorano GT Challenge, The Formula Rossa is the world's fastest roller coaster while the Fiorano GT Challenge is a duelling and racing roller coaster with Ferrari-style cars, which is designed to simulate a Ferrari racing experience. The park also features the Speed of Magic, an indoor, 4-D movie experience about Ferraris. Premium tickets are available, which give visitors access to a lounge with refreshments and priority on riding attractions. Ticket prices vary between AED165 and AED375, making it one of the most expensive attractions in the UAE. All tickets provide unlimited rides on all of the attractions.

· The strongest growth in retail value in 2010 goes to zoos and aquariums which have always recorded a rather fast growth at 5% CAGR for the review period. This type of attraction in 2010 has been driven by the opening of the massive Dubai Aquarium at the new Dubai Mall which opened its doors late in 2009. The aquarium features a 10 million litre Aquarium tank with 33,000 different species, offering shark dives as well.

· The rising number of art galleries across the UAE contributed to the strong retail value growth of this category in 2010. Over 2008 and 2009, the number of independent galleries in Abu Dhabi alone increased from three to six. Among these new art galleries were Acento and Salwa Zeidan. Acento specialises in Mexican art while Salwa Zeidan focuses on abstract art and the concept of feminine spirituality. Ghaf Gallery is another leading art gallery which was opened in 2006. It is a contemporary art gallery, the first of its kind in Abu Dhabi Al Qibab Gallery is also an extremely popular art gallery because it specialises in Iraqi and Arab art,

· In Dubai, over 60 art galleries participated in Art Dubai 2010. The fair included the unveiling of artwork by the recipients of the Abraaj Capital Art Prize for 2010. According to a survey carried out for Art Dubai 2010 the majority of respondents believed that demand for art would increase compared to 2009. Also, in November 2010, Abu Dhabi Art was held at the Emirates Palace, with a host of international galleries from

· Euromonitor international Page 1

Tourist Attractions United Arab Emirates

133

the US, Europe, Asia and the Middle East as well as young. innovative galleries showcasing emerging artists.

· Christie's in Dubai also continued to act as a local gateway to international art in 2010 and it is responsible for developing and overseeing the activities of the company in the Middle East and for providing access to in-house art experts as well as information on buying and selling at auction.

· Museums also performed well in 2010 registering retail value growth of 5%, followed by theatres and theme/amusement parks, with growth of 5% and of 4% respectively. However, theme/amusement parks continued to account for by far the largest retail share of tourist attractions in 2010, with sales of AED604 million. Wild Wadi Water Park remained the most popular attraction in this category in Dubai in 2010 and Ski Dubai continued to attract more than a million visitors in 2010. Other smaller attractions such as Adventureland in Sharjah have also contributed to the growth of this category.

PROSPECTS

· Tourist attractions is expected to grow by a constant retail value CAGR of 6% over the forecast period, to be worth AED I billion by 2015, driven by growth in the number of visitors, which is expected to grow by a CAGR of 2% over the forecast period. The fastest growing category, at a constant retail value CAGR of 8%, is expected to be historic buildings/sites. The growth of this category is expected to be driven by developments in this regard. For example, in Abu Dhabi, efforts to promote the emirate's culture and heritage will create more interest in historical buildings and sites such as the Al Jahili Fort, Al Mezyad Fort and Al Hilli Watchtowers among others. In addition, the Qasr el hosn Palace is undergoing an ambitious programme of conservation that is scheduled for completion in 2011, when the site will become fully accessible to visitors as the prime memorial in Abu Dhabi. It is one of the key landmarks in terms of the history of Abu Dhabi.

· Abu Dhabi will also see significant developments in its arts and culture scene over the forecast period. The opening of the Guggenheim. the Louvre and the performing arts centre on Yas Island in 2013 will be a major milestone in art galleries in Abu Dhabi as a result of which the munber of artists and art lovers that visit Abu Dhabi is expected to increase significantly over the forecast period. Rather than to promote just local artists and local artwork, in Abu Dhabi there is expected to be increased focus on the promotion of international art across the Middle East. making Abu Dhabi a gateway among artists to the Middle East. This focus on international art is with the aim of positioning Abu Dhabi as a global arts hub and enhancing the international image of this emirate Art galleries is expected to grow by a constant retail value CAGR of 7% over the forecast period and the number of visitors to art galleries is expected to grow by a CAGR of 7%.

· Theme/amusement parks is expected to be the second most dynamic category in tourist attractions in tenus of constant retail value growth over the forecast period. The completion of Ferrari World Abu Dhabi in 2010 with over 20 rides and attractions is expected to boost the performance of theme/amusement parks in Abu Dhabi and to attract more domestic and international visitors. Yas Island Water Park and Warner Bros theme park are also expected to become major attractions when completed and this will also benefit theme/amusement parks. (c)wing to these developments, Abu Dhabi is expected to become a major competitor to Dubai over the forecast period.

Tourist Attractions

 
 
 
 

United Arab Emirates

Natural Beauty

 
 
 
 
 
 

Theatres

 

-

0.3

0.3

0.4

0.4

Theme/Amusement Parks

468.0

523.0

560.7

571.0

579.0

603.5

Zoos/Aquariums

1.6

1.7

1.8

1.8

1.9

2.1

Other Tourist Attractions

49.8

64.4

72.1

72.4

72.8

73.2

Tourist Attractions

596.8

678.9

729.6

740.4

749.1

774.5

 

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade

interviews, trade sources

Table 2 Tourist Attractions Visitors by Category: 2005-2010

'000 visitors

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Art Galleries

1.1

1.1

2.0

2.1

2.2

2.4

Casinos

 
 
 
 
 
 

Circuses

 

-

 

-

-

 

Historic Buildings/Sites

200.5

213.6

228.5

232.1

238.0

246.0

Museums

953.2

1,014.2

1,085.1

1,105.0

1,128.0

1,131.0

National Parks/Areas Of

3,478.6

3,669.9

3,879.1

3,906.2

3,925.0

3,943.2

Natural Beauty

 
 
 
 
 
 

Theatres

 

-

1.6

1.7

1.8

2.1

Theme/Amusement Parks

1,125.0

1,181.3

1,263.9

1,284.6

1,295.0

1,316.5

Zoos/Aquariums

430.3

460.5

487.6

490.9

493.0

502.3

Other Tourist Attractions

5,100.0

5,800.0

6,802.7

8,355.4

7,950.0

8,955.0

Tourist Attractions

11,288.7

12,340.6

13,750.5

15,378.0

15,033.0

16,098.5

 

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade

interviews, trade sources

 

Table 3

Tourist Attractions Sales: Internet Transaction Value 2005-2010

 
 

AED million

 
 
 
 
 
 

2005 2006

2007

2008

2009

2010

Internet

3.4 3.6

5.0

6.9

7.7

7.8

- Direct Suppliers

1.6 1.7

2.3

3.9

4.6

4.8

- Intermediaries

1.8 1.9

2.7

3.0

3.1

3.0

Others

593.4 675.3

724.6

733.5

741.4

766.7

Total

596.8 678.9

729.6

740.4

749.1

774.5

 

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade

interviews, trade sources

Table 4 Leading Tourist Attractions by Visitors 2005-2010

'000 people

134

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Dubai Shopping Festival

3,200.0

1,300.0

2,000.0

2,900.0

2,600.0

3,350.0

Dubai Summer Surprises

1,510.0

1,600.0

1,616.7

2,100.0

1,870.0

1,985.0

Dubai Ski

600.0

1,095.0

1,185.6

1,200.0

1,235.0

1,125.5

Jumeirah Beach Park

850.0

940.0

1,037.4

1,045.0

1,056.0

1,123.0

Creek Side Park

760.0

900.0

970.0

988.0

1,020.0

1,028.0

Jumeirah City

320.9

649.7

741.0

755.0

767.0

785.0

Wild Wadi

640.0

660.0

727.5

735.0

752.0

755.0

Jumeirah Mosque

323.6

646.9

673.6

680.0

698.0

705.0

Burj AL Arab

282.8

575.7

606.2

620.0

624.0

625.0

Sharjah Natural History

214.8

444.1

485.0

490.0

508.0

556.0

Museum

 
 
 
 
 
 

Dubai Museum

411.0

430.0

485.0

490.0

540.0

548.0

Deira Gold Suks

227.1

460.5

498.5

520.0

525.0

531.0

 

135

Tourist Attractions

 
 
 
 

United Arab Emirates

Villages

 
 
 
 
 
 

Dubai Zoo

430.0

445.0

471.5

480.0

495.0

512.0

The courtyard

197.1

394.7

417.6

430.0

438.0

442.0

Dhow Warfage

165.9

339.9

377.2

408.0

410.0

423.0

Bastakia

133.2

257.7

269.5

280.0

288.0

290.0

Al Ahmadiya School

89.9

164.5

202.5

208.0

222.0

238.0

Halle Village

125.0

140.0

148.2

160.0

167.0

170.0

Sheikh Saeed House

43.0

48.0

52.5

53.0

56.0

58.0

Other Visitor Attractions

538.7

399.3

300.0

336.0

242.0

321.0

Total

11,288.7

12,340.6

13,750.5

15,378.0

15,033.0

16,098.5

 

Source: Euromonitor International from official statistics, trade associations, trade press, company research, trade

interviews, trade sources

Table 5 Forecast Tourist Attractions Sales by Category: Value 2010-2015

AED million

 

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Art Galleries

0.1

0.1

0.1

0.1

0.1

0.1

Casinos

 
 
 

-

 
 

Circuses

 
 
 
 
 
 

Historic Buildings/Sites

1.2

1.2

1.3

1.4

1.6

1.7

Museums

5.3

5.4

5.6

5.8

6.0

6.2

National Parks/Areas Of

88.9

89.9

91.5

93.3

95.3

97.4

Natural Beauty

 
 
 
 
 
 

Theatres

0.4

0.4

0.4

0.4

0.4

0.5

Theme/Amusement Parks

603.5

642.7

687.1

737.2

795.5

856.7

Zoos/Aquariums

2.1

2.2

2.3

2.5

2.6

2.8

Other Tourist Attractions

73.2

74.2

75.4

76.8

78.5

80.1

Tourist Attractions

774.5

816.1

863.7

917.6

980.0

1,045.5

 

Source: Euromonitor International from trade associations, trade press, company research, trade interviews, trade

sources

Table B Forecast Tourist Attractions Visitors by Category: 2010-2015

'000 visitors

 

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Art Galleries

2.4

2.5

2.6

2.8

3.0

3.2

Casinos

 

-

-

-

 

-

Circuses

 
 
 
 
 
 

Historic Buildings/Sites

246.0

261.7

279.8

303.3

330.9

360.7

Museums

1,131.0

1,136.7

1,146.9

1.161.8

1,181.5

1,200.4

National Parks/Areas Of

3,943.2

3,982.6

4,046.4

4.123.2

4,205.7

4,281.4

Natural Beauty

 
 
 
 
 
 

Theatres

2.1

2.2

2.4

2.6

2.8

3.0

Theme/Amusement Parks

1,316.5

1,334.9

1,357.6

1,384.8

1,420.8

1,450.6

Zoos/Aquariums

502.3

522.4

545.9

572.1

603.6

636.2

Other Tourist Attractions

8,955.0

9,071.4

9,198.4

9,345.6

9,532.5

9,694.6

Tourist Attractions

16,098.5

16,314.5

16,580.0

16,896.2

17,280.8

17,630.1

 

Source. Euromonitor International from trade associations, trade press, company research, trade interviews, trade

sources

136

Annexe 28, interview de Mattar Al Tayer.

 

Entretien avec Mater Al Tavel'. Président du Conseil et Directeur ex éc utif. RTA. Dubaï

 

La croissance basée sur les transports publics emmène Dubaï vers l'avenir

Qu'il s'agisse de sysllmes de metro onde rsseaux ferroviaires, limiter de Dune regorge de projeS amer-deux en modère de transport. Alin de combattre la congestion, RTA (l 'Autun* en charge da Roulas errées Tmnsporr) multiplie les mesures visant d dissuoderles automobilistes eu bliserleur voiture et d pramonvoir le choix des transports publics.

Comment RTA s'y prend-elle pour concrétiser la vision du Cheikh Mohammed bin Rashid el Maktoum ? Comment cela a-t-il façonné le Dubai d'aujourd'hui ?

Le Cheikh Mohammed est ti la Fais l'inspirateur, le leader et le moteur é La base de tout ce succès.

Dubata parcouru un long chemin en réal i
· sant la vision qui a permis 3 La ville de se

RIA, ses principales activités, fonctions et responsabilités RTA a été créée en novembre 2005 en application de la Loi Na. 17f2005, promulguée par la e Ruler's Court s (Cour du Souverain) de Dubaï.

RTA est entièrement responsable des systèmes de transport de sur face au sein de l'Émirat de Dubaï, ainsi qu'entre Dubaï, les autres émirats et les autres pays.

RTA est essentiellement chargée de fournir un réseau routier et de transport efficace et intégré Perm etm nt de concrétiser la vision de t'Emirat, defaciliter la mobilité des personnes et des biens, et d'améliorer les niveaux de sécurité pour tous les utilisateurs du système. Cela implique l'élaboration de plans stratégiques détaillés pour les transports, les routes et le trafic, ainsi que la préparation et le développement des politiques nécessaires afin de maximaliser les avantages lies aux différent éléments disponibles du transport et dutrafic.

positionner comme une plaque tournante mondiale dans les domaines du commerce international et des investissements. L'objectif du Plan stratégique de Duby en matière de transport est de a fournir un réseau routier et de transport intégré permettant de faciliter la mobilité des personnes et des biens, et d'améliorer les niveaux de sécurité pour tous les utilisa
· teurs du système n. Les mesures principe
· les identifiées par le Plan stratégique de Dubay pour atteindre cet objectif Visent à lim ter la dépendance é l'égard desvéhicu
· les privés et de renforcer la fréquentation des m odes de transport public.

Tous les buis et objectifs définis par RTA dans son Plan stratégique sur les Trans- ports sont directement liés A l'objectif énoncé ci
·dessus. Par exemple, les actions menées afin de a Faire des transports de surface et par voies d'eau les modes de transport privilégiés s sont directement liées t l'objectif principal.

Nous mettons en oeuvre nos projets aussi rapidement que possible afin de soutenir le développement rapide de Dubaï et de fournir l'infrastructure digne d'un evillede classe mondiale.

Pourriez-vous préciser comment RTA a été appelée à devenir, et est devenue, une institution aussi importante pour le développement de Dubaï ?

Les défis rencontrés par Dubaï au niveau des transports et la vision élaborée par le gouvernement afin de relever ces défis ont justifié la création de RTA.

Le gouvernement de Dubaï a en effet décidé de mettre en place une entité unique et performante qui puisse se consacrer efficacement t cette mission et fournir un système de transport intégré susceptible de garantir un e Transport sûr et sans contrainte pour tous P.

Depuis sa création en ados, RTA s'est concentrée sur les défis stratégiques auxquels elle est confrontée, â savoir ; la congestion du trafic, la sécurité dit tans-ports, [a

rans-ports,la promotion des transports publics et l'amélioration de L'environnement des transports.

Nous avons développé plusieurs solutions agressives t court et é long terme que nous avons mises en couvre dés le premier jour.

Bref, PTA visait et vise toujours t faire de Dubay la ville du futur.

Quel rôle le transport public a-t-il joui et continue-t-il àjouer aujourd'hui dans le développement général de Dubaï? RTA offre un tra nsp ort sûr et saris contra in-te

n
·
te de manière à privilégier la mobilité et favoriser l'économie. Les projets detrans-port apportent une plus.value aux biens fonciers et immobiliers situés t proximité des stations de métro et le long des voies. Des infrastructures etservices detransport de qualité renforcent l'attrait de Dubaï en tant que ville hâte d'événements interna
· banaux tels que conférences, expositions, événements sportifs, courses hippiques ou rassemblements divers. Le transport public permet de réduire les coûts générés parla congestion du trafic, estimés à 4,6 milliards de dirhams (pi; millions d'euros) par an. Le transport collectif favorise les activités touristiques et crée de nouveaux emplois pour les habitants des Émirats arabes unis (EAU).

Les développements autour des transports publirsjouentaujourd'hui un rôle signifi catit dans laplanitication urbaine de certaineszones. Quelles mesures ont été prises afin d'intégrer les développements urbains, le réseau demétro et les lignes de rabattement ? Cela a-t-il attiré des investissements privés pour la

137

8 PTl novembre f décembre 2 0:0

138

59th UITP World Congress and Mobility & City Transport Exhibition

 
 
 
 

A gauche: Dubaïveille rr intégrer les projets de rmnsporr pubtk dans le développement de t'Émirat

A droite: La combinaison des stations avec des rentres économiques et commerciaux permet une meilleure utilisation de t'espace en timitsn t tes dép lacements.

crketion de nonveaux dkveloppements urbains et de services de tee nsp et (par eroempin, le monorail)?

Plusieurs études ont été menées avant la conception des lignes de métro Rouge et Verte. Le plan d'alignement et la concep
· ton ont été basés sur différents paramé. tres tels que la densité de population dans la zone, la croissance de développement attendue, les tendances futur ou encore les caractéristiques sociales de Dubaï.

Le métro de Dubaïa été conçu de maniére é compléter les autres modes de transport (autobus, taxis et abras). Cette intégration modale vise â incorporer des points de rabattement stratégiques pour les bus/ bateaux avec des stations d'échange de maniére souple et conviviale. Le métro constituera une connexion importante avec l'Aéroport international de Dubaï. Des ins-tallations

ns-tallations de parcs-relais â proximité des terminaux et aux emplacements stratégques le long du tracé ferroviaire contribueront A promouvoir l'utilisation du métro.

Ce rés eau ferrovi aire moderne ne manquera pas de générer une forte augmentation de l'activité logistique et réduira sensiblement les temps de parcours étant donné que les rames ne sont pas soumises aux contraintes de trafic que connaissent les automobilistes.

Les stations de la ligne Rouge desservent actuellement l'aéroport ainsi que La plupart des points stratégiques de Dubaï tels que le Trade Center, les centres d'affaires et de nombreux autres rentres d'activités,

tandis que la ligneVertetraverse des zones comme le H ealth Care City ou les quartiers d'affa res du rentre. Certaines stations desservent donc essentiellemest des zones résidentielles, d'autres des quartiers d'affaires tandis que d'autres encore desservent des zones ou des centres commerciaux.

Le métro de Dubay offre une opportunité unique d'intégrer davantage encore les transports et les développements en cours A Dubaï. Des analyses et études détaillées sont actuellement menées par RTA sur des concepts de développement autour des transports publics afin de trouver le meilleur m oyen de promouvoir le développement urbain de Dubaï et de veiller â ce que les projets de transport public soient parfaitement intégrés au développement de l'Émirat. Les mesures destinées â Favoriser un développement intégré comprennent une révision de l'utilisation du sol autour des stations de métro atm de répondre aux besoins de développement, l'adoption d'une nouvelle réglementation en matiére de zonage pour les quartiers concernés ainsi que le développement d'un environnemerrtfavorable aux piétons permettant de relier les pôles de transport et les centres d'activités.

Sur le plan des affaires, les stations ferroviaires et les développements le long du tracé généreront des activités économiques. Les nouvelles stations accueilleront des points de ventes, ce qui représente d'excellentes opportunités d'investissement, soit pour des exploitations individuelles, sait pour des chaînes commer-

ciales ou de franchisés, et ce, dans tout le réseau. La promotion immobiliére a déjà débuté le long des lignes ferroviaires et l'activité économique sera renforcée da
· vantage encore parle développement des transports publics.

La connexion du réseau ferré aux centres économiques et commerciaux réduira les besoins en espaces et infrastructures de stationnement, ce qui permettra de libérer plus d'espace pour le développement de points de ventes et, d'une maniére générale, de mieux utiliser l'espace.

Les développements communs, le positionnement des marques, la publicité, le sponsoring et les droits d'appellation créeront indubitablement des opportunités économiques pour les acteurs locaux et attireront dans la vite des investisseurs internationaux. En fait, les stations ferroviaires deviendront vraisemblablement, des centres d'affaires e traversés par des voies n, un lieu de rencontres â l'instar des centres commerciaux actuels.

Un autre aspect important est l'i m part des lignes ferroviaires sur l'imm obi lier.Il a été démontré dans d'autres pays que les terrains â bâtir Si) md'autarrtpEus accessibles s'ils sont proches d'une ligne ferroviaire, ce qui encourage les promoteurs â y développer de nouveaux projets. La valeur imm obi liére est â son tour renforcée par la position stratégique occupée par rapport â la ligneterroviaire.

139

noeem bre / drirem bre aor o PTl

9

 

V

RIA cons truir 67o abris de bas rama-ses.

Une multitude de projets en vue et en cours

Pourries-+Tous titer quelques-uns des projets actuels les plus importants et Sustepti Mes de positionner Dubaï corn me une plaque tournante en matière de transport dans la région?

· Le Projet du Métro de Dubaï (Lignes Rouge et Verte) est un systame sans conducteur s'étendant sur plus de75 km et desaervant47 stations, ce qui en fat le métro automatique le plis long ii être construit dans le cadred'un projetunique.

· Le projet de tramway Safouh est un systeme saris caténaires long de15 km.

· Divers projets de développement des transports par voies d'eau sont également en cours, notamment en ce qui concerne les bateaux-bus, les bateaux-taxis et les Ferry Dubaï.

· Le systeme d'autobus est actuellement en phase de développement en ce qui concerne la talle de la flotte et La qualité d e servi ce: Le parc d'autobus est-passa de 55o unités en zoos it plus de L533 unités en z010, ettous les nouveaux autobus répondent aux normes environnementales EUR04. RIA construit actuellement 670 abris de bus climatisés et a défit aménagé plusieurs nouveaux dépôts de bus.

· Le secteur routier prévoit de nombreux projets de construction et d'extension et envisage deux nouveaux points de passage au-dessus de la crique de Dubaï comprenant 12 voies chacun. Envue d'amêlio
·

rer le flux du trafic au
· des sus de la crique, RFA a élargi le Pont Al Garhoud en rem
· plaçant le pont existant par un nouveau pont Celui-ci a une longueur de 1,7 tan environ et comprend 14 soies ; 7 voies ré
· servées autrafic sorte rit, entre Bur Duby et Deira, et 7 voies pour le
trafic entrant, entre Deira et Bur Dubaï, Le pont s`@Léve it r6 m au-dessus de la partie centrale de la [tique de Dubaï, ce qui est une hauteur suffisante pour permettre la navigation libre du trafic maritime sans qu'une partie mobile pour l'ouverture ou la fermeture du pont ne soit n@cessa ire. Le pont a été inauguré en mars zoc6 et peut accueillir r6.000 v ehi cules par heure.

Comment RTA travaille-t-elle au développement d'autres solutions intégrées pour sex réseaux routiers ?

RIA adopte actuellemert plusieurs approches et projets, notamment en réalisant les phases I et II du systême de péage routier SALIK, ce qui se traduit par une diminution de la densité de trafi c et une augmentation de La vitesse moyenne sur Sheikh Zayed Road et le Pont Al Garhoud. Les deux postes de talé-péage de Saik étaient opérationnels dés le9 septembre zooB. Un montant deo dirhams (o,Bo EUR) est automatiquement débité it partir d'une carte prépayée fixée sur Le pare-bri sevi a un systeme de tra n spondeur. La pre -m i ére pha se a pe nn i s d e rédui re le trafi c clans les aines it péage de 25%, en diminuant le

temps de pa rcours sur t hei kh Zayed Roa d de 5o % et en augmentant la vitesse m oyenne de 4o it Bo km/nets-a. En tant que projet pilote, tallits dan outra sa haute effi®ntéetce,dès sa ni se en service.

D'autres mesures comprennent L'extension de l'utilisation des systêmes de trafic intel-lgents, le déploiement de motos spéciales pour le remorquage des véhicules en panne ou accidentés - réduisant ainsi les temps d'interruption du trafic dus aux accidents de la route de 45 it io minutes - ainsi que Ve lancement de campagnes de sécurité qui ont contribué it faire chuter Le taux d'accidents mortels de 24 it 17 unités partranche de ioo.00a habitants. Bien que leur mise en place soit Lente, ces mesures sont incontestablement payantes. Lorsque RTA a été fondée en zoos, on enregistrait un taux de 24 accidents mortels par ioo.o 0o habitants. Cas trois derni ares années, le nombre d'accidents mortels it Dubaï a fortement baissé, avec un t aux aux alentours de 12 pa rtra riche de ico.cc0 habitants en Zoog. Mous avons donc devant nous un défi majeur car notre but ultime est de réduire le taux d'acddents mortels au strict minimum z io par tranche de 100.000 habitants d'ici it 2020.

Comment RIA envisage-t-elle de créer de nouveaux couloirs de trafic afin de soulager les principales artères?

D'une part, le nombre de voies au-dessus de la crique de Dubaï passera de 19 it 4B

140

10 PTI OOW171bre jdicembt€ 2020

V

A gauche: Quelques Abras traditionnels fancdonnentaujourrd'huri am GNCafin de réduire les émissions.

A droite: RFA teste actu eut em er tdix taxas hybrides et en visog e de remplacer lens embue du parr de taxis par des vehicut es respectueux de l'environnement.

(soit une augmentation de 153%). D'autre part, le nombre et la capacité des voies sur les principaux axes (Sheikh Zayed, Emirates, Al Hebab, Allttïhad et Rebat) et sur le contournement de Dubaï ont déjà été étendus de 36 à 66 voies (soit une augmentation de 83%). Plusieurs grands échangeurs ont également été aménagés sur Les artères S hei kh Zayed et Em i rate.

Quellassunt las mesures prises par RTA en matière de seret€et des€Curittdans les transports ?

La devise Safety First (n Sécurité. d'abord n) est appliquée par RIA dés Le début de cha
· que projet, particulièrement dans Le cas du Métro de Dubaï.

Un dopa rtem ent indgp end ant - R èglem en. talion & Planification de la Sécurité - se charge des aspects liés à ta sécurité sous La direction du Secteur Stratégie & couver
· na nce d'Entreprise. Ce d ép a rtem ent sup er. vise diverses activités en matière de sécu
·

ritRteLLes que La planification, haret on
de mesures, L'octroi de Licences, la régie. m ent ati on, La réalisation d'enq uét es en cas d'accident, d'audits et de contrôles.

RFA a également créé deux nouveaux départements Qualité, Sauré, Sécurité etEn-vironnement (QHSE) au sein de l'Agence Trafic & Routes et de l'Agence Rail, qui compibtent et supervisent les bureaux QHSE des autres agences de RTA.

Tout au Long du Projet du Métro de Dubaï, RIA a imposé des normes de sécurité trac strictes à quatre niveaux différents : entreprises (début du processus), consultants, experts de RIA et Lloyds Register en tant qu'organisme de supervision indépendant pour la sécurlé du Frai etdu Métra de Dubaï. Récemment, RIA a signé un accord avec le British Office of Rail Regulation (Office britannique de Régulation du Rail) concernant la certification et la réglementation des chemins de fer afin de garantir la sécurité du public, des voyageurs et du personnel. Une division spéciale, rattachée à la Police de Dubaï, est également chargée de la streté des transports é Dubaï.

Comment RIA développe-t- elle les services maritimes afin de créer de nouveaux réseaux de transport par voies d'eau susceptibles de soulager letrafit routier existant?

A l'heure actuelle, dans la crique de Dubaï, 149 abras à moteur assurent le transport quotidien des voyageurs sur deux lignes différentes, de 6h du matin à minuit,

Le service de transport e Abra a est en cours de modernisation, un processus qui a déjà généré rie augmentation dela frbquentation de l'ordre de 5o.aoo voyageurs par jour. RFA a rénové 154 abras parmi lesquels 14o abras motorisés et cinq abras â rames, Dans un souri de protection environnem enta le et éco. logique, RIA teste actuellement l'utilisation de gaz naturel comprimé sur certains abras. Par rapportaux abrasfnnrtiomantau diesel, ces abras verts [irritent la pollution erreiron
· nementaLe, réduisent les émissions de gaz nodfs tels que le monoxyde et le dioxyde de carbone, etattgnuent le brut las moteurs. La première phase du projeta Bateaux
· Bus s de Dubaï est aujourd'hui achevée et a déjà permis le transport de plus de 350.000 voyageurs. Le principal réseau de transport par voies d'eau de RIA connaîtra une forte croissance en passant des 11) km actuels è plus de 450 km, desservant tous les nouveaux développements cdtiers et maritimes, ce qui représente plus de 1.700 km de côte. La seconde phase sera lancée en coordination avec d'autres organismes concemés. L'intégration tarifaire entre les différents modes sera réalisée au moyen de la Nol Card, une carte â puce permettant aux usagers de payer leur déplacement dans les différents modes de transport de RTA avec une seule carte. La Nol Card offre en effet la possibilité aux voyageurs d'emprunter le métro, les autobus et bateaux-bus de Dubaï, et de régler également le stationnement payant de RIA. Les paiements en liquide ne sont pas acceptés dans le métro, les autobus et les bateaux-bus.

En quoi consiste la compagnie Dubai Taxi, et quels sont les réalisations et

services proposés qui font de cette or-gAnisation l'un des Systèmes de trains-part les plus sophistiqués au mori&e ? La compagnie Dubai Taxi dépend de RIA et est gérée comme une entreprise Gommer
· ciste. Duba.iTaxi est l'une des cinq compa
· gnies de taxis franchisées en service dans l'l:mirat de Dubaï.

RTAa lancé plusieurs projets de modernisa
· tion pou cette compagnie dont un service de taxis réservés aux femmes permettant de protéger L'intimité des voyageuses, le lance-menti-fin

ance
·
mentd'rn système d'évaluation électronique embarqué pour les services de taxi, ainsi que l'exploitation expérimentale de dix taxis hybrides dans le cadre d'un projet de rem
· placement de toute la flotte de taxis par des vahi cules respectueux de L'environnement

La fréquentation annuelle des taxis est passée de 42,9 millions en 2005 â 140 millions en 2009.

Cnmmentse comporte le secteur du bus nujinurd'huietquels santles futurs projets de modernisation des services d'autobus avec des véhicules plus sophistiqués, â des tarifs abordables et garantissant une vaste co uverture géographique ?

Le nombre d e voya geurs a augmenté. deB5 millions en zoos à 12o mitions en 201)9, et ta flotte d'autobus est passée de 518 é 1.5oo véhicules.

Quelque 67o abris d'autobus dimatisés sont actuellement en cours de construction et un service d'autocars de luxe interurbains est aujourd'hui proposé. Enfin, un plan directeur complet pour les autobus a été finalisé et est actuellement en cours de réalisation.

Quelles autres idées ont été imaginées afin de promouvoir davantage encore l'utilisation d es tra nsports publics ? Seuls 6 % des déplacements ém i ent ers-c. tués en transport public en 2005- Ce chif. fre est passé i 1196 et devrait atteindre les 30% d'ici t 2020.

Lancées en mai 2010, les soies réservées pour autobus s'inscrivent dans le cadre du quatrième objectif de RTAvisant à encoura-

141

anvern bre /décembre 201 0 Mi 11

1111111111

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Fkr

Âgaudre: Caperrepdcn des Drots trAppelittian ries5mtrons x'nMetro deDubddevmitgenerer590 mlUons dleumssuppi mentdressrrdirans. Â droite: LIN voyageurs dumetro peuvent payeraverla carte apuce Moi, guipent etrekgo!emerrt /trias ée pou rlesautobus, les bateuur-brrs et le stntionn mari( payant

ger l'utilisation des transports publics. Les voies réservées pour les autobus publics et les taxis sont conçues de maniere t garas
· tir la ponctualité des autobus aux arréts. La Longueur totale de la phase initiale du pro
· jet, aujourd'hui achevée, est de 5,6 km en
· viron. Plusieurs routes sont desservies sur différents tronçons : Al Mankhool, Al Kha-leej, Khalid binAl Waleed et Al Ghubaiba. Le choix de ces tronçons a été le résultat d'une étude détaillée qui a tenu compte des prévi
· Éons de croissance démographique et des points les plus touchés par la congestion. Une récente étude menée par RIA a révélé que 77 % des utilisateurs des transports publics t Dubaï étai ent fouira bles â trie ex. tension dessoles réservées pour autobus et taxis à d'autres artéres.Ce modèle de voies réservées a enregistré un taux de satisfac
· tion élevé auprès du public au cours des derniers mois, ce qui dem antre q ue d'a utres membres de la communauté sontsuscepti
· bics d'utiliser les modes detransportpublic. Cette mesure permet égaiement d'accroître la capadté du trafic sur Les axes concernes, de réduire sensiblement les temps de par. cours et de renforcer l'inttgration entre les divers modes de transport pub i c.

RTA a créé le a Dubai Award for Sustainable Transportation e (Prix du Transport durable) afin d'encourager et de sensibiliser les corn munautes locales. Ce prix est destiné aux entreprises qui adoptent des politiques ou mesures susceptibles de réduire la congestion du trafic.

RIA a également signé des accords avec plus de dix entreprises pour le trans port de membres du personnel. Pour ses propres employés, RIA a lancé le service de bus a Awsalni s pour les trajets domicile-travail. Ce servi cevise t réduire le stress des employés causé par la conduite dans un trafic engorge et donc â accroître les performances professionnelles, à diminuer les coûts liés é l'utilisation d'un véhicule privé, â réduire le nom bretotal devoitures sur les routes, à limiter les désagréments causés par l'insuffisance d'espaces de stationnement autour des lieux d e trava i l et a faire de RIA un excellent exem plie pour les autres organisations présentes à Dubai.

Quelles sont les phases dans la construction du Métro de Dubaï Susceptibles de Changer le mode de vie des Citoyens de Dubaï? Quels sont Les services et les lignes pmpos€s?

Le Métro de Dubaï est le plus long réseau de métro sans conducteur au monde construit dans le cabre d'un projet uni
· que. IL accueillera la station de métro la plus grande au monde ; la station Al It
· had avec une superficie de 25.000 mètres carrés.

Le Métro de Dub AI comprend deux lignes - la Rouge et la Verte. La Ligne Rouge, d'une longueur de 52 km, dessert 29 stations, mises en service le ogfogfog. La fréquen
· talion pour la première année a dépassé les 30 millions de voyageurs.

Le tronçon souterrain de la Ligne Rouge a une longueur de 5 km et dessert qua
· tre stations. La Ligne Verte est longue de 22 km avec un total de at stations. La par. tie souterraine a une longueur de au km et dessert six stations. La Ligne Verte sera opérationnelle en août aou.

Dans quelle mesure la procédure d'attribution des noms pour les stations et les points de ventes a4-elle été un succès ? L'octroi des Droits d'Appellation des Stations du Métro de Dubai est une méthode innovante permettant de générer des revenus pour les infrastructures de transport public. Les revenus provenant de la premiere série de propositions concernant les Droit d'Appellation des Stations du Métro de Dubai et le Financement des Stations de Métro ont rapporté u,6 milliards de dirhams (354 millions d'euros). L'appellation des Stations de Métro et des rames devrait rapporter â RTA quelque 3 milliards de dirhams (590 millions d'eums) sur dix ans. RTA prévit de nouvelles rentrées gra ce â la Location de Points de Ventes Commerciaux dans le cadre d u projet sur les stations du métro de Dubaï.

Quel est l'impact du métro sur la congestion du trafic à Dubaï?

Le Métro de Dubai devrait assurer 17 % environ des déplacements totaux au sein

de l'Émirat Il est conçu pour transporter 23..006 voyageurs par heure et par direc. lion pour une capa cité tata le de t,6 millions devoyageurs par jour.

Transporter de nombreuses personnes efficacement et rapidement depuis les stations de métro jusqu'au lieu de travail est un véritable défi. Quels services supplémentaires RTA envisage-t-elle pour empiéter tette intégration ? Certaines de Ces mesures prévoient la mise à disposition d'espaces de station. nement adaptes clans plusieurs stations importantes, la planification et la mise en place d'un réseau d'autobus spécifique pour l'alimentation des stations de métro et le transport des voyageurs en direction et en provenance des zones environnai> tes, ainsi que la construction de passerel
· les ultramodernes et dim ati s ées èqui pées de tapis roulants pour le transport des voyageurs vers les entrées de station. De nombreuses options sont disponibles pour le paiement des trajets, telles que la carte Nol (Carte de Perception tarifaire automatique), ou le balayage d'un téléphone mobile NFC (Communication en champ proche) aux portiques d'entrée. Ces méthodes de paiement tarifairefacili-tent l'intégration des services de RTA et les rendent aisément accessibles au public. L' I nternet sans fi l (MF) est également di s
· ponible â bord des rames et clans les eta
· fions de métro, de sorte que lesvoyageurs peuvent accéder â l'Internet tout au long de leur parcours.

La conception des stations de métro ga-rantit

a.rantit un accès aisé pour les voyageurs réguliers rejoignant les stations en voiture privée, en transport public ou en taxi, ainsi que pour les piétons et lesvoyageurs ayant des besoins spéciaux.

Contact: mattarat tayerérm. ae aver copie a editors uitp.org

142

:z PTI novembre f décembre zoeo

143

Annexe 29 : Le développement à Dubaï.

144

145

146

The Dubai Mall

Hering became the most populous city in the U.AE,iii. uul:l I.g more than a third al the urban population and targeting around 15 million louriats by 2010, Dubai requires a shapp
·ng mall ofd size and standard to accommodate such glowlh The Dubai Mall will surety do pal that

Part of a city within a city, when it opens at the and of 200811. will boast the worlds tallest tower. the worlds largeal retail devéIDptrrent and the world's largest gold souq- There will also be a state-of-the-eft cmeplex, en Olympic-sued skating anis mothern and kids world and cyher coda

With the UAE GDP per capita ranking amongst the top 30 in the world, there will he no snolagc of chants for this preshgeus and exciting development

Bull Dubai

The world's tallest bower (currently standing at mar 575m and set to ace even mare) will combine residential, cgrnmercial, hotel, entertainment and leisure facilities. Nis seen as a beacon of progress, offering seven-star luxury living, four pods and an observation platform with unrivalled views of the city.

The Arrr.ani Hotel, the first cd its kind, will benefd?rom the designer's home furnishing line, the Amara Casa, which creates e clean elegance throughout the .nter
·rr-There will 954 be 144 suites in the ,arrnani Residences.

The area of downtown Dubai around the tower is aimedy feeling likO a wbtarrt commonly and is set toga from Strength to strength-Flamed pedestrian boulevards and water features plus lush green spaces will make this entire region of the city a popular and enjoyable place to hue. work Or play.

Atlantis The Palm

Rising proudly from the outer crescent at the world's largest manmade island, The Palm Jumeireh. Atlantis vil! otter 1,5(10 guests ocean-iherred acccrnmodalion et the Royal Towers, plus around 16 restaurants. bistre and cafes and extensive meeting facil.ties.

Within its 120 acres, it will oho be home to one of the largest

o pen-an marine hatntats in the world, the Ambassador Lagoon. and a 42-at re water park Aquasenture. Started in December 2005 and due tar completion in late 2008, the design will reflect the myth of Atlantis in its lowering aiches and Arabesque domes and spires. The estimated

e ast of the total rtevd, ppment will be in the region of £704 million.

The Palace, The Old Town

Ducar town Sul] Dubai is lionne lc bre eeeently opened Sofitet which fuses the charms of an Ilrabian palace with the intimacies of home. Among the 242 rooms are 81 sentes all with kascanies avertookiog the lake or The Old Town Island. A personal butler aerate has teen assigned to e.ey roam should guests not wish to enjoy the cavern-like irrteriOr of The Argentine Gall Or the lakeyde Thai restaurant Thiptere. The Palace else offers the first LeSps in the Middle East providing Monsoon showers. traditional Hammams (Turksh baths) and specialised treatment suites.

· Al Sabra Desert Resort

Nth.- _ Jr
·h and Sound strew in its 1,200-
spectaiorar
·rpli Liisrc sr..ge .sr.L in January 2007. the Al Sahra Desert Resort will soon open its doors to residents- Thirty minutes from the heart of Dubai, it is part of the Dubailand complex, end is halt in the style n° an ancient Arabian settlement

InterÇontjrrgntal Hotels l roue

Within Itie r.i4d three year; ;Hl; nelping to increase Dubai s expected tourism boom by developing 11 hotels in the city, incvrpceafing 5,004 rooms. They inckide three in the new Dubs! Festival City! the Intercontinental Dubai Festival City opening this month located on Dubai Creek; Crowne Plaza Dubai Festiva) City; and the inter :ontinentel Residence Suites Dubai. Festival City fat which bookings are now being taken for November 2007 onwards.. IHG has also Just launched its first limted service hotel in the Middle Eau; Express by Holiday Inn and et the end Of QV/Swill open their Steybrdge Suites Bur Dube!. allowing clients an extended stay in e ono-bedroom
· or studio suite with kitchen area.

Other hotels recently opened:

· Southern Sun, Al kt ;:,.n

· Four Seasons Gull Liu

· Ruf les Dubs,

Other hotels opening in late 2067.$;

· Ihrr F.rnrerp,cl
· hotels

· Rrrz
·Carlten, Dubai International Finance City

· Hilton Jumeireh Beach Residence

· Sefitel Hotel $ -Resort

· Eight hotets on The Palm Jumeirah

· Conrad Hotel Dubai, Sheikh Zayed Rand - Hotel JAL Tower Dubai. Sheikh Zayed Road

· Bavaria Execu1we Suites. Sheikh Zayed Road

· Desert Palm Dubai Polo Club

111.Iricil
·Iia rrliFniunr'MR 71

147

148

Annexe 30 : Photographies des îles artificielles.

149

150

Annexe 31 : La place de la femme dans l'Emirat de Dubaï.

151

The GD! Compared to the HD! -- a Measure of Gender Disparity

GDI as%ofHDI

Life expectancy at birth (years) 2004

Adult literacy rate

(% ages 15 and oIden 2004

Combined primary, secondary and tertiary gross enrolment ratio 2004

Female as 46 male Female as 96 male Female as 96 male

135 173

Equatorial Guinea Mali 02999

Mongolia c1o0o961

1

Russian Federation (121.7%)

1

Lesotho (1225%)

3

Haiti class%

1

Cuba p2ua9/4

2

United Arab Emirates ;120.4%]

152

136 174 4 3

Eritrea (97.39p 1mor-Leste {taw) Malta (I 02.5%) Qatar (1113.246)

137 175 5

U rifted Arab Emirates United Arab Emirates United Arab Emirates

147.296i 1142.99rO1 4142.2%)

4

Latvia in n%)

T.19fi)

138

Sierra Leone (971%)

176 6

Tanzania Antigua and Barbuda

(United Republic oi) (102.9N c101.096)

5

Barbados [11 6296)

139 177 7 6

India (97.196) Solomon Islands 0 02.B%$1 Mongolia f100.9961 Estonia (i 16.196)

155 190 145 175

Afghanistan otim Swaziland {gam Afghanistan c29-299 Afghanistan fss 961

The gender empowerment measure (GEM) reveals whether women take an active part in economic and political life. It tracks the share of seats in podia ment held by women; of fema le legislators, senior officials and managers; and of female professional and technical workers - and the gender disparity in earned income, reflecting economic independence. Differing from the GDI, the GEM exposes inequality in opportunities in selected areas.

United Arab Emirates ranks 251" out of 1D4 countries in the GE lrwith a value cf 0.691.

Saure UN J urnorr DeLdoprnent hsLer 2009.

T88> UJAE2010

Much of the policy of empowerment has been orchestrated by Sheikha Fatima hint Mubarak. Cha irwoma n of the General Women's Union, Supreme Chairperson of the Family Development Foundation and President of the Arab Women Organisation_ In the year under review, Sheikha Fatima gave a number of interviews in which she outlined the achievements of women in the UAE and continued to stress the necessity of ongoing support for Arab women's rights, especially the social and political roles of women in the region.

Sheikhs Fatima commented on the occasion of UAE National Day 20097

'Under a wise leadership that believes invesrrng 1n people is afire most viable form ofirwves toren t we are confident that UAE women will continue to be successful. It is enough to say ?hat UAE women are no longer busy claiming their rights, bur exercising firem'

UAE women today participate in all institutions of government, including the executive, legislative and judicial components_ Four women sit at the Cabinet table, nine out of 40 members of the Federal National Council are women and a number of women judges and attorneys, as well as two women ambassadors, were appointed in the past year UAE women enjoy careers as pilots and engineers with national air carriers and in air defence and have also joined the UAE Armed Forces, police and customs_ In fact, UAE women now constitute 66 per cent of the public sector workforce, 30 per cent of whom are in senior posts. Women also make up 15 per cent of the teaching staff at the UAE University and hold 60 per cent of the jobs in professions such as medicine, teaching, pharmacy and nursing.

Despite a relatively low representation overall in the prorate sector UAE national women are doing well in business and the 12,000 members of the Businesswomen Council run 11,000 investment projects worth Dh125 billion_ UAE national women also represent 375 per cent of the workforce in the banking sector

During the year, gender equality in the UAE in areas such as education, health care and employment was a topic of discussion at the second Ministerial Conference of the Non-Aligned Movement (NAM) on the Advancement of Women, held in Guatemala City Dr Martha Al Shamsi, UAE Minister of State, pointed out that the percentage of girls enrolled in UAE elementary schools, at 83 per cent, is approaching parity with the enrolment of boys, whereas at higher levels, women comprise 70 per cent of the total number of university graduates, exceeding men, with a steady increase in the number of women holding Masters and PhD degrees.

153

89 > women

154

155

The GWU has also been instrumental in helping to establish the Arab Women Organisation and has taken part in al I its conferences (see below). Since 1975 the GWU has also participated in all significant major international conferences on the development of women. In February 2007 the UAE was elected as a member of the Social Development Committee of the UN's Social and Economic Council. This clearly reflects the progress made by UAE women and their active partidpation in both regional and international arenas.

Arab Women Organisation

The second conference of the Arab Women Organisation (AWO), an inter-governmental body established under the umbrella of the League of Arab States, was held in Abu Dhabi in November 2008. Following the completion of its organisational structure, formulation of its general policy and creation of the executive mechanisms, the focus now is on achieving the goals of the AWO. These include empowering women and building their capacities as human beings and citizens to play an effective role in society, in the labour market, and in decision-making circles.

As Sheikha Fatima, who was chairperson of the AWO from 2007 to 21309, commented after following the conference:

will continue to work in consultation with my sisters, the First Ladies in the Organisation, to create a real qualitative shin in the mechanisms of work and the activities of the organisation... i will also be committed to tlreenhancementof the position of Arab women on the regional and international level, with the knowledge that we are an integral part of the world; we will be affected by the developments around us, we will interact with what goes on, will contribute to them with what we own from our wealth, culture andcrvrlrsation. in that arena, we will work to project the real image of the Arab woman!'

Media Strategy

Recognising that the media plays a pivotal role in social development, changing media stereotypes of Arab women and their role and status in society is a key component of Sheikha Fatima's strategy Based on this commitment and in implementation of the recommendations made during the first Arab Women summit held in Cairo in 2C00, Abu Dhabi hosted the Women Media Forum in 2002 under the title 'Woman and Media: towards a promising media landscape' The Forum culminated in the promulgation of the Abu Dhabi Declaration on Women and Media, which provided a strong foundation forthe launch of the Women Media Strategy as well as the endorsement of the first media convention for Arab women.

156

;92 > rJ,4E20 r0 Right UM women enjoy careers aspilots and engineers with narbra orr carriers.

157

The Women Media Strategy contained recommendations for implementing three programmes that were formally launched under the umbrella of AWO during the second conference in Abu Dhabt namely the setting-up of a media agency for Arab women, a media monitoring project for Arab women and the media professions programme. The strategy aims, over an implementation period of six years, commencing in 2010, to create a positive media culture towards Arab women, thereby enhancing the role and status of women in society

Sheikhs Fatima elaborated on the thinking behind the strategy:

also look forward to media that would reflect our nationalidentrt-y embody our values, outhentici ty and civilisation as well as Arab and fvfuslim values of our society, avoid focusing on stereotypes of women but rather safeguard theft dignity, focus on efforts to make their achievements on all levels more visible removing obstacles that hamper the expansion of UA E womerfs participation and work in the media.'

Human Security

Human security, Sheikha Fatima believes, is basically a universal issue but one where women can play a major role both in the peace movement and by helping to attain their own security. In her inaugural address made at the second meeting of the Supreme Council of the AWO, she declared: 'If the decision to go to war is made by men, then women can and should, become the makers of peace'. To confront this issuer she believes, needs cooperation and coordination on a global level, through openness and positive dialogue among civilisations

Arab women are contributing to human security through a pioneering initiative that came in the form of the Women For Peace Conference which was held in 2002 in Sharm el-Sheikh with the participation of women's organisations from Arab and non-Arab countries and the UN. The aim was to promote the establishment of a global movement of women to play an active role in spreading the culture of peace.

Even before this conference, Sheikha Fatima had set up a special fund forwamen refugees, in cooperation and coordination with the MHO* and earmarked US$2 million to improve the lives of women refugees in war zones

158

794> UAE20ia

The issue of security was discussed intently during the second AWO summit, and the conference urged the implementation of international conventions concerning the protection of women, which would contribute to alleviating the physical and psychological hardships that families experience in times of armed conflicts.

Network for Arab Women

Sheikha Fatima launched the Network for Arab Women in the Diaspora (NAWD) during the first AWO conference in Bahrain in 2046 to help Arab women living abroad keep in touch with each other, and provide information for them, thereby relieving the isolation they face away from their home countries_ The NAWD also facilitates an exchange of views and enables Ara b women to connect with their Arab and Islamic culture.

The first phase of the initiative was launched in February 2007 The second phase, which got underway from March to October 2008, saw the collection of data from over 1044 distinguished Arab women academics and professionals in various countries around the world with a view to informing young Arab generations in the Arab world about their achievements. The third phase, which was inaugurated at the second AWO conference in Abu Dhabi in 2008, will run up to November 2010 and will involve direct communication with Arab migrant women_ The fourth and final phase will feature direct online dialogue_

Tunis Summit

Sheikha Fatima, participating in the fourth session of the supreme council of the AWO held at the First Ladies' level in Tunis, in June 2009, underlined the importance of the periodic sessions as they provide the opportunityto assess and evaluate results and plan for the future.

Sheikha Fatima stressed that a united approach among the First Lad ies ofthe Ara b world would be a significant factor in assisting Arab women to overcome obstacles that hamper their progress, adding that 'we have resolved to continue cooperation with leading Arab women at all levels to empower women to contribute effectively in sustainable growth'_ 'For Arab women to achieve progress and contribute effectively to the institutions of civil sodety, she continued, 'women must pursue education and keep abreast ci progress, while at the same time remaining true to their identity, national allegiance, religious teachings and cultural values' During the Tunis summit;, it was agreed to hold a symposium in 2010 at the United Nations and to issue a book about the second Arab Woman Conference held in Abu Dhabi. Another major milestone was the addition of Iraq to the membership, bringing the number of members to 15 countries. The organisation is looking forward to other Arab countries joining them to serve the cause of women

159

r95> womrren

160

161

Annexe 32 : Photographie représentant bord de mer Emirat Arabes Unis.

Annexe 33: Source:Duane Elmer Cross-Cultural Connections (Downers Grove: InterVarsity Press, 2002.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault