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Risque environnementaux et ajustement d'un modèle numérique de terrain pour la maà®trise des risques d'inondation à  Ouagadougou : cas du quartier Gounghin


par Abdoulaye RABDO
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne - Master 2 2010
  

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III - CADRE D'ANALYSE

Cette phase permet une définition des concepts utilisés dans le domaine des risques d'inondation. Elle donne une vision de l'approche d'analyse des risques d'inondation.

III.1. Définition des concepts généraux

III.1.1. L'inondation

Selon le dictionnaire « Le Petit Larousse Illustré 2010 : Edition Anniversaire de la semeuse 1890-2010 « l'inondation est la submersion, lors d'une crue, des terrains avoisinant le lit d'un cours d'eau ». Cependant, Faye, et Lakhdar, (2000), considèrent que l'inondation est un risque majeur aux conséquences humaines et matérielles extrêmement préjudiciables.

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Le terme inondation fait traditionnellement référence au débordement d'un cours d'eau qui submerge les terrains voisins. Il doit évidemment être étendu aux débordements des ouvrages artificiels tels que les réseaux d'assainissement7.

Si l'inondation concerne des zones habitées, il se transforme rapidement en risque et entraîne des conséquences plus ou moins grave sur les populations, leurs biens et l'environnement8. C'est donc le contexte social qui transformera l'aléa naturel en catastrophe ou en gêne. Aussi, une approche diachronique révèle ainsi un changement d'attitude progressif et récent, dans la prise en compte du risque d'inondation dans les stratégies d'occupation de l'espace et une augmentation globale de la vulnérabilité des sociétés (Beck, 2001).

III.1.2. Notion de risque

Au sens strict, le risque se définit comme le produit de l'aléa et de la vulnérabilité (Ozer,

2004 ; MEDD, 2003, ISTED, 2004 ; Mbengue, 1997; Manche 1997). Indépendamment des disciplines le concept « risque » possède des caractéristiques communes présentes dans toutes les définitions. Il s'agit d'un « danger éventuel » désigné par l'aléa et des « dommage » appelés vulnérabilités (Hangnon, 2009).

Même si le risque est toujours associé à l'idée d'une menace, d'un danger imprévisible pouvant porter atteinte au cadre d'existence d'un individu ou d'un collectif, il ne relève d'un simple accident. Il tient compte de l'aléa, de l'imprévisibilité mais aussi d'une certaine conscience du danger lorsqu'il existe la probabilité qu'un événement néfaste est susceptible de se produire. Cependant l'aléa se transforme en risque naturel majeur quand des territoires peuplés et aménagés sont menacés. Ce qui suppose qu'un risque naturel ne tire sa dimension catastrophique non de son ampleur mais des dégâts induits pour l'homme et notamment lorsque ceux-ci touchent une zone de fort peuplement (Vanpeene, 2003).

Deux idées servent donc de supports à la notion de risque, l'aléa et la vulnérabilité. Le risque peut finalement être défini comme le résultat des « interactions entre processus physiques d'endommagement (aléas) et facteurs de peuplement (vulnérabilités).

Selon Barroca, Hubert, et Diab. (2006) le risque peut être considéré sous le double aspect : Risque = aléa x vulnérabilités ou de manière moins simpliste (Dauphiné, 2001) : Risque = F (aléa, vulnérabilité) ; où F est une relation qui dépend du problème analysé.

7 http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3497, consulté le 23 mai 2011.

8 http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/inondation.php4, consulté le 16/03/2011

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III.1.3. L'aléa

L'aléa (hazard en anglais), terme issu du vocabulaire des probabilités, désigne « un événement menaçant ou une probabilité d'occurrence dans une région ou au cours d'une période donnée d'un phénomène pouvant engendrer des dommages » (ONUG/DHA, 1992). Il est défini par une probabilité qui prend en compte l'occurrence et l'intensité du phénomène considéré et qui est fonction de la durée et de l'espace considérés (Dauphiné, 2001). Un aléa ne peut donc provoquer des dommages que si les organismes ou milieux y sont exposés.

Pour la présente étude, l'aléa inondation est caractérisé par le ruissellement pluvial. L'absence des données sur la hauteur de submersion, les trois barrages de la ville et aussi l'insuffisante répartition des stations pluviométriques sur l'étendue de la ville justifient le choix du ruissellement. Aussi sommes nous partis des cas d'inondation survenus dans la commune de Ouagadougou pour déterminer l'intensité et la durée des précipitations. Car, l'aléa est défini en référence à une variable aléatoire en ce sens où ses paramètres descriptifs dépendent en particulier des caractéristiques des précipitations qui leur ont donné naissance (Hingray, 1999).

L'évolution du risque et de sa prise en compte par les différents groupes sociaux est essentiellement due à la vulnérabilité (Manche, 1997). C'est donc la vulnérabilité qui porte le poids du risque.

III.1.4. La vulnérabilité

Le concept de vulnérabilité fait partie du vocabulaire des acteurs de la gestion du risque inondation depuis les années 1980 (MATE-France, 2002).

La vulnérabilité exprime le niveau de conséquences prévisibles d'un phénomène sur les enjeux. Les enjeux sont les domaines affectés par les risques, c'est-à-dire les hommes, leurs biens et les milieux dans lesquels ils vivent, nous y ajouterons les milieux naturels, les écosystèmes et les espèces. Les enjeux variant selon la nature de l'aléa9.

Selon D'Ercole (1994), la vulnérabilité est un système composé d'éléments vulnérables et de facteurs de vulnérabilité. Les facteurs de vulnérabilités étant les causes qui sont à la source ou en amont de la vulnérabilité. Le mode d'occupation et d'utilisation du sol et la croissance démographique peuvent être considéré comme des facteurs de vulnérabilité ; les personnes et les biens sont des éléments vulnérables. Les éléments vulnérables ne sont alors rien d'autres que les enjeux, qui, sont en constante transformation avec les changements d'occupation de

9 http://www.symposcience.fr/exl-doc/colloque/ART-00000132.pdf consulté le 17/03/2011

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l'espace par les hommes. Par conséquent la vulnérabilité peut varier beaucoup plus rapidement que l'aléa naturel car elle dépend de l'activité humaine.

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