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L'efficience technique des banques commerciales dans la zone CEMAC.

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par Claver YABO JANSERBE
Université Ouaga 2 - D.E.A / MASTER 2 2015
  

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1.2 Evolution du système bancaire dans la Zone CEMAC

1.2.1 Evolution des banques commerciales

L'intermédiation bancaire baisse progressivement au cours de ces dernières années comme le montre le Graphique 1 ci-dessous. L'intermédiation financière qui constitue la fonction fondamentale des banques commerciales dans la zone CEMAC, se justifie par les imperfections sur le marché des capitaux, caractérisées par des coûts de transactions élevés liés à la finance directe, l'incohérence entre les objectifs des agents à capacité de financement recherchant généralement des placements à court terme et ceux des agents à déficit de financement désirant des financements à long terme, et l'asymétrie d'information existante sur le marché. La banque dans ce cas transforme les dépôts en crédits et cette opération affecte nécessairement son bilan. Les marchés financiers de la sous-région étant encore dans un état embryonnaire, c'est l'intermédiation indirecte qui prédomine dans la Zone CEMAC.

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L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone CEMAC

Graphique 1: Evolution des banques et de l'intermédiation bancaire dans la CEMAC

Nombre des banques et taux d'intermédiation

40

70

60

50

30

20

10

0

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

nombre des banques taux d'intermédiation

Années

Source : Auteurs, à partir des rapports d'activités de la COBAC et de la BEAC.

Cependant, le réseau bancaire est loin de satisfaire tous les besoins en services financiers des populations de la sous-région. Le taux de bancarisation y est encore très faible et de plus, les services financiers qu'offrent les banques ne couvrent qu'une infime partie de la population de la CEMAC (FMI, op, Cit.). Les autres besoins sont couverts par les établissements de micro finance qui offrent des services financiers accessibles au plus démunis. Le graphique 2 ci-dessous donne la situation des dépôts, des crédits et des titres.

Le système financier de la CEMAC reste fortement dominé par les institutions bancaires, dont le comportement se caractérise par une gestion très prudente en matière d'octroi de crédit. Les banques justifient cette frilosité par la volatilité des ressources, le niveau élevé des créances douteuses et l'insécurité du cadre juridique dans la plupart des États membres. Par ailleurs, la contribution des établissements de microfinance au financement des économies reste faible et les récentes activités des marchés financiers de la sous-région n'ont pas encore atteint leur plein régime (Rapport Zone franc, op, cit.). L'évolution des principaux postes de l'actif n'est pas symétrique comme l'atteste le graphique 2 ci-dessous traduisant ainsi une inadéquation

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L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone CEMAC

dans la collecte des ressources auprès des agents économiques à capacité de financement et l'octroi des prêts aux agents à besoins de financement.

Graphique 2: Evolution comparée des postes de l'actif du système bancaire dans la CEMAC

Montants

4 000 000

9 000 000

8 000 000

7 000 000

6 000 000

5 000 000

3 000 000

2 000 000

1 000 000

0

Années

Dépôts
Crédits
Titres

Source : Auteurs, à partir des rapports d'activités de la COBAC et de la BEAC.

En dépit de ces aménagements, le système bancaire se caractérise par l'excès des ressources et le rationnement du crédit, la concentration bancaire et le développement de la micro finance, l'internationalisation et l'absence d'innovations financières (Avom et Eyeffa-Ekomo, 2007). De plus, les banques de la sous-région n'offrent pas de services de qualité alors qu'elles perçoivent de leurs clients des commissions, des agios et intérêts importants. Elles ne ressemblent même plus à des caisses d'épargne (Kamgna et Dimou, 2008) et ne contribuent pas à la croissance économique (Hugon, 2007).

D'après les données du ci-dessus, le système bancaire camerounais se situe en première place dans la sous-région en termes de collecte de dépôts et d'octroi de crédits, constituant à lui seul 52,58 % du montant total des dépôts et 53,05 % du montant total des crédits. Il est suivi par le système bancaire gabonais qui constitue pour sa part 26,12 % du total des dépôts et 25,38 % du total des crédits dans la sous-région. Les deux systèmes bancaires représentent ainsi à eux seuls près de 79 % du marché bancaire de la CEMAC en termes de collecte de dépôts et de distribution de crédits.

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L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone CEMAC

Après la réforme qui a graduellement porté d'une part sur la refonte des instruments de la politique monétaire, et d'autre part, sur le changement du cadre institutionnel, notamment en matière de réglementation et de contrôle des banques et établissements financiers. Cependant ces réformes entreprises par les autorités monétaires restent insuffisantes par rapport aux principes énoncés par le comité de Bâle I sur le fonctionnement efficace du système bancaire (FMI, op, cit.) surtout en matière d'appréciation du risque. Le problème important auquel les banques dans la Zone CEMAC doivent faire face est celui des créances douteuses. Le niveau relativement élevé des créances douteuses (23% en 2013) et le faible taux de couverture de ces créances (environ 51%), ont été le point clé des nouvelles dispositions prises par les autorités monétaires. D'où l'intérêt d'expliquer dans cette recherche l'inefficience des banques dans la Zone CEMAC sur une période caractérisée par un suivi permanent à la fois par les organismes de contrôle national et international (FMI, agences de notation et la Banque mondiale).Le Graphique 3 ci-dessous montre l'évolution des créances douteuses au fil des années.

Graphique 3:la part de créances douteuses dans le total crédit brut accordé à la clientèle.

Années

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

80% 85% 90% 95% 100%

Pourcentage de concours sains à la clientèle

crédits bruts créances douteuses

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