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Contribution des énergies nouvelles sur la gestion durable des écosystèmes forestiers de la cité de Mbanza'Ngungu dans la province du bas Congo.

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par Alain BIONGO BENA
ISTA/NDOLO/KINSHASA/RD CONGO - Ingénieur Full en Météorologie. Orientation : Génie Environnement 2011
  

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République Démocratique du Congo

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES APPLIQUEES

« I.S.T.A »

B.P. 6593 KIN 31

SECTION: METEOROLOGIE

CONTRIBUTION DES ENERGIES NOUVELLES SUR LA GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES FORESTIERS DE LA CITE DE MBANZA - NGUNGU DANS LA PROVINCE DU BAS - CONGO

BIONGO BENA ALAIN

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur en Météorologie.

Orientation : Génie Environnement

Directeur : Professeur BETA MWAKATITA

Co-directeur : C.T MAKUBIKUA MASONGI

E-mail : biongoalain@gmail.com

Tél : (+243) 89 720 61 93/ 81 020 96 79/ 85 189 02 54

Année académique 2011-2012

INTRODUCTION GENERALE

La Province du BAS - CONGO est confrontée à d'énormes défis énergétiques nonobstant le fait qu'elle dispose d'un nombre élevé de sources potentielles d'énergie, comme l'hydroélectricité et la biomasse.

Le taux d'accès à l'électricité pour toute la province n'est que de 6% ; il est - en deçà dans les zones rurales. (Rapport ONG/SNV WORLD - RDC 2012)

Dans les zones urbaines et périurbaines, les services d'électricité ne sont pas fiables, caractérisées par des coupures de courant fréquentes et la tension instable.

En conséquence, même dans les zones urbaines et périurbaines plus de la moitié de la population recourent aux moyens traditionnels pour la cuisine, l'éclairage, ... en utilisant la biomasse comme combustible dans les fours traditionnels, ce qui entraîne une exploitation excessive du bois et du charbon de bois. En effet, le bois représente plus de 80% de la consommation totale d'énergie dans la province. (Rapport ONG/SNV WORLD - RDC 2012)

L'histoire de l'humanité prouve à suffisance que la faim, les maladies et l'analphabétisme continuent de s'aggraver et les écosystèmes dont dépend son bien être ne cessent de se dégrader.

Le bouleversement qu'a connu l'Afrique depuis un siècle et particulièrement depuis la deuxième moitié du 20e siècle, a eu pour effet les destructions de vastes étendues forestières, la dégradation de la faune, l'appauvrissement des écosystèmes.

En outre, la poursuite au rythme actuel de la destruction du couvert végétal des forêts tropicales par l'agriculture, la recherche des bois de chauffe et charbon des bois dans les pays subsahariens, avec une vitesse évaluée à 0,7% du taux de déforestation, peut conduire à une situation sans issue. (Encyclopédie Microsoft encarta 2009)

La RDC en général et la province du BAS - CONGO en particulier ne font pas exception, malgré les atouts et potentialités en énergie hydroélectrique que regorgent le pays en général et la province du BAS - CONGO en particulier.

En effet le BAS - CONGO couvre un taux de déboisement annuel de 0,6% et une moyenne nationale de 0,2% ; les forêts du Bas - Congo se détruisent annuellement trois fois plus que l'ensemble des forêts du pays. (Revue de la monographie de la Province du Bas - Congo, Matadi 2005 p.75)

Il sied de souligner que l'électricité produite au barrage d'INGA est aussi partagée avec les pays voisins, sans que la demande locale ne soit couverte au BAS - CONGO comme partout ailleurs en RDC, où l'accès de la population à l'électricité est évalué à 1% en milieu rural, 30% dans les villes et 6% sur le plan national alors que la moyenne en Afrique subsaharienne est de 24,6%. (RDC, document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, Kinshasa, Juillet 2006 p.33)

Hormis la croissance démographique de la population liée au taux de natalité élevé, il s'avère que l'exode rural induit actuellement un mouvement massif de déplacement des populations vers le centre de Mbanza - Ngungu.

Cet état des choses vient rendre de plus en plus croissants les besoins en consommation du bois, ce qui représente une menace réelle pour les écosystèmes forestiers. En outre, la population riveraine des aires protégées s'adonne à une exploitation incontrôlée des ressources forestières.

L'augmentation de la demande urbaine en bois - énergie est à l'origine d'une pression accrue sur les ressources forestières de la région, ce qui est particulièrement problématique du fait de l'absence de mesures incitatives pour la restauration ou la gestion durable de cette ressource.

Cette situation entraîne des conséquences liées aux phénomènes d'érosions du sol, aux crues éclaires, à la pollution de l'eau de surface, aux perturbations climatiques au niveau local, à la perte d'habitat naturel des espèces animales, à la réduction de la nappe phréatique, etc.

Toutefois, cette demande en bois - énergie a également permis un gain de revenu pour de nombreuses populations locales, grâce à la production et à la commercialisation de celui - ci.

L'étendue réelle des impacts et bénéfices du secteur bois - énergie dans le Bas - Congo reste largement inconnue, le secteur étant essentiellement informel et les données peu disponibles.

1. PROBLEMATIQUE

La question d'énergie domestique reste encore une préoccupation majeure dans les pays en développement. Au niveau national, la majorité de la population utilise encore plus le bois de chauffe, le charbon de bois et les résidus agricoles pour satisfaire à leurs besoins énergétiques en combustible de cuisson.

Etant donné que la demande du charbon de bois en combustible de cuisson par les ménages dans le Bas - Congo reste croissante, en vue de satisfaire les besoins des ménages utilisateurs en combustible de cuisson, la présente étude s'efforcera de trouver réponses aux questions ci - après :

1°. Les techniques améliorées de combustion présentées dans le présent travail ont - elles amélioré les revenus des ménages, la gestion durable des écosystèmes et réduit l'usage des ressources ligneuses ?

2°. La formation, l'information permanente et la vulgarisation de nouvelles sources d'énergie (nouvelle et renouvelable) couplées de reboisement pourraient - elles réduire la consommation du charbon de bois et ralentir le rythme de la déforestation dans le Bas - Congo ?

2. HYPOTHESE

La pénétration de l'électricité dans les centres urbains est restée trop limitée par rapport au potentiel de production et de distribution de la SNEL. La substitution du charbon de bois par l'électricité n'a jusqu'ici, eu que peu d'effets sur la consommation de ce combustible.

Dans le cadre de la présente étude, nos hypothèses de recherche se formulent de la manière suivante :

1°. Gérer durablement et améliorer la valeur des ressources ligneuses bois - énergies (forêts naturelles et plantées) par l'aménagement et l'exploitation rationnelle des formations naturelles ainsi que le reboisement énergétique ;

2°. Apporter une vision prospective et contribuer à une meilleure compréhension et faisabilité de nouvelles énergies de remplacement technologiquement, écologiquement, sociologiquement et financièrement acceptables par les populations ;

3°. Réaliser des économies de combustibles au niveau de l'utilisation ménagère par l'emploi des foyers améliorés.

3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

3.1. Objectif global

1°. Contribuer à la réflexion pour réduire et/ou ralentir le rythme de la déforestation et de la dégradation des forêts dites debout dans la province du Bas - Congo ;

2°. Promouvoir et soutenir la diffusion des foyers améliorés et soutenir l'approvisionnement en énergies alternatives (gaz, bioénergie à petite échelle) et améliorer l'accès à l'électricité.

3.2. Objectifs spécifiques

1°. Evaluer le niveau de connaissance de la population sur les causes et conséquences de la déforestation dans le Bas - Congo ;

2°. Constituer un ensemble d'informations à mettre à la disposition des acteurs impliqués aux méfaits de la déforestation dans leurs milieux et leur bien - être ;

3°. Proposer quelques axes stratégiques notamment :

o La politique de reforestation par des essences à croissance rapide ;

o L'approche de la sensibilisation permanente de l'information, éducation et communication (IEC) de différents acteurs sur les méfaits de la déforestation dans leur milieu de vie ;

o Informer la population sur la promotion d'autres alternatives des technologies plus économiques en ce qui concerne la consommation de l'énergie.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

4.1. Intérêt général

Les potentialités écologiques dont regorge la province du Bas - Congo sont un atout majeur pour son développement.

Cependant, décriée par plusieurs chercheurs en matières des forêts et énergies dans la Province du Bas - Congo, à l'instar du Professeur DIANZUNGU DIA BINIAKUNU qui, devant l'avancée de la désertification dans sa province s'écriait : « Nsi yankantu ngongo'eto : Endiguer la désertification ». (DIANZUNGU DIA BINIAKUNU, endiguer la désertification éditions centre de vulgarisation agricole, Kinshasa, 1991)

Ces mots si étonnants ont suscité en nous une certaine motivation d'un goût scientifique qui nous permet de cerner notre réflexion sur un certain nombre de mécanisme de gestion de ressources naturelles avant que le pire nous surprenne.

4.2. Intérêt particulier

L'essor de chaque civilisation s'est fait par la maîtrise de ses potentialités énergétiques. Le choix de ce sujet nous a motivés du fait que, la question de l'environnement et des ressources naturelles restent une approche d'une portée tant nationale qu'internationale, avec préoccupation majeure nécessitant l'implication de tout être humain partout où il se trouve.

L'Environnement étant une science pluridisciplinaire, le développement repose sur elle et il est tout à fait aberrant de parler du développement sans une approche énergétique, raison pour laquelle il nous est impératif, à la sortie de l'ISTA de produire un travail scientifique dans le domaine de l'énergie et le développement durable.

4.3. Intérêt scientifique

L'ISTA en général étant une institution qui a pour mandat de former des ingénieurs capables de provoquer le changement et accompagner le développement des communautés ; or ce développement repose sur l'environnement et il est tout à fait aberrant de parler du développement sans une approche énergétique, raison pour laquelle il nous est impératif, à la sortie de cette institution de produire un travail scientifique dans le domaine de l'énergie et le développement durable.

4.4. Intérêt social et national

La RDC est le premier pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de la forêt. Cette forêt est essentielle à la survie et au développement d'au moins 40 millions de Congolais.

Cette population vit principalement des produits naturels de la biodiversité forestière tant pour l'alimentation, les moyens de subsistance, l'habitat, que pour l'énergie consommée dans les ménages dont 80% de toute l'énergie consommée dans le pays provient du bois.

En effet, des milliers d'hectares de forêts sont dégradés entraînant la perte de la biodiversité et du maintien de l'équilibre écologique conduisant à une pauvreté de masse.

5. APPROCHES METHODOLOGIQUES

Pour élaborer ce présent travail nous avons procédé de la manière suivante :

o Pour la documentation, nous avons consulté les ouvrages et les Travaux de Fin de Cycles (TFC). Notons cependant que la plus grande partie des données prises en compte dans ce travail, ont été tirée de l'Internet à travers son moteur de recherche Google qui nous a fourni différents sites du domaine de l'environnement et du secteur de l'énergie.

o Pour la récolte des données sur le terrain, nous avons élaboré un questionnaire d'enquête adressé aux ménages, qui utilisent le charbon de bois et le courant électrique.

5.1. Méthodes

Les méthodes ci - après nous ont servi dans l'analyse des résultats du présent travail :

5.1.1. La méthode descriptive

Cette méthode nous a permis de décrire le milieu d'étude qui est la cité de Mbanza - Ngungu et ses environs, un site bien indiqué dans la production et dans la consommation de charbon de bois.

Les différentes variables d'étude de ce milieu nous ont conduits à confirmer l'une des hypothèses influençant le taux de la consommation de charbon de bois avec comme conséquence la déforestation.

5.1.2. La méthode statistique

Cette méthode nous a permis d'analyser les informations récoltées sur terrain et les présenter sous forme des tableaux et des figures.

5.1.3. La méthode analytique

Elle nous a permis d'analyser les informations recueillies sur les composantes du système forestier et son environnement, ainsi la formulation objective des stratégies à mettre en place à tous les niveaux, en commençant par la population utilisatrice du charbon de bois, et la population d'exploitants forestiers en vue de la conservation et de la protection des ressources forestières à travers une utilisation rationnelle de celles - ci .

5.2. Techniques

5.2.1. Technique documentaire

Cette technique est orientée vers une fouille systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le domaine de recherche. Elle concerne les documentations écrites (les ouvrages, les brochures, les rapports, les revues, l'internet, etc.). La technique documentaire nous a permis de bien élaborer tous les chapitres du présent travail.

5.2.2. Techniques d'interview

Cette technique nous a permis d'interviewer nos enquêtés afin de recueillir les informations fiables en rapport avec l'objet de recherche.

5.2.3. Technique d'observation

Elle a constitué pour nous la plus importante des techniques utilisées pour recueillir les données nécessaires à ce travail.

Cette technique nous a permis de nous rendre compte de l'ampleur des dégâts sur le terrain, et la progression de la désertification dans la province.

5.2.4. Technique d'échantillonnage

Cette opération a consisté à prélever un certain nombre d'échantillons dans l'ensemble des éléments à traiter.

Cet échantillon a été représentatif de notre population de référence qui est celle de la cité de Mbanza - Ngungu.

6. ETAT DE LA QUESTION ET DELIMITATION DU TRAVAIL

Nous nous rendons compte que ce sujet d'étude est une question qui est d'actualité et interpelle la conscience de tout être humain, pour une prise en compte des mesures d'atténuation de gaz à effet de serre et du changement climatique dans les pays déjà attaqués par le problème de la déforestation.

C'est ainsi que des conférences sur la prise de conscience et d'adaptation ont déjà été organisées au niveau mondial et d'autres sont en cours en RDC. Certains chercheurs en ont déjà parlé ; notamment de :

1. Mécanisme REDD (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) ;

2. La prise de conscience du changement climatique qui remonte vers la conférence de Rio de Janeiro de la communauté internationale sur cette question du changement climatique. C'est là qu'on a élaboré la convention Cadre des Nations Unis sur le Changement Climatique (CCNUCC).

L'un des moyens les plus efficaces pour endiguer la désertification qui s'annonce déjà dans la Province du Bas - Congo et plus précisément dans la cité de Mbanza - Ngungu c'est de promouvoir la diffusion massive des foyers améliorés au sein de la population.

Car ces derniers ont l'avantage de réaliser des économies de combustible d'environs 30 à 50%.

La présente étude se réalise dans la Province du Bas - Congo à travers la cité de Mbanza - Ngungu, qui est notre échantillon d'étude et d'analyse sur la gestion durable des écosystèmes forestiers.

Dans le temps, cette étude couvre une période allant de 2003 à 2012, période au cours de laquelle la question de la déforestation à été exacerbée par une exploitation excessive du bois de chauffe et à une forte augmentation démographique de 27,40% de la population de la dite cité.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion générale, notre travail est subdivisé en cinq chapitres :

o Le chapitre premier, parle des généralités et de la définition des concepts de base ;

o Le chapitre deuxième, décrit le milieu d'étude qui est la cité de Mbanza - Ngungu et ses environs, constituant ainsi notre échantillon dans la Province du Bas - Congo ;

o Le chapitre troisième, parle du secteur énergétique au Bas - Congo en y détaillant les ressources et les potentiels énergétiques disponibles, et l'élaboration de deux projets dont : la cuisinière solaire en cours de conception et le foyer amélioré ALFI fonctionnant à base de gazéificateur qui est fabriqué et bien testé ;

o Le chapitre quatrième, parle sur des forêts et du changement climatique c'est - à - dire, le rôle qu'elles jouent dans la séquestration des gaz à effet de serre ;

o Le chapitre cinquième, présentent les résultats d'analyse, leur interprétation et le traitement des données statistiquement prises lors de l'élaboration d'un questionnaire d'enquête.

CHAPITRE Ier : GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE

1.1. CADRE THEORIQUE

Le présent travail de recherche s'inscrit dans le domaine de l'énergie et le développement durable.

Le développement doit être capable d'intégrer l'innovation et la créativité, dans tous les cas, l'élément innovateur doit d'une certaine façon satisfaire aux deux principes ci - après :

1°. D'une part, il doit être intégré à la communauté et y jouir d'une estime, cela de façon à pouvoir agir par l'intérieur, il est donc en quelque sorte favorable à la tradition, à la continuité ;

2°. D'autre part, il doit savoir se distancier, être contestataire, évaluer, juger, remettre en question l'institué, imaginer du neuf. Il est donc en même temps pour et contre, c'est ce qui lui donne la faculté de provoquer un changement doux, progressif, sans agressivité douloureuse.

1.2. CADRE CONCEPTUEL

1.2.1. Définition des concepts clés

· Environnement : ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles d'agir sur les organismes vivants.

· Ecosystème : unité écologique constituée par un ensemble d'animaux et de végétaux et le milieu dans lequel ils vivent.

· Contribution : ce que chacun donne pour sa part dans une dépense commune. (36 Dictionnaires et Recueils)

· Erosion : c'est un processus d'enlèvement et de transport des sols et des roches sous l'effet des phénomènes atmosphériques, des mouvements en masse et de l'action de cours d'eau, des glaces des vagues, du vent et des eaux souterraines.

· Les énergies nouvelles : ce sont les énergies de remplacement mises en vedette depuis la crise du pétrole et que les écologistes considèrent comme naturelles propres et inépuisables, pouvant satisfaire les besoins énergétiques sans altérer l'environnement (vents, géothermique, solaire).

· Gestion durable : ensemble des procédures et des mécanismes visant à limiter ou à prévenir les dommages inutiles ou coûteux qu'on peut causer aux ressources naturelles, et à améliorer la conception et la planification des activités tendant au développement par la prise en considération des impératifs de l'environnement. (PNUE, 1986)

· Reboisement : plantation des forêts sur des terres anciennement forestières, mais converties à d'autres usages.

· Forêt : type de végétation dominée par les arbres.

· Désertification : dégradation des terres dans les zones arides, semi aride et subhumide sèches due à divers facteurs, dont les variations du climat et l'activité humaine.

· Déforestation : c'est la conversion à long terme ou permanente de terrains forestiers en terrain non forestiers.

· Gaz à effet de serre : constituants gazeux de l'atmosphère, tant naturel qu'anthropique, qui absorbent et émettent le rayonnement infrarouge thermique émis par la surface de la terre, l'atmosphère et les nuages.

C'est cette priorité qui est à l'origine de l'effet de serre :

ü La vapeur (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l'oxyde nitreux (N2O), le méthane (CH4) et l'ozone (O3) sont les principaux gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère terrestre ;

ü Il existe également des GES résultant uniquement de l'activité humaine tels que les hydrocarbures et autres substances contenant du chlore et du brome que traite le protocole de Montréal.

· Charbon de bois : c'est le combustible le plus utilisé dans les centres urbains des pays en développement où le courant électrique fait défaut ou s'avère excessivement cher et instable par rapport au niveau de la population.

· Foyer : c'est un dispositif servant à bruler ou à consumer une matière dans le but d'en extraire l'énergie de chauffe qu'elle contient.

· Foyer amélioré : c'est un foyer conçu de manière à répondre aux insuffisances souvent constatées dans l'utilisation des foyers traditionnels.

Il faut noter que les améliorations portent principalement sur le confort et l'économie du combustible.

1.3. QUELQUES GENERALITES

1.3.1. Cadre de l'énergie

a) Définition du concept énergie

L'énergie est une grandeur physique qui représente la capacité d'un corps ou d'un système à produire du travail.

Elle se manifeste sous plusieurs formes dont l'équivalent implique soit la conversion ou la transformation en une autre forme tout en restant constant.

Donc l'énergie n'est ni créée ni détruite, mais elle est plutôt convertie en une forme (1ere loi de la thermodynamique). C'est la loi de conservation de l'énergie qui assure la survie, s'applique aussi aux êtres vivants.

Les transformations d'énergie ne sont pas totales à cause du désordre entropique qui entraîne des pertes (2eme loi de la thermodynamique). Cette deuxième loi montre comment survient le désordre lors de la conversion de l'énergie en une autre.

b) Données principales sur l'énergie

Nous avons :

o L'énergie primaire : C'est celle qui est puisée dans les gisements d'énergies fossiles comme le charbon, le pétrole, le gaz naturel, dans les sources d'énergie renouvelables comme l'eau, la biomasse, les vents, les radiations solaires, dans l'énergie de constitution de la matière nucléaire.

o L'énergie finale : C'est celle qui est livrée à l'utilisateur sous forme de combustibles, de carburants, d'électricité...

o Les énergies traditionnelles : Sont celles qui sont puisées dans le milieu naturel, comme le bois et le charbon de bois, les déchets végétaux et animaux, l'énergie animale... qui ont longtemps été seules sources d'énergie de l'humanité et qui jouent toujours un rôle important dans bon nombre de pays du tiers monde.

o Les énergies modernes : Comme le charbon, le gaz naturel, les produits pétroliers, l'électricité, l'atome... qui jouent un rôle dominant dans le monde.

o L'énergie verte ou pétrole vert : C'est l'énergie solaire emmagasinée par les végétaux grâce à la photosynthèse et réutilisable par l'homme.

1.3.2.1. Etres vivants et énergie

La conversion et les échanges d'énergie se manifestent chez les vivants dans de nombreux phénomènes comme la croissance et la différenciation cellulaire, la régulation de la température, la contraction musculaire, la sécrétion glandulaire, l'influx nerveux, les réactions métaboliques,... et cet aspect des choses montre que les vivants sont adaptés aux lois de la thermodynamique.

Les végétaux chlorophylliens réalisent la photosynthèse par laquelle le CO2 et l'eau (H2O) sont convertis en produits carbonés et oxygénés par suite d'une longue série des réactions qui se résument par une seule équation globale :

Lumière

6CO2 + 12H2O + 673Kcal C6H12O6 + 6O2 + 6H2O

Chlorophylle

1.3.1.2. L'énergie solaire

Le soleil est la principale source de différentes formes d'énergie disponibles sur terre.

Le soleil émet un rayonnement électromagnétique dans lequel on trouve notamment les rayons cosmiques, gamma, X, la lumière visible, l'infrarouge, les micros ondes et les ondes radios en fonction de la fréquence d'émission.

Deux grandes familles d'énergie solaire se distinguent :

a. Energie solaire thermique

Il se caractérise par l'émission d'un rayonnement au détriment de l'énergie calorifique du corps émetteur.

L'énergie thermique peut être utilisée directement ou indirectement :

ü Directement pour chauffer les locaux ou de l'eau sanitaire (panneaux solaires chauffants et chauffe eau solaire) ou des aliments (fours solaires).

ü Indirectement pour la production de vapeur d'un fluide caloporteur pour entraîner des turbines et ainsi obtenir une énergie électrique (énergie solaire thermodynamique ou hélio thermodynamique)

b. Energie solaire photovoltaïque

Elle se base sur l'effet photoélectrique pour créer un courant électrique continu à partir d'un rayonnement électromagnétique.

Cette source peut être naturelle (soleil) ou artificiel (une ampoule). L'énergie photovoltaïque est captée par des cellules photovoltaïques, un composant électronique qui produit de l'électricité lorsqu'il est exposé à la lumière.

1.3.1.3. Energie éolienne

L'activité solaire est la principale source des phénomènes météorologiques. Ces derniers sont notamment caractérisés par des déplacements de masse d'air à l'intérieur de l'atmosphère.

L'énergie éolienne a aussi été vite exploitée à l'aide de moulins à vent équipés de pales en forme de voile ; ces moulins utilisent l'énergie mécanique pour actionner différents équipements.

Aujourd'hui, ce sont les éoliennes qui prennent la place des moulins à vent, elles transforment l'énergie mécanique en énergie électrique, soit pour l'injecter dans un réseau de distribution soit pour être utilisée sur place.

Pour résoudre le problème d'espace, les éoliennes sont plus souvent placées en mer.

1.3.1.4. Energie hydraulique

A l'instar de l'énergie éolienne, les énergies hydrauliques (à l'exception de l'énergie marémotrice) ont leur origine dans les phénomènes météorologiques et donc du soleil.

Ces phénomènes prélèvent de l'eau principalement dans les océans et en libèrent une partie sur les continents à des altitudes variables, on parle du cycle de l'eau pour décrire ces mouvements de l'eau en altitude possédant une énergie potentielle de pesanteur. Cette énergie est alors captée et transformée, lors des mouvements de l'eau qui retourne vers les océans.

D'autres énergies hydrauliques existent et proviennent généralement de sources marines :

ü Energie des vagues, elle est produite par le mouvement des vagues ;

ü Energie marémotrice, elle est produite par le mouvement de l'eau créé par les marées (variation du niveau de la mer, courants de marée) ;

ü Energie hydrolienne, elle est produite par l'utilisation des courants sous marins ;

ü Energie thermique des mers, elle est produite en exploitant la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans ;

ü Energie osmotique, elle est produite par la diffusion ionique provoquée par l'arrivée d'eau douce dans l'eau salée de la mer.

1.3.1.5. Biomasse

Indirectement, il s'agit d'énergie solaire stockée sous forme organique grâce à la photosynthèse.

Elle est exploitée par combustion ou par métabolisation, cette énergie est renouvelable à condition que les quantités brulées n'excèdent pas les quantités produites, cette condition n'est pas toujours remplie (On peut citer notamment le bois et les biocarburants).

1.3.1.6. Energie géothermique

Le principe consiste à extraire l'énergie géothermique contenue dans le sol pour l'utiliser sous forme de chauffage ou pour la transformer en électricité.

Dans les couches profondes, la chaleur de la terre est produite par la radioactivité naturelle des roches qui constituent la croute terrestre : c'est l'énergie nucléaire produite par la désintégration de l'uranium, du thorium et du potassium.

Ce type d'énergie ne dépend pas de conditions atmosphériques (soleil, pluie, vent).

1.3.2. Cadre de la foresterie

1.3.2.1. Système forestier en R.D.C

Le secteur forestier en R.D.C est caractérisé par :

1°. Une exploitation irrationnelle de la biodiversité, du fait de la faiblesse des institutions en charge des forêts, de la conservation et de la protection de la nature. Les causes des problèmes de la déforestation liée à la consommation énergétique irrationnelle du bois, résultent de plusieurs facteurs dont certains peuvent être pris comme étant fondamentaux entre autres (La croissance démographique, le manque d'alternatives et l'accélération de l'urbanisation) ; 

2°. La non application du code forestier et de la loi sur la conservation de la nature, l'immobilisation des concessions forestières à des fins spéculatives du fait du clientélisme politique et de la faiblesse de la redevance de superficie ;

3°. Le non respect de la réglementation en vigueur dans l'exploitation commerciale des forêts et des aires protégées ;

4°. L'exclusion des communautés locales dans la gestion et le partage des ressources générées par la forêt.

1.3.2.2. Protection des ressources naturelles

Les ressources naturelles comprennent toutes les plantes, les animaux et les insectes, ainsi que l'environnement non vivant. Les interactions complexes entre ces éléments sont essentielles au maintien de la vie car chaque élément dépend de beaucoup d'autres.

Pourtant toutes ces ressources sont menacées, certains scientifiques considèrent que plus d'un tiers de toute les plantes, des animaux et des insectes sont menacés d'extinction, plus de 70% de toutes les espèces végétales sont aussi menacées.

Les projections affirment que d'ici 2025, près de 6milliards des personnes vivront dans les pays souffrant de pénuries d'eau. Des régions auparavant couvertes des champs productifs, des forêts denses ou des zones de pacage pour les bétails se transformeront en déserts improductifs. De nombreux autres pays souffriront de pénuries alimentaires et se sont des populations pauvres qui en subiront les plus d'impacts liés aux désastres causés par :

o Le changement climatique : il provoque les tempêtes de vent, un changement important du cycle des précipitations, qui cause des inondations et des sécheresses.

o La dégradation de l'environnement : elle est essentiellement d'origine humaine et due à la surexploitation ou à la pollution des ressources naturelles.

o Les aléas naturels : sont liés au climat (l'inondation, cyclones et sécheresses) et géophysiques (séismes et volcans) ont toujours existé. Lorsque ces aléas touchent une population vulnérable comme le cas du volcan de NYRANGONGO au KIVU, cela provoque une catastrophe naturelle.

Les forêts dites debout (forêts non déboisées ou forêts climaciques) jouent plusieurs fonctions importantes notamment :

1°. La fonction de protection et de la régulation des régimes hydriques : la forêt joue un rôle dans la rétention des sols, diminution des ruissellements et régulation des écoulements suivant les caractéristiques physico - chimiques du sol et la régulation des régimes hydriques. Le rôle joué par l'écosystème de la biomasse forestière, d'une manière générale, les changements d'humidités sont lents sous forêts que sous savanes ;

2°. La fonction de lutte contre l'érosion : la forêt influence les ruissellements superficiels, elle agit donc sur le processus d'érosion. Les expérimentations en bassins versants comparatifs et en parcelles expérimentales réalisées dans le monde tropical ont souvent mis en évidence ce rôle essentiel, il en est de même pour les pays du milieu tempéré. Dans le cadre de l'aménagement global du terroir, le maintient du couvert forestier conserve le capital « sol », diminue l'écoulement superficiel et par là même, protège des méfaits de l'érosion hydrique des zones avoisinantes ;

3°. La fonction d'énergie : la forêt représente à peu près la moitié de l'énergie contenue dans la biomasse terrestre. La crise du bois de chauffe a été l'objet de plusieurs études menées par la FAO en 1980. Il serait mieux de marquer l'importance portée sur le charbon de bois dans les villes, toute fois celle - ci est liée à plusieurs facteurs (sa légèreté, son transport facile, son pouvoir calorifique compris entre  7.000 à 8.000Kcal/Kg contre 3.500Kcal/Kg pour le bois, moins de degré de nuisance sanitaire. (Projet Makala/CIFOR, 2011)

4°. Les considérations de la forêt par la population : La RDC regorge une grande superficie de forêt estimée à 155.000.000 d'hectares. Dont 62,1% de la superficie totale du territoire national évaluée à 2.345.000Km2, 40% des forêts d'Afrique et 10% des forêts tropicales humides du monde. (Rapport du PNEFEB)

Pour les personnes avisées, la forêt représente un bien commun nécessaire pour l'économie de la région et le maintient de l'écosystème. Mais pour d'autres, elle représente un obstacle à leur méthode d'élevage, des cultures et de leur établissement, nonobstant, les multiples avantages que la forêt pourrait leur procurer entre autres : bois de construction, énergie, fruits, médicaments, etc.

1.3.3. Cadre du développement durable, viable ou soutenable

Le développement durable peut être défini comme une dynamique de changement qui répond de façon équitable aux besoins fondamentaux des populations actuelles en s'appuyant sur leur participation active et sur le maintien et l'amélioration des écosystèmes planétaires dans le respect des générations futures.

Ainsi, la notion de développement implique une dimension de changement. Ce changement, pour être harmonieux, doit à la fois s'appuyer sur l'innovation et la conservation.

Afin de mesurer le développement durable, une définition en objectifs concrets est un préalable indispensable pour la sélection d'indicateurs pertinents. Comme l'illustre la figure ci - dessous :

Figure 1 : définition en objectifs concrets de développement durable

Développement durable

La préservation de l'environnement

L'économie : la croissance soutenable

Le développement sociétal soutenable

Objectif 1 : le changement climatique

Objectif 2 : les autres périls globaux

Objectif 3 : l'accès aux biens vitaux

Objectif 4 : la maitrise des ressources en préservant l'environnement local

Objectif 5 : la valorisation des patrimoines locaux

Objectif 6 : le Co développement

Objectif 7 : une politique de santé soutenable

Objectif 8 : l'aménagement soutenable du territoire

Objectif 9 : l'éducation et la formation

Objectif 10 : des modes de vie soutenables

Indicateurs de développement durable

 

Source : La CMED, 1987 aussi connue sous le nom de Rapport Brundtland

Voici les trois piliers du développement durable :

1°. L'économie

o Lutter contre la pauvreté,

o La sécurisation des revenus,

o Modifier les modes de production et de consommation, et

o Favoriser le commerce équitable.

2°. L'environnement

o Diminuer les rejets polluants,

o Lutter contre le déboisement, la désertification et la sécheresse,

o Protéger la biodiversité, les forêts, et les ressources halieutiques, et

o Promouvoir les énergies renouvelables.

3°. Le social

o Garantir l'accès à l'éducation de base et à la santé,

o Lutter contre la faim,

o Améliorer les conditions de vie des populations,

o Lutter contre l'exploitation des enfants, et

o Renforcer les groupes sociaux et organisations non gouvernementales.

A ces trois piliers s'ajoute la notion de « bonne gouvernance ».

CHAPITRE IIème : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

2.1. PRESENTATION

La présentation du cadre d'étude s'avère indispensable afin de permettre à nos lecteurs de bien comprendre le contexte où nous menons nos investigations.

2.2. HISTORIQUE ET LOCALISATION

Figure 2: localisation de la cité de Mbanza - Ngungu dans la Province du Bas - Congo.

Source : Photos Unité Communication PNUD Carte géographique de la province (MDK Mapping - Keyops)

La cité de Mbanza - Ngungu a été créée à l'époque coloniale par l'arrêté n° 107/AIMO du gouverneur général.

L'initiative de la création d'une ville à cet endroit est l'oeuvre du colonel Albert THYS qui, attiré par un climat très favorable aux Européens et une eau de source de très bonne qualité, s'est résolu de procéder à un transfert de tous les bureaux de la compagnie du chemin de fer et d'y bâtir un sanatorium pour les employés de l'entreprise.

C'est autant dire que Mbanza - Ngungu est née dans le sillage de la création des ateliers centraux des chemins de fer ONATRA qui par la suite, prit le nom de SCTP, pourvoyeur d'emploi et qui a donné naissance à cette entité.

En 1904, il s'opéra le transfert de l'administration du district des cataractes de TUMBA à 70 Km environs vers NSONA - NGONGO, qui par la suite, prit le nom de THYSVILLE en 1905, en mémoire de l'initiateur du projet, puis MBANZA - NGUNGU, sous le régime du recours à l'authenticité prôné par le Maréchal MOBUTU pendant la deuxième République.

Située dans la province du Bas - Congo, Mbanza - Ngungu se trouve à 154Km de Kinshasa, la capitale de la RDC, et à 211Km de Matadi, le chef - lieu de la Province.

La cité de Mbanza - Ngungu, couvre une superficie de 93Km2, elle est située dans le secteur de BOKO, territoire de Mbanza - Ngungu, district des Cataractes, province du Bas - Congo.

2.3. MILIEU BIOPHYSIQUE

2.3.1. Relief et Végétation

2.3.1.1. Relief

En général, le relief présente un profil accidenté dans la cité de Mbanza - Ngungu. Cette cité est érigée en grande partie sur des collines hautes parsemées de plusieurs têtes d'érosions à l'exception de quelques quartiers comme le quartier LOMA (une partie) et camp EBEYA, où l'altitude est plus basse.

Les collines forment une cité crête qui se prolonge vers le Nord - Ouest par le plateau de BANGU.

Ce relief regorge en outre des roches calcaires et des grottes qui se distinguent entre elles, à savoir : la grotte de guano, la grotte des poissons aveugles et la grotte de la chute.

2.3.1.2. Végétation

La végétation est dominée par des savanes arbustives et herbeuses. Il subsiste aussi des lambeaux des forêts claires déboisées pour des besoins de l'agriculture et du bois comme source d'énergie.

Un type de sol argilo - sablonneux (sol des vallées), très fertile et permet aux agriculteurs de cultiver divers produits principalement : les maniocs, les haricots, les tomates, les ciboules, les choux, les poivrons, les aubergines, les pommes de terres, etc.

2.3.2. Géologie

La cité de Mbanza - Ngungu contient deux types de sols qui se différencient l'un de l'autre, à savoir les sols des vallées et les sols du plateau.

Les sols des vallées sont le siège des dépôts alluviaux ou argileux, ce type de sol est riche en humus et éléments nutritifs.

Les sols des plateaux, par contre, sont pauvres en phosphore (P) et en potassium (K). Ils contiennent un peu d'argile, le silex de calcaire et de carbonate de potassium.

La présence du calcaire par son acidité peut être à la base de la faible teneur en phosphate assimilable car ses facteurs interviennent dans le blocage des phosphates et de la potasse.

On rencontre aussi quelques portions de terre latéritique infertile. Cette infertilité est due à la latérite qui est un type de sol rouge vif ou brun des zones tropicales humides.

En ce qui concerne le sous - sol, cette cité ne contient qu'une seule carrière, celle de MANI. Le sable et la latérite sont ramassés dans des cours d'eau.

2.3.3. Hydrographie et Hydrologie

La cité de Mbanza - Ngungu n'a aucune grande rivière, mais quelques ruisselets disséminés dans la vallée dont les trois principaux sont : LUNZADI, COUSCOUS, et LOMA.

Ces ruisselets permettent aux maraîchères de surmonter partiellement la difficulté en eau pour leurs travaux de maraîchage, surtout pendant la saison sèche.

Par ailleurs, la distribution de l'eau potable par la REGIDESO provenant des nappes souterraines, contribue principalement à l'approvisionnement en eau dans cette cité.

2.4. CLIMAT

A l'Equateur et entre les cercles tropicaux, zone où se situe la cité de Mbanza - Ngungu, les rayons solaires sont perpendiculaires deux fois par an et provoquent une alternance des saisons sèches avec faibles variations de température et des saisons de pluies à cause de l'évaporation. Dans cette cité, cette alternance se présente comme suit :

o Une petite saison sèche appelée « KIANZU » qui s'étend du début du mois de Janvier jusqu'au début Mars, marquée par des périodes sèches de 3 à 4 semaines avec un régime de précipitation faible ;

o Une première saison de pluie appelée « KINTOMBO » intervient vers mi-mars et prend fin vers le 20 MAI avec des pluies longues et fortes généralement au cours du mois d'Avril ;

o Une saison sèche longue appelée « KISIVU » qui va de la mi - Mai au mois de Septembre ;

o Une deuxième saison des pluies appelée « MASANZA » s'étend du mois d'Octobre au mois de Décembre, elle est caractérisée par des précipitations intenses et menaçantes.

2.5. FACTEURS CLIMATIQUES

D'après la classification de KOPPEN, le climat de Mbanza - Ngungu appartient au type AW4, c'est - à - dire un climat tropical comportant 4 mois de saison sèche.

2.5.1. Température

La température varie très peu, sauf pendant la saison sèche où elle descend sensiblement jusqu'à atteindre la moyenne indiquée par le tableau ci - après :

Tableau 1 : Evolution de la température dans la cité de Mbanza - Ngungu durant l'année 2011.

Mois

Janv.

Fév.

Mars

Avr.

Mai

Juin

Juil.

Aout

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Moy.

24.9

25.3

25.1

24.8

22.8

21.5

23.0

24.9

24.4

25.5

25.4

24.3

24.3

En outre, pendant la journée, la température moyenne oscille entre 15,4°C et 24,6°C en saison sèche et entre 20,8°C et 25,7°C pendant la saison pluvieuse.

Source : Bureau de la cité de Mbanza - Ngungu, Rapport Annuel 2011

2.5.2. Pluviosité

Pendant la saison pluvieuse, la cité de Mbanza - Ngungu connaît des pluies relativement abondantes.

Actuellement, les précipitations moyennes s'établissent entre 1 200 et 1 400 mm. Comme l'illustre le tableau ci - dessous :

Tableau 2 : Evolution de la pluviosité dans la cité de Mbanza - Ngungu pendant la période allant du Mois de Septembre 2011 jusqu'au Mois d'Août 2012.

 

L'AN 2011

L'AN 2012

TOT.

GEN.

NOMBRE DES PLUIES

Sept.

Oct.

Nov.

Déc.

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Août

FAIBLE

0

3

2

0

0

1

3

7

0

0

0

0

16

MOYENNE

1

7

2

0

0

5

2

6

1

0

0

0

24

FORTE

0

4

10

8

0

1

5

7

13

0

0

0

48

TOT.

01

14

14

08

00

07

10

20

14

00

00

00

88

POURCENTAGE (%)

1.13

15.90

15.90

9.10

0.00

7.95

11.40

22.72

15.90

0.00

0.00

0.00

100

Source : Station METTELSAT MUANDA, 2012Figure 3 : Graphique de l'évolution de la Pluviosité

2.6. ASPECTS DEMOGRAPHIQUES

La population totale de la cité de Mbanza - Ngungu est estimée à 109. 900 Habitants répartis comme suit : Hommes : 21. 839 ; Femmes : 25. 328 ; Garçons : 27. 632 ; Filles : 31. 026 et une population étrangère estimée à 4. 075 âmes.

Comme nous pouvons le constater, le tableau ci - dessous révèle que de 2003 à 2011, la population de la cité de Mbanza - Ngungu a connu une augmentation de 30. 123 personnes (soit un pourcentage de 27,40%).

Tableau 3 : Evolution de la population de la Cité de Mbanza - Ngungu

De 2003 à 2011

N0

ANNEE

POPULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

TOT.

GEN.

H

F

G

f

Total

H

F

G

f

Total

1

2003

17 203

18 635

20 566

21 476

77 880

406

376

550

565

1 897

79 777

2

2004

17 474

19 138

22 570

22 976

82 158

379

352

532

525

1 788

83 946

3

2005

18 061

19 898

22 146

23 613

83 718

356

370

597

477

1 800

85 518

4

2006

18 451

20 565

23 610

25 278

87 904

366

347

608

618

1 939

89 843

5

2007

19 637

22 425

24 988

27 162

94 212

490

567

710

936

2 703

96 915

6

2008

19 825

22 870

25 099

27 983

95 777

602

702

837

1 210

3 351

99 128

7

2009

20 545

23 610

25 612

28 639

98 406

617

738

857

1 191

3 403

101 809

8

2010

21 016

23 902

26 409

29 265

100 592

528

772

890

1 256

3 446

104 038

9

2011

21 839

25 328

27 632

31 026

105 825

649

915

1 048

1 463

4 075

109 900

Source : Bureau de la cité de Mbanza - Ngungu, Rapport Annuel 2011

Figure 4 : Graphique de l'évolution de la population de la Cité de Mbanza - Ngungu.

2.7. SITUATION ECONOMIQUE

Les activités économiques dans la cité de Mbanza - Ngungu comprennent celles du secteur primaire, secondaire et tertiaire.

2.7.1. Le secteur Primaire

1°. Agriculture : c'est une cité à vocation agricole. Parmi les cultures pratiquées, on y trouve :

o Les cultures vivrières : maniocs, haricots, bananes, arachides, maïs, patate douce, etc.

o Les cultures maraîchères : ciboules, choux pommés, tomates, aubergines, carottes, poireau, piment, céleri, etc.

Notons que la pratique des cultures maraîchères pollue l'environnement et les nappes phréatiques compte tenu de l'épandage des produits chimiques (insecticides). D'où il convient mieux de chercher d'autres moyens pour appliquer des produits bioorganiques.

2°. L'élevage : dans cette cité, l'élevage est de moindre importance, et porte un caractère domestique pour répondre aux besoins alimentaires des familles. C'est ainsi que dans certaines familles on y trouve de petits élevages des poules, lapins, canards, porcs et des chèvres.

3°. L'artisanat : ce secteur reste développé avec des activités comme les menuiseries, boulangeries et d'autres maisons artistiques.

4°. Les institutions financières : la cité de Mbanza - Ngungu regorge plusieurs institutions publiques et privées à savoir : la banque internationale de crédit (BIC), Procrédit Bank, Amis fidèles SPRL, Camec, Luymas, Cadeco, Soficom, Wapicom, Jérusalem, etc.

2.7.2. Le Secteur secondaire

Pour la plus part, le commerce effectué dans cette cité est du secteur informel.

On y trouve des magasins, boutiques, alimentations, galeries, supers marchés, etc.

2.7.3. Le secteur tertiaire

Cette cité compte de petites et moyennes entreprises en son sein. C'est le cas de la savonnerie, cristalline qui traite l'eau de boisson, la briqueterie NDOMBASI, et Acotrepal qui transforme certains produits maraichers, etc.

2.8. SITUATION SOCIOCULTURELLE

2.8.1. Les infrastructures sanitaires

Cette cité comprend plusieurs formations sanitaires dont l'Hôpital Général NSONA - NKULU. A côté de cette formation sanitaire, on trouve des centres hospitaliers et centres de santé.

Tableau 4 : Infrastructures sanitaires de la Cité de Mbanza - Ngungu et leur appartenance

APPARTENANCE

CATEGORIE / NOMBRE

TOT.

H.G.R

C.C.S

P.S

Etat

1

8

3

12

Catholique

0

3

0

03

Protestante

0

2

0

02

Kimbanguiste

0

1

0

01

Confessionnelle

0

0

2

02

Privé

0

7

14

21

TOT.

01

21

19

41

Légende :

HGR : Hôpital Général de Référence

CCS : Clinique / Centre de Santé

PS : Poste de Santé

Source : Bureau de la zone de santé Nsona - Nkulu, Rapport Annuel 2012.

2.8.2. Les infrastructures scolaires

La cité de Mbanza - Ngungu compte plusieurs écoles des cycles maternels, primaires et secondaires.

Signalons aussi qu'il y'a deux institutions d'enseignement médicales (des ITM).

La situation est présentée dans le tableau ci - dessous.

Tableau 5 : Infrastructures scolaires de la cité de Mbanza - Ngungu

ECOLES

MATERNELLES

PRIMAIRES

SECONDAIRES

EF. TOT.

E.N.C

3

7

6

16

E.C.C

1

8

6

15

E.C.P

0

4

4

8

E.C.S

0

1

1

02

E.FRAT.

0

1

1

02

E.C.I

0

1

0

01

E.C.M

0

1

0

01

E.C.K

0

3

2

05

E.P.A

4

4

1

09

TOT.

08

30

21

59

ITM NS.

Non Conventionné

02

ITM CR

Privé

Légende :

E.N.C : Ecole Non Conventionnée

E.C.C : Ecole Conventionnée Catholique

E.C.P : Ecole Conventionnée Protestante

E.C.S : Ecole Conventionnée Salutiste

E. Frat. : Ecole Fraternelle

E.C.I : Ecole Conventionnée Islamique

E.C.M : Ecole Conventionnée Musulmane

E.C.K : Ecole Conventionnée Kimbanguiste

E.P.A : Ecole Privée agréée

I.T.M NS. : Institut de Techniques Médicales NSONA-NKULU

I.T.M RC : Institut de Techniques Médicales CROIX-ROUGE

Source : Bureau de la sous - division de l'EPSP, Rapport Annuel 2012 et

Bureau de la Cité de Mbanza - Ngungu, Rapport Annuel 2011

2.8.3. Les infrastructures supérieures et universitaires

Tableau 6 : Les infrastructures supérieures et universitaires

DENOMINATION

CATEGORIE

Université KONGO

U.K

Privée Agréée

Institut Supérieur Pédagogique

I.S.P

Public

Institut Universitaire d'Etudes et de Formation en Développement

I.U.E.F.D

Privée Agréée

Institut Supérieur de Techniques Appliquées et Commercial

I.S.T.A.C

Privée Agréée

Source : Bureau de la Cité de Mbanza - Ngungu, Rapport Annuel 2011

2.9. ORGANISATION POLITICO - ADMINISTRATIVE

Figure 5 : carte géographique de la cité de Mbanza - Ngungu

Source : Institut géographique du Congo

La Cité de Mbanza - Ngungu est subdivisée en six (6) quartiers dont cinq (5) quartiers de droit commun, et un quartier de fait, lequel est constitué de deux camps militaires et d'un camp police, appelé « quartier EBEYA ».

Excepté EBEYA, chaque quartier est dirigé par un chef de quartier et secondé par un adjoint pour la majorité.

En outre chaque quartier est subdivisé en cellule, et celles - ci en avenues. A la tête de chaque cellule, il ya un chef de cellule et chaque avenue est dirigée par un chef d'avenue qui est appelé à jouer un même rôle qu'un duc du village. Voici les différents quartiers qui constituent la cité de Mbanza - Ngungu :

1. Quartier DISENGOMOKA : il est borné au Nord par le quartier Ngungu, à l'Ouest par celui de Noki et à l'Est par le camp militaire Ebeya.

2. Quartier REVOLUTION : c'est la juridiction la plus étendue par rapport aux autres et la plus peuplée de la cité. Il est limité au Nord et au Sud par Ngungu. Ce quartier abrite le parking central, le stade officiel Kitemoko, le marché offitra, etc. Signalons également que ce quartier est très menacé par des érosions de grande envergure qui dépassent même la compétence de l'autorité locale.

3. Quartier NGUNGU : un quartier qui se trouve au centre de Mbanza - Ngungu. En effet, il renferme plusieurs institutions et infrastructures publiques telles que : les écoles, le marché central, etc.

4. Quartier NOKI : c'est un quartier administratif par excellence, où l'on trouve les institutions du district des Cataractes, du territoire de Mbanza - Ngungu, etc.

5. Quartier LOMA : c'est un quartier fort accidenté et déchiré par des érosions. Les puits et le central hydrographique de la REGIDESO sont érigés dans ce quartier. Par ailleurs, la majorité de la population est rurale et les espaces ruraux couvrent une grande partie par rapport aux autres quartiers.

6. Quartier EBEYA : ce quartier est composé de deux camps militaires EBEYA et BILOLO (EFATBL) et le camp police NSONA - NKULU.

Il est à noter que les données démographiques concernent exclusivement la population civile, c'est - à - dire les épouses et les enfants des militaires et des policiers qui y résident.

CHAPITRE IIIème : SECTEUR ENERGETIQUE AU BAS - CONGO

3.1. RESSOURCES ET POTENTIELS ENERGETIQUES

3.1.1. ENERGIES NON RENOUVELABLES

o Energies fossiles

Les réserves de pétrole prouvées et probables du bassin côtier ont été évaluées à 730 millions de baril (1baril = 159litres), soit 766,725 x 106 m3 fin 1985. Les travaux d'exploration ont débuté vers les années 50, les premiers forages ONSHORE en 1964 et ceux OFFSHORE à la fin de 1970.

Deux sociétés exploitent le brut congolais, à savoir :

1. CHEVRON, production OFFSHORE (zone maritime);

2. FINAREP, production ONSHORE (la concession couvre 426 km2 le long de la bande côtière).

La production du brut a diminué de 1990 à 1993 avant d'augmenter par la suite.

Quant aux produits pétroliers, le raffinage du brut est assuré par la SOCIR

(Société Congo - Italienne de raffinage) à Moanda.

(Rapport du MECNT : la communication nationale initiale de la RDC sur les changements climatiques, 1994)

3.1.2. ENERGIES NOUVELLES ET RENOUVELABLES

Les énergies nouvelles et renouvelables au Bas - Congo sont de trois ordres :

o Biomasse végétale

La biomasse végétale comprend les ressources forestières et les déchets végétaux. A cette végétation naturelle s'ajoutent les plantations industrielles d'essences à croissance rapide à des fins énergétiques composées essentiellement d'eucalyptus, etc.

Ainsi, la biomasse consommée à des fins énergétiques provient généralement du bois de feu et du charbon de bois. Elle représente 80 % de l'énergie totale consommée. Comme nous pouvons le constater dans le tableau ci - dessous :

Tableau 7: Statistiques de production et de consommation du bois de feu et du charbon de bois au Bas - Congo

A. BESOINS DOMESTIQUES

Unité

Bois de feu

Charbon de bois

Total

- Milieux urbains

- Milieux semi-urbains

- Milieux ruraux

T.E.P

T.E.P

T.E.P

22.052,9

123.642,0

1.076.471,0

22.617,0

12.977,0

4.228,3

44.669,9

136.619,2

1.080.758,3

TOTAL (1)

T.E.P

1.222.165,9

39.822,3

1.262.047,4

B. ACTIVITES ARTISANALES

-Fabrication des pains

-Fabrication des chikwangues

T.E.P

T.E.P

5.234,9

114.100,7

 

5.234,9

114.100,7

TOTAL (2)

T.E.P

119.335,6

 

119.335,6

TOTAL(1) + (2)

1.341.501,5

39.822,3

1.381.383

T.E.P : Tonne Equivalent Pétrole (Quantité de chaleur dégagée quand on brûle une Tonne de

Pétrole).

Sources :

· Etude réalisée par DIKHULU et LELO de la CNE/Bas - Congo, en Juin 2000 ;

· Evaluation de la production et de la consommation de bois dans le Bas - Congo p. 42 et 50 ;

· Rapport Annuel 2002, Division Provinciale de l'Energie/Bas - Congo.

o Energie solaire

L'Energie solaire, au Bas - Congo, est exploitée par plusieurs personnes physiques ou morales. Il s'agit notamment de :

· Centres de santé pour éclairage et la conservation des médicaments (Congélateurs) ;

· Missions Catholiques et Protestantes pour l'éclairage et les phonies;

· Entreprises privées pour les appareils phonies

· La SCTP (ONATRA) pour l'éclairage et la communication entre les gares ;

· La Régie des Voies Maritimes (RVM) pour le système de radiolocalisation, le sondage automatique et le dragage.

o Hydroélectricité

L'Energie hydro - électrique est distribuée par la Société Nationale d'Electricité, SNEL en sigle, une Société paraétatique créée en 1970.

Les différents réseaux interconnectés au Bas - Congo, alimentent notamment : Matadi, Boma, Mbanza - Ngungu, Kwilu - Ngongo, Kolo - Fuma, Lufutoto, Kimpese, Inkisi, Lemba et Kinzau - Mvuete, comme l'illustre le tableau ci - dessous :

Tableau 8 : Indicateurs techniques sur l'Energie Hydroélectrique desservie en 2003

Centres

Energie active distribuée (MWH)

Energie active consommée (MWH)

Abonnés

(BT + MT)

Matadi

Boma

Lemba

Kinzau - Mvuete

Kimpese

Kuilu - Ngongo

Mbanza - Ngungu

Inkisi

Kasangulu

125.686

61.469

3.880

5.405

19.486

21.185

33.915

18.031

6.025

72.922

32. 631

3.604

4.657

12.618

17.681

19.109

14.338

5.716

12.569

5.593

1.574

1.103

2.597

1.493

3.242

2.915

1.273

TOTAL

295.082

183.276

32.359

Source :

· Rapport Annuel 2002, Division Provincial de l'Energie/Bas - Congo ;

· Monographie de la Province du Bas - Congo, 2005.

Ainsi, l'énergie hydroélectrique reste encore la source importante d'énergie commerciale en RDC.

Par rapport à l'ensemble des réseaux du Bas - Congo cette énergie est évaluée à 295.082 MWH dont 183.276 MWH consommée, soit 62 % de l'énergie active distribuée ; l'effectif d'abonnés (BT + MT) est de 32.359 soit 0,82 % de la population du Bas - Congo.

Comme le confirme dans l'article du MECNT sur la communication nationale initiale de la RDC sur le changement climatique, le barrage d'INGA, à lui seul, produit 75 % de la puissance électrique installée au pays.

Le tableau ci - dessous montre les différentes centrales Hydroélectriques et Thermiques actives approvisionnant la Province du Bas - Congo.

Tableau 9 : Statistique de la production de l'énergie électrique au Bas - Congo

LES CENTRALES HYDROELECTRIQUES ET THERMIQUES

PRODUCTION (MW)

Brute

Nette

1. Barrages Hydroélectriques

INGA I

INGA II

ZONGO

1.972.288,00

2.579.480,36

52.570,00

1.079.457,52

2.575.631,23

51.805,23

TOTAL (1)

4.604.278,36

3.706.893,98

2. Centrales Thermiques

MUANDA

TSHELA

LUKULA

3.837,828

47,725

0

3.815,988

45,834

0

TOTAL (2)

3.885,553

3.861,822

TOTAL (1) + (2)

4.608.163,913

3.710.755,802

Source :

· Rapport Annuel 2002, Division Provinciale de l'Energie/Bas - Congo ;

· Monographie de la Province du Bas - Congo, 2005.

3.2. TECHNOLOGIES DANS LES SOUS SECTEURS RESIDENTIEL ET ARTISANAL

Les options technologiques qui existent peuvent être classées en trois grands groupes :

1. Technologies qui améliorent le rendement énergétique dans les habitations et immeubles ;

2. Technologies qui améliorent le rendement énergétique des nouveaux équipements ;

3. Technologies qui améliorent le rendement des équipements déjà installés.

3.2.1. Cuisson

Dans la perspective d'une utilisation rationnelle de la biomasse énergie les technologies suivantes sont couramment adoptées pour la cuisson dans les ménages : Foyers améliorés à biomasse, à pétrole et au gaz.

Les connaissances actuelles dans le domaine permettent d'avoir des foyers qui économisent entre 30 et 50% de bois, de charbon de bois ou du combustible en général.

Des travaux de recherche doivent être poursuivis pour réduire les émissions inhérentes au mode de combustion dans ces foyers tout en leur garantissant un bon rendement.

Puisque pour plusieurs années encore les énergies traditionnelles seront consommées dans les milieux ruraux et dans les ménages urbains, cette technologie doit être encouragée et développée à grande échelle.

Pour avoir des chances de réussite, les programmes de foyers améliorés doivent répondre aux questions fondamentales suivantes :

1. Quelles sont les attentes de l'utilisateur à travers ces améliorations ?

2. Dans l'esprit de l'utilisateur ces attentes sont - elles satisfaites par l'acquisition du foyer amélioré ?

3. Le foyer économise - t - il du combustible ?

4. Quel est le coût du foyer ?

Nous proposons deux grands projets des foyers améliorés pour une bonne gestion des écosystèmes forestiers. Il s'agit du :

o Projet n°1 : Cuisinière solaire (four solaire) ;

o Projet n°2 : Foyer Amélioré au charbon de bois.

3.2.2. Eclairage

En matière d'éclairage, les progrès techniques ont permis de fabriquer des ampoules électriques qui ont un label écologique. Ces ampoules répondent aux critères suivants :

1. Réduire les dommages ou les risques environnementaux liés à l'utilisation de l'énergie (réchauffement de la planète, acidification, épuisement des ressources d'énergie non renouvelables) en diminuant la consommation d'énergie ;

2. Réduire les dommages ou les risques environnementaux dûs à l'utilisation de mercure en diminuant la teneur des ampoules en mercure et en augmentant la durée de vie moyenne ;

3. Diminuer l'impact des déchets sur l'environnement en utilisant davantage de matériaux recyclés dans les emballages (biodégradables ou plastiques) et en augmentant leur durée de vie.

Figure 6: lampe fluorescente compacte

Quand bien même les lampes électriques représentent la meilleure option d'éclairage, il faut noter qu'une part importante des populations rurales et urbaines n'a toujours pas accès à l'électricité et doit se reposer sur des sources d'éclairages non - électriques et polluants comme des lampes à pétrole, des lampes à gaz ou des bougies. Les lampes électriques peuvent être classées en trois catégories :

o Lampes incandescentes ;

o Lampes fluorescentes ;

o Lampes à décharge.

Le tableau ci - dessous donne le prix des lampes couramment utilisées dans les ménages.

Tableau 10 : Comparaison de coûts entre lampes incandescentes et lampes fluorescentes (efficacité lumineuse identique)

Type de Lampe

Prix

Durée de vie (heures)

CDF

US

Incandescente

(75w)

700

0.76

1 000

Fluorescente compacte (30w)

1 800

1.95

8 000

Source : Atelier sur les énergies renouvelables, Tunis 2000

3.2.3. Réfrigération

Les ménages qui sont essentiellement les unités de transformation alimentaire réalisent aujourd'hui des économies d'énergie en achetant des réfrigérateurs intégrant les technologies suivantes :

o Isolation améliorée au polyuréthanne ;

o Moteur, compresseur, condenseur et évaporateur à haut rendement ;

o Régulateur et contrôleur de charge.

Le secteur du froid en général est aussi gros consommateur de substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO : Substance Appauvrissant la couche d'Ozone) et par effet induit contribuant au réchauffement planétaire.

Toutes les technologies de reconversion des équipements existants pour une utilisation avec des gaz, qui ne sont pas incriminés par le Protocole de Montréal et ses amendements, sont à encourager.

Des mesures d'accompagnement pourraient aider à atteindre l'élimination complète des CFC : formation des douaniers, des techniciens du froid, limitation puis interdiction de l'importation des SAO et des équipements qui l'utilisent encore.

3.2.4. Climatisation

Les technologies les plus couramment adoptées tiennent compte des formes et types d'habitats qui reçoivent l'équipement d'air conditionné. Les maisons, institutions et commerces doivent par conséquent bénéficier d'une architecture convenable et d'une bonne technologie d'isolation.

Les équipements par contre ont des caractéristiques technologiques semblables aux réfrigérateurs (renforcement des isolations et réduction des fuites, dispositifs électroniques de régulation du flux d'air et de la tension du compresseur etc.).

3.3. IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUES LIES A L'USAGE DE DIVERSES SOURCES D'ENERGIE

Tableau 11 : Matrice de l'impact potentiel de l'utilisation des technologies énergétiques

Filières

énergétiques

Technologies

Types

d'applications

Atouts/

désertifications

Impacts socio-économiques potentiels positifs

Impacts socio-économiques potentiels négatifs

Solaire

P.V

S.P.V

-Pompage

-Eclairage

-Irrigation

-Motorisation

-Renforcer les actions de reboisement

-Protection des sols

-Accroissement et fourragère

-Intensification de la production agricole

-Accroissement des revenus

-Réduction de la corvée des femmes

-Amélioration des conditions santé, éducation et d'existence

-Occupation d'espace

-Pollution indirecte des dispositifs de stockage

Solaire

Thermique

-Chauffe eau

-Cuisinières

-Séchoirs

-Chauffage

-Cuisson

-Séchage

-Substitution au bois et charbon de bois

-Réduction de la pression sur couvert végétal

-Réduction des factures d'électricité

-Réduction de la corvée des femmes

-Amélioration de la santé de la femme

-Conservation des produits agricoles

-Occupation d'espace

Micro

Hydraulique

_

-Eclairage

-Motorisation

_

-Amélioration du cadre de vie

-développement de l'artisanat

-Perturbation des écosystèmes terrestres et aquatiques en aval

-Inondation des vallées avec déplacement de population

Biomasse

-Fours et meubles

-Foyers améliorés

-Gazéificateurs

-Chauffage

-Cuisson

-Eclairage

-Pompe

-Motorisation

-Réduire la pression sur le couvert végétal

-Renforcer les actions de reboisement

-Fertilisation des sols

-Fertilisation des sols

-Amélioration des conditions d'existence

-Amélioration des revenues

-Déforestation et dégradation des écosystèmes

-Présence des maladies respiratoires aux ménages

Source : Atelier sur les énergies renouvelables, Tunis 2000

3.4. ETUDE DES PROJETS

PROJET n°1 : LA CUISINIERE SOLAIRE

Figure 7: Cuisinière Solaire

Elle a été expérimentée au SENEGAL dans la zone de Méckhé par Monsieur Alain SARR, afin de (d') :

o Evaluer la contribution des énergies renouvelables (le cas des cuisinières solaires) à la promotion du développement durable et à la lutte contre la pauvreté ;

o Montrer que les cuiseurs solaires participent à la restauration de ressources ligneuses ;

o Analyser le rapport entre la disponibilité des cuiseurs solaires dans les foyers et l'amélioration des revenus des ménages et la meilleure santé des femmes.

PROJET n°2 : LE FOYER AMELIORE AU CHARBON A BOIS

1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Ce type de foyer utilise deux fois la puissance du charbon de bois:

o La chaleur de rayonnement ;

o La combustion des gaz non utilisés ce que produit du charbon de bois.

Figure 8 : Principe de fonctionnement du F.A

Le foyer amélioré fonctionne avec la nouvelle technologie. Elle est basée sur le principe de gazéificateur, qui par une alimentation en air secondaire permet de brûler les gaz non utilisés.

La combustion complète du charbon de bois par l'arrivée de l'air secondaire réduit considérablement les émissions des gaz nocifs pour la santé et l'Environnement.

2. LES TESTS DE FOYERS DOMESTIQUES A CHARBON

Deux tests sont unanimement recommandés pour mesurer l'économie de combustible d'un foyer :

o Le « test d'ébullition de l'eau » ;

o Le « test de cuisine contrôlée ».

Nous n'avons pas pu mesurer les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants présents dans les fumées, faute ou manque d'un équipement adéquat.

2.1. LE TEST D'EBULLITION DE L'EAU (TEE)

Le TEE permet, de façon simple et rapide, de caractériser le comportement thermique d'un fourneau, c'est - à - dire son efficacité à extraire l'énergie du combustible et à la transmettre à la marmite.

Le rendement qu'il permet de calculer est le rapport entre l'énergie transmise par le foyer à la marmite et l'énergie contenue dans le combustible brûlé. Ce test permet de calculer aussi la puissance du fourneau et sa consommation spécifique.

2.1.1. Le protocole du TEE

Il comprend les étapes suivantes :

· Noter les conditions météorologiques : la température ambiante, intensité du vent, humidité relative de l'air, etc.

 

· Peser la marmite à vide : ce poids sera noté (MV)

· Remplir la marmite d'eau au 2/3 de sa capacité

· Remettre le couvercle et le thermomètre

· Peser la marmite pleine, toujours avec couvercle et thermomètre : noter (M0) ce poids

· Noter la température de l'eau dans la marmite

· Nettoyer parfaitement le fourneau, puis le peser à vide et noter (FV) ce poids

· Remplir à raz bord le fourneau avec du charbon

· Allumer le feu avec des brindilles ou avec une cuillère à soupe de pétrole (10 à 15ml) sans poser la marmite

· Cinq minutes après l'allumage, peser le foyer plein et noter ce poids (F0)

· Poser la marmite pleine d'eau, couvercle et thermomètre en place et démarrer le minutage

· S'il existe un volet de fermeture de la porte, celui - ci doit rester ouvert

· Relever la température toutes les cinq minutes, sans déplacer la marmite ni le fourneau

· Au moment où l'eau se met à bouillir, noter le temps (TE)

· Peser la marmite complète (eau, couvercle et thermomètre inclus) et noter le temps (M1)

· Peser le fourneau plein du charbon restant (sans la marmite) et noter (F1)

· Reposer la marmite sur le fourneau et fermer le volet s'il existe pendant 60 minutes

· Veiller à ce que la température de l'eau ne descende pas en dessous de la température d'ébullition : si cela arrive, le test n'est plus valable

· 60 minutes après le début de l'ébullition, peser la marmite complète et noter (M2)

· Peser le foyer plein de charbon et des braises restantes et noter (F2)

2.1.2. Expression des résultats

TE : Temps nécessaire pour parvenir à l'ébullition (en mn)

TES : Temps d'ébullition spécifique c'est - à - dire temps nécessaire pour amener un litre d'eau de 0 à 100°C (en mn/l)

PCU1 ou ??1: Pourcentage de chaleur utilisé pour la première phase (phase de haute puissance qui s'achève à l'ébullition) c'est - à - dire le rapport de l'énergie récupérée par le contenu de la marmite à l'énergie produite par la combustion pendant la première phase (%)

CS1 : Consommation spécifique de la première phase c'est - à - dire la quantité de charbon nécessaire pour amener un litre d'eau de 0 à 100°C (Kg/l)

P1 : Puissance pendant la première phase c'est - à - dire la quantité d'énergie produite pendant la première phase par unité de temps (kW)

PCUT ou ??t : Pourcentage de chaleur utilisé totale c'est - à - dire le rapport de l'énergie récupérée par le contenu de la marmite à l'énergie produite par la combustion pendant la totalité du test (%)

CS2 : Consommation spécifique de la deuxième phase c'est - à - dire la quantité de charbon nécessaire pour évaporer un litre d'eau pendant la deuxième phase (Kg/l)

P2 : Puissance pendant la deuxième phase c'est - à - dire la quantité d'énergie produite pendant la deuxième phase par unité de temps (kW)

CT : Consommation totale de charbon durant le test (Kg)

MEV : Masse d'eau évaporée sur la totalité du test (l)

: Flexibilité (souplesse) c'est - à - dire le rapport de la puissance de la première phase à la puissance de la deuxième phase.

2.1.3. Modes de calcul pour la première phase

o Coefficient de correction de la température initiale de l'eau (K) :

La température initiale de l'eau sera ramenée à 0°C par le coefficient de correction suivant :

Avec T° : température initiale de l'eau

o Autres coefficients :

Co = 4,18 kJ/kg. C° (capacité calorifique de l'eau)

Li = 2.260 kJ/kg (chaleur latente de vaporisation de l'eau)

PCI = 29.000 kJ/kg (Pouvoir calorifique inférieur du charbon)

Le prélèvement des données pendant le test d'ébullition d'eau sont repris dans le tableau ci - dessous :

Tableau 12 : Prélèvement des données pendant le TEE

FOYER

MV

M0

M1

M2

F0

F1

F2

FV

T0

TE

TRAD.

3,92

8,92

8,58

8,06

10,42

9,98

9,57

1,5

32,1

21

AMEL.

3,66

8,66

8,56

7,88

11,26

10,95

10,72

2,6

32,1

28

Avec :

M0 : Poids marmite pleine (Kg)

M1 : Poids marmite pleine après ébullition (Kg)

M2 : Poids marmite pleine après mijotage (Kg)

MV : Poids marmite vide + couvercle + thermomètre (Kg)

F0 : Poids du foyer plein 5minutes après l'allumage (Kg)

F1 : Poids du foyer plein la première phase (Kg)

F2 : Poids du foyer plein après la deuxième phase (Kg)

FV : Poids du foyer à vide (Kg)

T0 : Température initiale de l'eau (°C)

TE: Temps d'ébullition (mn)

o Temps d'ébullition spécifique TES (mn/l):

- Pour le Foyer Traditionnel :

- Pour le Foyer Amélioré :

o Rendement ?? (en %) :

- Pour le Foyer Traditionnel :

- Pour le Foyer Amélioré :

o Puissance de la première phase P1(en KW) :

- Pour le Foyer Traditionnel :

- Pour le Foyer Amélioré :

o Consommation spécifique de la première phase CS1 (en Kg/l):

- Pour le Foyer Traditionnel :

- Pour le Foyer Amélioré :

2.1.4. Modes de calcul pour la deuxième phase :

o Consommation spécifique de la deuxième phase CS2 (en Kg/l) :

- Pour le Foyer Traditionnel :

- Pour le Foyer Amélioré :

o Puissance de deuxième phase P2 (en kW) :

- Pour le Foyer Traditionnel :

- Pour le Foyer Amélioré :


2.1.5. Modes de calcul pour la totalité du test d'ébullition d'eau :

o Rendement ??t de l'essai :

- Pour le Foyer Traditionnel :

- Pour le Foyer Amélioré :

o Consommation totale de charbon (en Kg):

CT = F0 - F2

- Pour le Foyer Traditionnel :

CT = 10,42 - 9,57 = 0,86Kg

- Pour le Foyer Amélioré :

CT = 11,260 - 10,722 = 0,54Kg

o Masse d'eau évaporée

MEV = M0 - M2

- Pour le Foyer Traditionnel :

MEV = 8,92 - 8,06 = 0,86L

- Pour le Foyer Amélioré :

MEV = 8,66 - 7,88 = 0,78L

o Flexibilité :

F = P1 / P2

- Pour le Foyer Traditionnel :

F = 10 / 6,6 = 1,5

- Pour le Foyer Amélioré :

F = 5,3 / 3,7 = 1,4

Sources:

o René MASSE, Conception d'un foyer amélioré domestiques à charbon de bois en Afrique Subsaharienne, 2000.

o KAFUMBA, Les techniques améliorées de combustion pour la préservation des forêts autour de Kinshasa, Mémoire ISTA 2004.

2.1.6. Limites d'interprétation du TEE

L'interprétation des résultats doit tenir compte de la difficulté de contrôler certains paramètres de manière précise, comme par exemple : la qualité de l'allumage, l'homogénéité du charbon utilisé, ainsi que l'étanchéité du couvercle de la marmite.

C'est pourquoi il convient de réaliser au moins deux TEE par fourneau. Avec tous les résultats détaillés ci - avant, ce test permet de caractériser le comportement thermique d'un fourneau en valeur absolue : mais il ne permet pas de dire s'il est économe en combustible de cuisson ou pas. Un fourneau pourra par exemple avoir un très bon pourcentage de chaleur utilisée totale (PCUT), et consommer plus de charbon pour préparer un plat qu'un fourneau qui aurait un PCUT moindre... Car, toute l'énergie qui arrive dans la marmite n'est pas toujours utilisée pour la cuisson des aliments : en phase de mijotage (cuire à petit feu), il suffit de maintenir les aliments à une température inférieure à la température d'ébullition de l'ordre de 85°C pour les cuire.

Tout excès d'énergie dans la marmite pendant cette phase a pour effet de vaporiser l'eau, ce qui provoque un risque d'accrochage des aliments aux parois, densifie la sauce, durcit la viande,... sans cuire plus vite le plat.

Or, on le sait, la vaporisation (changement de phase eau - vapeur) se fait en consommant beaucoup d'énergie, ici inutilement.

C'est pourquoi, une fois les caractéristiques thermiques des fourneaux connues, on compare leurs consommations de charbon lors de la préparation de véritables plats : C'est l'objet des TCC qui sera décrit.

2.2. LES TESTS DE CUISINE CONTROLEE (TCC)

Un test de cuisine contrôlée consiste à mesurer les consommations de charbon d'un fourneau pendant une véritable préparation culinaire. Ce test permet de comparer les performances de consommations de deux fourneaux, dans des conditions réelles d'utilisation.

Le choix de la préparation culinaire de référence résultera de l'enquête socioéconomique sur les consommations d'énergie domestique à réaliser lors de notre descente dans la cité de Mbanza - Ngungu.

Ci - dessous, nous présenterons le protocole de TCC utilisé à Mbanza - Ngungu pour : le plat de référence le Haricot + Pondu, Riz et la sauce au Poulet.

La recette utilisée correspond à un plat pour 6 personnes, une taille représentative des familles de la cité de Mbanza - Ngungu.

2.2.1. Le protocole du TCC

Trois cuissons par type de foyer ont été réalisées à l'abri de l'air. Le minutage commençait cinq (5) minutes après l'allumage dont voici les différentes étapes :

· Peser la marmite A et son couvercle vide ;

· Peser la marmite B et son couvercle vide ;

· Peser les aliments et l'eau nécessaire à la préparation ;

· Peser les foyers F1 et F2 vides ;

· Remplir chaque foyer de charbon (laisser à chaque cuisinière la liberté de le remplir comme elle en a l'habitude) ;

· Peser les foyers F1 et F2 pleins ;

· Allumer le fourneau F1 et F2 avec une cuillère à soupe de pétrole (10 à 15 ml) et noter l'heure ;

· Poser la marmite A et B sur le fourneau, démarrer la cuisson et noter l'heure ;

· Rajouter du charbon seulement si nécessaire après l'avoir pesé ;

· Sitôt que la cuisinière estime la cuisson terminée noter l'heure et :

· Peser les marmites A et B avec leurs contenus ;

· Peser les fourneaux F1 et F2 avec les charbons restants.

2.2.2. Expression des résultats pour le TCC

Le prélèvement des données pendant le test de cuisine contrôlée sont repris dans le tableau ci - dessous :

Tableau 13 : Prélèvement des données pendant le TCC

FOYER

Q0

Q1

EQC

QC

QNC

T

HARICOT + PONDU

TRAD.

3,5

1,73

1,77

4,01

7,90

240

AMEL.

3,5

2,75

0,75

4,35

7,93

209

POULET + RIZ

TRAD.

1,5

0,8

0,70

5,36

6,40

123

AMEL.

1,5

1,05

0,45

5,09

6,50

109

Q0 : Quantité initiale de charbon (Kg) ;

Q1 : Quantité de charbon restant (Kg) ;

T : Temps de cuisson (mn), un indicateur important pour les cuisinières ;

EQ: Equivalent charbon de bois consommé (Kg) ;

Q: Quantité d'aliments cuits (Kg) ;

QNC : Quantité d'aliments non cuits (Kg).

MEV : Masse d'eau évaporée (l), permet de localiser une perte excessive d'énergie, la chaleur utilisée à changer la phase de l'eau vers la vapeur sans bénéfice pour la cuisson du plat.

o L'équivalent charbon de bois consommé (en Kg) : EQC = Q0 - Q1

o Consommation spécifique :

2.2.3. Limites d'interprétation du TCC

La cuisinière influence certains résultats puisque c'est - elle qui décide du remplissage initial de charbon, et de la fin de cuisson.

C'est pourquoi, dans une philosophie de tests de fourneaux, il faut réaliser au minimum deux tests de cuisine comparée.

Le pouvoir calorifique du charbon influence aussi les résultats du TCC. C'est pourquoi, il convient de préparer la quantité nécessaire à la réalisation de tous les TCC qu'on veut conduire sur les différents fourneaux à comparer, en mélangeant les contenus de plusieurs sacs de charbon, de provenances différentes.

Ceci dit, seul ce TCC permet de comparer les performances de consommation de deux fourneaux, ce qui intéresse les familles et qui est au coeur des préoccupations de tous les promoteurs de projets FA. Ils ne permettent pas de prévoir exactement quelles seront les consommations de charbon, mais ils peuvent assurément dire quel est le fourneau le plus économe en situation réelle.

2.3. COMPOSITION DES REPAS

Tableau 14 : Composition des repas par test

REPAS

FOYER TRADITIONNEL

FOYER AMELIORE

TEST en (Kg)

TEST en (Kg)

HARICOT + PONDU

-Haricot

-Pondu

-Sel

-Ingrédients

-Eau

-Huile

T1

T2

T3

T1

T2

T3

0,43

0,47

0,50

0,43

0,47

0,50

1

1,5

1,7

1

1,5

1,7

0,065

0,065

0,070

0,065

0,065

0,070

0,03

0,03

0,03

0,03

0,03

0,03

5,60

5,60

5,70

5,60

5,60

5,70

0,15

0,25

0,27

0,15

0,25

0,27

QNC

7,25

7,90

8,16

7,25

7,93

8,25

QC

4,5

4,01

5,75

4,93

4,35

5,81

POULET + RIZ

-Poulet

-Riz

-Eau

-Huile

-Sel

-Ingrédients

T4

 
 

T4

 
 

0,650

 
 

0,650

 
 

2,3

 
 

2,3

 
 

2,95

 
 

3

 
 

0,5

 
 

0,5

 
 

0,01

 
 

0,01

 
 

0,05

 
 

0,05

 
 

QNC

6,40

 
 

6,50

 
 

QC

5,36

 
 

5,09

 
 

Le tableau ci - dessus reprend les quantités de tous les éléments qui sont entrés dans la composition de repas tels qu'ils se préparent dans les ménages pour chaque test sur les deux types de foyer.

Il donne aussi les quantités d'aliments au début, c'est - à - dire avant la cuisson (QNC) et à la fin de la cuisson (QC), utiles et nécessaires pour le calcul de la consommation spécifique (Cs) dans le test de cuisine contrôlée.

2.4. MATERIELS UTILISES

· Ensemble foyer - marmite - combustible ;

· Deux thermomètres à tige longue (160°C) ;

· Une balance mécanique d'une capacité de 20Kg et d'une sensibilité de 50gr ;

· Un chronomètre pour le minutage ;

· Un vase gradué pour la mesure de l'eau.

2.5. INTERPRETATION DES RESULTATS DES TESTS

2.5.1. Test d'ébullition d'eau

Tableau 15 : Résultat de test d'ébullition d'eau

Type de Foyer

TE

(mn)

TES

(mn/l)

??1

(%)

CS1

(kg/l)

P1

(Kw)

çt

(%)

CS2

(kg/l)

P2

(Kw)

CT

(kg)

MEV

(l)

F

Foyer

Tradit.

21

6,6

16

0,13

10

13

0,80

6,6

0,86

0,86

1,5

F.Amél.

ALFI

28

8,4

18

0,09

5,3

20

0,34

3,7

0,54

0,78

1,4

Le tableau 15 ressort, les fourneaux traditionnels à charbon de bois sont trop puissants et les conduites du feu sont très dispendieuses en énergie.

Ce ceux qui explique pendant la montée à l'ébullition de l'eau, cette durée est d'autant plus courte, qu'on transfert beaucoup d'énergie dans la marmite mais ce gain de temps se fait au prix d'une surconsommation de combustible et amène rapidement l'eau à l'ébullition (6,6 minutes/litre d'eau) comme pour tous les autres foyers dont l'unique paroi de la chambre de combustion est en contact direct avec l'air.

Cet aspect de chose a pour effet de vaporiser l'eau en consommant beaucoup d'énergie, ici inutilement.

2.5.2. Test de cuisine contrôlée

Tableau 16 : Résultat d'économie de combustible et de temps de cuisson

Type de repas

Type de Foyer

EQC

(Kg)

CS

Durée

(mn)

Economie en

temps

combustible

Haricot

+

Pondu

Traditionnel

1,77

0,44

240

0%

0%

Amélioré

0,75

0,17

209

12,9%

58%

Riz + Poulet

Traditionnel

0,70

0,13

123

0%

0%

Amélioré

0,45

0,08

109

11,4%

36%

Au regard de ces résultats, le tableau 16 relève que le foyer amélioré ALFI a réalisé de bonnes performances par rapport au foyer traditionnel qui gaspille beaucoup d'énergie occasionnée par la forme de la chambre de combustion munis de nombreux trous d'aération.

Les tests révèlent que les économies en combustibles réalisées par le foyer amélioré sont de l'ordre de 58% et 36%, par rapport au foyer traditionnel.

Par son principe de gazéificateur, qui par une alimentation en air secondaire pendant la phase de mijotage (basse puissance), permet de brûler les gaz non utilisés et maintien la température en deçà de la température d'ébullition (85°C) car tout excès d'énergie dans la marmite pendant cette phase a pour effet de vaporiser l'eau, ce qui provoque un risque d'accrochage des aliments aux parois de la marmite, densifie la sauce, durcit la viande,...sans cuire plus vite le plat comme pour le cas du foyer traditionnel.

La combustion complète du charbon de bois par l'arrivée de l'air secondaire réduit considérablement les émissions des gaz nocifs pour la santé et l'environnement.

CHAPITRE IVème : LES FORETS ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

4.1. LE CARBONE ET L'EFFET DE SERRE

La communauté scientifique semble être arrivée à un consensus sur la réalité d'un phénomène global de modification du climat à l'échelle de la planète (GIEC, 2001).

Les experts s'accordent pour attribuer ce changement climatique à l'augmentation de la concentration des gaz dits « à effet de serre » dans l'atmosphère à la suite de certaines activités humaines, les principales étant : la consommation de combustibles fossiles, les industries, les usines, les véhicules, les déchets, et le déboisement en zone tropicale sont annuellement responsables de 80% des émissions de GES.

Ils utilisent le terme « changement climatique » pour se référer à tout changement dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines.

Au contraire, dans la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, ce terme désigne uniquement les changements dûs aux activités humaines. La convention - cadre utilise le terme « variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d'origine naturelle.

Selon ce même rapport du GIEC, la température moyenne a déjà augmenté de 0,8°C au cours du 20è siècle en Europe et, une augmentation de la température mondiale de 2 à 2,4°C au - dessus du seuil de l'ère préindustrielle, serait catastrophique pour l'équilibre planétaire, au risque de compromettre même son existence, comme c'est le cas aujourd'hui ; D'où le défit de tous les habitants de la terre de contribuer à l'effort commun de maintenir la variation à la hausse de la température planétaire en - dessous de 2 à 2,4°C ; si l'on tient à sauver la planète et continuer à y vivre.

Ainsi, les sources industrielles du changement climatique à long terme (catastrophe climatique) sont des gaz apparus à partir de l'industrialisation : CFC-12, CF4, 3F4, tandis qu'à moyen terme on cite des gaz ayant toujours existé, mais augmentant dans l'atmosphère à la suite des activités humaines : CO2, CH4, N2O (Rapport REDD, 2009)

4.2. LA PLACE DES FORETS DANS LA DYNAMIQUE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les forêts participent au phénomène climatique à travers différents processus et sous plusieurs formes. Elles peuvent être :

4.2.1. Des réservoirs de carbone

Les forêts constituent d'importants réservoirs de carbone en interaction permanente avec l'atmosphère, et sensibles aux éléments extérieurs comme à l'activité humaine.

Ce carbone provient directement du prélèvement dans l'atmosphère du CO2 et se retrouve au niveau de quatre principaux réservoirs :

o La végétation : biomasse végétale vivante constituée des tissus ligneux (bois) et non ligneux.

o La litière : nécromasse ou biomasse végétale morte, constituée de débris végétaux. Elle constitue un support important d'éléments minéraux nécessaires à la croissance des plantes. Selon la FAO, les forêts mondiales stockaient 283 Gigatonnes (Gt) de carbone dans leur seule biomasse, tandis que le carbone total stocké dans la biomasse forestière, le bois mort, la litière et le sol représentait 1 000Gt, soit environ 50% de plus que la quantité que l'on trouve dans l'atmosphère.

o Les sols : dont la fraction organique (humus) provient de la décomposition de la litière et la fraction minérale des processus géologiques. Difficile à mesurer et présentant des variations lentes, le carbone du sol représente néanmoins un réservoir très conséquent. Selon le rapport spécial du GIEC sur les activités relatives à « l'utilisation des terres, au changement d'utilisation des terres et la foresterie », 19 pourcent du carbone dans la biosphère sont stockés dans la végétation et 81 pourcent dans les sols.

o Les produits boisés issus de la forêt exploités par l'homme constituent aussi d'importants réservoirs de carbone, dont la longévité dépend de leur utilisation : moins d'un an pour le bois - énergie et plusieurs dizaines d'années pour le bois matériau.

4.2.2. Des sources de gaz à effet de serre (GES)

Les forêts deviennent des sources de gaz à effet de serre quand elles sont en régression : la biomasse se dégradant ou brûlant, le carbone organique retourne à l'atmosphère sous forme de CO2.

4.2.3. Des puits de CO2

Grâce à la photosynthèse, les forêts fonctionnent comme des pompes ou « puits » de CO2 fixé au niveau des parties chlorophylliennes des plantes puis stocké dans les différents réservoirs sous forme de végétaux comme matière organique.

Le GIEC (2000) donne la définition suivante des puits: « Tout processus ou mécanisme qui absorbe un gaz à effet de serre ou un précurseur de gaz à effet de serre présent dans l'atmosphère. Un réservoir donné peut être un puits de carbone atmosphérique, et ce durant un certain laps de temps quand il absorbe plus de carbone qu'il n'en libère », Les puits réalisent un « piégeage » ou une « fixation » de carbone, défini comme : « processus tendant à faire augmenter la teneur en carbone d'un bassin ou d'un réservoir de carbone autre que l'atmosphère ».

On estime qu'il existe dans la biosphère terrestre un puits de carbone qui absorbe environ 2,3 GtC (Giga tonne carbone) annuellement, soit près de 30 pourcent des émissions fossiles (qui sont de 6,3 à 6,5 GtC/an), et que ce taux tend à augmenter (source : Valentini et al., 2000).

Il est remarquable de noter que ce chiffre est à peu près du même ordre de grandeur que celui des émissions de CO2 liées à la déforestation, estimé entre 1,6 et 2 GtC/an. L'absorption de carbone par les écosystèmes contrebalance donc globalement les émissions de la déforestation tropicale.

La capacité future d'absorption du carbone par les écosystèmes forestiers est devenue un enjeu de connaissance. Elle passe d'abord par une meilleure compréhension de nombreux déterminants du cycle du carbone comme l'illustre la figure ci - dessous :

Figure 9: Le cycle du carbone au niveau d'une forêt

CO2 atmosphérique

Biomasse végétale vivante

Produits extraite de la forêt

Biomasse végétale morte ou négromasse

Sol : carbone organique et minéral

CO2 atmosphérique

Biomasse végétale vivante

Produits extraits de la forêt

Biomasse végétale morte ou nécromasse

Sol : carbone organique et minéral

(5)

(1) (3) (4)

(7)

(2)

(6)

Source : FAO, Programme Forêts et changement climatique, 1987.

(1) Croissance des organismes végétaux : Processus de fixation de carbone atmosphérique via la photosynthèse ;

(2) Mortalité, chute de débris ligneux, chute des feuilles ;

(3) Respiration ;

(4) Dégradation des produits ;

(5) Emission du CO2 dans l'atmosphère ;

(6) Décomposition de la matière organique et minéralisation ;

(7) Extraction de produits forestiers : récolte, éclaircie, élagage.

Les actions de différents déterminants sont complexes. Ainsi, les conditions climatiques et la concentration atmosphérique en CO2 interviennent à la fois au niveau de la photosynthèse et de la dégradation de la matière organique par respiration hétérotrophe. Dans ce cas, la distinction entre facteurs naturels et anthropiques (si l'homme est effectivement responsable du changement climatique) est particulièrement difficile à faire. 

Plusieurs modèles ont montré que l'accroissement du CO2 dans l'atmosphère avait un « effet fertilisant » sur la croissance des végétaux, augmentant ainsi l'absorption de carbone et la taille potentielle du réservoir (GIEC, 2000), ce qui expliquerait la tendance actuelle de progression forestière, mais des questions subsistent sur le devenir à long terme du carbone fixé.

4.3. LES ACTIVITES FORESTIERES : UN MOYEN DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

4.3.1. Comme puits de carbone

Les activités forestières peuvent être sollicitées dans leur fonction de puits de carbone pour la contribution à l'atténuation du changement climatique, même si l'on comprend bien que ce potentiel est borné pour de simples raisons de limites physiques (limites à la croissance des plantes, limites aux surfaces à reboiser ou réhabiliter) et qu'ils ne peuvent aucunement dispenser l'humanité de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de l'utilisation des combustibles fossiles.

4.3.2. En protégeant les forêts existantes

La dimension de puits de carbone ne constitue qu'un aspect du rapport entre la forêt et le changement climatique.

Le réservoir de carbone constitué par la biomasse et les sols est très important, ce qui montre toute l'importance qu'il est nécessaire d'accorder à la conservation des forêts naturelles et aux modifications de certaines pratiques agricoles, lorsque celles - ci contribuent au déclin de ces réservoirs.

L'un des aspects du débat sur les puits de carbone est la prise en considération ou non des activités de conservation, lorsque celles - ci visent à « protéger » un massif forestier menacé de déboisement par des activités humaines, agricoles notamment.

Cette option de conservation est considérée par des spécialistes du climat comme la « meilleure stratégie de maintenance des puits » dans la mesure où elle contribue plus efficacement au stockage du carbone dans les sols et qu'elle préserve la biodiversité associée à la présence de forêts anciennes. (Valentini et al. 2000)

4.3.3. En réduisant les émissions de GES

Il ne faut pas oublier que de nombreuses activités liées à la forêt sont émettrices de gaz à effet de serre et qu'il est souvent possible, par la mise en oeuvre de techniques appropriées, de réduire ces émissions.

En outre, l'exploitation des forêts naturelles peut conduire à d'importants dégâts sur les sols et le peuplement lorsqu'elle n'est pas maîtrisée, et la transformation du bois, qui génère des quantités plus ou moins importantes de déchets, lesquels peuvent être réduits ou valorisés par leur utilisation comme matière première ou comme combustibles. Tels que :

1°. L'exploitation à faible impact (EFI), dans le cadre de plans d'aménagement forestier, consiste à mettre en oeuvre un ensemble de techniques (planification des pistes de débardage, optimisation de l'emplacement des parcs à bois, abattage maîtrisé) et à réduire les dégâts d'exploitation liés aux opérations forestières, qui se traduisent par une mortalité accrue des ligneux ;

2°. L'utilisation de bois d'oeuvre en substitution des matériaux dont la fabrication nécessite beaucoup d'énergie (ciment, acier) permet de contribuer doublement à la lutte contre l'effet de serre, comme par exemple le remplacement des constructions en béton ou en acier par des constructions en bois (charpentes, poutres, etc.).

L'utilisation de 1 m3 de bois transformé dans le bâtiment permet de stocker environ 1 tonne de CO2 pour une durée moyenne de 20 ans et d'éviter en outre l'émission nette, hors sous - produits de 0,3 t de CO2 si l'on remplace du béton, et 1,2 t de CO2 si l'on remplace de l'acier. (Locatelli B., 1996. Forêts tropicales et Cycle du Carbone. CIRAD)

4.3.4. Comme source de combustible renouvelable (nouvelle)

La constitution de plantations ou la gestion durable des ressources boisées permet l'établissement d'un puits de carbone, à la fois en biomasse et dans les sols.

Deuxièmement, l'utilisation de ce bois, lorsqu'il se substitue à d'autres combustibles fossiles (charbon minéral, ou pétrole), soit pour des usages domestiques, pour la production d'électricité ou enfin pour des usages industriels (fonte de fer, par exemple) permet de réduire les émissions liées à l'utilisation de ces derniers.

L'utilisation énergétique de la biomasse conduit à un rendement soutenu des massifs forestiers c'est - à - dire à un accroissement de la force du puits (capacité annuelle d'absorption de CO2 de l'atmosphère) par rapport à des formations végétales qui seraient laissées à elles - mêmes, sans acte de gestion.

L'hypothèse implicite du renouvellement automatique de la ressource biomasse est prise en défaut dans un certain nombre de pays arides ou semi - arides, comme les pays sahéliens d'Afrique par exemple là, les politiques nationales et les programmes régionaux tentent de faire baisser la consommation de bois - énergie pour diminuer la pression sur la ressource et à rééquilibrer l'offre et la demande de bois - énergie.

4.4. LES MULTIPLES DIVIDENDES DES PROJETS CARBONE

En plus de contribuer à la protection de l'environnement global, ces activités forestières offrent des perspectives de bénéfices globaux, régionaux et locaux, à condition d'être adaptées au contexte où elles sont développées.

4.4.1. Des activités économiques

1°. Elles peuvent offrir des revenus potentiels à des populations rurales vivant généralement loin des centres d'activités (zones forestières, par exemple). Les projets de plantation industrielle génèrent des emplois (travaux d'établissement, entretien de pépinières, contrôle, récolte, activités dérivées). Quant aux projets de développement de plantations villageoises, ils visent la rétribution directe par le biais d'un fonds d'investissement des populations rurales participant à ces activités.

2°. Les projets de plantation de bois d'oeuvre, surtout s'ils sont couplés à des projets d'accroissement de l'efficacité des industries du bois, renforcent la compétitivité de la filière bois d'un pays forestier, à travers un accroissement de la valeur ajoutée de la transformation et une augmentation de la production. En outre, le développement de ces industries permet la fourniture de matériaux de construction adaptés aux populations tant urbaines que rurales.

3°. Les bénéfices en terme de développement des projets « exploitation à faible impact » sont décalés dans le temps, mais pas moins réels. En limitant la dégradation des massifs forestiers consécutive à des pratiques d'exploitation destructrices, ces projets contribuent au maintien d'une production durable de bois d'oeuvre.

4.4.2. L'adaptation au changement climatique et la lutte contre la désertification

1°. Le développement de plantations d'arbres à usages multiples contribue à la lutte contre la désertification et l'érosion dans les régions soumises à ce type de dégradation. Ces plantations constituent l'une des options les plus intéressantes, dans le domaine de l'agriculture et de la forêt, pour la fixation du carbone, l'apport des revenus aux projets ruraux, la fourniture de matériaux combustibles.

2°. La conservation des massifs forestiers est un moyen d'adaptation au changement climatique : elle permet en effet la protection contre l'érosion superficielle, la régulation du régime des eaux, la limitation des glissements de terrains et des éboulements.

4.4.3. L'indépendance énergétique

L'amélioration de la gestion des formations naturelles fournissant du bois énergie et les plantations destinées au même usage contribuent à l'approvisionnement énergétique des citadins et des villageois (après transformation en charbon de bois) à des coûts modérés et permettent de réduire la dépendance du pays vis - à - vis des importations de combustibles fossiles. La valorisation énergétique de la biomasse peut en outre permettre une production décentralisée d'électricité dans des zones mal desservies par les réseaux nationaux.

CHAPITRE Vème : PRESENTATION DES DONNEES - ANALYSE ET INTERPRETATION

5.1. PRESENTATION DES DONNEES

Pour aboutir à bien mener les informations relatives à notre objet d'étude, un échantillon de 84 personnes tirées au hasard population du site a été mis en exergue. C'est de cette manière que l'on a espéré recueillir les points de vue de différentes couches de la population que notre enquête a ciblées sur la question liée à la consommation de charbon de bois pour les ménages de la cité de Mbanza - Ngungu.

Ces résultats nous permettent d'envisager un paquet de stratégies sous une approche globalisante, en vue de ralentir la déforestation liée à l'usage de ce combustible ligneux dans la cité de Mbanza - Ngungu et ses environs.

L'objectif de l'enquête est de voir dans quelle mesure on peut orienter les stratégies nous permettant d'atténuer les risques liés à la déforestation causée par la coupe de bois à usage énergétique dans la cité de Mbanza - Ngungu.

Le tableau 15 ressort les effectifs et pourcentages des personnes interviewées dans les six quartiers de la cité de Mbanza - Ngungu, dont : 14.3% de nos enquêtés soit 12 personnes sont du quartier Disengomoka, 4.8% soit 4 personnes du quartier Ebeya, 17.9% soit 15 personnes du quartier Loma, 15.4 soit 13 personnes du quartier Ngungu, 25% soit 21 personnes du quartier Noki et 22.6% soit 19 personnes du quartier Révolution.

Ordre

Variables

Quartiers

Total

Gén.

%

Diseng.

Ebeya

Loma

Ngungu

Noki

Révolut.

1

Sexe

M

9

2

8

5

12

12

48

57.1

F

3

2

7

8

9

7

36

42.9

Total

12

4

15

13

21

19

84

100

2

Etat

Matrim.

Marié

4

2

12

5

11

7

41

48.8

Célib.

8

2

2

5

9

10

36

42.9

Divorcé

0

0

0

0

0

1

01

1.2

Veuf

0

0

1

3

1

1

06

7.1

Total

12

4

15

13

21

19

84

100

3

Profes.

Sans

4

1

1

1

6

1

14

16.7

Serv.Et.

5

1

9

8

13

15

51

60.7

Com.

2

0

2

4

2

2

12

14.3

Milit.

0

2

0

0

0

0

02

2.4

Chauf.

0

0

1

0

0

0

01

1.2

paysan

1

0

2

0

0

1

04

4.7

total

12

4

15

13

21

19

84

100

Pourcentage/Quartier

14.3

4.8

17.9

15.4

25.0

22.6

100

Tableau 17 : Répartition des enquêtés selon leurs quartiers

Ce tableau ressort par identité ce qui suit :

o 57.1% de nos enquêtés soit 48 personnes ont été constituées des hommes et 42.9% soit 36 personnes sont constituées des femmes ;

o 48.8% soit 41 personnes étaient des mariés, 42.9% soit 36 personnes étaient des célibataires, 1.2% soit 1 personne divorcée, et enfin 7.1% soit 6 personnes veuves ;

o 16.7% soit 14 personnes sans emplois, 60.7% soit 51 personnes oeuvraient dans les services étatiques, 14.3% soit 12 personnes étaient des commerçants, 2.4% soit 2 militaires, 1.2% soit 1 chauffeur et enfin 4.7% soit 4 des paysans.

5.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

5.2.1. Analyse de l'enquête

La population était soumise à un questionnaire comprenant deux feuilles d'une dizaine de questions dans son ensemble (voir annexe 1).

Les informations récoltées ont été traitées statistiquement à l'aide des tests d'hypothèses (test de khi - carré), en passant par le calcul de la table de contingence.

Le pourcentage obtenu en fonction des éléments de réponse récoltés a été soumis à un test statistique ou tests d'hypothèses qui présentent une méthode plus générale de décision.

La démarche consiste à opposer deux hypothèses :

o L'une, notée H0 (hypothèse nulle), est appelée hypothèse privilégiée, c'est - à - dire celle que l'on souhaite voir réalisée ;

o L'autre, notée H1, est appelée l'hypothèse antagoniste, c'est toute hypothèse contraire à H0.

Khi - carré a été calculé en suivant les données du tableau 16 ci - après présenté :

Tableau 18 : modèle de calcul de la table de contingence

A

B

 
 
 
 

TOTAL

 

x

 
 
 

a

 
 
 
 
 
 

TOTAL

b

 
 
 

N

On effectue successivement les opérations suivantes :

(1)

(2)

Avec :

a: la somme partielle de chaque ligne ;

b : la somme partielle de chaque colonne ;

x : le nombre de cas observés (chiffre repris dans chaque case) ;

y : le résultat de chaque case trouvé à partir de l'opération (2), dont la sommation des totaux partiels de toutes les lignes est égale à celle des totaux partiels de toutes les colonnes et vaut la double sommation x2 (khi - carré) définie précédemment.

La valeur de khi - carré calculée xc2 à l'aide des opérations (1) et (2) est ensuite comparée avec la valeur de khi - carré déduite de la table de la distribution de khi - carré donnée par la loi de K. PEARSON (voir annexe 2) en tenant compte du degré de liberté (v) de khi - carré : xá2(v) et du seuil de confiance ou risque imposé (á).

On compare enfin les deux valeurs de khi - carré en présence, ce qui permet d'énoncer la règle de décision de la manière suivante :

Si xc2 < xá2(v) : accepter H0

xc2 > xá2(v) : refuser H0, pour un risque de première espèce á donnée.

Par contre le nombre de degrés de liberté (v) est déduit de la relation ci - après :

V= (i - 1) (j - 1)

Où i : est le nombre de lignes,

J : le nombre de colonnes.

5.2.2. Interprétation des résultats de l'enquête

Tableau 19: Question relative à la source d'énergie principale pour la cuisson dans les ménages

Question

Réponses

S

Quartiers

Total

Dis.

Eb.

Lom.

Ngu

Noki

Rév

1

Quelles sources d'énergies utilisez - vous souvent pour la cuisson dans votre ménage ?

0. Charbon de bois

M

3

2

6

1

2

6

20

39

F

1

0

5

5

4

4

19

1. Bois de chauffe

M

0

0

0

0

0

0

0

00

F

0

0

0

0

0

0

0

2. Electricité

M

6

0

2

4

10

6

28

44

F

2

1

2

3

5

3

16

3. Pétrole

M

0

0

0

0

0

0

0

01

F

0

1

0

0

0

0

1

Total

12

4

15

13

21

19

84

La marche à suivre est la suivante :

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

0.234

0

0.325

0.571

1.130

F

0.312

0

0.433

0.760

1.505

Tot.

0.546

0.0

0.758

1.331

2.635

a.les effectifs b. calcul de y c. calcul de z

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

20

0

28

0

48

F

19

0

16

1

36

Tot.

39

0

44

1

84

%

46.4

0.0

52.4

1.2

100

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

22.285

0.0

25.143

0.571

48

F

16.714

0.0

18.857

0.429

36

Tot.

39

0.0

44

1

84



P : Population M : Effectif masculin F : Effectif de femmes R : Les réponses

Il s'avère que :

Ø 46,4% de la population utilise le charbon de bois comme source principale d'énergie ;

Ø 0% utilise le bois de chauffe (personne n'utilise le bois de chauffe);

Ø 52,4% utilise de l'électricité ;

Ø 1,2% utilise du pétrole.

TEST D'HYPOTHESE

Le test d'hypothèse appliqué à partir des données du tableau 16 donne les résultats suivants :

o Les hypothèses :

H0 = la population utilise de l'électricité comme source principale d'énergie pour la cuisson dans le ménage ;

H1 = la population utilise le charbon comme source principale d'énergie pour la cuisson dans le ménage.

o Démarche :

- Valeur de khi - carré calculé : xc2 = 2,635

- Nombre de degrés de liberté : v = 3

- Risque ou seuil de confiance : á = 3% ou á = 0,03

- Valeur tabulaire de khi - carré pour v = 3 et á = 0,03 vaut : xá2(v) = 9,35

o Conclusion : xc2 < xá2(v) : H0 est acceptée

On conclut que la population utilise de l'électricité comme source principale d'énergie pour la cuisson dans le ménage.

Tableau 20: Questions relatives à l'instrument utilisé pour la cuisson

Question

Réponses

S

Quartiers

Total

Dis.

Eb.

Lom.

Ngu

Noki

Rév

4

En cas d'une panne (coupure) du courant électrique, quel genre de foyer utilisez - vous dans votre ménage ?

0. Brasero simple

M

8

2

8

5

10

7

40

70

F

1

1

7

8

9

4

30

1. Foyer tradition. à 3 pierres

M

0

0

0

0

0

2

2

06

F

1

1

0

0

0

2

4

2. Brasero à piles

M

1

0

0

0

2

3

6

08

F

1

0

0

0

0

1

2

3. Foyer amélioré

M

0

0

0

0

0

0

0

00

F

0

0

0

0

0

0

0

Total

12

4

15

13

21

19

84

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

40

3.429

4.571

0

48

F

30

2.571

3.429

0

36

Tot.

70

6

8

0

84

La marche à suivre est la suivante :

a. les effectifs b. calcul de y c. calcul de z

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

0

0.596

0.446

0

1.042

F

0

0.794

0.595

0

1.389

Tot.

0

1.390

1.041

0

2.431

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

40

2

6

0

48

F

30

4

2

0

36

Tot.

70

6

8

0

84

%

83.3

7.2

9.5

0.0

100


P : Population M : Effectif masculin F : Effectif de femmes R : Les réponses

Il s'avère que :

Ø 83% de la population utilise le brasero simple dans leur ménage;

Ø 7,2% utilise le foyer traditionnel à 3pierres ;

Ø 9,5% utilise le brasero à piles ;

Ø 0% utilise le foyer amélioré.

TEST D'HYPOTHESE

Le test d'hypothèse appliqué à partir des données du tableau 17 donne les résultats suivants :

o Les hypothèses :

H0 = la population utilise le brasero simple ;

H1 = la population utilise le brasero à piles.

o Démarche :

- Valeur de khi - carré calculé : xc2 = 2,431

- Nombre de degrés de liberté : v = 3

- Risque ou seuil de confiance : á = 3% ou á = 0,03

- Valeur tabulaire de khi - carré pour v = 3 et á = 0,03 vaut : xá2(v) = 9,35

o Conclusion : xc2 < xá2(v) : H0 est acceptée

On conclut que la population utilise le brasero simple dans leur ménage.

Tableau 21: Questions relatives à la taille des ménages

Question

Réponses

S

Quartiers

Total

Dis.

Eb.

Lom.

Ngu

Noki

Rév

7

Quelle est la taille de votre ménage ?

0. Moins de 4 Personnes

M

3

0

1

2

3

4

13

23

F

2

1

0

4

1

2

10

1. 4 à 8 Personnes

M

5

1

3

1

5

7

22

37

F

0

0

6

3

2

4

15

2. Plus de 8 Personnes

M

1

1

4

2

4

1

13

24

F

1

1

1

1

6

1

11

Total

12

4

15

13

21

19

84

La marche à suivre est la suivante :

a. les effectifs b. calcul de y c. calcul de z

P

R

Tot.

0

1

2

M

0.0015

0.0347

0.0371

0.0733

F

0.0020

0.0463

0.0463

0.0978

Tot.

0.0035

0.0810

0.0866

0.1711

P

R

Tot.

0

1

2

M

13

22

13

48

F

10

15

11

36

Tot.

23

37

24

84

%

27.4

44.0

28.6

100

P

R

Tot.

0

1

2

M

13.143

21.143

13.714

48

F

9.857

15.857

10.286

36

Tot.

23

37

24

84


P : Population M : Effectif masculin F : Effectif de femmes R : Les réponses

Il s'avère que :

Ø 27,4% de la population ont une taille de moins de 4personnes dans le ménage;

Ø 44% de la population ont une  taille de 4 à 8personnes;

Ø 28,6% de la population ont une taille de plus de 8personnes.

TEST D'HYPOTHESE

Le test d'hypothèse appliqué à partir des données du tableau 18 donne les résultats suivants :

o Les hypothèses :

H0 = la population dont la taille du ménage est comprise entre 4 et 8 ;

H1 = la population dont la taille du ménage est plus de 8personnes.

o Démarche :

- Valeur de khi - carré calculé : xc2 = 0,1711

- Nombre de degrés de liberté : v = 2

- Risque ou seuil de confiance : á = 2% ou á = 0,02

- Valeur tabulaire de khi - carré pour v = 2 et á = 0,02 vaut : xá2(v) = 7,38

o Conclusion : xc2 < xá2(v) : H0 est acceptée

On conclut que la population a une taille de ménage comprise entre 4 et 8personnes. Donc la moyenne de la population dans le ménage est de 6personnes.

Tableau 22: Questions relatives aux conséquences sur la déforestation

Question

Réponses

S

Quartiers

Total

Dis.

Eb.

Lom.

Ngu

Noki

Rév

9

Connaissez - vous quelques conséquences de la déforestation dans votre milieu ?

0. Perturbation climatique

M

2

0

3

3

4

6

18

30

F

1

1

3

3

3

1

12

1. Réchauffement planétaire

M

0

1

0

0

1

1

3

11

F

1

1

2

0

1

3

8

2. Erosion

M

3

1

0

0

2

2

8

13

F

0

0

0

4

1

0

5

3. Pertes de la biodiversité

M

1

0

0

1

2

2

6

09

F

0

0

0

0

1

2

3

4. sécheresse

M

3

0

5

1

3

1

13

21

F

1

0

2

1

3

1

8

Total

12

4

15

13

21

19

84

La marche à suivre est la suivante :

a. les effectifs b. calcul de y

P

R

To

0

1

2

3

4

M

17.14

6.29

7.43

5.14

12

48

F

12.86

4.71

5.57

3.86

9

36

Tot.

30

11

13

9

21

84

P

R

Tot.

0

1

2

3

4

M

18

3

8

6

13

48

F

12

8

5

3

8

36

Tot.

30

11

13

9

21

84

%

35.7

13.1

15.5

10.7

25.0

100

P : Population M : Effectif masculin F : Effectif des femmes R : Les réponses

c. calcul de z

P

R

Tot.

0

1

2

3

4

M

0.043

1.72

0.043

0.143

0.083

2.03

F

0.057

2.30

0.058

0.191

0.111

2.717

Tot.

0.1

4.02

0.101

0.334

0.194

4.75

Il s'avère que :

Ø 35,7% de la population affirme que les conséquences de la déforestation entraînent la perturbation climatique ;

Ø 13,1% de la population affirme le réchauffement climatique ;

Ø 15,5% de la population affirme les érosions ;

Ø 10,7% de la population affirme les pertes de la biodiversité ;

Ø 25% de la population affirme la sécheresse.

TEST D'HYPOTHESE

Le test d'hypothèse appliqué à partir des données du tableau n°19 donne les résultats suivants :

o Les hypothèses :

H0 = la population affirme que les conséquences de la déforestation c'est la perturbation climatique ;

H1 = la population affirme que les conséquences de la déforestation c'est la sécheresse.

o Démarche :

- Valeur de khi - carré calculé : xc2 = 4,75

- Nombre de degrés de liberté : v = 4

- Risque ou seuil de confiance : á = 4% ou á = 0,04

- Valeur tabulaire de khi - carré pour v = 4 et á = 0,04 vaut : xá2(v) = 9,49

o Conclusion : xc2 < xá2(v) : H0 est acceptée

On conclut que la population affirme que les conséquences de la déforestation est la perturbation climatique.

Tableau 23: Questions relatives aux stratégies pour réduire la déforestation

Question

Réponses

S

Quartiers

Total

Dis.

Eb.

Lom.

Ngu

Noki

Rév

11

A quelles stratégies pensez - vous pour réduire la déforestation liée à la coupe de bois pour les besoins énergétiques ?

0. Education environnementale

M

0

1

2

1

5

0

9

13

F

0

0

2

2

0

0

4

1. Reboisement

M

7

1

3

4

5

6

26

44

F

2

0

4

4

3

5

18

2. Sensibilisation

M

2

1

3

0

4

6

16

27

F

1

1

1

2

4

2

11

Total

12

4

15

13

21

19

84

La marche à suivre est la suivante :

a. les effectifs b. calcul de y c. calcul de z

P

R

Tot.

0

1

2

M

0.156

0.018

0.009

0.183

F

0.241

0.029

0.014

0.284

Tot.

0.397

0.047

0.023

0.467

P

R

Tot.

0

1

2

M

7.89

26.71

16.39

51

F

5.11

17.29

10.61

33

Tot.

13

44

27

84

P

R

Tot.

0

1

2

M

9

26

16

51

F

4

18

11

33

Tot.

13

44

27

84

%

15.5

52.4

32.1

100


P : Population M : Effectif masculin F : Effectif de femmes R : Les réponses

Il s'avère que :

Ø 15,5% de la population adopte l'éducation environnementale comme stratégie pour réduire la déforestation;

Ø 52,4 % de la population adopte le reboisement;

Ø 32,1% de la population adopte la sensibilisation.

TEST D'HYPOTHESE

Le test d'hypothèse appliqué à partir des données du tableau 20 donne les résultats suivants :

o Les hypothèses :

H0 = la population adopte le reboisement ;

H1 = la population adopte la sensibilisation.

o Démarche :

- Valeur de khi - carré calculé : xc2 = 0,467

- Nombre de degrés de liberté : v = 2

- Risque ou seuil de confiance : á = 2% ou á = 0,02

- Valeur tabulaire de khi - carré pour v = 2 et á = 0,02 vaut : xá2(v) = 7,38

o Conclusion : xc2 < xá2(v) : H0 est acceptée

On conclut que la population adopte le reboisement comme stratégie pour réduire la déforestation.

Tableau 24: Questions relatives aux technologies énergétiques dans le ménage

Question

Réponses

S

Quartiers

Total

Dis.

Eb.

Lom.

Ngu

Noki

Rév

13

Quels sont les types de technologies énergétiques qui doivent être classés comme prioritaires dans le secteur du ménage ?

0. Chaleur

M

3

1

2

5

5

3

19

30

F

2

0

2

2

2

3

11

1. Froid

M

0

0

1

0

1

2

4

08

F

0

0

2

0

0

2

4

2. Eclairage

M

5

1

5

3

7

4

25

44

F

1

2

3

3

6

4

19

3. Autre

M

1

0

0

0

0

1

2

02

F

0

0

0

0

0

0

0

Total

12

4

15

13

21

19

84

La marche à suivre est la suivante :

a. les effectifs b. calcul de y c. calcul de z

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

0.072

0.121

0.054

0.551

0.798

F

0.107

0.178

0.079

0.810

1.174

Tot.

0.179

0.299

0.133

1.361

1.97

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

17.86

4.76

26.19

1.19

50

F

12.14

3.24

17.81

0.81

34

Tot.

30

8

44

2

84

P

R

Tot.

0

1

2

3

M

19

4

25

2

50

F

11

4

19

0

34

Tot.

30

8

44

2

84

%

35.7

9.5

52.4

2.4

100


P : Population M : Effectif masculin F : Effectif de femmes R : Les réponses

Il s'avère que :

Ø 35,7% de la population propose la chaleur comme type de technologies énergétiques prioritaires dans le secteur du ménage ;

Ø 9,5% de la population propose le froid ;

Ø 52,4% de la population propose l'éclairage ;

Ø 2,4% de la population propose autre.

TEST D'HYPOTHESE

Le test d'hypothèse appliqué à partir des données du tableau 21 donne les résultats suivants :

o Les hypothèses :

H0 = la population propose l'éclairage ;

H1 = la population propose la chaleur.

o Démarche :

- Valeur de khi - carré calculé : xc2 = 1,97

- Nombre de degrés de liberté : v = 3

- Risque ou seuil de confiance : á = 3% ou á = 0,03

- Valeur tabulaire de khi - carré pour v = 3 et á = 0,03 vaut : xá2(v) = 9,35

o Conclusion : xc2 < xá2(v) : H0 est acceptée

On conclut que la population adopte l'éclairage comme type de technologies énergétiques prioritaires dans le secteur du ménage.

CONLUSION GENERALE

Au terme de cette étude qui a porté sur la contribution des énergies nouvelles sur la gestion durable des écosystèmes forestiers au Bas - Congo, nous venons d'apporter une vision prospective et contribuer à une meilleure compréhension et faisabilité des nouvelles énergies de remplacement technologiquement, écologiquement, sociologiquement et financièrement acceptables par les populations.

Disons que, la croissance effrénée par la consommation de la braise ou charbon de bois par les ménages dont la taille moyenne varie entre 4 à 8 personnes dans la cité de Mbanza - Ngungu, telle affirmée par nos enquêtes, a pour conséquences la perturbation climatique.

Pour nous permettre de nous rassurer de la réalité de la déforestation dans cette cité liée à la consommation de l'énergie - bois « charbon de bois ». Nos questions de recherche formulées dans nos hypothèses, nous ont amenés à aboutir aux confirmations suivantes: 15,5% de nos enquêtés estiment l'éducation environnementale comme stratégie pour réduire la déforestation ; 52,4 % de nos enquêtés confirme le reboisement ; 32,1% de nos enquêtés estiment la sensibilisation.

Au regard des résultats d'enquête menée dans cette cité, de nouvelles options de gestion, l'agroforesterie, la réhabilitation des infrastructures hydro électriques et installation d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable non exploitées dans la province, les plantations et une meilleure efficacité au niveau des producteurs et des consommateurs, peut fournir des garanties pour un futur approvisionnement durable en bois énergie tout en préservant la ressource naturelle à la base.

L'utilisation des foyers améliorés est limitée, c'est la phase importante d'enquête du milieu que nous avons décrit au tableau 20 stipulant que : 83% de la population utilise encore le brasero simple dans leur ménage; 7,2% utilise le foyer traditionnel à 3pierres ; 9,5% utilise le brasero à piles et 0% utilise le foyer amélioré.

Les tests réalisés ont démontré que l'emploi des foyers améliorés pour un usage ménager ne prétend pas résoudre totalement la crise due à la pénurie de bois de feu des régions défavorisées. Il est cependant clair qu'une économie de matière ligneuse est possible allant de l'ordre de 36 à 58%.

La diffusion massive de foyers améliorés est l'un des moyens les plus efficaces pour enrayer la progression de la demande de charbon de bois. Permettant des économies de combustibles d'environ 50%, cette solution se traduira par des sensibles gains de temps et d'argent pour la ménagère et atténuera les pressions qui s'exercent sur les écosystèmes forestiers au Bas - Congo.

Une étude menée par PROBEC (2010) a démontré que la fabrication des foyers améliorés à Kinshasa est économiquement viable et que leur utilisation pourrait contribuer à la réduction de la consommation de bois de 40% et bénéficier aux ménages pauvres. (Source : Projet Makala/CIFOR, 2011).

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BIONGO A., Four Amélioré, edition CEDI, Kinshasa, 1988

2. CARLOTTA W., Manuel de formation pour le foyer amélioré au Bénin, Mars 2012.

3. DIANZUNGU D., Endiguer la désertification, éditions centre de vulgarisation agricole, Kinshasa, 1991.

4. ROSSEL J., Physique générale, édition du GRIFFON, Paris 1988

5. ORIA M., Sciences naturelles, librairie Hatier 8, Paris1963.

6. PNSAR, Monographie de la Province du Bas - Congo, Matadi, 2005.

7. MASSE R., Conception d'un foyer amélioré domestique à charbon de bois en Afrique subsaharienne, 2002

8. KEMP R.H et PALMBERRG C. - L, Aménagement durable des forêts, FAO Rome, 1997.

II. NOTES DES COURS

9. BETA M., Protection et Conservation de la Nature, Cours de 2ème Génie Environnement/Météo, ISTA - NDOLO, 2012, Inédit.

10. BETAM., Energie et Environnement, Cours de 2ème Génie Environnement/Météo, ISTA - NDOLO, 2012, Inédit.

11. CIZUNGU B., Biométrie, Cours de 2ème Génie Environnement/Météo, ISTA - NDOLO, 2012, Inédit.

12. FAKA D., Technologie de l'Environnement, Cours de 2ème Génie Environnement/Météo, ISTA - NDOLO, 2012, Inédit.

13. TSHITALA P., Les principes écologiques du développement, Cours de 2ème Génie Environnement/Météo, ISTA - NDOLO, 2012, Inédit.

III. TFC ET MEMOIRES

14. SARR A., Contribution des énergies renouvelables à la promotion du développement durable et la lutte contre la pauvreté : cas des cuisinières solaires de Méckhé, Mémoire ATEGU, Sénégal, 2009.

15. KAFUMBA J., Les techniques améliorées de combustion pour la préservation des forêts autour de Kinshasa, Mémoire - ISTA, 2004

16. MAKUBIKUA P., Les caractéristiques principales du rayonnement solaire à Kinshasa et son utilisation pour les besoins techniques, TFC - ISTA, 1986

IV. REVUES ET RAPPORTS

17. GEIC, Bilan 2007 des changements climatiques, conséquences, adaptation et vulnérabilité contribution du groupe de travail II au quatrième rapport d'évaluation, GIEC, OIM - PNUE.

18. Nations Unies, protocoles de Kyoto à la convention - Cadre des Nations Unies sur le changement Climatique, 1998.

19. Rapport ABC Comprendre REDD et ses enjeux ,2009 41p.

V. SITES WEBOGRAPHIES

20. http://www.fuelnetwork.org/index.php/IASC-TASK-force-SAFE-workshops;

21. http://www.fao.org/africa/publications/nature-and-faune-magazine/.

22. Encyclopédie Microsoft encarta, SL, 2009.

23. www.wikipedia.org.

24. www.google.energie-bois.org.

25.https://energypedia.info/index.php/File:GIZ_Werner_Stove_Eclair_Manual_Benin_fra.pdf

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE..........................................................................

i

DEDICACE............................................................................

ii

REMERCIEMENTS..................................................................

iii

SIGLES ET ABREVIATIONS......................................................

 

LISTE DES TABLEAUX............................................................

v

LISTE DES FIGURES...............................................................

vi

 
 

INTRODUCTION GENERALE....................................................

1

1. PROBLEMATIQUE...............................................................

3

2. HYPOTHESE.......................................................................

3

3. OBJECTIFS DU TRAVAIL......................................................

4

3.1. Objectif global....................................................................

4

3.2. Objectifs spécifiques............................................................

4

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET..............................................

5

4.1. Intérêt général....................................................................

5

4.2. Intérêt particulier................................................................

5

4.3. Intérêt scientifique...............................................................

5

4.4. Intérêt social et national........................................................

6

5. APPROCHES METHODOLOGIQUES........................................

6

5.1. Méthodes..........................................................................

6

5.1.1. La méthode descriptive.......................................................

6

5.1.2. La méthode statistique........................................................

7

5.1.3. La méthode analytique........................................................

7

5.2. Techniques........................................................................

7

5.2.1. Technique documentaire......................................................

7

5.2.2. Technique d'interview........................................................

7

5.2.3. Technique d'observation.....................................................

7

5.2.4. Technique d'échantillonnage................................................

7

6. ETAT DE LA QUESTION ET DELIMITATION DU TRAVAIL.........

8

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL..................................................

9

 
 

CHAPITRE Ier : GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE..................

10

1.1. CADRE THEORIQUE..........................................................

10

1.2. CADRE CONCEPTUEL.......................................................

10

1.2.1. Définition des concepts clés.................................................

10

1.3. QUELQUES GENERALITES.................................................

12

1.3.1. Cadre de l'énergie.............................................................

12

a. Définition du concept énergie...............................................

12

b. Données principales sur l'énergie..........................................

12

1.3.1.1. Etres vivants et énergie.....................................................

13

1.3.1.2. L'énergie solaire.............................................................

14

a. Energie solaire thermique...................................................

14

b. Energie solaire photovoltaïque.............................................

14

1.3.1.3. Energie éolienne.............................................................

15

1.3.1.4. Energie hydraulique.........................................................

15

1.3.1.5. Biomasse......................................................................

16

1.3.1.6. Energie géothermique.......................................................

16

1.3.2. Cadre de la foresterie..........................................................

17

1.3.2.1. Système forestier en RDC.................................................

17

1.3.2.2. Protection des ressources naturelles.....................................

17

1.3.3. Cadre du développement durable, viable ou soutenable...............

19

 
 

CHAPITRE IIème : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE................

22

2.1. PRESENTATION................................................................

22

2.2. HISTORIQUE ET LOCALISATION.........................................

22

2.3. MILIEU BIOPHYSIQUE.......................................................

24

2.3.1. Relief et Végétation............................................................

24

2.3.2. Géologie.........................................................................

24

2.3.3. Hydrographie et Hydrologie..................................................

25

2.4. CLIMAT...........................................................................

25

2.5. FACTEURS CLIMATIQUES..................................................

26

2.5.1. Température....................................................................

26

2.5.2. Pluviosité.......................................................................

27

2.6. ASPECTS DEMOGRAPHIQUES.............................................

29

2.7. SITUATION ECONOMIQUE.................................................

31

2.8. SITUATION SOCIOCULTURELLE.........................................

32

2.9. ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE......................

35

 
 

CHAPITRE IIIème : SECTEUR ENERGETIQUE AU BAS-CONGO.........

39

3.1. RESSOURCES ET POTENTIELS ENERGETIQUES....................

39

3.1.1. Energies non renouvelables.................................................

39

o Energies fossiles...............................................................

39

3.1.2. Energies nouvelles et renouvelables.......................................

39

o Biomasse.....................................................................

39

o Energie solaire..............................................................

40

o Hydroélectricité............................................................

41

3.2. TECHNOLOGIES DANS LES SOUS SECTEURS RESIDENTIEL ET ARTISANAL................................................................

42

3.2.1. Cuisson.........................................................................

43

3.2.2. Eclairage........................................................................

44

3.2.3. Réfrigération....................................................................

45

3.2.4. Climatisation...................................................................

46

3.3. IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUES A L'USAGE DE DIVERSES SOURCES D'ENERGIE.......................................................

47

3.4. ETUDE DES PROJETS........................................................

48

PROJET n°1 : LA CUISINIERE SOLAIRE.............................................

48

PROJET n°2 : LE FOYER AMELIORE AU CHARBON A BOIS...........

49

1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT.....................................

49

2. LES TESTS DE FOYERS DOMESTIQUES A CHARBON...........

50

2.1. LE TEST D'EBULLITION DE L'EAU (TEE)........................

50

2.1.1. Le protocole du TEE......................................................

50

2.1.2. Expression des résultats..................................................

52

2.1.3. Modes de calcul pour la première phase...............................

53

2.1.4. Modes de calcul pour la deuxième phase...............................

55

2.1.5. Modes de calcul pour la totalité du test d'ébullition d'eau.........

56

2.1.6. Limites d'interprétation du TEE........................................

57

2.2. LES TESTS DE CUISINE CONTOLEE (TCC)......................

57

2.2.1. Le protocole du TCC......................................................

58

2.2.2. Expression des résultats pour le TCC...................................

59

2.2.3. Limites d'interprétation du TCC.........................................

59

2.3. COMPOSITION DES REPAS...........................................

60

2.4. MATERIELS UTILISES.................................................

61

2.5. INTERPRETATION DES RESULTATS DES TESTS..............

61

2.5.1. Test d'ébullition d'eau.....................................................

61

2.5.2. Test de cuisine contrôlée.................................................

62

 
 

CHAPITRE IVème : LES FORETS ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE..........................................

63

4.1. LE CARBONE ET L'EFFET DE SERRE...................................

63

4.2. LA PLACE DES FORETS DANS LA DYNAMIQUE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE...........................................

64

4.2.1. Des réservoirs de carbone....................................................

64

4.2.2. Des sources de gaz à effet de serre (GES).................................

65

4.2.3. Des puits de CO2...............................................................

65

4.3. LES ACTIVITES FORESTIERES : UN MOYEN DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE..........................

67

4.3.1. Comme puits de carbone.....................................................

67

4.3.2. En protégeant les forêts existantes.........................................

67

4.3.3. En réduisant les émissions de GES.........................................

67

4.3.4. Comme source de combustible renouvelable..............................

68

4.4. LES DIVIDENDES MULTIPLES PROJETS CARBONE..............

69

4.4.1. Des activités économiques...................................................

69

4.4.2. L'adaptation au changement climatique et la lutte contre la désertification.................................................................

69

4.4.3. L'indépendance énergétique..................................................

70

 
 

CHAPITRE Vème : PRESENTATION DES DONNEES - ANALYSE ET INTERPRETATION..........................................

71

5.1. PRESENTATION DES DONNEES..........................................

71

5.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETES...............................................................

73

5.2.1. Analyse de l'enquête.........................................................

73

5.2.2. Interprétation des résultats de l'enquête..................................

75

 
 

CONCLUSION GENERALE........................................................

88

 
 

BIBLIOGRAPHIE.....................................................................

90

 
 

TABLE DES MATIERES............................................................

92

ANNEXES

I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

II. TABLE DE LA DISTRIBUTION DE Khi - CARRE (X2)

III. FICHES DE PRISE DES DONNEES

IV. PHOTOS

ANNEXE I

Institut Supérieur de Techniques Appliquées

I.S.T.A / NDOLO

Section : Météorologie

Option : Génie Environnement

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

I. Identification de l'enquêté(e)

1. Etat matrimonial : marié célibat. Divorcé (e) veuf (ve)

2. Sexe : M F

3. Profession : Sans Service Etatique Commerçant

Militaire Chauffeur Paysan

4. Nombre de personnes à charge :............

5. Quartier : Disengomoka Ngungu Noki Loma Révolution Ebeya

II. Renseignements sur le sujet

1. Quelles sources d'énergies souvent utilisez-vous pour la cuisson dans votre ménage?

Charbon de bois Bois de chauffe Electricité Pétrole

2. Connaissez-vous les sources de prélèvement pour le charbon de bois (ou bois) ?

Oui Non Sans opinion

3. Si Oui, lesquelles ?

Agriculture sur brûlis Forêt Plantations publiques Autres (à préciser)......................................................................................................

4. En cas d'une panne (coupure) du courant électrique, quel genre de foyer utilisez-vous dans votre ménage ?

Brasero simple Foyer traditionnel à 3pierres Brasero à piles Foyer amélioré

5. Etes-vous satisfaits du rendement ? Oui Non si Non pourquoi ?.............................................................................................................................

6. Que proposez-vous pour l'améliorer ?.............................................................................

.....................................................................................................................

7. Quelle est la taille de votre ménage ?

Moins de 4 personnes 4 à 8 personnes Plus de 8 personnes

8. Combien dépensez-vous par jour pour la consommation du charbon de bois (ou les bois) dans votre ménage? 

Moins de 1.000Fc 1.000Fc à 2.000Fc Plus de 2.000Fc

9. Connaissez-vous quelques conséquences de la déforestation dans votre milieu ?

Perturbation climatique Réchauffement planétaire Erosion

Pertes de la biodiversité Sécheresse

10. Connaissez-vous quelques causes de la déforestation dans ce milieu ?

Production de charbon de bois Bois de chauffe Agriculture

Bois de construction

11. A quelles stratégies pensez-vous pour réduire la déforestation liée à la coupe de bois pour les besoins énergétiques domestiques dans votre milieu ?

Education environnementale Reboisement Sensibilisation

12. Est-il nécessaire de promouvoir de nouvelles technologies énergétiques dans les secteurs d'utilisation ?

Non Oui Absolument

13. Quels sont les types de technologies énergétiques qui doivent être classés comme prioritaires dans le secteur du ménage?

Chaleur Froid Eclairage

Autre (à préciser).............................................................

14. Quels sont les secteurs qui doivent être considérés comme prioritaires pour le transfert de technologies énergétiques ? (Utiliser des chiffres allant de 1 à 6)

Ménages PME Production électrique Agricole Industrie moderne Transport

15. Quels critères avez-vous utilisé pour classer les secteurs par ordre de priorité ?

Importance socio-économique

Dégradation de l'environnement

Importance dans le bilan énergétique

Disponibilité des ressources énergétiques locales

Définition : On entend par technologies énergétiques, les équipements utilisés pour transformer une source énergétique (pétrole, charbon minéral, bois de feu et dérivés, énergies renouvelables, etc.) en une forme d'énergie utilisable dans la production de biens et de services.

Ménage = Résidence PME= Petites et Moyennes Entreprises

Merci de votre collaboration !

ANNEXE II :

TABLE DE DISTRIBUTION DE X2 (LOI DE PEARSON)

Valeurs de x2 ayant la probabilité P d'être dépassée

P

v

0 ,990

0,975

0,950

0,900

0,100

0,050

0,025

0,010

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

0,00016

0,02

0,12

0,30

0,55

0,87

1,24

1,65

2,09

2,56

3,05

3,57

4,11

4,66

5,23

5,81

6,41

7,01

7,63

8,26

8,90

9,54

10,2

10,9

11,5

12,2

12,9

13,6

14,3

15,0

0,00098

0,05

0,22

0,48

0,83

1,24

1,69

2,18

2,70

3,25

3,82

4,40

5,01

5,63

6,26

6,81

7,56

8,23

8,91

9,59

10,3

11,0

11,7

12,4

13,1

13,8

14,6

15,3

16,0

16,8

0,00393

0,10

0,35

0,71

1,15

1,64

2,17

2,73

3,33

3,94

4,57

5,23

5,89

6,57

7,26

7,96

8,67

9,39

10,1

10,9

11,6

12,3

13,1

13,8

14,6

15,4

16,2

16,9

17,7

18,5

0,0158

0,21

0,58

1,06

1,61

2,20

2,83

3,49

4,17

4,86

5,58

6,30

7,04

7,79

8,55

9,31

10,08

10,86

11,65

12,44

13,24

14,04

14,85

15,66

16,47

17,29

18,11

18,94

19,77

20,60

2,71

4,60

6,25

7,78

9,24

10,64

12,02

13,36

14,68

15,99

17,27

18,55

19,81

21,06

22,31

23,54

24,77

25,99

27,20

28,41

29,61

30,81

32,01

33,20

34,38

35,56

36,74

37,92

39,09

40,26

3,84

5,99

7,81

9,49

11,07

12,59

14,07

15,51

16,92

18,31

19,67

21,03

22,36

23,68

25,00

26,30

27,59

28,87

30,14

31,41

32,67

33,92

35,17

36,41

37,65

38,88

40,11

41,34

42,56

43,77

5,02

7,38

9,35

11,1

12,8

14,0

16,0

17,5

19,0

20,5

21,9

23,3

24,7

26,1

27,5

28,8

30,2

31,3

32,9

34,2

35,5

36,8

38,1

39,4

40,6

41,9

43,2

44,5

45,7

47,0

6,63

9,21

11,24

13,28

15,09

16,81

18,47

20,09

21,66

23,21

24,72

26,22

27,69

29,14

30,58

32,00

33,41

34,80

36,19

37,57

38,93

40,29

41,64

42,98

44,31

45,64

46,96

48,28

49,59

50,89

ANNEXE III :

FICHES DE PRISE DES DONNEES

TEST D'EBULLITION DE L'EAU POUR FOYER A CHABON DE BOIS

DATE :.............................................. FOYER :..............................................

OPERATEUR :.................................... MARMITE :..........................................

N° TEST :............................................

COMBUSTIBLE :.................................. TEMPERATURE DE L'AIR :.....................

HUMIDITE :....................................... HUMIDITE DE L'AIR :...........................

CONDITION ATMOSPHERIQUES :......... INTENSITE DU VENT :...........................

 

DEPART

FIN EBULLITION

FIN MIJOTAGE

TEMPERATURE D'EAU

 
 
 

MARMITE VIDE

 
 
 

MARMITE PLEINE

 
 
 

POIDS FOYER VIDE

 
 
 

POIDS CHARBON

 
 
 

CHARBON

 
 
 

HEURE

 
 
 

MASSE D'EAU

 
 
 

CHARBON CONSOMME

 
 
 

PETROLE CONSOMME

 
 
 

EAU EVAPOREE

 
 
 

TEMPS

 
 
 

RENDEMENT

GLOBAL

PREMIERE PHASE

DEUXIEME PHASE

 
 
 

CONSOMMATION SPECIFIQUE

 
 
 

PUISSANCE

 
 
 

FLEXIBILITE

 
 
 

ANNEXE IV : PHOTOS D'EXPERIMENTATION DES FOYERS

Photo 1 : les matériels utilisés pendant le test Photo 2 : vue de dessus du Foyer ALFI

Photo 3 : prélèvement des données lors des tests d'ébullition et de cuisine comparée

Photo 4 : cuisson du pondu Photo 5 : cuisson de la sauce au poulet

i

EPIGRAPHIE

Dieu est pour nous un refuge

et un appui, un secours

qui ne manque jamais

dans la détresse.

Psaumes 46 : 2

ii

DEDICACE

A la chère famille BENA dont nous sommes fruit ;

A mon Père Rév. Axel BIONGO et ma Mère Pascaline KIAMANGA de m'avoir mis au monde et consenti beaucoup d'efforts nous dotant d'une éducation de base ;

A vous Rév. Désiré KINKELA et sa femme Aline LUHENGO merci pour l'amour, l'éducation, le soutien et la patience que vous avez apportés à ma modeste vie ;

A toi Mlle Fimama DIASONAMA notre fiancée, de qui nous détenons le sens du courage, de l'honneur et de dignité, cette oeuvre grandiose est le couronnement de votre patience durant 2ans ;

A vous mes frères et soeurs : Mounier BENA, Freud BENA, Marleine BENA, Grâce MULEMVO, Maguy NLANDU, Martin NZUZI, Eddy NSIMBA, Dieubéni BENA et vous autres qui nous sont chers dont les noms ne sont pas repris ici.

A travers ce mémoire, laissez - moi vous dire que ceci constitue le couronnement de vos efforts.

Je dédie ce travail !

iii

REMERCIEMENTS

Notre gratitude s'adresse d'abord à Dieu le Père et à Jésus notre sauveur qui faits de nous ce que nous sommes aujourd'hui scientifiquement.

Nous exprimons nos très sincères remerciements à l'endroit des Autorités Académiques ainsi qu'au corps professoral de la section Météorologie de l'ISTA pour leur encadrement pédagogique et leur formation tant morale qu'intellectuelle.

Nos sincères remerciements s'adressent particulièrement au Professeur BETA MWAKATITA, Directeur du présent mémoire ainsi qu'au C.T MAKUBIKUA MASONGI, Co - directeur, pour la rigueur scientifique, la responsabilité, les critiques et suggestions dans la direction de ce travail, malgré leurs multiples occupations.

Nos remerciements s'adressent également à l'Ingénieur MATUMONA, à Monsieur MUKUEMUVI et à leurs collaborateurs du CATEB pour leur contribution technique dans l'élaboration de ce travail.

A mes maîtres et encadreurs de stage du MECNT de la DEH - PE : Monsieur ILUNGA, NTUMBA, NGUNZA, MPOO,... et de la DDD : Monsieur KILOLA, NSIELOLO, ILUNGA, MUBILAYI, KALOMBO, IPANGA,...

Au C.T Dally MABANZA, Monsieur Doudou LUTETE, Monsieur Alexis KUTALU, Monsieur KUZANGULU, Monsieur BASIVIKIDI, Madame DIYAMONA, tous mes oncles et tantes trouvent ici l'expression de notre gratitude.

Enfin, nous exprimons notre gratitude aux amis et collègues de promotion : SA, VERHOUSTRAETEN, MUKALENGE, WANGU, KASHA, LUSADISU, SAMBA, BAFUIDINSONI,... Pour leur aimable compagnie lors de notre passage à l'ISTA.

A toute personne qui, de loin ou de près, a contribué à l'élaboration du présent travail, trouve ici l'expression de notre gratitude.

Alain BIONGO BENA

SIGLES ET ABREVIATIONS

CATEB : Centre d'Adaptation des Techniques Energie Bois

CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique

CDB : Convention sur la diversité biologique

CMED : Conférence mondiale sur l'environnement et le développement

CFC : Chlorofluorocarbones

CNFO : Coalition pour les Nations de la Forêt Ombrophile

DDD : Direction du Développement Durable

DEH - PE : Direction des Etablissements Humains et Protection de l'Environnement

FAO : Fonds des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

GES : Gaz à effet de Serre

GIEC : Groupe intergouvernemental des experts sur l'évaluation du climat

IEC : Information Education Communication

MECNT : Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme

MDP : Mécanisme de Développement Propre

ONG : Organisation non gouvernementale

PK : Protocole de Kyoto

PNEFEB : Programme National d'Environnement, Forêt, Eaux et Biodiversité

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PNSAR : Programme National de Relance du Secteur Agricole et Rural

RDC : République Démocratique du Congo

REDD : Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation

SAFE : Accès sécuritaire aux bois de feu et énergie alternatives dans le contexte humanitaire

SAO : Substance Appauvrissant la couche d'Ozone

SNEL : Société Nationale d'Electricité

TFC : Travail de fin cycle

v

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution de la température

Tableau 2 : Evolution de la pluviosité

Tableau 3 : Evolution de la population

Tableau 4 : Infrastructures sanitaires et leur appartenance

Tableau 5 : Infrastructures scolaires

Tableau 6 : Infrastructures supérieur es et universitaires

Tableau 7 : Statistiques de production et de consommation du bois et du charbon de bois

Tableau 8 : Indicateurs techniques sur l'énergie hydroélectrique

Tableau 9 : Statistique de la production de l'énergie électrique

Tableau 10 : Comparaison de coûts entre lampes incandescentes et lampes fluorescentes

Tableau 11 : Matrice de l'impact potentiel de l'utilisation des technologies énergétiques

Tableau 12 : Prélèvement des données pendant le TEE

Tableau 13 : Prélèvement des données pendant le TCC

Tableau 14 : Composition des repas par test

Tableau 15 : Résultat de test d'ébullition d'eau

Tableau 16 : Résultat d'économie de combustible et de temps de cuisson

Tableau 17 : Répartition des enquêtés selon leurs quartiers

Tableau 18 : Modèle de calcul de la table de contingence

Tableau 19 : Question relative à la source d'énergie principale pour la cuisson dans les ménages

Tableau 20 : Question relative à l'instrument utilisé pour la cuisson

Tableau 21 : Question relative à la taille des ménages

Tableau 22 : Question relative aux conséquences sur la déforestation

Tableau 23 : Question relative aux stratégies pour réduire la déforestation

Tableau 24 : Question relative aux technologies énergétiques dans le ménage

vi

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Définition en objectifs concrets du développement durable

Figure 2 : Localisation de la cité de Mbanza - Ngungu dans la Province du Bas - Congo

Figure 3 : Graphique de l'évolution de la pluviosité

Figure 4 : Graphique de l'évolution de la population de la cité de Mbanza-Ngungu

Figure 5 : Carte géographique de la cité de Mbanza - Ngungu

Figure 6 : Lampe fluorescente compacte

Figure 7 : Cuisinière solaire

Figure 8 : Principe de fonctionnement du foyer amélioré

Figure 9 : Cycle du carbone au niveau d'une forêt

République Démocratique du Congo

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES APPLIQUEES

« I.S.T.A »

B.P. 6593 KIN 31

SECTION: METEOROLOGIE

CONTRIBUTION DES ENERGIES NOUVELLES SUR LA GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES FORESTIERS DE LA CITE DE MBANZA - NGUNGU DANS LA PROVINCE DU BAS - CONGO

BIONGO BENA ALAIN

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur en Météorologie.

Orientation : Génie Environnement

Directeur : Professeur BETA MWAKATITA

Co-directeur : C.T MAKUBIKUA MASONGI

Année académique 2011-2012






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo