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Pauvreté, santé et genre en RDC.

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par Darly KAMBAMBA Kambamba
Université de Kinshasa - Master en Economie publique 2013
  

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2.2.2. Politique sanitaire

Dans cette section, nous présenterons succinctement la politique sanitaire, l'organisation du système de santé, l'offre des biens et services de santé et le financement du système de santé.

2.2.2.1. Politique nationale de santé

Le 12 septembre 1978, la RDC, à l'instar des autres Etats membres de l'OMS, a adopté la Déclaration d'Alma Ata issue des travaux de la Conférence internationale

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sur les soins de santé primaires (SSP) qui a adopté une stratégie mondiale visant à atteindre l'objectif de la santé pour tous à l'horizon 2000.

Huit composantes des soins de santé primaires ont été définies. Les principes qui sous-tendent la mise en oeuvre et le développement des SSP ont pour finalité une progression équitable de la santé. Il s'agit notamment de l'accès universel aux soins et à la couverture de santé en fonction des besoins, l'engagement à garantir l'équité en matière de santé dans le cadre d'un développement orienté vers la justice sociale, la participation communautaire à la définition et à l'exécution des programmes de santé et l'adoption d'approches intersectorielles de santé.

Les principes qui ont articulé l'Initiative de Bamako constituent des fondements de la politique de santé congolaise. L'Initiative de Bamako, lancée lors d'une conférence en 1987 de Ministres africains de la santé (à Bamako) sous l'égide de l'OMS et de l'UNICEF, a vu le jour afin de relancer la politique des soins de santé primaires.

L'objectif ultime de l'IB est « l'accessibilité universelle aux SSP »50. En effet, au milieu des années 1980, la stratégie ambitieuse des soins de santé primaires a été mise à mal par la crise économique que traversent les PED caractérisée par le poids de la dette et la chute des cours des produits à l'exportation, ayant des coupes budgétaires dans les secteurs sociaux dans le cadre de la mise en oeuvre des politiques d'ajustement structurel de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.

Au problème des diminutions drastiques de crédits alloués par les gouvernements au secteur de la santé, viennent s'ajouter des politiques qui favorisent une mauvaise allocation budgétaire, un gaspillage des ressources et une gestion médiocre. En outre, le secteur de la santé allait connaître un exode massif

50 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS), Op.cit.

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de son personnel qualifié . C'est dans ce contexte qu'est née l'initiative de Bamako51 ayant pour principal objectif la participation communautaire et principale recommandation la mise en place du financement communautaire de la santé via le recouvrement des coûts.

La RDC, comme beaucoup d'Etats africains, a eu de la peine à traduire les objectifs annoncés lors de ces conférences internationales en reformes concrètes. Ainsi, comme indiqué dans le Bilan Commun de pays de 2001, au niveau des SSP, les nombreuses actions menées après Alma Ata ont été abandonnées au profit du développement du secteur hospitalier. Il en est de même pour l'Initiative de Bamako dont la mise en oeuvre n'a jamais été effective au plan national car le principe de recouvrement des coûts n'est pas accepté par le politique qui prône la gratuité des soins.

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