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Création du SAMU-SMUR en République de Guinée

( Télécharger le fichier original )
par Dr Nanamoudou Condé
ESSEC Paris Défence - Master II 2013
  

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III-4.4.2. Equité dans l'accès aux soins.

Toute discrimination serait contraire à la morale soignante. Les inégalités territoriales, sociales, humaines, sont à

repérer et, dans toute la mesure du possible, à compenser par des dispositions appropriées.

Le patient le plus éloigné fait l'objet d'une plus grande propension à l'envoi de moyens lourds, le patient socialement défavorisé fait l'objet d'une écoute encore plus attentive, le patient qui appelle de façon répétée comme celui qui appelle et ensuite refuse qu'on lui vienne en aide sont à considérer comme des personnes psychologiquement fragiles justifiant une vigilance accrue.

III-4.4.3. Engagement envers le patient sans conflit d'intérêt.

Tout médecin est lié par un contrat de soins au patient qui se confie à lui ou qui lui est confié.

Le médecin régulateur doit à son patient, non pas un service quelconque, mais le service le plus approprié en la circonstance. Cela suppose une compétence, mais aussi l'absence de « conflit d'intérêt ».

Or la décision du médecin régulateur consistant à confier une mission à un professionnel peut plaire à ce professionnel, peut lui déplaire ou déplaire à un autre professionnel susceptible de revendiquer ladite mission. La morale commande que le médecin régulateur n'ait à l'esprit que l'intérêt de son patient et qu'il fasse abstraction des pressions dont il est l'objet, particulièrement celles liées au financement à l'activité des structures de santé (y compris au sein de l'établissement qui l'emploie).

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III-5. LA MISE EN PLACE DU SAMU DANS UN PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT.

L'organisation de la prise en charge des urgences en médecine pré hospitalière a connu un niveau de développement satisfaisant dans les pays développés. Les services d'Aide Médicale d'Urgence (SAMU) offrent la réponse la mieux adaptée à la détresse médicale. Leur impact sur la réduction de la mortalité chez les patients victimes des accidents de la voie publique ainsi que chez les malades atteints de pathologies cardiovasculaires aigues ou de détresse respiratoire a été démontré par de nombreux auteurs (1,2). Cependant la mise en oeuvre et l'organisation d'un SAMU exigent des moyens importants (matériels roulants, matériels médico-techniques et communication, personnels compétents et en effectifs suffisants) et une organisation rationnelle.

Dans les pays en voie de développement, pendant longtemps, l'idée de créer un service d'aide médical d'urgence a pu paraître inadaptée et un tel projet considérer comme « un luxe ».

Effectivement, et particulièrement en Afrique Subsaharienne, les problèmes sanitaires sont encore, de nos jours, caractérisés par la persistance de maladies épidémo-endémiques, dans un contexte économique défavorable, avec pour conséquences majeures une mortalité infantile et une mortalité maternelles très élevées. De plus, leur système sanitaire est peu performant et cette situation oblige les responsables de services de santé à faire des choix spécifiques mettant en première ligne la santé publique avec une large part accordée aux soins de santé primaires et au programme élargi de vaccination (3).

Si la primauté de la médecine préventive se justifie, il n'est tout de même pas tolérable de perdre tant de vies humaines en situations d'urgence pour des pathologies tout à fait maîtrisables. Viennent s'ajouter de nombreux patients notamment des sujets jeunes et des femmes en couches qui décèdent du fait des conditions précaires de transport entre les hôpitaux périphériques, le domicile et les centres hospitaliers de référence où sont généralement concentrés les moyens matériels et humains.

Cependant, l'aide médicale d'urgence ne se limite pas seulement au transport médicalisé mais concerne aussi la formation des personnels des services d'urgence, l'acquisition d'équipement simples, robustes et indispensables pour les services d'accueil.

Il s'agit également....ne pas créer un trop grande différence entre les moyens embarqués dans les SMUR et les équipements disponibles au sein des établissements.

De ce point de vue, et les différentes expériences l'attestent, le projet de création d'un service d'aide médicale d'urgence, en pays en voie de développement, n'est pas du tout un luxe, mais même une nécessité qui nous paraîtrait être une exigence.

Enfin, dans un système caractérisé par la paupérisation du secteur public, comme cela est le cas en GUINEE CONAKRY, l'allocation équitable des ressources de santé selon une logique médico-économique acceptable constitue un enjeu certain de développement politique et social, au même titre que la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et l'analphabétisme.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984