1.3 Les représentations négative à
l'égard du développement durable
? Le développement durable : difficilement
accessible à tous
Les étudiants relèvent deux sens dans la notion
d'accessibilité : d'une part l'accessibilité à
l'information, à la connaissance et d'autre part, l'accessibilité
en termes de pratiques.
1. L'accessibilité à l'information
Trois des étudiants interrogés pensent que le
développement durable est un terme réservée à une
élite. De ce fait, ils estiment alors que le développement
durable ne serait pas accessible à tout le monde.
« C'est élitiste, c'est encore trop
théorique pas assez pratique, y'a des choses qui se sont passées
et c'est pas assez mis en valeur ! Moi j'ai jamais entendu parler de l'impact
social et environnemental dans les principales villes où le tramway
s'est développé. Pourtant pourquoi on n'en entendrait pas parler
aux informations ? » T
L'enquêté regrette que les informations en terme
de développement durable ne soit pas diffusées dans les
médias mais uniquement dans le champ académique/universitaire.
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« Parce qu'aujourd'hui quand on entend
développement durable, ça reste confiné dans le cercle des
écolos et les personnes qui n'ont pas la fibre écolos ne se
sentent pas concernés en fait. Faudrait qu'on apprenne à en
parler de manière plus démocratique pour montrer que ça
concerne tous les individus et que c'est juste dans une sphère
écolos que ça va se faire. » L
Les étudiants interrogés affirment que le
développement durable n'est pas encore pratique mais théorique.
Par ailleurs, l'enquêtée pense que celui-ci est une notion qui
semble être mise à distance et qui devrait davantage être
intégrée dans la vie des individus. De surcroit, elle pense que
c'est une élite qui s'est emparée de la question de
développement durable en créant des inégalités
d'accès à l'information.
« Je pense qu'elle a été mise en place
par des élites qui avaient un comportement, c'était pas
suffisamment terre-à-terre en fait. C'est trop conceptuel ».
L
« En fait cette notion est compréhensible
seulement par des personnes avec une formation supérieure qui peuvent
facilement appréhender les nuances entre ces notions-là»
L
Les étudiants interrogés jugent la notion de
développement durable non accessible à tout le monde. Il
semblerait donc qu'il existerait une inégalité en terme
d'accès à la connaissance et à l'information. La
perception des étudiants confirment les résultats des
études menées auprès les ménages. L'étude
CREDOC montre que les personnes ayant un capital économiques plus
élevés seraient plus nombreuses à avoir une idée
précise de ce que signifie la notion de développement durable. On
pourrait donc établir un lien entre la connaissance en termes de
développement durable et le capital socio-économique. Cela montre
bien que le développement est un terme compréhensible par une
certaine classe sociale et qui tend à exclure certains individus n'ayant
pas les prédispositions nécessaires (enseignements lors des
études supérieures par exemple).
Un étudiant interrogé a estimé qu'il
faudrait instaurer un pied d'égalité entre les individus afin que
l'accès à la connaissance et à l'information soient
équitables.
« Je pense qu'il faudrait que tout le monde aient une
certaine sensibilisation, une certaine base du développement durable
» F
Cet écart de connaissance montre donc que le
développement durable n'est pas accessible à tous.
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