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Impacts socio-économiques de la crise politique 2009 sur les ménages malgaches.

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par Larossa Randriamalala
Université de Toamasina - Maà®trise en sciences économiques 2014
  

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Section II : Les Stratégies d'adaptation à la crise adoptées par les

ménages

Devant ces chocs, les ménages ne restent pas indifférents mais cherchent à adopter des stratégies pour y faire face. On distingue deux types de stratégies :

? des stratégies temporaire ou stratégies d'adaptation à la crise, qui correspondent à des solutions passagères, ne permettant pas de résoudre les problèmes de façon permanente ;

1 Patrick Léon, WFP RANDRIANKOLONA, 2008

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? des stratégies de détresse, avec des effets à plus ou moins long terme mais pouvant porter atteinte à la dignité de l'individu voire même mettre en danger leur vie.

Les stratégies d'adaptation à la crise rapportées comme les plus utilisées par les ménages (chaque jour ou souvent) consistent à réduire les coûts relatifs à l'alimentation, en modifiant soit la quantité soit la qualité de la consommation. Il s'agit notamment de manger la nourriture moins cher (cité par 60% des ménages), diminuer la diversité de la consommation (45%), ou limiter la portion consommée à chaque repas (32%). La réduction des dépenses jugées comme non essentielles tels que l'éducation, la santé, le transport, le loyer, etc., a été optée par 23% des ménages. Les autres stratégies, rapportées par des proportions plus faibles des ménages sont, entre autres, la diminution de nombre de repas par jour (13%), la restriction de la consommation des adultes pour permettre aux enfants de manger (13%), l'achat à crédit (9%), la recherche d'autres alternatives ou l'exercice d'un travail secondaire(9%), l'emprunt de la nourriture ou compter sur des amis (5%).

Graphique n° X : Les stratégies d'adaptation à la crise rapportée comme utilisées chaque jour ou souvent par les ménages

Vendre des biens(radio,réfrigérateur,télévision )

5,4

Emprunt de la nourriture ou compter sur de amis/de famille

Acheter d'autre alternatives ou exercer un trvail secondaire Acheter à credit ou s'endetter Restreindre la cosommation des adultes Diminuer le nombre de répas par jours Manger plus d'aliment de la rue Réduire les dépenses non essentielle Limiter la portion mangée à chaque répas Diminueer la diversité de la cosommation Manger la nourriture moin chère

8,8

9,3

13,1

13,1

17,3

23,3

31,8

45,4

59,6

0 20 40 60 80

0,8

Source : Enquête personnelle, décembre 2013

Les stratégies de détresse sont rarement utilisées par les ménages. Parmi les stratégies de détresse, ne plus envoyer un enfant à l'école, cité par 2,5% des ménages était celle qui a été le plus utilisée. Les autre stratégies, citées par environ 1% des ménages sont : manger le reste

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des autres, envoyer un membre de la famille pour manger chez un autre membre de la famille, envoyer un membre de la famille vivre ailleurs.

§.1- L'utilisation des services bancaires et mutuels d'épargne

Les services bancaires et les mutuels d'épargne sont mis à la disposition de la population pour des fins diverses : épargne, transaction, assurance, emprunt, etc. Cette partie s'intéresse aux comportements des ménages vis-à-vis de ces services.

Soit 22% ont déclaré avoir un compte au niveau d'une banque primaire. L'utilisation des services mutuels d'épargne, quant à elle, concerne 15% des ménages.

La possession d'un compte au niveau d'une banque primaire ou mutuelle d'épargne est tributaire du niveau de vie des ménages. Les proportions des ménages qui détiennent un compte bancaire et ceux qui sont membres d'une mutuelle d'épargne augmentent au fur et à mesure que le niveau de vie augmente. Les ménages aisés sont de loin plus nombreux que les ménages à faible revenu à avoir un compte bancaire (77% contre 0% respectivement). Les proportions correspondantes varient de 8% à 27% lorsqu'on considère l'adhésion dans une mutuelle d'épargne.

Concernant l'utilisation des services mis par les banques à la disposition de leurs clientèles, 14% des ménages ayant un compte bancaire ont déclaré avoir utilisé les services d'emprunt au niveau de ces banques, et seuls 7% ont utilisé les services d'assurance. Au niveau des mutuelles d'épargne, l'emprunt concerne 16% des ménages. Par contre, aucune utilisation de services d'assurance n'a été enregistrée. D'une manière générale, les ménages qui effectuent les emprunts utilisent l'argent pour faire des constructions individuelles, faire un investissement en commerce ou immobilier, faire des achats de biens et services. Les effectifs sont trop faibles pour calculer des pourcentages.

En dehors des emprunts au niveau des banques et des mutuelles d'épargne, les ménages ont recours à d'autres personnes/groupes pour avoir des crédits. Comme cela a été les cas pour le recours des ménages en cas de difficultés, la famille et les amis restent parmi les plus nombreux à octroyer des emprunts aux ménages.

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Tableau N VIII: autres types de crédit (N=330)

Type d'emprunt

Effectif total de ménages

% de ménages concernés

Emprunt aux amis

55

17

Emprunt à la famille

207

62

Emprunt chez les voisins

26

8,2

Emprunt chez les collègues

25

7,9

Autres (membre de l'église, commerçant, avance, etc.)

8

2.4

Sans réponse

9

2,5

TOTAL

330

100

Source : enquête personnelle, décembre 2013.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984