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Rôle des finances publiques dans la relance du secteur agricole en république démocratique du Congo de 2010 à  2014.

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par Akeem Gas AKONKWA SHALUKOMA
Université Pédagogique Nationale - Licence sciences économiques et de gestion 2015
  

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4.4. LA PREVISION BUDGETAIRE AU SECTEUR AGRICOLE

Les échecs que connaît l'incidence du secteur agricole dans la formation du produit intérieur brut en République Démocratique du Congo sont complexes. Ces échecs tirent ses origines sur une chaîne d'organisation, c'est-à-dire qu'en commençant par l'élaboration du budget, l'exécution du budget, la gestion des fonds alloués au secteur, etc.

4.4.1. L'allocation budgétaire à l'agriculture

Nous référant au tableau n°06, nous avons constaté qu'au départ, le montant alloué au secteur agricole est minime pour booster le secteur. Faire du secteur agricole un levier de la croissance économique en RDC dépendra de l'importance que donneraient les gouvernants à l'agriculture dans l'élaboration du budget.

L'agriculture est la base de l'économie congolaise. Sa part dans le revenu national a atteint jusqu'à 50% dans les années 1990, en partie à cause de l'effondrement des autres secteurs de l'économie (secteur minier en particulier).

Depuis la restauration de la paix en 2002, cette part a graduellement baissé, mais le secteur agricole fournissait encore 40,3% du PIB (contre environ 13% pour le secteur minier) et employait les trois quarts de la population active en 2006.

De toutes les sources de croissance, le secteur agricole a le plus fort potentiel de réduction de la pauvreté. Tout d'abord, il est intensif en main d'oeuvre. Pour ne mentionner qu'une filière, la production d'arabica requiert 450 jours de travail soit deux emplois agricoles à plein temps à l'hectare, y compris la production et les activités en aval. C'est donc 20 000 emplois a plein temps que créerait la mise en production de 10 000 ha supplémentaires et, donc, des revenus pour environ 160 000 personnes. Il en est de même pour le palmier à huile et la plupart des autres cultures industrielles. Ces emplois sont, de plus, créés à un coût très faible.

En second lieu, les revenus agricoles tendent à être dépensés sur des biens et services produits localement, ce qui a un effet multiplicateur important sur l'économie locale. Enfin, la croissance de la productivité agricole réduit les prix des denrées alimentaires, fournissant ainsi des transferts invisibles à l'ensemble de la population et aux autres secteurs de l'économie. Ainsi, on a constaté que la croissance des revenus ruraux réduisait non seulement la pauvreté rurale mais encore la pauvreté urbaine (alors que l'inverse n'est pas vrai)

La productivité agricole a connu une baisse constante depuis un demi-siècle et la régression des cultures pérennes/industrielles (café, cacao, thé, hévéa, palmier a huile, coton) a été spectaculaire. Au moment de l'Indépendance, le Congo était le deuxième exportateur d'huile de palme du monde, après la Malaisie mais devant l'Indonésie.

Aujourd'hui le pays en importe plus de 50 000 tonnes. La RDC était aussi le premier producteur africain de coton avec plus de 180 000 tonnes de graines produites par 800 000 petits producteurs : la production de coton a pratiquement disparu aujourd'hui (moins de 6 000 t/an). De même, les productions d'hévéa, d'arabica, de robusta et de thé ont toutes chuté de façon spectaculaire.

Cette sous-utilisassion des ressources naturelles du pays et corollairement des ressources humaines représentent à la fois un immense gaspillage et un gisement d'accroissement de la production très important, pourvu que les capacités soient recréées pour que les producteurs puissent répondre aux besoins du marché.

Depuis 2012, le gouvernement s'est lancé dans la mise en oeuvre des politiques de soutien au secteur agricole à travers le financement de la campagne agricole, la relance du Domaine Agro-industriel Présidentiel de la N'Sele (DAIPN) et le développement progressif des parcs agro-industriels dans les différentes provinces du pays.

Dans le cadre de la campagne agricole, les appuis ont porté sur le recrutement des moniteurs agricoles pour accompagner les activités culturales et leur préparation ainsi que sur les interventions dans les provinces à concurrence de 21 milliards de francs congolais46(*). Toutes les provinces bénéficiaires ont validé ces interventions affectées à la relance de la production végétale, animale et à l'accès à l'eau potable dans les milieux ruraux. En mai 2013, le gouvernement a signé un contrat d'ingénierie et de construction en vue d'appuyer la relance du DAIPN.

* 46 Emmanuel Kokolo, la voix du paysan congolais dans budget 2014 : Aller jusqu'à 10 % pour le secteur agricole, 2013, N°26.P.3

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