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Création du SAMU-SMUR en République de Guinée

( Télécharger le fichier original )
par Dr Nanamoudou Condé
ESSEC Paris Défence - Master II 2013
  

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III-2.4. SMUR : Service Mobile d'Urgence et de Réanimation.

Le SMUR est une unité basée à l'hôpital et a pour mission d'apporter 24 heures sur 24, sur décision du médecin régulateur, en tous lieux et sur l'ensemble du territoire, la médicalisation des interventions auprès des patients dont l'état nécessite une surveillance ou des soins médicaux d'urgence et de réanimation. Il s'agit d'assurer la prise en charge, le diagnostic, le traitement et le transport des patients en situation d'urgence médicale vers un établissement de santé.

Il est composé d'un médecin spécialiste en médecine d'urgence, d'un infirmier et d'un conducteur ambulancier. Le SMUR est doté d'un matériel de réanimation complet.

III-2.5. Transport d'urgence.

III-2.5.1. Transports primaires.

Le transport primaire correspond à un transport effectué du lieu de prise en charge des patients jusqu'à

l'établissement de santé. L'intervention primaire consiste pour l'équipe SMUR de :

? se rendre auprès du paient en détresse,

? prodiguer les soins adaptés après analyse de la situation,

? transporter ou non le patient jusqu'à l'hôpital.

La destination du patient est décidée de façon conjointe entre le médecin SMUR et le médecin régulateur qui a la charge de prévenir le service d'accueil hospitalier, de s'assurer de la disponibilités des équipes hospitalières et de la disponibilité des places.

III-2.5.2. Transports secondaires.

Il s'agit de transports entre établissements de patients devant restés sous surveillance médicale continue : le patient bénéficie de soins ou d'explorations spécialisées avec un retour dans son établissement d'origine dans un délai maximum de 48 heures (moins de 2 nuitées).

III-3. « SCOOP AND RUN » OU « PLAY AND RUN » : 2 APPROCHES DIFFÉRENTES.

La prise en charge des patients sur les lieux de leur détresse vitale n'est pas identique dans tous les pays dotés de moyens d'intervention extra-hospitaliers.

2 modèles se distinguent :

III-3.1. Le modèle anglo-saxon.

Les américains ont quant à eux choisis de développer une approche différente, basé se principe du « Golden Hour » (heure d'or).

Les médecins ne sortent quasiment jamais des services des urgences. Il s'agit de transporter le patient le plus rapidement possible aux urgences de la structure hospitalière la plus proche, d'où le terme de « Scoop and Run » (« charger et courir »).

Ce choix s'est fait sur les constats qu'en cas de traumatismes graves (hémorragie interne par exemple), les victimes décédaient dans les premières heures. Puisque seule une intervention pouvait sauver le patient, il fallait donc que ce dernier soit sur une table d'opération en moins d'une heure.

A donc été développé une organisation basée sur des ambulances sans médecin, avec du personnel paramédical (EMT-P, emergency medical technician-paramedic) formé à des gestes médicaux, comme l'intubation trachéale, la pose d'une voie veineuse périphérique (perfusion), l'administration de certains médicaments (bronchodilatateurs, adrénaline), mais sans possibilité d'initiative si le cas sort des protocoles prévus.

Ces paramedics évacuent la victime le plus rapidement possible vers un trauma center (centre hospitalier).

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Les limites de ce système apparaissent :

· Le patient se trouve plus vite en milieu hospitalier, mais pas nécessairement dans la structure ou le service le plus adapté,

· Les soins sur place sont limités, surtout pour les cas ne relevant pas des protocoles pré-établis.

· Le système orienté vers du tout-paramédical coûte cher en salaires, et semble plus ou moins efficace : d'une part les EMT-P partent sur toutes les interventions et donc voient peu de vraies urgences médicales, et d'autre part, le suivi des compétences et la mise à niveau devient ingérable en raison des effectifs. Au final, bien qu'ayant des personnes initialement mieux formées, leurs compétences baissent et elles sont moins efficaces lors des vraies urgences médicales.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus