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à‰tude de la consommation en eau et du rendement d'une culture de soja (glycine max (l.) merr.) sur un sol ferrallitique tropical au sud-Bénin.

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par Chaim Vivien Doto
Abomey-calavi (Bénin) - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2010
  

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Introduction

L'atteinte à l'autosuffisance alimentaire reste une priorité pour les pays en voie de développement notamment pour les pays subsahariens. Pour atteindre cet objectif, ces pays à économie rurale, doivent nécessairement trouver des produits animaux, végétaux pouvant répondre à leurs besoins alimentaires et nutritionnels à moindre coût. De plus, l'immense besoin en protéines au niveau mondial d'une part, le coût élevé des engrais azotés, voire leur insuffisance dans certains cas d'autre part, ont poussé la recherche à se pencher sur la culture des légumineuses protéagineuses capables d'utiliser l'azote atmosphérique par l'intermédiaire d'une association symbiotique (FAO, 1996).

La population mondiale devra passer de 5,8 milliards de personnes en 1996 à environ 8,3 milliards en l'an 2025 alors que la superficie de terre cultivable ne cesse de diminuer (FAO, 1996). Pour cela, il faut trouver un moyen pour profiter au maximum des terres en cultivant des plantes à grande utilité comme le soja, tout en tenant compte de l'environnement pour que les ressources naturelles puissent être utilisées de façon durable. De plus, le tourteau de soja riche en protéines devient la base de l'alimentation animale, non seulement des porcs et volailles mais aussi des ruminants (FAO, 1995). En plus de sa consommation fraîche (verte ou germée), le soja sert à la fabrication de la farine, du lait et encore de produits fermentés tels que la sauce de soja, le fromage de soja, etc. (de Staercke, 1990). En outre, intercalé dans les assolements céréaliers, le soja améliore la structure du sol, permet de réduire sa salinité et intervient dans l'amélioration de la fertilité du sol par les nodosités qui laissent une quantité d'azote évaluée à 30-60 unités, parfois d'avantage. De plus, le soja ne nuit pas à l'environnement mais au contraire la culture de soja réduit la pollution de la nappe phréatique car la culture n'a pas besoin des nitrates durant son cycle végétatif ; ceci étant un des objectifs de l'agriculture durable (Kabalan, 1998).

L'agriculture béninoise est confrontée à d'énormes problèmes au niveau de la commercialisation de la production agricole, du fait que la majorité des agriculteurs font pratiquement les mêmes cultures traditionnelles et du fait de la ressemblance de la production avec celle des pays voisins du point de vue qualité, productivité et dates de récolte (Biaou, 1993). Dans le cadre de la diversification de la production agricole, la culture de soja peut constituer une alternative et peut intervenir dans les rotations des cultures surtout que le soja est une légumineuse fixatrice d'azote dans le sol. En outre, les besoins d'aliments pour les animaux augmentent de plus en plus d'où l'importance de cette culture de soja pour la production de tourteaux constituant une base supplémentaire importante de l'alimentation des

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Introduction

vaches laitières. Le soja est riche en protéines et peut donc se substituer à la viande, au lait et aux oeufs, produits qui font défaut dans beaucoup de régions du pays (FAO, 1995). Ce sont en outre des protéines qui ne coûtent pas cher à la production et fournissent à l'homme la plupart des acides aminés indispensables (de Staercke, 1990).

Le soja a été introduit au Bénin en 1945 (MAEP, 2004) et a connu d'énormes difficultés dans sa production à l'instar des autres cultures à cause des péjorations climatiques des années 70 (Agbossou et Sintondji, 2000). Les meilleurs rendements (565 à 1450 kg/ha) ont été obtenus dans les Départements du Nord (MAEP, 2004). Bien que la culture du soja traditionnelle sous régime pluvial continue d'enregistrer des rendements acceptables mais fluctuants surtout lorsque les graines sont non inoculées (au Bradyrhizobium par exemple), une irrigation d'appoint en relation stricte avec les stades phénologiques serait une alternative pour augmenter et stabiliser le rendement et la composition des graines d'une saison à une autre. L'irrigation du soja au Bénin reste un domaine peu exploré. C'est ce qui explique l'importante fluctuation du rendement d'une saison à une autre puisque les conditions climatiques actuelles ne favorisent plus des rendements élevés. De plus, la plante est particulièrement sensible aux manques d'eau et de nutriments, ainsi qu'aux excès de température au moment de la germination, de la floraison et de la croissance des graines (Jonathan et al., 2000; Dogan et al., 2007). Ainsi pour maintenir un rendement élevé et la qualité intrinsèque du soja d'une saison de culture à une autre, une irrigation de complément constituerait la principale alternative. La maîtrise de l'eau à travers l'irrigation devient donc nécessaire pour garantir et stabiliser la production de cette légumineuse. Les études menées dans diverses zones agro-écologiques sur la consommation en eau des plantes ont montré que le climat et le potentiel génétique de la culture influencent fortement leurs besoins en eau qui varient d'une zone agro-écologique à une autre (Adams, 1990 ; Agbossou, 1994 ; Attakin, 2001 ; Langerllier, 1989). Mais pour irriguer, il faudra d'abord connaître les besoins en eau de la plante durant ses divers stades de développement. Autrement dit, les questions auxquelles il faudra répondre pour permettre une bonne production du soja sont :

? Quand arroser ? et

? Quelle dose faut-il apporter ?

C'est dans ce cadre que la présente étude intitulée « Etude de la consommation en eau et du rendement d'une culture de soja (Glycine max) en relation avec l'inoculation sur un sol ferrallitique au Sud-Bénin » vise à contribuer à la connaissance scientifique des besoins en eau du soja au Sud-Bénin. Spécifiquement il s'agit de :

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Introduction

V' estimer la consommation en eau du soja en fonction des phases phénologiques ;

V' identifier les périodes de risque hydrique ;

V' faire une proposition d'irrigation d'appoint pour une gestion efficace de l'eau ;

V' analyser les effets de l'irrigation en relation avec l'inoculation sur le rendement du

soja.

Pour rendre compte des résultats de la présente recherche, le rapport a été structuré comme suit :

Après l'introduction qui expose la problématique de l'étude, justifie son importance et indique les différents objectifs à atteindre, la première partie du présent rapport axée sur la synthèse bibliographique, fait état des connaissances sur le matériel végétal utilisé, les méthodes d'irrigation de la culture et le mouvement de l'eau dans le sol.

La deuxième partie quant à elle expose le matériel utilisé, les pratiques culturales, le dispositif expérimental mis en place et les techniques de collecte, de traitement et d'analyse des données.

Dans la troisième partie, les résultats issus de l'étude sont commentés et discutés. Enfin, l'analyse des différents résultats a permis de présenter en conclusion un certain nombre d'enseignements et de suggestions pour une meilleure conduite de la culture du soja et partant une amélioration de la réponse du rendement à l'eau.

Etat de l'art

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault