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Les déterminants de l'inflation en Guinée.

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par Mamadou Safayiou DIALLO
Université de Sonfonia - Master 2014
  

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2.1.3 L'approche keynésienne et néokeynésienne:

Dans sa <<théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie>>Keynes(1936) procède à l'analyse de la relation entre la quantité de la monnaie et le niveau général des prix qui vise à déterminer l'élasticité réagissant aux variations de la quantité de monnaie. Selon les fondements de cette théorie l'inflation résulte de deux processus :

D'une part lorsque l'économie se trouve dans une situation de plein emploi des facteurs, la production en volume devient inélastique et il en résulte ainsi une hausse des prix dans une mesure proportionnelle à M x V.

D'autre part,à mesure que la production croit,l'économie parvient successivement à des goulots d'étranglement qui constituent des freins à l'offre des produits et où les prix montent afin de détourner la demande vers d'autres biens.

L'analyse keynésienne s'oppose catégoriquement à celle monétariste, car elle opte pour un accroissement de la masse monétaire afin de booster la production et stimuler l'emploi. Toutefois l'auteur reconnait qu'il existe des limites dans l'utilisation de la monnaie pour favoriser la croissance économique.

La gestion restrictive de la monnaie est critiquée par les keynésiens et les néokeynésiens qui soutiennent que la monnaie peut être utilisée pour doper la production comme mentionné ci- dessus. Pour ceux-ci, lorsqu'une économie se retrouve dans une situation de sous-emploi, un minimum d'inflation est nécessaire afin de lutter contre le chômage en promouvant la croissance économique. Autrement dit une offre plus élevée de la quantité de monnaie peut relancer l'économie à travers la demande. Une telle situation peut créer de l'inflation mais permet de lutter contre le chômage à travers la reprise des activités de production, c'est ce qu'illustre la courbe de Philips(1958) qui indique qu'à des niveaux d'inflation élevés, correspond des niveaux bas de chômage.

L'inflation dans ces conditions, n'est pas vue comme un danger. Il est un mal nécessaire, il faut savoir faire seulement un bon arbitrage entre le niveau d'inflation et celui du chômage. Ces types de politiques ont eu un succès dans les années d'après-guerre jusqu'à la fin des années 1970. Mais l'apparition de la stagflation, c'est-à-dire l'inflation doublée de chômage les a mis en doute.

2.1.4 L'approche des nouveaux classiques

Contrairement aux keynésiens et aux néo-keynésiens qui soutiennent que dans une situation de sous-emploi la politique monétaire peut être utilisée pour doper la production, les nouveaux classiques estiment que la monnaie n'a pas d'influence dans la sphère réelle même à court terme comme l'admettent les monétaristes. Selon eux, il faut mener une politique monétaire rigoureuse de long terme à même de combattre efficacement l'inflation.

Pour les néoclassiques, l'inflation trouve sa source dans l'augmentation de la masse monétaire non proportionnelle à celle des richesses à cause des mauvaises anticipations que cela crée.

Il faut certes mentionner que dans l'analyse des nouveaux classiques, le rôle des anticipations est central dans l'inflation. Cependant, un grand débat existe sur la question de savoir si les anticipations sont adaptatives ou rationnelles.

Selon l'hypothèse d'anticipations adaptatives que défend Friedman, les agents constituent leurs anticipations relatives au prix en se fondant sur les valeurs récemment observées des prix autrement dit que les anticipations de l'inflation future qui sont en fait, basées sur l'inflation du passé, influencent les prix qu'attendent les agents économiques. L'implication de cela est que l'inflation ne peut que changer lentement d'année en année selon le degré de crédibilité de la politique budgétaire et monétaire.

Pour des auteurs comme Lucas(1972) (chef de file des nouveaux classiques) et Sargent (1982), les anticipations adaptatives sont trop simples pour s'appliquer à plusieurs circonstances. Selon cette hypothèse, les agents économiques utilisent de manière optimale, toute l'information disponible, y compris l'information sur les politiques actuelles et prospectives, pour prévoir les prix. L'inertie de l'inflation n'est qu'apparente : en fait, ce sont les politiques budgétaires et monétaires inadéquates qui entretiennent la dynamique de l'inflation. Si ces politiques prennent fin, cette dynamique s'arrêtera d'elle- même et les agents feront des anticipations correctes.

L'histoire économique nous enseigne la plausibilité de ces deux hypothèses. Ainsi, dans les études empiriques, les économètres proposent aussi des modèles pouvant intégrer aussi bien les anticipations rationnelles que les anticipations adaptatives. La validation des hypothèses dans ce cas dépend de valeurs-clefs des paramètres du modèle.

Si l'émission abondante de la monnaie peut être préjudiciable à la performance d'une économie, elle peut constituer une source de revenu pour les autorités monétaires ou le gouvernement.

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