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Facteurs explicatifs de l'issue de cas de la malnutrition aiguà« sévère admis en UNTA dans la zone de santé de Mwene - Ditu.


par Joelin TSHIDINDA MBUYI
Université de Mzene-Ditu - Licence en santé publique 2018
  

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INTRODUCTION

1. Etat de la question

La santé des enfants est un reflet de l'état de santé d'un pays La malnutrition signifie principalement mauvaise nutrition. Elle concerne aussi bien l'insuffisance que l'excès de nourriture (Huber et all., 2000). A cet effet, elle constitue un problème majeur de santé publique dans plusieurs pays du monde et correspond au premier indicateur des ODD (Objectif de Développement Durable) : réduire l'extrême pauvreté et la faim dans le monde d'ici à 2030. La malnutrition est à la fois un trouble médical et social, souvent ancré dans la pauvreté, c'est alors un « état physiologique pouvant devenir pathologique dû à une carence ou à une consommation excessive d'un ou plusieurs éléments nutritifs ». (CORNU. A, 2005).

La malnutrition constitue un problème de santé publique majeur dans l'ensemble des pays en voie de développement. Aujourd'hui encore, chaque minute, dix enfants dans lemonde meurent de malnutrition aigüe. Le retard de croissance affecte 165 millions d'enfantsde moins de 5 ans sur l'ensemble de la planète. Cela représente un lot de souffrancesintolérables ainsi qu'une violation inacceptable du droit élémentaire « à une alimentationadéquate » énoncé dans l'article 27 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant. (GERONIMUS A., 2017).

Mais cela engendre aussi une énorme charge pour des pays déjà en grande difficultééconomique et dont les futurs citoyens ne seront ni en aussi bonne santé, ni aussi productifsqu'ils auraient pu l'être.

Une carence alimentaire chronique, dans les 1000 premiers jours de la vie d'un enfant, peutavoir des conséquences irréversibles sur son développement, à la fois somatique et cognitif,qui l'affecteront à vie. Il est difficile d'imaginer plus grande injustice que celle qui prive untout petit, dès son plus jeune âge, de la capacité à développer pleinement les compétencesindispensables à ses perspectives d'avenir.

A ce jour, nous commençons enfin à reconnaître la gravité de la sous-nutrition et de ses effetsà long terme et à lutter de plus en plus activement contre ce fléau. Si la prise en chargemédicale et les protocoles de récupération nutritionnelle sont aujourd'hui au point, desétudes sur les étiologies de la malnutrition protéino-énergétique ont pu mettre en avant,qu'au-delà de l'aspect purement organique, conséquence d'une pathologie et de la sousalimentation,la malnutrition pouvait être le produit d'un contexte psycho-affectif complexe. (AKRE J., 2009),

En effet, celle-ci exprimerait un malaise dont les causes seraient à replacer, bien souvent, audelà de la stricte composante alimentaire, dans le vaste champ de l'environnement familial,affectif et individuel de l'enfant.

Selon cette approche, on considère que le déficit nutritionnel est autant dû aux effets directsdes carences globales qu'à ceux de la perturbation des interactions familiales et plusspécifiquement celles entre la mère, ou son substitut, et l'enfant. Actuellement, lesprogrammes de prise en charge de la malnutrition protéino-énergétique dans les centres derécupération et d'éducation nutritionnelle (CREN) sont quasiment exclusivement basés surdes considérations d'ordre physiologique, or, une meilleur efficacité de ces programmesnécessite, nous semble t-il, une réelle prise en considération de la qualité de la relation entrele nourrisson et son entourage. (AGBESSI-DOS-SANTOS H., 2000),

Flora Sibanda Mulder (2017), chargée de la nutrition d'urgence pour l'UNICEF à New York, se base sur des données chiffrées pour mieux exprimer ses préoccupations. La malnutrition se traduit, en effet, par millions d'enfants : 146 millions de cas de malnutrition chronique, 60 millions de cas de malnutrition aiguë modérée et 20 millions de cas de malnutrition aiguë sévère. L'urgence, ce sont ces 20 millions d'enfants à sauver. Quelque 226 millions d'enfants souffrent de retard de croissance par rapport à leur âge ; on estime que près de 67 millions sont chétifs et pèsent moins qu'ils ne le devraient pour leur taille; et environ 183 millions pèsent moins qu'ils ne le devraient pour leur âge (UNICEF, 2017).

En Afrique plus précisément au Mali, les résultats d'une enquête nationale montre que la malnutrition aigue affecterait 15% de la population malienne, alors que le niveau d'alerte international est fixé à 10%. Quant à la malnutrition chronique, elle atteint 38% des enfants de moins de 5 ans dans le pays ; le seuil d'alerte international étant situé à 20%. Le mali est donc largement au dessus des seuils fixés par l'OMS (l'Organisation Mondiale de la Santé) (FAO., 2015).

Au Niger dans une étude faite par BRAOUT au Centre de Récupération Nutrition Intensive CRENI de l'hôpital de district d'illéla montre que l'augmentation du nombre d'admissions d'enfants souffrant de malnutrition aigue sévère avec complication était de 34% pour les trois premiers mois de 2015 comparativement à 2014. (BRAOUT M, 2014).

Toujours au Niger, selon l'enquête nutrition, la prévalence de la malnutrition aigue globale chez les enfants de moins de 5 ans demeure au dessus du seuil d'urgence de 15%. En demeurant à un seuil très élevé chez les moins de 5 ans, la malnutrition aigue sévère accroit dramatiquement le risque de mortalité dans cette tranche d'âge, mais elle touche également 7% des enfants de moins de deux ans, selon les conclusions de cette enquête récente. Ces données révèlent la sévérité de la crise alimentaire et nutritionnelle ayant frappé les populations du Niger. (MUTAHILA A, 2015).

Au Gabon, le problème de la malnutrition se pose toujours chez les enfants de moins de 5 ans, tranche d'âge la plus vulnérable. Selon les enquêtes faites par l'OMS en collaboration avec FAO et PAM qui avaient pour mission d'améliorer l'état nutritionnel des populations en s'appuyant sur les aspects sanitaires, sociaux et économiques de la nutrition avait trouver que la prévalence de la malnutrition au Gabon chez les enfants des moins de 5 ans était de 17, 5%. Chiffre assez alarmant pour un pays riche comme le Gabon or avec son sol riche devrait pouvoir mettre en place des stratégies nouvelles et efficaces afin d'éradiquer la malnutrition quand l'on sait que de nombreux enfants se couchent le soir à Libreville sans avoir pris un repas. (OMS, FAO, PAM, 2017).

Au jour d'aujourd'hui, le tableau reste sombre, surtout dans les pays en voies de développement. Le rapport 2016 de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO), affirmait que chaque année, près de cinq millions d'enfants meurent avant d'avoir atteint leur cinquième anniversaire en République Démocratique du Congo (RDC). La quasi - totalité de ces décès intervient dans l'ensemble du territoire Congolaise mais les provinces les plus touchées restent l'équateur, les deux Kasaï, le haut Katanga et le Maniema où près de 530.000 d'enfants de moins de 5 ans et plus d'un million des femmes ont besoin d'une prise en charge nutritionnelle urgente à cause de ce fléau.Malgré cette volonté  politique qui est de réduire de moitié le nombre de personne sous alimentées, force est de reconnaitre que les problèmesliés à la malnutrition sont actuellement parmi les difficultés de grande ampleur auxquelles sont confrontés la République Démocratique du Congo Notre pays. (FAO, 2016)

Toujours en République Démocratique du Congo, les résultats des enquêtes nutritionnelles menées par le Programme National de Nutrition (PRONANUT) sur 90 territoires enquêtés, 52 affichent des taux de malnutrition aigue de 10% alors que huit d'entre elles sont en situation d'urgence nutritionnelle avec un taux supérieur à 15%. La province du Kasaï Oriental est la plus affectée tant en milieu urbain que rural avec trois commune sur Cinq qui révèlent des taux supérieurs à 10% et un effectif de 400 000 d'enfants souffrant de la malnutrition aigue sévèreet selon les experts, les causes structurelles de ces taux élevés ont été aggravées par les conflits, les prix élevés, la crise financière, le faible accès aux soins de santé et à l'eau potable, le manque d'hygiène, les pratiques alimentaires inappropriées surtout pour les nourrissons, les enfants et les femmes. (PRONANUT, 2016).

Quant à notre sujet, il aborde les autres aspects, il s'attèle sur les facteurs explicatifs de l'issue de cas de la malnutrition aigue sévère admis en UNTA dans la Zone de Santé de Mwene - Ditu.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon