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Croissance économique et amélioration de conditions de vie de population en république démocratique du Congo. Réalités, écueils et perspectives de 2007 à  2014.

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par Paulin KABAMBA KABAMBA
Université Pédagogique Nationale - licence sciences économiques et de gestion 2015
  

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Troisième chapitre

LA CROISSANCE ECONOMIQUE : DIVERSITES, EFFETS

ET CALCUL

3.1. Diversités de croissance économique24(*)

Selon l'optique du taux, nous pouvons distinguer la croissance économique au taux constant, au taux croissant et au taux décroissant. Ce taux peut être proportionnel, moins que proportionnel ou plus que proportionnel au cas d'élasticité.

Ce taux de croissance est un indicateur économique utilisé pour mesurer la croissance de l'économie en mesurant les PIB des années (n) et (n-1) en prix constants ou prix en base quelconque bien déterminé.

- La croissance au taux constant

Les économistes ont eu des difficultés à calculer un taux de croissance mondiale en raison de la disparité des économies et de la déconnexion des cycles économiques d'un pays à l'autre. Dans ce cadre là, ils ont préféré évaluer les cycles économiques mondiaux par décennie.

Ainsi, la croissance économique serait au taux constant si et seulement si cette croissance demeure stable à une période donnée. D'où la production économique doit donc valoir un taux de croissance identique à celui de la productivité, pour que le taux de chômage reste constant.

- La croissance au taux courant

La croissance serait au taux courant si et seulement si cette croissance est par nature instable ; c'est-à-dire que la production économique affiche un taux non identique à celui de la productivité, par le taux de chômage ou d'autres indicateurs demeurent courant.

D'où la croissance économique n'est pas un phénomène stable dans le temps ni également à son résultat.

- La croissance au taux décroissant25(*)

La croissance au taux décroissant quant à elle, elle est affichée par un taux de croissance subissant une diminution pendant une période donnée ou cette dernière connait de récession progressivement.

3.1.1. Croissance économique selon ses effets

D'après l'étude macroéconomique mettant en exergue les analyse des problèmes globaux qui touchent la collectivité nationale notamment (la croissance économique, le chômage, l'exportation et l'importation), ensuite l'analyse du niveau vers lequel doit atteindre le revenu global et enfin l'atteinte des objectifs fondamentaux assignés par les autorités gouvernementales, nous pouvons distinguer les objectifs fondamentaux ou objectifs prônés par Nicolas KALDOR dénommé (carré magique de KALDOR) dont :

v Le plein emploi

Ce dernier est une utilisation pleine des ressources économiques à savoir : le facteur capital (C), le facteur travail (W) fourni par les humains et le facteur naturel ou terre (T).

v La croissance économique

Communément liée à l'augmentation de la richesse créée au cours de la période déterminée ou d'accroitre la production dans l'avenir concernant l'atteinte du bien être futur de la nation.

v La stabilité de prix

Celui-ci se focalise à la lutte contre le rehaussement des prix ou à lutter contre l'inflation et la déflation. Cette inflation explique l'état à la hausse générale de prix qui diminue la valeur de la monnaie nationale ou l'intérêt.

Et la déflation qui semble néfaste car elle décourage les investisseurs à investir sans assez des profits et le PIB devient faible.

v L'équilibre de la balance de paiements

Etant un tableau enregistrant les opérations d'un pays avec l'extérieur ou le reste du monde interprété par la formule (X-M)

d'où X = exportations

M = importations

NB : La réalisation des objectifs fondamentaux de KALDOR ci-haut énumérés ne peut en même temps être atteint car certains objectifs sont complémentaires aux autres, c'est-à-dire qu'en voulant atteindre la stabilité d prix, on peut freiner le plein emploi.

En effet, lutter contre l'inflation on peut créer lui-même son chômage car au moment où la masse monétaire baisse, le taux de crédit va baisser. Ainsi, une bonne politique serait de stimuler la demande de façon à donner les moyens à la population pour accroitre sa consommation26(*).

A. La croissance économique à toutes ses formes

A.1. La croissance et l'expansion

Retenons que si le cadre temporel de la croissance est le long terme, donc celui de l'expansion est le court ou le moyen terme.

A.2. La croissance et le développement

Divers auteurs qualifient la croissance de phénomène qualitatif même si cette dernière est purement quantitative. Il faut cependant remarquer qu'à long terme une croissance de la production implique des modifications structurelles, démographiques, techniques et sectorielles, etc. Généralement les principaux facteurs de la croissance économique demeurent l'augmentation de la population active et de la qualification de la main d'oeuvre, l'accumulation du capital, les progrès de la division et de l'organisation du travail, les progrès technique et les innovations27(*).

A.3. La croissance équilibrée et déséquilibrée

· La croissance équilibrée

C'est celle qui correspond à une croissance régulière grâce au respect des grands équilibres (des prix, de l'emploi, du commerce extérieur, des finances publiques).

· La croissance déséquilibrée

Est celle qui privilégie l'investissement dans des secteurs très limités afin d'exercer des effets d'entrainement sur l'ensemble de l'économie.

A.4. La croissance extensive

Cette croissance résulte du seul accroissement quantitatif des facteurs de production.

Exemple : on produit deux fois plus parce que l'on emploi deux fois plus de travailleurs.

A.5. La croissance intensive

Elle est caractérisée par des gains de productivité (exemple : une meilleure organisation du travail permet au même nombre de travailleurs de produire deux fois plus).

Dans la réalité, la croissance est à la fois extensive et intensive.

A.6. La croissance endogène

Avec la théorie du modèle de Harrods, nous avons appris les nouvelles théories de la croissance économique qui intègrent les facteurs explicatifs tels que les externalités, les rendements croissants, l'effort de recherche, la formation, les dépenses publiques.

Dans les modèles traditionnels notamment celui de R.M. Solow (1956), la croissance économique dépendra de deux facteurs notamment :

- La croissance démographique et le progrès techniques (sans leur intervention, l'économie finirait par stagner à cause des rendements décroissants).

Or, ces deux facteurs ne sont pas ces modèles : d'où ils sont introduits comme des facteurs exogènes (ainsi le progrès technique apparait-il comme une « manne qui tombe du ciel »).

Dans les modèles de croissance endogène (l'un des premiers étant celui de Paul Romer (1986) la productivité globale des facteurs qui n'était qu'un résidu dans les anciens modèles) résulte de l'accumulation de différentes formes de capital : capital physique, capital humain, capital technologique tels que les stocks de connaissances et de savoir-faire valorisables économiquement, capital public, infrastructures.

Donc ces différentes formes de capital génèrent des externalités (des avantages gratuits pour d'autres agents que ceux qui réalisent les investissements) notamment le capital technologique (qui a les caractéristiques d'un bien public, au sens où des connaissances, une fois produites, sont disponibles pour tous, hormis le dépôt d'un brevet, pour le prix de la photocopie) que s'affranchit des rendements décroissants (si le rendement social du capital accumulé est constant, la croissance peut se poursuivre indéfiniment)28(*).

Des modèles ci-hauts on peut retenir les deux résultats suivants :

- Si la croissance est un processus endogène cumulatif, alors ce sont les pays les plus avancés qui ont les meilleurs chances de continuer à progresser (on explique ainsi que se creusent les inégalités entre pays développées et pays pauvres) ;

- L'intervention de l'Etat apparait comme un facteur de croissance (subvention de la recherche, effort en faveur de l'éducation et de la formation, financement des grandes infrastructures)

La figure ci-dessous met en évidence les différences de conceptions et d'appréhension du déroulement de la croissance entre le modèle de Solow et les modèles dits de croissance endogène.

La croissance est le fait d'un sacrifice en ce qu'il faudrait épargner puis investir pour accroître les possibilités de production de l'économie29(*).

Solow reconnait le rôle du capital et du progrès technique mais il ne donne pas d'explications claires sur les déterminants ou l'origine du progrès technique alors qu'il est le seul facteur explicatif de l'accroissement des revenus dans le long terme. Les modèles de croissance endogène expliquent le progrès par l'accumulation du capital (privé, humain et public) et les activités de recherche-développement30(*).

Figure n°5. Accumulation du capital, progrès technique et croissance dans les modèles de Solow et de croissance endogène

Revenu en hausse

Montant épargné et investi en hausse

Accroissement de la production

Accroissement du stock de capital (physique, humain et public)

Recherche - développement

Progrès technique

Source : A. Mbo Nshue, Croissance économique, une perspective africaine, Ed 2014, Kinshasa, p166

v Cheminement de modèle de Solow

v Cheminement des modèles de croissance endogène

Les modèles de croissance endogène ne remettent pas fondamentalement en cause l'analyse de Solow, bien au contraire, ils cherchent à approfondir en apportant un éclairage sur les facteurs à la base du progrès technique. Du reste, comme on le verra par la suite, dans plusieurs modèles de croissance endogène, il suffit de fixer les paramètres de l'économie à des niveaux donnés pour que l'on revienne aux principales conclusions de Solow.

Tout en reconnaissant le rôle joué par le progrès technique dans l'explication de la croissance dans le long terme, les théories de croissance endogène soutiennent que l'amélioration de la productivité de l'économie est conditionnée par le capital technique (fruit de l'innovation et de la recherche-développement, le capital physique, le capital humain et le capital public).

A.6.2. Capital humain et croissance économique endogène

Dans la perspective ouverte par Gary Becker, Lucas (1988) considère qu'il faut traiter le travail comme un capital humain que l'on peut accumuler au même titre que le capital physique.

Le capital humain est produit par l'éducation à un taux endogène puisque le salarié « investi » en fonction de son salaire (actuel/futur).

L'élévation de la qualification a un effet externe positif. Par ailleurs, le capital humain n'a pas des rendements décroissants parce que le niveau de connaissances d'un individu est d'autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il communique) et plus élevé. Ainsi, la productivité individuelle est fonction de l'efficacité de l'équipe dans laquelle il travaille31(*).

La connaissance est partagée et chaque connaissance nouvelle entraine l'apparition de connaissances supplémentaires. La croissance économique devrait donc dépendre forcement de la part des ressources que le pays consacre au système de formation et aux dépenses d'éducation.

Il est important de noter qu'il existe une relation circulaire entre l'éducation, la croissance économique et les caractéristiques individuelles de l'économie.

A.6.3. Recherche-développement et croissance endogène

Il est aussi vrai que la croissance s'accompagne de l'apparition d'innovations. A cela pour Romer (1990), ces innovations prennent la forme de nouveaux procédés, de nouveaux outils qui s'ajoutent à ceux déjà en place. Ces nouveaux biens d'équipement permettent d'améliorer la division du travail qui est la véritable source de la croissance (externalités). C'est le partage de l'utilisation du capital entre production de biens et production des nouveaux biens d'équipements qui explique le rythme de croissance. Tout ce qui permet d'augmenter la quantité de biens d'équipements nouveaux est favorable à la croissance. D'où l'activité de recherche est un facteur décisif de croissance.

Pour expliquer le progrès technique, le modèle que nous propose Romer (1990) tout comme celui d'Aghion-Howitt (1992), considère que l'économie dispose de deux secteurs d'activité : le premier secteur produit des biens de consommation et le second produit les connaissances (ou des améliorations technologiques) qui explique le rythme de croissance.

Il n'y a donc pas lieu de diviser le stock des connaissances entre les deux secteurs d'activités. C'est ainsi que la fonction de production de biens est le type Cobb-Douglas

A.6.4. Dépenses publiques et croissance économique endogène

Dans l'économie, les premiers travaux sur l'intervention de l'Etat dans l'économie ont focalisé leur attention sur les effets de la politique budgétaire sur le cours de l'activité économique dans le court terme. Ils se sont intéressés à l'incidence d'une modification des impôts et des dépenses publiques sur la consommation privées, le marché des fonds prêtables et l'inflation. Certains travaux se sont intéressés aux effets des modalités de financement du déficit public (emprunt, impôt et seigneuriage) sur l'équilibre global.

L'expérience de plusieurs pays a montré que le creusement du déficit budgétaire pouvait être source d'instabilité macroéconomique et gêner la croissance mais il faut se garder de conclure à une relation de sens inverse entre l'accroissement des dépenses publiques et la croissance32(*).

A.7. Croissance exogène33(*)

Robert Solow décrit cette croissance comme celle de la théorie qui considère le progrès technique comme exogène ou provenant de l'extérieur comme la manne tombant du ciel. L'auteur a construit le modèle formel de la croissance, à partir d'une réflexion critique sur le modèle de Harrod-Domar, qui constitue encore aujourd'hui le modèle de référence en science économique. Ainsi, les politiques économiques menées par l'Etat n'ont pas d'influence sur la croissance si elles n'agissent pas sur les phénomènes exogènes.

Exemple : au moment où la population connait un taux de croissance exogène, cela justifie qu'elle n'est pas de nature économique.

* 24 http.www.google.com, en date du 02/juin/2015 à 10h47'

* 25 Y. de WASSEIGE, les mécanismes de l'économie, crise ou croissance, ouvrière, éd. 198, Bruxelles, p.177

* 26 A. OMOMBO, Pour la croissance économique durable en RDC, CEDI, éd. 2000, Kinshasa, pp 17-18

* 27 M. MUBAKE, Fluctuation et croissance économique, GALILEO, éd. 2008, Kinshasa, pp 61, 179

* 28 Dictionnaire d'économie et sciences sociales, éd. NATHAN 1996, Paris-France, pp 102, 104

* 29 Idem, p.103

* 30 A Mshue Mbo, « La croissance économique, une perspective africaine », éd. L'Harmattan, 2014, Congo-Kinshasa, p.165

* 31 D. Grenne Wald, « Encyclopédie économique », ed.

* 32 A. NSHUE MBO, « Croissance économique, une perspective africaine », éd. L'Harmattan 2014, Congo-Kinshasa, p.202

* 33 http.www.google/gw.com, consulté en date du 03/06/2015 à 13h13'

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery