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L'efficience technique des banques commerciales dans la zone CEMAC.

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par Claver YABO JANSERBE
Université Ouaga 2 - D.E.A / MASTER 2 2015
  

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4.3 Le résultat des estimations de modèle Tobit avec données de panel

En présence d'hétéroscédascité et d'autocorrélation, la méthode de moindre carré ordinaire (MCO) devient inefficace ou inadéquate car elle fournira des estimateurs biaisés. Pour estimer le modèle, Ainsi donc nous allons utiliser la méthode de moindre carré généralisé (MCG).

Tableau 6 : Le résultat des estimations

variables

Coefficients

 
 

z

SOL

0.0586059 ***

 

3.21

 

ROA

-0,1188719***

 

-4.16

 

QA

-1.560024***

 

-3.94

 

TAI

-0,0540952*

 

-1,88

 

GAR

2.122323***

 

4,11

 

HB

0,0410688

 

1.80

 

TI

0,0021816

 

-1.18

 

TC

-0.0001636

 

-0,15

 

TIAO

0,0124106**

 

1.96

 

CONS

1.002523***

 

4,99

 

Wald chi2 (11) =28.37

 
 

Log likelihood = 110.29364

Prob > chi2 =

0.0028

Note :(*)/(*)*/(***) désigne respectivement significatif au seuil de 10%,5% et 1% source : le résultat de nos estimations

Les prêts performants rapportés au total des crédits (QA) sont négativement et significativement liés à l'inefficience technique des banques des banques commerciales dans la Zone CEMAC, ce qui est en cohérence avec la littérature (Kwan et Eisenbeis, 1995 ; Berger et De Young's, 1997). Ces études, menées sur les différents secteurs bancaires, ont démontré que la détérioration de la qualité de l'actif est la principale source de défaillance des banques. Par contre les actifs de bonne qualité réduisent l'inefficience. Ces banques devraient, donc, se concentrer davantage sur la gestion des risques de crédit, plus particulièrement les méthodes d'évaluations permettant de discriminer les «bons» des

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L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone CEMAC

«mauvais» créanciers. Le réexamen de la gestion du risque de crédit s'avère indispensable d'autant plus que le contexte des banques dans la Zone CEMAC est caractérisé par une part importante de créances improductives (24,8% en 2013). Le Fonds Monétaire International (2006) recommande aux banques de prendre des mesures visant à renforcer la gestion du risque de crédit, encourager la restructuration des créances compromises, fixer des objectifs opérationnels aux banques publiques et améliorer le cadre du contrôle bancaire en renforçant les fonctions d'audit interne des banques. Les banques commerciales dans la Zone CEMAC semblent déployer des efforts importants dans la sélection de leurs emprunteurs et de la qualité de leurs portefeuilles de prêts comme le recommandent les programmes de modernisation et de restructuration du système bancaire du FMI. Une mauvaise orientation de cette politique pourrait aboutir à une situation d'excès de liquidité.

Le coefficient du ratio de solvabilité (SOLV) est significatif et de signe positif, c'est-à-dire Les banques sous capitalisées sont les plus inefficientes ; ce résultat a été relevé par Cook et al. (2000) qui ont analysé l'effet des réformes financières sur les banques tunisiennes durant la période (1992-1997). Ce constat a été également confirmé dans d'autres contextes tels que Kwan et Eisenbeis (1997) pour les Etats Unis, Stavarek (2004) dans les économies en transition.

Le respect d'un seuil minimal de solvabilité permet, d'une part, de limiter les prises de risques excessives susceptibles d'influer négativement la rentabilité bancaire. D'autre part, le maintien d'un niveau adéquat de capitaux propres reflète une pression additionnelle de l'actionnariat sur les dirigeants qui seront amenés à gérer la banque de manière plus efficace.

Le ratio de rentabilité ROA est significatif et négativement corrélé avec l'inefficience, les banques les plus rentables sont les plus efficientes. Ces résultats corroborent les travaux Carbo et al. (1999) sur un échantillon de banques européennes, Jackson et Fethi (2000). Cette relation s'explique par la capacité des banques rentables à attirer à la fois les déposants et les meilleurs créanciers. De telles conditions créent un environnement stable à la banque qui consolide son efficience (Sufian, 2008).

La taille (TAI) affecte négativement l'inefficience technique bancaire, ce qui suggère que les banques dans b la Zone CEMAC n'ont pas pour la plus part de cas atteint la taille optimale.

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Dans la littérature, la relation entre la taille et l'efficience est plutôt mitigée. Berger et Humphrey (1992) trouvent que l'inefficience est inversement liée à la taille de l'actif des banques américaines et que les plus petites banques montrent une inefficience la plus élevée. Drake et Hall (2003) trouve une relation positive entre la taille et l'efficience technique. Les banques de petites tailles peuvent bénéficier des économies d'échelles en procédant à des opérations de fusions qui leurs permettraient de réduire leur coûts, et en conséquence améliorer leur performance. De même, Berger et al. (1993), Miller et Noulas (1996) pour les Etats Unis, Halkos et Salamouris (2004) et Rezitis (2006) pour la Grèce rapportent une relation positive renter la taille et l'efficience.

La variable (GAR) est positivement et significativement corrélée avec l'inefficience. Ce résultat qui semble surprenant, s'explique par la part faible des garanties reçues de la part des clients. Ce qui confirme les conclusions précédemment tirées, plus la garantie est faible, il y a de risque que les créances puissent être compromises.

Les variables macroéconomiques, taux d'inflation (TI) et taux de croissance du PIB réel (TC) apparaissent aussi n'ont significatifs. Il semble alors que le niveau de l'inefficience est indépendant de l'évolution économique du pays. Ce résultat, à priori surprenant, corrobore celui Ben Naceur (2003) qui ont mis en évidence que le niveau de croissance de la production réelle n'affecte ni les marges d'intérêt ni la rentabilité des banques de dépôts tunisiennes.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon