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Contribution des énergies nouvelles sur la gestion durable des écosystèmes forestiers de la cité de Mbanza'Ngungu dans la province du bas Congo.

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par Alain BIONGO BENA
ISTA/NDOLO/KINSHASA/RD CONGO - Ingénieur Full en Météorologie. Orientation : Génie Environnement 2011
  

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CHAPITRE IVème : LES FORETS ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

4.1. LE CARBONE ET L'EFFET DE SERRE

La communauté scientifique semble être arrivée à un consensus sur la réalité d'un phénomène global de modification du climat à l'échelle de la planète (GIEC, 2001).

Les experts s'accordent pour attribuer ce changement climatique à l'augmentation de la concentration des gaz dits « à effet de serre » dans l'atmosphère à la suite de certaines activités humaines, les principales étant : la consommation de combustibles fossiles, les industries, les usines, les véhicules, les déchets, et le déboisement en zone tropicale sont annuellement responsables de 80% des émissions de GES.

Ils utilisent le terme « changement climatique » pour se référer à tout changement dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines.

Au contraire, dans la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, ce terme désigne uniquement les changements dûs aux activités humaines. La convention - cadre utilise le terme « variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d'origine naturelle.

Selon ce même rapport du GIEC, la température moyenne a déjà augmenté de 0,8°C au cours du 20è siècle en Europe et, une augmentation de la température mondiale de 2 à 2,4°C au - dessus du seuil de l'ère préindustrielle, serait catastrophique pour l'équilibre planétaire, au risque de compromettre même son existence, comme c'est le cas aujourd'hui ; D'où le défit de tous les habitants de la terre de contribuer à l'effort commun de maintenir la variation à la hausse de la température planétaire en - dessous de 2 à 2,4°C ; si l'on tient à sauver la planète et continuer à y vivre.

Ainsi, les sources industrielles du changement climatique à long terme (catastrophe climatique) sont des gaz apparus à partir de l'industrialisation : CFC-12, CF4, 3F4, tandis qu'à moyen terme on cite des gaz ayant toujours existé, mais augmentant dans l'atmosphère à la suite des activités humaines : CO2, CH4, N2O (Rapport REDD, 2009)

4.2. LA PLACE DES FORETS DANS LA DYNAMIQUE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les forêts participent au phénomène climatique à travers différents processus et sous plusieurs formes. Elles peuvent être :

4.2.1. Des réservoirs de carbone

Les forêts constituent d'importants réservoirs de carbone en interaction permanente avec l'atmosphère, et sensibles aux éléments extérieurs comme à l'activité humaine.

Ce carbone provient directement du prélèvement dans l'atmosphère du CO2 et se retrouve au niveau de quatre principaux réservoirs :

o La végétation : biomasse végétale vivante constituée des tissus ligneux (bois) et non ligneux.

o La litière : nécromasse ou biomasse végétale morte, constituée de débris végétaux. Elle constitue un support important d'éléments minéraux nécessaires à la croissance des plantes. Selon la FAO, les forêts mondiales stockaient 283 Gigatonnes (Gt) de carbone dans leur seule biomasse, tandis que le carbone total stocké dans la biomasse forestière, le bois mort, la litière et le sol représentait 1 000Gt, soit environ 50% de plus que la quantité que l'on trouve dans l'atmosphère.

o Les sols : dont la fraction organique (humus) provient de la décomposition de la litière et la fraction minérale des processus géologiques. Difficile à mesurer et présentant des variations lentes, le carbone du sol représente néanmoins un réservoir très conséquent. Selon le rapport spécial du GIEC sur les activités relatives à « l'utilisation des terres, au changement d'utilisation des terres et la foresterie », 19 pourcent du carbone dans la biosphère sont stockés dans la végétation et 81 pourcent dans les sols.

o Les produits boisés issus de la forêt exploités par l'homme constituent aussi d'importants réservoirs de carbone, dont la longévité dépend de leur utilisation : moins d'un an pour le bois - énergie et plusieurs dizaines d'années pour le bois matériau.

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