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Qualité du processus d'étayage et niveau d'adaptation des déficients visuels en milieu scolaire.


par Fabrice Baudelaire Mvondo Mbarga
Ecole Normale Supérieure de Yaoundé - Diplôme de Conseiller d'orientation  2017
  

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CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

Dans le présent chapitre, il s'agit d'élaborer la problématique de notre étude, en définissant le contexte de l'étude ; ce qui nous a permis de mettre en évidence le problème étudié et de définir notre question principale de recherche.

1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE

La population du Cameroun a atteint 20 millions d'habitants en 2011(DSSEF, 2013-2010). Elle s'accroit toujours mais à un taux en baisse vu que la croissance démographique débute dans les années 1990. Pour la période de 2010-2020, le taux annuel de croissance est estimé à 21% ; ce qui correspond à un accroissement d'environ 420000 habitants par an. Cet accroissement est marqué dans la tranche jeune de la population. Puisque les jeunes représentent plus de 50% de cette population, on est en droit de s'attendre à une demande d'éducation élevée, requérant des pouvoirs publics des réponses en terme de création des établissements scolaires, d'infrastructures et d'équipements, d'allocation de ressources humaines, financières et matérielles.

En six décennies, la population urbaine s'est accrue à un rythme accéléré, passant de 14% en 1950 à 58% en 2010. Cette tendance devrait se poursuivre entre 2010 et 2020.Les risques sanitaires intègrent les épidémies, les intoxications alimentaires et épizooties. Les risques faisant référence à des évènements dont l'occurrence et l'intensité sont difficilement prévisibles, il convient de mettre en place des mécanismes d'intervention qui ont jusque-là fait défaut au système éducatif, afin de prévenir et d'atténuer le cas échéant leur impact sur l'organisation des enseignements.

Les recettes de l'Etat ont progressé depuis 1995 grâce à la hausse du PIB et la pression fiscale exercée sur ce PIB. Tandis que les dépenses de l'Etat ont évolué positivement depuis une vingtaine d'années sous l'influence des recettes qui ont progressé jusqu'en 2005 et la baisse du service public de la dette depuis l'année 2000 et depuis l'extinction de la dette extérieure en 2005. C'est ainsi que les dépenses courantes de l'éducation exprimées en fonction des dépenses opérationnelles de l'Etat, c'est-à-dire hors service de la dette, ont connu une évolution contrastée au cours de la période 1995-2000, avec une progression très rapide jusqu'en 2002 de 35 à 46%, alors que le service de la dette représentait un poids considérable pour l'Etat. Après avoir augmenté de manière continue jusqu'en 2007, les dépenses courantes de l'Etat pour l'éducation ont enregistré une baisse à partir de 2008. Cette faiblesse dans le financement public de l'éducation est perceptible de la part du PIB allouée au secteur qui se situe autour de 3% alors que la moyenne des pays de l'Afrique subsaharienne et des pays émergents hors Afrique se situe aux environs de 4,4 %, soit un effort supérieur de plus d'un tiers. (RESEN Cameroun, 2013 : hors service de la dette).

Dans la société camerounaise, on observe que certaines personnes, notamment celles vivant avec un handicap sont victimes de préjugés, de clichés négatifs qui ne favorisent pas leur intégration sociale et scolaire. En effet, la situation de la personne handicapée dans un contexte général a longtemps été celle de non acceptation, d'exclusion radicale dans l'environnement familial, scolaire et même socioprofessionnel. Pour pallier ce problème, plusieurs textes, traités et conventions ont été signés au niveau international, régional et national, afin que les personnes handicapées puissent se sentir membres à part entière dans la société et à l'école en particulier.

Au niveau international, de nombreux textes de droit ont été élaborés pour assurer une éducation de choix aux personnes vivant avec un handicap. Entre autres : la Déclaration de Salamanque et cadre d'action pour l'éducation et les besoins spéciaux, conférence sur l'éducation et les besoins éducatifs : accès et qualité, tenu en Espagne du 7-10 juin 1994 (UNESCO), la Convention relative aux droits des personnes handicapées et protocole facultatif  (Organisation des Nations unies) qui s'est tenue à New York (2006), la Déclaration de Lisbonne (2007),le Rapport mondial sur le handicap (2011) soutenu par l'Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, et les principes directeurs pour l'inclusion dans l'éducation (2009) ( UNESCO).

La Déclaration de Salamanque formule des orientations pour passer de l'éducation traditionnelle dite « spéciale », destinée aux élèves déficients, à une éducation « inclusive » pour des enfants considérés comme ayant des « besoins éducatifs particuliers ».Adoptée en 2006, la Convention relative aux droits des personnes handicapées a été signée par 153 pays et ratifiée par 107 pays, dont le Cameroun. L'article 24 préconise l'éducation inclusive et stipule que « les Etats parties veillent à ce que les personnes handicapées ne soient pas exclues, sur le fondement de leur handicap, du système d'enseignement général et à ce que les enfants handicapés ne soient pas exclus, sur le fondement de leur handicap, de l'enseignement primaire gratuit et obligatoire ou de l'enseignement secondaire ».

Le 17 septembre 2007, dans le cadre de la présidence portugaise de l'Union européenne, le ministère de l'éducation portugais et l'Agence européenne pour le développement de l'éducation des personnes ayant des besoins particuliers ont conjointement organisé le rassemblement européen intitulé « Les voix des jeunes : rencontrer la diversité dans l'éducation ». Les jeunes participants, tous élèves à besoins éducatifs particuliers de l'enseignement secondaire, général, technologique, professionnel ou des études supérieures, se sont mis d'accord sur un ensemble de propositions reprises dans la Déclaration concernant leurs besoins, leurs droits et les défis à surmonter pour aboutir à une éducation inclusive réussie.

Le Rapport mondial sur le handicap donne des orientations globales sur la mise en oeuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH) et fournit une vision globale de la situation des personnes handicapées, leurs besoins et les obstacles qu'elles rencontrent pour participer pleinement à la vie de la société. Après des chapitres consacrés aux connaissances sur le handicap et aux domaines spécifiques d'intervention, dont l'éducation, les auteurs proposent des recommandations politiques et pratiques pour améliorer le quotidien des personnes handicapées. Selon le rapport, l'inclusion des enfants handicapés dans les écoles ordinaires favorise la scolarité primaire complète, a un bon rapport coût - efficacité et contribue à éliminer les discriminations.

Le principe directeur pour l'inclusion dans l'éducationest d'aider les pays à valoriser l'inclusion en matière d'éducation et à mettre en relief les domaines où une attention particulière qui s'impose pour promouvoir l'éducation inclusive et renforcer le développement des politiques en sa faveur. Selon l'UNESCO (2009, p.36), l'éducation inclusive se définie comme :

« Un processus qui implique la transformation des écoles et autres centres d'apprentissage afin qu'ils puissent s'occuper de tous les enfants, notamment les garçons, les filles, les élèves appartenant à des minorités ethniques et linguistiques, ceux issus des populations rurales, ceux affectés par le VIH et le Sida, qui sont handicapés et qui ont des difficultés à apprendre, et offrir à tous jeunes et adultes, des possibilités d'apprentissages ».

Au niveau national, le préambule de la constitution du 18 janvier 1996 du Cameroun consacre le principe de protection des Droits de l'Homme et partant des droits de l'enfant. Aussi, la loi N° 83/13 du 21 juillet 1983 avec son décret d'application N°90/1516 du 26 Novembre 1990 relative à la protection des handicapés dispose en son article 1er que : « l'éducation des enfants et adolescents handicapés est assurées dans les écoles ordinaires et dans les centres d'éducation spécialisée ». Par ailleurs, la loi N°98/004 du 14 avril 1998 dispose en son article 6 que l'Etat assure à l'enfant le droit à l'éducation et en son article 7 de la même loi dispose que l'Etat garantit à tous l'égalité de chance d'accès à l'éducation sans discrimination de sexe, d'opinions politiques, philosophique et religieuse, d'origine sociale, culturelle, linguistique ou géographique.

Faisant suite à la convention du 13 décembre 2006, la loi N°2010/002 du 13 avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées dans ses articles 30 et 31 en résumé dispose que les enfants et adolescents frappés d'un handicap de quelques nature que ce soit, bénéficient des conditions d'éducation et d'apprentissage à leur état et bénéficient des mesure particulières dont la mise à disposition d'un matériel didactique adapté et des enseignants spécialisés.

Selon le rapport publié en 2010, conjointement par la Banque Mondiale et l'OMS, les personnes handicapées représentent 15% de la population mondiale. Cette proportion était de 3,5% au Cameroun en 2007.

La réalité du droit à l'éducation et la démocratisation effective du système supposent que l'Etat assure l'éducation pour tous dans le cycle primaire et une égalité d'accès à une éducation de qualité dans les autres niveaux d'enseignement. Les mesures à prendre pour promouvoir l'égalité et l'équité impliquent la prise en compte des questions liées à l'éducation inclusive et aux populations déplacées vivant sur le territoire (DESSEF, p.50).

Les statistiques de la commission nationale de la solidarité internationale relevaient en 2009 qu'au Cameroun, plus de 600 000 personnes souffraient de troubles liées à la vue. Parmi elles 62% étaient analphabètes primaire c'est-à-dire ne savaient ni lire ni écrire, ni compter et 30 % étaient analphabètes secondaires c'est-à-dire qu'elles ont exercées un emploi. Mais, du fait de l'arrivée de la cécité ne peuvent ni lire, ni écrire. Ce nombre réduit de personnes bien qu'étant scolarisées font face aux problèmes d'inclusion scolaire.

Le Gouvernement du Cameroun a obtenu un Partenariat Mondial pour l'Education (PME) un don supervisé par la Banque Mondiale et géré par le MINEDUB par le biais du Programme d'Amélioration de l'Equité et de la Qualité de l'Education au Cameroun (PAEQUE) pour appuyer la mise en oeuvre de sa stratégie sectorielle de l'éducation. En effet, dans son axe accès et équité, cette stratégie souligne l'engament du gouvernement à faire de l'éducation pour tous une réalité à contribuer à l'expression du droit à l'éducation dans sa plénitude. Dans cette perspective, il a opté pour le développement d'un programme en faveur de l'éducation inclusive. Il y envisage notamment « d'approfondir la réflexion avec tous les acteurs intervenant dans le dépistage, l'accompagnement ou le traitement du handicap ( santé, affaires sociales, associations, ONG...)aux fins d'étudier les possibilités de réponse et d'adaptation du cadre scolaire (établissement, équipements, outils didactiques, supports pédagogiques, formations spécifiques, pratiques pédagogiques) pour une approche inclusive et/ ou pour l'éducation spécialisée si elle est plus adaptée à certains handicaps » (DSSEF, p.59).

En dépit du dispositif règlementaire mis sur pied pour encadrer l'éducation inclusive, de la création d'une chaire UNESCO y dédiée de l'Université de Buea, de la création et du fonctionnement des structures d'éducation spécialisée, cet important volet de l'éducation reste encore virtuel au Cameroun. Il n'existe pas d'informations exhaustives sur les types de handicaps, sur la cartographie des handicaps et les structures d'encadrement des personnes ayant un handicap. Enfin, il est relevé l'absence de structures de formation des enseignants à ce type d'éducation couronnée par une absence de politique nationale en la matière au Cameroun. Dès lors, s'impose la nécessité d'inverser la tendance en donnant une dimension réelle, formelle à l'éducation inclusive au Cameroun. La pédagogie de l'inclusion vise à mettre fin à une forme d'exclusion, celui qui se base sur les différences ou les particularités du fonctionnement des apprenants. Elle évite d'une part, les distinctions entre les élèves à besoins particuliers ou les élèves en difficulté et d'autres parts, l'ensemble des élèves sans handicap. C'est celle qui permet à tous les élèves de vivre leur scolarisation dans leur école du quartier et à l'intérieur de la classe ordinaire. Les fondements de l'inclusion scolaire reposent tant sur la notion d'équité, de démocratisation de l'éducation et de pleine participation moyenne que sur les droits de la personne ; l'éducation inclusive fait partie d'un mouvement pour une éducation plus respectueuse de la dignité humaine et des différences.

Les données concernant la répartition des personnes handicapées et l'évolution du nombre de Cartes Nationales d'Invalidité délivrées par type de déficience. Ainsi, selon la répartition en(%) de la population déclarant avoir un handicap par région et sexe selon le principal handicap, il en ressort que la région du centre qui fait l'objet de notre étude a le taux le plus élevé ; c'est-à-dire sur une population de 43003 personnes présentant un handicap, 40,7 % présente un handicap visuel ( aveugle et malvoyant) (Enquête ECAM3, 2007, p.204). Ainsi, selon la DRAS-centre, le nombre de cartes d'invalidités délivrées aux déficients visuels en 2006 est de 121,  en 2008, 114,  en 2009, 142, et en 2010, 204. (MINAS/DPPHPA/CES, p.256).

Ainsi, selon Abena (2015), inspiré du rapport réalisé en 2015 sur l'évaluation des défis de l'Education Pour Tous(EPT), il était question de fournir un tour d'horizon sur la qualité de l'éducation au Cameroun, depuis l'adoption de la stratégie de l'EPT en 2000, dont les objectifs en quelques mots se résument aux points essentiels suivants:

- l'amélioration de la qualité de l'éducation dans les pays participants au forum mondial de Dakar en avril 2000, en favorisation la scolarisation du plus grand nombre ;

- la réduction des inégalités existantes freinant l'accès à l'éducation pour tous les enfants en âge d'y aller.

Aujourd'hui, en 2017, il ressort que l'éducation Camerounaise a connu un certain nombre de progressions en matière de qualité. Notamment, ont été relevés les progrès suivants:

- la progression significative des taux de scolarisation et d'achèvement pour le préscolaire, le primaire et le secondaire ;

- l'atténuation des disparités entre les sexes aux niveaux primaire et secondaire ;

- l'amélioration de la qualité de l'enseignement et de l'encadrement des élèves.

De plus en plus, l'on observe des progrès significatifs, s'agissant de la qualité de l'enseignement et de l'encadrement pédagogique au Cameroun des efforts notables réalisés sur le recrutement d'enseignants plus qualifiés(primaire de 53.11% à 67.01% entre 2007 et 2010, et secondaire de 22.06% à 41.04% entre 2001 et 2010) et du ratio élèves/ enseignants ( de 63 élèves pour l'enseignant en 2000 à 45 pour 1 en 2011 au primaire). En ce qui concerne les acquis d'apprentissage, le niveau des acquis scolaires s'est nettement détérioré d'après les analyses, depuis une quinzaine d'années. Cependant, les évaluations portant sur les acquisitions des élèves en 2013, tirées des résultats du PASEC 2005, montrent que à peine un quart des élèves du primaire réussit aux tests de langue et de mathématiques. Il en est de même au 1er cycle du niveau secondaire qui laisse percevoir une faible qualité des apprentissages, au regard d'un taux de rétention de seulement 70.4% en 2012, du fait des redoublements et abandons. Notons ici que la plupart des abandons scolaires et redoublements résultent des difficultés d'apprentissage rencontrées par les élèves durant leur formation, entre autres causes. Certains élèves ont des difficultés à atteindre le niveau scolaire supérieur du fait des lacunes cumulées dans les matières de base d'apprentissage, à savoir les mathématiques et le français qui pour la majorité constituent au témoignage des enseignants, les disciplines recensant le plus de difficultés scolaires.

Avant d'aborder cette notion de pédagogie universelle Bergeron et al (2011) ont d'abord parlé d'un certain scepticisme chez les praticiens et les parents d'élève n'ayant pas de besoins particuliers. Ce scepticisme entoure la notion d'inclusion scolaire et des pratiques qui en découlent. En effet, la faisabilité de l'articulation pédagogique nécessaire à l'inclusion scolaire suscite beaucoup de doutes chez certains intervenants scolaires. Ceci s'explique par la difficulté qu'éprouvent les enseignants à répondre aux exigences que posent les classes hétérogènes, composé d'une diversité d'élèves. Ils ont du mal à faire face à la diversité des élèves réunis dans un même groupe. Or, pour le succès de l'inclusion, la mise sur pied des pratiques (liées à une planification sérieuse) répondant à une diversité est importante.

Ainsi, pour la réussite de l'inclusion scolaire, Bergeron et al (2011) ont exploré une pratique pédagogique pouvant répondre à la diversité : c'est le cas de la pédagogie universelle. Se basant sur le design universel propre au monde de l'architecture en créant des environnements accessibles à tous et répondant aux besoins de tous, la pédagogie universelle vise « la transposition au contexte de l'enseignement et de l'apprentissage de ces principes d'accessibilité architecturale, et mise sur une planification rigoureuse à la suite de l'anticipation des besoins qui pourraient émerger en contexte des salles de classe ordinaire ».

Selon le Center for AppliedSpecialTechnology (CAST) la pédagogie universelle est :

« Un ensemble de principes liés au développement du curriculum qui favorise les possibilités d'apprentissage égale pour tous les individus. Il ne s'agit pas d'un modèle unique qui s'applique à tous, mais plutôt d'une approche flexible pouvant être faite sur mesure ou ajuster pour les besoins de l'individu. Plus spécifiquement, la pédagogie universelle se compose d'un ensemble de principes scientifiques qui forment un cadre de référence pratique pour l'utilisation de la technologie afin de maximiser les opportunités d'apprentissage pour chaque élève. Elle traite d'opportunités propres à deux grands défis pour les enseignants d'aujourd'hui : le défi de la diversité d'apprentissage et le défi des exigences élevées ».

La pédagogie universelle s'appuie entre autres sur le principe de la zone proximale de développement (ZPD) de Vygotsky (1978). Elle favorise les communautés d'apprentissage où les différences sont acceptées, les élèves peuvent démontrer leurs connaissances de manière différente. Elle permet une réelle participation de tous les élèves aux apprentissages.

Ses fondements reposent sur le droit à une pleine participation sociale, de même que sur le développement du plein potentiel de tous les élèves. L'inclusion scolaire traduit la croyance que l'éducation ne doit viser rien de mieux que la pleine actualisation du potentiel de chaque élève. Elle implique une culture du changement à l'école et concerne tous les acteurs scolaires (Bélanger et Duchesne, 2010).

L'enseignement doit être planifié de telle sorte que dès le départ, il soit prévu une panoplie de moyens de ressources pédagogiques, permettant de répondre aussi bien aux besoins des élèves à besoins spécifiques, qu'à ceux des élèves dits « normaux ». Pour cela, il est aussi nécessaire d'opérer un ajustement de la formation initiale des enseignants étant donné que pour assurer une éducation inclusive, les enseignants doivent être formés en conséquence. Lewis Ingrid et BagreeSunit (2013), dans le résumé du document d'orientation de l'IDDC ( International Disability and Developement Consortium), relèvent qu'afin de développer les compétences, l'expérience et la confiance pour inclure tous les enfants, les enseignants ont besoin d'étudier et de pratiquer l'éducation inclusive pendant la formation initiale et la formation continue, et ils ont besoin qu'on leur donne des possibilités de formation professionnelle continue ( qui au-delà d'une simple présence à des sessions de formation) tout au long de leur carrière. Tous les enseignants ont besoin d'acquérir des connaissances sur l'éducation inclusive, dès les premiers jours de leur formation. Dès lors, on s'interroge :

- En quoi la pédagogie universelle permet à l'école d'être dotée d'un projet éducatif  qui tient compte du potentiel de chaque élève?

- Comment se caractérise l'école inclusive face à l'implantation du projet éducatif camerounais?

- Malgré toutes les procédures réglementaires sur le handicap, pourquoi la mise en oeuvre de l'inclusion scolaire demeure encore incertaine dans de nombreux milieux éducatifs ?

- Quelles sont les limites de l'inclusion scolaire ?

- Quelles sont les difficultés dont font face les déficients visuels dans le système éducatif camerounais ?

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand