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Croissance économique et amélioration de conditions de vie de population en république démocratique du Congo. Réalités, écueils et perspectives de 2007 à  2014.

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par Paulin KABAMBA KABAMBA
Université Pédagogique Nationale - licence sciences économiques et de gestion 2015
  

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4.1.5.4. Relation entre la croissance économique et l'amélioration de conditions de vie en RDC

D'après les effets de la croissance économique dans le monde, nous trouvons que cette dernière peut s'accompagner des plusieurs indicateurs pour que celle-ci ait son endogeneité face à la vie sociale de la population. Mais la réalité retrouvée en République Démocratique du Congo ne semble parfaitement pas à l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise car quelque soit cette croissance rapide, certains problèmes majeurs persistent en RD Congo notamment : la pauvreté, le chômage, le faible pourcentage de l'IDH, les disparités au sein des groupes socioprofessionnels, les disparités sociodémographiques, les problèmes démographiques et des inégalités ou disparités salariales, etc.

a) La pauvreté en RDC

L'étude de la pauvreté dans notre pays sera envisagée ici d'après les données officielles dégagées par les instances gouvernementales à travers le ministère du Plan, même si cela ne reflète parfaitement la réalité que présente la population de la RDC elle-même.

Allant des principales causes de la pauvreté nous pouvons citer entre autres : la mauvaise gouvernance, le manque d'emploi, la croissance économique déficitaire ou appauvrissant, ainsi que le défaut de redistribution des revenus, etc.

Les perceptions de la pauvreté se présentent sous forme multidimensionnelle selon les milieux. D'où le seuil de pauvreté selon les indices P0, P1, P2 tels que présentés en :

P0 = la part dans une population donnée de la proportion des pauvres en pourcentage

P1 = la profondeur de la pauvreté qui mesure les fossés séparant les pauvres de non pauvres

P2 = la sévérité de la pauvreté dont pour la RD Congo en 2005 le résultat était de la manière suivante50(*) :

Cette pauvreté connait tendanciellement un accroissement qui peut connaitre une réduction de moitié d'indice de pauvre d'ici 2020 si l'on adoptait une stratégie macro-économique axée sur de taux de croissance à deux chiffre que la RDC aspire et si cette croissance serait accompagnée d'une stratégie de justice distributive c'est-à-dire que la pauvreté suivant le rapport sur l'enquête 123, 2004-2005 (analyse conjointe Banque Mondiale-Afristat-UPPE) nous démontre que la pauvreté en RDC est généralisée de 71,34% ; cette même pauvreté touche à la fois les milieux urbains et ruraux 61,49% contre le taux de pauvreté différemment et le niveau professionnel ne discrimine pas les classes pauvres.

Le seuil de pauvreté en RDC est double d'une part, une pauvreté monétaire sur la base de difficultés de chef des ménages avec une évaluation annuelle en FC qui se présente comme suit 123.070 CDF/personne/an en ville et de 82.755 Fc/Personne/an en milieu rural. Or un congolais vit avec 1,2 USD/Personne/Jour ou 0,8 d'après l'enquête effectuée par la Banque Mondiale dans un entretien avec le gouvernement congolais en 2010.

b) le chômage en RDC51(*)

Quelque soit le rapport des gouvernants à travers son point de presse où le premier ministre déclara le 3 mars 2015 et publié en date du 10 mars de la même année que le taux de chômage en RDC est passé de 60% à 40% selon lui, mais la réalité reste dominée par le taux de chômage trop élevé. Car, tant d'analystes politico-économiques ne cessent de décrier de cette situation du taux de chômage élevé constituant un véritable fléau dont il faudrait s'en occuper le plus vite possible et dans une synergie efficace.

Ces analystes, à l'occasion d'un atelier tripartite de validation du programme cadre d'urgence de création d'emplois et de revenus en RDC est de 101 dollars américains, c'est dire 8,4 USD par mois, soit 0,28 USD, dont l'équivalent en monnaie locale de 100 FC (Franc congolais) par jour. Ils continuent en déclarant que seuls 2 à 4% de la population totale active peut trouver un emploi dans le secteur structuré, alors que le reste se débrouille dans des activités précaires et sans accompagnement adéquat.

Egalement sur 12 millions de jeunes en âge de travailler, 1 million seulement peuvent être absorbés dans des activités génératrice de revenus. Concluons que le chômage étant un des déterminants des pays pauvres, et la RDC étant considérée comme étant un pays pauvre, cela justifie que le chômage persiste à un taux élevé52(*).

c) L'indice de développement humain en RDC

l'IDH comme explicité dans les pages précédentes, est un indicateur synthétique, pour mieux l'appréhender ou le calculer, le rapport sur le développement humain du (PNUD) de 2014 donne les renseignements complémentaires que la RDC serait capable d'émerger en 13 ans, selon le rapport national sur le développement humain de l'année 2014 présenté jeudi 26 février à Kinshasa par le gouvernement congolais et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), retenons que l'indice de développement humains s'était situé à 0,414, une côte légèrement supérieure par rapport à celui de l'année précédente qui donnait à la RDC 0,304 points même si ce taux figure parmi les IDH faibles plaçant la RDC dernière des pays subsahariennes.

A ce rythme, selon le PNUD, la RDC pourrait devenir un pays émergent dans 13 ans. D'où les « pays émergents » demeurent dont le PIB par habitant est inférieur à celui des pays développés, mais qui connaissent une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi que les structures économiques convergent vers ceux des pays développés53(*).

d) Les priorités au sein des groupes sociodémographiques en RDC54(*)

Les disparités au niveau spatial et au niveau des groupes socioprofessionnels caractérisent aussi les groupes sociodémographiques c'est-à-dire que la pauvreté en RDC frappe surtout les ménages où l'âge du chef est compris entre 30 et 65 ans (plus de 70% de pauvres). Par contre, il y a relativement moins des pauvres (60%) dans les jeunes ménages et dans les vieux ménages (65%).

Donc, il n'y a pas de disparités entre les ménages dirigés par les hommes et ceux dirigés par les femmes. Par contre, l'ampleur, la sévérité, la contribution et le risque de pauvreté sont plutôt en faveur des ménages dirigés par les chefs de ménages masculins.

La relation entre le niveau d'instruction d'un chef de ménage et les indices de pauvreté atteste l'idée selon laquelle l'éducation améliore le niveau de vie des ménages. Ceci se confirme pour la RDC où la majorité des pauvres (76%) se trouve dans les ménages dont le chef a un niveau primaire alors qu'on compte moins de 35% dans les ménages dont le chef est de niveau universitaire. On compte relativement plus des pauvres dans les ménages dont le chef est polygame (75%) que ceux dont le chef est monogame (72%). Et l'indice de la pauvreté est également fort.

e) Les problèmes démographiques et des inégalités ou disparités salariales en RDC55(*)

1. Problèmes démographiques

Dans le monde en général et en RDC en particulier, les principaux problèmes démographiques sont les suivants :

- La faim ;

- La pauvreté ;

- Les migrations internationales

v la faim en RDC

En date du 20 janvier 2015, il y a eu une publication sur les « dix choses à savoir sur la faim en RDC » pour comprendre la situation alimentaire en République démocratique du Congo à savoir :

- parmi les 6,7 millions de personnes qui souffrent de la faim, la plupart vivent dans les 5 régions affectées par les conflits dans l'Est du pays ;

- près de la moitié des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance ;

- 23% des enfants de moins de 5 ans et 14 % des femmes sont sous-alimentés ;

- 2,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays à cause des conflits en RDC ;

- Il y a 120.000 réfugiées en RDC à cause des conflits dans la région ;

- 3 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë ;

- 47% des enfants de moins de 5 ans et 38% des femmes souffrent d'anémie ;

- Plus d'un demi-million de femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition aiguë ;

- C'est dans le secteur agricole que l'insécurité alimentaire est la plus forte soit (64%). Les ¾ de la population sont concernés ;

- Et enfin, en 2014, le PAM (Programme Alimentaire Mondiale) a aidé près de 1,8 millions de personnes vulnérables en RDC.

v Les migrations internationales56(*)

Depuis quelques années, l'organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille de concert avec la Commission Nationale pour les réfugiés (CNR) et le haut-commissariat des nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) sur le regroupement et la fermeture de certains sites de placement dans la province du Nord-Kivu. Ce qui veut dire que la RDC n'est pas exemptée par ces problèmes de migrations nationales, et de fois internationales.

2. Problèmes de disparités salariales en RD Congo

Quelque soit la loi du budget votée chaque année et les efforts que fournissent ses autorités, la RDC présente de s inégalités ou disparité salariales nécessairement revue en hausse. Cela veut dire que les salaires s'aperçoivent des différents travailleurs congolais ne respectent pas de normes au standard internationales prônées par le SMIG.

Ainsi, nous pouvons le constater dans la constitution de la RD Congo à son article 36 qui stupide que le salaire que reçoivent les travailleurs congolais doit être accompagné de la politique d'équité, d'égalité et de parité salariale pour garantir la survie à tout employer quelque soit son entité.

Nous pouvons conclure que la RD Congo dans sa politique salariale règne le non respect de ce que stipule l'article 36 de la constitution « l'Etat doit protéger les fonctionnaires en créant des nouveaux emplois et veiller à l'égalité, l'équité et la parité salariale ».

* 50 J.C. MASHINI, op.cit

* 51 Article avec ces mots-clefs, chômage et recensement des jeunes chômeurs de la Radio OKAPI, P1 de 2012

* 52 Atelier tripartite de validation du programme cadre d'urgence de création d'emplois et de revenus en RDC.

* 53 Journal, le télégramme du Congo, RCCM : CD/Kin/RCCM/14-A-10568, ID Nat, Mardi 224 mars 2015

* 54 Enquête 123, 2004-2005 (analyse conjointe Banque Mondiale, Afristat-UPPE)

* 55 fr.wfp.org/histoires/10-faits-chiff en date du 17 juin 2015 à 12h 42'

* 56 Atelier de validation des activités de renforcement des capacités de la police fluviale, des mines et de la police des frontières.

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