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Réorganiser l'offre institutionnelle d'une MECS pour répondre à  la situation des enfants en difficultés multiples.


par Chrysalde MORIN
Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP) - CAFDES 2019
  

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B) Passages à l'acte et faiblesse du stock lexical

En me référant aux éléments des bilans, j'ai indiqué que les enfants présentant un trouble de comportement ont aussi un trouble de l'attention. A ceci s'ajoute à chaque fois des difficultés dans les épreuves convoquant le langage avec faiblesse du stock lexical. Le passage à l'acte y est décrit comme un moyen d'expression quand il leur est plus facile d'agir pour se faire comprendre que de verbaliser. Les bilans relèvent que « les enfants se sentent en insécurité » qu'ils relient aux « manques de moyens efficaces de communication » (confusion des sons, du sens des mots). « L'enfant externalise toute l'agressivité que le milieu scolaire lui fait ressentir ».Ces situations sont décrites comme un « blocage, des répétitions et manquements liés au conflits psychiques internes créant des troubles d'attention sans hyperactivité rendant l'enfant peu accessible scolairement ».

Une autre situation est celle des enfants dont les bilans mentionnent un retard de langage oral avec séquelle de la parole et une inhibition de la pensée. Ceci est compris comme le « résultat du manque de stimulation dans la petite enfance ». La notion de seuil lexical ou de stock lexical pathologique, par rapport à leur tranche d'âge, est récurrente. Pour expliquer les absences décrites, des bilans plus approfondis en pédiatrie ont montré que les enfants ne présentent pas de particularitésexplicatives neurologiquesou somatiques, telle que l'épilepsie. Effectivement certains enfants présentent des moments d'absence.

Je relève également la récurrence des troubles du sommeil dont trois nécessitent un suivi plus poussé avec un tableau de grande fatigue, en sus de leur trouble d'apprentissage.

Pour finir, alors que les dossiers évoquent le retrait social des enfants ; ils mentionnent que « certains professeur ont pu avouer ne pas savoir qui était l'élève B».

Je déplore qu'aucun projet pour l'enfant ne reprenne ces éléments de bilans, interrogés les professionnels répondront « on n'apporte pas de soutien, on s'appuie sur les orthophonistes et le professeur de soutien scolaire ». Je remarque que certains bilans sont trop techniques pour que leur sens soit accessible et leurs éléments ne sont pas synthétisés. Il y a là des marges de manoeuvre significatives à inclure dans le plan d'action et qui traversent la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC).

L'étude du Dr Bourgeaux I54(*) auprès des enfants mentionne qu'ils se sentent rassurés par des bilans à même de qualifier leurs difficultés d'apprentissage. Les enfants évoquent leur peur face aux incertitudes de leur avenir. J'y perçois là une demande d'améliorer nos prise en charge afin qu'ils aient plus de moyens de s'insérer à l'âge adulte? Les freins ici décrits ont une conséquence majeure sur les possibilités d'insertion des enfants à l'âge adulte, ils sont une perte de chance par rapport à des enfants sans parcours enfance.

* 54UNIFAF/CREAI, BOURGEAUX I .,« Une souffrance maltraitée..., op cit.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus