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Croissance économique et amélioration de conditions de vie de population en république démocratique du Congo. Réalités, écueils et perspectives de 2007 à  2014.

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par Paulin KABAMBA KABAMBA
Université Pédagogique Nationale - licence sciences économiques et de gestion 2015
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

Jamais quelqu'un n'a regretté pour avoir beaucoup lu ou pour avoir beaucoup étudié.

C'est ainsi que l'économie constitue un atout pour l'allocation des ressources rares et incertaines face aux besoins illimités en vue d'améliorer les conditions de vie.

MILTON FRIEDMAN

DEDICACE

A mes feu parents Paul KABAMBA et Marie -Paul MBOMBO pour leur soutien pendant ce long parcours.

A mes tuteurs ABUBAKAR NASSOR et son épouse Mariam MUSUAMBA pour leur assistance par tous les moyens.

REMERCIEMENTS

Au terme de ce deuxième cycle d'étude Universitaire dans la faculté des Sciences Economiques et de Gestion, il nous est utile de témoigner notre gratitude à tous ceux ayant apporter une assistance de loin ou de près tant matérielle , intellectuelle financière que morale tout au long de notre parcours universitaire.

A cet effet, nous rendons hommage à toute l'autorité de l'université Pédagogique Nationale (UPN) notamment : Professeurs, chefs des travaux et assistants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en générale, et du Département des Sciences Economiques en particulier.

D'une manière exceptionnelle, nous tenons à remercier et exprimons une sincère reconnaissance au professeur KAHUSU MWAN'ZAKA pour son dévouement à vouloir assurer avec un coeur joyeux et de passion la direction de ce travail du mémoire en vue d'obtention du titre de licence , en dépit de ses multiples occupations.

Nous pensons à nos parents , frères et soeurs , sans oublier les membres de toute ma famille en l'occurrence :

Ma mère Antoinette NYEMBA, Pasteur Jean MUSANGISHAYI et son épouse Sarah BAYIKWANZAMBI, Pius KANKU, Léon KATANGA, José DIYOKA, Roger TSHIMANGA et mes grandes soeurs Adolphine MASENGU , Monique NANGA ainsi qu'à nos petit soeurs , Neveux et Nièces :

Clarice , Fanny MUSAU, Touzie NTUMBA, Nadege BAkaji, Céle Odia, Victoire KANVIDIA , Ciseau KABAMBA , Rosette BULABA, Carlos DIBAYA , Hervé KAPINGA , Harmonie IKUKU , Nelly NGALULA et son époux , Abubakar RAMAZANI, Sélemani DJAFAR, Arlette ANDJELANI, Nafisa ZABIBU, Amina AMUNAZO, Tate ZABIBU et Mamie WALELU.

A nos amis et connaissances : Thomas BIKA, Cédric MWAMBA, Akeem AKONKWA, Jean-Louis NSITU, Charlène ANDJELANI ; Christiane NVUMBI, Augustin NSUKA, Philomène NDUNGA, Marceline BAHATI, Françine SENGA, Thète ESULIA, Ducaél TSONA, Grace KOMUNUA, Mirelle SIKULI, Christelle Ngalula, Audrey MANGWALA.

Que tous ceux qui ne sont pas cités dans ce travail , sachet que , leurs noms restent inscrit dans l'anonymat de notre coeur .

Qu'ils se sentent présents à travers ces lignes.

KABAMBA KABAMBA Paulin

LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS

1. BCC : Banque Centrale du Congo...........................................68

2. CA : Chiffre d'Affaire........................................................54

3. CB : Coefficient Budgétaire...................................................26

4. CD : Coefficient Déflateur.....................................................56

5. CDF : Frans congolais.........................................................38

6. CI : Consommation Intermédiaire..........................................54

7. CNR : Commission Nationale pour les Refugiés.......................80

8. DGM : Direction Générale de Migration..................................70

9. ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire.........................71

10. FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo....................................................................................70

11. FMI : Fonds Monétaire Internatioanl.......................................16

12. GECAMINES : Général de Carrières et des Mines......................29

13. IDH : Indice de Développement Humain...................................5

14. INS : Institut National des Statistiques....................................67

15. INSS : Institut National de Sécurité Sociale..............................70

16. IPC : Indice de Prix à la Consommation ..................................11

17. ITIE : Initiatives pour la Transparence des Industries Extractives..22

18. MIBA : Minière de Bakwanga................................................30

19. OCDE : Organisation des Coopération pour le Développement Economique............................................................................50

20. OIM : Organisation Internationale pour les Migrations...............80

21. OPA : Offre Public d'Achat...................................................50

22. PAG : Programme Economique Autonome du Gouvernement.....63

23. PIB : Produit Intérieur Brut....................................................5

24. PNB : Produit National Brut.................................................21

25. PNC : Police Nationale Congolaise.........................................70

26. PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement........................................................................18

27. PPA : Parité du Pouvoir d'Achat............................................20

28. RDC : République Démocratique du Congo.............................4

29. RN : Revenu National..........................................................20

30. RNB : Revenu National Brut...................................................20

31. SECOPE : ..........................................................................71

32. SNDD : Stratégie Nationale de Développement Durable............75

33. UNHCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour le Réfugiés.................................................................................80

34. VA : Valeur Ajoutée............................................................26

LISTE DE TABLEAUX

Tableau n° 1 : L'IDH en RDC et ses indicateurs face à d'autres pays d'Afriques......20

Tableau n° 2 : Taux de croissance en volume de différents secteurs et de leurs composantes .....................................................................35

Tableau n°3 : Structure du produit intérieur brut selon l'approche de la demande(en pourcentage) ....................................................................37

Tableau n° 4 : calcul de la croissance économique.............................................57

Tableau n°5 : Evolution de la croissance mondiale (en pourcentage).....................59

Tableau n°6 : Evolution mensuelle de l'inflation (en pourcentage)........................68

Tableau n°7 : Prix relatifs en 2013 ..................................................................69

Tableau n°8 : Indicateurs du Développement Humain (IDH)..............................74

LISTE DE GRAPHIQUES ET FIGURES

Graphique n°1 : Evolution de la croissance mondiale (en pourcentage)..........................................................................60

Graphique n°2 : Croissance du PIB et du revenu réel par habitant (en pourcentage) en RDC.......................................................65

Figure n°1 : de quatre phases de croissance économique.............................................................................8

Figure n°2 : Relations entre les déterminants de la croissance économique ...........................................................................15

Figure n°3 : Effet de croissance au sein d'une collectivité..........16

Figure n°4 : classement sur pyramide des besoins essentiels d'Abraham Maslow............................................22

Figure n°5 : Accumulation du capital, progrès technique et croissance dans les modèles de Solow et de croissance endogène.........................................46

RESUME

Ce travail scientifique dont le sujet est « croissance économique et amélioration des conditions de vie de population congolaise, réalités, écueils et perspectives : de 2007 à 2014 » il est question de comprendre et d'interpréter le concept « croissance économique » d'après ses déterminants, ses effets et comment elle se calcul selon différents auteurs. En suite le concept « Amélioration de condition de vie de population » qui peut être garantie dans plusieurs domaine dont : les besoins fondamentaux, la santé pour tous, l'éducation, les infrastructures, etc.

Ainsi, nous avons eu à comparer la croissance économique accélérée qu'a réalisée la République Démocratique du Congo il y a cinq années successives face à la vie sociale de la population dont la réalité reste dominer par le manque de corrélation entre ces deux concepts clés. C'est -à-dire que la manière dont vit la population congolaise ne reflète pas ce qu'affiche la croissance économique en RDC.

Nous avons fixé certaines perspectives pour pallier à cette situation ; c'est-à-dire, comment cette croissance économique rapide de la RDC peut avoir l'influence positive dans le vécu de la population congolaise. C'est ainsi que pour nous, il serait mieux que les autorités s'y impliquent avec une politique de bonne gouvernance mettant en exergue la redistribution des revenus d'une manière équitable, développer le progrès technique car il constitue un atout pour l'amélioration de conditions de vie humaine.

Avec les fruits de cette croissance, il faudrait investir surtout dans les secteurs porteurs de cette croissance surtout pas dans les secteurs de luxe. il faudrait investir dans les secteurs pouvant créer d'emplois à forte consommation de la main d'oeuvre comme le secteur de communication, de l'agriculture, de l'éducation et de la santé. A ce moment, la croissance économique sera inclusive, distributive et endogène pour le bien-être de la population congolaise.

KABAMBA KABAMBA Paulin

SUMMARY

This scientific work whose subject is "economic growth and improvement of the living conditions of population Congolese, realities, shelves and prospects: from 2007 to 2014 "it is a question of including/understanding and of interpreting the concept" economic growth "according to its determinants, its effects and how it calculation according to various authors. In continuation the concept "Improvement of living condition of population" which can be guaranteed in several field of which: fundamental needs, health for all, education, infrastructures, etc.

Thus, we had to compare the accelerated economic growth which the Democratic Republic of Congo carried out five years ago successive and the social life of the population whose reality remains to dominate by the lack of correlation between these two key concepts. It is with-statement which the way in which the population Congolese saw does not reflect what the economic growth in RDC posts.

We fixed certain prospects to mitigate this situation; how this fast economic growth of the RDC can have the positive influence in lived of the population Congolese. Thus for us, it would be better than the authorities are implied there with a policy of good governance putting forward the redistribution of the incomes in an equitable way, to develop technical progress because it constitutes an asset for the improvement of human living conditions.

For the fruits of this growth, it would be necessary to invest especially in the sectors carrying this growth especially not in the sectors of luxury. It would be necessary to invest in the sectors being able to create jobs with strong consumption of the labor like the sector of communication, of agriculture, education and health. At this time, the economic growth will be inclusive, distributive and endogenous for the wellbeing of the population Congolese.

KABAMBA KABAMBA Paulin

INTRODUCTION GENERALE

0.1. Problématique

Etant un phénomène complexe, la croissance économique suscite un débat réel à travers toutes les couches sociales. Ce débat devient d'autant récurent que les voix s'élèvent de partout pour en connaître son contour et son contenu.

Pour les économistes, cette croissance doit être calculée à travers le Produit intérieur brut réalisé au courant de l'année. Le comportement de cet indicateur fait l'objet d'un suivi à travers son évolution dépendant à la moyenne partie de l'augmentation continue de la production des biens et services de tous les secteurs des activités économiques.

Ainsi en vue de stabiliser le cadre macroéconomique, cette croissance doit être soutenue, inclusive, distributive et endogène. Lors que la croissance réalisée présente les caractéristiques énumérées ci-haut, on parle de l'amélioration de la condition de vie de la population. Cette dernière demeure un défi à relever par les décideurs politico-économiques de la RDC1(*).

La RDC a connu la croissance économique ces cinq dernières années, mais la question fondamentale est celle de savoir si celle-ci a réellement changé le niveau de vie de la population congolaise ? Car la substance de la terminologie moderne en matière économique et spécialement dans le domaine du mécanisme de la croissance économique quelque soit rapide mais elle doit s'accompagner d'une transformation ou d'une amélioration des conditions de vie de population congolaise, même si la satisfaction d'un besoin demeure diversifiée.

En effet, le but sera de rechercher, de rendre compréhensible et applicable au pays l'ensemble de dispositions économiques que les Etats modernes utilisent ou avait utilisé en matière de développement économique et dont la croissance est un objectif le plus essentiel pour cette amélioration des conditions de vie.

Ainsi, entre la croissance économique actuellement accélérée en RDC et l'amélioration des conditions de vie de la population, il devrait y avoir une corrélation ou un lien pouvant faire face à tous les problèmes liés aux conditions sociales. Car la croissance sans retombée sociale réelle, serait un discours fieux et vain.

Dans cette optique, il nous est utile de poser les questions suivantes :

v La croissance économique qu'a connue la RD Congo ces cinq dernières années a-t-elle réellement contribué à l'amélioration des conditions de vie de sa population ?

v Quels sont les effets et les déterminants de cette croissance économique ?

v Que doit faire le Gouvernement congolais pour accompagner cette croissance d'une amélioration des conditions de vie de la population ?

Ces questions soulevées trouveront des réponses dans les pages qui suivent et devront guider notre recherche dont voici l'hypothèse :

0.2. Hypothèse de la recherche

La RD Congo a connue une croissance parfaitement meilleure par rapport à certains pays d'Afrique soit du monde, mais cette croissance n'a pas transformer les conditions de vie de la population.

0.3. Choix et intérêt du sujet

Par son intérêt, retenons qu'il est bien difficile de trouver ni d'exposer très souvent ni de faire de démonstration de modèles économiques. Mais l'objectif essentiel de ce sujet est de permettre aux lecteurs économistes et non nécessairement économistes de comprendre tant soit peu les déterminants de la croissance économique pouvant faire que cette dernière aie une corrélation avec l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise.

Même si cette croissance économique n'est pas une potion magique pour résoudre tous les problèmes de la RDC. Mais elle devrait faciliter la mise en oeuvre des politiques publiques qui permettraient d'améliorer les conditions de vie d'une population.

0.4. Méthodes et techniques utilisées

0.4.1. Méthodes2(*)

Pour rédiger ce travail, les méthodes ci-après ont été utilisées :

a. La méthode comparative qui a permis d'analyser les données nous fournies par la Banque Centrale sur la croissance économique des différente années afin d'en tirer une conclusion quant à l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise.

b. La méthode analytique a permis l'analyse de l'évolution de certains paramètres et indicateurs économiques ;

c. La méthode statistique : celui-ci a permis de recueillir des informations fiables sur les données chiffrées qu'on a eues à traité et interprété théoriquement.

0.4.2. Techniques utilisées

Ø La technique documentaire

Qui a consisté au dépouillement de diverses documentations : ouvrages, rapport, webographie, revues, etc.

Ø La technique d'interview

Qui a permis de recueillir des avis et considérations des experts dans le domaine pour en faire de propositions probantes et en tirer une conclusion positive.

0.5. Délimitation spatiotemporelle

Dans le souci de mener à bien cette étude, nous nous sommes fixés sur :

Ø La délimitation spatiale se concentrant sur la croissance économique et l'amélioration des conditions de vie de la population de la RDC.

Ø La délimitation temporelle, nous nous sommes fixés une période allant de 2007 à 2014.

0.6. Canevas du travail

Ce travail que nous avons rédigé est traité en quatre chapitres dont le premier se base sur « les généralités conceptuelles», le second se base sur « l'analyse des secteurs contributeurs au Produit Intérieur Brut congolais», le troisième se focalise sur « la croissance économique : diversités, effets et calcul», et en fin le dernier porte sur « l'étude sur l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise : réalités, obstacles et perspectives».

Premier chapitre

GENERALITES CONCEPTUELLES

Dans ce tout premier chapitre, il sera question de faire l'analyse de tous les concepts composants notre sujet à savoir : la croissance économique, l'amélioration des conditions de vie de la population d'un pays ou d'une nation avec comme indicateurs principal PIB (Produit Intérieur Brut) à prix constant et IDH (Indice du Développement Humain).

1.1. Définitions de la croissance économique

Généralement la croissance économique étant un phénomène complexe se définit comme étant une augmentation soutenue et inclusive repérée sur une longue période de la production d'un pays ou d'une nation avec comme indicateur le PIB à prix constant.3(*)

Ce concept va de pair avec celui de développement, en sorte que l'on se demande parfois qui entraîne l'autre, qui de la croissance et du développement se trouve en amont ou en aval de l'autre.

C'est dans cette optique que le dictionnaire « FRANKLIN » nous le définit comme étant un développement progressif des être organisés et par analogie, l'augmentation ou le développement de la substance de cette entité.

En tout lieu la croissance économique est l'accroissement durable de la dimension d'une entité économique simple ou complexe, réalisé dans les changements de structure et éventuellement de système, et accompagné de progrès économiques variables4(*). Ce concept lie indissolublement accroissement de dimension et changement de structure.

Cependant, ce processus volontariste de la croissance économique est tributaire de la politique économique appliquée par les instances dirigeantes du pays, pour Christian DE BOISSIEU, c'est l'action générale du pouvoir politique central, consciente, cohérente et finalisée, s'exerçant sur ce qui touche à la production, à l'échange (à l'intérieur du pays et avec l'extérieur), à la consommation des biens et services et à la constitution du capital ».

1.1.1. Les théories de la croissance économique5(*)

Ces théories sont soutenues par trois facteurs de production:

- La croissance démographique ;

- La formation du capital ;

- Et le progrès technique.

Tenant compte des facteurs ci-haut, les économistes classiques avaient identifié certaines des interactions les plus importantes susceptibles de renforcer la croissance économique où de la limiter. C'est le cas de :

· MALTHUS et RICARDO : ont développé le principe des rendements croissants qu'ils identifiaient comme limite de la croissance économique ou la limitation de la quantité de terre et de sa capacité à fournir un produit constamment croissant. En dépit de l'amélioration des techniques agricoles et de l'application croissante de main d'oeuvre et de capital dans les méthodes de culture. C'est ainsi que plus tard arrivent les économistes néoclassiques : qui ont développés des théories de la production industrielle, assises sur la main d'oeuvre disponible et le capital, et échappant aux limites de l'offre de terre. Dans cette optique, la croissance économique était vue essentiellement comme le résultat de l'accumulation d'un capital, suffisant pour que les combinaisons économiques les plus efficaces de main d'oeuvre et de capital soient utilisées.

Son choix se fonde sur le souci d'indiquer dans quelle direction va le mouvement ou de signaler s'il y a changement de direction, il admet l'alternance de quatre phases typiques dans les fluctuations de courte période qui sont : l'expansion, la tension, la récession et la dépression.

Toujours en matière de la croissance économique l'augmentation du PIB ne peut seulement se repérer à une longue période, mais aussi pendant des courtes périodes d'où nous parlerons des « fluctuations de courtes périodes ».

1.1.2. L'alternance des phases caractéristiques de fluctuations de courte période6(*)

· L'expansion : cette phase s'explique comme étant celle correspondant à un mouvement généralisé de hausse de l'activité économique qui apparait tantôt en accroissement de quantités, tantôt en élévation des prix. Poussée à son terme, elle se transforme en une phase.

· La tension : est celle qui entraine l'indisponibilité croissante des facteurs de production jusqu'au moment du retournement.

· La récession : est une croissance ralentie, où le taux de croissance décroit tout en restant positif. Elle est en outre marquée par la baisse des prix et la réduction des quantités produites sans tomber dans le négatif.

· La dépression : s'explique comme étant une baisse de la production, où le taux de croissance devient négatif. Elle est aussi un système économique se trouvant dans une situation d'apparente disponibilité des facteurs. C'est ainsi qu'on parlera souvent des plafonnements ou de stagnation de l'activité pour des phases des retournements concernant (tension ou dépression) qui se prolonge

1.1.3. Représentation de figure n°1 de quatre phases de croissance économique7(*)

Tension

Récession

Expansion

Dépression

Source : M. MUMEME, fluctuation et croissance économique, 2008 p129

La compréhension de ce graphique se base sur l'explication de chaque phase de fluctuation et de la croissance économique comme l'indique les différents point sur la courbe ci-haute. Pour la réduction de déséquilibre macroéconomique, la croissance économique serait d'une importance capitale au fur et à mesure que le calcul de cette dernière à travers le PIB par tête est une condition primordiale ou nécessaire de l'amélioration des principaux éléments de l'activité économique, notamment la consommation, la production, l'activité des Pouvoirs Publics.8(*)

1.1.3.1. Les bienfaits de la croissance économique

Dans le cadre de son importance, la croissance économique énumère les bienfaits ci-après9(*) :

· La consommation :

A ce niveau la croissance accroit la quantité de biens et services offerts sur le marché et de ce fait, élargit la possibilité de consommation des individus qui du reste devraient voir leurs revenus augmenter du fait de la croissance.

· L'activité des pouvoirs publics :

Comme le secteur public est principalement financé par les prélèvements fiscaux opérés sur l'activité économique. Donc, les ressources de l'Etat sont conditionnées par la croissance économique conduisant à un accroissement des recettes fiscales.

· L'appareil de production :

La croissance est un indicateur de mesure des performances de l'appareil productif à travers les valeurs créées ou ajoutées à chaque étape de la production des biens. Elle assure également à l'appareil productif les équipements et matières dont il a besoin ainsi que ses possibilités de débouchés.

· La répartition du produit et du revenu :

Les rémunérations des facteurs de production ne sont pas directement présidées pour le rythme de la croissance, mais il reste qu'une forte croissance facilite le partage, alors que sa réduction risque de profiter à certains plus forts, et affecter négativement d'autres les plus faibles. C'est ainsi qu'il semble plus facile de partager lorsque l'on dispose de plus de ressources que lorsque l'on n'a pas.

· Les échanges avec le Reste du Monde :

Avec le RDM, la croissance économique permet l'entrée de devise, et donc la possibilité de recourir aux produits et aux opportunités des marchés extérieurs. Elle assure également la compétitivité et la puissance recherchée par chacun des acteurs internationaux dans un système de relation axée sur la maximisation du profit. D'où, ce système exige une grande ouverture sur l'extérieur et limite fortement les possibilités de production.

· La réduction des déséquilibres et résorption des inégalités :

Pour réduire ces déséquilibres et résorption des inégalités la croissance l'exécute non seulement dans la mobilisation des ressources et la résorption des inégalités de répartition, mais aussi dans la gestion des équilibres macroéconomiques fondamentaux, tels que celui de la balance de paiements et celui de la lutte contre les pressions inflationnistes et le chômage.

1.1.4. La mesurabilité de la croissance économique

La mesure de la croissance économique serait possible qu'au moment où il faut se baser sur le comportement du produit intérieur brut (PIB) dans le temps. Ce dernier est une estimation en termes monétaires, du niveau de l'activité économique réalisé dans un pays sur une période de temps donné, généralement sur une année. Etant donné que le PIB est mesuré en unité monétaire, c'est-à-dire par la somme d'un produit prix-quantité, sa valeur peut s'accroitre aussi bien à la suite d'une élévation des prix (de l'inflation) que d'un accroissement des quantités réellement produites (quantités physiques). A cet effet, en distinction entre le PIB réel et le PIB nominal pour bien analyser les performances de l'économie on aura :

- PIB nominal : serait une valeur des biens et services mesurée à prix courant c'est-à-dire en francs courants où non déflatés.

- PIB réel : est celui mesuré à prix constant c'est-à-dire en faisant subir les prix courant une déflation.

Retenons que pour calculer ce PIB, on retient les prix d'une année de base, car il faut neutraliser l'effet de la variation de prix et mettre en évidence l'évolution de la production physique. Dans ces conditions, le PIB réel mesure plus correctement le niveau de l'activité et améliore les conditions de vie économiques et sociales par rapport au PIB nominal.

1.1.4.1. Différentes formules pour calculer la croissance et le PIB

· Calcul du PIB nominal 

Au cas où les entreprises oeuvrant dans le pays comme la République Démocratique du Congo n'entretiennent pas des relations verticales entre-elles, on peut déterminer le PIB en additionnant la valeur monétaire de tous les biens et services qu'elles produisent soit :

· Calcul du PIB réel ou déflation d'une série statistique

Pour le calculer, il faudrait tenir compte d'un indice des prix à la consommation (IPC) en appliquant la formule suivante sans oublier l'année de base.10(*)

PIB réel = PIB nominal X la valeur de l'année de base / IPC

· Calcul de la croissance économique

Pour calculer la croissance économique elle-même, il faut tenir compte du rapport sur le résultat du PIB de l'année précédente (n-1) et celui de l'année en cours (n), en soustrayant le PIB de l'année (n) au PIB de l'année (n-1), et diviser la différence par le PIB de l'année (n-1), et puis multiplier par 100% pour rendre toujours le PIB en pourcentage. D'où, la formule est la dernière :

Croissance économique =

Avec

· T2 = PIB de l'année (n)

· T1= PIB de l'année (n-1)

Après avoir calculé la croissance économique il y a possibilité de trouver soit la croissance au taux constant, soit au taux croissant, soit au taux décroissant.

Retenez aussi que cette croissance peut être proportionnel, moins que proportionnel ou plus que proportionnel.

1.1.5. Les déterminants de la croissance économique

Les déterminants ou sources de la croissance économique, peuvent s'expliquer comme étant tous les facteurs qui contribuent réellement à l'accroissement de la production de l'économie dans le temps. L'importance de ces facteurs diffère en fonction de leurs effets sur la production, lesquels effets peuvent être des effets de court, moyen ou de long terme.

Les déterminants de la croissance économique sont complexes notamment :

- la croissance démographique qui accroit les débouchés des entreprises ;

- l'accumulation du captal physique pour expliquer les variations de la production ;

- les effets positifs de la scolarisation et de la bonne santé sur le rendement (ou productivité) des travailleurs, les économistes voient dans le capital humain la prospérité économique qu'amène l'instruction et la santé. Mais l'éducation et la santé doivent également être considérées comme une forme de capital pouvant influencer la croissance ;

- l'investissement dans l'homme (sa santé et son éducation) permet d'améliorer directement le bien-être des individus en contribuant au renforcement de leurs capacités qui concourent à l'accroissement des revenus car une population en bonne santé est un moteur de la croissance ;

- le développement du capital humain est non seulement un déterminant d'une croissance soutenue, mais aussi un moyen de lutter contre la pauvreté ;

- l'espérance de vie est étroitement corrélée avec la croissance. Ils soutiennent qu'un accroissement de l'espérance de vie peut faire gagner quelque point de croissance.

1.1.5.1. Figure n°2. Relations entre les déterminants de la croissance économique

Croissance du revenu

Demande des bonnes institutions

Institutions

Capital et travail

Productivité

Efficience et Droit de

diffusion des propriétés

techniques et état de droit

v Partiellement Santé,

endogène Agriculture

v exogène

Commerce

Géographie b

Demande de biens étrangers

Source : M. MUMEME, fluctuation et croissance économique, 2008, p130

1.1.6. Relation entre la croissance, la démographie et la répartition

La croissance économique est un indicateur important dans le cadre macroéconomique, de ce fait tout gouvernement a intérêt de la rechercher là où il assume ses responsabilités pour l'amélioration en moyenne des conditions de vie de ceux qu'il gouverne. Dans cette perspective qu'il est mieux de savoir comment est-ce qu'elle s'articule avec l'évolution démographique qui accroît exponentiellement, tandis que la croissance économique quant à elle accroît arithmétiquement. Il s'avère aussi important d'étudier comment ses fruits devraient être reparti dans l'intérêt de la collectivité en vue de lutter contre les inégalités de redistribution.

a) Croissance face à la démographie11(*)

L'étude des relations qui régissent entre ces concepts demande une réalisation prudente et sans trop de préjugés. En premier lieu il est important de distinguer la relation population active-croissance et la relation population totale-croissance quoiqu'elles soient étroitement liées. En second lieu, il ne faudrait pas étudier en supposant qu'un accroissement de la population freine nécessairement la croissance économique. Troisièmement, on devrait s'interroger sur la structure de la population et le rôle de la femme ainsi que l'égalité professionnelle homme-femme.

Retenons la pensée de ces auteurs : Jean Bodin (1658) qui quant à lui, il n'est de richesse que d'hommes et d'après Emile Durkheim (1893), le développement numérique de la population serait à la base de la division du travail social.

Nous disons donc que la croissance démographique peut exercer une pression créatrice sur la croissance économique, mais cela passe essentiellement par le capital humain (santé et éducation) et par la maîtrise des avancés technologiques afin de réagir aux difficultés posées par la rareté des ressources. Par ailleurs, l'abondance de la population représente un marché potentiel qui justifie la production de masse.

b) Rapport entre la population active et la croissance12(*)

Des variabilités de l'effectif de la population active s'expliquent par des variables sociodémographiques c'est-à-dire (l'éducation, santé, l'urbanisation et d'autres) et économiques c'est-à-dire (niveau du revenu individuel, hauteur des salaires,...), mais les effets de ces variabilités sur la croissance économique ne sont pas mécaniques.

C'est ainsi que le capital humain se développe au moyen de l'éducation, de la formation et de la santé, qui ont pour effet d'accroître la productivité qui fait entrer un pays dans la compétitivité quant à l'échange international. En clair, le capital humain permet aux individus de mieux gagner ou améliorer leurs conditions de vie. Les gouvernements, les employés et les employeurs doivent investir tous dans le capital humain en consacrant du temps et de l'argent à l'éducation, à la formation et à la santé.

c) Rapport entre l'emploi et croissance économique

L'emploi du travail comme facteur important de la production, son utilisation dépendra toujours de ce que l'économie souhaiterait produire et pour quelle quantité. Dynamiquement, on devrait s'attendre à ce que l'emploi puisse s'ajuster en fonction des performances de l'économie.

Il faudrait retenir que lorsque la croissance économique ralentit ou chute en dessous de son rythme habituel ou normal, le niveau de l'emploi diminue et vice-versa. C'est le cas que nous montre Arthur Okun, qu'il existe une corrélation assez forte entre la croissance et l'emploi. D'où, une forte croissance suppose la création de beaucoup d'emplois, son ralentissement suppose la création d'un nombre réduit d'emploi, et une forte récession suppose une destruction massive d'emplois.

C'est ainsi que nous pouvons dire que ce rapport peut sembler logique mais stable au moment où il n'y a aucun rapport de proportionnalité entre croissance et création d'emplois c'est-à-dire qu'une augmentation de 1,5% du PIB n'entraîne nécessairement pas une augmentation de 1,5% du nombre d'emplois crées ou une diminution du taux de chômage de 1,5% également, un même taux de croissance n'a pas le même effet sur l'emploi et sur le chômage dans deux pays différents.

d) Rapport entre la croissance et la répartition des revenus

La croissance économique ne peut pas être prêchée et appuyée sur le document, mais plutôt à travers le bien-être de la population en général. C'est pour cela que ses mérites découlent de sa capacité à améliorer les conditions de vie de la population où à réduire la pauvreté ; mais cela est rendu possible lorsqu'elle se fait accompagner d'une bonne répartition des ressources issues de la production.

C'est pour cette cause que la Banque Mondiale et le FMI ont lancé fin 1999 une initiative conjointe qui place la lutte contre la pauvreté au coeur des politiques de développement avec comme principaux leviers d'actions, la réalisation d'une croissance forte et la bonne répartition des fruits de la croissance.

Et puis, les pays à bas revenus souhaitent bénéficier d'une aide financière à taux concessionnels de la part de ces organisations ou d'un allégement de leur dette dans le cadre de ²l'IPPTE (initiative en faveur des pays pauvres très endettés) pour leurs permettre de préparer un programme de lutte contre la pauvreté. Donc, l'incidence de la pauvreté correspond à la fraction des pauvres dans la population ; et pour chaque niveau de revenu, il est possible de représenter sur une échelle logarithmique la densité de la distribution des revenus.

Par la représentation ci-dessous, l'indice de la pauvreté correspond à la surface localisée en dessous de la courbe de densité à gauche du seuil de pauvreté dans une collectivité.

Figure n°3. Effet de croissance au sein d'une collectivité

Population en dessous du seuil de pauvreté

Après

Légende

Rev1 : revenu 1

Rev2 : revenu 2

Avant

Seuil Rev1 Rev 2

Source : A. Mbo Nshue, croissance économique, une perspective africaine, 2014, Kinshasa, p73

En entraînant une croissance économique du revenu moyen (passage de Rev1 à Rev2), la croissance a réduit le nombre de pauvres. Ainsi, un effet de croissance pure se manifeste par une moindre incidence de la pauvreté alors que la distribution ou l'allure de la courbe de densité n'a pas changé au sein de la collectivité considérée. Ceci prouve qu'une meilleure distribution du fruit de l'activité économique entraîne une amélioration du bien-être collectif par une réduction de l'écart-type.

1.2. L'amélioration des conditions de vie de la population

Il sera impossible de parler des conditions de vie sans soulever les différents synonymes du concept principal qui est « l'amélioration ». ce concept vient du verbe « améliorer » avec comme synonymes suivant : perfectionner, corriger, amender, rénover, transformer, rétablir, restaurer, etc. ainsi l'amélioration des conditions de vie de population se fait voir à travers, divers indicateurs notamment le développement des infrastructures de base, la modernisation des services publics, le soutien au développent économique, la promotion des nouvelles techniques de l'information, l'éducation, la santé publique, les logements, l'emploi, etc.13(*)

1.2.1. Indicateurs de l'amélioration des conditions de vie de population

Dans cette partie, il est question de mettre en perspective les effets de la croissance économique sur l'amélioration des conditions de vie de population sur le bien-être collectif, sur la lutte contre la pauvreté, sur la réduction des inégalités, création des industries , le changement technique pour le progrès technologique, théorie des besoins essentiels...

a) L'amélioration des conditions de vie collective

La croissance économique étant un élément moteur pour l'amélioration des conditions de vie, elle est également une finalité de l'activité économique car la population tout entière pourrait accroitre sa richesse et offrir des conditions de vie meilleures. Etant donné que le bonheur de l'humanité n'est pas exclusivement matériel. « L'argent ne fait pas le bonheur » dit-on, certains économistes classiques avaient émis quelques réserves sur les effets attendus de la croissance en termes d'amélioration des conditions de vie collective.

Pratiquement, comme le degré de satisfaction des préférences individuelles, ne peut pas être directement observé, toute amélioration doit reposer sur des approximations. D'où la plus utilisée est le revenu réel. Pour la population, le revenu réel contraint la capacité de consommation  au niveau d'une nation, la production des biens de consommation et d'investissement contribue à l'amélioration des conditions de vie présentes et futures des populations.

Alors que les quantités sont valorisées aux prix du marché à l'équilibre, reflétant la contribution marginale des différents biens consommés à l'utilité des populations.

b) L'amélioration à travers la réduction de la pauvreté

D'après le capitalisme industriel qui était au coeur de la réflexion des classiques entre autres : Adam Smith, David Ricardo, John Stuart Mill,...l'accumulation et l'enrichissement étaient de moyens à utiliser pour éliminer la misère et la pénurie.

Les néoclassiques quant à eux, ont soutenu qu'il suffisait d'accroitre le revenu à travers la croissance pour que la pauvreté soit réduite grâce à une meilleure redistribution des revenus. Pour parvenir à cette réduction de la pauvreté, il faudrait l'associer à des politiques de redistribution équitable du produit de la croissance.

Nous disons donc que tout pays ou toute nation considérée (e) comme pauvre par le PNUD serait celui ayant des difficultés d'amélioration des conditions de vie de population qu'il gouverne.14(*)

c) L'amélioration à travers l'IDH

Au sein de cet indicateur, nous y trouvons des sous indicateurs dénommés « l'espérance de vie, l'éducation et le revenu ».

L'IDH permet de mesurer la distance qui sépare chaque pays des valeurs maximales observées dans le monde ; c'est-à-dire qu'on obtient un indicateur composé de la moyenne simple de trois éléments précité, normalisés et variant donc entre (0) et (1). D'où, plus l'IDH est proche de (1), plus le développement humain est élevé.

· l'espérance de vie15(*)

L'espérance de vie à la naissance a été retenue pour synthétiser la situation sanitaire d'un pays. La performance en la matière est calculée par référence à un intervalle compris entre 25 et 85 si un pays bénéficie d'une espérance de vie de 65 ans.

L'éducation est appréciée à travers le taux d'alphabétisation et le taux brut de scolarisation combiné (primaire, secondaire, supérieur) dont les valeurs s'échelonnent entre 0 et 100%. Les pondérations sont respectivement de 2/3 et 1/3 pour calculer l'indice d'éducation. Illustrant sur la Chine dont le taux d'alphabétisation est de 82,9% et le taux de scolarisation combiné de 68,9% :

- Pour l'alphabétisation, (82,9-0) / (100 - 0) =0,829

- Pour la scolarisation, (68,9 - 0) / (100 - 0)= 0,689

- Indice d'éducation = [2(0,829) + 1(0,689)] / 3= 0,782

· Espérance de vie en R.D.C

D'après le rapport de la Banque mondiale en 1980 sur l'espérance de vie du peuple congolais la réalité reste dominée que l'intervalle sur l'espérance de vie se situe entre 45 à50 ans d'âge.

Donc, en RDC les facteurs économiques de l'allongement de la durée de vie ont des rendements décroissants. C'est-à-dire qu'il y a les rendements décroissants.

Tableau n° 1: L'IDH en RDC et ses indicateurs face à d'autres pays d'Afriques16(*)

PAYS

IDH

CLASSE

ESP. DE VIE

D.A SCOL

D.M  SCOL

RNB/HAB EN $

Afrique du sud

Congo Brazza

Cameroun

Ethiopie

Côte d'Ivoire

RD Congo

Zimbabwe

Afrique subsaharienne

0,597

0,489

0,460

0,328

0,397

0,239

0,140

0,389

110

126

131

157

149

168

169

52,0

23,9

51,7

56,1

58,4

48,0

47,0

52,7

13,4

9,3

9,8

8,3

6,3

7,8

9,2

9,0

8,2

5,9

5,9

1,5

3,3

3,8

7,2

4,5

9812

3258

2197

992

1625

291

176

2050

Faible IDH

0,393

 

56,0

8,2

4,1

1490

Source : PNUD, rapport sur le développement humain dans le monde (2010), p.10

Légende :

· IDH : indicateur du développement humain

· classe : classement ;

· esp de vie : espérance de vie à la naissance en année ;

· D.A scol : durée attendue de la scolarité en années ;

· D.M scol : durée moyenne de scolarisation en années ;

· RNB/HAB : revenu national brut par habitant (en parité du pouvoir d'achat PPA) en $ US.

· Indicateur composite de liberté humaine

Ce dernier a comme mesures importante la liberté de presse, les élections libres, démocratiques et transparentes, le droit de circuler librement sur le territoire national, le droit de se réunir et de s'associer, de revendiquer et de marcher qui constituent les différents indicateurs de la démocratie comme dans chaque Etat moderne et démocratique.

d) L'amélioration des conditions de vie à travers le PNB per capita et sa croissance

Etant une valeur de l'ensemble des biens et services produits par les nationaux à l'intérieur tout comme l'extérieur du pays, donc il mesure le niveau global de l'activité économique. C'est ainsi que le PNB est un indice le plus cité quant il s'agit de comparer les pays entre eux.

e) L'amélioration à travers la santé publique

Améliorer les conditions de vie de la population doit être sans doute assuré par le niveau élevé de la santé s'exprimant à travers la lutte contre la malnutrition , la mortalité, la morbidité de la population. A ce niveau nous citerons sans cesse l'espérance de vie, la mortalité infantile, la satisfaction des besoins calorifiques et protéiques aussi l'accès aux soins.

f) L'amélioration à travers l'éducation

Dans le même cadre, l'alphabétisation de la population serait nécessaire pour le bien-être de la population et le développement du progrès technique, technologique pour créer les industries.

g) L'amélioration des conditions de vie à travers la théorie des besoins essentiels

A travers des travaux du bureau international du travail, un nouveau courant en matière d'économie des pays en développement émerge, qui insiste sur la recherche des conditions locales optimales de développement. Le développement passe par une voie qui n'est ni celle suivie antérieurement par les pays industrialisés (étapes à attraper en matière de développement), ni celle suivi par les pays marxistes (développement par l'industrialisation).

Ces besoins essentiels sont regroupés en deux catégorie dont :

- Le minimum des biens pour assurer la reproduction physiologique (alimentation, logement, habituellement, ...) ;

- Les services de base (santé, eau potable, assainissement, transport, éducation), le transport et l'habitat tous deux constituent les biens sociaux. La particularité de ces biens est qu'ils sont universels (quelque soit la culture), quantifiables et leur satisfaction serait productive (c'est-à-dire qu'ils auront des résultats positifs sur la croissance).

· Besoins essentiels selon Abraham MASLOW

MASLOW étant premier à faire l'étude sur les besoins essentiels humains, il les a catégorisés en cinq besoins que peut ressentir une personne et qu'il présente sur une pyramide d'après leurs satisfactions:

besoins d'auto-accomplissement ou de réalisation : besoin de promotion et d'atteindre le sommet de la pyramide ;

besoins d'estime : besoin de la considération par les autres membres de la société ;

besoins d'appartenances ou sociaux : intégration dans la société, appartenir à un groupe social;

besoins de sécurité qui se traduit sur la protection des personnes et de leurs biens de fois assurés par l'Etat à travers (la police, l'armée, le gardiennage, etc.) et soi-même ou les autres;

besoins physiologiques : les besoins de manger, se vêtir, un salaire, sexualité, boire, etc.

Figure n°4 : classement sur pyramide des besoins essentiels d'Abraham Maslow

Besoins d'auto-accomplissement

Besoins d'estime

Besoins d'appartenances ou sociaux

Besoins de sécurité

Besoins physiologiques

Source : George ZUKA, notes de cours de Management, UPN2ème graduat (2011-2012) P36

Pour Abraham MASLOW, toutes ces théories des besoins essentiels doivent être à l'unanimité satisfaites dans le cadre d'amélioration des conditions de vie humanitaires. Cela fait débat actuellement en RDC où tout congolais réclame le sociale aux autorités politiques congolaise.

Conclusion partielle

Dans le chapitre qui vient de s'achever, il était question de traiter conceptuellement le sujet. D'où, nous avons eu à expliquer les concepts comme la croissance économique et ses déterminants et puis l'amélioration de conditions de vie de populations, dont la maîtrise nous permettra de poursuivre et à atteindre notre objectif.

Cela nous amène à l'entame du deuxième chapitre qui se basera sur l'analyse des secteurs contributeurs au produit intérieur brut congolais comme source de la croissance économique dans ce pays.

Deuxième chapitre :

ANALYSE DES SECTEURS CONTRIBUTEURS AU PRODUIT

INTERIEUR BRUT CONGOLAIS

Depuis l'époque coloniale jusqu'à nos jours, et selon le rapport de la Banque Centrale de chaque année, nous avons découvert que le PIB en République Démocratique du Congo est constitué par les trois secteurs quelque soit leurs disparités en pourcentage. C'est à dire que le PIB est constitué par le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.

2.1. Différents secteurs d'activités en RD Congo

a) Secteur primaire

Dans celui-ci, les principales activités exercées sont les suivantes :

v L'agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche (agriculture vivrière, rente et sylviculture) ;

v L'extraction où nous retrouvons l'extraction des métaux non ferreux (cuivre, cobalt, zinc) ; il y a également d'autres produits d'extraction dont : le pétrole, le diamant, l'or, la cassitérite, le coltan, autres minerais et les carrières.

b) Secteur secondaire

Dans ce dernier, nous retrouvons les activités suivantes :

v Les industries manufacturières, industries alimentaires, boissons et tabac ;

v Les bâtiments et travaux publics ;

v L'électricité et l'eau17(*).

c) Secteur tertiaire

Dans le secteur tertiaire les différentes activités rencontrées sont les suivantes :

v Le commerce ;

v Les transports, entrepôts et télécommunication ;

v Autres services hors administration publique ;

v Services administration publique.

2.2. Produit intérieur brut et son évolution en RDC

2.2.1. Secteur primaire

La croissance de l'activité économique en République Démocratique du Congo, amorcée en 2002, s'est poursuivie pendant certaines années de 2010 à 2014, mais précisément en 2013 où le rapport de rapport de la Banque Centrale du Congo, qui nous montre qu'en dépit du contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économie mondiale, le produit intérieur brut (PIB) de la RDC a enregistré en 2013 une croissance de 8,5% par rapport à celle de 2012 qui était de 7,2%, en 2011 était de 6,9%, et puis en 2010 cette croissance était de 7,2% conforme à celle de l'année 2012.

Dépendamment de la croissance économique réalisée en 2013 de 8,5% et de 8.8 en 2014 et protégée par le comité permanent de cadrage macroéconomique qui nous a fait voir qu'en 2015 le PIB réel devrait atteindre 10,4% en moyenne annuelle, qui sera tirée principalement par les secteurs primaires et tertiaire avec des contributions respectives de 4,0 points de pourcentage et 3,8 points.

Le niveau enregistré en pourcentage du PIB ci-haut progressivement présenté n'est jamais était réalisé depuis quarante ans18(*).

1. Evolution du PIB selon l'approche de la production

Selon cette approche, l'analyse de la croissance révèle que la fermeté de l'activité économique en RDC a été principalement acquise grâce à la robustesse des secteurs primaire et tertiaire, lesquels ont contribué à la croissance de 3,0 points respectivement comme nous l'avons dit.

Le secteur secondaire a également contribué à la croissance, mais cela à une moindre mesure à raison de 1,7 point de pourcentage. Donc la vigueur du secteur primaire en 2013 et 2014 est en relation avec le raffermissement des activités de deux composantes, à savoir les activités extractives et agricoles. C'est-à-dire qu'à faveur de l'évolution croissante des activités minières, une contribution significative de 2,7 points de croissance a été relevée dans la branche « extraction » en 2013.

Cette extraction a été impulsée par les performances particulièrement encourageantes du volume de production du cuivre. En effet, la production cuprifère a atteint son niveau record de 916,6 millions de tonnes en 2013 après 619,9 milliers en 2012.

1) La branche « agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche »

La contribution de cette branche au PIB, a connu un relèvement quoi que faible, de ses activités, attesté par sa contribution de 0,7 points de pourcentage à la croissance contre 0,6 points une année auparavant. En fait, les activités de la branche en question contribuent avec un pourcentage important dans le PIB en RDC comme nous démontre le résultat publié par la Banque Centrale du Congo.

La valeur ajoutée de cette branche s'est accrue de 4,2% contre 3,5% une année auparavant et son indice de production est passé de 104,8 points à 106,3 d'une année à l'autre. C'est-à-dire qu'au PIB la branche a représentée 9,1% en 213 contre 9,0% en 2012.

2) Sous-branche agriculture

Les deux dernières, dont celle de 2013 et 2014 cette sous-branche s'est manifestée comme contributrice au PIB en établissant à 103,2 points contre 102,7 une année auparavant. La production agricole vivrière quant à elle a pesée pour 96,3% dans l'ensemble de la production agricole.

Actuellement retenons que cette branche fait et pourrait faire encre plus grâce aux actions engagées par l'Etat congolais au plan national à travers les différentes campagnes agricoles en vue d'améliorer la sécurité alimentaire et de renforcer la vigueur des filières d'exportation.

3) Sous-branche agricole vivrière

Il est aussi vraie que cette sous-branche contribue au PIB comme l'indice d'activité agricole vivrière nous a renseigné un accroissement acquis en 2013 de 4,3% tel que rapproché à celui de 2012, en liaison essentiellement avec la hausse de la production des oléagineuses (2,6%). Quelque soit cette baisse au niveau de certaines productions, notamment les fruits (2,2%) et les céréales (2,0%).

4) Sous-branche culture de rente

Les de rente ou « cultures d'exportation » contribuent avec un indice important d'activité, comme en 2014 de l'ordre de 102,4 points contre 101,7 points en 2013. Quelque soit une faible progression de 0,7%.

Dans la même perspective nous avons trouvé que certains produits de la culture de rente ont accusé des variations positives en 2013 et 2014, en l'occurrence les oléagineux (27,1%), le café robusta (21,5%), le café arabica (8,2%), les légumes (0,4%) et les huiles de palmistes (53,2%), en raison notamment des efforts déployés par l'Etat pour soutenir le rendement dans ce secteur. Quelque soit l'inscription de nouveau en baisse des certaines productions entre autres celles de cacao et de caoutchouc, respectivement de 0,7% et 16,3%, principalement imputable au vieillissement et au manque d'entretien des plantations.

5) Sous-branche forêt

Selon la réalité retrouvée dans cette sous-branche, l'indice d'activité dans la sylviculture a connu un accroissement de 4,8% en 2013 par rapport à son niveau de 2012. Cela veut dire que la production de bois de chauffage et celle de charbon de bois ont enregistré des accroissements respectifs de 4,9% et 3,1% atteignant 78.980,0 tonnes et 3.039,0 tonnes. Les évolutions notées sont consécutives à l'accroissement de la demande de ces produits par les ménages pour pallier le déficit en fourniture de l'énergie électrique19(*).

6) Sous-branche élevage, pêche et chasse

La contribution de cette sous-branche s'était accrue de 4,1% en 2013 et celui qui s'était établi à 117,7 points contre 113, 1 point en 2012.

Quant à l'élevage, les bonnes techniques et pratiques sont utilisées afin de relever cette sous-branche, quant bien même le niveau de production de certains bétails s'est affaibli, notamment les bovins (0,3%), les ovins (0,2%), les caprins (0,1%) et les porcins (0,2%).

La pêche et la chasse, ont connue à leurs tours des évolutions positives dont la production de poissons frais et celle de gibier se sont accrues respectivement de 6,2% et 2,7%.

2.2.2. Secteur secondaire

a) La branche de l'extraction

Avec son adhésion à l'initiation pour la transparence des industries extractives (ITIE) en sigle, le rapport nous montre qu'il y a eu une progression de 9,8% en 2013, la valeur ajoutée de la branche « extraction » a poursuivi son rythme d'ascension, lequel s'est établi à 11,2% en 2014. C'est-à-dire que cette branche a ainsi confirmé sa prépondérance en termes de contribution au PIB, avec une part de 31,2%.

De même, son indice d'activité a renseigné une amélioration de 15,4%, passant de 154,1 points à 177,8 points, d'une année à l'autre.

b) Sous-branche extraction des métaux non ferreux

De cet indice de l'activité extractive des métaux, retenons que dans le PIB réalisé chaque année, cette sous-branche contribue à sa manière avec un accroissement de 0,2%, s'établissant à 209,7 points. Cette évolution traduit le dynamisme de ce secteur sous l'impulsion principalement de la production du cuivre précisément dans la province de Katanga par l'entremise de sa société « GECAMINES ».

c) Sous-branche cuivre

La situation nous montre que la production totale de cuivre a atteint un niveau record en 2014, soit 919.588,0 tonnes venant de 619.942,0 tonnes en 2013.

Comparativement à 2012, la production de la Gécamines a enregistré une progression exponentielles en 2013, se situant à 158.960,0 tonnes contres 36.452,0 tonnes, en raison essentiellement de nouveaux investissements réalisés qui ont permis d'étendre les activités dan certains sites.

d) Sous-branche cobalt

Quant à elle, le rapport nous décrit son atteinte d'un pic en 2011, donc l'activité de production du cobalt a poursuivi, à l'instar de 2012, sa tendance baissière. En effet, le volume global de la production de ce métal s'est chiffré à 76.517,0 tonnes en 2013 contre 86.433,0 tonnes en 2012.

e) Sous-branche zinc

A son tour le zinc a enregistré une production avec un accroissement, passant de 10.572,0 tonnes à 12.114,0 en 2013. Cette évolution est attribuée à la ferme volonté de la Gécamines d'accroitre ses investissements dans ce sous-secteur.

f) Autres produits d'extraction

Concernant l'indice d'activité de ces derniers, la réalité est que, un léger accroissement, se chiffrant à 112,6 point en 2013 contre 112,5 points en 2012, a été constaté et dû par la forte progression de la production de l'or, contrebalancée par la faiblesse de l'activité d'extraction du diamant.

v Diamant

La tendance haussière de la production de diamant observée depuis 2011 s'est essoufflée en 2013. D'où la production dans la société MIBA (Minière de Bakwanga) précisément dans la province du Kasaï-Oriental s'était établie à 17.624,0 milliers de carats contre 20.157,0 milliers en 201220(*).

v Pétrole brut

L'indice de production du pétrole brut a révélé un recul, passant de 97,8 points à 86,4 points, d'une année à l'autre. En effet, les statistiques fournies par les entreprises pétrolières nous ont renseigné une légère contraction de l'activité en 2013, au même titre que l'année d'avant. Il en ressort un niveau de production de 8.351,4 milliers de barils de pétrole brut en fin 2013 contre 8.545,5 à fin 2012, dans un contexte de relèvement des cours.

v L'or

La production de l'or a poursuivi son expansion en atteignant 286,0 kg en 2011. Et cette évolution est liée à l'entrée en phase d'exploitation d'une nouvelle unité de production industrielle.

g) Industries manufacturières

L'activité manufacturière a renseigné globalement une amélioration de la production pour l'année 2013. En effet, son indice d'activité s'est établi à 134,9 points contre 121,6 points en 2012. De même, la valeur ajoutée de la branche a enregistré une progression de 10,1% contre 5,2% une année plus tôt. Cette évolution est attestée par le raffermissement du niveau de production de ces deux sous branches, à savoir les industries alimentaires, boissons et tabacs ainsi que les autres industries manufacturières.

Par ailleurs, la contribution à la croissance du PIB a été de 1,1 point en 2013 contre 0,6 point en 2012.

v Industries alimentaires, boissons et tabacs

Cette sous-branche demeure également contributrice au PIB annuel de la RDC, car les activités sont globalement restées favorables. En effet, leur indice est passé de 124,2 points à 142,0 points, d'une année à l'autre.

Le rapport nous décrit que ce bon comportement résulte essentiellement du dynamisme affiché par l'évolution notamment : premièrement des industries alimentaires, à travers le redressement de la production des industries de l'huile de palme (32,9%), des farines de froment (24,5%) et en deuxième lieu, les industries des boissons grâce au développement des activités dans la production des boissons alcoolisées (7,0%) et des bières (3,8%). Quant à l'industrie du tabac, la production des cigarettes a enregistré une baisse de 3,2% en 2013 suite au faible rendement des activités d'une grande entreprise du secteur.

v Autres industries manufacturières

Quant bien même que ces industries présentent une faible progression par rapport à l'année, l'indice d'activité des « autres industries manufacturières » s'est accru de 7,4%, se situant à 127,0 points. Comme en 2012, cette tendance a été particulièrement entretenue par le caractère évolutif des activités extractives et de construction.

h) Sous Branche électricité et eau

Les activités de production et distribution d'eau et d'électricité ont enregistré un accroissement de 7,2% en 2013, après celui de 6,8% observé l'année précédente, portant la contribution de cette branche à la croissance à 0,1 point.

v Electricité

L'indice de production d'électricité s'est accru de 20,3%, se chiffrant à 126,3 points. En effet, les statistiques disponibles font état d'un accroissement de la production de 10,6% en 2013, résultant principalement d'un relèvement de la production des centrales hydroélectriques, laquelle est passée de 7538,0 milliers de Mwh à 8.341,0 milliers, d'une année à l'autre.

v Eau

L'indice de production d'eau potable a progressé de 5,2% se situant à 104,6 points. En effet, la principale entreprise du secteur a produit 277,6 milliards de m3 en 2012. Cette performance tient notamment à l'installation de nouvelles usines de captage et de traitement d'eau dans certaines contrées pour accroitre le taux de rendement.

Parallèlement, l'indice de consommation intérieure d'eau potable s'est replié de 2,8%, la consommation s'étant établie à 165,5 milliards de m3 en 2013 contre 166,9 milliards l'année précédente, en raison notamment de pertes d'eau enregistrées dans le circuit de distribution.

v Bâtiment et travaux publics

En 2013, les activités de construction sont restées dynamiques. En effet, la valeur ajoutée de cette évolution est consécutive à la poursuite des travaux de reconstruction et de la modernisation du pays par le gouvernement ainsi qu'aux investissements réalisés par les privés.

Dans cette sous-branche s'affiche une difficulté ou déficit dans la commercialisation de ciment à cause de la libéralisation de ce secteur. La production locale est submergée par un afflux des produits importés cela dans le cadre de satisfaire une demande sans cesse croissante.

2.2.3 Secteur tertiaire21(*)

Ce secteur en RDC est caractérisé par les sous-branches en l'occurrence celle du commerce, de transport et télécommunications, autres services hors administration publique et celle de services hors administration publique et celle de services d'administration publique que nous allons détailler ci-dessous.

a) Sous-branche commerce

Cette dernière est également contributrice au PIB de la RD Congo, comme c'est le cas en 2013 où la valeur ajoutée de la branche « commerce » a connue une croissance de 8,3% ; avec une contribution à cette croissance avec un pourcentage de 1,2 point. Cette évolution s'explique par l'amélioration des infrastructures de base qui ont permis de stimuler les échanges tant nationaux qu'internationaux.

b) Transports et télécommunications

comme en 2012, le secteur des transports et télécommunications a poursuivi sa tendance expansionniste encore en 2013 et 2014. La valeur ajoutée de la branche s'est raffermie de 7,6% après une croissance de 5,9% en 2012. Et ceci s'est également reflété à travers sa contribution à la croissance qui s'était chiffré à 1,2 point de pourcentage. D'où le rapport de la Banque centrale du Congo nous affirme que ce bon comportement était favorisé par un apport de nouveaux investissements dans le secteur de la téléphonie mobile, avec l'arrivée de deux nouveaux opérateurs sur le marché22(*).

v Transports

Son activité a globalement était marquée en 2013 par une amélioration de ses activités, suite principalement à l'accroissement des activités liées au transport des personnes entre autres : le trafic des marchandises et des personnes qui en 2013 leur indice s'était établi à 155,6 points, faisant état d'une faible amélioration de 1,1% contre 14,3% en 2012, aussi la manutention dont l'évolution de l'indice d'activités renseigne une faible variation de 0,7% en 2013, résultant d'un niveau de 119,2 points contre 118,3 points une année auparavant.

v Télécommunications

Avec cette dernière, nous retrouvons les activités de la téléphonie mobile qui ont poursuivi leur mouvement haussier en 2013 grâce aux nouveaux investissements liés à l'arrivée de nouvelles sociétés et à la diversité des produits de consommation offerts sur ce marché. Il en a résulté une nette hausse du nombre d'unités consommées, lequel est passé de 9.304.236,7 milliers d'unités en 2012 à 11.619.142,5 milliers en 2013. De même, le nombre d'abonnés a suivi le même rythme d'accroissement, atteignant 29.778,9 milliers en 2013 contre 20.092,7 milliers l'année précédente.

Tableau n° 2 : Taux de croissance en volume de différents secteurs et de leurs composantes

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2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

v Secteur primaire

- Agriculture, foret, levage, chasse & pêche

- Extraction

v Secteur secondaire

- Industries manufacturières

- Bâtiment et travaux publics

- Electricité, gaz, vapeur et eau

v Secteur tertiaire

- Commerce

- Transports et télécommunication

- Autres services hors adm. Publique

- Services d'administration publique

- FIM

29,2

3,4

20,1

4.9

1.8

15.5

-3.1

1.0

0,9

0,5

1,8

1,0

1,2

29,1

3.4

20.3

4.7

1.7

15,3

-3,0

1.1

0,8

0,4

1,6

1,1

1,0

16,2

0,8

9,8

2,2

1,3

7,5

-1,2

0,7

0,2

0,1

0,6

0,3

0,2

29,1

3,6

70,0

-2,1

-3,3

1,3

0,8

-4,6

2,7

-5,3

-5,3

-6,6

-3,4

13,8

3,6

23,8

5,1

1,8

17,9

-3,2

1,0

0,8

0,6

1,9

1,1

1,3

6,9

3,5

9,8

7,7

5,2

15,1

6,8

7,1

12,3

5,9

4,3

-1,2

2,3

8,2

4,2

11,2

11,0

10,1

14,1

7,2

7,5

8,3

7,6

6,5

4,3

-6,0

7,1

4,5

12,3

11,2

11,5

14,4

6,0

7,2

7,5

7,7

5,5

4,6

-6,3

PIB au coût des facteurs

6,3

6,3

2,9

7,3

6,9

7,1

8,4

7,6

Taxes sur les produits

6,0

6,2

2,6

1,9

6,3

11,5

14,1

14,3

PIB aux prix constants du marché

6,3

6,2

2,8

7,2

6,9

7,2

8,5

8,8

Source : Banque Centrale du Congo, rapport annuel, 2013, p8.

Dans le tableau ci-dessus, la situation reste dominée par l'évolution de la croissance économique congolaise dont de 2007 à 2008 une stabilité a été constatée soit de 6,3% en 2007 et de 6,2% en 2008. En suite l'année 2009 a été caractérisée par une récession totale soit de 6,2 en 2008 et de 208 en 2009. Alors que de 2010 à 2014 une croissance expansive a été constatée soit de 7,2% en 2010, 6,9% en 2011, 7,2% également en 2012, 8,5% en 2013 et de 8,8% en 2014 c'est-à-dire que la courbe de cette croissance a été galopante ou fluctuante.c) Autres services hors administration publique

A ces autres services hors administration publique, retenons que très particulièrement, ils contribuent au PIB avec une valeur ajoutée de 6,5% en 2013 contre 4,3% une année plus tôt. C'est ainsi que les efforts entrepris par le gouvernement dans l'amélioration du climat des affaires et la restauration de la pais sur toute l'étendue du territoire national ont contribué à l'épanouissement de certaines activités, notamment les services bancaires, la restauration, l'hôtellerie, etc.

d) Services d'administration publique

Ils sont comme valeur ajoutée au PIB de la RD Congo qui s'est accrue de 4,3% en 2013, après avoir enregistré une baisse de 1,2% en 2012. Retenons que cette évolution est liée à l'amélioration des services de l'Etat congolais, notamment la défense et la sécurité ainsi que la santé et l'enseignement.

Section 3 : Evolution du PIB selon l'approche de la demande

L'évolution de la demande globale a été marquée, en 2013, par la vigueur de la demande intérieure, dans son contexte de dégradation des échanges avec l'extérieur. En effet, la demande intérieure a poursuivi son dynamisme à travers sa contribution de 8,3 points de pourcentage à la croissance, grâce essentiellement à la consommation des ménages et à a formation brute de capital fixe.

Parallèlement, la contribution de la demande extérieure nette a été quasiment nulle, soit 0,2 point, en raison essentiellement d'un contexte économique international difficile.

Tableau N°3 : Structure du produit intérieur brut selon l'approche de la demande(en pourcentage)

Rubriques

2010

2011

2012

2013

2014

v Demande intérieure brute

- Consommation publique

- Consommation privée

- Investissements bruts

v Demande extérieure nette

- Exportation de biens et services

- Importations de biens et services

107,3

9,4

79,0

19,0

-7,3

35,4

42,8

105,2

10,7

72,5

21,5

-5,2

33,1

38,3

105,4

9,9

74,3

21,3

-5,4

24,8

30,2

103,1

11,0

72,7

19,4

-3,1

27,8

30,9

104,3

10,2

75,1

20,5

-3,0

26,8

30,5

PRODUIT INTERIEUR BRUT

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Source : Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2013, p32.

Le tableau ci-haut donne la situation qui est restée dominée par la progression d'après le résultat réalisé ; c'est-à-dire que les investissements privés ont connus un pourcentage moyen de 14,3% ; les investissements publics de 4,4% ; la variation des stocks de 0,7% ; la demande de l'extérieur nette de -3,1% ; la consommation publique de 11,0% ; et de la consommation privée de 72,7%.

3.1. Demande intérieure

La demande intérieure, en 2013 ; a connu une progression de 7,2% en volume contre 3,5% en 2012, sous l'impulsion conjointe de la consommation finale et des investissements.

v Consommation finale

La consommation finale a affichée un accroissement de 7,1% contre 3,5% en 2012. La consommation des ménages s'est accrue de 7,2% avec une part contributive de 7,7 points de pourcentage dans la croissance, sous l'effet notamment de l'amélioration de leurs revenus disponibles, dans un contexte de stabilité du taux de change et d'accroissement du niveau d'emplois.

A l'opposé, la consommation publique, dont la contribution à la croissance n'a été que de 0,5 point, s'est accrue de 6,4% contre 3,5% en 2012.

N'eût-été le ralentissement dans l'exécution de certains projets, ce niveau serait beaucoup plus important. Cependant, cette évolution est en liaison avec, d'une part l'accroissement des dépenses liées au fonctionnement courant des institutions et services publics, et d'autre part au financement des reformes de l'administration publique.

v Investissement bruts

Une progression de 7,4% des investissements bruts, en volume, a été notée en 2013, à mettre en liaison avec celle de la formation brute de capital fixe (7,4%) et de la variation des stocks (63,3%).

En particulier, les investissements privés se sont accrus de 7,4% en 2013 pour se situer à 2.244,0 milliards de CDF en raison de l'extension des activités de certaines sociétés minières, de la poursuite des travaux de reconstruction et de modernisation du pays, et de la création de certaines entreprise notamment dans le secteur de la téléphonie mobile.

Quant à ceux du secteur public, ils n'ont été que de 330,0 milliards de CDF, soit 7,1% d'accroissement, suite notamment à certaines pressions sur les recettes publiques, entrainant du retard dans le démarrage de certains projets publics déjà programmés23(*).

v Demande extérieure nette

La demande extérieure a baissée de 1,1% contre une chute de 15,2% en 2012. En termes de contribution, sa part a été marginale, autour de 0,2 point, attribuable essentiellement à la baisse des exportations de certains produits miniers, notamment le cobalt, le diamant, le pétrole, et au faible développement des infrastructures de transports.

En volume, les exportations totales des biens et services ont progressé de 3,8% contre une baisse de 1,4% en 2012, suite essentiellement à la baisse des cours de certains produits d'origine minière et agricole sur le marché mondial, affectant de ce fait leur demande extérieure.

De même, le volume d'importation totale en biens et services s'est accru de 16,0% en 2013 contre un recul de 9,0% l'année précédente.

Conclusion partielle

Dans le chapitre qui vient de s'achever, nous avons eu à énumérer différents secteurs contribuant au PIB congolais pour une période allant de 2010 à 2014.

Il sied de signaler que la contribution de secteur primaire dans la sous-branche extractive excellent par rapport aux autres secteurs.

Troisième chapitre

LA CROISSANCE ECONOMIQUE : DIVERSITES, EFFETS

ET CALCUL

3.1. Diversités de croissance économique24(*)

Selon l'optique du taux, nous pouvons distinguer la croissance économique au taux constant, au taux croissant et au taux décroissant. Ce taux peut être proportionnel, moins que proportionnel ou plus que proportionnel au cas d'élasticité.

Ce taux de croissance est un indicateur économique utilisé pour mesurer la croissance de l'économie en mesurant les PIB des années (n) et (n-1) en prix constants ou prix en base quelconque bien déterminé.

- La croissance au taux constant

Les économistes ont eu des difficultés à calculer un taux de croissance mondiale en raison de la disparité des économies et de la déconnexion des cycles économiques d'un pays à l'autre. Dans ce cadre là, ils ont préféré évaluer les cycles économiques mondiaux par décennie.

Ainsi, la croissance économique serait au taux constant si et seulement si cette croissance demeure stable à une période donnée. D'où la production économique doit donc valoir un taux de croissance identique à celui de la productivité, pour que le taux de chômage reste constant.

- La croissance au taux courant

La croissance serait au taux courant si et seulement si cette croissance est par nature instable ; c'est-à-dire que la production économique affiche un taux non identique à celui de la productivité, par le taux de chômage ou d'autres indicateurs demeurent courant.

D'où la croissance économique n'est pas un phénomène stable dans le temps ni également à son résultat.

- La croissance au taux décroissant25(*)

La croissance au taux décroissant quant à elle, elle est affichée par un taux de croissance subissant une diminution pendant une période donnée ou cette dernière connait de récession progressivement.

3.1.1. Croissance économique selon ses effets

D'après l'étude macroéconomique mettant en exergue les analyse des problèmes globaux qui touchent la collectivité nationale notamment (la croissance économique, le chômage, l'exportation et l'importation), ensuite l'analyse du niveau vers lequel doit atteindre le revenu global et enfin l'atteinte des objectifs fondamentaux assignés par les autorités gouvernementales, nous pouvons distinguer les objectifs fondamentaux ou objectifs prônés par Nicolas KALDOR dénommé (carré magique de KALDOR) dont :

v Le plein emploi

Ce dernier est une utilisation pleine des ressources économiques à savoir : le facteur capital (C), le facteur travail (W) fourni par les humains et le facteur naturel ou terre (T).

v La croissance économique

Communément liée à l'augmentation de la richesse créée au cours de la période déterminée ou d'accroitre la production dans l'avenir concernant l'atteinte du bien être futur de la nation.

v La stabilité de prix

Celui-ci se focalise à la lutte contre le rehaussement des prix ou à lutter contre l'inflation et la déflation. Cette inflation explique l'état à la hausse générale de prix qui diminue la valeur de la monnaie nationale ou l'intérêt.

Et la déflation qui semble néfaste car elle décourage les investisseurs à investir sans assez des profits et le PIB devient faible.

v L'équilibre de la balance de paiements

Etant un tableau enregistrant les opérations d'un pays avec l'extérieur ou le reste du monde interprété par la formule (X-M)

d'où X = exportations

M = importations

NB : La réalisation des objectifs fondamentaux de KALDOR ci-haut énumérés ne peut en même temps être atteint car certains objectifs sont complémentaires aux autres, c'est-à-dire qu'en voulant atteindre la stabilité d prix, on peut freiner le plein emploi.

En effet, lutter contre l'inflation on peut créer lui-même son chômage car au moment où la masse monétaire baisse, le taux de crédit va baisser. Ainsi, une bonne politique serait de stimuler la demande de façon à donner les moyens à la population pour accroitre sa consommation26(*).

A. La croissance économique à toutes ses formes

A.1. La croissance et l'expansion

Retenons que si le cadre temporel de la croissance est le long terme, donc celui de l'expansion est le court ou le moyen terme.

A.2. La croissance et le développement

Divers auteurs qualifient la croissance de phénomène qualitatif même si cette dernière est purement quantitative. Il faut cependant remarquer qu'à long terme une croissance de la production implique des modifications structurelles, démographiques, techniques et sectorielles, etc. Généralement les principaux facteurs de la croissance économique demeurent l'augmentation de la population active et de la qualification de la main d'oeuvre, l'accumulation du capital, les progrès de la division et de l'organisation du travail, les progrès technique et les innovations27(*).

A.3. La croissance équilibrée et déséquilibrée

· La croissance équilibrée

C'est celle qui correspond à une croissance régulière grâce au respect des grands équilibres (des prix, de l'emploi, du commerce extérieur, des finances publiques).

· La croissance déséquilibrée

Est celle qui privilégie l'investissement dans des secteurs très limités afin d'exercer des effets d'entrainement sur l'ensemble de l'économie.

A.4. La croissance extensive

Cette croissance résulte du seul accroissement quantitatif des facteurs de production.

Exemple : on produit deux fois plus parce que l'on emploi deux fois plus de travailleurs.

A.5. La croissance intensive

Elle est caractérisée par des gains de productivité (exemple : une meilleure organisation du travail permet au même nombre de travailleurs de produire deux fois plus).

Dans la réalité, la croissance est à la fois extensive et intensive.

A.6. La croissance endogène

Avec la théorie du modèle de Harrods, nous avons appris les nouvelles théories de la croissance économique qui intègrent les facteurs explicatifs tels que les externalités, les rendements croissants, l'effort de recherche, la formation, les dépenses publiques.

Dans les modèles traditionnels notamment celui de R.M. Solow (1956), la croissance économique dépendra de deux facteurs notamment :

- La croissance démographique et le progrès techniques (sans leur intervention, l'économie finirait par stagner à cause des rendements décroissants).

Or, ces deux facteurs ne sont pas ces modèles : d'où ils sont introduits comme des facteurs exogènes (ainsi le progrès technique apparait-il comme une « manne qui tombe du ciel »).

Dans les modèles de croissance endogène (l'un des premiers étant celui de Paul Romer (1986) la productivité globale des facteurs qui n'était qu'un résidu dans les anciens modèles) résulte de l'accumulation de différentes formes de capital : capital physique, capital humain, capital technologique tels que les stocks de connaissances et de savoir-faire valorisables économiquement, capital public, infrastructures.

Donc ces différentes formes de capital génèrent des externalités (des avantages gratuits pour d'autres agents que ceux qui réalisent les investissements) notamment le capital technologique (qui a les caractéristiques d'un bien public, au sens où des connaissances, une fois produites, sont disponibles pour tous, hormis le dépôt d'un brevet, pour le prix de la photocopie) que s'affranchit des rendements décroissants (si le rendement social du capital accumulé est constant, la croissance peut se poursuivre indéfiniment)28(*).

Des modèles ci-hauts on peut retenir les deux résultats suivants :

- Si la croissance est un processus endogène cumulatif, alors ce sont les pays les plus avancés qui ont les meilleurs chances de continuer à progresser (on explique ainsi que se creusent les inégalités entre pays développées et pays pauvres) ;

- L'intervention de l'Etat apparait comme un facteur de croissance (subvention de la recherche, effort en faveur de l'éducation et de la formation, financement des grandes infrastructures)

La figure ci-dessous met en évidence les différences de conceptions et d'appréhension du déroulement de la croissance entre le modèle de Solow et les modèles dits de croissance endogène.

La croissance est le fait d'un sacrifice en ce qu'il faudrait épargner puis investir pour accroître les possibilités de production de l'économie29(*).

Solow reconnait le rôle du capital et du progrès technique mais il ne donne pas d'explications claires sur les déterminants ou l'origine du progrès technique alors qu'il est le seul facteur explicatif de l'accroissement des revenus dans le long terme. Les modèles de croissance endogène expliquent le progrès par l'accumulation du capital (privé, humain et public) et les activités de recherche-développement30(*).

Figure n°5. Accumulation du capital, progrès technique et croissance dans les modèles de Solow et de croissance endogène

Revenu en hausse

Montant épargné et investi en hausse

Accroissement de la production

Accroissement du stock de capital (physique, humain et public)

Recherche - développement

Progrès technique

Source : A. Mbo Nshue, Croissance économique, une perspective africaine, Ed 2014, Kinshasa, p166

v Cheminement de modèle de Solow

v Cheminement des modèles de croissance endogène

Les modèles de croissance endogène ne remettent pas fondamentalement en cause l'analyse de Solow, bien au contraire, ils cherchent à approfondir en apportant un éclairage sur les facteurs à la base du progrès technique. Du reste, comme on le verra par la suite, dans plusieurs modèles de croissance endogène, il suffit de fixer les paramètres de l'économie à des niveaux donnés pour que l'on revienne aux principales conclusions de Solow.

Tout en reconnaissant le rôle joué par le progrès technique dans l'explication de la croissance dans le long terme, les théories de croissance endogène soutiennent que l'amélioration de la productivité de l'économie est conditionnée par le capital technique (fruit de l'innovation et de la recherche-développement, le capital physique, le capital humain et le capital public).

A.6.2. Capital humain et croissance économique endogène

Dans la perspective ouverte par Gary Becker, Lucas (1988) considère qu'il faut traiter le travail comme un capital humain que l'on peut accumuler au même titre que le capital physique.

Le capital humain est produit par l'éducation à un taux endogène puisque le salarié « investi » en fonction de son salaire (actuel/futur).

L'élévation de la qualification a un effet externe positif. Par ailleurs, le capital humain n'a pas des rendements décroissants parce que le niveau de connaissances d'un individu est d'autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il communique) et plus élevé. Ainsi, la productivité individuelle est fonction de l'efficacité de l'équipe dans laquelle il travaille31(*).

La connaissance est partagée et chaque connaissance nouvelle entraine l'apparition de connaissances supplémentaires. La croissance économique devrait donc dépendre forcement de la part des ressources que le pays consacre au système de formation et aux dépenses d'éducation.

Il est important de noter qu'il existe une relation circulaire entre l'éducation, la croissance économique et les caractéristiques individuelles de l'économie.

A.6.3. Recherche-développement et croissance endogène

Il est aussi vrai que la croissance s'accompagne de l'apparition d'innovations. A cela pour Romer (1990), ces innovations prennent la forme de nouveaux procédés, de nouveaux outils qui s'ajoutent à ceux déjà en place. Ces nouveaux biens d'équipement permettent d'améliorer la division du travail qui est la véritable source de la croissance (externalités). C'est le partage de l'utilisation du capital entre production de biens et production des nouveaux biens d'équipements qui explique le rythme de croissance. Tout ce qui permet d'augmenter la quantité de biens d'équipements nouveaux est favorable à la croissance. D'où l'activité de recherche est un facteur décisif de croissance.

Pour expliquer le progrès technique, le modèle que nous propose Romer (1990) tout comme celui d'Aghion-Howitt (1992), considère que l'économie dispose de deux secteurs d'activité : le premier secteur produit des biens de consommation et le second produit les connaissances (ou des améliorations technologiques) qui explique le rythme de croissance.

Il n'y a donc pas lieu de diviser le stock des connaissances entre les deux secteurs d'activités. C'est ainsi que la fonction de production de biens est le type Cobb-Douglas

A.6.4. Dépenses publiques et croissance économique endogène

Dans l'économie, les premiers travaux sur l'intervention de l'Etat dans l'économie ont focalisé leur attention sur les effets de la politique budgétaire sur le cours de l'activité économique dans le court terme. Ils se sont intéressés à l'incidence d'une modification des impôts et des dépenses publiques sur la consommation privées, le marché des fonds prêtables et l'inflation. Certains travaux se sont intéressés aux effets des modalités de financement du déficit public (emprunt, impôt et seigneuriage) sur l'équilibre global.

L'expérience de plusieurs pays a montré que le creusement du déficit budgétaire pouvait être source d'instabilité macroéconomique et gêner la croissance mais il faut se garder de conclure à une relation de sens inverse entre l'accroissement des dépenses publiques et la croissance32(*).

A.7. Croissance exogène33(*)

Robert Solow décrit cette croissance comme celle de la théorie qui considère le progrès technique comme exogène ou provenant de l'extérieur comme la manne tombant du ciel. L'auteur a construit le modèle formel de la croissance, à partir d'une réflexion critique sur le modèle de Harrod-Domar, qui constitue encore aujourd'hui le modèle de référence en science économique. Ainsi, les politiques économiques menées par l'Etat n'ont pas d'influence sur la croissance si elles n'agissent pas sur les phénomènes exogènes.

Exemple : au moment où la population connait un taux de croissance exogène, cela justifie qu'elle n'est pas de nature économique.

3.1.2. Autres aspects de croissance économique

a) La croissance interne ou externe

Concernant les modalités de cette croissance, retenons qu'elles peuvent provenir des entreprises ou d'un groupe.

- Croissance interne

Elle s'explique au moment où l'unité de production étend sa capacité de production en créant elle-même ou en acquérant des actifs physique (machines, bâtiments, mobiliers corporels, etc.) ou encore immatériels (dépenses de recherche).

- Croissance externe

La croissance est dite externe si et seulement si l'entreprise devient propriétaire ou prend le contrôle d'unités de production qui existent déjà (par fusion, absorption, etc.). La prise de contrôle d'une société anonyme peut s'opérer par trois modes d'acquisition d'actions par l'échange direct, l'entreprise acquiert auprès de l'actionnaire principal (ou des gros actionnaires) un volume d'actions suffisant pour prendre le contrôle de l'entreprise ; par achat en bourse et par offre publique d'achat -OPA), lorsque le capital est dispersé entre un grand nombre d'actionnaires.

b) Croissance soutenue et durable

Cette dernière est celle dont son accession ou sa positivité se fait accompagner des réductions des inégalités de l'amélioration du niveau de l'éducation, de la santé ou de l'amélioration de conditions de vie d'une population, etc. et cela pour une longue période avec stabilité.

c) Croissance distributive

Dans les pays de l'OCDE, de nombreuses analyses de la distribution des ressources économiques sont régulièrement faites. Les données sur la distribution des revenus et la pauvreté couvrent, pour la première fois, l'ensemble des 30 pays de l'OCDE au milieu des années 2000, c'est-à-dire qu'avec cette croissance, les autorités politico-administratives et économiques font que ne soit remarquable les inégalités dans divers domaines (tels que le patrimoine des ménages, les modes de consommation ou les services publics en nature) qui sont généralement exclus des analyses classiques sur la distribution des ressources économiques entre les individus et les ménages, les modes de consommation ou les services publics en nature) qui sont généralement exclus des analyses classiques sur la distribution économiques entre les individus et les ménages34(*).

3.2. Effets et conséquences de la croissance économique

3.2.1. Les effets

Généralement la croissance économique présente une augmentation des richesses dans un pays sur une longue période. Quant au développement, retenons que c'est un ensemble des transformations dans les structures d'un pays, sur le plan technologique, économique et social.

D'où, nous pouvons donc dire que la croissance économique a pour causes : l'augmentation des richesses produites au pays, le progrès technique et de l'investissement nécessaire dans le capital humain, etc.

3.2.2. Les conséquences

Sous l'optique de la croissance et/ou du développement, certaines conséquences à retenir sont les suivantes :

v Ressources naturelles importantes :

- Population : à la fois en tant que facteur de production et consommateurs ;

- Capital ;

- Progrès technique et inventivité, esprit d'entreprise ;

- Cadre institutionnel favorable (structures politiques, régime fiscal, etc.)35(*).

Pour la théorie libérale du développement énoncée par W.W. Rostow et le développement se passe en 5 étapes dont :

- Société traditionnelle ;

- Conditions préalables au démarrage ;

- Démarrage (take-off) ou le décollage ;

- Progrès vers la maturité ;

- Et consommation de masse.

Même si cette théorie est aujourd'hui contestée, car elle décrit bien le processus qui a eu lieu dans les pays occidentaux, mais difficile à transposer pour les pays actuellement en voie de développement entre autre la RDC.

NB : Le progrès technique est la seule source d'élévation du niveau de vie, sans lui, le taux de croissance ne dépasserait pas le poids démographique, le revenu réel par tête resterait stationnaire c'est-à-dire que l'élévation du niveau de vie ne dépend ni de l'accumulation du capital, ni de celle du travail, ni du montant de l'épargne, mais uniquement du progrès technique ».

Mais il demeure exogène car aucune hypothèse n'est faite sur sa cause, il semble donner, comme la retombée d'une activité non économique qui serait la recherche ou l'invention.

Au total, le modèle prédit une croissance équilibrée et non cyclique, ainsi qu'une convergence entre pays riches et pays pauvres du fait de la loi des rendements décroissants. Les pays mieux dotés verraient la rentabilité des capitaux décliner du fait de leur abondance, alors qu'ils seraient attirés vers les pays moins dotés où les rendements seraient élevés. Et vice versa pour le travail jusqu'à ce que les rendements du capital et du travail s'égalisent sur la planète entière36(*).

· Recherche des formules causales de la croissance

Cette recherche par les principales séquences causales nous montre le schéma libéral de la croissance reposant sur l'augmentation de la productivité (hausse de Y/L) permise par une production de plus en plus capitalistique (hausse de K/L) du fait du machinisme et de l'invention.

Selon la loi des débouchés de J.B Say prônant que toute production crée sa propre demande, car celle-ci induit la distribution de revenus d'un montant équivalent. L'équilibre est assuré par la flexibilité des prix c'est-à-dire le taux d'intérêt égalise l'épargne et l'investissement, le taux de salaire, l'offre et la demande de travail, les prix celles des biens et services.

Quant au modèle classique, il retient l'épargne comme facteur premier : elle ne doit pas être thésaurisée, ni dépensée somptuairement, ni stérilisée dans des acquisitions foncières et immobilières, mais consacrée à l'investissement productif source de richesses et d'emplois « mieux vaut épargner que faire les enfants » dit JB Say. Même cette loi semble critiquée par certaines lois ou théories.

· Quid : la croissance économique peut-elle s'interrompre d'elle-même ?37(*)

A cette question, trouvons la réponse à travers la théorie de Ricardo, qui nous dit que la croissance ne pourrait s'interrompre dans le cas d'un partage du revenu national défavorable aux capitalistes c'est-à-dire que les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent.

3. Calculs de la croissance économique

Etant calculé à travers le PIB (produit Intérieur Brut) réalisé à l'année (n) et l'année (n-1), nous pouvons comprendre ce PIB comme étant le circuit par lequel des richesses sont créées, c'est-à-dire de la production. Celle-ci s'analyse comme la somme des valeurs ajoutées par l'ensemble des agents économiques. Et celle valeur ajoutée par un agent (entreprise, administration) ou par un ensemble d'agents (branches) est l'excédent de la valeur des biens et services produits sur la valeur des biens et services intermédiaires consommées pour les produire.

- Cette production = valeur ajoutée = chiffre d'affaires - consommations intermédiaires (CI)

- Le chiffre d'affaires (CA) = recettes en valeur, soit : somme des quantités vendues x prix unitaire moyen.

Dans le cas de productions non marchandes, la notion de chiffre d'affaires n'a pas de sens car il n'existe pas de prix de vente (sauf pour certaines activités annexes, les ventes résiduelles). On remplace des bâtiments et du matériel (consommation de capital fixe), impôts liés à la production et consommations intermédiaires (biens ou services achetés à l'extérieur et donc non produits par l'entreprise elle-même).

v Produit Intérieur Brut (PIB)

Au dernier, retenons que la comptabilité nationale le définit comme étant la somme des valeurs ajoutées ou chiffre d'affaire - consommations intermédiaires (CA - CI) 38(*)?VA.

Par secteur institutionnels (agents économiques : sociétés, ménages, administrations, institutions financières), marchands ou non marchands produites sur le territoire aux prix du marché y compris la TVA et les droits de douane.

v Produit National Brut (PNB)

Pour passer au PIB on doit retrancher les transferts des étrangers résidant au pays ou en RDC et ajouter ceux des congolais résidant à l'étranger.

v Revenu National (RN)

Pour y passer, on doit retrancher l'amortissement des investissements qui sont exclus de la définition habituelle du revenu.

v Revenu (Y)

Selon la définition de John R. HICKS (économiste britannique, 1904-1989, Nobel 1972), un revenu est le gain monétaire ou en nature dont on peut disposer sans amputer son patrimoine. Une personne qui n'a pas de revenu et vit de la somme tirée de la vente de son logement « mange » littéralement son patrimoine. D'où, un gain n'est donc un revenu qu'au delà de la sommes mises de côté pour maintenir le patrimoine en l'état (amortir = compenser le vieillissement des biens de patrimoine).

v Production

Elle désigne cette partie de l'activité humaine qui se traduit par la création des biens ou services propres à satisfaire le besoin individuel ou collectif.

Les éventails des activités de production est large dont : culture des végétaux, élevage, pêche, extraction des minerais ou du pétrole, production de l'électricité, fabrication et transformation de tous les biens, construction et travaux publics, services rendus par les médecins, les avocats, toutes les professions libérales, service des coiffeurs, du blanchisseur.

X° = CA + variation de stock de B &S

3.1. Correction dans le temps par déflatage

Par correction, retenons que la valeur attribuée à un résultat quelconque peut diminuer avec la déflation et augmenter avec l'inflation.

v Déflatage d'une série statistique

Elle se pratique à l'aide d'un indice de prix à la consommation (IPC) en appliquant la formule suivante comme présentée au premier chapitre :

Exemple : soit un pays quelconque qui a réalisé un PIB de 9235 atteignant en 1992 le niveau 125,3 en base de 100 l'année 1985. Donc le PIB réel sera égal à :

Une valeur nominale est toujours en valeur et en francs courant à prix courant, tandis que la valeur réelle reste en volume et en francs constants à prix constant39(*).

v Indice de prix constant (IPC)

La moyenne de hausse subit par des postes élémentaires de consommation pondérées par leur poids dans le budget total (le coefficient budgétaire (CB)).

Cet indice mesure la hausse de prix par rapport à une date de base en fonction de la structure de la consommation d'une population donnée. Pour ce cas chaque mois on en déduit l'inflation en glissement (niveau) sur les 12 derniers mois et en moyenne (masse) par rapport à la moyenne de l'année précédente.

- Coefficient déflateur (CD)

Celui-ci se calcule à partir du taux de change de l'année de base qui sera divisé au taux de change des années autres que celles de base, en se fixant à combien le taux de change augmente-t-il chaque année40(*).

Exemple : Le taux de change à l'année de base est fixé à 500 Fc/100$ (2002) et en (2003) le taux augmente de 50 Fc et puis en 2003 également le (CD) sera égal à :

CD 1 =

CD 2

CD3

Notons que (CD) calculé sera multiplié au PIB nominal pour le déflater ou le rendre constant.

v Calcul du taux de croissance

Communément défini comme étant la hausse de production repérée sur une longue période généralement calculé des PIB par tête pour qu'elle ait son sens. Notons qu'elle peut se calculer comme suit :

Exemple : l'économie d'un pays donné se présente de la manière suivante avec une population de 50.000.000 d'habitant. Le PIB par tête et par production des différents secteurs dont :

Tableau n° 4 calcul de la croissance économique

Secteur X°

PIB annuel (2002)

PIB annuel (2003)

PIB annuel (2004)

Secteur primaire

350.000.000

400.000.000

450.000.000

Secteur secondaire

700.000.000

750.000.000

900.000.000

Secteur tertiaire

500.000.000

550.000.000

600.000.000

Demande intérieure brute

450.000.000

600.000.000

850.000.000

PIB ou ?X°

2.000.000.000

2.300.000.000

2.500.000.000

Source : NTITA BASHIBAYA, notes de cours de fluctuation et croissance économique, L1 Economie UPN, 2013-2014, p14

Entre l'année 2002 et celle de 2003, le taux de croissance économique de l'année (2003) sera de :

Solution

Formule

Données

-

-

- Le taux de croissance par tête d'un pays dont son PIB = 17.000.000.000 et la population à 50.000.000 d'habitants :

Conclusion partielle

Le chapitre trois qui vient de s'achever, il était question de la croissance économique selon ses diversités, effets, et calcul de taux de cette croissance économique selon l'optique du PIB des différents secteurs et du taux de croissance par tête ou par habitant.

Nous avons procédé à démontrer comment déflater les données économiques courantes pour les rendre constantes. Ceci nous donne le chemin pour entamer un nouveau chapitre qui va traiter sur l'amélioration des conditions de vie des populations congolaises : réalités, obstacles et perspectives.

Quatrième Chapitre

L'AMELIORATION DE CONDITIONS DE VIE DE LA POPULATION CONGOLAISE : REALITES, OBSTACLES ET PERSPECTIVES

4.1. Situation de la croissance économique dans le monde

Dans le monde, la croissance économique a connue un ralentissement effectivement observé en 2012 et qui s'est poursuivi à 3,0% contre 3,2% et 3,9% respectivement en 2012 et 2011 en raison de la poursuite des mesures d'austérité budgétaire dans la plupart des économies avancées, en dépit des signes d'une reprise soutenu dans la plupart des économies mondiales laquelle présageait d'une croissance de 3,3%.

En outre, des disparités persistent entre zones géographiques à cause notamment de dissemblances structurelles et de politiques. Les économies avancées ont enregistrés une contraction de la croissance de 0,1 point en 2013, pour s'établir à 1,3. Dans les économies émergentes et celles en développement, l'annonce pour des ajustements futurs d'achat des titres publics et privés, a entamé la croissance qui est passée de 5,0% en 2012 à 4,7% en 2013.41(*)

Tableau n°5 : Evolution de la croissance mondiale (en pourcentage)

 

2010

2011

2012

2013

2014

Production mondiale

5,2

3,9

3,2

3,0

3,1

Pays avancés

3,2

1,6

1,3

1,3

1,2

Pays émergents et en développement

7,3

6,3

5,1

5,0

5,2

Afrique subsaharienne

5,3

5,3

4,8

4,9

4,7

Source : Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2013, p37

Graphique n°1 : Evolution de la croissance mondiale (en pourcentage)

Source : banque centrale du Congo, rapport annuel 2013, p37

Le graphique ci-haut nous montre que la croissance mondiale en pourcentage se présente progressivement à une courbe galopante c'est-à-dire que d'une année à l'autre nous constatons de montée et descente même si cela n'est pas conforme en baisse ou en hausse.

4.1.1. Evolution de la croissance par zone

v Zone euro

L'économie européenne est immense dans la récession malgré les efforts consentis par la BCE (Banque Centrale Européenne) dans l'amélioration de la liquidité, notamment à travers le programme d'opérations sur titre. En effet, la croissance économique s'est établie à -0,5% revenant de -0,77% une année plus tôt. Cette évolution reflète l'insuffisance des réformes destinées à mettre en place une union bancaire intégrale et l'approfondissement de l'intégration budgétaire.

Cette croissance de l'activité économique s'est manifestée tout le long de l'année, à l'exception du dernier trimestre, où il a été observé des signes de reprise dans certains pays de la zone favorisée par l'accroissement des dépenses tant des ménages que des entreprises.

v Etats-Unis

Dans un contexte d'assainissement budgétaire, par sa politique de forward guidance, à maintenir son taux directeur à un niveau proche de zéro en vue de soutenir l'activité interne et de faire reculer le taux de chômage qui s'est établi à 6,7% à fin décembre 2013. En dépit de cette politique, le taux de croissance a connu une contraction, passant de 2,8% en 2012 à 1,9% en 201342(*).

En mai 2013, les Etats Unis ont annoncé son intention de revoir à la baisse son programme d'achats d'actifs. Cette nouvelle, qui a donné un signal fort aux marchés sur l'orientation future de la politique monétaire, qui a provoqué un relèvement des taux d'intérêt à long terme avec un niveau du rendement des titres américains à 10 ans qui avait gagné 80 points de base.

v Japon

Le PIB réel a progressé de 1,5% en 2013 après 1,4% en 2012 soutenu par un vaste programme de relance budgétaire et un nouvel assouplissement de la politique monétaire, conjugués à un redressement de la demande extérieure et à un affaiblissement du yen. Ces mesures ont permis à ce pays d'afficher un taux d'inflation à fin décembre 2013 de 1,6% après plusieurs années de déflation.

v Pays émergents et en développement

La croissance économique observée dans les économies émergentes et en développement a légèrement ralenti en 2013, se situant à 4,7% contre 5,0% en 2012 à la suite du brusque mouvement de sortie des capitaux vers les pays avancés consécutivement aux nouvelles orientations de la politique monétaire43(*).

v Chine

Dans cette zone, la réalité nous démontre que la croissance économique s'est maintenu à son niveau de 2012, soit un taux de 7,7%, soutenue par une expansion du crédit et une accélération des investissements.

v Afrique subsaharienne

Quant à elle, son activité est restée vigoureuse affichant un taux de croissance identique à celui de 2012, soit 4,9%, grâce à la vigueur de la demande intérieure et au maintien des cours de matières premières à un niveau favorable.

4.1.2. Marché des produits de base

Les cours mondiaux de produits de base sont restés rémunérateurs en 2013, en dépit d'une baisse d'environ 7,0% en moyenne. La demande privée, notamment celle de la Chine, qui est restée à un niveau favorable, a permis de soutenir substantiellement cette évolution des cours44(*).

4.1.3. Environnement économique intérieur en République Démocratique du Congo

En dépit du contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économie mondiale, la croissance de l'activité économique en République démocratique du Congo s'est poursuivie en 2013. En effet, le produit intérieur brut (PIB) a enregistré une croissance de 8,8% en 2014 contre 8,5% en 2013, de 7,2% en 2012, de 6,9 en 2011 et de 7,2% en 2010, de 2, 8% en 2009,de 6,2% en 2008 et de 6,3% en 2007

Cette vigueur de l'activité économique est essentiellement tributaire de la bonne performance des secteurs primaires et tertiaire, sous l'impulsion respectivement des industries extractives ainsi que des activités de commerce et de la téléphonie mobile.

Sur le marché des biens et services, l'inflation s'est de nouveau repliée, se situant à 1,02 en 2014 contre 1,07 % en 2013 contre 2,72% en 2012 face à un niveau programmé de 4,0%.

Rapproché à la moyenne de l'Afrique subsaharienne, ce taux est resté largement inférieur.

L'exécution du budget de l'Etat pour l'exercice 2013 s'est effectué dans le cadre d'un programme économique et financier autonome du gouvernement « PAG » qui excluait tout recours à un financement monétaire du déficit. Cependant, certaines rigidités tant externes à la gestion des finances publiques n'ont pas permis au gouvernement d'atteindre aisément l'objectif susmentionné. Les difficultés rencontrées ont conduit à une nette dégradation de la situation des finances publiques et ont nécessité des équilibres. C'est dans ce contexte que les opérations du trésor se sont clôturées par un déficit de 0,3% du PIB contre un excédent de 1,3% une année plus tôt. Le secteur a été marqué par la détérioration de l'excédent de la balance des paiements à la suite du ralentissement de l'activité économique mondiale en 201345(*).

A cet effet, la Banque Centrale du Congo a maintenu inchangées les dispositions de sa réglementation de change et est intervenue assez faiblement pour lisser les fluctuations du taux de change ou pour conforter le niveau des réserves de change.

Ainsi, globalement, le taux de change a été relativement stable à l'instar de trois années précédentes.

En ce qui concerne le secteur monétaire, la politique a été conduite dans un contexte marqué par la divergence de l'environnement économique au niveau international et national. Sur le plan international, il a été observé une décélération de la croissance économique suite à la poursuite des politiques d'austérités dans la plupart d'économies des pays avancés alors que sur le plan national, l'environnement a été marqué par la maitrise de l'inflation et l'accélération de la croissance économique. Dans ce contexte, la politique monétaire a été assouplie.

Quant aux perspectives d'avenir, il y a lieu de noter que la croissance économique devrait être soutenue au cours des années 2015 et 2016 sous l'impulsion des secteurs primaires et tertiaire.

De même, les marchés des biens, des services ainsi que de change devraient être stables, en dépit de certaines pressions attendues, notamment à la suite de l'accroissement de la demande intérieure46(*).

Ceci, nous pouvons le constater dans le tableau n°3 sur la structure du produit intérieur brut selon l'approche de la demande en pourcentage.

Graphique n°2 : Croissance du PIB et du revenu réel par habitant (en pourcentage) en RDC

Taux de croissance du revenu réel par tête d'habitant

Source : banque centrale du Congo, rapport annuel 2013, p6

Dans le graphique ci-dessus, la situation reste dominée par l'évolution de la croissance économique congolaise dont de 2007 à 2008 une stabilité a été constatée soit de 6,3% en 2007 et de 6,2% en 2008. En suite l'année 2009 a été caractérisée par une récession totale soit de 6,2 en 2008 et de 208 en 2009. Alors que de 2010 à 2014 une croissance expansive a été constatée soit de 7,2% en 2010, 6,9% en 2011, 7,2% également en 2012, 8,5% en 2013 et de 8,8% en 2014 c'est-à-dire que la courbe de cette croissance a été galopante ou fluctuante.

4.1.2 Cause de la performance sur la croissance économique de la RDC de 2010 à 2014

La République Démocratique du Congo à de plus en plus laissé apparaître une franche évolution de sa croissance économique dans les secteurs réels , et dont son économie a renoué avec cette croissance depuis 2002.

Cette croissance établit en moyenne ( entre 2002 et 2014) à 6,3% même si la période allant de (2007 à 2014 nous a semblé très préoccupante.

Certainement cette moyenne de la croissance économique congolaise de 6, 3% bien entendu se classe au dessus de la celle africaine estimée à 5,1% en 2014.

Conte tenue de cette croissance l'économie congolaise a également rompu avec le cycle inflation galopante , faisant passer celle-ci de 53,4% en bénéfice pour notre économie qu'avait connue la RDC en 2009 à 1,03% en 2014 : une situation qui semble bénéficié pour notre économie en RDC.

Après cette période de crise économique la RDC a retrouvé sa trajectoire croissante qui implique que l'économie congolais retrouvée une accélération depuis l'année 2010 à nos jours avec une moyenne de 7,8, entre 2010 et 2014 , largement supérieure à la moyennes de 6,1% réalisée avant le choc ( 2004-2008) . Ces moyennes à celles d'Afrique subsaharienne et de 7,1% et 2,2% avant la crise et qui se sont situées à 5, 3% et 1, 7% entre cette période allant de 2010 à 2014 selon le rapport de l'FMI , 2014)

Dans le graphique à la page 65 précédente la courbe de la croissance économique congolaise semble un peut stable de 2007 à 2008 , soit avec un taux progressivement de 6,3% et 6,2% .Et puis l'année 2009 était caractérisé du choc ou crise financière soit avec un taux de 2,8% justifier par une récession totale .

En outre, de 2010 à 2014 la RDC a réalisé un résultat positif soit progressivement de 7,2%, 6,9%, 7,2%, 8,5% et de 8,8.

NB : trouvant que la contre performance de 2009 était due à une détérioration des termes de l'échange, donc la performance due à cette croissance accélérée de 2010 à 2014 se justifie à un taux d'inflation qui à été ramener de 53,4% , en 2009 à 9,8% et qui s'est vue baisser une année après de 1, 03% en 2014. Cela veut dire que la situation de cette performance économique s'est parfaitement justifier notamment grâce à :

v une gestion saine et rigoureuse de la politique du budgétaire communément appelée  « politique d'austérité » ou de rigueur ;

v efforts d'investissements plus importants à partir de cette 2010, grâce notamment à l'assainissement du climat des affaires et aux espaces budgétaires additionnels dégagés par le trésor publics,

lesquels ont permis ont permis le financement des projets des grades envergure.

4.1.4. Situation sur l'inflation, l'emploi et le salaire ainsi que le développement humain et durable47(*)

4.1.4.1. Inflation calculée par l'institut National de la Statistique (INS)

En 2013, le marché des biens et services a été caractérisé globalement par une stabilité des prix intérieurs. En effet, l'inflation enregistrée sur l'étendue du territoire national s'est située à 1,07%, en deçà de l'objectif fixé de 4,0% et au taux de 2,72% réalisé en 2012.

4.1.4.2. Inflation calculée par la banque centrale du Congo (BCC)

Par l'évolution de l'indice générale, retenons que l'indice des prix élaboré par cette dernière a renseigné en 2013, une faible inflation comparativement en 2012. En effet, le rythme de formation des prix intérieurs s'est établi à 1,08% à fin décembre 2013, soit à un niveau en deçà de la cible.

Cette évolution a résulté d'une part de l'absence des chocs tant internes qu'externes et, d'autre part de la bonne régulation de la liquidité dans un contexte de bonne coordination des politiques conjoncturelles. Il sied de signaler que, le taux annuel moyen s'est situé à 1,16% en 2013, contre 9,34% en 2012. Quand bien même cette inflation ralentie ne se manifeste à certains produits de premières nécessités en RDC selon les prix sur le marché.

taux

Jan.

février

mars

avril

mai

juin

juillet

août

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

taux mensuel 2013

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

taux mensuel 2012

4,3

0,1

0,2

0,2

0,1

0,1

0,1

0,2

0,1

0

0,1

0,1

taux cumulé 2013

0,1

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

1,1

Taux cumulé annuel 2012

4,3

4,4

4,6

4,8

4,9

5

5,1

5,3

5,4

5,4

5,6

5,7

Tableau n°6 : Evolution mensuelle de l'inflation (en pourcentage)

Source : Banque centrale du Congo, rapport annuel 2013, p25

L'indice des prix à la consommation a non seulement ralenti mais aussi et surtout n'a pas beaucoup varié au cours de l'année 2013. Le faible niveau d'inflation enregistrée s'explique notamment par la politique de désenclavement de zones rurales qui a contribué à la réduction de la pénurie de certaines denrées dans quelques localités.

Néanmoins l'évolution de l'inflation au cours de l'année sous étude laisse apparaitre une tendance haussière au cours de second semestre. En effet, de légères tensions ont été observées sur les prix de certains produits alimentaires dans quelques villes notamment à Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.

v Evolution des prix relatifs

Dans le cadre de la croissance constatée de 2010 à 2014, la réalité demeure dominée par une présentation des prix relatifs négatifs consécutifs à la production d'une part importante de leurs articles et l'administration des prix de certains produits due à toutes les fonctions de l'indice de prix à la consommation en 2013. Par contre, seule la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » a présenté un prix relatif positif de l'ordre de 0,21 point.

Il sied de relever que cette fonction regorge la quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les matières premières utilisées dans la production des boisons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits sont fonctions des coûts consentis pour les droits d'entrée et pour le transport. Cette situation est détaillée dans le tableau n°6 de prix relatifs en 2013 pris en échantillon.

Tableau n°7 : Prix relatifs en 2013

Fonctionnement consommation

Inflation (en %)

Prix relatif (en points de %)

Produits alimentaires et boissons non alcoolisées

1,290

0,210

Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiant

1,020

-0,060

Articles d'habillement et chaussures

1,030

-0,050

Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles

1,230

0,150

Meubles, articles de ménages et entretien courant du foyer

0,450

-0,630

Santé

0,850

-0,230

Transports

0,680

-0,400

communications

0,270

-0,810

Loisir et culture

0,340

-0,740

Enseignement

0,460

-0,620

Restaurants et hôtels

0,810

-0,270

Biens et services divers

0,830

-0,250

Source : Banque Centrale du Congo, rapport annuel 2013, p27

4.1.5. Relation entre croissance, emploi et salaires

4.1.5.1. Emploi

L'évolution de l'emploi a été dominée en 2013 par une faible augmentation des effectifs des travailleurs dans le secteur privé et par la recomposition du fichier des agents de l'administration publique. Cette évolution a permis la prise en compte dans le fichier définitif d'un certain nombre d'agents non répertoriés autrefois, notamment les militaires et policiers actifs et les agents de services de migration.

Ainsi, les données de l'Institut National de sécurité Sociale (INSS), des ministères du budget et de la Fonction publique indiquent une création nette d'emplois de l'ordre de 158,1 milliers de postes, quant bien-même cette création se traduit par une légère baisse du taux de chômage due à la population importante inactive jusqu'à ces jours.

Il est vraie de noter qu'en dépit de ce résultat, le marché du travail en RDC demeure caractérisé par des pressions permanentes sur l'offre d'emplois et la précarité des emplois créés, par manque de protection de ceux-ci par l'Etat ainsi que par des méthodes de recrutement inadaptées.

v Travailleurs d'administration publique et secteur privé

a. Administration publique

L'effectif des travailleurs de l'administration publique, en RDC, s'est accru de 8,6% en 2013 soit de 999, 8 milliers d'unités. Cet effectif se repartit comme suit :

- 4,9 milliers d'unités, pour les magistrats civils et militaires ;

- 0,1 millier d'unités, pour les agents des cours des comptes ;

- 6,3 milliers d'unités pour les agents de DGM ;

- 154,5 milliers d'unités pour les FARDC ;

- 109,9 milliers d'unités pour les agents de la PNC ;

- 258,3 milliers d'unités pour les agents de la Fonction Publique, dont 127,9 milliers pour les actifs et le reste pour les retraités ;

- 354,1 milliers pour les agents de SECOPE ;

- 28, milliers pour les agents de l'ESU ;

- 7,1 milliers pour les agents de la recherche scientifique ;

- 34,6 milliers pour les professionnels de santé ;

- 10,4 milliers pour les professionnels de l'agriculture ; et

- 40,3 milliers pour les agents des budgets annexes et mandataires.

Constat : avec l'amélioration du taux dans l'enseignement que ça soit du côté masculin ou féminin et avec le lancement sur le marché d'emploi par les divers universités, Instituts et centres de formation chaque année, cette création des emplois ci-hauts ne sera que très faible et ne respectant pas la loi de l'offre et de la demande.

b. Secteur privé

Dans ce secteur, l'effectif des travailleurs a accusé une faible augmentation de 0,4% pour s'établir à 19.561,2 milliers d'unités en 2013. Le nombre de travailleurs affiliés à la sécurité sociale a progressé de 1,1%, s'établissant à 356,3 milliers d'unités. En même temps, les travailleurs non affiliés sont recensés à 19.205,0 milliers d'unités en 2013 contre 19.129,6 milliers, une année auparavant. Sur le total de travailleurs du secteur privé à peine 1,8% est sous la couverture de l'INSS.

Constat : Quelque soit l'effectif des travailleurs réalisée dans ce secteur, mais le taux reste insuffisant dans ce même secteur dont la corruption, la sous-traitance, des traitements inhumains, non respect du droit de travail et enfin une mauvaise politique salariale48(*).

4.1.5.2. Les salaires

Comme en 2012, l'indice du salaire minimum légal (en nominal) reste au même niveau qu'en 2013, soit 1000,0 points. Par ailleurs, en adéquation avec du salaire réel qui a reculé de 1,1% contre 8,5% l'année précédente même si les différents salaires sont entachés des beaucoup d'irrégularités notamment : la disparité salariale, médiocrité salariale, non respect des certains avantages accompagnant toujours le salaire avec la bancarisation dont il existe des heureux touchant leur salaire à l'intégrité et des malheureux qui ont constatés leurs noms limogés sur les fiches de paie, etc.

a) Administration publique

en 2013, l'indice de salaire nominal dans l'administration publique, a évolué de 14,9% contre 25,7% en 2012. Quant à l'indice de salaire réel de l'Administration publique, une croissance de 13,5% a été notée contre 15,0% l'année dernière suite au relèvement de salaire dans la plupart des catégories professionnelles de l'administration publique.

b) Secteur privé

Rapproché à son niveau de 2012, l'indice de salaire nominal, dans le secteur privé, a progressé de 11,1% en 2013, se situant à 111,1 points parallèlement, l'indice de salaire réel s'est amélioré de 9,9% pour s'établir à 109,9 points, occasionnant l'amélioration du pouvoir d'achat des agents évoluant dans ce secteur.

4.1.5.3. Développement humain et durable

a) Indice de développement humain (IDH)

Le rapport du programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) sur le développement humain en 2013 note avec satisfaction des progrès particulièrement importants réalisés par la plupart des pays en développement. Il renseigne pour l'Afrique subsaharienne, en tant que région, un IDH identique à celui de 2012, soit 0,475. La République Démocratique du Congo se situe en-déca de cette moyenne régionale avec un IDH de 0,304. D'après le PNUD, près de 87,7% de la population congolaise vit sous le seuil de pauvreté multidimensionnelle de 1,25 dollars américain par jour.

En dépit de ce constat, la RDC à travers sa croissance économique réalisée, elle a également réalisé des progrès remarquables en augmentant de manière sensible les performances de ces indicateurs sociaux tels que l'espérance de vie, qui est passée de 4,4 à 8,5 ans et enfin le revenu par habitant en PPA qui a cru de 34,6%, passant de 237 à 319 dollars par habitant. Comme nous détaillé le tableau n°7 d'indicateurs du développement humain.

Tableau n°8 : Indicateurs du Développement Humain (IDH)

 

IDH

Dépenses publique pour la santé

Dépenses nationales pour l'éducation

Espérance de vie à la naissance

Taux d'alphabétisation des adultes

IDH non monétaire

RNB par habitant ($ PPA constant 2005)

Développement humain très élevé

0,905

8,2

5,1

80,1

100

0,927

33,384

Développement humain élevé

0,757

3,6

4,7

73,4

92,7

0,781

11,579

Développement humain moyen

0,639

2,4

3,6

69,9

82,3

0,661

5,479

Développement humain faible

0,46654,9

1,8

5,2

59,1

63

0,487

2,035

Afrique subsaharienne

0,475

3

3,5

54,9

60,8

0,479

1,651

RDC

0,304

3,4

2,5

48,8

66,8

0,404

319

Source : PNUD, Rapport sur le développement humain 2013, p36

b) Développement durable

Selon le « Rapport National de contexte », du ministère de l'environnement et conservation de la nature, a présenté en cette année 2013 un état des lieux de la situation en RDC dans différents domaines qui touchent au développement durable. Ce rapport aborde substantiellement les éléments de base pour l'élaboration de la Stratégie Nationale de développement Durable (SNDD).

D'après ce document, la RDC continue à accuser un certain nombre des faiblesses dans le développement durable, compromettant ainsi le bien-être des générations futures et ce, en dépit de l'immense potentiel de ses ressources naturelles. Cette situation est due en partie à une gestion inadéquate du patrimoine écologique et biologique. L'analyse de trois piliers interdépendants permet de mesurer le niveau de développement durable en RDC. Il s'agit de l'environnement, l'économie et le social49(*).

4.1.5.4. Relation entre la croissance économique et l'amélioration de conditions de vie en RDC

D'après les effets de la croissance économique dans le monde, nous trouvons que cette dernière peut s'accompagner des plusieurs indicateurs pour que celle-ci ait son endogeneité face à la vie sociale de la population. Mais la réalité retrouvée en République Démocratique du Congo ne semble parfaitement pas à l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise car quelque soit cette croissance rapide, certains problèmes majeurs persistent en RD Congo notamment : la pauvreté, le chômage, le faible pourcentage de l'IDH, les disparités au sein des groupes socioprofessionnels, les disparités sociodémographiques, les problèmes démographiques et des inégalités ou disparités salariales, etc.

a) La pauvreté en RDC

L'étude de la pauvreté dans notre pays sera envisagée ici d'après les données officielles dégagées par les instances gouvernementales à travers le ministère du Plan, même si cela ne reflète parfaitement la réalité que présente la population de la RDC elle-même.

Allant des principales causes de la pauvreté nous pouvons citer entre autres : la mauvaise gouvernance, le manque d'emploi, la croissance économique déficitaire ou appauvrissant, ainsi que le défaut de redistribution des revenus, etc.

Les perceptions de la pauvreté se présentent sous forme multidimensionnelle selon les milieux. D'où le seuil de pauvreté selon les indices P0, P1, P2 tels que présentés en :

P0 = la part dans une population donnée de la proportion des pauvres en pourcentage

P1 = la profondeur de la pauvreté qui mesure les fossés séparant les pauvres de non pauvres

P2 = la sévérité de la pauvreté dont pour la RD Congo en 2005 le résultat était de la manière suivante50(*) :

Cette pauvreté connait tendanciellement un accroissement qui peut connaitre une réduction de moitié d'indice de pauvre d'ici 2020 si l'on adoptait une stratégie macro-économique axée sur de taux de croissance à deux chiffre que la RDC aspire et si cette croissance serait accompagnée d'une stratégie de justice distributive c'est-à-dire que la pauvreté suivant le rapport sur l'enquête 123, 2004-2005 (analyse conjointe Banque Mondiale-Afristat-UPPE) nous démontre que la pauvreté en RDC est généralisée de 71,34% ; cette même pauvreté touche à la fois les milieux urbains et ruraux 61,49% contre le taux de pauvreté différemment et le niveau professionnel ne discrimine pas les classes pauvres.

Le seuil de pauvreté en RDC est double d'une part, une pauvreté monétaire sur la base de difficultés de chef des ménages avec une évaluation annuelle en FC qui se présente comme suit 123.070 CDF/personne/an en ville et de 82.755 Fc/Personne/an en milieu rural. Or un congolais vit avec 1,2 USD/Personne/Jour ou 0,8 d'après l'enquête effectuée par la Banque Mondiale dans un entretien avec le gouvernement congolais en 2010.

b) le chômage en RDC51(*)

Quelque soit le rapport des gouvernants à travers son point de presse où le premier ministre déclara le 3 mars 2015 et publié en date du 10 mars de la même année que le taux de chômage en RDC est passé de 60% à 40% selon lui, mais la réalité reste dominée par le taux de chômage trop élevé. Car, tant d'analystes politico-économiques ne cessent de décrier de cette situation du taux de chômage élevé constituant un véritable fléau dont il faudrait s'en occuper le plus vite possible et dans une synergie efficace.

Ces analystes, à l'occasion d'un atelier tripartite de validation du programme cadre d'urgence de création d'emplois et de revenus en RDC est de 101 dollars américains, c'est dire 8,4 USD par mois, soit 0,28 USD, dont l'équivalent en monnaie locale de 100 FC (Franc congolais) par jour. Ils continuent en déclarant que seuls 2 à 4% de la population totale active peut trouver un emploi dans le secteur structuré, alors que le reste se débrouille dans des activités précaires et sans accompagnement adéquat.

Egalement sur 12 millions de jeunes en âge de travailler, 1 million seulement peuvent être absorbés dans des activités génératrice de revenus. Concluons que le chômage étant un des déterminants des pays pauvres, et la RDC étant considérée comme étant un pays pauvre, cela justifie que le chômage persiste à un taux élevé52(*).

c) L'indice de développement humain en RDC

l'IDH comme explicité dans les pages précédentes, est un indicateur synthétique, pour mieux l'appréhender ou le calculer, le rapport sur le développement humain du (PNUD) de 2014 donne les renseignements complémentaires que la RDC serait capable d'émerger en 13 ans, selon le rapport national sur le développement humain de l'année 2014 présenté jeudi 26 février à Kinshasa par le gouvernement congolais et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), retenons que l'indice de développement humains s'était situé à 0,414, une côte légèrement supérieure par rapport à celui de l'année précédente qui donnait à la RDC 0,304 points même si ce taux figure parmi les IDH faibles plaçant la RDC dernière des pays subsahariennes.

A ce rythme, selon le PNUD, la RDC pourrait devenir un pays émergent dans 13 ans. D'où les « pays émergents » demeurent dont le PIB par habitant est inférieur à celui des pays développés, mais qui connaissent une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi que les structures économiques convergent vers ceux des pays développés53(*).

d) Les priorités au sein des groupes sociodémographiques en RDC54(*)

Les disparités au niveau spatial et au niveau des groupes socioprofessionnels caractérisent aussi les groupes sociodémographiques c'est-à-dire que la pauvreté en RDC frappe surtout les ménages où l'âge du chef est compris entre 30 et 65 ans (plus de 70% de pauvres). Par contre, il y a relativement moins des pauvres (60%) dans les jeunes ménages et dans les vieux ménages (65%).

Donc, il n'y a pas de disparités entre les ménages dirigés par les hommes et ceux dirigés par les femmes. Par contre, l'ampleur, la sévérité, la contribution et le risque de pauvreté sont plutôt en faveur des ménages dirigés par les chefs de ménages masculins.

La relation entre le niveau d'instruction d'un chef de ménage et les indices de pauvreté atteste l'idée selon laquelle l'éducation améliore le niveau de vie des ménages. Ceci se confirme pour la RDC où la majorité des pauvres (76%) se trouve dans les ménages dont le chef a un niveau primaire alors qu'on compte moins de 35% dans les ménages dont le chef est de niveau universitaire. On compte relativement plus des pauvres dans les ménages dont le chef est polygame (75%) que ceux dont le chef est monogame (72%). Et l'indice de la pauvreté est également fort.

e) Les problèmes démographiques et des inégalités ou disparités salariales en RDC55(*)

1. Problèmes démographiques

Dans le monde en général et en RDC en particulier, les principaux problèmes démographiques sont les suivants :

- La faim ;

- La pauvreté ;

- Les migrations internationales

v la faim en RDC

En date du 20 janvier 2015, il y a eu une publication sur les « dix choses à savoir sur la faim en RDC » pour comprendre la situation alimentaire en République démocratique du Congo à savoir :

- parmi les 6,7 millions de personnes qui souffrent de la faim, la plupart vivent dans les 5 régions affectées par les conflits dans l'Est du pays ;

- près de la moitié des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance ;

- 23% des enfants de moins de 5 ans et 14 % des femmes sont sous-alimentés ;

- 2,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays à cause des conflits en RDC ;

- Il y a 120.000 réfugiées en RDC à cause des conflits dans la région ;

- 3 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë ;

- 47% des enfants de moins de 5 ans et 38% des femmes souffrent d'anémie ;

- Plus d'un demi-million de femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition aiguë ;

- C'est dans le secteur agricole que l'insécurité alimentaire est la plus forte soit (64%). Les ¾ de la population sont concernés ;

- Et enfin, en 2014, le PAM (Programme Alimentaire Mondiale) a aidé près de 1,8 millions de personnes vulnérables en RDC.

v Les migrations internationales56(*)

Depuis quelques années, l'organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille de concert avec la Commission Nationale pour les réfugiés (CNR) et le haut-commissariat des nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) sur le regroupement et la fermeture de certains sites de placement dans la province du Nord-Kivu. Ce qui veut dire que la RDC n'est pas exemptée par ces problèmes de migrations nationales, et de fois internationales.

2. Problèmes de disparités salariales en RD Congo

Quelque soit la loi du budget votée chaque année et les efforts que fournissent ses autorités, la RDC présente de s inégalités ou disparité salariales nécessairement revue en hausse. Cela veut dire que les salaires s'aperçoivent des différents travailleurs congolais ne respectent pas de normes au standard internationales prônées par le SMIG.

Ainsi, nous pouvons le constater dans la constitution de la RD Congo à son article 36 qui stupide que le salaire que reçoivent les travailleurs congolais doit être accompagné de la politique d'équité, d'égalité et de parité salariale pour garantir la survie à tout employer quelque soit son entité.

Nous pouvons conclure que la RD Congo dans sa politique salariale règne le non respect de ce que stipule l'article 36 de la constitution « l'Etat doit protéger les fonctionnaires en créant des nouveaux emplois et veiller à l'égalité, l'équité et la parité salariale ».

4.2. Perspectives d'avenir pour l'amélioration des conditions de vie de la population en RD Congo

Toute personne dans le monde entier et dans la RD Congo en particulier, a toujours tendance de voir sa vie une fois être améliorée. C'est ainsi que toutes les conditions doivent être réunies afin d'apporter une main forte à cette population en vue de s'épanouir. A tout prix, il revient à tout gouvernement responsable d'accompagner ses gouvernés à une satisfaction et nécessaire de leurs besoins essentiels.

4.2.1. Etude des conditions d'amélioration du bien-être de la population57(*)

La croissance économique a toujours eu comme finalité d'améliorer les conditions de vie et le bien-être de la population. Pourtant, certaines de ses conséquences, comme l'épuisement des ressources naturelles ou l'aggravation de la population, posent la question de sa soutenabilité à long terme. Dans quelle mesure, où celle-ci pose problème des risques liés au réchauffement climatique pour les générations futures. Et ces risques font l'objet d'une politique climatique de la part des pouvoirs publics.

Cette croissance économique et l'amélioration des conditions de vie des populations ou le bien être de cette dernière constitue une relation complexe pour tout gouvernement.

En République Démocratique du Congo il est incontestable de considérer les progrès de la consommation en biens et services, car ces derniers permettent d'améliorer considérablement la couverture des besoins primaires puis des besoins secondaires.

v L'amélioration des conditions de vie et sa dépendance

L'amélioration des conditions de vie à dépendance multidimensionnelle et résulte de la combinaison en interaction de quatre catégories de ressources, de quatre types de « capital » dont : celui naturel, physique, humain, social et institutionnel58(*).

· Le capital naturel :

En RD Congo, pour mettre en valeur le capital naturel communément représenté par l'économie verte, il faudrait lutter contre tout acte de déforestation massive et à la dégradation de ces forets, car au moment où ce secteur serait mieux géré cela faciliterait les investisseurs tant nationaux qu'internationaux à investir dans ce pays. A l'instant que ces investisseurs investiront en RD Congo cela réduirait un certain taux du chômage et permettra une croissance économique durable et soutenue.

· Le capital physique

Pour la redynamisation du capital physique en RD Congo, le Ministère du Plan avait publié en 2011 un document de stratégie de croissance et de la réduction de la pauvreté à travers un capital physique (la production, la fonction publique) pour en faire une administration du développement. D'où, il faudrait créer des emplois décents et rentables en vue de permettre à la population de mobiliser des revenus pour s'épanouir chez soi et non ailleurs.

· Le capital humain

Pour l''investissement dans le capital humain, il revient si souvent au gouvernement d'assurer sa population avec une réduction des frais de l'éducation primaire, secondaire, universitaire et professionnelle. En outre, les soins médicaux devront être garantis avec des médecins qualifiés et permanents. Dans ce cas la RD Congo pourrait constater son IDH s'améliorer.

· Le capital social et institutionnel

- Le capital social

En RD Congo, il devrait y avoir, le système de constitution du capital social car celui-ci contribue à l'accroissement du capital de membre se trouvant dans les réseaux de relation interpersonnelle dont dispose une personne ou un groupe social ; d'où ce dernier pourrait contribuer au développement à la fois à la sphère professionnelle qu'à la sphère privée.

- Le capital institutionnel

Etant d'une importance capitale, le capital institutionnel en RDC pourrait faire son apparition qu'au moment où les autorités politiques s'impliqueraient en créant des structures sociales et politiques ; c'est-à-dire l'Etat juridiction, administration, groupe d'intérêt, etc. pouvant avoir des conséquences positives ou négatives sur la vie de chacun. Ainsi, il faudrait installer les institutions démocratiques à priori favorables à la diffusion de connaissance et de sentiment de liberté engendrant à des effets positifs sur les relations humaine.

4.2.2. Quel type d'homme ou dirigeant pour assurer le bien-être de la population congolaise ?

Avec cette croissance économique qui a pris l'ascension depuis 2010 à nos jours, la République démocratique du Congo aurait besoin des gouvernants et du gouvernement capable de faire que sa population s'épanouisse politiquement, économiquement et socialement à travers les secteurs entre autre l'agriculture, car la RDC a plusieurs types de sols à une potentialité agricole capable de transformer la vie de la population toute entière de son territoire.

4.2.2.1. Gouvernance, stabilité politique et croissance

Disons que la croissance et l'amélioration des conditions de vie de la population ne peuvent être assurées que dans un environnement politique et social stable. En effet, certaines études empiriques, notamment celle de Barro (1991) et Alesina-Perotti (1994) et Barro (1996) ont révélés l'existence d'une relation positive entre les taux de croissance et la stabilité politique. Dans les pays où la corruption, l'injustice et la mauvaise gestion des affaires publiques caractérisent le mode de gouvernance.

D'où on s'attendra généralement à ce que l'instauration d'une véritable démocratie ou sa consolidation ait un impact positif sur la croissance et l'amélioration des conditions de vie, mais les évidences empiriques à ce sujet sont quelque peu ambiguës.

Toujours dans le cadre de savoir quel type d'homme ou de dirigeant pour assurer le bien-être de la population congolaise, il faut distinguer deux types de gouvernance dont la gouvernance non participative de la gouvernance participative.

La première qui se caractérise principalement par l'absence d'une synergie entre le sommet et la base du pouvoir. Ce mode de gouvernance empêche tout contrôle mutuel entre la base et le sommet (manque de transparence dans la gestion des affaires publiques et de recevabilité des dirigeants envers la base)59(*).

La seconde est caractérisée principalement par une synergie entre le sommet et la base. Elle favorise une bonne circulation de l'information débouchant potentiellement non seulement sur une grande efficacité au niveau de la prise des décisions et des résultats, mais aussi sur un engagement réel qui découle de l'obligation de rendre compte.

Ce mode de gouvernance exalte la transparence dans la gestion des affaires publiques. Donc, à la question de savoir quel type de gouvernement, quant à nous il faudrait mieux mettre en exergue le gouvernement mettant en action la seconde gouvernance ou la gouvernance participative.

4.2.2.2. Les stratégies pour l'amélioration des conditions de vie de populations

L'amélioration du niveau de vie de la population et la garantie du bien-être social en RDC sont des objectifs ultimes des pouvoirs publics. Quelles que soient les politiques suivies, ces objectifs ne peuvent être atteinte sans croissance économique soutenue et durable60(*).

1. Une croissance économique soutenue et durable c'est-à-dire celle accompagnée de déterminant et garantissant à court, moyen et long terme la vie sociale de la population ;

2. Il est claire que la croissance économique n'est pas une panacée pour les problèmes du pays mais elle facilite l'implémentation des politiques publiques qui complètent les insuffisances de cette croissance c'est-à-dire que la croissance est une condition nécessaire mais non suffisante pour assurer le bien-être social d'où il faudrait une implication totale des décideurs politiques avec une meilleure politique économique pour palier à cette situation ;

3. Les problèmes de (chômage, pauvreté, perte du pouvoir d'achat, etc.) des ménages doivent être résolus et être traité à la source. Il est donc impératif de se mettre sur un sentier de croissance forte et soutenue pour sortir le pays (RDC) d'un cercle vicieux de sous-utilisation des potentialités et de faible croissance comme c'était le cas au Maroc entre 1960 et 2002 ;

4. Les autorités politiques doivent, dans la mesure du possible, faire accompagner notre croissance avec une politique économique capable d'instaurer :

- La politique de distribution des revenus qui aura pour objet de mieux répartir les revenus, de réduire les inégalités sociales ;

- Les politiques des prix et des revenus qui auront pour but de maitriser l'inflation;

- La politique conjoncturelle qui aura pour objet de régulariser à court terme l'activité économique et donc l'emploi ;

- La politique d'expansion qui aura pour objet de stimuler la croissance ou de recréer la croissance ;

- La politique de développement régional et international cherchant à réduire les inégalités de développement.

Comme toutes ces politiques agissent sur un système unique, elles ont évidement, des effets les unes sur les autres, d'où, il revient au pouvoir public de déterminer exactement laquelle choisir.

D'où, les pouvoirs publics donneront priorité tantôt à l'une, tantôt à l'autre suivant la réalité devant laquelle ils se trouvent.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre qui vient de s'achever, nous avons fait l'analyse des différents résultats sur la croissance économique en RDC et nous avons trouvé que quelque soit cette croissance rapide, l'amélioration des conditions de vie de la population demeure un défi à relever. Par là, nous avons proposé certaines perspectives d'avenir pour palier à cette situation. Ainsi nous voici à la dernière partie de notre travail intitulée « la conclusion générale ».

CONCLUSION GENERALE

En guise de conclusion à cette recherche scientifique dont le sujet est intitulé « croissance économique et amélioration des conditions de vie de la population en République Démocratique du Congo : réalités, écueils et perspectives (de 2007 à2014) » à laquelle nous nous sommes posés des questions à savoir :

- La croissance qu'a connue la RDC de 2010 à2014 a-t-elle réellement contribué à l'amélioration des conditions de vie de sa population ?

- Quels sont les effets et les déterminants de la croissance économique ?

- Que doit faire les Gouvernement congolais pour accompagner cette croissance avec une amélioration des conditions de vie de la population ?

Les hypothèses de départ stipulent que la RDC a certes connu une croissance rapide ces dernières années mais celle-ci n'a pas totalement transformée les conditions de vie de la population.

Les autorités tant politique qu'économiques doivent s'impliquer car de fois sans une bonne gouvernance cette croissance ne sera qu'en vain. Pour bien mener cette étude nous avons utilisé les méthodes suivantes : comparatives, analytiques et statistiques. Ce sujet a été traité en quatre chapitre dont :

- les généralités conceptuelles

- les secteurs contributeurs au produit intérieur brut congolais

- la croissance économique : diversités, effets et calcul

- l'amélioration des conditions de vie de la population : réalités obstacles et perspectives

Retenons que la croissance économique n'est pas une potion magique pour résoudre tous les problèmes de la RDC, mais elle devrait faciliter la mise en oeuvre des politiques publiques qui permettraient d'améliorer les conditions de vie de la population congolaise. Ainsi, la croissance du PIB par tête est une condition première si non nécessaire de l'amélioration des principaux éléments de l'activité économique notamment la consommation, la production, l'activité des pouvoirs publics, la répartition du produit et revenu, les échanges extérieurs et la réduction des déséquilibres macroéconomiques.

En claire, la croissance économique doit se faire généralement accompagner par un cortège de bienfaits qui permettrait à l'ensemble de l'économie congolaise à se développer. C'est ainsi que l'amélioration des conditions de vie de la population se substitue en la satisfaction des besoins en multiples formes dont : ceux de l'éducation, la santé, la distribution des revenus sans oublier les besoins essentiels prônés par Abraham Maslow dont (besoin d'auto-accomplissement, d'estime, d'appartenance ou sociaux, de sécurité et physiologiques).

Quant à nous, pour stigmatiser la réalité qu'il n'y a véritablement pas de croissance sans production des biens et de services susceptibles de satisfaire les besoins. Cela donne lieu à des échanges et, donc, à des transactions dont le trait d'union se trouve être la monnaie. Mais il ne peut y avoir production sans unités de production, lesquelles doivent réunir les moyens par des personnes physique ou morales, appelées opérateurs économiques.

L'amélioration du niveau de vie de la population congolaise et la garantie du bien-être social sont des objectifs ultimes pour les décideurs politiques de la RD Congo, quant bien même, ces objectifs ne seraient atteints sans une croissance économique forte, soutenue, distributive et endogène. Cela implique qu'en règle générale, la croissance économique assure lorsqu'elle est accompagnée d'une bonne répartition des revenus et des bonnes politiques sociales de la prospérité économique, sociale et humaine d'une nation. Mais malheureusement, ce n'est pas encore le cas en République Démocratique du Congo.

TABLE DES MATIERES

0. INTRODUCTION GENERALE - 1 -

0.1. Problématique - 1 -

0.2. Hypothèse de la recherche - 2 -

0.3. Choix et intérêt du sujet - 2 -

0.4. Méthodes et techniques utilisées - 3 -

0.4.1. Méthodes - 3 -

0.4.2. Techniques utilisées - 3 -

0.5. Délimitation spatiotemporelle - 4 -

0.6. Canevas du travail - 4 -

Premier chapitre - 5 - GENERALITES CONCEPTUELLES - 5 -

1.1. Définitions de la croissance économique - 5 -

1.1.1. Les théories de la croissance économique - 6 -

1.1.2. L'alternance des phases caractéristiques de fluctuations de courte période - 7 -

1.1.3. Représentation graphique n°1 de quatre phases de croissance économique - 8 -

1.1.3.1. Les bienfaits de la croissance économique - 8 -

1.1.4. La mesurabilité de la croissance économique - 10 -

1.1.4.1. Différentes formules pour calculer la croissance et le PIB - 11 -

1.1.5. Les déterminants de la croissance économique - 12 -

1.1.5.1. Figure n°2. Relations entre les déterminants de la croissance économique - 13 -

1.1.6. Relation entre la croissance, la démographie et la répartition - 13 -

1.2. L'amélioration des conditions de vie de la population - 17 -

1.2.1. Indicateurs de l'amélioration des conditions de vie de population - 17 -

Deuxième chapitre : ANALYSE DES SECTEURS CONTRIBUTEURS AU PRODUIT INTERIEUR BRUT CONGOLAIS - 24 -

2.1. Différents secteurs d'activités en RD Congo - 24 -

2.2. Produit intérieur brut et son évolution en RDC - 25 -

2.2.1. Secteur primaire - 25 -

2.2.2. Secteur secondaire - 28 -

2.2.3 Secteur tertiaire - 33 -

Troisième chapitre 40

LA CROISSANCE ECONOMIQUE : DIVERSITES, EFFETS ET CALCUL 40

3.1. Diversités de croissance économique 40

3.1.1. Croissance économique selon ses effets 41

3.1.2. Autres aspects de croissance économique 49

3.2. Effets et conséquences de la croissance économique 51

3.2.1. Les effets 51

3.2.2. Les conséquences 51

Quatrième Chapitre 59

L'AMELIORATION DE CONDITIONS DE VIE DE LA POPULATION CONGOLAISE : REALITES, OBSTACLES ET PERSPECTIVES 59

4.1. Situation de la croissance économique dans le monde 59

4.1.1. Evolution de la croissance par zone 60

4.1.2. Marché des produits de base 62

4.1.3. Environnement économique intérieur en République Démocratique du Congo 62

4.1.4. Situation sur l'inflation, l'emploi et le salaire ainsi que le développement humain et durable 67

4.1.4.1. Inflation calculée par l'institut National de la Statistique (INS) 67

4.1.4.2. Inflation calculée par la banque centrale du Congo (BCC) 67

4.1.5. Relation entre croissance, emploi et salaires 70

4.1.5.1. Emploi 70

4.1.5.2. Les salaires 72

4.1.3.3. Développement humain et durable 72

4.1.5.4. Relation entre la croissance économique et l'amélioration de conditions de vie en RDC 75

4.2. Perspectives d'avenir pour l'amélioration des conditions de vie de la population en RD Congo 81

4.2.1. Etude des conditions d'amélioration du bien-être de la population 82

4.2.2. Quel type d'homme ou dirigeant pour assurer le bien-être de la population congolaise ? 84

4.2.2.1. Gouvernance, stabilité politique et croissance 84

4.2.2.2. Les stratégies pour l'amélioration des conditions de vie de populations 85

CONCLUSION GENERALE 88

TABLE DES MATIERES 91

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 93

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

I. OUVRAGES

0. A.O. HiRSHIMAN, stratégie de développement économique, Ouvrière, Bruxelles, 1964

1. Adrien OMOMBO OMANA, pour la croissance économique durable en RDC, CEDI, Kinshasa, 2000

2. Alexandre NHUE MBO, croissance économique, une perspective africaine, HARMATTAN, 2014

3. B.F. HOZELITZ et divers auteurs, Théories de la croissance économique, Dunod, Paris, 1970

4. Douglas Green Wald, Encyclopédie économique, Ed Ouvrière, Bruxelles, 1979

5. .Gervasio SEMEDO et Patrick VILLIEU, Mondialisation, intégration économique et croissance, éd HARMATTAN, Kinshasa 1998,

6. Gregory N. MANKIW et MARK P. TAYLOR, principes de l'économie, Nouveaux Horizons, Paris, 2011

7. Henri MOVA SAKANYI, la science des finances publiques, SAFARI, Kinshasa, 2000

8. J. MARCHAL et J. LECAILLON la répartition équitable des revenus, Tomes IV, GENIN, Paris

9. Jacques LECAILLON, la croissance économique, CUJAS, 1972

10. K.C. KOGIKU, introduction aux modèles macroéconomiques, Sirey, Paris, 1971

11. M. FERBER, théorie de la consommation, Economica, Paris, 1976

12. Michel MUBAKE MUMEME, Fluctuation et croissance économique, éd GALILEO, Kinshasa 2008

13. MUBAKE MUMEME, études des conditions d'amélioration du bien-être des populations,FACC, Kinshasa, 1989

14. R. DERAVEL, Croissance de l'entreprise, DUNOD, Pris, 1970

15. Yves de WASSEIGE, les mécanismes de l'économie, crise ou croissance, éd vie ouvrière, Bruxelles, 1984

II. TEXTES ET RAPPORTS OFFICIELS

1. Constitution, de la République Démocratique du Congo à son article 36

2. Rapport 2013 de la Banque Centrale du Congo

III. ARTICLES ET DIVERS DOCUMENTS

1. Dictionnaire d'économie et sciences sociales, NATHAN, 1996

2. OCDE, les perspectives de la croissance économique, mai 1970

3. Revue biannuelle, vol 1, revue congolaise de politique économique et résilience

4. Journal télégramme, sur le rapport du PNUD sur l'IDH Congolais, 2015 P12

1. NOTES DE COURS, MEMOIRES ET INEDITS

1. Claude MAMBA KABASU, notes de cours d'économie de développement, UPN L1 économie, Ed. Feu Torrent, Kinshasa, 2014

2. G.ZUKA, Notes de cours de management, UPN 2eme graduat économie 2011-2012

3. J.C MASHINI, notes de cours de population et environnement, UPN 1ere licence économie 2013-2014

4. NTITA BASHIBAYA, fluctuation et croissance économique, UPN L1économie, 2014

5. Pascal SOLOTSHI MUYANGA, méthodes de recherche en sciences sociales, UPN 2ème graduat, en économie Ed God'hope Collection, 2012

2. WEBOGRAPHIE

1. http://www.larousse.fr

2. http://www.google.com

3. http://www.wikipedia.fr

4. http://www.principeéconomique.com

5. http://www.radio_okapi.cd

6. http://www.fr.whp/org/histoire/10-faits-chiff.com

* 1 A. NSHUE MBO, croissance économique une perspective africaine, Harmattan, Kinshasa, 2014, pp 17-18.

* 2 Idem. p63

* 3 Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, éd Nathan 1996, p102.

* 4 A. OMOMBO OMANA, pour la croissance économique durable de la RDC, Cedi, Kinshasa, 2000, p.17

* 5 D Green Wald, Encyclopédie économique, Ouvrière, éd Bruxelles, 1979

* 6 NTITA BASHIBAYA, op.cit, pp 5-6

* 7 M. MUBAKE MUMEME, fluctuation et croissance économique, GALILEO, Kinshasa, 2008, p130

* 8.idem

* 9 A. NSHUE MBO, op.cit, p31.

* 10 NTITA BASHIBAWA, op.cit. p10.

* 11 A. OMOMBO, op.cit, p.36

* 12 A. NSHUE MBO, op.cit. 2014, p.66

* 13 C. MAMBA KABASU, économie de développement, inédit, UPN, L1.2014, pp22-23

* 14 A. NSHUE MBO, croissance économique : une perspective africaine, L'Harmattan. Kinshasa, 2014, p79.

* 15 MAMBA KABASU, op.cit. p.36

* 16 Banque Centrale du Congo, rapport annuel sur l'IDH 2010, p.45.

* 17 A. OMOMBO OMANA, « Pour la croissance économique durable en RDC », éd. CEDI, 2000, Congo-Kinshasa, pp 7,9

* 18 Banque Centrale du Congo, « Rapport annuel, 2013, pp 5, 6

* 19 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2013, p12

* 20 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, p.14

* 21A. OMOMBO OMANA, Op.cit., pp 12, 14

* 22 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, p.20

* 23 Banque centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, p.23

* 24 http.www.google.com, en date du 02/juin/2015 à 10h47'

* 25 Y. de WASSEIGE, les mécanismes de l'économie, crise ou croissance, ouvrière, éd. 198, Bruxelles, p.177

* 26 A. OMOMBO, Pour la croissance économique durable en RDC, CEDI, éd. 2000, Kinshasa, pp 17-18

* 27 M. MUBAKE, Fluctuation et croissance économique, GALILEO, éd. 2008, Kinshasa, pp 61, 179

* 28 Dictionnaire d'économie et sciences sociales, éd. NATHAN 1996, Paris-France, pp 102, 104

* 29 Idem, p.103

* 30 A Mshue Mbo, « La croissance économique, une perspective africaine », éd. L'Harmattan, 2014, Congo-Kinshasa, p.165

* 31 D. Grenne Wald, « Encyclopédie économique », ed.

* 32 A. NSHUE MBO, « Croissance économique, une perspective africaine », éd. L'Harmattan 2014, Congo-Kinshasa, p.202

* 33 http.www.google/gw.com, consulté en date du 03/06/2015 à 13h13'

* 34 G. SEMEDO et P. VILLIEU, « Mondialisation, intégration économiques et croissance », éd. L'Harmattan, 1998, Congo-Kinshasa, p.17

* 35 http.www.google.com.gw, consulté en date du 04/juin/2015 à 14h 54'

* 36 NTITA BASHIBAYA, Fluctuation et croissance économique, inédit, L1 Economie, 2014, p.70

* 37 NTITA BASHIBAYA, op.cit., p.55

* 38 NTITA BASHIBAYA, op.cit., pp 8,9

* 39 NTITA BASHIBAYA, op.cit.

* 40 NTITA BASHIBAYA, op.cit.

* 41 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, p.27

* 42 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, p.18

* 43 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, p.19

* 44 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, op.cit

* 45 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel, 2013, op.cit

* 46 http://www.wikipedia.org/wiki/croissance (RDC) en date du 13 juin 2015, à 10h50'.

* 47 Institut National de Statistique (INS) ; Exercice annuel, 2013, p.32

* 48 Institut Nationale de Statistique, exercice annuel, 2013, p.33

* 49 J.C. MASHINI, Population et environnement, notes de cours, inédit, L1 Economie, UPN 2014, p.40

* 50 J.C. MASHINI, op.cit

* 51 Article avec ces mots-clefs, chômage et recensement des jeunes chômeurs de la Radio OKAPI, P1 de 2012

* 52 Atelier tripartite de validation du programme cadre d'urgence de création d'emplois et de revenus en RDC.

* 53 Journal, le télégramme du Congo, RCCM : CD/Kin/RCCM/14-A-10568, ID Nat, Mardi 224 mars 2015

* 54 Enquête 123, 2004-2005 (analyse conjointe Banque Mondiale, Afristat-UPPE)

* 55 fr.wfp.org/histoires/10-faits-chiff en date du 17 juin 2015 à 12h 42'

* 56 Atelier de validation des activités de renforcement des capacités de la police fluviale, des mines et de la police des frontières.

* 57 G. SEMEDO et P. VILLIEU, Mondialisation, intégration économique et croissance, éd. 1998, l'Harmattan-Kinshasa, pp 10, 109

* 58 http://www.google.fr en date du 24 juin 2015 à 17h21'

* 59 A. MBO NSHUE, Croissance économique, une perspective africaine, op.cit

* 60 Y. de WASSEIGE, op.cit., p.186






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