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Traitement des eaux de rejet de la station d'épuration de Tizi Ouzou est. Suivi les paramètres de pollutions.


par NOURREDINE ZEMOUCHE
Université MOULOUD MAMERI - Master en sciences agronomiques 2016
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou

Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques
Département d'Agronomie

Mémoire de fin d'étude

En vue de l'obtention du diplôme de
Master en Sciences Agronomiques
Option : Traitement et valorisation des ressources hydriques
Thème

Traitement des eaux de rejets de la station d'épuration de Tizi- Ouzou Est. Suivi les paramètres de pollution

J

Réalisé par : Mr AMARA Aghiles

Mr ZEMOUCHE Nourredine

Présenté devant le jury :

Président : Examinatrice : Examinateur : Promoteur :

Mr METAHRI Mohammed said . M.C.A à l'UMMTO

Mme NAIT KACI Malika. M.C.A à l'UMMTO

Mr BERADJ Omar. M.A.A à l'UMMTO

Mr LATEB Yacine. M.A.A à l'UMMTO

 
 
 

Soutenu le 20 juillet 2016

 

Promotion 2015-2016

Dédicace

A chaque fois qu'on achève une étape importante dans notre vie, on fait une pose pour regarder en arrière et se rappeler toutes ces personnes qui ont partagé avec nous tous les bons moments de notre existence, mais surtout les mauvais.

Ces personnes qui nous ont aidés sans le leur dire, soutenus sans réserve, aimé sans compter, ces personnes à qui notre bonheur devient directement le leur, à qui un malheur en nous, en eux se transforme en pleur.

A toutes ces âmes ; sans les citer ; nous dédions ce modeste travail en signe de reconnaissance et de respect.

Agh i les.A

Nourredine. Z

Liste des abréviations

BPR : barrières perméables réactives

°C : Degré Celsius

DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène à 5 jours DCO : Demande Chimique en Oxygène

Eq/Hab : en nombre d'équivalent habitant

MES : Matières en suspension

MMS : Matières minéral en suspension MO : Matières organique

MS : Matières Sèches

MVS : Matières volatiles sèches

ONA : Office National d'Assainissement.

02 : Oxygène

pH: Potentiel d'Hydrogène STEP : station d'épuration.

S : Surface (m2)

T : Température V : Volume (m3)

Liste des figures

Figure (1): Principe général d'une Barrière Perméable Réactive «BPR »

Figure (2) : Barrière Perméable Réactive à mur continu

Figure (3): Barrière Perméable Réactive de type «funnel and gate»

Figure (4): Barrière Perméable Réactive à cartouches interchangeables

Figure (5) : situation géographique de la STEP Est.

Figure (6) : Dégrillage grossier

Figure (7) : Poste de relevage

Figure (8) : Dégrillage fin

Figure (9) : Dessablage déshuilage

Figure (10) : Soufflante de by-pass

Figure (11) : Bassin biologique

Figure (12) : Clarificateur

Figure (13): Épaississeur

Figure (14) : Lits de séchage

Figure(15) : Images des différents Moules.

Figure (16) : représente la filtration de l'eau épurée de la station

Figure (17) : Thermomètre

Figure (18) : pH mètre

Figure (19) : Spectrophotomètre

Figure (20) : Conductimètre

Figure(21) : Dispositif de filtration sous vide

Figure(22) : Retenus après filtrationdes eaux pour l'eau brute

Figure (23) : Un colorimètre

Figure (24) : image du dispositif de la filtration

Figure W.1: évolution de pH de l'eau traitée (pHi=6.66) en fonction du taux d'additif dans la

BPR.

Figure W.2: évolution de la température de l'eau traitée (T°=17,96°C) en fonction d'argile

dans la BPR

Figure W.3: évolution de la quantité des MES de l'eau traitée (8 mg/1) en fonction du taux de

charbon dans la BPR

Figure W.4: évolution de la turbidité de l'eau traitée (11FTU) en fonction du taux d'additif

dans la BPR

Figure W.5 : évolution de la conductivité de l'eau traitée en fonction du taux d'additif dans la PRB

Figure W.6: évolution de la DBO5 de l'eau traitée en fonction de la nature de l'additif

Figure W.7 : évolution de la DCO de l'eau traitée en fonction de la nature de l'additif.

Figure W.8: évolution de la quantité de nitrite résiduelle dans l'eau traitée en fonction de la nature de l'additif.

Figure W.9: évolution de la quantité de nitrate (NO3-) de l'eau traitée en fonction de la nature de l'additif.

Figure IV.10: évolution de la quantité d'ions phosphate de l'eau traitée en fonction de la nature de l'additif

Figure W.11: évolution du pH de la solution traitée en fonction de la nature de l'additif Figure W.12: évolution du volume de solution traitée en fonction de la nature de l'additif. Figure W.13: évolution du débit volumique en fonction de la nature de l'additif.

Figure W.14: évolution de la quantité globale de glyphosate retenue en fonction de la nature de l'additif

Figure W.15 : évolution du taux global de rétention en fonction de la nature de l'additif

y

Tableau 1 :proportion des volumes rejetés pour chacune des activités domestiques polluantes Tableau 2 : Germes pathogènes rencontrés dans les eaux usées

Tableau 3: description des principaux types de pollution des eaux résiduaires entrant dans les stations d'épurations

Tableau 4 : les produits et matériels utilisés

Tableau 5 :Principales caractéristiques du charbon activé

Tableau 6 : les différents constituants des barrières à base d'argile à différents pourcentages

Tableau 7: les différents constituants des barrières à base de charbon à différents pourcentages

Tableau 8 : tableaux de matériels et réactifs utilisés

Tableau 9 : Représentant les différents volumes de glyphosate dans les tubes.

Sommaire

Intoduction générale 1

Chapitre I : Généralité sur les eaux usées

1- Définition de la pollution 2

1-1 Définition de la pollution des eaux 2

2- Origines des eaux usées 2

2-1 Les eaux usées domestiques 2

2-2. Les eaux pluviales 3

2-3 Les eaux industrielles 3

2.4- Les eaux agricoles 4

3- Les différents types de pollution : 4

3-1 La pollution physique 4

3-1.1 Pollution mécanique 4

3-1.2 Pollution thermique 4

3-1.3 Pollution radioactive 4

3-2 La pollution microbienne 5

4- Les paramètres de pollution : 7

4-1 Les paramètres physiques 7

4-1.1 La température 7

4-1.2 La turbidité 7

4-1.3 L'odeur 8

4-1.4 Les matières en suspension (MES) 8

4-1.5 Les matières volatiles en suspension (MVS) 8

4-1.6 Les matières minérales 8

4-1.7 Les matières décantables 8

4-2 Les paramètres chimiques : 9

4-2.1 Le potentiel d'hydrogénation (pH) 9

4-2.2 La conductivité 9

4-2.3 L'oxygène dissous 9

4-2.4 La demande biochimique en oxygène (DBO5) 9

4-2.5 La demande chimique en oxygène (DCO) 10

4-2.6 La notion de biodégradabilité 10

4-2.7 Les éléments nutritifs ou substances eutrophisantes 10

5- Les étapes et procédés de traitement des eaux usées : 11

5-1 Les prétraitements 11

5-1.1 Dégrillage 11

5-1.2 Le tamisage 12

5-1.3 Dessablage 12

5-1.4 Dégraissage-déshuilage 12

5-2 Le traitement primaire 12

5-2.1 Coagulation -- floculation 12

5-2.2 Décantation 13

5-2.3 Filtration 13

5-3 Le traitement secondaire 13

5-3.1 Les traitements anaérobies 14

5-3.2 Les traitements aérobies 14

5-4. Les traitements tertiaires 15

5-4.1 L'élimination de l'azote 15

5-4.2 L'élimination du Phosphore 15

5-4.3 La désinfection 16

5-4.4 Le traitement des boues 16

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

1. Définition d'une BPR 18

2. Les différentes configurations de BPR(s) 19

2.1 Les barrières continues 19

2.2 Les barrières système « funnel and gate » 20

2.3 Les barrières à cartouches interchangeables 20

2.4 Dimensionnement d'une BPR et choix du réactif 21

2.4.1 Facteurs de dimensionnement d'une BPR 21

2.4.2 Choix du réactif 22

2.5 Mécanismes de traitement des BPR(s) 23

2.5.1. Dégradation biologique 23

2.5.2. La transformation chimique 23

2.5.3. L'adsorption ou l'échange ionique 24

3. Conclusion 24
Chapitre III : Patrie expérimentale

1. Situation géographique 26

1.2. Topographie du site : 27

1.3Fonctionnement de la STEP Est Tizi-Ouzou
· 27

1.3.1.Prétraitements 27

1.3.2.Bassin biologique 29

1.3.3.Clarificateur 30

1.3.4.Traitements des boues 30

1.Première partie au niveau de laboratoire du département sciences agronomiques

(réalisation des moules) 32

1.1.Matériels et produits 32

1.2.Mode opératoire 34

2.La Deuxième partie : la station d'épuration, STEP Est du Tizi-Ouzou (au niveau du

laboratoire) (analyses physico-chimique) 36

2.1.Matériels et Méthodes 36

2.1.1.Matériels 36

2.1.2 Méthodes 37

2.1.2.Méthodes utilisée 38

2.1.2.1.Analyses journalières 38

2.1.2.2.Analyses complètes 40

3. Troisième partie : Au niveau laboratoireau laboratoire du département sciences

agronomiques. 44

1. Traçage de la courbe d'étalonnage : 44

Chapitre IV : Résultats d'analyses

Partie 1 : essais réalisés au niveau de la STEP de Tizi-Ouzou Est. 47

Partie 2 : essais de rétention du glyphosate 53

Conclusion générale 56

Introduction

La pollution de l'eau est une dégradation physique, chimique, biologique ou bactériologique de ses qualités naturelles, provoquée par l'homme et ses activités. Elle perturbe les conditions de vie de la flore et de la faune aquatiques.

La dégradation des ressources en eau, sous l'effet des rejets d'eaux polluées, peuvent non seulement détériorer gravement l'environnement mais aussi entrainer des risques de pénurie, d'où la nécessité de traiter ces eaux usées avant de les rejeter dans le milieu récepteur.

Les rejets des eaux usées augmentent du fait de l'industrialisation et l'amélioration du niveau de vie de la population, les capacités d'autoépuration sont jugées dépassées ce qui pousse les chercheurs à développer plusieurs techniques pour épurer ces effluents.

Parmi l'ensemble de ces techniques, les techniques passives de traitement/restauration des eaux souterraines superficielles polluées, les Barrières Perméables Réactives (BPR) suscitent un intérêt très fort depuis un peu plus de 15 ans. Les premiers ouvrages d'échelle industrielle (Amérique et Europe du Nord) ont été réalisés au début des années 1990.

Le présent travail est effectué afin de montrer le rendement et l'efficacité de cette techniqueprécitée dans l'épuration des eaux usées, Pour atteindre cet objectif, ce travail se compose de deux volets :

Le premier volet est la partie théorique avec deux chapitres, dont le premier consiste à déterminer les principales causes de pollution des eaux et les paramètres qui décident le type et le taux de pollution ainsi que les différents procédés d'épuration qui peuvent être existé dans la STEP.

Le deuxième volet est la partie expérimentale qui es divisé en deux chapitre dont le premier sera consacréà la présentation du matériel, les techniques et les réactifs utilisé pourl'analyse physicochimique des eaux usées de sortie et le dimensionnement de la station d'épuration projeté, ), la description des modes opératoires pour la préparation des moules à différentes pourcentage avec la procédure suivie lors de la préparation. Le second chapitre constitue les résultats obtenus et leurs discussions.

Le mémoire est enfin complété par une conclusion générale récapitulant les résultats obtenus et les perspectives.

Partie

Bibliographique

Chapitre I

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

2

1. Définition de la pollution :

La pollution de l'eau s'étend comme, une modification défavorable ou nocive des propriétésphysico-chimiques et biologique, produites directement ou indirectement par les activités humaine, les rendes impropres à l'utilisation normale établis. (D.GAUDJOUS, 1995).

1-1 Définition de la pollution des eaux :

Les eaux usées sont toutes les eaux des activités domestiques, agricoles et industrielleschargées en substance toxique qui parviennent dans les canalisationsd'assainissement. Les eaux usées englobent également les eaux de pluie et leurs charges polluantes, elle engendre au milieu récepteur toutes sortes de pollution et de nuisance (GAUDJOUS, 1995).

2. Origines des eaux usées :

Les eaux usées, appelés aussi eaux résiduaires urbaines (ERU), qui arrivent à la station d'épuration sont un mélange de plusieurs types d'eaux.

2-1 Les eaux usées domestiques

Elle constitue généralement l'essentiel de la pollution et se composent :

des eaux de cuisine qui contiennent des matières minérales en suspension provenant du lavage des légumes, des substances alimentaires à base de matières organiques (glucides, lipides, protides), et des produits détergents utilisés pour le lavage de la vaisselle et ayant pour effet la solubilisation des graisses ;

il des eaux de buanderie contenant principalement des détergents ;

4 des eaux de salle de bains chargées en produits utilisées pour l'hygiène corporelle généralement des matières grasses hydrocarbonées ;

4 des eaux de vannes qui proviennent des sanitaires (WC), très chargées en matières organiques hydrocarbonées , en composés azotés, phosphorés et en microorganismes. (REDJESK, 2002).

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

3

Tableau 1 : proportion des volumes rejetés pour chacune des activités domestiques polluantes

(ROQUES, 1979).

Activité domestique

Volume rejeté (%)

Cuisine : Évier

3%

Lave-vaisselle

13%

Lave-linge

13%

Salle de bains

44%

Chasse d'eau

26%

2-2. Les eaux pluviales

Ce sont des eaux de ruissellement qui se forment après une précipitation. Elles peuvent être particulièrement polluées surtout lors des premières pluies, par deux mécanismes :

le lessivage des sols et des surfaces imperméabilisées. Les déchets solides ou liquides déposés par temps sec sur ces surfaces sont entrainés dans le réseau d'assainissement par les premières précipitations qui se produisent ;

4k la remise en suspension des dépôts des collecteurs. Par temps sec, l'écoulement des eaux usées dans les collecteurs du réseau est lent, ce qui favorise le dépôt de matières décantables. Lors d'une précipitation, le flux d'eau plus important permet la remise en suspension de ces dépôts.

Elles sont de même nature que les eaux usées domestiques mais contiennent en plusdes métaux lourdset des hydrocarbures provenant essentiellement de la circulation automobile.

Lors de précipitations importantes, les eaux pluviales peuvent arriver en grande quantité au niveau de la station d'épuration. Des dispositions permettent d'en limiter l'impact sur la station : bassins d'orages, bassins d'étalement, chaussées filtrantes.

2-3 Les eaux industrielles

Leur composition est liée au type d'industrie implantée dans la commune ; la quantité de pollution est parfois très importante. Elle peut être organique ou minérale selon l'activité de l'industrie.(REDJESK, 2002)

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

4

2.4- Les eaux agricoles

Provenant des fermes ou des cultures, elles se caractérisent par de fortes teneurs en sels minéraux (azote, phosphore, potassium) provenant :

a des engrais,

41- des purins et lisiers (élevage),

4k pesticides, herbicides... (D.GAUDJOUS).

3- Les différents types de pollution :

3-1 La pollution physique

C'est une pollution due aux agents physiques (tout élément solide entraîné par l'eau), elle est d'origine domestique, essentiellement industrielle. On peut la répartir entrois classes: mécanique, thermique et radioactive. (RAMADE.F, 2005)

3-1.1 Pollution mécanique

Elle résulte des décharges de déchets et de particules solides apportés par les eaux résiduaires industrielles, ainsi que les eaux de ruissellement. Ces polluants sont soit les éléments grossiers soit du sable ou bien les matières en suspension MES. (RAMADE.F, 2005)

3-1.2 Pollution thermique

L'augmentation de la température de l'eau constitue une forme de pollution physique du milieu naturel susceptible de provoquer de véritables bouleversements biocénotiques. L'utilisation des eaux continentales et littorales pour le refroidissement des centrales électriques conventionnelles ou nucléaires se traduit par un rejet de chaleur dans l'environnement pouvant affecter la santé des écosystèmes aquatiques récepteur. Cette pollution thermique des eaux, improprement appelée (caléfaction) par certains biologistes anglophones, est un phénomène de nature physique dont l'expansion et encore récente dans son ampleur. En effet, il a pris un développement important au moment où se sont développés les programmes électronucléaires dans divers pays industrialisés, bien qu'il n'ait aucun lien particulier avec le recours à ce type d'énergie, les centrales thermique classiques induisant aussi une pollution thermique des eaux. (RAMADE.F, 2005).

3-1.3 Pollution radioactive

C'est celle occasionnée par une éventuelle radioactivité artificielle des rejetsqui trouvent leur source dans l'utilisation de l'énergie nucléaire sous toutes ces formes(installations et centrales d'exploitation de mine d'uranium et traitement des déchetsradioactifs). Les éléments radioactifs s'incorporent dans les molécules des

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

5

organismesvivants. Plus on s'élève dans la chaîne alimentaire plus les organismes sont sensibles aux rayonnements (MEKHALIF, 2009).

3-2 La pollution microbienne

C'est une pollution d'origine humaine et animale, elle est engendrée par les rejets urbains.Elle est dangereuse surtout s'il y a dans l'eau des micro-organismes pathogènes (E-coli, streptocoque fécaux...) qui peuvent être à l'origine des maladies infectieuse (LADJEL, 2004).

Les germes pathogènes susceptibles d'être présents dans les eaux usées sont donnés dans le tableau suivant :

Tableau 2 : Germes pathogènes rencontrés dans les eaux usées (LADJEL, 2004).

Germes

Organismes

Maladies

Les bactéries pathogènes

Entérobactéries

Vibrions

Salmonelles Shigelles

Colibacilles Leptospires Mycobactéries Vibrio coma

Typhoïdes Dysenterie

Tuberculose

Choléra

Les virus

Entérovirus Réovirus Adénovirus Rota virus

Poliomyélite, méningite Affection respiratoires Diarrhées

Les parasites

Les champignons

Tænia, ascaris

Lésion viscérales

Eczémas, maladies de la
peau

6

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

Tableau 3 : description des principaux types de pollution des eaux résiduaires entrant dans
les stations d'épurations (CHARLOTTE, 2011).

Nature de la pollution

Origine

Effet sur l'environnement

Pollution organique non toxique en elle-même

Eaux usées domestiques et industrielles

Leur dégradation par voie bactérienne consomme de l'oxygène dissous dans l'eau, entrainant la mort des poissons par asphyxie et le développement de fermentations anaérobies génératrices de nuisances

Pollution azotée et phosphatée

Dégradation des molécules organiques azotées, ammoniaque

Elle est à l'origine des phénomènes d'eutrophisation : développement et croissance excessive d'algue et de plancton dans les milieux récepteurs : lacs, rivières et zone côtière.

Pollution toxique et substances dangereuse

Micropolluants organiques :

Dues en général aux rejets industriels, mais aussi aux rejets agricoles pour les produits phytosanitaires et les rejets urbains pour les biocides

Les effets sur les organismes vivants peuvent être toxiques à de très faibles concentrations. Les effets sont très variables car ils ne dépendent pas uniquement du niveau de concentration mais aussi d'autres caractéristiques comme leur biodisponibilité, bioaccumulation, persistance, spéciation, etc.

· Les produits phytosanitaires

· Les biocides

· Les hydrocarbures

· Les

biphénylespolychlor és

· Les dioxines

Micropolluants minéraux

Micropolluants organométalliques

Pollution par les matières en suspensions

Rejets urbains et industriels

Elle provoque des dépôts et des envasements nuisibles à la navigation, le colmatage des voies respiratoires des poissons et l'augmentation de la turbidité de l'eau gênant la pénétration de la lumière nécessaire à la photosynthèse

Pollution microbiologique

Mauvais raccordements au réseau d'assainissement, rejets de station

Certaines bactéries et virus sont pathogènes pour l'homme

7

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

 

d'épuration,...

 

Pollution acide

Pollution atmosphérique, engrais azotés, Rejets urbains et industriels

Elle peut entrainer une augmentation des formes dissoutes des micropolluants minéraux et accroitre leur réactivité, biodisponibilité et toxicité.

Pollution saline

Rejets industriels

Elle peut conduire à des chocs osmotiques susceptibles de perturber la faune et la flore locale du milieu récepteur

Pollution thermique

Rejets industriels

Elle influence solubilité de l'oxygène et l'équilibre biologique du milieu

Pollution radioactive

Rejets industriels

Elle peut être très acide. Elle perturbe l'environnement

4- Les paramètres de pollution :

Les composés qu'on trouve dans les eaux usées sont très nombreux et variés. Lorsqu'on ne peut pas identifierla totalité des composés chimiques présents, on détermine le degré de pollution des eaux par la mesure des paramètres globaux de la pollution applicables sur tous types d'eaux. Ces paramètres sont physiques, chimique ou biologique (REDJESK, 2002).

4-1 Les paramètres physiques

4-1.1 La température

La température est un facteur important de vie des cours d'eau. Un changement de la température affecte les diverses propriétésde l'eau. La température joue un rôle important dans la solubilisation de sels minéraux et des gaz particuliers.Elle influe sur la solubilité de l'oxygène dans l'eau et la cinétique des réactions biochimiques, par conséquent la température influe également sur le pouvoir auto épuratoire de cour d'eau (DEGREMONT, 2005).

4-1.2 La turbidité

La turbidité est la réductionde la transparence de l'eau, elle est due à la présence des particules en suspension, notammentcolloïdale : argile, limon, grain de silice, matières organique, etc. La turbidité des effluents résiduaire et des eaux polluées est en généraltrèsélevée. L'appréciation de l'abondance de ces particules mesure son degré de

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

8

turbidité. Celui-ci sera d'autant plus faible que le traitement de l'eau aura été plus efficace (RODIER, 2009).

4-1.3 L'odeur

L'eau d'égout fraiche a une odeur fade qui n'est pas désagréable. Une odeur nauséabonde indique une eau qui commence à fermenter par stagnation soit dans le réseau soit avant son rejet (Henry, 1977).

4-1.4 Les matières en suspension (MES)

Les particules en suspension dans une eau de surface proviennent des érosions des terres, de dissolution de substance minérales et de la décomposition de substances organiques. À cet apport naturel, il faut ajouter les déversements d'eaux d'égoutdomestique,industrielle et agricole. En générale, la turbidité de l'eau est causée par des particules de matières inorganiques (particules de glaise et d'argile) alors que sa couleur est imputable à des matières organiques et d'hydroxydes de métal (le fer, par exemple) (DEJARDIN, 1997)

4-1.5 Les matières volatiles en suspension (MVS)

Elles représentent la fraction organique des MES et sont obtenues par calcination de ces MES à 525°C pendant 2 h. La différence de poids entre MES à 105°C et MES à 525 °C donne la « perte au feu » et correspond à la teneur e MVS (en mg/1) d'une eau. (MARC, 2003).

4-1.6 Les matières minérales

Elles représentent le résultat d'une évaporation totale de l'eau, c'est-à--dire son « extrait sec », constitué à la fois par les matières minérales en suspension et les matières solubles (chlorures, phosphates, etc.) (MARC, 2003).

4-1.7 Les matières décantables

Elles sont composées des matières en suspension qui sédimentent en 2 heures dans une éprouvette.Cette analyse est surtout réalisée sur les effluents de sortie de certains ouvrages d'épuration, pour juger de leur rendement d'élimination de la pollution (MARC, 2003).

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

9

4-2 Les paramètres chimiques :

4-2.1 Le potentiel d'hydrogénation (pH)

Le pH (potentiel d'hydrogène) mesure la concentration en ions W de l'eau et traduit ainsi la balance entre acides et bases sur une échellelogarithmique de 0 à 14. Ce paramètre conditionne un grand nombred'équilibres physico-chimiques. Ses valeurs normales se situent entre 6 et 8.5 dans les eaux naturelles (European Scientifique Journal August 2014).

4-2.2 La conductivité

La conductivité est la capacité d'une eau à conduire l'électricité. La conductivité d'une eau dépend de sa concentration ionique et de sa température. Elle donne une bonne indication des changements de la composition des eaux et spécialement de leur concentration en minéraux. La conductivité augmente avec la teneur en solides dissous. Cette mesure permet d'évaluer rapidement le degré de minéralisation d'une eau, c'est-à-dire la quantité de substances dissoutes ionisées présentes (FOURNIER, 2006).

4-2.3 L'oxygène dissous

L'oxygène dissous est un composé essentiel de l'eau car il permet la vie de la faune et il conditionne les réactions biologiques qui ont lieu dans les écosystèmes aquatiques. Dans le domaine de l'épuration, il est indispensable pour la dégradation biologique des matières polluantes qui se fait principalement en aérobiose. Sa concentration est très faible et, le plus souvent, proche du zéro dans les ERU brutes, du fait des concentrations importantes en composés réducteurs et de l'activité des microorganismes présents. La solubilité de l'oxygène dans l'eau dépend de différents facteurs, dont la température, la pression et la force ionique du milieu. Elle est régie pour la loi d'Henry qui établit une proportionnalité entre la pression partielle en 02 dans l'atmosphère et sa concentration dans l'eau (REDJESK, 2002).

4-2.4 La demande biochimique en oxygène (DBO5)

La demande biochimique en oxygène après 5jours (DBO5) d'un échantillon est la quantité d'oxygène consommée par les microorganismes aérobies présents dans cet échantillon pour l'oxydation biochimique des composés organiques et /ou inorganiques (REDJESK, 2002).

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

10

4-2.5 La demande chimique en oxygène (DCO)

C'est la quantité d'oxygène consommée par les matières existantes dans l'eau et oxydables par voie chimique dans les conditions opératoires définies. En fait la mesure correspond à une estimation des matières oxydables présentes dans l'eau, quelle que soit leur origine organique ou minérale (fer ferreux, nitrite, ammonium, sulfures et chlorures). Ce test est particulièrement utile pour l'appréciation du fonctionnement des stations de traitement. La DCO étant fonction des caractéristiques des matières présentes, de leurs proportions respectives, des possibilités de l'oxydation, etc. (RODIER, 2009).

4-2.6 La notion de biodégradabilité

La combinaison des 2 paramètres globaux de pollution DCO et DBO5 permet une bonne approche de la biodégradabilité, la DCO représentant la matière organique dans sa globalité et la DBO la seule fraction biodégradable dans des conditions fixées. La DBO5représente la quantité de matière organique présente dans l'échantillon et qui se sont dégradées en 5 jours. Si l'on poursuit la biodégradation pendant une période plus longue (une vingtaine de jour pour une eau résiduaire urbaine), on aboutit à un palier, qui correspond à la DBO ultime.

1- Si toutes les matières organique de l'échantillon étaient biodégradables on devrait avoir : DBO ultime = DCO

De nombreuses molécule organiques présentes dans les eaux résiduaire ne sont cependant pas biodégradables ou le sont très lentement : DCO>DBO ultime.

41- Le rapport DCO/DBO5 permet de se faire une idée réaliste de la biodégradabilité d'un effluant (RODIER, 2009).

4-2.7 Les éléments nutritifs ou substances eutrophisantes

Il s'agit principalement de l'azote (N) et du phosphore (P) L'Azote

L'azote se trouve dans l'eau usée sous forme organique ou ammoniacale dissoute. Il estsouvent oxydé pour éviter une consommation d'oxygène (02) dans la nature et un risque detoxicité par l'ammoniaque gazeux dissous (NH3), en équilibre avec l'ion ammoniac (NH4 ) La nitrification est une transformation chimique de l'azote organique par l'intermédiairede bactéries et passe par les étapes :

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

11

N organique à NH4 : ammonification ;

NH4 à NO : nitritation par Nitrosomonas ;

NO2 à NO i: nitratation par Nitrobacter (DJEDDI, 2007). Le phosphore

Le phosphore est présent dans les eaux sous forme de sels minéraux (ortho et poly phosphates provenant surtout des lessives) et sous forme organique d'origine industrielle ou biologique. Lesthermes de phosphore total englobent le phosphore organique et le phosphore minéral. Ces différents composés se trouve soit à l'état dissous dans la phase liquide, soit fixés sur les matières en suspension et colloïdales. Ils pourront donc être dosés sur l'échantillon total ou sur la partie soluble après filtration sur membrane 0,45u.

Sous l'action des microorganismes, le phosphore organique et poly-phosphate peuvent êtres hydrolysés plus ou moins rapidement en ortho-phosphates. Il est donc important d'effectuer la mesure peu de temps après le prélèvement de l'échantillon, ou de le conserver au froid (4 °C).

Aprèsavoir pris soin de le bloquerà l'aide de chlorure mercurique (50 mg/1 d'eau) (ROQUES, 1979).

5- Les étapes et procédés de traitement des eaux usées :

5-1 Les prétraitements

On entend par «prétraitements physique »une série d'opérations qui ont pour but d'éliminer la fraction la plus grossière des particules entrainées, et de retirer de l'effluent des matières susceptibles de gêner les traitements ultérieurs. (BECHAC et al, 1987).

5-1.1 Dégrillage

Cette opération consiste à faire passer l'effluent entre les barreaux d'une grille, dont l'écartement se mesure habituellement en centimètres. On retire ainsi de l'eau les fragments de dimension supérieure à l'écartement de la grille. C'est l'opération préliminaire à tout traitement et la présence d'une grille est absolument indispensable sur toutes les stations. (BECHAC et al, 1987).

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

5-1.2 Le tamisage

Le tamisage est une opération très générale sur les effluents industriels chargés en matières en suspension de forte taille (abattoirs, conserveries de légumes). Il permet la récupération de déchets utilisables, évite l'obstruction de canalisation ou de pompes, limite les risques de dépôts et de fermentations, soulage le traitement biologique ultérieur (BECHAC et al, 1987).

5-1.3 Dessablage

Il est important d'éliminer les sables présent dans l'effluent :

-I- Pour éviter leur sédimentation ultérieure, qui peut amener le bouchage de canalisation qu'il sera difficile de désobstruer, surtout si elles sont enterrées ;

-ii- Pour protéger les organes mécaniques en mouvement rapide (axes de chaines, pompes de relèvement, rotors de centrifugeuses à boues).

Le dessablage concerne les particules minérales de diamètre supérieur à 0.2mm environ (BECHAC et al, 1987).

5-1.4 Dégraissage-déshuilage

C'est une opération destinée à réduire les graisses et les huiles non émulsionnées par simple sédimentation physique en surface.

Il est évident que les huiles et graisses présentent de multiples inconvénients dans le traitement biologique ultérieur, tels qu'une mauvaise diffusion de l'oxygène dans le floc bactérien, le bouchage des pompes et canalisation et une acidification du milieu dans le digesteur anaérobie avec toutes les conséquences que cela peut présenter (GAID, 1984).

5-2 Le traitement primaire

Les traitements primaires regroupent les procédés physiques ou physico-chimiques visant à éliminer par décantation une forte proportion de matières minérales ou organiques en suspension (SOPHIE, 2007).

5-2.1 Coagulation -- floculation

La vitesse de chute des particules étant proportionnelle au carré de leur diamètre (loi de stockes) on conçoit qu'il est avantageux d'en réunir deux petites pour former une grosse.

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Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

13

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

Au niveau des colloïdes et des particules très petites, on appelle cette opération coagulation. Au niveau des particules plus grosses, on parlera floculation. Ces processus sont à considérer comme des traitements préparatoires à de nombreuses séparations solide-liquide, comme la décantation, la flottation, etc. (EDLINE, 1996).

5-2.2 Décantation

La décantation, procédé qu'on utilise dans pratiquement toutes les usines d'épuration et de traitement des eaux, a pour but d'éliminer les particules en suspension dont la densité est supérieure à celle de l'eau. Ces particules sont en général des particules de floc ou des particules résultantes de la précipitation qui a lieu lors des traitements d'adoucissement ou d'élimination du fer et du manganèse. Les particules s'accumulent au fond du bassin de décantation d'où on les extrait périodiquement. L'eau clarifiée, située près de la surface, est dirigée vers l'unité de filtration (DEJARDIN, 1997).

5-2.3 Filtration

La filtration est un procèdes physique destiné à clarifier un liquide qui contient des matières solides en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux. Les solides en suspension ainsi retenus par le milieu poreux s'y accumulent, il faut donc nettoyer ce milieu de façon continue ou de façon intermittente.

La filtration, habituellement précédée des traitements de coagulation, de floculation et de décantation, permet d'obtenir une bonne élimination des bactéries, de la couleur, de la turbidité et indirectement de certain gouts et odeurs (DEJARDIN, 1997).

5-3 Le traitement secondaire

Ils sont essentiellement utilisés pour le traitement des eaux usées d'origine organique. En particulier le traitement de la pollution urbaine.

Ils sont basés sur la croissance de microorganismes aux dépens des matières organiques « biodégradables » qui constituent, pour eux, des aliments .les microorganismes les plus actifs sont les bactéries qui conditionnent, on fonction de leur modalité propre de développement, deux types de traitement : les traitements aérobies et les traitements anaérobies (VILAGINE, 2003).

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5-3.1 Les traitements anaérobies

Ils font appel à des bactéries n'utilisant pas l'oxygène en particulier aux bactéries méthanogènes qui conduisent, comme leur nom l'indique, à la formation de méthane à partir de matières organiques et, à un degré moindre, de CO2.

Ce type de fermentation est appelé digestion en hydrologie. C'est une opération délicate qui demande une surveillance importante. En effet la température doit être maintenue

à un niveau très stable et suffisamment élevé (30 0 0 C-35 C), le temps de séjour des boues dans
le digesteur doit être suffisant (plusieurs jours au moins) il faut aussi éviter les écarts brutaux de PH et les substances inhibitrices du développement bactérien comme, par exemple, les cyanures, les sels de métaux lourds, les phénols.

Ce système est davantage utilisé pour le traitement des effluents urbains que pour le traitement des effluents industriels généralement toxiques pour les bactéries (VILAGINES, 2003).

5-3.2 Les traitements aérobies

Les bactéries utilisées exigent un apport permanent d'oxygène. On distingue trois méthodes essentielles :

a. Les lits bactériens :

Les eaux à épurer ruissellent sur un matériau poreux qui sert de support aux bactéries. Il se forme ainsi un film de bactéries au niveau duquel s'opère l'assimilation des substances indésirables contenues dans l'eau.

Dans la pratique, un lit bactérien se présente comme un cylindre à axe verticale rempli de matériaux poreux, naturels ou synthétiques sur lesquels un distributeur rotatifs vient répandre les effluents (VILAGINES, 2003).

b. Les boues activées :

Principe très largement répandu dans l'épuration des eaux usées de plus grande taille, la boue activée est une culture libre dans un bassin aéré, suivi d'un clarificateur assurant la décantation des boues biologiques produites dans le bassin d'aération. Pour maintenir une biomasse en quantité adaptée à la charge organique (polluante) des eaux usées alimentant l'installation, une recirculation des boues (recirculation des bactérie-biomasse épuratrices) est

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

15

réalisée. Une partie des boues ayant sédimenté dans le clarificateur est donc acheminée (recirculée) en tête du bassin d'aération. Le principe de l'activation repose sur cette recirculation de biomasse (CAUCHI et al, 2011).

c. Les lagunages :

Cette technique consiste à utiliser des étendues d'eau naturelle ou artificielles, peu profondes présentant un volume élevé par rapport au débit d'effluent à traiter (temps de passage de 2 à 30 jour ou même plus) pour réaliser une dépollution intermédiaire, du point de vue de la biomasse mise en jeu, de la vitesse de réduction et de la consommation éventuelle d'oxygène, entre les processus naturels et le procédé des boues activées (ROQUES, 1979).

5-4. Les traitements tertiaires

Enlèvement de constituants spécifiques de l'eau usée tels que les nutriments et les métaux lourds, qui ne sont pas enlevés par le traitement secondaire. La désinfection, habituellement avec du chlore, est employée pour réduire les constituants microbiologiques (FAO, 2003). 5-

5.4.1 L'élimination de l'azote

La nitrification est un processus aérobie d'oxydation de l'ammoniaque en nitrite puis en nitrate. Il est réalisé par des micro-organismes autotrophes parfois hétérotrophes.

La dénitrification est la réduction des nitrites ou nitrates en azote gazeux principalement, par les bactéries hétérotrophes. Cette réaction a lieu en milieu anoxique (absence d'oxygène, présence de nitrite et/ou nitrate) et en présence de matière organique.Parce que les environnements chimiques nécessaires aux réactions de nitrification et de dénitrification ne sont pas les mêmes, ces réactions ont lieu soit en deux temps distinctsdans un même réacteur soit en deux espaces différents (CHARLOTTE, 2011).

5-4.2 L'élimination du Phosphore

L'objectif est de concentrer le phosphore dans les boues par un traitement biologique ou chimique (BELHANI, 2008).

La déphosphatation biologique en procédé de boues activées modifié permet d'accumuler le phosphore en excès des besoins métabolique de croissance sans ajout de coagulant. Les principes d'optimisation de déphosphatation biologiques sont présentés en parallèle avec une explication du développement des procédés (Journées internationales d'étude des eaux, 1997).

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

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Le traitement chimique consiste à ajouter le plus souvent des sels métalliques (fer ou aluminium), et plus rarement de la chaux, la déphosphatation chimique prend place en quatre étapes, cet ajout peut être réalisé dans le réacteur biologique ou dans une unité de traitement tertiaire. Le traitement chimiques est fiable et permet d'atteindre des rendements d'élimination supérieurs à 85% et des concentrations en phosphore total de 1 à 2 mg/L (BELHANI, 2008).

5-4.3 La désinfection

Les traitements primaires et secondaires ne détruisent pas complètement les germes présents dansles rejets domestiques. Des procédés d'élimination supplémentairessont donc employés lorsque leseaux traitées sont rejetées en zone de baignade, de pisciculture ou d'élevage de coquillages.L'éventail des techniques de désinfection est assez large. Un réactif désinfectant peut être ajouté aux eaux traitées, avant leur rejet dans le milieu naturel.

Le chlore est le désinfectant le plus courant. Mais la désinfection peut également s'effectuer avecl'ozone ou le brome, voire du dioxyde de chlore.

Le lagunage naturel "tertiaire" assure l'exposition des micro-organismes pathogènes au rayonnement solaire. Ce rayonnement provoque une destruction des germes d'autant plus efficace que le temps de séjour des eaux traitées dans la lagune est élevé (50 à 60 jours). Cependant, l'efficacité de ce traitement s'amoindrit lorsque l'exposition aux rayons du soleil se réduit, pendant l'hiver ou lors de remise en suspension de sédiments à l'occasion de fortes précipitations.

Les ultraviolets (UV) sont de plus en plus utilisés, depuis quelques années, pour désinfecter les eaux usées urbaines. Assurant un bon rendement de désinfection, les UV nécessitent un investissement important, mais présentent l'avantage de ne pas entraîner l'apparition de sous-produits de désinfection (SOPHIE, 2007).

5-4.4 Le traitement des boues

Des boues sont produites à toute l'étape primaire, secondaire et tertiaire du traitement. Les boues provenant du traitement primaire consistent en matériaux solides enlevés des eaux usées et ne sont pas comptabilisées dans cette catégorie. Les boues produites dans les traitements secondaire et tertiaire sont dues à la croissance biologique constatée dans la biomasse ainsi qu'à l'accumulation de petites particules. Ces boues doivent être soumises à un traitement poussé avant d'être évacuées. Parmi les méthodes utilisées pour traiter les boues,

Chapitre I : Généralités sur les eaux usées

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on citera la stabilisation aérobie et anaérobie (digestion), le conditionnement, la centrifugation, le compostage et le dessèchement (MICHIEL et al, 2006).

Chapitre II

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

Aujourd'hui, la grande majorité des pollutions diffusées dans l'environnement provientdes sites industriels. Ces pollutions sont dues à l'infiltration de flux pollués dans les sous-sols.Parmi les méthodes de traitement in situ, il existe des technologies permettant à la fois lamaîtrise des écoulements souterrains pollués et leur traitement au sein même du sol qu'ilstraversent. Ces méthodes sont communément regroupées sous le terme de barrière perméableréactive (BPR)(ZAKARIA, 2013).

1.Définition d'une BPR

La technologie des Barrières Perméables Réactives « BPR(s) » est une solution passive detraitement in-situ des eaux souterraines. Elle s'inscrit dans une démarche deprotection à long terme des ressources hydrauliques et de réhabilitation d'un site pollué(ZAKARIA, 2013).

Une Barrière Perméable Réactive (BPR) est constituée d'une zone perméable dematériaux réactifs (métaux réducteurs, accepteurs ou donneurs d'électrons,adsorbants, lit bactérien,...) située sur le passage d'un panache d'eau souterraine polluée. Par écoulement adventif naturel au travers de la barrière, les polluantsprésents dans les eaux souterraines sont dégradés en éléments non nocifs(organiques) ou adsorbés/complexés (organiques, métaux et métalloïdes) par leréactif (BRGM, 2004).


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Eau polluée

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Figure (1): Principe général d'une Barrière Perméable Réactive «BPR» (ZAKARIA, 2013).

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

L'utilisation d'une Barrière Perméable Réactive « BPR » est plus avantageuse. À titred'exemple la technique Pompage & Traitement (P&T), malgré un coût d'investissementrelativement modéré, se différencie par des coûts opératoires très élevés ; maintenance desinstallations, changement de pompes, alimentation énergétique du système... De plus la BPR est une technique passive ; ce qui signifie qu'une fois installée, elle ne nécessite pas d'apports extérieurs. Le traitement in-situ empêche la diffusion des polluantsdans les flux aqueux.

L'inconvénient de cette utilisation est la difficulté de sa mise en oeuvre. Il faut en effet,respecter la géologie et les écoulements des eaux ce qui demande une étude approfondie dusol(ZAKARIA, 2013).

2. Les différentes configurations de BPR(s)

Les Barrières Perméables Réactives sont construites selon trois types deconfigurations: les barrières continues, les barrières système « funnel and gate » et lesbarrières à cartouches interchangeables.

Ces trois types de configurations nécessitent une perméabilité des zones réactives supérieure àcelle du sol ou du milieu dans lequel ils seront utilisés pour éviter le colmatage et laperturbation des écoulements souterrains.

Le choix de ces types des configurations dépend des conditions hydrogéologiques, de lanature et des concentrations des polluants présents dans l'eau(ZAKARIA, 2013).

2.1 Les barrières continues

Les murs continus représentent la configuration la pluscommune pour les BPR. Ils sont habituellement composés de matériaux réactifs installés en aval d'un panache de contamination, perpendiculaire à l'écoulement des eaux souterraines. Une méthode de conception est également dédiée à cette configuration et s'appuie sur le temps de séjour des polluants dans le milieu réactif(P.I.C.S.M.G.E, 2013).

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Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

20

Figure (2) : Barrière Perméable Réactive à mur continu (ZAKARIA, 2013)

Cette configuration est utilisable dans le cas de faibles débits et d'écoulements homogènes.Cependant, une fois l'installation réalisée, l'intervention est très complexe sur le site et sur leréactif.(ZAKARIA, 2013).

2.2 Les barrières système « funnel and gate »

Dans la configuration « funnel-and-gate », deux parois imperméables sont préalablement réalisées dans le sol. Il peut s'agir de parois minces, de parois composites, de palplanches ou encore de murs en coulis bentonite-ciment. Un matériau réactif est ensuite mis en place à l'exutoire de ces parois imperméables après excavation, sol-mixing ou tranchage. Dans cette configuration, le support réactif est placé verticalement et perpendiculairement à l'écoulement des eaux souterraines et la filtration est réalisée horizontalement (P.I.C.S.M.G.E, 2013).

Figure (3):Barrière Perméable Réactive de type «funnel and gate» (ZAKARIA, 2013).

L'utilisation de cette barrière modifie les écoulements en les faisant converger. En plus elleengendre des coûts supplémentaires et requiert souvent un système de pompage ce qui la rendmoins avantageuse à utiliser(ZAKARIA. KH, 2013).

2.3 Les barrières à cartouches interchangeables

La troisième configuration est la barrière à cartouche interchangeable (figure 3)développée par la société « Soletanche - Bachy ». Elle est constituée de plusieurs filtresdestinés à recevoir des cartouches interchangeables remplies des matériaux réactifs. (ZAKARIA,2013)

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

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Figure (4):Barrière Perméable Réactive à cartouches interchangeables (ZAKARIA, 2013)

Les filtres peuvent être connectés en série ou en parallèle. La nature et la quantité du réactifutilisé sont définies en fonction du type de polluants à traiter et du temps du contactnécessaire à la réaction.

Le choix entre les différentes configurations dépend à la fois des caractéristiqueshydrogéologiques du site et du coût du matériau réactif. L'utilisation de la BPR du système«Funnel and Gate » est plus avantageuse que celle à mur continu si un réactif à moindre coûtest utilisé. Cependant les coûts de la construction de cette dernière sont beaucoup moinsimportants que les autres configurations de la BPR.

Ainsi un autre équilibre doit être trouvé entre le coût du matériau réactif et celui de laconstruction de la BPR en prenant en compte les polluants à traiter et les caractéristiques de 1 ' aquifère(ZAKARIA, 2013).

2.4Dimensionnement d'une BPR et choix du réactif

2.4.1 Facteurs de dimensionnement d'une BPR

La technique de construction d'une BPR doit être choisie selon le type de sa configuration.

Plusieurs facteurs orientent le choix de la technique de construction. Les principaux facteurs sont lessuivants :

Profondeur de l'aquifère : est un facteur très important pour le choix de la techniquede construction d'une BPR. Les techniques classiques d'installation de la BPR exigent uncertain degré d'excavation, ce qui limite la BPR à des profondeurs assez peu profondes de 20m. Cependant, les aquifères profondes nécessitent donc des coûts supplémentaires deconstruction et des équipements plus spécialisés ainsi qu'un de temps d'installation plus long.

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

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Contraintes géotechniques : des études géotechniques préalables sont nécessaires pourétudier la nature du milieu où la barrière sera installée. La consolidation et la perméabilité dusol ainsi que la présence des infrastructures ou la construction des bâtiments sont des élémentsimportants qui doivent également prendre en compte pour déterminer la configurationconvenable ainsi que pour le choix de la technique d'installation.

-il- Polluants à traiter : les analyses ne doivent pas se limiter au seul polluant mais doiventcomprendre l'ensemble des éléments organiques et inorganiques pouvant affecter lesperformances de la barrière.

Éléments de sécurité : les techniques de construction qui impliquent l'entrée dupersonnel dans les excavations peut exiger plus des mesures de précaution et de surveillance.

Ainsi que l'utilisation de matériaux toxiques pour l'environnement est généralement évitéependant la construction (ZAKARIA, 2013).

2.4.2 Choix du réactif

La sélection du ou des matériaux réactifs utilisés dans les BPR dépend du polluant et des mécanismes de fixation de ce polluant (dépollution).

Les principales caractéristiques à prendre en compte pour choisir le milieu réactif de la BPR sont les suivantes :

4k Réactivité : le taux de réaction et la constante d'équilibre du/des polluant(s) avec le matériel réactif sont utilisés pour déterminer le temps de résidence nécessaire, et donc les dimensions de la BPR.

Stabilité : le milieu réactif doit être efficace durant une période suffisante de manière à atteindre les objectifs de dépollution fixés. Une fois qu'il a été mis en place, le milieu réactif est difficile à manipuler en cas de perte d'efficacité (colmatage), de plus ces manipulations supplémentaires entrainent des coûts qui n'avaient pas été prévus (excepté pour les BPR à cartouches remplaçables, type panneau-drain).

Disponibilité et coûts : Le milieu réactif doit être disponible et à un coût raisonnable pour que la technique reste économiquement avantageuse.

4 Performance hydraulique : La perméabilité du matériel réactif doit être égale ou supérieure à celle de l'aquifère de manière à minimiser les modifications de l'écoulement.

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

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- Compatibilité environnementale : le matériel réactif doit être bien compris de manière à minimiser les interactions avec les eaux souterraines. Des sous-produits indésirables ne doivent pas être créés lors des réactions avec le panache de pollution(BRGM, 2010).

2.5 Mécanismes de traitement des BPR(s)

Le milieu réactif de la BPR est à l'origine de un ou plusieurs mécanismes de traitement des eaux souterraines(BRGM, 2010).

Engénéral, les mécanismes d'élimination des contaminants peuvent être classés en troiscatégories : la dégradation biologique, la transformation chimique et l'adsorption et/ouéchange ionique(ZAKARIA, 2013).

2.5.1. Dégradation biologique

Ce type de traitement, réalisé grâce à des réactions biologiques, est très efficace. Il se faitsouvent en deux étapes différentes : la décomposition puis la dégradation des contaminants encomposés non nocifs. La BPR biologique présente deux avantages principaux. En effet, leprocessus de dépollution n'est pas limité à la géométrie de la barrière uniquement mais peuts'étendre tout autour de la barrière. De plus, avec ce type de barrière, des divers polluants decaractéristiques différentes peuvent être traités.

Les matériaux utilisés sont des composés solides libérant de l'oxygène ou de l'hydrogène,sources gazeuses d'oxygène ou d'hydrogène, sources de carbone solides ou liquides. On cite àtitre d'exemples : sciure de bois, compost, carbone organique granulaire...(ZAKARIA, 2013).

2.5.2. La transformation chimique

La présence dans les eaux d'éléments tels que le carbone, l'azote, l'oxygène, le soufre, le ferou le manganèse peut entrainer la transformation chimique des polluants par oxydation,réduction ou précipitation(ZAKARIA, 2013).

a. Oxydo-réduction:

Certains atomes comme le carbone, l'azote, l'oxygène, le soufre, le fer ou le manganèse sont des éléments clefs des réactions d'oxydo-réduction. La présence de ces éléments dans les eaux peut donc entraîner des réactions d'oxydo-réduction et la transformation chimique des polluants (oxydation, réduction, et éventuellement précipitation). Certaines BPR utilisent l'ajout d'un réducteur (ou d'un oxydant) pour provoquer des réactions d'oxydo-réduction. Cette technique de dépollution est nommée « manipulation redox in situ (in situ redox manipulation) ».

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

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Les matériaux utilisés pour contrôler les réactions d'oxydo-réduction sont : le fer, le compost, le dithionite de sodium (pour réduire le chrome hexavalent), le sulfure d'hydrogène, l'acétate et de nombreux carbohydrates.Le fer à valence zéro reste le réducteur le plus utilisé pour le traitement des métaux tels l'uranium ou le chrome(BRGM, 2010).

b. Précipitation :

Le principe est de capter les contaminants dans la zone de la réaction en formant descomposés insolubles. À titre d'exemple on parle de la fixation du cadmium et du zinc sur lasurface de l'hydroxyapatite.

Le pH joue sur la mobilité et la solubilité de nombreux polluants en particuliers les polluantsmétalliques. La solubilité des métaux dépend du pH, du potentiel redox, des concentrations enespèces réactives et des cinétiques de réactions. L'augmentation du pH entraine laprécipitation de certains composés comme les carbonates, ce qui peut être négatif pourl'efficacité du milieu réactif en tendant à colmater la BPR.

Les matériaux utilisés dans les BPR(s) pour contrôler le pH sont : les calcaires, les matériauxà base de chaux, le compost et des matériaux constitués de carbones organiques. Lesmatériaux à base de calcaire et d'apatite sont aussi utilisés pour les réactions minérales deprécipitation des métaux sous forme hydroxydes ou carbonates(ZAKARIA, 2013).

2.5.3. L'adsorption ou l'échange ionique

L'échange d'ions est un procédé réversible pour lequel un ion en solution remplace un ionsimilaire à la surface d'un solide. Les matériaux d'adsorption dans les BPR(s) doivent êtrehydrophobes, insolubles et maniables. Les matériaux biodégradables ont une longévité faibleet les réactifs qui absorbent l'eau limitent les réactions de surface qui sont à la base del'adsorption. Il faut prendre en compte les réactions potentielles de désorption ou d'échanged'ions inverse et le remplacement fréquent du matériel.

L'adsorption est souvent atteinte en utilisant du charbon d'os, du charbon activé granulaire,de composés phosphatés (incluant l'apatite et ses dérivés), de zéolites (clinoptilotite), de latourbe, de résines synthétiques, d'autres sources de carbones (sciures de bois), du sable vertde fonderie, etc.(ZAKARIA, 2013).

Des matériaux argileux ou des oxyhydroxydes peuvent également être utiliséscomme milieux d'adsorption(BRGM, 2010).

3.Conclusion

Chapitre II : Notion sur les Barrières Perméables Réactives «BPR»

25

De nos jours, la production des déchets industriels ainsi que la libération des effluentsfortement chargés en métaux lourds par de nombreux processus industriels constituent uneurgence environnementale, sociale et économique. Dès lors, la valorisation de ces déchets estdevenue une nécessité pour résoudre cette problématique.

Dans ce contexte plusieurs voies de valorisation donc sont envisageables, notamment lerecours à des nouveaux procédés chimiques qui permettraient d'en tirer de nouveauxmatériaux. Parmi eux, le procédé APACHE a été mis en place qui réutilise le CaCO3 présentdans les bassins de dépôts et sur la digue de la Crayère pour le transformer en Gel d'Apatite.

Ce dernier est un nouveau matériau issu donc des déchets industriels, et est constituéprincipalement de l'hydroxyapatite et de l'eau. Il se caractérise par un comportementthixotropique et une grande capacité de rétention des métaux lourds. Cette particularité apermis d'envisager sa valorisation dans les Barrières Perméables Réactives « BPR(s) »,techniques in-situ et passive du traitement souterrain. L'utilisation d'une BPR dans les sous-sols, doit posséder à la fois, une perméabilité élevée pour ne pas perturber le flux aqueux, et une réactivité optimale pour assurer la captation des métaux lourds. L'application d'une BPR nécessite donc une étude préalable des caractéristiques physico-chimiques du Gel d'Apatite, ainsi que les propriétés géotechniques, mécaniques et hydrauliques du réactif et du milieu où elle sera utilisée (ZAKARIA, 2013).

Partie

Expérimentale

Chapitre I

Présentation

de la région

d'étude

Chapitre III : Partie expérimentale

Présentation de la Step Est de Tizi-Ouzou

La station d'épuration Est de la ville de Tizi-Ouzou a été conçue aux débuts des années 90 et a été mise en marche en aout 2001.

L'étude du projet a été effectuée par la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou, en collaboration avec la société française DEGREMENT.

L'ONA s'est engager dans une démarche de management de l'environnement selon la norme ISO 14001 version 2004. Ou elle est certifiée pour la première fois en 2007, par cette norme ISO 14001.

Elle a pour but, l'épuration des effluents de la partie Est de la ville de Tizi-Ouzou, selon le procédé «boues activées », pour un volume journalier théorique de 18000 m3 /jour, et une capacité de 120000 eq/hab.

Les effluents arrivent à la station par un réseau unitaire par voie gravitaire. Les eaux usées à traiter dont exclusivement domestique.

1. Situation géographique (Step Est, Tizi-Ouzou)

La station d'épuration EST de Tizi-Ouzou est implantée sur la berge de l'oued Sebaou à l'endroit du Pont de bougie situé à 3km à l'Est de la ville de Tizi-Ouzou.

Images Cr2116 CNES JAatriuni. Données car agrapFtiqueo c216 Google

26

Figure (5) : situation géographique de la STEP Est. (Google earth,2016)

Chapitre III : Partie expérimentale

1.2.Topographie du site :

Le terrain de la station occupe une partie de la berge de l'oued Sebaou présentant une pente d'orientation Nord-Sud relativement douce.la pente originelle était d'orientation Sud-Nord.

1.3.Fonctionnement de la STEP Est Tizi-Ouzou :

Les différentes étapes de traitements de la station Est de Tizi-Ouzou :

1.3.1. Prétraitements .I Dégrillage grossier :

L'effluent passe à travers des grilles d'espacement de 6cm afin de retenir tous les objets grossiers.

7' 4

ARRIVEEDE,4UBQUTE DEGRILLAGEGA'a$ /E~P

Figure (6) : Dégrillage grossier (ONA)

41- Poste de relevage :

L'eau est pompée par 4 pompes qui fonctionnent en alternance (750m3/h).

Figure (7) : Poste de relevage (ONA)

27

Chapitre III : Partie expérimentale

Dégrillage fin :

Consiste à faire passer les eaux à travers des grilles d'un faible espacement (25 mm) Les déchets sont récupérés à l'aide d'un peigne et acheminés vers le centre d'enfouissement par une vis sans fin.

Figure (8) : Dégrillage fin (ONA)

d Dessablage déshuilage :

L'effluent arrive dans les bassins de déshuilage-dessablage. Une aération facilite la flottation des graisses qui remontent en surface avec les bulles d'air. Des racleurs de surface balaient les graisses séparées et les envoyées vers un couloir à graisse. Les sables tombent par gravité au fond des bassins où ils sont récupérés par aspiration à l'aide d'une vis sans fin, qui finit dans une benne à sable et sera par la suite réutiliser localement ou dans l'aire de stockage des boues.

.kin Fill1111à11111111AMING

MIWAHIle MW-

t t

BASSINS

OE OESSABLAGRESHUILAR

~ ~ w

28

Figure (9) : Dessablage déshuilage (ONA)

Chapitre III : Partie expérimentale

Soufflante de by-pass :

En cas d'arriver d'un effluent industriel ou une eau anormalement chargée (des huiles de vidange....etc.).

--- 161-1"1111.1111111-7:21e. /t::
·

a-: ~
· SOUFFLANTE - ~.roc1.r

movisit 1°6 DU BY-PASS

Figure (10) : Soufflante de by-pass (ONA)

1.3.2. Bassin biologique

La station possède deux lignes, deux grands bassins biologiques aérés et alimentés en eau à épurer avec des cultures bactériennes libres développées à l'intérieur. Le brassage permet d'homogénéiser le mélange des flocs bactériens avec l'eau usée et d'éviter leur dépôt. L'aération a pour but de dissoudre l'02 dans la liqueur mixte, afin de répondre aux besoins des microorganismes.

29

Figure (11) : Bassin biologique (ONA)

Chapitre III : Partie expérimentale

30

1.3.3. Clarificateur

L'effluent fortement enrichi en micro-organismes arrive dans la dernière série de bassins. Il s'agit très simplement de séparer par décantation les organismes de l'eau. Les boues biologiques sont récupérées à travers les fonds racleurs et réintroduites en tête des bassins biologiques pour assurer un réensemencement en microorganismes des bassins. Une petite partie de ces boues est extraite et pompée dans les épaississeurs. L'eau récupérée en surface est prête pour le rejet dans le milieu naturel.

Figure (12) : Clarificateur (ONA)

1.3.4. Traitements des boues - La stabilisation aérobie :

Elle se déroule au niveau des bassins de stabilisation. Elle permet de diminuer le pouvoir de fermentation des boues, c'est-à-dire soit de dégrader les matières organiques qu'elles contiennent, soit de bloquer leurs réactions biologiques. Cette opération peut aussi assurer une fonction d'hygiénisation partielle, c'est-à-dire d'élimination des agents pathogènes présents dans les boues. Puisqu'elle évite la fermentation des boues de limiter les nuisances olfactives.

Épaississeur :

Les boues en excès sont dirigées vers l'épaississeur. C'est le principal stade de traitement des boues, Son principe consiste à enlever une partie plus ou moins importante de l'eau contenue dans les boues. L'épaississement peut être gravitaire, ou s'effectuer par flottation, par égouttage ou par centrifugation. Il a pour objectif de réduire le volume des boues brutes et d'augmenter la concentration des matières en matières sèche (résultat: 3 à 8% de siccité selon les techniques utilisées). L'épaississement facilite en particulier les traitements

Chapitre III : Partie expérimentale

31

ultérieurs. Cette étape permet aussi l'évacuation d'une eau claire, peu chargée, qui est recerclée en tête de la station.

Les boues épaissies sont évacuées par voie gravitaire dans une conduite vers les lits de séchage.

Figure (13): Épaississeur (ONA)

il Lits de séchage :

Cette étape s'effectue naturellement sur 20 lits de séchage qui sont constitués de couches de gravier et de sable ( comme filtre), en surface une grille en métal qui permet de faciliter la séparation de la boue du filtre, et d'un système de drainage (pour renvoyer l'eau filtrée à la tête de station). La boue séchée est évacuée manuellement vers les aires de stockage des boues pour être valoriser en agriculture comme engrais (après une analyse).

Figure (14) : Lits de séchage (ONA)

Chapitre III : Partie expérimentale

32

Conception et réalisation

Une partie de notre travail a été réalisé au niveau de la station d'épuration du pont de bougie durant une période de 15 jours au niveau du laboratoire physico-chimique et biologique de la dite station, et deux autres parties au laboratoire «traitement des eaux »au niveau du département des sciences agronomiques de l'université de mouloud Mammeri, il comporte le objectif suivant :

· Caractérisation physico-chimique des paramètres de pollution de l'effluent traité de la station d'épuration Est de la ville de Tizi-Ouzou et se dernier après son passage dans une barrière perméable réactive.

1. Première partie au niveau de laboratoire du département sciences agronomiques :

Le principe de cette pratique est la réalisation des moules (8 moules ,4 à base d'argile et 4 à base de charbon a différents pourcentages 2.5, 5,7.5 et 10%) qui nous sert d'un échantillon pour la barrière réactive perméable (à base de charbon commercial, et d'argile).

1.1.Matériels et produits

Tableau 4 : les produits et matériels utilisés

Produits

Matériels

Plâtre

Bécher

Argile (montmorillonite)

Barreaux magnétiques

Charbon commercial

Papiers pH

Coquilles d'aeufs

Cuillère

Acide phosphorique Hpo4-

Agitateur

Eau distillée

Cuvette

 

Tamis 500 u

Chapitre III : Partie expérimentale

33

A. L'argile :

a) Généralités

L'intérêt accordé ces dernières années à l'étude des argiles par de nombreux laboratoires dans le monde se justifie par leur abondance dans la nature, l'importance des surfaces qu'elles développent, la présence des charges électriques sur cette surface et surtout l'échangeabilité des cations interfoliaires (BOUZIANE, 2007).

b) Définition

En tant que matière première brute, l'argile est un mélange de minéraux argileux et d'impuretés cristallines sous forme de débris rocheux de composition infiniment diverse. Le comportement des argiles dépend d'une manière générale de leur minéralogie, granulométrie et de leur histoire géologique. Une argile peut être définie en fonction de critères minéralogiques et granulométriques :

1. Du point de vue minéralogique, les argiles sont des roches sédimentaires, silico-alumineuses, constituées de variétés de minéraux très fins. Les constituants fondamentaux de cette roche sont les phyllosilicates en plus de divers autres composés tels que le quartz, les carbonates, les oxydes.

2. Du point de vue granulométrique, en pédologie et mécanique des sols, une argile (oufraction argileuse d'un sol) est définie comme étant la fraction inférieure à 2 microns.

Cependant, dans tout matériau argileux, les fractions granulométriques supérieures (de 2 à 20 microns) contiennent également des minéraux argileux (phyllosillicates : mica, chlorite, vermiculite) . (BOUZIANE, 2007).

B. Charbons actifs :

Généralité

Le principal adsorbant utilisé en pratique est le charbon actif. Il est obtenu à partir de matières organiques (bois, tourbe) carbonisées, puis activées (dégagement des cavités remplies de goudron lors de la carbonisation). Le charbon actif peut être obtenu soit sous forme de poudre avec des pores de quelques gm de dimension, soit sous forme de grain. Il peut-être régénéré selon trois procédés de désorption : à la vapeur, thermique et chimique. (BOUZIANE, 2007).

Chapitre III : Partie expérimentale

34

Tableau 5 : Principales caractéristiques du charbon activé (BOUZIANE, 2007).

Caractéristiques

Descriptions

Diamètre Effectif

Poudre : 8-9 ; granules : 0,55 -1,05.

Augmentation du taux d'adsorption et des pertes de charge lorsque la grosseur des grains diminue.

Surface d'adsorption

De 850 à 1500 m2/g. Plus cette surface est grande plus le charbon activé est efficace.

Nombre de mélasse

Il est associé à la capacité du charbon activé

d'absorber les impuretés de masses
moléculaires élevées.

Densité brute

Évolution du volume de charbon

activéutilisé.

C. Plâtre :

Le plâtre est le produit obtenu par déshydratation et pulvérisation plus ou moins poussées du gypse constitué par du sulfate de calcium bihydraté (Ca504.2H2O) (Jean Hamilius, 1975). 1.2. Mode opératoire

· Préparation d'une solution acide à pH=4 :

1 litre d'eau distillée dans un bécher + quelques gouttes d'acide phosphorique, on agite la solution durant 15 minutes, et avec un papier ph on vérifie que la solution a un pH = 4.

· Récupérer des coquillesd'oeufs broyer, tamiser et peser Tamiser puis peser le plâtre.

· Tamiser l'argile et peser dans le cas d'un moule à base d'argile. Peser le charbon dans le cas d'un moule à base de charbon.

· Pour la préparation d'un moule à base de plâtre on opte pour les pourcentages suivants :

M platreloo%o=412g

M charbon =Og M argiles 0g

35

Chapitre III : Partie expérimentale

V d'eau distillée =274.66ml

M coquilles d'ceufs 0.96 g

pH=4

Tableau 6 : les différents constituants des barrières à base d'argile à différents pourcentages

 

M argile (g)

V d'eau distillée(ml)

M coquilles d'ceufs(g)

M plâtre(g)

2.5%argile

11.3

274.66

0.96

401.7

5% argile

20.65

274.66

0.96

392.35

7.5%argile

31

274.66

0.96

382

10% argile

41.3

274.66

0.96

371.7

 

Tableau 7 : les différents constituants des barrières à base de charbon à différents

pourcentages

 

M charbon (g)

V d'eau distillée(ml)

M coquilles d'ceufs(g)

M plâtre(g)

2.5%charbon

11.3

274.66

0.96

401.7

5% charbon

20.65

274.66

0.96

392.35

7.5% charbon

31

274.66

0.96

382

10% charbon

41.3

274.66

0.96

371.7

 

Figure(15) : Images des différents Moules. Pour réaliser les moules nous avons suivi la méthode suivante :

Premièrement : nous avons procédés à la préparation d'un mélange qui va constituer le moule, ce mélange est composé de (plâtre ; coquilles d'oeufs ; solution acide (et d'argile ou charbon)).

Chapitre III : Partie expérimentale

36

Deuxièmement : pour obtenir une forme cylindrique pour le moule, nous avons opté pour la méthode ci citée :

1-nous avons pris une bouteille en plastique d'une contenance de 1 litre avec un j de 8 cm. Cette dernière fut coupée à 11.5 cm de hauteur .et le fond à était retiré, remplacer par une membrane en scotch, pour permettre une fois le mélange versé un séchage rapide en la retirant.

2-on verse le mélange dans la bouteille de 11.5 cm de hauteur et de 8 cm de diamètre.

3-on prend une bouteille en plastique d'une contenance de 200 ml et de 5 cm de diamètre. Coupée à 10 cm de hauteur. On insère cette dernière dans la première bouteille contenant le mélange .on prend soin de le placer d'une manière à obtenir une équidistance de 1.5 cm entre ces parois et celles de la première bouteille.

On applique une pression sur la bouteille insérée jusqu'à la remonté du mélange a fleur de la première bouteille .ainsi en retirant la deuxième bouteille la forme cylindrique recherché du moule sera formée.

2. La Deuxième partie : la station d'épuration, STEP Est du Tizi-Ouzou (au niveau du laboratoire)

Le principe de cette pratique est l'analyse des paramètres physicochimiques de l'effluent (eau traitée par la station) après son passage à travers les moules (barrières perméables réactives) à charbon et les moules à argile

Figure (16) : représente la filtration de l'eau épurée de la station

Pour cela on opte pour le travail suivant : 2.1.Matériels et Méthodes :

2.1.1. Matériels :

Chapitre III : Partie expérimentale

Chapitre III : Partie expérimentale

Tableau 8 : tableaux de matériels et réactifs utilisés

 

Matériels

 

Réactifs

> Étuve

>

NitraVer3

>

Four

>

NitraVer5

>

Réacteur DCO

>

NitraVer6

>

Colorimètre

>

salicylate ammoniacal

>

Conductimètre

>

cyanurâtes ammoniacal

>

Thermomètre

>

l'indicateur féroïen

> > > > > > > > > > > > >

Spectrophotomètre

pH mètre

un incubateur + DBO mètre à Oxy-top

réfrigérateur

balance analytique

plaque chauffante

dessiccateur en verre

dispositif de filtration

agitateur magnétique

microscope binoculaire

verrerie de laboratoire

entonnoirs, bouteilles de 1L

moules à charbon et moules à argile.

 
 
 

2.1.2 Méthodes :

La méthode appliquée dans la station d'épuration Est de Tizi-Ouzou est celle de l'échantillon composite ; elle consiste à prélevé chaque heure un volume déterminé au minimum 200 ml. Cet échantillon sera conservé au réfrigérateur. Chaque volume prélevé sera bien mélangé avec tous les prélèvements précédents pour constituer l'échantillon moyen sur lequel l'analyse sera effectuée le lendemain. Cette méthode permet donc de récolté une fraction de l'ensemble des matières polluantes qui s'écoulent durant la journée à travers les installations.

On fait l'analyse pour les deux échantillons : (eau épurée par la STEP et cette dernière après passage dans les moules (barrières perméables réactives)).

37

Les analyses réalisées au niveau de ce laboratoire d'analyse sont des analyses physico-chimiques.

2.1.2. Méthodes utilisée :

On fait les analyses des paramètres physicochimiques des eaux traités par la station et ces derniers après passage dans la barrière.

Analyses quotidiennes : température, pH, matières en suspension, conductivité et turbidité.

Analyses complètes : en plus des analyses quotidiennes on compte, DBO5, DCO, NO2-, NO3-, NH4+, PO4-3.

2.1.2.1.Analyses journalières :

Température :

On plonge la sonde thermométrique dans l'échantillon, on attend la stabilisation du thermomètre et on fait la lecture.

Figure (17) : Thermomètre (ONA)

pH :

Figure (18) : pH mètre (ONA)

38

On plonge la sonde du ph mètre dans l'échantillon et après stabilisation du ph mètre on fait la lecture.

Chapitre III : Partie expérimentale

39

MES :

On prépare trois flacons :

Le 1' flacon on le rempli par de l'eau distillée on l'appelle le blanc et les deux autres on les rempli des échantillons a analysés.

Sur le spectrophotomètre on choisit la fréquence qui convienne puis on prend le blanc, on l'essuie bien, l'introduire dans l'appareil, on met le couvercle et on appuie sur « zéro ». Ensuite on introduit les échantillons préalablement agités et on appuie sur « Read », on a la valeur dès MES qui s'affiche.

Figure (19) : Spectrophotomètre (ONA)

Conductivité (uS/cm) :

On étalonne le conductimètre puis on plonge la sonde du conductimètre, ensuite on aura la valeur des échantillons (entrée et sortie de la STEP).

Figure (20) : Conductimètre (ONA)

Chapitre III : Partie expérimentale

40

Turbidité :

On règle le spectrophotomètre à la fréquence qui convienne pour la turbidité

On prépare un flacon de 25m1 (le blanc) d'eau distillée ; Et deux autres flacons de 25m1 des échantillons (eau épurée et eau épuré avec passage dans la barrière).

· Placer le blanc dans l'appareil, et presser « zéro » ;

· Agiter les échantillons et les placer dans l'appareil puis presser sur «Read» et on fait la lecture.

2.1.2.2.Analyses complètes :

Pour la réalisation de l'analyse complète on fait des prélèvements chaque heure durant la journée puis on mélange les prélèvements et on conserve le mélange dans un réfrigérateur à 4 °C durant 24 h.

Le lendemain on laisse le mélange dans une température ambiante avant de commencer l'analyse.

DBO5 :

· On agite un peu pour homogénéiser et on prélève 432 ml d'eau épurée, et 432 ml d'eau épurée avec passage dans la barrière) et 97 ml d'eau brute dans deux bouteilles, et ceci avoir amené l'échantillon a une température qui avoisine les 20 °C.

· Introduire un barreau magnétique dans chaque bouteille.

· Placer 3 à 4 graines de KOH dans les couvercles (qui permettent d'absorber le CO2 dégagé). Placer les oxy-tops sur les bouteilles en les serrant bien.

· On appuie sur les deux boutons de l'oxy-top en même temps.

· Les échantillons sont ainsi laissés dans le DBO mètre à température constante (20°C) sur des agitateurs magnétiques, et dans l'obscurité pendant 5 jours.

· Après 5 jours, on procède à la lecture.

DCO :

On prépare 5 tubes : Étalon, Blanc, Eau épurée, eau épurée avec passage dans la barrière, Eau brute

· Étalon : On prend 10m1 de la solution hydrogénophtalate de potassium.

· Le blanc : 10m1 d'eau distillée.

· 10m1 d'eau brute (entrée).

· 10m1 d'eau traitée (sortie).

·

Chapitre III : Partie expérimentale

41

On ajoute 5 ml de dichromate de potassium dans chaque tube pratiquée dans une hôte, on ajoute 15 ml d'acide sulfurique et sulfate d'argent plus un régulateur d'ébullition dans chaque tube.

· On chauffe ces derniers à 150°c pendant 2heures, raccordés à des tubes réfrigérants.

· Après refroidissement on verse 45 ml d'eau distillée dans chaque tube et deux gouttes de l'indicateur ferroine.

· Titrer la solution avec le sulfate de fer et d'ammonium.

· Puis on procède au calcule.

DCO=8000
· c. (V1-- V2)

Vo

Vo: Volume en de la prise d'essai (en ml) ;

Vi: Volume de la solution de sulfate de fer et d'ammonium utilisé pour l'essai à blanc (en ml);

V2: Volume de la solution de sulfate de fer et d'ammonium utilisé pour la détermination (en ml);

C: concentration en quantité de matière de la solution de sulfate de fer et d'ammonium (mol/1).

8000 : la masse molaire de %2 02 (mg/1).

Mesure de la concentration en nitrates (N-N031:

Avant le calcul de l'azote et du phosphore on opte pour une filtration sous vide

Chapitre III :

Partie expérimentale

 

Figure(21) : Dispositif de filtration sous vide (ONA)

Figure(22) : Retenus après filtration des eaux pour l'eau brute (ONA)

· On verse 30 ml d'eau brute dans un flacon et on ajoute un réactif (NitraVer6) ;

· Agiter pendant 3 min ;

· On laisse le temps de réaction et décantation (2mn) ;

· Ajouté un autre réactif (NitraVer3), et laissé durant 15mn ;

· Après apparition d'une couleur rose on opte pour une lecture spectrophotomètre.

Pour l'eau épurée, et l'eau épurée et traitée par la barrière c'est le même protocole pour les deux échantillons

· 10 ml d'eau épurée + réactif (NitraVer5)

· 10 ml d'eau épurée avec passage dans la barrière+ réactif (NitraVer5)

· On prépare un flacon de 10 ml d'eau distillée (blanc) + réactif (NitraVer5)

· agitation pendant 1 min, et laisser le temps de réaction pendant 5 min.

On opte pour une lecture directe avec un colorimètre, après apparition d'une couleur jaune clair.

 
 

N

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

42

Figure (23) : Un colorimètre (ONA)

Chapitre III : Partie expérimentale

43

Mesure de la concentration en nitrites (N-NO2-) :

Pour l'eau brute on prépare un échantillon de 25 ml dans un flacon et un réactif (NitriVer3) et sans dilution.

Pour les eaux traitées par la station et la barrière :

· On utilise des flacons de 25m1 (on opte pour une dilution d' 1 /5émé)

· On verse 5m1 d'eau épurée dans un flacon de 25m1 et on complète avec l'eau distillée+ un réactif (NitriVer3)

· On verse 5m1 d'eau épurée avec passage dans la barrière et on complète avec l'eau distillée+ un réactif (NitriVer3)

· On prépare le blanc un avec l'eau épurée et un autre avec l'eau épurée avec passage dans la barrière.

· Laisser 5min de réaction

Apparition d'une couleur rose, puis on fait la lecture avec un spectrophotomètre.

Mesure de la concentration en ortho phosphate (N-P0431 :

· Dilution de 1/10 des deux échantillons préalablement filtrés (pipeter 5m1 de chaque eau (brute, épurée et épurée avec passage dans la barrière) et compléter jusqu'à 50m1 avec l'eau distillée)

· Prélever 25m1 de chaque solution + un réactif (phosVer3) dans chaque flacon

· Laisser 2min de réaction

· Apparition d'une couleur bleue, puis faire la lecture.

Mesure de la concentration en ammoniaque (N-NH4+) :

· Dilution de l'eau brute 1/100

· Dilution de 1/50 de l'eau épurée et épurée avec passage dans la barrière

· On remplit 2 flacons de 25ml (l'eau brute et l'eau épurée diluée) ;

· Un blanc.

· On ajoute pour les quatre flacons un réactif (salicylate ammoniacal)

· Laisser le temps de réaction pendant 3min Apparition d'une couleur jaune ;

· Ajout d'un 2éme réactif (cyanurâtes ammoniacal)

· Chapitre III : Partie expérimentale

Laisser le temps de réaction 15min

Apparition d'une couleur verte, et on fait la lecture. Analyse des boues :

Dans cette analyse on réalise des tests qui sont :

· Test de décantation V30

· Matières sèches (Ms)

· Matières volatiles sèches (MVS)

3. Troisième partie : Au niveau laboratoire du département sciences agronomiques.

On a réalisé deux moules un base à charbon 4% et un autre à base d'argile 4% , et cette réalisation ne diffère pas à la réalisation quand a fait dans la première partie sauf au pourcentage d'argile et de charbon. Cette pratique a pour but :

· Caractérisation du pouvoir absorbant de nos deux barrières envers une solution d'herbicide (glyphosate).

1. Traçage de la courbe d'étalonnage :

· Préparation de la solution glyphosate + eau distillé + agitation

· Pour 20m1 de glyphosate on verse 11 d'eau distillé

· On prend 10 tubes de 10 ml .on les remplies avec la solution du glyphosate+l'eau distillée a différentes quantités pour chaque tube (de lml pour le premier jusqu'a 10m1 pour le dixième).

Tableau 9 : Représentant les différents volumes de glyphosate dans les tubes.

Tube (10m1)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Glyphosate en ml

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Eau distillée (ml)

10

9

8

7

6

5

4

3

2

1

 

44

Méthodes :

·

Chapitre III : Partie expérimentale

45

On prépare une solution de glyphosate 9g/1 + eau distillée +agitation

· Pour 20m1 de glyphosate -*llitre d'eau distillée

· On prend deux bouteilles de l litres et on les remplies avec la solution

· Pour chaque moule (a argile ou à charbon) on verse l litre de la solution préparé et cela après placé les moules dans des entonnoirs et ces derniers dans un bécher

· Pour chaque 100 ml récupéré on lui met dans une fiole et on note son temps de filtration, son pH et son absorbance avec le spectrophotomètre.

Figure (24) : image du dispositif de la filtration

Pour réaliser les différentes expériences de rétention du Glyphosate sur les deux composites nous avons préparé une solution mère So de concentration de 9 g/L à partir d'une solution achetée dans le commerce de concentration égale à 450 g/L.

Pour préparer des solutions de concentrations désirées, la solution mère est diluée dans des volumes connus d'eau distillée.

Le pH joue un rôle primordial dans l'étude des phénomènes de rétention. en effet il agit aussi bien sur la charge de surface du matériau que sur la répartition et la spéciation des molécules. L'étude de la rétention du Glyphosate a été réalisée pour un pH initial de 5. Le volume de la solution traité est de 1L pour chaque colonne.

La détermination de la longueur d'onde maximale d'absorption (X max), a été faite par l'établissement du spectre UV-V d'un échantillon d'une solution de concentration connue en pesticide. Le spectre obtenu dans le domaine UV-V est représenté en annexe.

Chapitre III : Partie expérimentale

46

Pour établir la courbe d'étalonnage, nous avons mesuré, à la longueur d'onde maximale, les absorbances des solutions diluées de pesticide de différentes concentrations préparés à partir de la solution mère. (Voir annexe)

Chapitre IV : discussion des résultats

47

Dans ce présent chapitre nous présentons les résultats des essais de dépollution effectués lors de notre stage au niveau de la station d'épuration de Tizi-Ouzou (STEP Tizi-OuzouEst) ainsi que ceux effectués au niveau du laboratoire pédagogique du département d'agronomie de la faculté des sciences agronomiques et des sciences biologiques de l'UMMTO.

Partie 1 : essais réalisés au niveau de la STEP de Tizi-Ouzou Est.

Les résultats présentés sur la figure W.1 montrent une légère augmentation du pH par rapport à l'eau traitée mais les valeurs sont toujours dans les normes (6.5 à 8.5).

8

pH

 
 
 
 
 
 


·

Argile

Charbon

 

7,5 -

 
 
 
 
 
 
 
 
 


·


·

 
 
 
 

A

 
 
 
 
 
 


·

7 -

 
 
 
 
 

6,5

 
 
 
 
 
 

0 2 4 6 8 10 12

Figure IV.1: évolution de pH de l'eau traitée (pHi=6.66) en fonction du taux

d'additif dans la BPR.

Les résultats présentés sur la figure W.2 montrent une légère augmentation de la température par rapport à l'eau traitée. Aucun écart notable n'a été enregistré comparativement à la température de l'eau traitée.

Chapitre IV : discussion des résultats

20 - 19,6 - 19,2 - 18,8 - 18,4 -

T (C°)

--Argile -- --Charbon

 
 
 
 

%

18

0 2 4 6 8 10 12

Figure IV.2: évolution de la température de l'eau traitée (T°=17,96°C)en fonction
d'argile dans la BPR

Les résultats présentés sur la figure W.3 montrent que le rendement des abattements des MES est très efficace ainsi que les valeurs des MES diminuent on augmentant le pourcentage de charbon et que à partir de 7.5 % de charbon on a une élimination complète des MES, et sa grâce à la surface spécifique du charbon qui varie entre 700-1500 m2 /g.

7 6 54 3 - 2 -

MES (mg)

 

3

-- --Argile -- --Charbon

4

0

0

0

0 2 4 6 8 10 12

48

Figure IV.3: évolution de la quantité des MES de l'eau traitée (8 mg/1) en fonction du
taux de charbon dans la BPR

Chapitre IV : discussion des résultats

49

Les résultats présentés sur la figure IV.4montrent une diminution de la turbidité, mais avec l'augmentation du pourcentage de l'argile on a une augmentation de la turbidité et ça est dû à la couleur de l'argile (montmorillonite) qui est dégagée après le passage de l'eau.

9 Turbidité

8 - (NTU)

7 6 5 4 3 2 1 -

 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0 2 4 6 8 10 12

Figure IV.4: évolution de la turbidité de l'eau traitée (11NTU) en fonction du taux
d'additif dans la BPR

Les résultats présentés sur la figure IV.4montrent une diminution progressive de la turbidité en fonction de pourcentage du charbon avec une élimination total à 7.5%et 10%, ce qui veut dire que l'élimination de la turbidité est amélioré par l'augmentation de la dose (surface) de charbon.

Les résultats présentés sur la figure IV.Smontrent une légère diminution de la conductivité et ça il est dûaux minéraux présents dans l'argile (Al2H8011Si2),

Les résultats présentés sur la figure W.5 montrent que la conductivité est légèrement inférieure de celle de l'eau traitée, cette diminution est due à la réaction de la conductance des particules par leurs éliminations par le moule à base de charbon.

Chapitre IV : discussion des résultats

10,2 10 9,8 9,6 9,4 9,2 9 8,8 8,6

1 a (m5/cm)

 
 
 
 
 

-- --Argile -- --Charbon

 
 
 
 

J %

 
 

0 2 4 6 8 10 12

 
 
 
 
 
 
 

50

Figure IV.5: évolution de la conductivité de l'eau traitée en fonction du taux d'additif

dans la BPR

Les résultats présentés sur la figure W.6 montrent une réduction de la DBO5 par les deux barrières. Ceci est induit par la diminution du taux de matières organiques MES réduite par l'argile et le charbon. La quantité d'oxygène consommée est ainsi réduite. Une élimination plus forte dans le charbon par rapport à l'argile cela s'explique par la caractéristique du charbon à avoir une grande surface spécifique (700 à 1500 m2/g) par rapport à l'argile (800 m2/g).

30

DBO5 (mg/L)

25 -

20 -

15 -

10 -

5 -

0

I

Eau épuree

10% Argile 10% Charbon

Figure IV.6: évolution de la DBO5 de l'eau traitéeen fonction de la nature de l'additif

Chapitre IV : discussion des résultats

Les résultats présentés sur la figure W.7 montrent de faibles valeurs de la DCO, après traitement, qui est due à l'élimination d'une partie importante de la matière organique exigeant une présence forte d'02 pour son activité par l'argile ainsi que par le charbon. Une élimination importante dans le charbon par rapport à l'argile cela s'explique par la caractéristique du charbon à avoir une grande surface spécifique par rapport à l'argile.

E

70 DCO (mg/L)

60 50 40 30 20 10

0

Eau traitée

10%argile 10%charbon

Figure IV.7 : évolution de la DCO de l'eau traitée en fonction de la nature de l'additif.

Les résultats présentés sur la figure W.8 montrent une élimination de nitrite dans l'argile et le charbon par rapport à l'eau traitée.

1,6 -

1,4 -

1,2 -

1 0,8 0,6 0,4 0,2 -

0

NO2-(mg/1)

 
 
 
 
 

p

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Eau épurée

10% Argile 10% Charbon

51

Figure IV.8: évolution de la quantité de nitriterésiduelle dans l'eau traitée en fonction
de la nature de l'additif.

Chapitre IV : discussion des résultats

Les résultats présentés sur la figure W.9 montrent que la rétention des nitrates augmente dans le cas de la barrière plâtre/argile tout comme dans le cas de la barrière plâtre/charbon actif. On peut estimer que la présence de l'argile et de charbon actif permet d'assurer un nombre de sites assez suffisant pour la fixation des nitrates sur la surface de l'argile et celle charbon actif et que le rendement d'élimination des nitrates est amélioré.

5,09

10%charbon

 
 
 
 
 
 
 
 

NO3-(mg/L)

 

30 -

 
 
 
 

26

 
 

25 -

 
 
 
 
 
 
 
 

20 -

15 -

10 -

 
 
 
 
 
 
 

5,36

 

5-

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Eau traitée 10%argile

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P043- (mg/I)

0,7 0,6

10%argile 10%charbon

 
 

1,9

 
 
 

Eau traitée

52

Figure IV.9: évolution de la quantité de nitrate (NO3) de l'eau traitéeen fonction de la
nature de l'additif.

Les résultats présentés sur la figure W.10 montrent que la rétention des phosphores augmente dans le moule de l'argile et le moule du charbon actif. On peut estimer que la présence de l'argile et de charbon actif permet d'assurer un nombre de sites assez suffisant pour la fixation des phosphores sur la surface de l'argile (moule d'argile) et celle de charbon actif (moule de charbon) et que le rendement d'élimination des phosphores est amélioré.

Chapitre IV : discussion des résultats

53

Chapitre IV :

discussion des résultats

Figure IV.10: évolution de la quantité d'ions phosphate de l'eau traitéeen fonction de la nature de l'additif

Partie 2 : essais de rétention du glyphosate

Les essais de rétention du glyphosate en solution ont été menés dans les conditions suivantes :

des colonnes contenant 4% de charbon et 4% d'argile sont utilisées,

un volume fixe de solution a été traité (l litre pour chaque moule)

le pH de la solution synthétique est de 5

la température est ambiante et variait entre 20 et 35 °C

des volumes fixes de 100 ml ont été récupérés et le temps entre deux prélèvements a

été mesuré,

le pH de chaque prélèvement a été mesuré.

Les résultats obtenus ont permis de tracer les figures suivantes. Les paramètres suivis sont le débit volumique, le pH, la masse de glyphosate retenue et les taux de fixation globaux.

8 -

pH

 
 
 

7

 
 
 
 

6

 
 
 
 

5

 
 
 
 

4

 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

-- --Charbon

-- --Argile

 

2

 
 
 
 

1

 
 
 

V total (mi)

o

o 100 200 300 400 500 600 700 800

Figure IV.11: évolution du pH de la solution traitée en fonction de la nature de l'additif

La figure W.11 montre une variation du pH pour les deux colonnes réalisées. Toutefois, cette variation reste comprise entre les valeurs limites prévues par la réglementation.

800 700 - 600 - 500 - 400 - 300 - 200 - 100 -

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t(mn)

o

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure IV.12: évolution du volume de solution traitée en fonction de la nature de

l'additif.

La figure W.12 montre une relation de proportionnalité entre le volume de solution traité et le temps mis pour traverser la solution. Toutefois il faut signaler qu'étant donné que les colonnes utilisées ont été séchées préalablement, seulement trois quart du volume utilisé a été récupéré. Une partie de la solution aurait pu être également perdue par évaporation.

Qv (mL/mn)

 
 

0,50 -

 
 
 

0,40 -

 
 
 

0,30 -

 
 
 
 
 
 


·

0,20 -

 
 
 

0,10 -

 
 
 
 

-- --Argile

-- --Charbon

V (mL)

 
 
 
 

0,00

 

0 200 400 600 800

54

Figure IV.13: évolution du débit volumique en fonction de la nature de l'additif.

Chapitre IV : discussion des résultats

55

La figure W.13 représentant les débits volumiques ne montre pas de colmatation de la barrière. En effet, après être traversée par près d'un litre de solution, le débit volumique reste appréciable.

-- --Argile -- --Charbon

4

,42 ,

7 ,

 

V (mL)

0

0 200 400 600 800

 

m(g)

Figure IV.14: évolution de la quantité globale de glyphosate retenue en fonction de la
nature de l'additif

L'évolution de la masse globale de glyphosate retenue montre une évolution continue de la masse retenue. Aucun palier n'est observé. En conclusion, la barrière n'a pas atteint la saturation. Le charbon reste le meilleur additif étant donné que la molécule testée est organique.

Ces résultats sont confirmés par la figure W.15 ou un taux global de rétention de 54.56% est enregistré pour le charbon contre 42.25 % pour l'argile. Ces taux restent très appréciables étant donné la concentration élevée de glyphosate utilisée et la faible quantité d'additif utilisée. Il faut également signaler que la barrière utilisée n'a montré aucun signe de fissuration ou de vieillissement.

56

Chapitre IV :

 

discussion des résultats

 
 
 
 

60 -

 
 
 

Rétention (%)

-- --Argile -- --Charbon

 
 
 

50 -

 
 
 
 
 

40 -

 
 
 
 
 

30 -

 
 
 
 
 

20 -

 
 
 
 
 

10 -

 
 
 
 
 
 
 
 

V (mL)

 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0 100 200

300 400 500 600

700 800

 

Figure IV.15: évolution du taux global de rétention en fonction de la nature de l'additif

Conclusion

et

Perspectives

Conclusion

Les travaux entrepris au cours de ce mémoire avaient pour objectif d'étudier l'application de la barrière perméable réactive, à base de plâtre et d'argile et à base de plâtre et charbon actif, pour le traitement et l'amélioration de la qualité des eaux usées.

Les essais expérimentaux ont d'abord été réalisés au sein de la station de l'office nationale d'assainissement sise à la sortie est de Tizi Ouzou. L'étude a porté sur les eaux de rejet de cette station. Différents paramètres de pollution suivis. L'effet du taux d'additif ajouté a été étudié. Les résultats obtenus ont montré l'efficacité de cette technique à améliorer la qualité des eaux épurées en réduisant quantitativement les paramètres globaux de la pollution.

Une seconde phase a réalisée au laboratoire de pédagogie de notre département. Il s'agit d'étudier l'efficacité des barrières élaborées à réduire la concentration de glyphosate, un pesticide largement, en milieu aqueux. Des essais de sorption ont été réalisés sur des solutions synthétiques.Les barrières utilisées ont prouvé leurs efficacités à réduire considérablement la concentration du glyphosate. Lors des essais quelques paramètres ont également été suivi tels que le pH et le débit volumique.

L'étude comparative a montré que le charbon actif était additif que l'argile

En conclusion, les résultats obtenus au cours de cette étude indiquent que cette technique permet de dépolluer et d'améliorer la qualité des eaux souterraines.

Cette efficacité est argumentée par :

> Abaissement des valeurs des paramètres physicochimiques obtenues à la STEP Est T.O;

> Le pH à la sortie est conforme aux normes de l'OMS.

> Pas de saturation constatée dans la BPR.

> Pas de colmatage constaté dans la BPR.

> Le débit est toujours appréciable.

Perspective

Réaliser la BPR à l'échelle pilote et suivre les paramètres de pollution pour mieux comprendre la problématique.

Références

bibliographiques

Références bibliographiques

BECHAC et all, 1987. Traitement des eaux usées 2éme édition EYROLLES.

BELHANI M, 2008.Analyse de cycle de vie exergétique de système de traitement des eaux résiduaire, Thèse doctorat .institut national de polytechnique de lorraine.

BOUZIANI M, 2000. L'eau de la pénurie aux maladies, édition IBN KHALDOUN, Alger. BRGM, 2004. État de l'art sur les barrières perméables réactives (BPR). Rapport final

BRGM, 2010. Barrières perméables réactives (BPR) : retours d'expériences, perspectives d'application et enjeux de recherche pour le traitementdes pollutions métalliques.

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Charlotte P, 2011. Transfer de matière dans un biofilm aéré sur membrane présenté et soutenue par charlotte picard le 6 juillet 2011.

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DJEDDI H, 2007. Utilisation des eaux d'une station d'épuration pour l'irrigation des essences forestière urbain Mémoire de Magistère en Écologie et Environnement Option : Écologie végétale université Constantine.

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Dictionnaire Environnement et Développement Durable ,2010.

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European Scientific Journal August 2014. Edition vol.10, No.23 ISSN: 1857 -- 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431

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Michiel R. et al, 2006. Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.

NAILI F, 2014. Évaluation de la rémanence de l'herbicide Glyphosate dans les cultures maraîchères de la wilaya de Jijel

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REDJESK F, 2002. Analyse de l'eau : Aspect et réglementaire et technique. Ed CRDP d'Aquitaine. France.

RODIER, 2009.

ROQUS H, 1979. Fondement théorique du traitement biologique des eaux volume 1 Lavoisier.

ROQUES H, 1979.Fondement théorique du traitement biologique des eaux Volume 2Lavoisier.

Sophie M, 2007.Traitement des eaux usées.

VILAGINE, 2003. Eau, environnement et santé publique Tec& Doc Lavoisier ; 2éme édition, 2003.

Annexes

Afin de quantifier le glyphosate dans une solution aqueuse, nous avons d'abord effectué un balayage dans le domaine UV-V pour déterminer sa longueur d'absorption maximale. Le spectre d'absorption est représenté sur la figure A.1.

3.0 25 20 1.5 1.0 0.5

0.0

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LcrogJeur Cf ci' cies (l Y n)

Figure A.1 : Spectre d'absorption UV-visible du Glyphosate (pH =5)

On remarque sur la figure que l'absorption maximale correspond à une longueur d'onde Xmax= 205 nm. A cette longueur d'onde maximale, nous avons établi la courbe d'étalonnage pour le glyphosate. Cette courbe nous permet de déterminer le domaine de concentration pour lequel la loi de Beer Lambert est respectée.

Pour établir la courbe d'étalonnage, nous avons mesuré à la longueur d'onde maximale, les absorbances des échantillons des solutions de glyphosate de différentes concentrations préparées à partir de la solution mère (9 g/L).

Absorbance 0,08 0,07 0,06 0,05 0,04 0,03 0,02 0,01

0

 

y = 0,007x + 0,000 R2 = 0,998

Absorbance

Linéaire (Absorbance )

 
 
 
 

0 2 4 6 8 10

Figure A.2 : Courbe d'étalonnage du glyphosate à 205 nm et à pH = 5.

On remarque sur la figure que l'absorption maximale correspond à une longueur d'onde Xmax= 205 nm. A cette longueur d'onde maximale, nous avons établi la courbe d'étalonnage pour le glyphosate. Cette courbe nous permet de déterminer le domaine de concentration pour lequel la loi de Beer Lambert est respectée. Les absorbances des solutions de glyphosate de différentes concentrations préparées à partir de la solution mère de 9 g.L1 sont présentées dans le tableau suivant :

Glyphosate

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Absorbance

0.007

0.017

0.023

0.032

0.04

0.048

0.056

0.062

0.07

 

Résumé

Le présent travail est effectué afin de montrer le rendement et l'efficacité de la technique de la barrière perméable réactive (BPR) dans l'épuration des eaux usées, on utilisant les moules à base de plâtre et d'argile, et à base de plâtre et de charbon actif pour le traitement des eaux de rejets de la station des d'épuration de Tizi-Ouzou -- Est. Suivi les paramètres de pollution (la turbidité, pH, DCO,DBO,...etc). Test de perméabilité avec suivi de pH d'une solution à herbicide (Glyphosate). Mesuré le débit la conductivité électrique et le

pH.

Les résultats obtenus lors de nos expériences nous montrent l'efficacité de cette technique BPR à améliorer la qualité des eaux traitées de la station (ONA) et contribue à la protection des zones agricoles et des nappes phréatiques.

Cette efficacité est argumentée par :

> Abaissement des valeurs des paramètres physicochimiques obtenues à la STEP Est T.O;

> Le pH à la sortie est conforme aux normes de l'OMS.

> Pas de saturation constatée dans la BPR.

> Pas de colmatage constaté dans la BPR.

> Le débit est toujours appréciable.

Mots clés : dépollution, eaux usées, barrière perméable réactive, paramètres physicochimiques.

Abstract

This work is done in order to show the efficiency and effectiveness of the technique of permeable reactive barrier (BPR) in the treatment of wastewater, is using gypsum molds and clay, and basic plaster and activated carbon for water treatment discharges of wastewater treatment station in Tizi-Ouzou - East. Monitoring pollution parameters (turbidity, pH, COD, BOD,...Test permeability with monitoring of pH of a solution herbicide (Glyphosate). Measured flow the electric conductivity and pH.

The results obtained in our experiments show the effectiveness of this BPR technique

to improve the quality of treated water from the resort (ONA) and contributes to the protection of agricultural land and groundwater. This efficiency is argued by:

> Lowering the physicochemical parameters of the values obtained in the STEP East T.O.

> The pH at the outlet complies with WHO standards.

> No saturation found in the BPR; --, No clogging found in the BPR.

> The flow is always nice.

Keywords: pollution, waste water, permeable reactive barrier, physicochemical parameters.






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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"