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Quels sont les enjeux et défis des vins français en Inde et au Brésil?

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par Alexis et Gwenaëlle Alexis Jamot et Gwenaëlle Poinson
ESGCI - Master Marketing et relations internationales 2015
  

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II. Le marché viticole brésilien

a) La consommation de vin des brésiliens

Le Brésil classé 15ème pays producteur en 2013 fait parti des pays qui sont à la fois consommateurs et producteurs de vin.

La production annuelle a varié entre 200 et 320 millions de litres durant les dix dernières années. En 2013 le Brésil a produit 2,7 millions d'hectolitres, soit 17 fois moins que la France.

Le pays connaît une augmentation de ses importations depuis 10 ans, en effet elles ont augmenté en volume de 292%, et de 492% en valeur, ce qui traduit un changement des habitudes de consommation de la population, qui se tourne vers du vin de plus en plus qualitatif.

Cependant on note une diminution de 1,7% en valeur. La consommation de vin dit « de table » représente la grande majorité de la consommation en valeur soit 86%, le vin dit « standard » représente 10%, le vin dit premium représente 3% et le vin super premium moins de 1% de la consommation totale en valeur.

Par contre, une évolution inégale est attendue entre aujourd'hui et 2018 pour les différentes gammes. En effet, les vins super premium devraient croitre de 17%, les vins premium de 10%, les vins standards de 12%, et les vins de table de 1,5%. Ce qui traduit bien une tendance d'amélioration des habitudes de consommation.

Néanmoins la consommation de vin par habitant n'a pas augmenté de manière significative, elle ne s'élève qu'à 1,9 litres par ans soit 23 fois moins que celle des français, qui s'élève à 44,6 litres par an.

La consommation par habitant est inégale selon les régions, par exemple la consommation est de seulement 1 litre par habitant et par an dans l'état de Bahia pourtant le 4ème état brésilien le plus habité avec 13,8 millions d'habitants, alors que les habitants de Rio consomment eux plus de 5 litres par an.

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Malgré tout les brésiliens ont consommé 384 millions de litres en 2013, soit l'équivalent de 512 millions de bouteille et de 1,5% de la consommation mondiale.

De plus l'institut brésilien du vin (IBRAVIN) estime que la consommation de vin devrait augmenter et atteindre 9 litres par habitant et par an aux alentours de 2025. Pour l'heure, une hausse de la consommation de vin blanc est attendue, et devrait être supérieure à l'augmentation de la consommation de vin rouge, mais le rouge reste le plus consommé avec 248,463 millions de litres contre seulement 40,5 millions de litres pour le blanc et 4,7 millions de litres pour le rosé en 2014. Les vins légers et doux sont de plus en plus tendances.

Le nombre de nouveaux consommateurs croît lentement, mais l'augmentation de la consommation des vins premium et super premium est dûe à l'élévation du niveau consommation des déjà consommateurs qui ont un revenu disponible de plus en plus important.

Le vin est typiquement l'un des produits qui attire de plus en plus les membres d'une société en plein développement économique. Si pour l'instant la consommation moyenne par habitant tourne autour de 2 litres par an, d'après l'Ibravin (Institut Brésilien du Vin), bien loin derrière le bière et la cachaça, elle est en augmentation constante sur les dernières années. La classe moyenne se développe et avec elle apparaissent de nouveaux consommateurs, en recherche de produits de haute qualité, créneau dans lequel s'inscrit parfaitement le vin français. Bien qu'étant à l'origine de 20% de la production mondiale de vin, la France ne figure qu'au 5ème rang des exportateurs de vin vers le Brésil, représentant 3,9% des importations effectuées par le Brésil en 2010, une part qui est en baisse, d'après l'Uvibra (Union Brésilienne de Viticulture). Bien loin du trio de tête formé par le Chili (37,2%), l'Argentine (23,9%) et l'Italie (16,8%), dont les vins sont moins chers à la vente et d'un abord plus simple pour la dégustation.

Le Brésil n'est pas un pays de vin et nombre de ses consommateurs ne sont pas de fins connaisseurs. Toutefois, cette tendance évolue depuis quelques temps : alors que le consommateur type était auparavant un homme de 45 ans, on note qu'un public plus jeune, de classe aisée s'intéresse de plus en plus au vin. De même, toute une culture du vin est en train de prendre son essor : cours d'oenologie, conférences, etc. "Le vin est devenu un produit commun dans les chariots de la classe moyenne", affirme Carlos Cabral, le directeur des vins des supermarchés Pão de Açucar. D'autre part, selon l'Ibravin, la consommation de vin par habitant au Brésil devrait atteindre les 9 litres par habitant d'ici à 2025 : il n'est donc pas question de négliger ce marché, et la France a à coeur de relever le défi de gagner sa part du gâteau.

Le marché du vin de table atteint environ 5,89 milliards de Real brésiliens ou 1,67 milliards d'euro après une croissance de 4,2% en 2012, en partie dû à l'augmentation des taxes, ces dernières années le prix de la bouteille de vin a augmenté de 4,4% par an.

Le Brésil est 20ème importateur mondial de vin, avec des importations atteignant 259 millions d'euros, soit 7,2 millions d'hectolitres ou 101 millions de bouteilles. Cependant ses importations totales ont chuté de 7% entre 2013 et 2014, et ses importation de vin de 4,6%.

Bien que la production de vin brésilien s'améliore d'année en année, augmentant la qualité du produit, les aléas climatiques obligent le pays à importer plus qu'il ne produit pour satisfaire

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une demande toujours plus grande. En effet les années ou la récoltes est mauvaise il faut importer davantage.

En dépit d'une amélioration depuis 2012 les importations restent sous pression à cause d'une baisse du marché local, dû à la récente diminution du revenu disponible, de l'augmentation des taxes et du transport et du développement du marché toujours plus compétitif. Les brésiliens les plus riches refusent néanmoins de payer un prix trop élevé pour du vin, les vins super premium sont souvent rapportés de vacance ou de voyages d'affaire.

Dans les années à venir, le marché du vin brésilien devrait se consolider avec de grands groupes d'importateurs et de négociants broyant les petits importateurs pendant leur ascension.

L'industrie viticole va devoir s'adapter aux consommateurs qui sont de mieux en mieux informés, et qui recherchent des produits bien particuliers, l'émergence rapide des sites internet et des ventes privées concernant le vin en est bien la preuve.

La croissance à deux chiffres du marché des importations est aujourd'hui terminée, mais la demande est toujours importante. Pendant les prochaines années le marché devrait continuer à croître, mais de manière plus stable.

Les Brésiliens boivent également du vin effervescent, 31,140 millions de litres ont été bu en 2014. Une croissance de 14,9% est prévue de 2014 à 2018. Par contre la consommation par personne n'est pas très élevée, puisqu'en 2014 les brésiliens ont bu seulement 0,20 litres par personnes, celle-ci par contre devrait rester aux alentours de 0,20 litres par personnes.

Dans les esprits du marché brésiliens, les vins importés sont considérés comme plus qualitatif qu'un équivalent local. Cependant pour le vin effervescent, cette pensée s'inverse.

Depuis la fin de l'année 2010, les vins effervescents locaux très populaires continue leur conquête du marché. Les vins effervescents sont surtout consommés par les femmes brésiliennes, qui le boivent aux apéritifs, à des diners et c'est aussi une alternative aux cocktails dans les bars et établissement de nuits.

Le marché de la consommation hors domicile profite de cette nouvelle tendance, mais c'est encore au domicile, dans des fêtes, des diners ou des mariages que les vins effervescents sont le plus consommés.

Comme en Inde LVMH via sa filiale Moët & Chandon à développer une gamme d'Asti, un type de vin effervescent italien, et une gamme de Prosecco, un autre type de vin effervescent italien le tout avec des raisins produit au Brésil. Les produits du groupe français sont devenus des icônes sur le marché brésilien.

Un groupe alcoolier brésilien appelé Salton, produit également du vin effervescent, ses produits sont également des produits phares du marché.

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