WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰tude de la consommation en eau et du rendement d'une culture de soja (glycine max (l.) merr.) sur un sol ferrallitique tropical au sud-Bénin.

( Télécharger le fichier original )
par Chaim Vivien Doto
Abomey-calavi (Bénin) - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion partielle

L'analyse des résultats humidimétriques et tensiométriques (humidité, stock d'eau, charges hydrauliques et gradients de charges) à différentes profondeurs et dans le temps, indique nettement que les plantes de soja dans les parcelles non irriguées ont traversé des périodes de stress hydrique pendant les stades végétatif et de floraison. Au cours de ces périodes il y a en moyenne une baisse du stock d'eau d'environ 60% de la réserve facilement utilisable du sol dans la zone racinaire. Toutefois, les pluies enregistrées vers la fin de la période de floraison et le début de la formation et de remplissage des gousses ont limité les conséquences qu'engendreraient les périodes antérieures de sécheresse sur les rendements. Pour ce qui est des parcelles irriguées, les plantes ont bénéficié de conditions d'humidité optimale pour leur développement puisque durant tout le cycle cultural, les gradients de charge sont restés en général négatifs ou nuls et que l'eau disponible dans la zone racinaire n'a pas baissé en deçà de 50% de la réserve facilement utilisable. En outre, aucune saturation des profils n'a été observée. Ce qui témoigne d'une bonne conduite de l'irrigation dans ces parcelles et d'un bon drainage du sol.

Cependant, l'étude du bilan hydrique permettra de vérifier si le prélèvement de l'eau par les racines dans les seuls premiers centimètres (20-30 cm) a été suffisant pour permettre une bonne alimentation des plantes de soja.

6.3. Evaluation du bilan hydrique

Les données humidimétriques réalisées au cours de la période d'étude permettent d'évaluer le bilan hydrique des deux groupes de parcelles (irriguées et non irriguées). Le suivi qualitatif du développement racinaire a montré que la profondeur colonisée par les racines quel que soit le traitement varie entre 17,6 cm et 29,8 cm entre le stade de développement végétatif et le stade de formation et de remplissage des gousses. Le suivi a révélé en outre un faible développement racinaire concentré dans les 25 premiers centimètres du sol dans les parcelles irriguées alors que les racines des plantes des parcelles non irriguées vont jusqu'environ 30 cm de profondeur pour pouvoir satisfaire les besoins en eau des plantes. La plupart des racines d'alimentation (ramifiées et absorbantes) du soja sont en général concentrées dans les 25 à 27 premiers centimètres du sol et s'étalent dans les interlignes. Ces résultats corroborent ceux de Javaheri et Baudoin (2001) qui ont trouvé que la profondeur explorée par la plupart

52

Résultats et Discussion- Chapitre 6. Les Transferts Hydriques

des racines du soja dans les conditions de croissance favorable se trouve dans la couche des 20 cm supérieurs du sol. Ainsi, pour estimer le bilan hydrique la profondeur de 30 cm a été retenue du fait que les racines ne dépassent guère cette profondeur.

L'objectif est de déterminer les consommations en eau des plants de soja; donc l'évapotranspiration réelle (ETR). Pour se faire, les ETR ont été estimées à l'aide de la méthode proposée par Rijtema et Aboukhaled (1975) cités par Doorenbos et Kassam (1987), précédemment décrite dans le chapitre matériel et méthodes.

6.3.1 Consommation d'eau à différents stades de développement du soja dans les parcelles non irriguées.

Le Tableau 7 montre les résultats des consommations en eau du soja tout au long de son cycle de développement dans les parcelles non irriguées.

Tableau 7 : Estimation de la consommation en eau du soja suivant les différentes phases.

 

ETP

Kc

ETM

ETM/j

p

RUD

pRUD

t'

t1

t2

ETR

ETR/j

ETR

Phases

(mm)

 

(mm)

(mm/j)

 

(mm)

(mm)

(jours)

(jours)

(jours)

(mm)

(mm/j)

ETM

SI

87,1

0,35

30,5

1,52

0,88

23

20,24

13

20

0

30,5

1,52

1

SV

140,9

0,75

105,68

3,3

0,77

23

17,71

5

28

4

102,9

3,22

0,98

SIN

224,8

1,08

242,78

5,4

0,58

23

13,34

2

10

35

77

1,71

0,32

SMS

88,1

0,75

66,08

3,3

0,77

23

17,71

5

2

18

17,2

0,86

0,26

NB : SI = Stade initial ; SV= Stade végétatif ; SIN = Stade intermédiaire ; SMS = stade de Mûrissement et de séchage ; kc = coefficient cultural ; p = fraction de tarissement de l'eau quand

ETR= ETM ; pRUD = fraction de la réserve utile épuisée ; ETP = évapotranspiration
potentielle.

t'= nombre de jours pendant lesquels ETR = ETM traduisant l'intervalle d'irrigation ;

t1 = nombre de jours de la phase pour lesquels ETR = ETM ;

t2 = nombre de jours de la phase pour lesquels ETR = ETM.

L'analyse de ce tableau montre que les consommations en eau du soja ont été de 102,9 mm au cours du stade végétatif contre seulement 77 mm lors du stade le plus sensible du soja à savoir la phase de floraison et de formation du fruit. En outre, les résultats de ETR/ETM montre qu'en régime pluvial les besoins des plantes ont été satisfaits jusqu'à 98% au cours du stade végétatif contre seulement 32% et 26% respectivement au cours des stades intermédiaire et final traduisant ainsi un déficit plus prononcé durant ces deux derniers stades de développement du soja. En effet, durant tout le cycle cultural, c'est le stade végétatif qui a été le plus arrosé par la pluie (110,5 mm). Le déficit hydrique observé durant les stades de floraison et de remplissage des gousses vient confirmer celui obtenu lors des analyses humidimétriques et tensiométriques. Ces résultats de consommation en eau obtenus sont inférieurs aux consommations préconisées par la FAO (1987) suivant le climat et la longueur

53

Résultats et Discussion- Chapitre 6. Les Transferts Hydriques

de la période végétative. En effet, la consommation en eau pour une production maximum varie de 4,5 à 7 mm/j pour un soja de 100 jours et de 3,5 à 5,4 mm/j pour un soja de 130 jours.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe