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à‰volution du plan national de numérotation. Conception d'un nouveau plan.

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par VAFLALY BAKAYOKO
INP-HB Yamoussoukro - Ingénieur Telecom 2007
  

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Depuis les premières inventions concernant la transmission de voix à distance, le domaine des télécommunications connaît une évolution impressionnante qui a abouti dans les années 90 à l'introduction de la norme GSM (Global system for mobile).

Ce système de téléphonie mobile, introduit en Côte d'Ivoire en 1996, a connu un véritable succès auprès de la population si bien qu'en 2000, l'on assiste à l'adoption d'un nouveau plan de numérotation à 8 chiffres dont la durée de vie était estimée à 50 ans. À cette époque, le téléphone mobile constituait encore un luxe pour la majorité des Ivoiriens.

Sept années plus tard, la situation a considérablement évolué. En effet, on observe aujourd'hui de forts taux d'accroissement du nombre d'abonnés qui a atteint 73 % en fin 2006. Ainsi la consommation en numéros s'est brutalement accrue au point que l'agence de télécommunications de Côte d'Ivoire (ATCI) prévoit que cette ressource sera insuffisante à court terme pour satisfaire les besoins des services mobiles.

C'est dans cette optique qu'il nous a été confié à l'ATCI, la tâche de réfléchir sur le thème : « Evolution du plan national de numérotation : conception d'un nouveau plan ».

Dans la première partie, il s'agira de faire un état des lieux du plan de numérotation actuel.

Dans une seconde partie, après le diagnostic des causes de cette évolution de façade, nous adressons des recommandations aux opérateurs pour une meilleure gestion des numéros.

Dans la dernière partie, des plans de numérotation seront proposés pour assurer la succession du plan actuel.

Chapitre 1 :

Cadre et contexte du stage

1.1. Présentation de l'Agence des Télécommunications de Côte d'Ivoire

1.1.1. Création

L'Agence des Télécommunications de Côte d'Ivoire (ATCI) est une société d'État constituée conformément à l'ordonnance N° 98-441 du 04 Août 1998 qui a modifié l'article 51 de la loi N° 95-526 du 07 Juillet 1995 portant Code des Télécommunications. Cette société est placée sous la tutelle technique du Ministère des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l'Information.

1.1.2. Missions

Les missions de l'ATCI sont :

· Faire appliquer les textes réglementaires en matière de télécommunications ;

· Définir les principes et d'autoriser la tarification des services qui sont fournis sous le régime du monopole ;

· Délivrer les autorisations d'exploitation des services de télécommunications ;

· Accorder les agréments des équipements terminaux ;

· Assurer la gestion et le contrôle du spectre de fréquences radioélectriques ;

· Gérer le plan national de numérotation ;

· Contribuer à l'exercice de toute autre mission d'intérêt public que pourrait lui confier le gouvernement pour le compte de l'État dans le secteur des télécommunications.

En outre, l'ATCI est chargée de gérer pour le compte de l'État, certains immeubles des télécommunications de l'ex-citelcom.

1.1.3. Organisation

ü La Direction Générale

En vue d'assurer la gestion courante et l'administration de l'ATCI, ainsi que l'exécution des principes directeurs mentionnés ci-dessus, le Directeur Général est assisté :

· d'un Secrétariat Général ,

· de Conseillers Techniques ,

· de quatre (4) Départements Autonomes :

§ Le Département Autonome de la Communication ,

§ Le Département Autonome du Patrimoine et de la Logistique ,

§ Le Département Autonome de l'Audit et du Contrôle de Gestion.

· de cinq (5) Directions :

§ La Direction de l'International ,

§ La Direction des Études et de la Prospective ,

§ La Direction de la Réglementation et des Affaires Juridiques ,

§ La Direction des Radiocommunications ,

§ La Direction des Affaires Administratives et Financières.

ü La Direction de L'International

Cette Direction est composée de trois (3) Sous-Directions :

· La Sous-Direction Afrique,

· La Sous-Direction des Statistiques,

· La Sous-Direction des Activités Hors Continent.

Elle est chargée de la gestion des relations avec les organismes internationaux.

ü La Direction des Etudes et de la Prospective

Elle comprend trois (3) Sous-Directions :

· La Sous-Direction des Etudes Economiques et Tarifaires,

· La Sous-Direction de la Prospective,

· La Sous-Direction de l'Homologation et de la Normalisation.

Cette Direction est chargée de réfléchir sur les projets techniques et socio-économiques visant à développer le secteur des télécommunications.

ü La Direction de la Réglementation et des Affaires Juridiques

Elle est constituée de trois (3) Sous-Directions :

· La Sous-Direction des Licences et des Agréments,

· La Sous-Direction du Suivi et du Contrôle des Opérateurs,

· La Sous-Direction du Contentieux Juridique.

Cette Direction a pour mission de superviser les procédures d'attribution de licences, autorisations et agréments ainsi que d'examiner les plaintes et les différends entre opérateurs.

ü La Direction des Radiocommunications

Elle est composée de trois Sous-Directions :

· La Sous-Direction de la Gestion du Spectre,

· La Sous-Direction de la Gestion des réseaux,

· La Sous-Direction du Contrôle du Spectre.

Cette Direction a pour mission la gestion du spectre de fréquences en Côte d'Ivoire.

ü La Direction des Affaires Administratives et Financières

Elle est constituée de trois (3) Sous-Directions :

· La Sous-Direction de la Comptabilité et des Finances,

· La Sous-Direction du Recouvrement et du Contentieux,

· La Sous-Direction des Ressources Humaines.

Cette Direction a pour mission d'assurer la gestion des finances et du personnel de l'Agence.

ü Organigramme de l'ATCI

1.1.4. La Sous Direction de la prospective

Durant notre stage, nous avons été accueillis à la direction des études et de la prospective.

Les missions de cette sous-direction direction se déclinent de la façon suivante :

o Réaliser les études techniques et socio-économiques nécessaires à l'introduction des nouvelles technologies et de nouveaux services de télécommunications ;

o Réaliser des études prospectives afin de prévoir le développement futur des réseaux et services de télécommunications et orienter en conséquence la politique du gouvernement en la matière ;

o Étudier les différents types d'interconnexions et définir les conditions techniques et opérationnelles d'interconnexion des différents réseaux, Élaborer les normes et spécifications techniques applicables aux réseaux, services et équipements de communications en Côte d'Ivoire et veiller à leur application ;

o Entretenir des relations avec le secteur de la normalisation de l'UIT (UIT-T), les organismes régionaux et nationaux de normalisation du monde entier en vue de disposer d'un catalogue de recommandations techniques régulièrement mis à jour ;

o Étudier les règles de tarification applicable aux services monopolistiques et les niveaux de tarifs d'interconnexion ;

o Élaborer des méthodes de mesures de la qualité de service et définir les moyens de contrôle des performances des opérateurs conformément à leurs cahiers des charges ;

o Définir les procédures d'analyses techniques, économiques et financières des demandes d'autorisation, d'homologation et d'interconnexions et veiller à leur application ;

o Étudier tout projet de développement des télécommunications, proposé par le gouvernement et en particulier fournir les solutions techniques permettant d'améliorer l'accès aux services de télécommunications dans les zones rurales.

1.2. Positionnement du sujet

1.2.1. Présentation

En cote d'ivoire, la présence de sept opérateurs mobiles dont quatre (Orange, MTN, Moov et Koz) en activité, a contribué à l'amélioration d'accès au service mobile en favorisant une baisse des tarifs. On assiste donc à une adhésion massive de la population. Cette demande de plus en croissante depuis l'année 2004 jusqu'à aujourd'hui fait des ressources en numéros dont dispose l'ATCI, une richesse limitée qui doit être dans l'immédiat dans la mesure du possible gérée de façon efficace. Aussi dans le contexte de la prospective, il s'impose aussi à la DEP de trouver des solutions durables à la forte croissance du nombre d'abonnés mobiles synonyme de la forte consommation par les opérateurs de la ressource en numéros.

C'est ainsi que l'ATCI, à travers sa direction des études et de la prospective (DEP), nous a confié le thème de réflexion intitulé « Evolution du plan national de numérotation : conception d'un nouveau plan » pour le compte de notre mémoire de fin d'étude en tant qu'élève ingénieur en télécommunications.

1.2.2. Cahier de charges

Cette étude a pour but de :

o Faire une projection de la répartition des blocs de numéros restants entre les différents opérateurs des télécommunications exerçant en Côte d'Ivoire ;

o Déterminer la durée de vie restante du plan de numérotation actuel ;

o Proposer de nouveaux plans de numérotation tout en mettant en exergue leurs avantages et inconvénients.

Chapitre 2:

Présentation du plan de numérotation actuel

Le plan national de numérotation se définit comme étant la ressource constituée par l'ensemble structuré de numéros permettant notamment d'identifier les points de terminaison fixes ou mobiles des réseaux et services téléphoniques, d'acheminer les appels et d'accéder à des ressources internes aux réseaux.

Le plan national de numérotation ivoirien est un plan fermé à 8 chiffres représenté de la façon suivante : AB PQ MC DU, où chaque lettre représente un chiffre compris entre 0 et 9 (voir annexe A).

Un numéro comporte plusieurs informations :

A : service

AB : opérateur mobile ou zone géographique (téléphonie fixe)

P : opérateur de la téléphonie fixe

Q MC DU : Numéros identifiant l'abonné dans un réseau de téléphonie fixe

PQ MC DU : Numéros identifiant l'abonné dans un réseau de téléphonie mobile

Tout correspondant étranger devra composer le code pays (+225 ou 00 225) pour un abonné ivoirien qu'il souhaite joindre suivi de 8 chiffres AB PQ MCDU du numéro de l'abonné. Le numéro international est de la forme 225 AB PQ CM DU (format à 11 chiffres).

2.1 Répartition des différents blocs de numéros

Les critères qui ont conditionné la répartition des numéros sont :

- Indexation des services (fixe, mobile, services à valeur ajoutée, numéros d'urgence),

- Indexation des opérateurs ou reconnaissance du lieu géographique (cas de la téléphonie fixe).

2.1.1 Présentation en fonction des services

La répartition du plan permet de distinguer les services à partir du premier chiffre. L'attribution s'est faite conformément au tableau ci-dessous :

Préfixe A

Types de service

Observations

0

Téléphonie mobile

Sauf le 00 réservé pour l'indicatif international

1

Services d'urgence et spéciaux

Numéros courts à trois chiffres (1XY) et à quatre chiffres 15XY pour les sociétés de gardiennage privé

2

Téléphonie fixe à Abidjan

En cours d'utilisation

3

Téléphonie fixe à l'intérieur du pays

En cours d'utilisation

4

Réserves

 

5

Téléphonie mobile

Non entamé

6

Téléphonie mobile

En cours d'utilisation

7

Téléphonie mobile

Non entamé

8

Services à coûts partagés

En cours d'utilisation

9

Services à valeurs ajoutées

En cours d'utilisation

Tableau 2.1 : Répartition des blocs de numéros en fonction du préfixe A.

2.1.2 Présentation des numéros géographiques

Les numéros géographiques sont les numéros attribués à la téléphonie fixe. Pour ces numéros, le territoire ivoirien est découpé en 2 parties qui distinguent Abidjan et l'intérieur du pays.

ü Les numéros de la zone Abidjan A = 2

La zone d'Abidjan est divisée en 5 zones selon le tableau suivant :

AB

Localités concernées

Information

sur l'opérateur (ABP)

20

PLATEAU

Adjamé / Attiécoubé / Adzopé / Agboville

200 -> Arobase Telecom

202, 203 -> Cote d'ivoire

Telecom

21

ABIDJAN SUD

Marcory / Vridi /Port-Bouet / Grand Bassam /Bonoua / Aboisso / Adiaké / Assinie / Ayamé

210 -> Arobase Telecom

212, 213, 215, 217 -> Cote

d'ivoire Telecom

22

COCODY

Bingerville / Akouédo / Angré / Riviéra

220 -> Arobase Telecom

224, 225 -> Cote d'ivoire

Telecom

23

YOPOUGON

Sikensi / N'douci / Dabou /Tiassalé /Grand-Lahou / Jacqueville / Anyama

230 -> Arobase Telecom

234 ,235 -> Cote d'ivoire

Telecom

24

ABOBO

Alépé

240 -> Arobase Telecom

243, 244, 245 -> Cote

d'ivoire Telecom

25 à 26

Réservés

Tableau 2.2 : Répartition géographique des blocs de numéros dans la zone

d'Abidjan en Août 2007.

ü Les numéros de la zone intérieure du pays A = 3

L'intérieur du pays est découpé en 7 zones différenciées par les préfixes « AB ». Chaque AB est associé à des départements selon la répartition suivante :

AB

Départements concernés

Information

sur l'opérateur (ABP)

30

YAMOUSSOUKRO
Toumodi / Dimbokro / Tiébissou / Oumé / Sinfra / Bouaflé / Zuénoula / Bongouanou

300 -> Arobase Telecom

306 -> Cote d'ivoire Telecom

31

BOUAKE
Katiola / Dabakala / M'bahiakro / Daoukro / Béoumi / Sakassou / Bongouanou / Bocanda

310 -> Arobase Telecom

316, 319 -> Cote d'ivoire

Telecom

32

DALOA
Séguéla / Vavoua / Issia / Gagnoa / Lakota
Divo / Daloa / Monkono

320 -> Arobase Telecom

327 -> Cote d'ivoire Telecom

33

MAN

Biankouma / Danané / Toulepleu / Guiglo / Duékoué / Bangolo / Touba /Odiénné

330 -> Arobase Telecom

337 -> Cote d'ivoire Telecom

34

SAN PEDRO

Soubré / Sassandra / Tabou

340 -> Arobase Telecom

347 -> Cote d'ivoire Telecom

35

ABENGOUROU

Tanda / Bondoukou / Bouna / Agniblekro

350 -> Arobase Telecom

359 -> Cote d'ivoire Telecom

36

KORHOGO

Ferkessedougou / Tingrela / Boundiali

360 Arobase Telecom

339 -> Cote d'ivoire Telecom

37 à 39

Réserves

Tableau 2.3 : Répartition géographique des blocs de numéros pour

l'intérieur du pays en Août 2007.

2.1.3 Présentation des numéros dédiés à la téléphonie mobile

Les préfixes retenus pour la téléphonie mobile étaient 0, 5, 6, 7.

Ainsi, la répartition à ce jour est la suivante :

A

B

0

4

5

6

7

0

 

Réservés

Réservés

ORICEL

Réservés

1

MOOV

 

2

MOOV

 

3

MOOV

CELCOM

4

MTN

 

5

MTN

 

6

MTN

COMMIUM

7

ORANGE

 

8

ORANGE

 

9

ORANGE

AIRCOM

Tableau 2.4 : Répartition entre les opérateurs des blocs de numéros pour la

téléphonie mobile.

2.2 Taux d'utilisation des blocs de numéros

Le plan de numérotation actuel a une capacité théorique de 100 millions de numéros dont 20 millions pour la téléphonie fixe et 39 millions téléphonie mobile).

ü Cas de la téléphonie fixe

Le niveau d'attribution des numéros dans la téléphonie fixe est présenté dans le tableau suivant :

 

Capacité théorique

Capacité utilisée

Taux d'utilisation

A=2

10 000 000

1 800 000

18 %

A=3

10 000 000

1 500 000

15 %

Totaux

20 000 000

3 300 000

17 %

Tableau 2.5 : Utilisation des numéros pour le téléphone fixe en Août 2007.

Ainsi le taux de remplissage (c'est-à-dire la proportion des numéros effectivement utilisés) pour la téléphonie fixe est de 17 %.

Figure 2.1 : Taux d'occupation des numéros pour le téléphone fixe en Août 2007.

On constate que la téléphonie fixe dispose encore d'une grande capacité en numéros.

ü Cas de la téléphonie mobile

Le niveau d'attribution des numéros pour la téléphonie mobile est présenté dans le tableau suivant :

Opérateurs

Capacité utilisée

Nombre de AB

ORANGE

4 000 000

4 (1 AB en instance)

MTN

4 000 000

4 (1 AB en instance)

MOOV

3 000 000

3

COMMIUM

1 000 000

1

ORICEL

1 000 000

1

CELCOM

1 000 000

1

AIRCOM

1 000 000

1

Totaux

12 000 000

15

Tableau 2.6 : État d'occupation de la Téléphonie mobile en fin Août 2007.

On constate que les numéros dédiés à la téléphonie mobile font un taux de remplissage de 38%.

Figure 2.2 : Taux d'occupation des numéros pour le téléphone mobile.

2.3 Evolution des attributions des ressources en numérotation

Le tableau suivant présente une évolution comparée de la quantité de blocs de numéros alloués à la téléphonie mobile et à la téléphonie fixe.

ANNEE

Téléphonie mobile

Téléphonie fixe

Nombre d'abonnés

Nombre de blocs AB

Taux d'utilisation

Nombre d'abonnés

Nombre de blocs ABP

Taux d'utilisation

1997

36 005

3

8 %

152 761

33

17 %

1998

91 212

3

8 %

177 831

33

17 %

1999

257 134

3

8 %

224 004

33

17 %

2000

472 952

3

8 %

263 667

33

17 %

2001

728 445

3

8 %

293 568

33

17 %

2002

1 027 058

3

8 %

324 839

33

17 %

2003

1 280 696

3

8 %

238 000

33

17 %

2004

1 674 332

5

13 %

257 932

33

17 %

2005

2 349 439

5

13 %

258 515

33

17 %

2006

4 065 421

7

18 %

260 000

33

17 %

2007

7 000 000 *

12

31 %

 

33

17 %

* Nombre d'abonnés projetés à la fin 2007

Tableau 2.7 : Taux de croissance des abonnés de la téléphonie fixe.

Lors du basculement, l'on a affecté d'office tous les blocs AB régionaux (5 pour Abidjan et 7 pour l'intérieur). Ce qui explique le nombre élevé de blocs de numéros pour la téléphonie fixe.

Pour mieux apprécier la variation, observons les courbes d'évolution des attributions de numéros fixes et mobiles sur le graphique suivant :

Figure 2.3 : Evolution du niveau d'attribution des numéros mobiles et fixes.

Le graphique montre que l'attribution des numéros pour la téléphonie fixe n'a pas évolué depuis le basculement. Par contre, les numéros pour la téléphonie mobile sont très sollicités et ont connu une utilisation très importante ces 3 dernières années.

Chapitre 3 :

Limites du plan actuel et recommandations

Du chapitre précédent, nous retenons que le nombre d'abonnés mobiles connaît une croissance spectaculaire. Aujourd'hui, les numéros mobiles sont plus sollicités que l'ensemble des numéros utilisés par les autres services.

La ressource en numéros pour la téléphonie mobile comporte 39 millions de numéros et des analystes prévoient que cette ressource connaîtra une saturation précoce à court terme.

Pour notre part, nous allons adopter la démarche suivante :

- Estimer la durée restante de vie du plan

- Recenser les causes de cette évolution fulgurante

Faire des recommandations aux opérateurs pour sauver le plan

3.1 Prévision sur la durée de vie du plan de numérotation actuel

D'entrée de jeu, notons qu'il n'est pas aisé d'avancer des prévisions sur l'évolution du nombre d'abonnés pour la téléphonie mobile. D'ailleurs toutes les prévisions ont montré leurs limites, depuis l'introduction de la téléphonie mobile. Non seulement il n'existe pas de données suffisamment fiables et diversifiées, mais en plus les prévisions sont tributaires de comportements sociaux difficilement modélisables.

Pour preuve, les opérateurs mobiles qui prévoyaient 9 000 abonnés en 3 ans d'exploitation d'après une étude d'experts, se sont trompés car la téléphonie mobile revendiquait 257 000 abonnés à l'année 2000.

Cela dit, les données utilisées pour nos projections sont : La population, la disponibilité du réseau et le niveau moyen de revenu.

3.1.1 Modèle

Nous utilisons une fonction logistique pour modéliser la diffusion du service mobile. Cette fonction, largement utilisée en médecine pour analyser les phénomènes de contagions, reste valable pour la téléphonie mobile car la contagion se traduit ici, par les externalités du réseau de service mobile où la croissance du nombre d'abonnés dépend du parc des abonnés existants.

On peut décrire l'évolution du nombre d'abonnés comme suit :

Initialement le nombre d'abonnés est petit. Comme le parc des abonnés cellulaires croit, plus de gens adoptent la technologie, on se retrouve à une croissance exponentielle du nombre d'abonnés. Cependant, la croissance baisse considérablement lorsque le parc des abonnés approche le nombre total d'abonnés potentiel. Ainsi, la diffusion de la téléphonie mobile suit la courbe du modèle classique de la courbe en S (voir annexe C).

Soit le nombre total d'abonnés à la téléphonie mobile et le nombre total d'abonnés potentiels. L'équation e t :

s et sont des paramètres qu'on élucidera dans la suite ; t indique le temps.

ü Le nombre d'abonnés potentiels

Malgré son caractère très utile, ce n'est pas tous les individus qui vont adopter le service de téléphonie mobile. Certaines personnes comme les enfants en général ne seront pas abonnés. Donc le nombre total d'abonnés potentiels est défini par une fraction Erreur ! Source du renvoi introuvable. de la population couverte () :

ü Le délai d'adoption

Le paramètre indique le retard dans l'adoption du service mobile. Il donne le niveau initial de l'adoption.

ü La vitesse de croissance

Le paramètre mesure la vitesse de diffusion. Cette vitesse dépend du pouvoir d'achat de la population qui se traduit par le PIB par habitant. Ainsi nous faisons la décomposition suivante :

est le PIB par habitant.

Pour l'estimation des coefficients de notre fonction logistique, nous avons utilisé les donnés du tableau suivant :

ANNEE

Taux de pénétration du mobile

Taux de couverture

PIB/hab. (euro)

1997

0,5%

9%

673

1998

1%

11%

684

1999

2%

15%

672

2000

3%

19%

637

2001

4%

27%

613

2002

6%

36%

585

2003

7%

36%

558

2004

9%

40%

551

2005

12%

43%

545

2006

20%

55%

540

Source : INS, ATCI

Tableau 3.1 : Donnés pour l'estimation de la fonction logistique.

3.1.2 Résultat des estimations

Les résultats de l'estimation de nos coefficients en utilisant une régression non linéaire (voir annexe E) par la méthode des moindres carrés sont présentés dans le tableau :

Coefficients

Valeur

 

-3,83

 

0,16

PIB/hab.

0,00015

Fraction

2

Tableau 3.2 : Estimation des coefficients.

On peut observer la qualité des approximations à partir graphe suivant :

Figure 3.1 : Evolution des abonnés mobiles de 1997 à 2000.

La courbe montre que les estimations sont en phase avec les observations passées. Ce qui nous autorise à faire une extrapolation pour l'évolution future du nombre d'abonnés.

3.1.3 Prévision de l'évolution future

Les prévisions sur l'évolution du nombre d'abonnés sont déduites en extrapolant le modèle. Dans ce dessein, on suppose donc que le PIB connaîtra une hausse annuelle de 2 % et l'on distingue 2 scénarii selon des hypothèses définies comme suit :

Le taux de couverture final de la population en 2025 est soit de 90 % (hypothèse basse) ou de 100 % (Hypothèse haute).

Les résultats des prévisions du nombre d'abonnés et du taux de pénétration en parenthèse sur la période 2007-2018 sont listés dans le tableau suivant :

ANNEE

Nombre d'abonnés

Hypothèse basse

Hypothèse haute

2007

5 451 401 (27 %)

5 905 684 (29 %)

2008

7 216 738 (35 %)

8 327 006 (40 %)

2009

9 392 525 (44 %)

11 405 209 (53 %)

2010

12 018 683 (55 %)

15 223 665 (69 %)

2011

15 121 744 (67 %)

18 902 180 (83 %)

2012

18 711 454 (80 %)

22 013 476 (94 %)

2013

22 779 480 (95 %)

25 310 533 (105 %)

2014

25 863 798 (105 %)

28 737 554 (116 %)

2015

29 013 057 (114 %)

32 236 729 (127 %)

2016

32 178 336 (123 %)

35 753 707 (136 %)

2017

35 317 794 (131 %)

39 241 993 (145 %)

2018

38 399 135 (138 %)

42 665 706 (153 %)

Tableau 3.3 : Prévision du nombre d'abonnés mobiles de 2007 à 2018.

Le graphe suivant montre l'allure de l'évolution de nombre d'abonnés qui indique bien l'allure d'une courbe en S.

Figure 3.2 : Evolution actuelle et future du taux de pénétration.

3.1.4 Analyse des prévisions

Les textes précisent qu'un plan atteint la saturation pour un service donné lorsque la ressource est utilisée à 70 % de la capacité prévue pour ce service.

Selon nos prévisions, le parc des abonnés dépassera les 28 millions d'abonnés vers 2014. On peut donc conclure que la saturation du plan de numérotation actuel arrivera probablement avant 2014.

Si on tient compte de la venue des 4 nouveaux opérateurs, la saturation pourrait être précipitée à l'horizon 2012.

Cependant, s'il est vrai qu'à l'origine la durée de vie du plan était estimée à 50 ans, comment alors expliquer les raisons de cette saturation annoncée vers 2014 ?

Au regard de ces raisons, y a-t-il des solutions à envisager pour y remédier ?

3.2 Causes et solutions de la saturation précoce

3.2.1 Constatation

De façon intuitive, on pourrait expliquer la croissance du nombre d'abonnés par la baisse du coût des terminaux (jusqu'à 12 000 F aujourd'hui) ou encore le jeu de la concurrence qui a emmené les opérateurs à baisser le coût de la communication.

L'explication est exacte mais incomplète car on ne cerne toujours pas comment une population estimée à environ 23 millions d'habitants en 2015 pourrait entraîner la saturation d'un plan qui offre une capacité de 39 millions de numéros pour les mobiles. En réalité, il serait imprudent d'assimiler un abonné à une personne physique car bon nombre d'Ivoiriens ont aujourd'hui tendance à posséder plusieurs puces.

Pour se convaincre de cette réalité, notre direction (DEP) a diligenté en juillet 2007 une petite enquête pour avoir une idée du nombre de puces que possède chaque abonné. Cette enquête (voir annexe F) sur un échantillon de 360 personnes avait seulement pour but de vérifier l'ampleur du phénomène d'abonnements multiples (personne ayant plus d'une puce) chez les clients. Néanmoins, notre échantillon est représentatif car il prend en compte des personnes de plusieurs classes socioprofessionnelles (chômeurs, étudiants, élèves, salariés, hommes de petits métiers).

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

Classes socioprofessionnelles

Nombre de personnes interrogées

Nombre total de puces

Moyenne de puces par personne

Chômeurs diplômés

24

65

2,71

Lycéens

31

65

2,10

Hommes de métiers

43

86

2,00

Etudiants

114

256

2,25

Salariés

148

389

2,63

Total

360

861

2,39

Tableau 3.4 : Résultats de l'enquête sur l'abonnement multiple.

La remarque saisissante sur ces résultats est que le phénomène d'abonnements multiples ne concerne pas que les pauvres. Du fonctionnaire en passant par les étudiants jusqu'au blanchisseur, tout le monde y trouve pour son compte. D'ailleurs, les statistiques révèlent que les personnes au revenu moyen ont la plus petite moyenne de puces (2 puces). Ce qui nous donne le droit de penser que la quantité de puces que possède une personne est positivement corrélée à son pouvoir d'achat.

On comprend dès lors, sans difficulté que le phénomène d'abonnements multiples constitue la principale menace pour la survie du plan de numérotation actuel.

Cependant une interrogation subsiste : Quelles sont les raisons qui poussent les utilisateurs à se procurer plusieurs puces ?

3.2.2 causes des abonnements multiples

ü Raisons personnelles

Certaines personnes, pour des raisons personnelles, ressentent le besoin de distinguer les appels professionnels des appels privés. Parmi cette catégorie d'individus, on dénombre les personnes dites « VIP » qui sont les présidents, les ministres, les directeurs généraux, les directeurs, les puissants hommes d'affaires ou toutes autres personnes nanties.

Dans ce cas, l'utilisateur ne détient pas autant d'abonnements que d'opérateurs, surtout qu'en Côte d'Ivoire, les réseaux sont interconnectés. Il possède deux ou trois abonnements, selon le besoin de distinction d'appels. Ces personnes sont en infime proportion, comparées à la population, et ne sauraient par conséquent déranger un plan de numérotation comprenant plusieurs dizaines de millions de numéros.

Donc, la raison principale se trouve ailleurs et certainement dans ce qui suit.

ü Les raisons liées aux offres commerciales

Ces raisons concernent les personnes dont le pouvoir d'achat est modeste ou moyen. On peut citer les gérants de cabines cellulaires, les élèves, les étudiants, les personnes en quête d'emplois et les travailleurs. C'est avec cette catégorie de personnes que le phénomène d'abonnés multiples prend tout son sens car ces personnes constituent la grande majorité des abonnés, au point que leur comportement influence de façon significative le plan de numérotation.

S'il est impossible d'éviter les abonnements multiples chez les VIP, les stratégies commerciales adoptées par les opérateurs peuvent rendre inutiles ces agissements chez la grande majorité de la population.

À cet effet, nous allons présenter tout d'abord une liste non exhaustive des facteurs commerciaux qui pour notre part sont les raisons principales des abonnements multiples chez la grande majorité de la population. Ces raisons sont :

- Tarifs préférentiels pour les communications intra-réseaux

Tous les opérateurs sur le marché proposent des offres tarifaires très attrayantes qui sont valables uniquement sur leurs réseaux (appels intra-réseaux).

D'où Il n'est pas rare de rencontrer des personnes (les gérants de cabines cellulaires en premier) qui possèdent autant de cartes SIM qu'il y a d'opérateurs, pour le but de bénéficier des tarifs préférentiels des communications intra réseaux.

Le tableau ci-dessous donne un aperçu en juillet 2007 des tarifs intra réseau par rapport aux tarifs inter-réseaux.

Opérateurs

Tarif intra réseau

Tarif inter réseau

Orange

70 F/mn (carte de recharge de 25.000 F utilisable uniquement sur le réseau Orange en interne)

150 F/mn

MTN

60 F/mn (numéros complices 1F par seconde)

170 F/mn

Moov

75 F/mn (à partir de 50.000 F de recharge)

99 F/mn

Koz

66 F/mn (à partir des recharges de 25.000 F)

99 F/mn

Tableau 3.5 : Tarifs intra et extra réseaux en vigueur en Juin 2007.

On remarque que le tarif pour la minute de communication passe du simple au double lorsque l'appel se fait à destination d'un autre réseau.

Ce type de promotion est la première cause des abonnements multiples car le bénéficiaire y trouve une occasion de ne téléphoner qu'aux meilleurs tarifs. Si rien n'est fait, chaque individu se retrouvera avec autant de cartes SIM que d'opérateurs.

La véritable inquiétude réside dans le fait que ce phénomène est permanent. En effet, chaque personne intéressée par les avantages des tarifs intra-réseaux reste en permanence avec les cartes SIM de tous les opérateurs. En particulier les gérants de cabines cellulaires qui représentent un nombre important des abonnés sur le territoire national, y compris aussi les étudiants, les élèves, les chômeurs et certains travailleurs.

- Offres commerciales liées à de nouvelles cartes SIM

Les promotions de bonus de crédit et autres faveurs faites sur de nouvelles cartes SIM, qui a pour seul but de susciter l'entrée de nouveaux abonnés sur le réseau de l'opérateur, attirent également les anciens abonnés de ce réseau ou des réseaux tiers. Ce type de promotion commerciale participe aussi au gaspillage de numéros.

En guise d'exemples, depuis Juin 2007, MTN a mis en vente des cartes SIM à 1000 F dont un numéro complice facturé à 0 F pour les communications internes. Cette promotion a soulevé une situation où beaucoup d'anciens abonnés ont acheté les kits pour communiquer gratuitement avec un correspondant fréquemment appelé.

À l'instar de MTN, Orange propose en juillet 2007, de nouvelles cartes SIM à 2000 F avec une heure de communication gratuite. On a pu constater que les points de vente ORANGE était bondés d'anciens clients désireux de bénéficier de la gratuité. Ces personnes utilisent le kit acheté comme simple carte de recharge.

On trouve là, la deuxième cause d'abonnement multiple. Mais ce phénomène est périodique.

- Gestion des numéros complices

Pour bénéficier de l'offre concernant les numéros complices de MTN, dont le nombre est limité à 5, des individus possèdent 3 cartes SIM de MTN pour pouvoir déclarer 15 numéros complices. Ce comportement est fréquent et concerne malheureusement une grande partie des clients des opérateurs, surtout les jeunes, élèves, étudiants et déscolarisés.

Chez orange, tandis que les premiers abonnés (préfixe 07) ne bénéficient que de 3 numéros complices, l'opérateur propose 5 numéros complices aux nouveaux abonnés (préfixe 08 et 09). On comprend là encore, pourquoi les anciens abonnés s'intéressent aussi aux nouveaux Kits.

C'est une raison qui n'est pas aussi importante que les deux premières, mais qui existe tout de même.

- Promotion sur les billets d'entrée à des manifestations

Certains opérateurs associent leur image à des manifestations (des concerts en général) pour pouvoir écouler une quantité assez importante de Kits. On offre aux participants un kit en bonus contre l'achat d'un billet d'entrée.

- Gratuité de communications des nouveaux opérateurs entrants

L'entrée d'un nouvel opérateur sur le marché avec des formules offrant un grand temps de communication gratuite, suscite toujours l'achat de nouvelles cartes SIM par un grand nombre d'anciens abonnés de réseaux existants. D'ailleurs, notre petite enquête apporte des preuves. Sur 360 personnes interrogées, tous les 106 abonnés de KOZ ont déjà un abonnement chez ORANGE, MOOV ou MTN.

En outre, Afin d'optimiser l'utilisation du temps de communications gratuites, le client peut ne pas se contenter d'une seule carte SIM du nouvel opérateur. Ainsi, il achète plusieurs cartes SIM car le prix promotionnel du Kit est en général très bas.

En Juillet 2006, à son entrée sur le marché, MOOV lance une promotion sur sa carte SIM payée à 2.500 F et qui donnait droit à 2 mois de communications gratuites sur son réseau. Cette gratuité a entraîné l'achat d'un grand nombre de cartes SIM par les anciens abonnés des réseaux existants.

En juin 2007, KOZ propose 1.000 minutes de communications gratuites sur son réseau pour une carte SIM payée seulement à 1.000 F. Ce genre de promotion encourage un seul individu à posséder plusieurs cartes SIM pour bénéficier du maximum de temps de communications gratuites. En termes de consommation de numéros, la promotion d'ouverture du réseau de KOZ est plus consommatrice en numéros que celle de MOOV. Et nous prévoyons que l'entrée des trois derniers opérateurs sur le marché sera encore plus incitatrice donc source d'énormes gaspillages des ressources en numéros.

Cette cause passagère mérite d'être citée car elle consomme gratuitement plus de 500 000 numéros qui restent immobilisés sur une période moyenne de neuf mois avant d'être réattribués.

En somme, En élucidant l'origine des abonnements multiples, nous avons par la même occasion levée le voile sur les raisons qui pourraient mener à une saturation précoce. Nous allons maintenant faire des propositions de solutions ou des recommandations qui pourraient sauver le plan de numérotation à huit chiffres.

3.2.3 Recommandations pour sauver le plan de numérotation actuel

Considérant que la raison principale de la saturation du plan à huit chiffres est les abonnements multiples par individu, les présentes recommandations auront pour but d'encourager l'abonnement unique par personne. Nous proposons alors les recommandations suivantes :

ü Amoindrir l'effet incitateur des tarifs intra réseau

Pour qu'une personne se contente d'un seul numéro, il faut que la notion de tarifs intra réseaux disparaisse ou du moins soit le plus négligeable possible.

Il faut proposer aux clients un tarif moyen valable quel que soit le réseau de destination. Sinon la tendance pour de nombreuses personnes serait d'avoir autant d'abonnements qu'il y a de réseaux pour bénéficier des tarifs intra réseaux. C'est aujourd'hui la réaction de la majeure partie des personnes à revenus moyens.

Les opérateurs doivent pratiquer des tarifs qui font fi des réseaux de destinations. Alors des abonnements ne seront plus faits pour bénéficier des tarifs internes. Si cette disposition augmente le coût des communications internes, elle baissera le coût des communications vers les réseaux tiers. Cette disposition bénéficiera à tous les opérateurs et surtout contribuera à une meilleure gestion du plan de numérotation. La compétition entre les opérateurs portera alors sur la qualité du réseau et l'innovation dans les offres de services.

Nous encourageons alors l'ATCI, l'organe de régulation du secteur des télécommunications à intensifier les négociations avec les opérateurs afin de faire baisser le coût de l'interconnexion aujourd'hui véritable frein à l'harmonisation des tarifs intra et inter réseaux.

ü Eviter les promotions commerciales liées aux cartes SIM

Il faut pratiquer les promotions sur les recharges plutôt que sur de nouvelles cartes SIM. La promotion sur les cartes SIM ne fera qu'une substitution de numéros de la part d'un nombre important de clients, ceux qui n'ont pas de grands intérêts liés à leur numéro d'appel, en particulier les élèves, les étudiants et même des travailleurs qui ne sont pas des hommes d'affaires. Pour ceux qui tiennent à leur numéro, l'achat de la nouvelle carte SIM, leur permet d'acquérir le crédit du bonus pour émettre leurs appels. Il s'agit de la catégorie de personnes citées ci-dessus qui n'ont pas intérêt à se faire identifier par leur appelé.

Alors, si les promotions sont faites désormais sur les recharges et non sur les cartes SIM, l'individu anciennement sur le réseau de l'opérateur n'éprouvera aucun besoin d'acheter une quelconque carte SIM de son opérateur puisqu'il bénéficie des offres commerciales en achetant simplement une carte de recharge.

ü Gérer au mieux les numéros complices

Il faut trouver la meilleure formule de numéros complices ou préférés (numéros moins chers à l'appelant) qui ne donne pas la possibilité à un client de s'accaparer de plusieurs cartes SIM dans le but d'augmenter son nombre de numéros complices. Par exemple, on pourrait prendre comme numéro complice, le numéro le plus appelé le mois précédent.

ü Gérer au mieux les formules d'entrée sur le marché

Il faut éviter les formules d'entrée sur le marché, consommatrices de numéros, telles que celle de KOZ. L'opérateur doit avoir pour objectif de capter des clients qui resteront sur son réseau grâce à une meilleure tarification des services et un réseau de qualité. Dans la formule de KOZ, le client qui décidera de rester sur ce réseau, devra tout de même se débarrasser des autres cartes SIM dont il s'était approprié uniquement dans le but d'obtenir une grande quantité de minutes gratuites. Nous préconisons, sans toutefois se mêler des politiques commerciales des opérateurs entrant sur le marché, à l'ATCI de définir une ligne de conduite par rapport à l'entrée sur le marché des nouveaux opérateurs. Car avec les politiques pratiquées jusque-là, il y a toujours eu une très grande baisse du nombre d'abonnés déclaré entre la phase d'entrée et celle d'après ; Entraînant ainsi un abus d'utilisation des numéros.

Ainsi, en appliquant les recommandations faites, nous pourrons sauver le plan de numérotation en arrivant à une situation où l'abonné désignera une personne physique et donc les taux de pénétration refléteront au mieux l'évolution de la téléphonie mobile.

Cependant nous devons déjà proposer de nouveaux plans de numérotation pour une meilleure approche d'un éventuel changement de plan au cas où surviendrait la saturation.

Chapitre 4

Proposition de nouveaux plans de numérotation

La mise en oeuvre de tout plan de numérotation est régie par la recommandation E164 de l'UIT (voir annexe 1).

Les exigences du nouveau plan proposé sont les suivantes :

· Avoir une durée de vie d'au moins 25 ans,

· Eviter autant que possible les opérations de dénumérotation en conservant la structure des numéros actuels,

· Identifier aisément des services de télécommunications et si possible les opérateurs,

· Faciliter la gestion des blocs de numéros par l'ATCI,

· Faciliter l'adaptation de la population,

· Harmoniser selon les recommandations de la CEDEAO/UEMOA.

Créer des réserves de numéros permettant le développement de nouveaux services.

Cependant, La validation d'un plan de numérotation dépend largement de la prévision de la demande. Donc l'estimation du nombre d'abonnés mobile à l'année cible 2050 permettra de tester si les plans de numérotation proposés répondent ce critère primordial.

4.1 Estimation des abonnés à la téléphonie mobile pour 2050

Il s'agit pour nous dans un premier temps de déterminer la population totale en l'année 2050 puis à l'aide de modèles que nous définirons, d'extraire le nombre de personnes susceptibles d'être abonnées en l'année cible 2050.

4.1.1 Détermination de la population en l'année 2050

Le tableau ci-dessous montre les différents taux d'accroissement enregistré lors des recensements de 1975, 1988 et 1998.

période

1965-1975

1975-1988

1988-1998

Taux d'accroissement annuel (%)

4,26

3,8

3,3

Tableau 4.1 : Taux d'accroissement annuel de la population de 1965 à 1998.

On remarque que le taux d'accroissement a tendance à baisser de 0,5 % sur chaque décennie. En plus, les plus faibles taux de croissance en Afrique gravitent autour de 1,5%.

Avec ces deux constats, nous établissons nos hypothèses selon le tableau suivant :

période

1998-2008

2008-2018

2018-2028

2028-2050

Taux d'accroissement annuel (%)

2,7

2,2

1,7

1,5

Tableau 4.2 : Projection des taux d'accroissement jusqu'en 2050.

D'après le recensement de 1998, la population ivoirienne est estimée à 15 366 672 habitants. Ainsi la population ivoirienne est estimée à 48 millions d'habitants en 2050.

4.1.2 Détermination du nombre d'abonnés mobiles en l'année 2050

D'après le modèle utilisé dans le chapitre 2, la fraction Erreur ! Source du renvoi introuvable. de la population susceptible de s'abonner au téléphone mobile est de 2.

Ainsi si on suppose tout le territoire ivoirien est couvert alors le nombre d'abonnés mobiles sera estimé à environ 96 millions.

En tenant compte du nombre d'abonnés à l'année cible (96 millions) et de tous les critères cités plus haut, nous avons statué sur plusieurs schémas de plan possible. Il a été finalement retenu deux d'entre eux, dont un plan à neuf chiffres et un autre à dix chiffres.

4.2 Proposition du plan de numérotation à neuf chiffres (NPN9)

Le nouveau plan de numérotation à neuf chiffres sera référencé sous la désignation Z AB PQ MCDU où chaque lettre représente un chiffre entre 0 et 9.

4.2.1 Structure générale

Ce plan conserve les mêmes préfixes des services et des opérateurs conformément au plan actuel.

Préfixe Z

Types de service ou réseau

Observations

0

00 international

 

1

Services d'urgence et spéciaux

Ces numéros ne changent pas de structure ni de longueur.

2

Téléphonie fixe à Abidjan

 

3

Téléphonie fixe à l'intérieur du pays

 

4

Réservés

Utilisés pour remplacer le 0

5, 6, 7

Téléphonie mobile

300 millions de numéros suffisant pour 93 millions d'abonnés

8

Services à coûts partagés

 

9

Services à valeurs ajoutées

 

Tableau 4.3 : Répartition globale selon le NPN à neuf chiffres.

4.2.2 Scénario de basculement

Le scénario de basculement de ce plan distingue deux cas :

- Pour la téléphonie fixe, tout utilisateur duplique le troisième chiffre de son numéro (ABPPQMCDU).

Exemple : 23 46 42 17 devient 23 4 46 42 17

Pour la téléphonie mobile, il s'agit de dupliquer le deuxième chiffre de son numéro (ABBPQCMDU).

Exemple : 07 89 36 36 devient 07 7 89 36 36

4.2.3. Structure détaillée

ü Numéros géographiques (réseau fixe)

o Zone Abidjan

Numéros

Commentaire

ZA

Localités

20

PLATEAU

Adjamé / Attiécoubé

2000XXXXX Arobase Telecom

2022XXXXX Cote d'ivoire Telecom

2033XXXXX Cote d'ivoire Telecom

21

KM4

Marcory / Vridi /Port-Bouet / Grand Bassam /Bonoua / Aboisso / Adiaké / Assinie / Ayamé

2100XXXXX Arobase Telecom

2122XXXXX Cote d'ivoire Telecom

2133XXXXX Cote d'ivoire Telecom

22

COCODY

Bingerville / Akouédo / Angré / Riviéra

2200XXXXX Arobase Telecom

2244XXXXX cote d'ivoire Telecom

2255XXXXX cote d'ivoire Telecom

23

BANCO

Sikensi / N'douci / Dabou /Tiassalé /Grand-Lahou / Jacqueville / Anyama

2300XXXXX Arobase Telecom

2344XXXXX cote d'ivoire Telecom

2355XXXXX cote d'ivoire Telecom

24

ABOBO

Alépé

2400XXXXX Arobase Telecom

2433XXXXX cote d'ivoire Telecom

2444XXXXX cote d'ivoire Telecom

2455XXXXX cote d'ivoire Telecom

25 à 26

 

Réserves

Tableau 4.4 : Numéros fixes à Abidjan selon le NPN à neuf chiffres.

o Zone intérieure du pays

Numéros

Commentaire

ZA

Localités

30

YAMOUSSOUKRO
Toumodi / Dimbokro / Tiébissou / Oumé / Sinfra / Bouaflé / Zuénoula / Bongouanou

3000XXXXX Arobase Telecom

3066XXXXX Cote d'ivoire Telecom

31

BOUAKE
Katiola / Dabakala / M'bahiakro / Daoukro / Béoumi / Sakassou / Bongouanou / Bocanda

3100XXXXX Arobase Telecom

3166XXXXX Cote d'ivoire Telecom

32

DALOA
Séguéla / Vavoua / Issia / Gagnoa / Lakota
Divo / Daloa / Monkono

3200XXXXX Arobase Telecom

3277XXXXX cote d'ivoire Telecom

33

MAN

Biankouma / Danané / Toulepleu / Guiglo / Duékoué / Bangolo / Touba /Odiénné

3300XXXXX Arobase Telecom

3377XXXXX cote d'ivoire Telecom

34

SAN PEDRO

Soubré / Sassandra / Tabou

3400XXXXX Arobase Telecom

3477XXXXX cote d'ivoire Telecom

35

ABENGOUROU

Tanda / Bondoukou / Bouna / Agniblekro

3500XXXXX Arobase Telecom

3599XXXXX cote d'ivoire Telecom

36

KORHOGO

Ferkessedougou / Tingrela / Boundiali

3600XXXXX Arobase Telecom

3399XXXXX cote d'ivoire Telecom

37 à 39

 

Réservés

Tableau 4.5 : Numéros fixes à l'Intérieur selon le NPN à neuf chiffres.

La répartition des numéros dédiés à la téléphonie fixe ne va pas véritablement changer. Il s'agira de répéter simplement le troisième chiffre après celui-ci.

ü Téléphonie mobile

La répartition des numéros réservés à la téléphonie mobile ne change pas aussi. Nous conservons les mêmes blocs de numéros réservés à chaque opérateur. On a la même répartition présentée lors de la présentation générale du plan à huit chiffres.

Numéros

Quantité

ZA

BPQCMDU

41, 42, 43, 51, 52, 53

MOOV

60 millions

44, 45, 46, 54, 55, 56

MTN

60 millions

47, 48, 49, 57, 58, 59

ORANGE

60 millions

66, 65, 64

COMMIUM

30 millions

69, 68, 67

AIRCOM

30 millions

63, 63, 61

CELCOM

30 millions

60, 70, 71

ORICELL

30 millions

72 à 79

Réserves

8 millions de numéros

Tableau 4.6 : Numéros mobiles selon le NPN à neuf chiffres.

ü Services spéciaux et d'urgences

Le nouveau plan à 9 chiffres ne modifie pas les numéros spéciaux ou d'urgence car ces numéros doivent être court pour permettre à la population de les mémoriser facilement.

Numéros

Commentaires

110 / 111

Police

180 / 185

Sapeur Pompier

147

CECOS

187

État-major

120

Renseignements CIT

188

CNDDR

178 / 179

CIE

175

SODECI

15BP

Sociétés privées de gardiennage

Tableau 4.7 : Numéraux d'urgences selon le NPN à neuf chiffres.

ü Services à valeur ajoutée

La structure des numéros utilisés dans ces types de services ne change pas. Ils commenceront par le préfixe Z=8 pour les services de libre appel et à coûts partagés et par Z=9 pour les services à revenus partagés.

Ils ont la forme 8ABPQMCDU et 9ABPQMCDU.

ü Les Services futurs inconnus

Les numéros réservés à ces services sont selon le plan actuel sont les numéros commençant par A=4. Dans le plan à neuf chiffres, ce préfixe est conservé.

3.2.4 Avantages et Inconvénients du plan

ü Les avantages du plan

Le plus gros avantage du plan à 9 chiffres proposé reste l'invariance des indicatifs. Ce qui posera moins de problèmes techniques quant aux tables de routage. À cela, il conviendrait ajouter les avantages qui suivent :

· La continuité avec le plan actuel est assurée

· Gestion simple pour l'ATCI

ü Les inconvénients du plan

· Le plan ne tient pas compte des recommandations de la CEDEAO/UMOA

· L'opérateur possède des blocs de 1 million de numéros dans plusieurs ZA à l'ouverture du plan.

Nous avons présenté le plan de numérotation à neuf chiffres avec ses avantages et ses inconvénients. Il en ressort que ce plan assura la continuité du plan actuel. Cependant, les inconvénients subsistent et ne sont pas négligeables.

C'est pour essayer de combler ces lacunes que nous proposons un autre plan de numérotation à 10 chiffres.

4.3 Proposition de plan de numérotation à dix chiffres (NPN10)

La structure générale d'un plan à dix chiffres prend XZABPQMCDU, où chaque lettre représente un chiffre entre 0 et 9.

La structure du plan est assez simple. Les deux premiers seront entièrement consacrés à aux préfixes et les huit autres chiffres pour les abonnés aux différents services.

4.3.1 Structure générale

Nous comptons toujours les mêmes services. Le plan à dix chiffres se présente comme suit :

Préfixe x

Types de service ou réseau

Observations

0

00 International.

Le reste est réservé

1

Services spéciaux et urgences

 

2

Téléphonie fixe à Abidjan

 

3

Téléphonie fixe à l'intérieur

 

4

Services futurs inconnus

 

5, 6, 7

Téléphonie mobile

En cours d'utilisation

8

Services de libre appel et à coûts partagés

 

9

Services à revenus partagés

 

Tableau 4.8 : Répartition globale selon le NPN à dix chiffres.

4.3.2 Scénario de basculement

Le scénario de basculement pour tous les types de services consiste à faire précéder les anciens numéros d'un préfixe XZ. Ces préfixes ont été définis dans la présentation détaillée des différents types de services.

ü Les numéros géographiques (Réseau fixe)

Pour la téléphonie fixe, on conservera les indicatifs actuels. Donc il d'agira de répéter le préfixe AB devant celui-ci.

Exemple : 21 24 52 50 devient 21 21 24 52 50

33 70 62 72 devient 33 33 70 62 72

ü Les numéros non géographiques (Réseau mobile)

Opérateurs

Anciens numéros

Nouveaux numéros

MOOV

AB XXX XXX

01 AB XXX XXX

CELCOM

AB XXX XXX

03 AB XXX XXX

ORICELL

AB XXX XXX

04 AB XXX XXX

MTN

AB XXX XXX

05 AB XXX XXX

COMMIUM

AB XXX XXX

06 AB XXX XXX

ORANGE

AB XXX XXX

07 AB XXX XXX

AIRCOM

AB XXX XXX

09 AB XXX XXX

Tableau 4.9 : Téléphonie fixe : Basculement selon le NPN à dix chiffres.

ü Les numéros des services à valeur ajoutée

Pour obtenir les nouveaux numéros pour les services à valeur ajoutée on fait précéder les anciens numéros du préfixe 80 pour les services à coûts partagés et 90 pour les services à revenus partagés :

A

Type de services

Anciens numéros

Nouveaux numéros

8

Service de libre appel et à coût partagé.

8X XXX XXX

80 8X XXX XXX

9

Service à revenus partagés.

9X XXX XXX

90 9X XXX XXX

Tableau 4.10 : SVA : Basculement selon le NPN à dix chiffres.

4.3.3 Structure détaillée

ü Téléphonie fixe

Dans le cas de la téléphonie fixe, il n'y aura pas de changement véritable. Il s'agit simplement de masquer les numéros actuels par indicatif AB de la localité selon le plan à 8 chiffres.

On a alors la même répartition détaillée que celle du plan actuel à huit chiffres.

ü Téléphonie mobile

Pour la téléphonie fixe, on ouvre le préfixe 6 pour tous les opérateurs selon le tableau suivant :

Numéros

Commentaire

XZ

ABPQCMDU

01

MOOV

ABPQCMDU existant

03

CELCOM

09

AIRCOM

04

ORICELL

05

MTN

06

COMMIUM

07

ORANGE

02, 09

Réserves

Tableau 4.11 : Numéros mobiles selon le NPN à dix chiffres.

ü Services d'urgences et spéciaux

Les numéros des services d'urgences et spéciaux ne changent pas comme dans tous les plans de numérotation proposés jusque-là.

ü Services à valeurs ajoutées

Les numéros prévus pour ce type de services auront les structures suivantes :

· 80ABPQMCDU pour les services à coûts partagés.

· 90ABPQMCDU pour les services à revenus partagés.

ü Services futurs inconnus

Ces services disposent d'une réserve très importante. Il s'agit des blocs de numéros commençant par les préfixes 0,4, 5, 7.

4.3.4 Avantages et inconvénients du plan à dix chiffres

ü Avantages

Le plan à dix chiffres résout définitivement le problème d'identification du type de service et de l'opérateur. En plus de cela, elle offre une très grande réserve de numéros pour les services existants comme pour d'éventuels services futurs. D'autres avantages viennent se greffer :

· Identification très aisée du service et de l'opérateur

· Flexibilité du plan par à la mise en oeuvre de nouveaux services

· Facilités techniques pour la mise en oeuvre

ü Inconvénients

· Problème de surdimensionnement de la capacité du plan

· Les numéros ont une longueur trop importante (10 chiffres)

On note que le plan de numérotation à 10 chiffres offre assez d'avantages. Cependant son inconvénient majeur reste la longueur des numéros qui pourrait causer des désagréments à la population analphabète.

Ainsi après cette présentation détaillée des 2 nouveaux plans de numérotation, nous allons procéder à une étude comparative pour mieux les évaluer.

3.4 Comparaison des deux plans de numérotation

Le principe de la comparaison est d'affecter à chaque plan, une note comprise en 0 et 2 selon que le critère est très bien vérifié (la note vaut 2), vérifié partiellement (la note vaut 1) ou pas du tout (la note vaut 0).

Les différents critères retenus pour la comparaison sont les suivant :

ü Identification des services

ü Identification des opérateurs

ü Facilité de la mise en oeuvre du scénario de basculement

ü Gestion aisée du plan de numérotation

ü Continuité avec l'ancien plan de numérotation

ü Durée de vie

ü Avis des opérateurs

ü Avis de la population

ü Avis du régulateur

ü Transparence et cohérence

ü Respect des recommandations de la CEDEAO

ü Evolution du plan

ü Réserves

ü Homogénéité du plan

ü Longueur du numéro

Les résultats se trouvent dans le tableau ci-dessous :

Critères

Plan à 9 chiffres

Plan à 10 chiffres

Commentaire

Identification des services

1

1

Le premier chiffre identifie le service

Identification des opérateurs

1

1

Les 2 premiers chiffres identifient les opérateurs

Longueur du numéro

1

0

 

Facilité de basculement

1

1

Les tables de routage sont conservées

Gestion adéquate

0

1

 

Continuité

1

1

 

Durée de vie

0

1

9 milliards pour le NPN10 contre 900 millions pour le NPN8

Avis de régulateur

1

1

 

Transparence et cohérence

0

1

 

Respect des normes CEDEAO

0

0

 

Evolution du plan

0

1

 

Réserves

1

1

 

Homogénéité du plan

0

1

 

Total

7

11

 

Tableau 4.12 : Comparaison des deux plans de numérotation selon les critères.

Le tableau 4.12 révèle que le plan à 10 chiffres satisfait plus aux critères que le plan à 9 chiffres. Ce plan apparaît donc comme une solution définitive au problème de numérotation. C'est d'ailleurs la voie empruntée par certains pays dont la France.

Après la présentation des plans de numérotation proposés, nous avons mené une comparaison des deux plans sur laquelle l'ATCI s'appuiera certainement pour choisir un plan de numérotation. Notre étude théorique est donc achevée.

Il s'agit maintenant de présenter brièvement les apports techniques et financiers à mettre en oeuvre pour la bonne marche du programme de basculement.

3.5 De la conception a la mise en oeuvre du nouveau plan de numérotation

Ce chapitre traite de façon brève et sommaire les actions à mettre en oeuvre par l'ATCI et les opérateurs de télécommunications plus particulièrement ceux de la téléphonie mobile. Il s'appuie sur le rapport du basculement en l'année 2000. Ces actions se divisent en trois groupes :

· Actions techniques

· Actions de planification chronologique du projet

· Action de financement du programme

3.5.1 Apports techniques

En sachant que les préfixes sont conservés dans le cas de la téléphonie fixe, on évite ainsi une mise à jour des tables de routage.

3.5.2 Programme de communication

Pour assurer un faible taux d'échec après le basculement, un vaste programme de communication devra être mis en place afin d'informer les populations au plan national comme au niveau international. Les outils utilisés seront les pancartes publicitaires, les espaces télévisés et radiophoniques, les journaux nationaux comme internationaux, les agences de voyages et les organisations internationales comme l'UIT. Ce programme est assuré en général par des cabinets de communications.

3.5.3 Apports financiers

La réalisation et la réussite de tout nouveau plan de numérotation nécessitent des moyens financiers. En effet, elle exige assez de disponibilité et de travail de la part des gestionnaires du plan et d'autres personnes compétentes en la matière. Aussi, les techniciens et ingénieurs des opérateurs en place devront-ils s'impliquer dans ce programme. Le travail de conception et les heures supplémentaires devront être rémunérées.

Les programmes nationaux et internationaux de communication sont aussi tant de charges à couvrir.

La totalité de ces charges pourraient se résumer comme suit :

Charges

Auteurs

Coûts (F CFA)

conception

Ingénieurs

70 000 000

Mise en oeuvre

Techniciens

30 000 000

Communications locales

Cabinet de communication, journaux, radios, télévisions locales

300 000 000

Communications internationales

Journaux internationaux, vols, organismes internationaux

200 000 000

 

Totaux

600 000 000

Tableau 4.13 : Bilan financier du programme de basculement.

3.5.4 Chronogramme

Tout projet de nouveau plan de numérotation devra être déclaré par l'autorité de régulation aux opérateurs et à l'UIT deux à trois ans avant la date d'entrée en vigueur du nouveau plan. Parallèlement aux programmes de communications, les travaux de conception, des tests d'essai de basculement doivent aussi être planifiés conséquemment vu la complexité et l'envergure des opérations. Aussi des réunions préparatoires et de bilan devront être organisés régulièrement afin de toujours corriger les éventuelles insuffisances des stratégies préalablement adoptées.

Nous présentons ce chronogramme en supposant que la saturation est prévue pour la fin de l'année :

Période

Année X-3.

Année X-2.

Année X-1.

Année X.

ACTIONS

- Prise de contact : ATCI et Opérateurs

- Exposition de la situation de saturation

- Réunions préparatoires

- Planification des solutions

- Campagne d'Informations

- Tests de basculement

- Campagne d'Informations

- Basculement effectif 

- Campagne d'Informations

Tableau 4.14 : Chronogramme du programme de basculement.

L'objet de notre étude était d'estimer la durée de vie restante du plan de numérotation actuel et de proposer un nouveau plan de numérotation.

Durant notre stage à l'ATCI, nous avons étudié en détail le plan national de numérotation ivoirien. Ainsi au terme de notre travail, on retient que le plan de numérotation prévu à l'origine pour 50 ans, est fortement menacé. En effet avec le rythme actuel d'évolution du nombre d'abonnés mobiles et le phénomène d'abonnements multiples, la saturation du plan de numérotation pourrait intervenir d'ici 2014.

Pour prévenir cette situation, nous avons dressé une liste de recommandations visant à inhiber l'ampleur du phénomène d'abonnements multiples.

Par ailleurs, en marge des recommandations, notre étude propose deux plans de numérotations, l'un à neuf chiffres et l'autre à dix chiffres pour assurer la succession du plan actuel. À cet effet, nous exhortons l'ATCI à réaliser un appel à commentaire sur ces plans pour prendre les avis des différents acteurs du secteur de la téléphonie.

Enfin, nous disons qu'il serait intéressant de mener une autre étude visant à déterminer un modèle de diffusion de la téléphonie mobile en Côte d'Ivoire pour vérifier nos résultats.






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery