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Développer et moderniser son pays par l'acceptation de la mondialisation touristique. L'exemple de Dubaà¯.

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par Laurent Manier
INEAD - Bachelor en Marketing  2012
  

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3.2.2 L'impact de la crise sur l'hôtellerie à Dubaï

Mais n'oublions pas que Dubaï reste avant tout, pour reprendre les termes de Willem Buiter : « l'histoire de la plus folle bulle immobilière qu'on ait jamais connue au Moyen-Orient depuis la construction des Grandes Pyramides. »

Dubaï, n'est pas comme son riche voisin Abu Dhabi aux sous-sols remplis de pétrole. Dubaï nourrissait des rêves de grandeur. Sans richesses particulières, l'émirat fonda son rapide développement économique sur l'essor des services financiers, touristiques et de la construction. Cependant, comme les Émirats Arabes Unis disposent d'une monnaie commune solidement ancrée au dollar, des conditions monétaires trop laxistes (importées des États-Unis) au regard du boom de l'activité domestique, ont généré une inflation des biens et des actifs. Toutes les conditions d'une bulle immobilière furent ainsi rapidement réunies.

Au sein d'un tel environnement, les entreprises de construction immobilières se sont massivement lancées dans des projets pharaoniques financés à crédit. Et lorsque ceux-ci augmentent, la hausse des revenus futurs anticipés, accroît la capacité à emprunter des développeurs. Tout ceci renforçant inévitablement l'investissement immobilier, qui engendre à son tour une nouvelle augmentation des prix. Ce mécanisme auto entretenu débouche sur une situation où l'effet de levier au sein du secteur de la construction atteint un point extrême, qui le rend très vulnérable à un retournement des prix de l'immobilier et à un assèchement des marchés de levées de fonds.

Cet effet de bulle immobilière est l'un des facteurs expliquant l'immense endettement que connaît cette ville. La dette totale de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars en 2008, dont 70 milliards de dollars à la charge des compagnies publiques. Dubaï World (société d'investissements contrôlée par le gouvernement de Dubaï) accapare à lui seul, 59 milliards de

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dollars de ce montant. Les autorités de Dubaï avaient annoncé le 26 novembre leur intention de demander une suspension provisoire de six mois sur la dette de Dubaï World ce qui avait secoué pendant plusieurs jours les marchés financiers.

Le jeudi 26 novembre Dubaï a fait trembler plusieurs marchés financiers internationaux en annonçant un risque de défaut de paiement de ses dettes. Le pays adepte des projets immobiliers pharaoniques a provoqué une chute des obligations islamiques de 15% et d'environ 3,5% en moyenne pour la bourse : de Paris, de Londres, de Francfort et de Tokyo.

Ces turbulences venues de Dubaï ont de quoi stresser les investisseurs. En effet c'est à Dubaï que se tient tous les ans le Salon Mondial du Shopping : le Dubaï Shopping Festival, tous les deux ans le Salon Aéronautique : le Dubaï Air Show, et que se construisent des tours gigantesques. Les difficultés de l'émirat sont donc une mauvaise nouvelle pour l'industrie du luxe, les constructeurs d'avions, les sociétés de BTP. À cela s'ajoute la crainte d'un « effet domino ». En effet La Banque des Règlements Internationaux évalue pour sa part à 93 milliards de dollars l'exposition des banques européennes aux Émirats Arabes Unis, dont 51 milliards de dollars pour les établissements britanniques.

En tête, figure la banque sino-britannique HSBC, avec des engagements de 11,3 milliards de dollars, puis Standard Chartered, et Barclays. Quant à la banque française BNP Paribas, ses prêts dans les Émirats Arabes Unis, atteignaient environ 1,1 milliard d'euros fin 2008.

Avec les dettes faramineuses que doit rembourser Dubaï aux géants de l'immobilier, la ville ne peut se permettre de conserver toutes les enseignes de luxe qui ont pourtant fait de celle-ci une ville si populaire. C'est ainsi que Dubaï est en voie d'appauvrissement si une solution n'est pas vite trouvée afin de mettre fin aux dettes et de se replonger dans la croissance de la ville.

Dans cet émirat du Golfe qui avait connu un essor phénoménal dans l'immobilier et le tourisme, le taux d'occupation des chambres d'hôtels avait atteint 84 % en 2007. Entre juillet et décembre 2008, les taux sont tombés de près de 7 % attribuant cette chute notamment à la baisse de la demande de marchés européens clés, liée à l'appréciation du dollar et à la crise financière.

Les hôtels à Dubaï ont reçu 6 996 449 clients en 2008 contre 6 951 798 en 2007, assurant à l'émirat des revenus de 15,25 milliards de dirhams en augmentation de 15 %. Selon un rapport récent de Smith Travel Research Global, les taux d'occupation des hôtels à Dubaï et à Abu Dhabi ont été respectivement de 81,2 % et de 81,3 % en 2008 ; c'est dire qu'ils ont été bien supérieurs au taux d'occupation moyen pour les hôtels des pays avoisinants.

Plus important encore, c'est à Dubaï que les revenus par chambre disponible, qui ont connu une légère augmentation par rapport à l'année précédente (selon Gulf news, 1er décembre 2008), ont été les plus élevés dans la région du Golfe.

La croissance dans ce marché devrait se poursuivre, puisque le nombre de chambres d'hôtels est censé doubler d'ici à 2012 et se chiffrer à plus de 26 000 dans l'Émirat d'Abu Dhabi à lui seul. On s'attend à ce qu'à court terme, le nombre de chambres réservées soit inférieur à celui de l'an passé, la rumeur voulant que le taux d'occupation de décembre 2008 ne soit que de 25 % dans certains hôtels pour gens d'affaires de Dubaï. Les affaires que font les croisiéristes dans les Émirats continuent de croître. Vingt-sept paquebots de croisière s'arrêteront à Dubaï en décembre 2008 et

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en janvier 2009. Au total, 200 000 touristes sont arrivés à Dubaï par navire de croisière en 2009, alors qu'il n'y en avait eu que 2 700 en 200364. Et l'année 2010 en dépit des rumeurs et des statistiques plutôt pessimistes de certains économistes, dépassent encore une fois toutes les espérances. En effet pour l'année 2010 pas moins de 261 000 croisiéristes ont visités l'émirat de Dubaï et il en est attendu 575 000 pour 201565.

Pour l'année 2010 et le premier semestre 2011, il est apparu des résultats très satisfaisant pour les réservations et occupations des hôtels à Dubaï. L'émirat occupe la première place sur tout le Moyen-Orient en matière de taux d'occupation et de REV PART (revenu par chambre disponible). Pour les premiers mois de l'année 2011 nous voyons un taux d'occupation en 2010 à 74% passé en 2011 sur le premier semestre à près de 80%66, à contrario nous voyons des taux d'occupation plutôt faible sur d'autre ville du Moyen-Orient à l'image de Beyrouth 68%, le Caire 65% selon ses mêmes sources.

Youssef Wahba, chef des transactions immobilières de la région Mena, Ernst & Young, souligne : «Duba
· reste l'un des marchés en croissance constante dans la région. L'Égypte, notamment au Caire et Charm Al-Cheikh, enregistre les plus fortes baisses en termes d'occupation et RevPAR
. »

Abou Dhabi enregistre un taux d'occupation en augmentation pour atteindre 71 pour cent en juillet, contre 69 pour cent en juillet 2010, selon l'analyse d'Ernest Young. Toutefois, les revenus diminuent de 5,3% de Dh409 à Dh388 selon toujours l'agence Ernest Young : « Les Émirats Arabes Unis enregistrent la plus forte augmentation en taux d'occupation dans l'ensemble de la région MENA pour le deuxième mois consécutif. En effet, c'est un signe de la consolidation du marché. Dubaï est à la tête de cette dynamique, » affirme Vanguelis Panayotis de MKG. Gulf News.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry