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Données sur la biodiversité ichtyologique marine. Cas de la baie de Hann et de la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal.


par Naby Souleymane FAYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - Master 2 en Biologie Animale 2018
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
Département de biologie animale

Année : 2018 Numéro : 411

Données sur la biodiversité ichtyologique marine : cas de la
baie de Hann et de la Zone Economique Exclusive (ZEE)

du Sénégal

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES

Présenté pour l'obtention du

Diplôme de Master II en Biologie Animale

Spécialité

Ecologie et Gestion des Ecosystèmes

Présenté et soutenu publiquement le 05 mars 2018

Au Département de Biologie Animale

Par

M. Naby Souleymane FAYE

JURY

Président : M. Cheikh Tidiane BA, Professeur titulaire (FST-UCAD)

Membres : Mme Constance AGBOGBA, Maîtres de Conférences (FST-UCAD) M. Patrice BREHMER, Chercheur, HDR (IRD-LEMAR)

M. Massal FALL, Chercheur, Chargé de Recherche (ISRA-CRODT)

M. Papa Ibnou NDIAYE, Maîtres de Conférences (FST-UCAD)

ii

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
Département de biologie animale

Année : 2018 Numéro : 411

Données sur la biodiversité ichtyologique marine :

cas de la baie de Hann et de la Zone Economique

Exclusive (ZEE) du Sénégal

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES

Présenté pour l'obtention du

Diplôme de Master II en Biologie Animale

Spécialité

Ecologie et Gestion des Ecosystèmes

Présenté et soutenu publiquement le 05 mars 2018

Au Département de Biologie Animale

Par

M. Naby Souleymane FAYE

JURY.

Président : M. Cheikh Tidiane BA, Professeur titulaire (FST-UCAD)

Membres : Mme Constance AGBOGBA, Maîtres de Conférences (FST-UCAD) M. Patrice BREHMER, Chercheur, HDR (IRD-LEMAR)

M. Massal FALL, Chercheur, Chargé de Recherche (ISRA-CRODT) M. Papa Ibnou NDIAYE, Maîtres de Conférences (FST-UCAD)

DEDICACES

iii

Je dédie ce travail

A Allah le Tout Puissant, le Clément, le Miséricordieux.

A son envoyé le Prophète Mouhamad, Bénédiction et Paix sur Lui.

A mon très cher père Waly et à ma très chère mère Seynabou KANTE, pour tous les sacrifices que vous avez consentis à mon éducation. Votre soutien moral et vos encouragements m'ont beaucoup aidé à réussir mes études. Qu'Allah vous aide davantage et vous accorde santé et longue vie.

A tous mes frères et soeur : Idrissa Wagane, Fatoumata Bintou, Seydina Alioune, Mouhamadou Lamine et Ibrahima.

A mes neveux Seynabou, Naby Souleymane (mon homonyme) et Ousmane.

A mon encadreur et directeur de l'ISRA/CRODT, le Docteur Massal FALL. C'est grace à lui que ce travail a pu être réalisé. Merci pour tout ce que vous m'avait appris et dans tout ce que vous avez eu à m'impliquer.

A tous mes amis sans exception.

A Mme Ndour, ex-assistante du Doyen de la FST/UCAD. Je lui dois mon parcours à l'UCAD.

REMERCIEMENTS

iv

La recherche en océanographie n'est jamais un travail solitaire. Enrichie de nombreuses rencontres, cette expérience scientifique fut également une belle aventure humaine. Cette année et demie de stage n'aurait pu être finalisés sans de nombreux soutiens tant professionnels que personnels. Ces quelques lignes me permettent de remercier sincèrement et chaleureusement ceux et celles qui ont permis la réalisation de ce travail.

Je tiens, d'abord, à exprimer ma profonde reconnaissance à mon directeur de stage qui m'a accordé sa confiance, soutenu et guidé dans ce travail : Dr. Massal FALL, mon mentor. Vous m'avez beaucoup appris. Merci à vous, initiateur de ce sujet de mémoire, encadrant au quotidien, travailleur infatigable, d'avoir partagé vos connaissances en biodiversité marine et pour vos conseils et la rigueur que vous avez apporté à ce travail.

Au Dr Constance AGBOGBA, mon cher professeur, mon mentor, qui m'a fait aimer la discipline de l'écologie. Elle est comme une mère pour moi et pour nous tous, ses étudiants. Au début, elle s'est déplacée jusqu'à l'ISRA pour s'entretenir des conditions de mon stage avec mon encadreur. Vous avez fait pour moi des choses que vous ne faites pas pour tout le monde. Vous êtes ma plus grande source d'inspiration. Mille mercis à vous.

Au Pr Mbacké SEMBENE d'avoir bien voulu m'accepter dans son master. Merci. Respect !

Au Dr Papa Ibnou Ndiaye qui a joué un rôle important dans mon orientation dans les sciences de la mer grace à ses cours et aux sorties pédagogiques que l'on faisait. Vous m'avez inspiré. J'ai beaucoup d'admiration pour votre personne. Merci pour votre disponibilité, votre sens de l'écoute et pour tout ce que vous avez fait pour nous.

Au Pr Cheikh Tidiane Bâ. Vous êtes doté d'une grande sagesse. Vous et le Dr. Ndiaye, avaient joué un rôle important dans la quête d'une solution pour la finalisation de ce travail. Vos conseils et directives m'ont été d'une grande utilité. Puisse vos qualités humaines et professionnelles et votre inlassable dévouement, nous inspirer dans la vie. Mes hommages !

A l'ensemble du corps professoral du master de biologie animale ainsi qu'à ou les professeurs qui ont eu à m'enseigner depuis la maternelle. Merci à vous tous.

A tout le personnel du CRODT. Merci aux Docteurs Ndiaga THIAM, Ismaïla NDOUR et Oumar SADIO pour vos conseils précieux et votre disponibilité à mon égard. Merci à tous mes amis stagiaires (ingénieurs et doctorants) : Amidou, Yoba, Fallou, Modou, Ousmane, Mamadou Niang, Kamarel, M. Ndepp Sène, Oulimata Oumar Faye. Merci à Mme Racky SY qui a eu l'idée de me présenter au directeur quand je cherchais un stage. Merci aux techniciens M. Alassane DIENG, Mlle Djilane NDOYE, M. Oumar NDIAYE et aux aides de plage Pape Samba et Iba.

A Mme Caty AIDARA FALL du CRODT, à Mme DEME SAKHO de l'AUF et à M. DIOUF de la Bibliothèque Universitaire de l'UCAD pour leur aide dans ma recherche de documents scientifiques.

A M. Madické SECK dans la traduction en anglais du résumé, à M. Mamadou NDIAYE pour les tests statistiques et à M. Ibrahima DIACK pour la confection de la carte de la zone d'étude.

SOMMAIRE

v

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

SOMMAIRE v

TABLEAUX vii

FIGURES vii

ACRONYMES & ABREVIATIONS viii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 3

I.1. Notions de biodiversité 3

I.1.1. Définition 3

I.1.2. Biodiversité marine 3

I.2. Notions halieutiques 3

I.2.1. Poissons 3

I.3. Notion de zone littorale et de zone côtière 5

I.4. Notion de pêche artisanale et de pêche scientifique 6

I.4.1. Pêche artisanale 6

I.4.2. Notion de campagne scientifique de pêche 6

CHAPITRE II. MATERIEL & METHODES 8

II.1. Zone d'étude de la pêche artisanale : le quai de pêche de Hann (baie de Hann) 8

II.2. Zone d'étude de la pêche scientifique : la Zone Economique Exclusive (ZEE) 9

II.2.1. Zone nord 9

II.2.2. Zone centre 9

II.2.3. Zone sud incluant la ZMC 9

II.3. Matériel de la pêche artisanale 10

II.4. Matériel de la pêche scientifique 11

II.5. Méthodologie de la pêche artisanale 11

II.5.1. Méthodes d'échantillonnage sur le terrain 11

II.5.2. Traitement des données de la pêche artisanale 11

II.5.2.1. Indices de biodiversité 11

II.6. Méthodologie de la pêche scientifique 13

II.6.1. Méthodes d'échantillonnages à bord du navire Itaf DEME 13

II.6.2. Traitement des données de la pêche scientifique 13

II.6.2.1. Statistiques élémentaires 13

II.6.2.1.1. Paramètres de tendances centrales 13

II.6.2.1.2. Paramètres de dispersions 14

II.6.2.2. Analyse de variance à un facteur (ANOVA-1) 14

CHAPITRE III. RESULTATS & DISCUSSION 16

III.1. Résultats 16

III.1.1. Résultats de la pêche artisanale 16

III.1.1.1. Biodiversité 16

III.1.1.2. Occurrence 20

III.1.1.3. Indice de Jaccard 22

III.1.1.4. Indice de similitude de Sørensen 22

III.1.1.5. Indice de Whittaker 22

III.1.1.6. Indice de Liste Rouge (ILR) de l'UICN 22

III.1.2. Résultats de la pêche scientifique 24

III.1.2.1. Biodiversité 24

III.1.2.2. Richesse spécifique 26

III.1.2.3. Occurrence 26

vi

III.1.2.4. Indice de Jaccard

 

27

III.1.2.5. Indice de similitude de Sørensen

27

III.1.2.6. Indice de Whittaker

27

III.1.2.7. Indice de Liste Rouge (ILR) de l'UICN

27

III.1.2.8. Analyse de variance à un facteur : ANOVA-1

28

III.2. Discussion

28

CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS & PERSPECTIVES

35

BIBLIOGRAPHIES

36

RAPPORTS

42

WEBOGRAPHIES

42

ANNEXES

..44

TABLEAUX

vii

Tableau I : liste des espèces débarquées (ordre alphabétique) au quai de pêche de Hann 17

Tableau II : liste des familles débarquées au quai de pêche de Hann 18

Tableau III : liste des espèces les plus occurrentes débarquées au niveau du site de Hann 21

Tableau IV : nombre d'espèces de poissons marins dans chaque catégorie de l'UICN (2017)

pour la Liste Rouge 23

Tableau V : statistiques élémentaires de la richesse spécifique globale 26

Tableau VI : niveau de significativité des variables déterminant la diversité des espèces 28

FIGURES

Figure 1 : quai de débarquement de Hann (Ba, 2005) 8

Figure 2 : limites maritimes et côte sénégalaise - ZMC = zone maritime commune entre le

Sénégal et la Guinée-Bissau 10

Figure 3 : groupes zoologiques 16

Figure 4: nombre de taxons par zone 18

Figure 5 : nombre de taxons/tranches bathymétriques 19

Figure 6: nombre de taxons/strate bathymétrique 19

Figure 7: nombre de taxons par engins-pêche 20

Figure 9 : groupes zoologiques 24

Figure 10 : nombre de taxons par zone 24

Figure 11 : nombre de taxons par saison 25

Figure 12 : nombre taxons/tranche horaire 25

Figure 13 : nombre taxons/tranche bathymétrique 26

ACRONYMES & ABREVIATIONS

viii

ACCT : Agence de coopération culturelle et technique

ADUPES : Projet d'Aménagement Durable des Pêcheries Du Sénégal

AFD : Agence Française pour le Développement

AGC : Agence de Gestion et de Coopération

AMP : Aire Marine Protégée

COFREPECHE : Bureau d'études international en pêche, aquaculture et environnement marin

COPACE : Comité des Pêches de l'Atlantique Centre-Est

CR : En danger critique

CRODT : Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye

CSRP : Commission Sous-Régionale des Pêches

DD : Données Insuffisantes

DPM : Direction des Pêches Maritimes

EAS : Echantillonnage Aléatoire Stratifié

EN : En Danger

FAO : Food and Agriculture Organization

FED : Fonds Européen de Développement

ID : Itaf Dème

IFREMER : Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

ISRA : Institut Sénégalaise de Recherche Agricole

JICA : Japan International Cooperation Agency

LC : Préoccupation mineure

MAAP : Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (France)

MEA : Millennium Ecosystem Assessment

MAER : Ministère de l'Agriculture et de l'Equipement Rural

MNHN : Muséum National d'Histoire Naturelle (France)

MRAG : Marine Resources Assessment Group

NE : Non évaluée

NFDS : Nordenfjeldske Development Services

N/O : Navire océanographique

NT : quasi menacée

OAFIC : Overseas Agro-Fisheries Consultants Co

ONU : Organisation des Nations Unies

POSEIDON: Aquatic Resource Management Ltd

UE : Union Européenne

UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest-Africaine

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

VU : Vulnérable

WWF : World Wide Fund (Fonds mondial pour la nature)

ZEE : Zone Economique Exclusive

ZMC : Zone Maritime Commune

INTRODUCTION

1

Les ressources halieutiques exploitées au Sénégal comprennent des pélagiques côtiers et hauturiers, des démersaux côtiers et profonds outre celles dites continentales, certes moins représentées (Fall & Farokh, 2014). Les espèces démersales côtières regroupent divers poissons (exemple : rouget et dorade), crustacés (exemple : crevette, langouste et crabe) et mollusques (exemple : cymbium, poulpe et seiche) pêchés entre 0 et 200 m de profondeur à l'aide d'engins de fonds industriels et artisanaux (Fall, 2009).

Au Sénégal, les espèces démersales côtières sont surexploitées ! Ces ressources sont économiquement importantes tant pour la pêche industrielle qu'artisanale. Elles représentent 65 % du volume des exportations de produits halieutiques (Barry et al., 2005) et 15% des captures totales réalisées dans la Zone Economique Sénégalaise (ZEE) avec, en moyenne, 45000 tonnes pêchées par an sur la période 1981-2013. Cependant, dans les trois dernières décennies, la pêche s'est intensément développée en Afrique de l'Ouest. L'effort de pêche, au Sénégal, a été multiplié par 2.5 au cours de la période 1981-2013, entraînant en même temps, une forte diminution de la biomasse de beaucoup d'espèces, notamment démersales côtières (Barry et al., 2004 ; Gascuel et al., 2004; Thiaw et al., 2009 ; Thiaw, 2010 ; Thiaw et al., 2011 ; Thiao et al., 2012 ; Thiaw et al., 2015).

Au Sénégal, comme dans tous les autres pays de l'Afrique de l'Ouest, l'ichtyofaune démersale est très riche et diverse. Un grand nombre de ces espèces n'a qu'une valeur économique et halieutique limitée, mais leur importance écologique est toute autre (Anonyme, 2014).

Depuis 1961, le CRODT-ISRA (Centres de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye - Institut Sénégalais de Recherches Agricoles) évalue ces ressources grace à la réalisation de campagnes de navires océanographiques, par chalutage pour les ressources démersales et par écho-intégration pour les pélagiques côtiers. Ces campagnes sont financées par le budget national et/ou des partenaires (JICA et AGC, par exemple). Au cours de ces campagnes, sont aussi recueillies les données visant à approfondir les connaissances sur la biologie et le comportement des espèces présentes (Barry et al., 2005). Les campagnes scientifiques démersales côtières, grace au Navire Océanographique Itaf Dème, ont permis de faire, sur une longue période, une évaluation de la biodiversité des poissons au large de la côte sénégalaise et au niveau de la Zone Maritime Commune (ZMC) entre le Sénégal et la Guinée Bissau.

Pour information, le Sénégal est souvent cité comme étant une nation à forte tradition de pêche. Plusieurs facteurs d'ordre écologique et socioéconomique ont été particulièrement favorables au développement de la pêche artisanale (Thiao, 2009).

Le domaine d'activités des pêcheurs artisans se situe entre 0 et 24 milles ou plus. Cette zone côtière, peu profonde et où s'effectue l'essentiel des upwellings, est caractérisée par la présence d'espèces majoritairement immatures et par sa richesse nourricière. Les espèces halieutiques se trouvant dans cette zone sont capturées par divers engins de pêche actifs et/ou passifs.

En 2005, la pêche artisanale a fourni 406248 tonnes de produits frais d'une valeur estimée à 77 milliards de FCFA avec un parc piroguier de 13903 unités, 59428 pêcheurs, plus de 6670 transformatrices, plus de 2000 mareyeurs et autant dans les autres activités connexes (Diouf, 2006).

2

La baie de Hann est située dans le village de Hann, qui est un des centres classés villages traditionnels au même titre que d'autres villages majoritairement de l'ethnie « lébou », reconnus comme de grands pêcheurs. La pêche artisanale s'avère très dynamique sur ce site. L'économie de Hann est en grande partie basée sur cette activité. Cette dernière exploite les stocks pélagiques et les stocks démersaux côtiers. Elle occupe une place prépondérante dans la sécurité alimentaire des sénégalais : environ 75 % des protéines animales consommées par les sénégalais proviennent du poisson (Dia, 2014).

L'objectif de notre travail est l'évaluation de la biodiversité ichtyologique des eaux maritimes sénégalaise. Nous avons choisi 2 objectifs spécifiques :

? étude des débarquements sur le quai de pêche artisanale de Hann (baie de Hann)

? analyse au laboratoire de données de pêche scientifique agrégées sur une série annuelle assez vaste allant de 2001 à 2015.

Le mémoire a été structuré, outre l'introduction, la conclusion, les recommandations, les perspectives et les références bibliographiques, en 3 chapitres. Le chapitre I traitera de la synthèse bibliographique ; le chapitre II sera consacré au matériel et méthodes utilisés ; le chapitre III égale aux résultats et discussion portera sur l'analyse des enquêtes sur les débarquements de pêche à Hann et sur celle des données de pêche scientifique dans la ZEE sénégalaise

CHAPITRE I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

3

I.1. Notions de biodiversité

I.1.1. Définition

Le mot « biodiversité » (biodiversity, en anglais) résulte de la fusion des termes « bio » (vie) et « diversité », soit littéralement la diversité de la vie. Chacun de ces deux termes revêt une importance cruciale sur notre planète aux yeux de Tilman (2005) qui estime que « la caractéristique la plus frappante de la Terre, c'est la vie et la caractéristique la plus frappante de la vie, c'est sa diversité »

Il existe aujourd'hui de nombreuses définitions de la biodiversité (Gaston & Spicer, 2002). La plus simple que l'on peut donner en première approximation est donc que la biodiversité est le nombre total d'espèces (richesse spécifique) peuplant un type d'habitat biogéographique ou encore de la biosphère tout entière. En ce sens, le terme de biodiversité est assimilable à la richesse spécifique totale d'une communauté vivante donnée, quelle que soit l'étendue des habitats qu'elle peuple (Ramade, 2009).

I.1.2. Biodiversité marine

Qui dit biodiversité marine pense spontanément dauphins, tortues, coraux. Bref, espèces et habitats. Or, la biodiversité marine, c'est aussi la génétique au sein des espèces et la diversité des écosystèmes. Les équilibres des écosystèmes océaniques sont complexes et dépendent des uns et des autres. Ils sont en perpétuelle évolution pour des raisons naturelles ou humaines. Alors, protéger la biodiversité marine exige de comprendre le fonctionnement des océans, connaître l'impact des usages sur le milieu, préciser ses capacités de résistance. On ne connaît qu'environ 280 000 espèces marines, alors qu'on estime qu'il en existe plusieurs millions sans doute. Les océans sont, par certains aspects, moins connus que la Lune (Sergent, 2014).

? Diversité en poissons du milieu marin, qui est remarquable avec plus de 25 000 espèces décrites au niveau mondial ( www.fishbase.org). À eux seuls, les poissons représentent plus de la moitié de toutes les espèces de vertébrés vivants (48 000 espèces). En termes de répartition, 58 % des espèces de poissons sont marins, 41 % sont des poissons d'eaux douces et 1 % partagent les deux milieux. Des 14 500 espèces de poissons marins, la vaste majorité (69 %) vivent dans des zones de faibles profondeurs comme les zones coralliennes. Seulement 2 % des espèces vivent près de la surface dans le vaste milieu pélagique hauturier (pélagiques principalement). La biodiversité marine est ainsi inégalement répartie dans les océans : elle s'exprime plus près des côtes qu'au large, bien qu'il y ait de notables exceptions avec les faunes associées aux monts sous-marins et les récifs coralliens (Cury & Morand, 2004).

I.2. Notions halieutiques

I.2.1. Poissons

Le poisson est un vertébré aquatique, pourvu de nageoires, dont le corps est généralement recouvert d'écailles. Seuls les poissons possèdent une vessie natatoire, ce qui leur permet de

4

flotter, même si tous n'en sont pas pourvus comme les requins (déplacement constant). La plupart possèdent une ligne latérale sensitive. Ils ont généralement une forme hydrodynamique et représentent une grande variété d'aspects et de couleurs. Le poisson vit dans l'eau, respire par des branchies et est généralement ovipare. (Thurre & Kurth, 2005)

? Classification actuelle des poissons

Les poissons constituent plus de la moitié du nombre total des vertébrés actuels. Les zoologistes du XIXème siècle considéraient qu'il y avait une classe de poissons, aujourd'hui ils subdivisent les poissons en deux classes : les poissons sans mâchoires ou agnathes ou cyclostomes, qui ne sont plus représentés à l'heure actuelle que par les lamproies et les myxines et les poissons à mâchoires ou gnathostomes, répartis en poissons cartilagineux appelés chondrichtyens (requins,

raies et chimères), et poissons osseux appelés ostéichtyens (tous les autres poissons) (Idder-Ighili, 2014).

Les espèces démersales vivent, d'après le « Vocabulaire de l'Océanologie » (ACCT, 1976), sur le fond ou dans son voisinage. Les démersaux côtiers regroupent divers taxons de poissons pêchés entre 10 et 200 m de profondeur à l'aide de chaluts. Ce sont les ressources les plus ciblées de toutes, comme en atteste leur valeur marchande moyenne à très forte. Globalement surexploitées (Thiam, 2000), elles ont toujours joué un rôle stratégique dans le cadre des accords de pêche liant le Sénégal à des communautés ou états et tiers, Union Européenne (UE) notamment et ce, depuis 1979. Selon Diop (2006), la valeur marchande des espèces démersales côtières représentait 33 % de la compensation financière des accords Sénégal/UE de 2002 - 2006. Les derniers en date sont ceux de 2014-2019 (merlus et thons exclusivement) et là, pour la 1ère fois, les démersaux côtiers sont exclus !

En fonction du gradient thermique lié à la profondeur, Domain (1980) distingue 3 peuplements de poissons démersaux côtiers : peuplements littoral, intermédiaire et du rebord du plateau continental.

Le peuplement littoral est, strictement, côtier et est inféodé aux sédiments meubles baignés par des eaux chaudes et susceptibles de subir des dessalures en zones d'estuaire. En fonction des saisons hydro-climatiques, l'aire de distribution de ce peuplement s'étale plus ou moins vers le large. Les espèces du peuplement littoral sont représentés par des jeunes plutôt planctophages et les adultes plutôt benthophages. Parmi les principales espèces de poisson, on peut citer la sole (Cynoglossus spp.), le machoiron (Arius spp.) et le « sompatt » (Pomadasys jubelini).

Le peuplement intermédiaire est composé de 39 espèces majoritairement à affinités d'eaux froides. Il est localisé entre 20 et 70-80 m en saison froide, son biotope remonte à 40 m en saison chaude. On distingue un peuplement de fonds meubles et vaseux caractérisé par le pageot (Pagellus bellottii), un peuplement de fonds meubles et sableux avec 3 espèces importantes, le rouget (Pseudupeneus prayensis), le pagre à points bleus (Sparus caeruleosticus) et le mérou de Gorée (Epinephelus goreensis) et enfin un peuplement de fonds durs surtout développé de Dakar à la Casamance entre 40 et 60 m avec le gros dentex rose (Dentex filosus) et le mérou royal (Mycteroperca rubra).

5

Le peuplement du rebord du plateau continental est constitué d'espèces qui vivent dans des eaux dont les caractéristiques varient peu au cours de l'année. Le biotope de ce peuplement correspond à une bande vaseuse et sablo-vaseuse entre 80 et 200 m de fond répartie de chaque côté de la rupture de pente du plateau observée vers 100-120 m. Trente-trois (33) espèces, dont 13 présentent un intérêt commercial, constituent ce peuplement. On peut citer la brotule (Brotula barbata), l'apogon (Synagrops microlepis), la dorade rose (Dentex angolensis, Dentex macrophtalmus) et le saint-pierre (Zeux faber).

Un poisson est appelé pélagique lorsqu'il vit dans les eaux proches de la surface ou entre la surface et le fond (par exemple hareng, sardine, anchois, maquereau et le thon). Ils ont le dos bleu-vert. Cette coloration les protégerait des oiseaux et prédateurs marins. Leur forme oblongue leur permet de se déplacer très facilement. La plupart des poissons pélagiques sont grégaires, ce qui signifie qu'ils vivent en groupe et nagent en bancs. Un banc est constitué de poissons de même taille. Il peut être formé de plusieurs espèces différentes, chaque individu ayant quasiment la même longueur (Ifremer, 2017). Ainsi, les risques d'attaque par des prédateurs sont réduits. D'une part, ils sont tenus à distance par le déplacement de cette masse ondulante synchronisée, et, d'autre part, la multiplicité des paires d'yeux offre aux poissons une bien meilleure protection que s'ils étaient isolés (Taquet, 2007).

Certains poissons pélagiques vivent isolés. En fait, dans leurs premières années les poissons pélagiques se déplacent souvent en groupe ; ils deviennent solitaires plus tard.

Le plancton qui se meut au gré des vagues est pélagique. Les larves de poissons font partie du zooplancton. Certaines espèces sont pélagiques au stade larvaire et deviennent benthiques, c'est-à-dire vivant sur le fond, au stade adulte. C'est le cas de nombreux poissons plats, comme la sole (Ifremer, op. cit). Les poissons pélagiques s'alimentent principalement dans les couches de surface ou un peu en dessous. On les pêche le long des côtes et en haute mer, surtout au moyen de chaluts semi-pélagiques, de seines coulissantes, de filets maillants, d'étalières et de fascines (Ministère de Pêches et des Océans, 1984).

I.3. Notion de zone littorale et de zone côtière

? La zone littorale est une espace de rencontre entre la terre et la mer. Elle se compose à la fois de territoires marins et terrestres qui partagent les mêmes enjeux, mais sont uniques de par leurs richesses et leurs spécificités (Corlay, 1993). Plus qu'un simple trait, c'est un espace à géométrie variable dont les limites se définissent en fonction de l'enjeu ou du problème posé et des réponses à apporter (Corlay, op.cit).

? La zone côtière

Interface où la terre rencontre la mer, renfermant les environnements côtiers comme les eaux côtières adjacentes. Ses composantes peuvent inclure les deltas, les plaines côtières, les marais, les plages et dunes, les récifs, les forêts de mangrove, les lagons, les fjords et autres caractéristiques côtières (VETOFISH, 2018).

Il faut noter qu'il n'y a pas de consensus sur la différence entre côte et littoral ( www.aquaportail.com/definition-1140-littoral.html).

I.4. Notion de pêche artisanale et de pêche scientifique

6

I.4.1. Pêche artisanale

Un groupe de travail sur les pêches artisanales organisé par la FAO à Bangkok, Thaïlande, en 2003 a conclus qu'il n'est ni possible ni utile d'essayer de formuler une définition universelle des pêches artisanales vu leur diversité et dynamisme. La description suivante du sous-secteur a été acceptée :

« les pêches artisanales peuvent être caractérisées d'une façon générale comme un secteur dynamique en développement qui, pour exploiter, transformer et distribuer le produit des captures en eaux marines et continentales, emploie des technologies à forte intensité de main d'oeuvre. Les activités de ce sous-secteur, pratiquées à plein temps ou à temps partiel, ou seulement de façon saisonnière, souvent ne sont destinées qu'à fournir du poisson et des produits de la pêche aux marchés locaux et domestiques, et à satisfaire les besoins de subsistance. Cependant, la production orientée vers l'exportation s'est intensifiée dans beaucoup de pêcheries artisanales au cours des deux dernières décennies à cause de la plus grande intégration des marchés et de la globalisation. Bien que, de manière générale, les hommes pratiquent la pêche proprement dite et les femmes s'occupent du traitement et de la commercialisation du poisson, il arrive que ces dernières prennent aussi part aux activités de capture dans les zones proches du rivage et les hommes aux activités de commercialisation et de distribution du poisson. D'autres activités secondaires telles que la fabrication de filets, la construction de bateaux, la réparation et l'entretien des moteurs, etc. peuvent également fournir des emplois supplémentaires liés à la pêche et des opportunités de revenu pour les communautés de pêche marines et continentales.

Les pêches artisanales opèrent à des niveaux organisationnels très différents allant des opérateurs individuels indépendants aux microentreprises non officielles et aux petites exploitations commerciales reconnues par le secteur. Ce sous-secteur, par conséquent, n'est pas homogène dans et à travers pays et régions et une attention particulière doit être accordée à ce fait lors de la formulation des stratégies et des politiques pour rehausser sa contribution à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté » (FAO, 2004).

I.4.2. Notion de campagne scientifique de pêche

Une campagne de pêche scientifique est conduite, en principe, par des scientifiques ou des commerciaux sous la direction de ces derniers. Elle permet d'observer les ressources halieutiques en suivant toujours les mêmes méthodes d'échantillonnage (aléatoire stratifié/EAS - systématique) et opérant dans la même zone, à la même saison, avec des engins de pêche standardisés, afin que les données soient comparables d'année en année. Elle sert à décrire les espèces commerciales ou non d'une zone et à observer les changements éventuels. Les ressources halieutiques (poissons, mollusques et crustacés par exemple) sont dénombrées, mesurées, pesées et évaluées en termes de biomasses et/ou de densités. Certaines d'entre elles font l'objet de prélèvements biologiques (exemple écailles et otolithes). Chaque campagne fournit ainsi une photographie quantitative de l'ensemble des espèces de la zone à une période donnée (Ifremer, 2009).

I.5. Les saisons marines

7

Les saisons marines du Sénégal ont été répertoriées par plusieurs travaux d'auteurs : Rossignol et al. (1965), Rébert (1979) et Fall (2009).

La saison froide va de décembre à mai. Elle est caractérisée par la manifestation des alizés à dominante nord-nord-ouest. C'est la période d'upwelling, par excellence, et celle des eaux canariennes.

La saison de réchauffement va de mai à juin. C'est la période de transition entre la saison froide et la saison chaude. Elle correspond au début d'apparition des eaux tropicales chaudes. La saison chaude va de juin à novembre. Pendant cette période, il y a une atténuation des alizés et de l'upwelling. C'est la période de la mousson avec l'apparition des pluies et l'apport des eaux tropicales guinéennes.

La saison de refroidissement va de novembre à décembre. C'est la de transition entre la saison chaude et la saison froide. Il y a le retrait des eaux tropicales chaudes vers le sud et le début de l'apparition des eaux canariennes froides.

CHAPITRE II. MATERIEL & METHODES

8

II.1. Zone d'étude de la pêche artisanale : le quai de pêche de Hann (baie de Hann)

La plage de Hann est située dans le village traditionnel du même nom, à 6 km du centre de la ville de Dakar, dans la baie de Hann. Il s'étend sur une superficie de 1,4 Km2 (Ba, 2005). Située sur la façade maritime orientale de la presqu'île du Cap-Vert, la baie de Hann s'étend de la pointe de Bail-Air au village de Mbao (Dia, 2014). Ses coordonnées géographiques sont de 14°43'21"N et 17°23'12"W (Figure 1). Sur le plan physique, la baie de Hann a un fond sablo-vaseux en bordure et sablo-coquiller un peu plus au large.

Les courants marins comme le courant des Canaries (novembre - mai / sud-sud-ouest) et le contre-courant équatorial (mai - octobre / ouest-est) déterminent les saisons de pêches.

Concernant la diversité taxonomique marine, on distingue les démersaux dont la grande saison est la saison froide avec des espèces nobles (par exemple le thiof) et les pélagiques en grande colonie durant la saison chaude (cycle de croissance à la baie de Gorée) avec la sardinelle. Marqué par une grande irrégularité interannuelle, le climat de la baie de Hann est tropical. Il est soumis à plusieurs facteurs : les vents, les températures et les pluies (Dia, 2014).

Figure 1 : quai de débarquement de Hann (Ba, 2005)

II.2. Zone d'étude de la pêche scientifique : la Zone Economique Exclusive (ZEE)

9

Le Sénégal est un pays sahélien doté d'une superficie terrestre de 200 000 km2 environ et d'une espace maritime de 198 000 km2 (Figure 2). Il occupe la partie méridionale du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. Globalement compris entre le rivage et l'isobathe 200 m, son plateau continental d'environ 23 600 km2 est peu accidenté (Domain, 1978). La côte sénégalaise mesure environ 718 km (Figure 2) ; elle est incluse dans la zone ou région du Comité des Pêches de l'Atlantique Centre-Est (COPACE). Elle s'étend (Figure 2) entre les positions 16°04'N (Saint-Louis) et 12°20'N (Cap-Roxo) enserrant les eaux gambiennes (13°05'N - 13°36'N). Elle présente 3 zones : nord, centre et sud (Domain, 1976 ; Fall, 2009).

II.2.1. Zone nord

La zone nord ou grande côte, s'étend de Saint-Louis (16°04N) à la pointe des Almadies (14°36N) à Dakar. C'est une suite de dunes et de cordons littoraux dont le plus important est la langue de Barbarie orientant, dans une direction SS0, le cours du fleuve Sénégal sur une longueur de 20 km environ au niveau de son embouchure. Son plateau continental est traversé sur toute sa largeur par un canyon sous-marin, la fosse de Kayar, située par 15°00 N en face du village du même nom. Les fonds meubles y dominent les fonds rocheux qui sont situés à l'intérieur des 6 milles (Fall, 2009).

II.2.2. Zone centre

La zone centre va de Dakar (14°36 N) à la frontière maritime nord de la Gambie (13°36). Elle englobe la « Petite côte » et le Sine et le Saloum qui sont drainés par les cours d'eaux des mêmes noms. Les principaux centres de pêche sont Mbour et Joal. Elle présente 2 falaises sous-marines. La première située à -70 m, est limitée au sud-ouest de Dakar. La seconde, se trouve

Ba (2005)

entre -35 m et -45 m. On y trouve aussi des bancs et hauts fonds rocheux de faible importance, situés près du littoral, de Dakar à Joal. A ce biotope non ou difficilement chalutable, il faut ajouter d'autres fonds sableux présents de la zone côtière jusqu'à 40 m, ainsi que de la flèche de Sangomar au fleuve Casamance. Différentes frayères, zones de grossissement ou de reproduction y sont signalées (Fall, op.cit).

II.2.3. Zone sud incluant la ZMC

Comprise entre les limites 13°04 N et 12°20 N, elle correspond à la Casamance. Le plateau continental y atteint sa largeur maximale, soit près de 54 miles. Les fonds rocheux sont situés au large, essentiellement sur le rebord du plateau. Cette zone héberge la plus importante vasière du pays s'étendant du sud de l'embouchure du fleuve Casamance aux îles Bissagos (11°35 N), entre 25 et 50 m de profondeur. Elle regorge de crevettes dont les juvéniles sont apportés par le fleuve Casamance (local) et le Rio Cacheu (Guinée - Bissau) (Fall, 2009).

10

Figure 2 : limites maritimes et côte sénégalaise - ZMC = zone maritime commune entre le Sénégal et la Guinée-Bissau

II.3. Matériel de la pêche artisanale ? Moyens matériel

1' 1 fiche pour l'effort de pêche journalier

1' 1 fiche pour le prix des poissons frais

1' 1 fiche pour les captures et tailles des espèces (Annexe, 2)

1' 1 fiche de pour les positions et lieux de pêche par rapport au port de Hann (Annexe 3)

1' 1 décamètre de 1.5 m et 1 planche graduée d'un mètre de long pour la mensuration des taxons

1' Clés d'identification : FAO (2016), Blache, Cadenas & Stauch (1970), le catalogue des poissons du navire océanographique Dr. Fridtjof NANSEN et Fishbase.

II.4. Matériel de la pêche scientifique

11

? Moyens matériel

y' Navire océanographique Itaf Dème : chalutier de pêche arrière de 37.4 m de long et 8.1

m de large.

y' 1 Chalut à poissons bentho-démersale de 31.82 m et 45 mm de maille étirée

y' 1 poche avec des mailles étirées 25 mm de maille pour capturer davantage de juvéniles

y' 1 balance de pesée

y' 1 ichtyomètre

y' 1 pied à coulisses

y' Des pelles

y' Des paniers et des seaux en plastique

y' 1 table de triage

y' Clés de détermination : Blache, Cadenat & Stauch (1970) et Bellemans, Sagna & Scilabba

(1988)

II.5. Méthodologie de la pêche artisanale

II.5.1. Méthodes d'échantillonnage sur le terrain

L'étude a été réalisée dans le site de Hann du 02 au 29 mai 2017. Onze (11) jours d'enquêtes ont été effectués (Annexe 1). La collecte de données débute à 06h30 du matin et se termine à 19 h. Il existe 3 types de recueil de données : le relevé de l'effort de pêche, les enquêtes socio-économiques et l'enquête sur les captures des espèces et sur leurs tailles.

Les enquêtes consistent à interviewer le capitaine de pirogue après sa descente de sa pirogue. Les questions portent sur : le centre d'origine de la pirogue, l'équipage, la puissance du moteur, les engins de pêche utilisés, l'heure de départ, le lieu de pêche, la profondeur et le type de pêche. Les données recueillies portent sur toutes les espèces débarquées, le poids ou le nombre d'individus.

La mesure de la taille des espèces se fait après les transactions lorsque les poissons sont vendus aux mareyeurs.

II.5.2. Traitement des données de la pêche artisanale

Les données ont été traitées avec le tableur EXCEL® 2013 (tableaux croisés dynamiques et indices de biodiversité). Le travail a, aussi, nécessité l'utilisation de la page web de l'UICN version 2017-3 (statut menacé des taxons), de FishBase version 06/2017 et du Catalogue of life.

II.5.2.1. Indices de biodiversité

? Richesse spécifique totale ou moyenne (S ou Sm)

Elles correspondent, respectivement, au nombre total d'espèces que comporte le peuplement considéré dans un écosystème donné (S) et au nombre moyen d'espèces présentes dans un échantillon du biotope.

? Indice de Jaccard (Sj)

Cet indice permet de mesurer la différence de diversité entre 2 sites (MAAP & MNHN, 2009).

j

Sj = (a + b + j)

a = richesse spécifique du 1er site, b = richesse spécifique du 2ème site, j = nombre d'espèces communes aux sites. Variant entre 0 et 1 (Jaussaud, 2011), il prend la valeur 0 lorsque les 2 sites n'ont aucune espèce en commun et 1 lorsque toutes les espèces sont en commun. Ici, on comparera 2 à 2 les zones (sites) nord, centre et sud, soit les combinaisons nord - centre, centre - sud et nord - sud.

? Indice de similitude de Sørensen (13)

Il mesure la similitude en espèce entre 2 sites et vient en complément de l'indice de Jaccard.

13 =

2c

S1 + S2 (Sørensen, 1948)

Avec c = nombre d'espèces communes entre deux sites, S1 = nombre d'espèces pour le site 1, S2 = nombre d'espèces pour le site 2. Il varie de 0 (aucune espèce commune entre les 2 sites) à 1 (toutes les espèces rencontrées dans le site 1 existent aussi dans le site 2) (Landeau, 2008). Les mêmes niveaux de comparaison que ci-dessus sont reconduits ici.

? Mesure de Whittaker

L'indice de Whittaker est défini comme suit :

S

13w = á? (Whittaker, 1960).

Avec S le nombre total d'espèces dans le temps ou l'espace et ?? la moyenne du nombre d'espèces. Elle est comprise entre 1 et le nombre total d'échantillons, elle peut être ramenée à l'intervalle [0 ; 1]. Il donne une très bonne mesure de la ??-diversité (Belin & Soudant, 2011).

? Occurrence d'un taxon (F0)

Il correspond au pourcentage de relevés pour lesquels l'espèce i est rencontrée. Une espèce pourra être qualifiée de permanente (100-75)%, fréquente (75-50)%, occasionnelle (50-25)% ou rare (25-0)% en fonction de sa fréquence d'occurrence (Tessier et al., 2005 ; Rousseau, 2010).

Fo =

Ei Et

Ei : le nombre de stations ou l'espèce est présente et Et : le nombre de stations total ? Indicateur de Liste Rouge (ILR) de l'UICN

12

C'est un indicateur composite fondé sur les listes rouges de l'UICN, calculé à partir de la moyenne des statuts de conservation des espèces. Il peut être calculé pour n'importe quel groupe d'espèces sur lequel il existe au moins deux données temporelles. Il est construit à partir

13

du nombre d'espèces au sein de chaque catégorie de l'UICN et à partir du nombre d'espèces ayant changé de catégorie, ce qui traduit une amélioration ou une détérioration de l'état de la biodiversité (Levrel, 2006).

II.6. Méthodologie de la pêche scientifique

II.6.1. Méthodes d'échantillonnages à bord du navire Itaf DEME

Les stations ont été chalutées du lever au coucher du soleil. Une particularité majeure, la prise en compte de stations côtières de remplacement pour diverses raisons par exemple de sonde instable, de proximité de la côte, de récifs artificiels et d'engins explosifs. Les données recueillies sont relatives :

? aux opérations de chalutage : latitudes, longitudes et heures de début et de fin de trait, zone, numéro du trait, saison, vitesse de chalutage entre autres,

? à la biologie : identification des taxons, poids en kg, effectifs et fréquences de tailles. Les captures ont été traitées selon la méthodologie de travail classique du CRODT : tri total ou tri partiel puis échantillonnage si la capture est trop importante. Au cas où des individus d'une espèce particulière seraient présents dans une grande capture, tous ces individus peuvent être sélectionnés et enregistrés comme capture totale de cette espèce.

? à l'environnement : températures (°C) et salinités (g/l) de surface et de fonds, profondeurs (m) de début et de fin de trait et pression atmosphérique (bars).

II.6.2. Traitement des données de la pêche scientifique

Les méthodes de traitement de données sont les mêmes que celles utilisées dans la pêche artisanale sauf qu'ici, nous avons également utilisé Matlab version 2013-a avec la base de données Etopo-2 (pour la réalisation de la carte de la zone d'étude) et le logiciel R version 3.4.1 (tests statistiques d'analyse de variance à 1 facteur - ANOVA-1 -). Le tableur Excel, aussi, a été utilisé pour la détermination des statistiques élémentaires.

II.6.2.1. Statistiques élémentaires

Les analyses statistiques nécessitent au préalable une analyse systématique des variables à partir des statistiques élémentaires comme les paramètres de tendances centrales et de dispersions.

II.6.2.1.1. Paramètres de tendances centrales

Ils permettent de décrire la position des n individus sur l'échelle de la variable. Ce sont des paramètres calculés, spécifiquement, dans le cadre de la richesse spécifique.

? Moyenne, mode et médiane

? La moyenne (x) représente la mesure la plus courante de tendance centrale des observations. Elle se calcule en additionnant les valeurs observées (x) de chaque individu divisées par le nombre de sujets observés (n) :

? ??

??

=

n

? Le mode d'une série d'observations est donc la valeur la plus fréquente d'un ensemble de données. On l'appelle aussi valeur dominante. On le note Mo.

? La médiane d'une série statistique est la valeur de la variable qui a autant d'observations qui lui sont supérieures et inférieures. Si le nombre des observations est pair, la médiane est le plus souvent leur valeur moyenne. La médiane est insensible aux valeurs extrêmes, contrairement à la moyenne, voire le mode.

II.6.2.1.2. Paramètres de dispersions

C'est la mesure de l'étalement des valeurs d'une variable statistique, de part et d'autre d'une position centrale (moyenne ou très rarement médiane). Cet étalement caractérise un échantillon ou une population et permet des comparaisons.

· Minimum, maximum, écart-type et coefficient de variation

? Le maximum d'une série statistique est la valeur maximale que peut prendre le caractère (la plus grande valeur).

? Le minimum d'une série statistique : est la valeur minimale que peut prendre le caractère (la plus petite valeur).

? L'écart-type est la racine carrée de la variance (moyenne du carré des écarts à la moyenne). La variance est une mesure globale de la variation d'un caractère.

2

??

???? = v1 ?? ?(???? - î)

??-1

? Le coefficient de variation (CV) détermine l'homogénéité de la série :

s

CV = * 100%

??

Si CV < 15 % ? les données sont homogènes et si CV > 15 % ? les données sont hétérogènes.

II.6.2.2. Analyse de variance à un facteur (ANOVA-1)

L'ANOVA-1 a été faite en croisant individuellement la zone, la saison, l'année, l'heure et la bathymétrie avec la richesse spécifique moyenne (nombre d'espèces/trait de chalut) :

· la zone comporte 3 modalités : nord, centre et Sud ;

· la saison, 2 modalités : saison froide et saison chaude ;

· l'année, 7 modalités : 2001, 2004, 2005, 2009, 2010, 2014 et 2015 ;

· la strate horaire, 4 tranches : 6 - 10 h (1), 10 - 13 h (2), 13 h - 16 h (3) et 16 h -20 h (4)

·

14

la bathymétrie, 4 couches: 10 - 50 m(A), 50 -100m (B), 100 - 150m(C) et 150 -200m(D)

15

L'ANOVA-1 est une technique de comparaison simultanée des moyennes de plusieurs populations, facteurs, groupes ou échantillons. Elle se fonde sur les mesures de variances mais, n'a pas vocation à étudier leurs différences. Elle permet de se poser la question suivante :

dans l'Anova-1, chaque facteur, pris isolément influe-t-il sur la richesse spécifique ?

 

L'Anova évalue la significativité des facteurs sur la biodiversité se basant sur 2 hypothèses : 1- H0 : les moyennes sont toutes égales / 2- H1 : une moyenne au moins est différente des autres

Sur la base de la probabilité p de se tromper en affirmant que l'hypothèse H0 est vraie alors qu'il n'en est rien, nous retenons ce qui suit entre les moyennes testées :

? différence non significative si p > 5 %, donc acceptation de H0, ? différence significative si p < 5 %,

? différence hautement significative si p < 1 %,

? différence très hautement significative si p < 1 %o.

CHAPITRE III. RESULTATS & DISCUSSION

16

III.1. Résultats

Ils portent d'une part sur les données de débarquements obtenus pour la pêche artisanale et d'autre part sur les données de la pêche scientifique.

III.1.1. Résultats de la pêche artisanale

III.1.1.1. Biodiversité

Sur 615 pirogues échantillonnées, le nombre total de taxons rencontré à la baie de Hann (zone de débarquement de pêche) est de 113 selon divers facteurs :

? Groupe zoologique : 109 espèces de poissons osseux ou Ostéichtyens (96 %) et 4 espèces de poissons cartilagineux ou Chondrichtyens (4 %) ont été répertoriés (Figure 3, Tableau I).

? Famille : les 113 taxons sont répartis en 51 familles (04 de poissons cartilagineux avec Rajidae - Lamnidae - Dasyatidae - Carcharhinidae et 47 de poissons osseux (Tableau

II). Les Sparidae et Carangidae comptent le plus de représentants (10 au moins).

Cartilagineux Osseux

96%

4%

Figure 3 : groupes zoologiques

17

Tableau I : liste des espèces débarquées (ordre alphabétique) au quai de pêche de Hann

Genres - Espèces

Genres - Espèces

Genres - Espèces

Acanthurus monroviae

Epinephellus caninus

Priacanthus arenatus

Albula vulpes

Epinephellus goreensis

Pseudotolithus senegalensis

Argyrosomus regius

Epinephellus guaza (marginatus)

(gigas)

Pseudotolithus typus

Arius (Carlarius) heudelotii

Euthynnus alleteratus

Pseudupeneus prayensis

Arius gambiensis (Carlarius
latiscutatus)

Exocoetidae

Raja miraletus

Arius spp.

Fistularia petimba

Sarda sarda

Auxis thazard

Fistularia tabacaria

Sardinella aurita

Balistes carolinensis

Galeoides decadactylus

Sardinella maderensis

Bodianus speciosus

Gerres octatis (nigri)

Sarotherodon melanotheron

Boops boops

Istiophorus platypterus

Sarpa salpa

Brachydeuterus auritus

Isurus paucus

Scomber japonicus

Brama brama

Katsuwonus pelamis

Scomberomorus tritor

Branchiostegus semifasciatus

Lagocephalus laevigatus

Scorpaena spp.

Brotula barbata

Lethrinus atlanticus

Scyris (Alectis) alexandrinus

Caranx crysos

Lithognathus mormyrus

Selene dorsalis

Carcharhinus spp.

Lutjanus agennes

Sepia officinalis

Cephalacanthus (Dactylopterus)
Volitans

Lutjanus fulgens

Seriola spp.

Chaetodon hastatus

Lutjanus goreensis

Serranus cabrilla

Chaetodon hoefleri

Makaira nigricans

Serranus scriba

Chaetodon sp.

Merluccius senegalensis

Smaris (Spicara) melanurus

Chloroscombrus chrysurus

Mobula mobular

Sparisoma sp.

Chromis chromis

Mugil cephalus

Sparus (pagrus) pagrus

Coryphaena hippurus

Mugil sp.

Sphyraena barracuda

Cynoglossus sp.

Muraenidae

Sphyraena guachancho

Dactylopterus volitans

Mycteroperca rubra

Sphyraena sphyraena

Decapterus (Caranx) rhoncus

Oreochromis niloticus

Sphyraena spp.

Dentex canariensis

Pagellus bellottii

Spondyliosoma (cantharus)
cantharus

Dentex macrophthalmus

Pagrus (Sparus) caeruleostictus

Synaptura spp.

Diplodus bellottii

Pagrus auriga

Taeniura grabata

Diplodus cervinus

Parakuhlia macrophthalmus

Thunnus obesus

Diplodus sargus

Parapristipoma octolineatum

Tilapia guineensis

Diplodus vulgaris

Plectorhinchus mediterraneus

Trachinotus ovatus

Drepane africana

Polydactylus quadrifilis

Trachurus trecae

Elagatis bipinnulata

Pomadasys incisus

Trichiurus lepturus

Elops senegalensis

Pomadasys jubelini

Umbrina canariensis

Engraulis guineensis
(encrasicolus)

Pomadasys perotaei

Uranoscopus spp.

Ephippion guttifer

Pomadasys rogerii

Zeus faber

Epinephellus aeneus

Pontinus kuhlii

Nombre total d'espèces : 113

 

Tableau II : liste des familles débarquées au quai de pêche de Hann

18

Familles

Nombre
d'espèces

Familles

Nombre
d'espèces

Familles

Nombre
d'espèces

Sparidae

14

Scorpaenidae

2

Engraulidae

1

Carangidae

10

Serranidae

2

Exocoetidae

1

Haemulidae

8

Tetraodontidae

2

Gerreidae

1

Scombridae

7

Merlucciidae

1

Labridae

1

Epinephelidae

5

Coryphaenidae

1

Lamnidae

1

Sciaenidae

4

Cynoglossidae

1

Mobulidae

1

Sphyraenidae

4

Dasyatidae

1

Mullidae

1

Ariidae

3

Lethrinidae

1

Muraenidae

1

Chaetodontidae

3

Malacanthidae

1

Ophidiidae

1

Cichlidae

3

Acanthuridae

1

Pomacentridae

1

Lutjanidae

3

Albulidae

1

Priacanthidae

1

Clupeidae

2

Balistidae

1

Rajidae

1

Dactylopteridae

2

Bramidae

1

Scaridae

1

Fistulariidae

2

Carcharhinidae

1

Soleidae

1

Istiophoridae

2

Centracanthidae

1

Trichiuridae

1

Mugilidae

2

Drepaneidae

1

Uranoscopidae

1

Polynemidae

2

Elopidae

1

Zeidae

1

 

? Zone : le nombre total d'espèces est plus élevé à la position nord (101) par rapport à la position sud (63) qui regorge plus d'espèces que la position centre (40) (Figure 4).

? Strate horaire : le nombre total d'espèces décroît suivant la période de la journée. Il est, ainsi, plus important durant la matinée (93 entre 6h30-10h à 67 entre 10-13h) que la soirée (54 entre 13-16h à 04 entre 16-19h) (Figure 5)

Nombre d'espèces

 
 

101

 
 
 
 
 

63

 

40

 
 
 
 
 
 
 
 

Centre Nord Sud

Zones

Figure 4: nombre de taxons par zone

100

90

 
 
 

93

 

80

 
 

70

 
 
 
 

60

 
 

67

 

50

 
 
 
 

54

 

40

 
 
 
 
 
 

30

 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 

4

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Strates horaires

Nombre d'espèces

19

Figure 5 : nombre de taxons/tranches bathymétriques

? Strate bathymétrique : le nombre de taxons baisse de la côte au large quand on passe de la tranche des 03-50 m (97 taxons) à celle des 200-600 m (32 taxons) (Figure 6).

? Engins de pêche : le nombre d'espèces est plus élevé dans les filets dormants de fond (FDF) et les Trémails (58 taxons chacun, Figure 7). Ils sont suivis des filets maillants dérivants de surface (FMDS) (47) et puis des filets dormants de surface (FDS) (33). Elle est pratiquement faible dans les éperviers (EP), les lignes casiers lignes casiers seiches (LCS) et les lignes ou palangre glacière (LPG) (01 à 02 espèces seulement)

Nombre de taxons

120

100

40

20

60

80

0

03-50 m 50-100 m 100-200 m 200-600 m

States bathymétriques

97

55

39

32

Figure 6: nombre de taxons/strate bathymétrique

Nombre d'espèces

1

58

33

47

21

Engins de pêches

2

20

26

2

17

6

26

58

EP

FDF FDS FMDS FME LCS LPG LSM LTR Palangre SP

ST

TM

20

Figure 7: nombre de taxons par engins-pêche

Légende des engins : EP = épervier, FDF = filet dormant de fond, FDS = filet dormant de surface, FMDS = filet maillant dérivant de surface, FME = filet maillant encerclant, LCS = ligne casier seiche, LPG = ligne palangre glacière, LSM = ligne simple motorisée, LTR = ligne traine, SP = senne de plage, ST = senne tournante, TM = trémail

III.1.1.2. Occurrence

Les résultats d'occurrences de taxons révèlent que parmi les 113 espèces de poissons rencontrées, à part la sardinelle ronde (Sardinella aurita) qui apparait comme une espèce occasionnelle (25 à 50% d'occurrence), tous les autres taxons sont considérés comme rares (moins de 25 % d'occurrence). C'est le cas, par exemple, de Sarda sarda (bonite à dos rayé) et de Sardinella maderensis (sardinelle plate) qui sont les plus `occurrentes' de cette catégorie (occurrence > 20 % tous sont des poissons osseux).

Le Tableau III, ci-dessous, illustre les taxons les plus occurrents rencontrés au niveau du quai de pêche artisanale de Hann.

21

Tableau III : liste des espèces les plus occurrentes débarquées au niveau du site de Hann

Genres - Espèces Occurrences Genres - Espèces Occurrences Genres - Espèces Occurrences

Sardinella aurita

26,02

Mugil cephalus

1,63

Bodianus speciosus

0,49

Sarda sarda

24,23

Chromis chromis

1,46

Polydactylus
quadrifilis

0,49

Sardinella maderensis

20,00

Cynoglossus sp.

1,46

Taeniura grabata

0,49

Decapterus rhoncus

17,89

Epinephellus aeneus

1,46

Thunnus obesus

0,49

Plectorhinchus
mediterraneus

16,75

Parapristipoma
octolineatum

1,46

Uranoscopus spp.

0,49

Auxis thazard

14,80

Sparisoma sp.

1,46

Boops boops

0,33

Trachurus trecae

13,01

Arius heudelotii

1,30

Chaetodon sp.

0,33

Sphyraena sphyraena

11,38

Arius gambiensis

1,30

Drepane africana

0,33

Pagrus caeruleostictus

10,73

Merluccius senegalensis

1,30

Gerres octatis

0,33

Scomber japonicus

8,78

Pontinus kuhlii

1,30

Lithognathus
mormyrus

0,33

Pomadasys jubelini

8,29

Pseudotolithus
senegalensis

1,30

Pomadasys rogerii

0,33

Brama brama

7,15

Scorpaena spp.

1,30

Raja miraletus

0,33

Katsuwonus pelamis

6,02

Selene dorsalis

1,30

Sarotherodon
melanotheron

0,33

Trichiurus lepturus

5,53

Sepia officinalis

1,30

Scomberomorus tritor

0,33

Acanthurus monroviae

5,20

Synaptura spp.

1,30

Sphyraena barracuda

0,33

Brachydeuterus auritus

5,20

Fistularia petimba

1,14

Balistes carolinensis

0,16

Euthynnus alleteratus

4,39

Mycteroperca rubra

1,14

Chaetodon hastatus

0,16

Galeoides decadactylus

4,23

Oreochromis niloticus

1,14

Chloroscombrus
chrysurus

0,16

Diplodus cervinus

3,58

Sarpa salpa

1,14

Coryphaena hippurus

0,16

Smaris melanurus

3,41

Carcharhinus spp.

0,98

Elagatis bipinnulata

0,16

Trachinotus ovatus

3,09

Pagrus auriga

0,98

Elops senegalensis

0,16

Caranx crysos

2,76

Sphyraena guachancho

0,98

Engraulis guineensis

0,16

Brotula barbata

2,60

Spondyliosoma cantharus

0,98

Ephippion guttifer

0,16

Zeus faber

2,60

Albula vulpes

0,81

Epinephellus caninus

0,16

Dentex canariensis

2,44

Branchiostegus
semifasciatus

0,81

Exocoetidae

0,16

Diplodus bellottii

2,44

Istiophorus platypterus

0,81

Isurus paucus

0,16

Fistularia tabacaria

2,44

Lagocephalus laevigatus

0,81

Lutjanus goreensis

0,16

Pagellus bellottii

2,44

Lethrinus atlanticus

0,81

Muraenidae

0,16

Arius spp.

2,28

Lutjanus agennes

0,81

Parakuhlia
macrophthalmus

0,16

Dentex macrophthalmus

2,28

Lutjanus fulgens

0,81

Pomadasys perotaei

0,16

Pseudupeneus prayensis

2,28

Serranus cabrilla

0,81

Priacanthus arenatus

0,16

Umbrina canariensis

2,28

Argyrosomus regius

0,65

Pseudotolithus typus

0,16

Mobula mobular

2,11

Cephalacanthus Volitans

0,65

Scyris alexandrinus

0,16

Mugil sp.

2,11

Chaetodon hoefleri

0,65

Seriola spp.

0,16

Diplodus vulgaris

1,95

Dactylopterus volitans

0,65

Serranus scriba

0,16

Makaira nigricans

1,95

Epinephellus goreensis

0,65

Sparus pagrus

0,16

Tilapia guineensis

1,79

Epinephellus guaza

0,65

Sphyraena spp.

0,16

Diplodus sargus

1,63

Pomadasys incisus

0,65

 
 

III.1.1.3. Indice de Jaccard

22

Les indices de Jaccard, comparables entre les 3 zones de Dakar prises 2 à 2, affichent 22.53 % entre le centre et le nord, 26.13 % entre le nord et le sud, 20.77 % entre le centre et le sud. Cela signifie qu'il existe beaucoup plus d'espèces communes entre le nord et le sud par comparaison entre le centre et le sud où l'on rencontre beaucoup plus d'espèces communes par rapport entre le nord et le centre. L'indice excède les 25% de similitude, seulement, entre le nord et le sud.

III.1.1.4. Indice de similitude de Sørensen

Le but est de connaître la similitude en espèces en croisant les 3 zones de pêche de Dakar, 2 à 2. L'indice de Sørensen est un complément de l'indice de Jaccard. Les résultats sont :

· entre le centre et le nord : 0.58

· entre le nord et le sud : 0.71

· entre le centre et le sud : 0.52

III.1.1.5. Indice de Whittaker

La comparaison en nombre d'espèces uniques ou spécifiques à chacune des 3 positions (nord, sud et centre) de Dakar affiche les résultats suivants (Figure 8) :

· position nord : 37 taxons spécifiques

· position centre : 2 taxons spécifiques

· position sud : 10 taxons spécifiques

Ceci montre que la diversité taxonomique spécifique est beaucoup plus forte au sud de la presqu'île du Cap-Vert par comparaison au sud et au centre de Dakar. L'indice de Whittaker permet de mesurer la diversité (ou dissimilitude) entre les 3 zones en termes d'espèces.

Les résultats du calcul de cet indice montrent la valeur «1.66 » (compris entre 1 et le nombre total de sites). L'indice est égal à 0.66 si on le ramène à l'intervalle [0 ; 1]. La valeur de â trouvée est assez faible donc le nombre d'espèces similaires entre sites est élevé.

III.1.1.6. Indice de Liste Rouge (ILR) de l'UICN

Les résultats montrent que sur 113 espèces, on a : 04 espèces en danger (EN) et 06 espèces vulnérables (VU). Les espèces classées dans ces 2 catégories sont désignées toutes comme « menacées » et représentent 8.85 % des espèces. Cet indice révèle, ensuite, que 04 espèces sont quasiment menacées. Les taxons menacés et quasi menacés représentent environ 12.39 % des 113 taxons recensés. On note, aussi, que 71 espèces ont un statut de préoccupation mineure, 12 sont classées comme données insuffisantes et 16 espèces sont considérées comme étant non

évaluées par l'UICN.

Selon l'indice, les espèces dont leur statut appartient aux catégories EN, VU, NT et LC sont plus ou moins menacées de risque d'extinction (Tableau IV).

23

Tableau IV : nombre d'espèces de poissons marins dans chaque catégorie de l'UICN (2017)
pour la Liste Rouge

EN DANGER (EN)

Diplodus vulgaris

Sparus (pagrus) pagrus

Epinephellus guaza (mérou brun)

Drepane africana

Sphyraena barracuda

Merluccius senegalensis (Merlu)

Elagatis bipinnulata

Sphyraena guachancho

Mobula mobular (mante)

Engraulis guineensis

Sphyraena sphyraena

Pseudotolithus senegalensis (Otolithe)

Ephippion guttifer

Spondyliosoma cantharus

VULNERABLE (VU)

Euthynnus alleteratus

Tilapia guineensis

Balistes carolinensis (baliste)

Fistularia petimba

Trachinotus ovatus

Isurus paucus (petit taupe)

Fistularia tabacaria

Trachurus trecae

Makaira nigricans (empereur)

Gerres octatis (nigri)

Trichiurus lepturus

Pseudupeneus prayensis (rouget)

Istiophorus platypterus

Umbrina canariensis

Sardinella maderensis (sardinelle plate)

Katsuwonus pelamis

DONNES INSUFFISANTES

(DD)

Thunnus obesus (Thon obèse)

Lagocephalus laevigatus

Arius gambiensis

QUASI-MENACEES (NT)

Lethrinus atlanticus

Bodianus speciosus

Albula vulpes (albule)

Lithognathus mormyrus

Elops senegalensis

Brachydeuterus auritus (pristipome doré)

Lutjanus fulgens

Epinephellus caninus

Epinephellus aeneus (`thiof'- mérou)

Mugil cephalus

Epinephellus goreensis

Galeoides decadactylus (petit capitaine)

Mycteroperca rubra

Lutjanus agennes

PREOCCUPATION MINEURE (LC)

Pagellus bellottii

Lutjanus goreensis

Acanthurus monroviae

Pagrus caeruleostictus

Parakuhlia macrophthalmus

Argyrosomus regius

Pagrus auriga

Plectorhinchus mediterraneus

Arius (Carlarius) heudelotii

Parapristipoma
octolineatum

Pontinus kuhlii

Auxis thazard

Polydactylus quadrifilis

Taeniura grabata

Boops boops

Pomadasys incisus

Zeus faber

Brama brama

Pomadasys jubelini

Serranus scriba

Branchiostegus semifasciatus

Pomadasys perotaei

NON EVALUEES (NE)

Brotula barbata

Pomadasys rogerii

Arius spp.

Caranx crysos

Priacanthus arenatus

Carcharhinus spp.

Cephalacanthus Volitans

Pseudotolithus typus

Chaetodon hastatus

Chaetodon hoefleri

Raja miraletus

Chaetodon sp.

Chloroscombrus chrysurus

Sarda sarda

Cynoglossus sp.

Chromis chromis

Sardinella aurita

Exocoetidae

Coryphaena hippurus

Sarpa salpa

Mugil sp.

Dactylopterus volitans

Scomber japonicus

Muraenidae

Decapterus (Caranx) rhoncus

Scomberomorus tritor

Oreochromis niloticus

Dentex canariensis

Scyris alexandrinus

Sarotherodon melanotheron

Dentex macrophthalmus

Selene dorsalis

Scorpaena spp.

Diplodus bellottii

Sepia officinalis

Seriola spp.

Diplodus cervinus

Serranus cabrilla

 

Diplodus sargus

Smaris (Spicara) melanurus

 

24

III.1.2. Résultats de la pêche scientifique

III.1.2.1. Biodiversité

Le nombre total de taxons au large des côtes sénégalaises est de 405 selon divers facteurs :

? Groupe zoologique : 353 poissons osseux ou Ostéichtyens (87 %) et 52 poissons

cartilagineux ou Chondrichtyens (13 %) ont été répertoriés (Figure 9, Annexe 4).

? Famille : les 405 taxons sont répartis en 109 familles (Annexe 5). Les Soleidae, Serranidae, Carangidae, Sparidae, Scorpaenidae et Haemullidae comptent le plus de représentants (10 au moins).

Poissons osseux

87%

Poissons cartilagineux Poissons osseux

Poissons
cartilagineux

13%

Figure 8 : groupes zoologiques

? Zone : le nombre total d'espèces par zone augmente du nord (267) au sud (316) en passant par le centre (296) (Figure 10).

? Saison : le nombre total d'espèces est plus important en saison chaude (340) qu'en saison froide (316) (Figure 11).

296

316

Espèces

267

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nord Centre Sud

Zones d'échantillonnages

Figure 9 : nombre de taxons par zone

25

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Saisons marines

Froide

 

323

 
 
 
 
 
 

Chaude

 
 

340

 
 
 
 
 
 
 
 

Taxons

 
 

Figure 10 : nombre de taxons par saison

? Strate horaire : le nombre total d'espèces décroît suivant la période de la journée. Il est ainsi plus important durant la matinée (328 entre 6-10h à 325 entre 10-13h) que la soirée (310 entre 13h-16h à 233 entre 16h-20h) (Figure 12).

? Strate bathymétrique : le nombre total de taxons baisse de la côte au large avec un facteur multiplicatif de 2.5 quand on passe de la tranche des 10-50 (345 taxons) à celle des 150-200 m (138 taxons) (Figure 13).

328 325 310

Nombre d'espèces

233

6-10 h 10-13 h 13-16 h 16-20h

Strates horaires

Figure 11 : nombre taxons/tranche horaire

273

345

Taxons

138

10-50m 50-100m 100-150m 150-200m

Strates bathymétriques

204

26

Figure 12 : nombre taxons/tranche bathymétrique

III.1.2.2. Richesse spécifique III.1.2.2.1. Situation globale

Les statistiques élémentaires relatives à la richesse spécifique (nombre d'espèces/trait de chalut) sont résumées ci-dessous (Tableau V) et en Annexe 6.

Tableau V : statistiques élémentaires de la richesse spécifique globale

Paramètre

Global

Minimum

Maximum

Mode

Médiane

Moyenne

Ecart-type

Coefficient de

variation

 

47

19

19

20

6,72

0,34

 

La distribution globale des données de richesse spécifique autour de leur moyenne est hétérogène dans la mesure où le Coefficient Variation (CV) dépasse 15 %.

Cette distribution est proche de la Loi normale car la moyenne mode médiane 19 - 20.

III.1.2.3. Occurrence

Les résultats d'occurrence de taxons révèlent que parmi les 405 espèces de poissons rencontrées, seule Trigla gabonensis (Grondin du Gabon) est assimilable à un taxon fréquent (53 % d'occurrence). A part cette espèce, 15 autres sont des taxons occasionnels (25 à 50 % d'occurrence) dont : Pagellus bellottii (Pageot à tache rouge), Trachurus trecae (chinchard noir), Zeus faber mauritanicus (saint-pierre), Pseudupeneus prayensis (rouget du Sénégal), Raja miraletus (raie miroire), Brachydeuterus auritus (pelon) et trichiurus lepturus (poisson-sabre). Les 389 taxons restants sont plutôt rares (occurrence < 25%) comme, par exemple, le Sphyraena guanchancho (barracuda Guachanche), la Sardinella aurita (sardinelle ronde), le Sarda sarda (bonite à dos rayé) et le Epinephelus caninus (Mérou de chien).

27

Sur les 10 espèces les plus occurrentes, une seule est un poisson cartilagineux (Raja miraletus).

III.1.2.4. Indice de Jaccard

Les indices de Jaccard, comparables entre les 3 zones prises 2 à 2, affichent 27.35 % entre le centre et le nord, 27.43 % entre le nord et le sud, 27.95 % entre le centre et le sud. Cela signifie qu'il existe beaucoup plus d'espèces communes entre le centre et le sud par comparaison entre le nord et le sud où l'on rencontre beaucoup plus d'espèces communes par rapport entre le nord et le centre. On note, également, que l'indice excède les 25% de similitude, dans tous les cas.

III.1.2.5. Indice de similitude de Sørensen

Le but était de connaître la similitude en espèce en croisant les 3 zones 2 à 2. L'indice de Sørensen est un complément de l'indice de Jaccard. On retient les résultats suivants :

· entre le centre et le nord : 0.753

· entre le nord et le sud : 0.756

· entre le centre et le sud : 0.775

Les résultats des indices de Sørensen confirment les conclusions ceux des indices de Jaccard.

III.1.2.6. Indice de Whittaker

La comparaison du nombre de taxons qui sont unique (ou spécifique) à chacune des 3 zones (nord, sud et centre) de la côte sénégalaise affiche les résultats suivants (Figure 14) :

· nord : 34 espèces spécifiques

· centre : 42 espèces spécifiques

· sud : 53 espèces spécifiques

Ceci montre que la diversité taxonomique spécifique est plus forte du sud vers le nord en passant par le centre. L'indice de Whittaker permet de mesurer la diversité (ou dissimilitude) entre les 3 zones en termes d'espèces.

Les résultats du calcul de cet indice montrent la valeur « 1.38 » (compris entre 1 et le nombre total de sites). L'indice est égal à 0.38 si on le ramène à l'intervalle [0 ; 1]. La valeur de â trouvée est assez faible donc le nombre d'espèces similaires entre sites est élevé.

III.1.2.7. Indice de Liste Rouge (ILR) de l'UICN

La Liste Rouge évalue le risque d'extinction des espèces sur la base d'un ensemble de critères objectifs et mesurables (Tableau V). Ainsi, on a :

· 2 En danger critique d'extinction (CR) avec Squatina aculeata ou Ange de mer épineux et S. oculata ou Ange de mer de Bonaparte

· 7 En danger (EN) comme le Pseudotolithus senegalensis ou Otolithe Sénégalais

· 13 Vulnérables (VU) par exemple Galeoides decadactylus ou petit capitaine Les espèces classées dans ces 3 catégories sont désignées toutes comme « menacées ». Cet indice révèle, ensuite, que :

? 14 espèces sont Quasiment menacées (NT) avec Albula vulpes ou banane de mer, par exemple

Les taxons menacés et quasi menacés représentent environ 8 % des 405 taxons recensés.

? 228 espèces ont un statut de Préoccupation mineure (LC) par exemple, le Dentex macrophthalmus

? 43 sont classées dans les Données insuffisantes (DD) avec Lutjanus goreensis (vivaneau de Gorée) comme exemple.

? 98 espèces sont Non évaluées (NE) comme le Gobius senegalensis ou Gobie

Selon l'indice, les espèces dont leur statut appartient aux catégories CR, EN, VU, NT et LC sont plus ou moins menacées de risque d'extinction.

III.1.2.8. Analyse de variance à un facteur : ANOVA-1

Les résultats de l'analyse de variance nous montrent que la saison (chaude et froide), la zone (centre, sud et nord), la profondeur (10-50 m, 50-100 m, 100-150 m et 150-200 m) et l'heure (610 h, 10-13 h, 13-16 h et 16-20 h) d'échantillonnage ont un impact sur la biodiversité et de manière très hautement significative (Tableau VI).

Tableau VI : niveau de significativité des variables déterminant la diversité des espèces

Facteurs

Pr (> Chi) (P-value)

p < 1 %o.

Niveau de
Significativité

Saison

0.0006502

***

Zone

2.946 e-11

***

Profondeur

1.786 e-5

***

Heure

0.0001730

***

 

III.2. Discussion

P our la pêche artisanale, au niveau du quai de pêche de Hann, 113 espèces de poissons ont été débarquées. Plusieurs auteurs ont travaillés dans ce domaine : Lenfant et al. (2011) avec 106 espèces de Leucate à Port-Vendres en France ; Najih et al. (2015) avec 34 taxons dans la lagune de Nador, au Maroc et Hounsounou et al. (2013) avec 257 espèces au Bénin.

Concernant les 51 familles, Sparidae et Carangidae comptent 10 représentants au moins. La grande diversité de ces familles a été rapportée par des auteurs comme Ayissi et al. (2015) dans le Golfe de Guinée, au Cameroun (11 familles), Najih et al. (2015) au Maroc et Hounsounou et al. (2013) au Bénin. La biodiversité est grande et les raisons seraient dues à la transition des saisons marines froide et chaude du mois mai caractérisée par l'apparition des eaux tropicales chaudes (Rossignol et al., 1965). Selon Stéquert et al. (1979), ces eaux refoulent vers le nord les eaux d'upwellings ainsi que les espèces qui leur sont liées. Elles amèneront avec elles les espèces à affinité guinéenne comme par exemple la grande carangue (Caranx hippos) et le barracuda (Sphyraena spp.).

28

L a position nord de Dakar regorge plus d'espèces que la position sud, d'une part, et la position centre, d'autre part. Ceci pourrait s'expliquer par la structuration sous-marine de la zone nord qui lui conférerait de nombreux habitats faunistiques. Il existe, dans cette zone, des bancs rocheux et des falaises sous-marines bordées soit par un éboulis chaotique sous-marin, soit par une plateforme d'abrasion marine telle la chaussée des Almadies (Domain, 1976).

On y note, aussi, de récifs artificiels de l'île de la Madeleine. La pêche est interdite sur un rayon de 500 m des récifs artificiels. On considère que le récif va restaurer les habitats dégradés par l'homme et augmenter la biodiversité et la diversification des ressources (Sène & Sané, 2008).

L e nombre total d'espèces diminue de l'aube au soir ((93 entre 6h30-10h à 04 entre 16-19h). Ce phénomène pourrait s'expliquer par le phototropisme positif ou le phototropisme négatif.

D'après le Catalogue et Index des Sites Médicaux de langue Française (CISMEF), le phototropisme est une réaction d'orientation d'un animal fixé, s'effectuant soit dans la direction de la lumière solaire (héliotropisme positif), soit dans la direction opposée (héliotropisme négatif). Les espèces présentant un héliotropisme positif sont actives la journée mais vers 17-18 h, elles s'installent sur la vase. Au fur et à mesure que l'on chalute, le nombre d'espèces diminue pratiquement. Vers 19h, on ne pêche que de petits pélagiques et ceux-ci sont pris lors de la remontée du chalut (Communication Personnelle Dr Ndiaga Thiam, le 22 février 2017).

Les travaux au Congo de Fontana (1981) sur l'activité de la crevette rose du large (La) ou Parapenaeus longirostris confirment nos résultats. Ceux de Pham (2011) en Nouvelle-Calédonie sur la crevette bleue (Litopenaeus stylirostris au stade nauplius) et ceux de Kurc & Blancheteau (1966) en France sur la pêche à la lumière s'en rapprochent, aussi.

L e nombre d'espèces de poissons diminue de la côte vers le large. Ceci pourrait s'expliquer par une grande disponibilité de la nourriture et de l'oxygène dissout à la surface.

Premièrement, selon Nzayisenga (2007), l'oxygène dissous diminue progressivement avec la profondeur. D'après Legendre (2012), au niveau des premiers mètres de la colonne d'eau, la teneur en O2 est généralement abondante par suite de la dissolution dans l'eau de mer des gaz de l'atmosphère qui contient 20 % d'O2. De plus, à certaines saisons, la photosynthèse du phytoplancton marin produit beaucoup d'oxygène dans les eaux de surface. Les organismes qui vivent dans la colonne d'eau consomment de la matière organique pour vivre, croître et se reproduire ; ce faisant, ils utilisent de l'oxygène.

Deuxièmement, la période d'upwelling en saison froide (Fall, 2009) joue, aussi, un rôle dans la grande diversité ichtyologique observée au large des côtes. Lorsqu'il se produit, un vent fort souffle à la surface de l'océan, poussant les eaux chaudes de surface vers le large. Pour combler le vide, les eaux froides du fond (Anonyme, 2012) de la mer remontent chargées d'oxygène et de nutriments.

L es résultats ont montrés qu'il y a plus et autant d'espèces (58) dans les trémails et FDF que dans les autres engins de pêche artisanale. Cette égalité de taxons entre ces 2 engins n'est peut-être pas étonnante. En effet, d'après Thiao (2009), « le trémail est une variante du filet dormant et est posé de la même manière ce celui-ci ».

Les filets dormants à «poissons» sont les plus répandus sur le fleuve Sénégal. En Casamance, leur fonction varie selon le type et l'éventail d'espèce recherchée (Bousso, 2000).

Concernant le trémail, il réputé pour son efficacité et est très répandu dans le monde. Au Sénégal, dans certains villages, il est devenu l'engin dominant parmi les pêcheurs utilisant des filets

29

maillants ou des casiers. Les seiches ou les soles seraient capturées avec une efficacité particulière, et que, le trémail assurerait par ailleurs des prises régulières et diversifiées de différentes espèces (Charles-Dominique & Diallo, 1997).

Les engins de pêche ont été cités par : Saint-Felix (1979) sur la bordure caraïbe de la Martinique, Le Douguet (2009) dans les AMP d'Afrique de l'ouest, Bousso (1994), Bakhayokho et al. (1997), Charles-Dominique & Diallo (1997), Bousso (2000) et Thiao (2009) au Sénégal.

L `espèce la plus occurrente est la Sardinella aurita assimilée à un taxon « Occasionnelle ». Les autres taxons sont des espèces « Rares » avec Sardinella maderensis et Sarda sarda qui sont les plus occurrentes de ce lot. Ceci valide le constat de Dème et al. (2012) selon lequel les espèces pélagiques côtières représentent en moyenne 70% des captures (les 2 sardinelles principalement) de la pêche artisanale sénégalaise.

Au Sénégal, les pêcheries ciblent la sardinelle avec une préférence pour la sardinelle ronde. Elle a été intensivement pêchée, surtout en 2011-2012, et les efforts sont en nette augmentation. En outre, les juvéniles sont également capturés (Munroe et al., 2015). Thiam & Sarré (2015) considère S. aurita comme un taxon d'occurrence « rare ».

En ce qui concerne Sarda sarda ou thon blanc, les premières captures importantes se situent en général au mois de mai lorsque commence le rassemblement des reproducteurs près de la côte. C'est un poisson d'alimentation important, abondant dans de très nombreuses localités et est ciblé par un certain nombre de pêcheries dans toute son aire de répartition. Elle a, donc, un fort intérêt commercial. (Dardignac, 1962 ; Maigret & Ly, 1986 ; Collette et al., 2011).

L es indices de Jaccard et de Sorensen montrent que le duo des positions nord et sud renferme beaucoup plus d'espèces communes que les croisements positions centre et nord ainsi que les positions centre et sud. Les indices excèdent les 25 % de similitude, uniquement, entre le croisement des positions nord et sud. On suppose que les conditions environnementales sont beaucoup plus identiques entre ces 2 positons alors qu'elles le sont un peu moins au niveau des autres positions croisées.

Le croisement des positions sud et centre présentent moins de taxons en communs que les positions croisées. En effet, le centre est représenté, principalement, par la baie de Hann. Connaissant l'état actuel très pollué cette baie (Kandé, 2017 ; Sonko, 2017), on suppose que la diversité taxonomique y est faible. Par conséquent, tout croisement de site avec la position centre présentera moins d'espèces de poissons que si on croisait les positions nord et sud.

On comprend pourquoi l'indice de Whittaker est de 0.66 et que la diversité taxonomique spécifique est plus grande au nord (37 taxons) et au sud (10 taxons).

La valeur de â supérieure à la moyenne, le nombre d'espèces similaires entre sites est assez grand et la dissimilitude de taxons entre les sites est peu grande.

L 'indice de liste rouge a révélé 04 espèces en danger (EN, exemple Merluccius senegalensis), 06 vulnérables (VU, exemple Sardinella maderensis) et 04 quasi-menacés (NT, exemple. Epinephelus aeneus). Ces espèces précitées sont celles qui ont la plus grande valeur commerciale dans chaque catégorie selon UICN (2017).

Pour Merluccius senegalensis (Merlu sénégalais), les menaces sont, principalement, leur exploitation commerciale par les Espagnols, les chaluts de fond, les petits palangriers, les

30

pêcheurs aux filets maillants et la pêche accessoire des pêcheries céphalopodières et crevettières, (Iwamoto, 2015).

Concernant Sardinella maderensis (Sardinelle plate), elle est menacée par les pêcheurs de canot : filets annulaires, filets maillants, sennes de plage ; les senneurs locaux ; les chalutiers industriels (Tous et al., 2015).

Enfin, pour Epinephelus aeneus (`Thiof' ou Mérou), la principale menace est la surpêche. Elle a une importance économique considérable, important sur le marché du poisson au Sénégal par la pêche artisanale ; c'est un produit frais à l'échelle industrielle et pour l'exportation (Thierry et al., 2008).

Ensuite, 12 et 16 taxons relèvent de la catégorie Données insuffisantes (DD) et Non Evalués (NE), respectivement. Ces catégories ne signifient pas que l'espèce n'est pas menacée mais que les données sont insuffisantes ou n'ont pas pu être quantifiées pour mesurer l'impact des menaces potentielles ou réelles (Sidibé, 2010 ; Abdul Malak et al., 2011).

Sur une note plus positive, plus de la moitié (71 espèces) des poissons sont catalogués préoccupation mineure, ce qui signifie qu'ils ne sont pas confrontés à un risque d'extinction imminent (exemple Dentex macrophthalmus et Pagellus bellottii).

Nos travaux sont confrontés à ceux de Sidibé (2010), en Afrique de l'Ouest, qui a étudié le statut UICN de 12 espèces de poissons (1 VU, 2 NT, 4 LC et 5 DD).

P our la pêche scientifique, les nombreuses campagnes scientifiques démersales côtières menées au large des côtes du Sénégal montrent des résultats cohérents entre elles : la diversité est très grande. Au total, 405 espèces ou groupes d'espèces de poissons, répartis en 109 familles, ont été rencontrées. Des études locales y ont bien été menées, aussi, par des auteurs comme Domalain et al. (2002) qui ont trouvé 291 espèces. Dans d'autres pays, Domalain et al. (2002) ont rencontré 300 espèces en Guinée, Amorim et al. (2002) 316 espèces en Guinée Bissau, Gascuel et al. (2012) 211 en Mauritanie, Taï et al. (2013) 243 espèces au Maroc et Tamdrari (2007) 117 espèces dans le nord du Golfe du Saint-Laurent à Québec au Canada.

Au Sénégal, les 405 espèces sont réparties en 353 poissons osseux (87 %) et 52 poissons cartilagineux (13 %). Ce taux est assez proche de celui de Thiam & Sarré (2015) ayant identifié 92 % d'espèces de poissons sur 158 espèces rencontrées. Il dépasse même celui de Taï et al. (2013) au Maroc qui ont trouvé 204 Ostéichtyens (63%) et 39 Chondrichtyens (13%). De tels pourcentages s'expliquent aisément par le fait que l'engin de pêche utilisé est un chalut standard à poisson.

Les 109 familles notées au Sénégal sont à dominante de Soleidae, Serranidae, Carangidae, Sparidae, Scorpaenidae et Haemullidae comptant chacune 10 représentants au moins. Au Maroc, Taï et al. (2013) ont rencontrés 96 familles dont les plus représentées sont les Soleidae, les Sparidae et les Rajidae (raies). La grande diversité de ces familles, au Sénégal, a été rapportée par plusieurs auteurs comme Ndiaye et al. (1982), Fall & Niass (2014), Thiam & Sarré (2015) et UEMOA (2015). Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette diversité ichthyologique locale.

D 'après l'ANOVA-1 mise en oeuvre ici, le nombre d'espèces de poissons augmenterait de manière très hautement significative du sud vers le nord en passant par le centre. Les raisons qui pourraient expliquer que la zone influe sur la biodiversité sont plurielles.

Premièrement, le traitement de données montre que la pression d'échantillonnage est beaucoup plus forte au sud (507 stations) qu'au centre (364 stations) et au nord (382 stations). De plus, la

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ZMC entre le Sénégal et la Guinée Bissau confère au sud une côte d'une grande superficie, à même de renfermer d'avantage de taxons.

Deuxièmement, au sud, le plateau continental atteint sa largeur maximale (Fall, 2009). Domain (1977) confirme ce fait : la largeur de celui-ci ne fait qu'augmenter jusqu'en Guinée Bissau contrairement au Nord ou le plateau est plus ou moins étroit. Dans le sud, on note aussi une pente faible jusqu'à 100 m (Diop, 1990).

Troisièmement, le sud présente un ensemble d'estuaires comme le Saloum, la Gambie, la Casamance, l'extrême nord-ouest de la Guinée-Bissau et les archipels Bissagos. Ces systèmes estuariens génèrent les mangroves des « Rivières du Sud » zones qui occupent une place particulièrement importante pour les communautés ichtyologiques (Barusseau et al., 1999), sont, également, des lieux de nourriceries pour leurs stades juvéniles (Johannes, 1978 ; Beckley, 1984 ; Day et al., 1989 in Guiral et al., 1999 ; Fall, 2009). Notons que la zone des Rivières du Sud est le siège d'une forte activité minéralisatrice incluant des bactéries libres et fixées (Ducklow et al., 1982) et des micro-hétérotrophes (Day et al., 1989), toutes choses qui concourent à enrichir les eaux en nutriments. Ainsi, les post-larves et les juvéniles de poissons y trouvent des conditions trophiques favorables (phytoplanctons et zooplanctons) (Miller & Dunn, 1980 ; Mann, 1982 ; Legett, 1986) in (Guiral et al., 1999).

Enfin, la variété morpho-édaphique et hydrologique des estuaires des Rivières du Sud a pour conséquence une grande diversité des conditions environnementales, et donc des habitats disponibles pour les communautés ichtyologiques (Barusseau et al., 1999).

A u Sénégal, la diversité des poissons est plus importante en saison chaude (340 espèces) qu'en saison froide (323 espèces). Ceci pourrait s'expliquer de différentes manières :

D'abord, le nombre d'espèce observé, spécifiquement/uniquement, durant la saison chaude est plus élevé que durant la saison froide. Donc, on suppose que les côtes sénégalaises possèdent beaucoup plus d'espèces de saison chaude (par exemple Ophisurus serpens ou l'anguille de sable) que d'espèces de saison froide (par exemple Scomber japonicus ou maquereau espagnol).

Ensuite, durant la saison chaude (Fall, 2009), on note une manifestation de la mousson et une apparition des pluies entrainant des périodes de hautes eaux annuelles des 4 systèmes pluviaux du pays (Lopez, 1979 in Fall, 2009 ; Domain, 2000). D'après Domain (2000), celles-ci transportent, à la mer, des apports terrigènes qui favorisent une forte productivité primaire et donc une importante source d'enrichissement (e.g. sels minéraux - matières organiques, Anonyme, 2014) des milieux littoraux (Diop, Fabres & Pravettoni, 2012) et du plateau continentale de la Sénégambie (Fall, 2009) et, également, le recrutement de certaines espèces (Sciaenidés, par exemple) des grands fleuves (Domain, 2000).

Enfin, durant la saison chaude, on note un contre-courant équatorial qui est dévié de la Guinée à la Mauritanie en passant par le Sénégal. Ce courant véhicule 2 types de masses d'eaux chaudes sur le plateau continental : eau tropicale chaude et salée, fin mai à août, eaux guinéennes chaudes, dessalées, turbides, riche en nourriture, août à décembre (Domain, 2000 ; Fall, 2009).

Les résultats de cette étude confirment ceux de Domain (2000) sur la communauté des Sciénidés entre 1985 et 1986. En termes d'abondance, les valeurs obtenues en fin de saison humide étaient en effet largement supérieures aux valeurs de saison sèche.

L e grondin du Gabon ou Trigla gabonensis présente 53 % d'occurrence : ce qui en fait une espèce fréquente. En effet, elle fréquente le littorale des côtes occidentales d'Afrique (Séret,

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2011) de même que le plateau continental (Schneider, 1992). Elle est pêchée à la ligne ou au chalut comme prise accessoire, et consommée à des niveaux artisanaux (Russell et al., 2015). Le statut fréquent du grondin du Gabon a été évoqué par Thiam & Sarré (2015) au Sénégal qui confirment nos résultats. Quartey & Ekuban (2015) du Ghana ont trouvés que cette espèce est rare ; ce qui s'expliquerait par la diversité des biotopes marins entre le Sénégal et le Ghana. Dans cette étude, 15 espèces sont considérées comme occasionnelles : Pagellus bellottii, Trachurus trecae, Zeus faber mauritanicus, Pseudupeneus prayensis, Raja miraletus, Brachydeuterus auritus, Trichiurus lepturus, Arnoglossus imperialis, Dentex angolensis, Boops boops, Syacium micrurum, Decapterus rhonchus, Sphoeroides pachygaster, Priacanthus arenatus et Sphoeroides spengleri.

Nos résultats confrontés à ceux de Jouffre et al. (2002) en Guinée, au Sénégal et en Mauritanie, montrent que Pagellus bellottii, Trachurus trecae et Raja miraletus sont des espèces fréquentes. Zeus faber mauritanicus (absent au Sénégal), Pseudupeneus prayensis (fréquente au Sénégal et rare en Guinée), Syacium micrurum et Decapterus rhonchus sont des espèces occasionnelles tandis que Brachydeuterus auritus, Trichiurus lepturus, Boops boops et Sphoeroides spengleri sont des espèces rares.

Les études de Thiam & Sarré (2015) au Sénégal montrent que Pagellus bellottii, Trachurus trecae et Pseudupeneus prayensis sont des espèces permanentes. Raja miraletus et Brachydeuterus auritus sont des taxons fréquents. Zeus faber mauritanicus, Trichiurus lepturus, Boops boops, Syacium micrurum, Decapterus rhonchus et Sphoeroides spengleri sont des espèces occasionnelles. Arnoglossus imperialis, Dentex angolensis, Sphoeroides pachygaster et Priacanthus arenatus sont des taxons rares.

Les 389 taxons restant sont rares. Les causes sont variées : forte exploitation commerciale par la pêcherie, pêche accessoire, destruction de l'habitat, profondeurs reculées avec par exemple Sphyraena guanchancho (barracuda), Sardinella aurita (sardinelle ronde), Sarda sarda (bonite à dos rayé) et Epinephelus caninus (Mérou de chien).

D'après Froese & Pauly (2016), ces espèces précitées appartiennent à la pêcherie hautement commerciale et voire même sportive pour le Sarda sarda.

Les travaux de Jouffre et al. (2002) et ceux de Thiam & Sarré (2015) confirment le statut rare de Sardinella aurita et de Sphyraena guachancho ; ce qui est normal, ces espèces étant strictement pélagiques, tandis que le chalut utilisé est de type bentho-démersal.

L es indices de Jaccard et de Sorensen montrent que le centre et le sud renferment plus de taxons communs entre eux, qu'entre le sud et le nord d'une part, le centre et le nord d'autre part.

D'abord, les indices excèdent 25 % de similitude et on suppose que les conditions environnementales sont assez identiques entre les sites croisés.

Le sud et le centre présentent plus de taxons en communs que les autres sites croisés en raison de la présence en ces lieux des « Rivières du Sud » et d'un plateau continental large avec plusieurs habitats.

On comprend alors pourquoi l'indice de Whittaker est de 0.38 et que la diversité taxonomique spécifique est plus grande au sud (53 espèces) et au centre (42 espèces). La valeur de â étant faible, le nombre d'espèces similaires entre sites est élevé et la dissimilitude de taxons entre les sites est faible.

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Ensuite, le sud et le nord sont les 2èmes sites croisés ayant le plus d'espèces communes, sachant qu'au nord aussi on note la présence du fleuve Sénégal (Domain, 1977 ; Fall, 2009) et, donc, implicitement des hydro systèmes, apports terrigènes et donc une grande biodiversité.

Le nord est caractérisé, aussi, par la présence d'un canyon sous-marin : la fosse océanique de Kayar. De nombreuses espèces démersales et pélagiques y sont présents en saison froide (Diarra, 2006).

D eux grandes espèces de requin-ange trapue (Squatina aculeata et S. oculata) sont en danger critique d'extinction. Des évaluations en 2007, 2011 et 2015 montrent que leur catégorie n'a pas changé (Morey et al., 2007). Leur effondrement est dû aux pressions intenses de la pêche démersale. Le faible pourcentage d'échange entre les populations isolées indique qu'elles sont prédisposées à décroître localement, et au moins une espèce, l'Ange de mer épineux, Squatina aculeata, a été exterminée de la Méditerranée et est considérée comme éteinte du point de vue commercial (Cavanagh & Gibson, 2007).

Concernant les taxons en danger (exemple Pseudotolithus senegalensis), vulnérables (exemple Galeoides decadactylus) et quasi-menacés (exemple Albula vulpes) qui sont, respectivement, au nombre de 7, 13 et 14, les menaces sont diverses : pêche industrielle, artisanale et étrangère dans la sous-région (Sidibé, 2003 ; Sidibé, 2010), pollution marine ; exploitations pétrolières (Nunoo & Nascimento, 2015), pollution hydrocarbures; destruction des mangroves (Carpenter et al., 2015), pêche accessoire, filets non autorisés, influences climatiques, anthropiques (Adams et al., 2012). Nos travaux sont confrontés à ceux de Abdul Malak et al., (2011), sur la mer Méditerranée, qui ont montrés que sur 519 taxons de poissons marins, plus de la moitié des espèces sont menacées par la pêche ciblée ou par les prises accessoires.

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CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS & PERSPECTIVES

Les données sur la biodiversité ichtyologique marine de la baie de Hann et de la Zone Economique Exclusive (ZEE) du Sénégal montre que la diversité taxonomique est grande avec 113 espèces au port de Hann et 405 observée en pêche expérimentale. Cette biodiversité est plus grande durant la saison chaude marine que durant la saison froide. Elle décroît de la côte vers le large et de l'aube vers le soir. Elle est, aussi, plus important au niveau de la position nord du site de Hann et dans la zone sud de la ZEE que par rapport aux autres positions et zones. Le nombre d'espèces de poissons est plus grand dans les trémails et FDF (58 taxons chacun), les FMDS et les FDS. Il est relativement faible dans les EP, les LCS et les LTR (1 à 2 taxons). Les indices de Jaccard montrent que les croisements des positions nord et sud par rapport au port de Hann de même que les croisements zones sud et centre de la ZEE présentent beaucoup plus d'espèces communes par rapports aux autres sites croisés. L'indice de Whittaker a montré que la position nord du quai de pêche artisanale de Hann de même que la zone sud de la ZEE sénégalaise possèdent beaucoup plus d'espèces spécifiques à ces zones là que par rapport aux autres sites. L'étude a montré (grâce aux tests statistiques de l'ANOVA-1) que les niveaux de richesse spécifique inter strates, zones et saisons sont significatives. Elle révèle, également, par rapport au statut ILR établi par l'UICN, que près de 9 % des espèces débarquées au quai de pêche artisanale de Hann et près de 5 % des taxons rencontrés en pêche scientifique au Sénégal sont menacées (VU- EN-CR) d'extinction.

Pour une meilleure gestion des ressources halieutique, nous recommandons :

· le respect des dispositions pertinentes du Code de la pêche maritime,

· la promotion de techniques de pêche « écologiques » et/ou d'espaces marins protégés,

· la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN),

· la remise en liberté immédiate et sans conditions des 2 espèces d'anges de mer, à savoir Squatina aculeata et S.oculata (en danger critique d'extinction) suite à leur capture,

· l'identification de moyens plus efficaces et surtout pérennes pour faire l'évaluation régulière des stocks via la conduite de campagnes de chalutages scientifiques sachant que l'on connaît assez bien le rôle destructeur des chaluts de pêche commerciaux, industriels notamment (exemple : capture d'espèces non ciblées et destruction des habitats)

· la sensibilisation accrue des pêcheurs artisans pour l'adoption de techniques de pêche plus responsables et plus durables

Dans le futur, il serait intéressant :

· de suivre régulièrement un pêcheur artisan avec un engin de pêche bien déterminé afin d'évaluer les débarquements de cet engin sur une période bien définie, surtout plus longue

· d'évaluer l'abondance, la biomasse, les fréquences de tailles et l'aspect socio-économique des débarquements du quai de pêche de Hann et des autres centres.

· d'étendre cette étude au-delà de 200 et jusqu'à 800 m de profondeur c'est-à-dire prendre en compte les ressources démersales profondes (exemple merlus, rascasses et baudroie)

· de faire ce travail au niveau des eaux continentales du Sénégal comme les estuaires (Saloum et Casamance), le fleuve Sénégal et les lacs (exemple Guiers, Retba et Tanma)

· d'élargir cette étude au niveau de toute la zone côtière marine de l'Afrique de l'Ouest.

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43

ANNEXES

Annexe 1 : programme d'enquête du site de Hann

44

Annexe 2 : fiche d'enquête de la pêche artisanale

45

Annexe 3 : positions nord, centre et sud relatives au port de Hann dans la presqu'île du Cap-Vert

46

Annexe 4 : liste des espèces de poissons dénombrés dans les campagnes scientifiques de pêche

Acanthurus monroviae

Caranx rhonchus

Dasyatis centroura

Albula vulpes

Caranx senegallus

Dasyatis margarita

Alectis (Scyris) alexandrinus

Caranx spà

Dasyatis pastinaca

Aluterus blankerti

Carapus acus

Decapterus punctatus

Aluterus punctata

Carcharhinus brevipinna

Decapterus rhonchus

Aluterus schoepfii

Carcharinus signatus

Dentex angolensis

Aluterus sp

Carlarius (Arius) parkii (heudelotii/mercatorius)

Dentex canariensis

Antennarius delaisi

Centrophorus granulosus

Dentex congoensis

Antennarius occidentalis

Centrophorus uyato

Dentex gibbosus

Antennarius pardalis

Cephalopholis nigri

Dentex macrophthalmus

Antennarius senegalensis

Cephalopholis taeniops

Dentex sp

Antennarius sp

Cepola macrophthalma

Diastodon sp.

Anthias accraensis

Cepola pauciradiata

Dicentrarchus punctatus

Anthias anthias

Chaetodipterus goreensis

Dicologoglossa (Solea) hexophthalma

Anthias sp

Chaetodipterus lippei

Dicologoglossa cuneata

Antigonia capros

Chaetodon hoefleri

Dicologoglossa sp

Apogon imberbis

Chaetodon robustus

Diodon holocanthus

Apsilus fuscus

Chascanopsetta lugubris

Diodon hystrix

Argyrosomus regius

Chelidonichthys (Trigla) gabonensis

Diodon maculatus

Ariomma bondi

Chelidonichthys (Trigla) lastoviza

Diodon sp

Ariosoma balearicum

Chelidonichthys (Trigla) lucerna

Diodon speciosus

Arius latiscutatus (gigas)

Chelidoperca sp

Diplodus bellottii (senegalensis)

Arius sp

Chilomycterus reticulatus

Diplodus cervinus (cervinus)

Arnoglossus imperialis

Chilomycterus sp

Diplodus sargus

Aulopus cadenati

Chilomycterus spinosus mauretanicus (antennatus)

Diplodus vulgaris

Aulopus filamentosus

Chlorophthalmus (Parasudis) fraserbrunneri

Drepane africana

Balistes capriscus (carolinensis)

Chlorophthalmus atlanticus

Echelus myrus

Balistes punctatus (forcipatus)

Chloroscombrus chrysurus

Echeneis naucrates

Batracoides liberiensis

Chromis chromis

Eleotris senegalensis

Bauchotia (Chaetodon) marcellae

Chromis limbata

Elops lacerta

Bembrops heterurus

Chromis lineatus (cadenati)

Engraulis encrasicolus

Blennius normani

Citharichthys stampflii

Ephippion guttifer

Blennius oscellaris

Citharus linguatula

Epigonus denticulatus

Blennius sp

Citharus macrolepidotus

Epigonus sp

Bodianus (Diastodon) speciosus

Citharus sp

Epigonus telescopus

Bodianus iagonensis

Coelorhynchus coelorhychus

Epinephelus aeneus

Boops boops

Conger conger

Epinephelus alexandrinus

Bothus podas africana

Congridae

Epinephelus caninus

Brachydeuterus auritus

Coris julis

Epinephelus costae

Branchiostegus semifasciatus

Cynoglossus canariensis

Epinephelus fasciatus

Bregmaceros mcclellandi

Cynoglossus monodi

Epinephelus gigas

Brotula barbata

Cynoglossus senegalensis (goreensis)

Epinephelus goreensis

Capros aper

Cynoglossus sp

Epinephelus guaza

Caranx crysos

Cynoponticus ferox

Erythrocles monodi

Caranx hippos (carangus)

Dactylopterus (Cephalacanthus) volitans

Ethmalosa fimbriata

Eucinostomus (Gerres) melanopterus

Lophius sp

Ophichthus sp

Euthynnus alleteratus

Luciobrotula corethromycter

Ophidiidae

Fistularia petimba (villosa)

Lutjanus agennes

Ophidion barbatum

Fistularia tabacaria

Lutjanus dentatus

Ophisurus serpens

Gadella (ex Uraleptus) maraldi

Lutjanus fulgens

Oxynotus centrina

Gadella imberbis

Lutjanus goreensis

Oxynotus paradoxus

Gaidropsarus mediterraneus

Malacocephalus laevis

Oxynotus sp

Galeoides decadactylus

Malacocephalus occidentalis

Pagellus bellottii

Galeorhinus galeus

Malacocephalus sp

Paraconger notialis

Galeus polli

Manta birostris

Paragaleus pectoralis

Galeus sp

Merluccius sp (M. polli & M. senegalensis)

Parapristipoma octolineatum

Gephyroberyx darwinii

Microchirus variegatus

Pegusa (Solea) lascaris

Gobiidae indéterminés

Microchirus boscanion

Pegusa (Solea) triophthalma (triophthalmus)

Gobioides africanus

Microchirus frechkopi

Pegusa cadenati

Gobius angolensis

Microchirus hispidus

Pentanemus quinquarius

Gobius senegalensis

Microchirus ocellatus

Pentheroscion mbizi

Grammoplites gruvelli

Microchirus sp

Peristedion cataphractum

Gymnura altavela

Microchirus theophila

Perulibatrachus eliminensis

Gymnura poecilura

Microchirus variegatus

Perulibatrachus rossignoli

Halobatrachus didactylus

Microchirus wittei

Phycis phycis

Helicolenus dactylopterus

Miracorvina angolensis

Phyllogramma regani

Hemicaranx bicolor

Mobula rochbrunei

Physiculus huloti

Hippocampus sp (hippocampes)

Mobulidae

Pisodonophis semicinctus

Histrio histrio

Mola mola

Platycephalus gruveli

Holacanthus africanus

Monochirus hispidus

Plectorhynchus macrolepis

Hoplostethus cadenati

Monolene microstoma

Plectorhynchus mediterraneus

Hoplostethus mediterraneus

Monomitopus metriostoma

Polydactylus quadrifilis

47

Hyperoglyphe moselii

Monomotipus sp

Pomacanthus paru

Hypoclydonia bella

Mugil bananensis

Pomadasys incisus

Ilisha africana

Mugil cephalus

Pomadasys jubelini

Lagocephalus laevigatus

Mugil curema

Pomadasys peroteti

Lagocephalus lagocephalus

Mugil sp/Mugilidae

Pomadasys peroteti =(Pomadasys perotaei )

Lagocephalus sp

Muraena helena

Pomadasys rogeri

Lepidotrigla carolae

Muraena sp

Pomadasys sp

Lepidotrigla sp

Mustelus mustelus

Pomatomus saltatrix

Lethrinus atlanticus

Mycteroperca rubra

Pontinus accraensis

Lithognathus mormyrus

Myliobatidae

Pontinus kuhlii

Liza falcipinnis

Myliobatis aquila

Priacanthus arenatus

Liza grandisquamis

Mystriophis rostellatus

Psettodes belcheri

Liza ramada

Mystriophis spp

Psettodes bennetti

Liza sp

Naucrates ductor

Pseudotolithus (fonticulus) elongatus

Lobotes surinamensis

Nicholsina usta

Pseudotolithus brachygnathus

Lophiodes (*Lophius) kempi

Oblada melanura

Pseudotolithus senegalensis

Lophius (piscatorius) budegassa (vomerinus)

Ophichthidae

Pseudotolithus typus

Pteroscion peli

Ophichthus ophis

Pseudupeneus prayensis

Pterothrissus belloci

Seriola carpenteri

Synbranchus afer

Rachycentron canadum

Seriola sp

Synchiropus (Callionymus) phaeton

Raja doutrei

Serranus (Chelidoperca) africanus

Synchiropus phaeton

Raja miraletus

Serranus accraensis

Syngnathus (Enneacampus) kaupi

Raja montagui

Serranus cabrilla

Syngnathus acus(vipère de mer)

Raja sp.

Serranus scriba

Syngnathus pelagicus

Raja straeleni

Serranus sp

Syngnathus sp

Rajella (Raja) barnardi

Setarches guentheri

Synodus saurus

Remora remora

Smaris macrophthalmus (Spicara alta)

Synodus synodus

Requins divers indéterminés

Smaris macrophthalmus (Spicara melanurus)

Tetraodontidae

Rhinobatos atlanticus

Solea hexophthalma

Thalassoma pavo

Rhinobatos cemiculus

Solea senegalensis

Torpedo bauchotae

Rhinobatos rhinobatos

Solea sp

Torpedo fuscomaculata (marmorata)

Rhinobatos schoenlinii

Solea triophthalma

Torpedo nobiliana

Rhinoptera bonasus

Solea vulgaris

Torpedo torpedo

Rhinoptera marginata

Sparisoma novacula

Trachinocephalus myops

Rhizoprionodon acutus

Sparisoma radians

Trachinotus maxillosus

Rostroraja (Raja) alba

Sparisoma rubripinne

Trachinotus ovatus

Rypticus saponaceus

Sparisoma sp

Trachinotus teraia

Sarda sarda

Sparus (Pagrus) caeruleostictus

Trachinus arenatus

Sardina pilchardus

Sparus aurata

Trachinus armatus

Sardinella aurita

Sparus auriga/Pagrus auriga

Trachinus draco

Sardinella maderensis

Sparus pagrus/Pagrus pagrus/PPA

Trachinus maxillosus ou trachinotus?

Sargocentron (holocentrus) hastatum (us)

Sphoeroides pachygaster (cutaneus)

Trachinus pellegrini

Saurida brasiliensis

Sphoeroides spengleri

Trachinus radiatus

Saurida parri

Sphyarena guachancho (dubia)

Trachinus sp

Schedophilus pemarco

Sphyraena (piscatorium) afra

Trachurus trachurus

Scomber colias (japonicus)

Sphyraena barracuda

Trachurus trecae

Scomber japonicus

Sphyraena sp

Trachyrhinchus scabrus

Scomberomorus tritor

Sphyraena sphyraena

Trachyrinchus sp

Scorpaena angolensis

Sphyrna couardi

Triakidae

Scorpaena elongata

Sphyrna lewini

Trichiurus lepturus

Scorpaena laevis

Spondyliosoma cantharus

Trigla (Lepidotrigla) carolae

Scorpaena loppei

Squatina aculeata

Trigla sp

Scorpaena normani

Squatina oculata

Umbrina canariensis

Scorpaena scrofa

Squatina sp

Uranoscopus cadenati

Scorpaena sp

Stephanolepis hispidus

Uranoscopus polli

Scorpaena stephanica

Stromateus fiatola

Uranoscopus sp

Scyliorhinus canicula

Syacium micrurum

Uraspis secunda

Scyliorhinus sp

Symphurus nigrescens

Vanstraelenia chirophthalmus

Sebastes capensis

Synagrops microlepis

Xyrichtys novacula

Selar crumenophthalmus

Synagrops sp

Zanobatus schoenleinii (atlanticus/atlantica/zanobatus)

Selene dorsalis

Synaptura (Dagetichthys) cadenati

Zanobatus sp

Synaptura lusitanica

Zenopsis conchifer

 

Synaptura sp

Zeus faber mauritanicus

48

Annexe 5 : liste des familles rencontrées au Sénégal lors des campagnes scientifiques de pêche

Familles

Nombre
d'espèces

Familles

Nombre
d'espèces

Familles

Nombre
d'espèces

Soleidae

25

Uranoscopidae

4

Rhinopteridae

2

Serranidae

21

Acropomatidae

3

Sphyrnidae

2

Carangidae

20

Ariidae

3

Zeidae

2

Sparidae

19

Blenniidae

3

Acanthuridae

1

Scorpaenidae

11

Carcharhinidae

3

Apogonidae

1

Haemulidae

10

Chaetodontidae

3

Ariommatidae

1

Sciaenidae

9

Dasyatidae

3

Branchiostegidae

1

Diodontidae

8

Epigonidae

3

Bregmacerotidae

1

Mugilidae

8

Lophiidae

3

Carapidae

1

Ophichthidae

8

Mobulidae

3

Dactylopteridae

1

Rajidae

7

Oxynotidae

3

Drepanidae

1

Rhinobatidae

7

Platycephalidae

3

Eleotridae

1

Tetraodontidae

7

Polynemidae

3

Elopidae

1

Trachinidae

7

Pomacentridae

3

Emmelichthyidae

1

Triglidae

7

Squatinidae

3

Engraulidae

1

Antennariidae

6

Trachichthyidae

3

Gerreidae

1

Labridae

6

Triakidae

3

Hemigaleidae

1

Macrouridae

6

Albulidae

2

Holocentridae

1

Ophidiidae

6

Aulopidae

2

Lethrinidae

1

Clupeidae

5

Balistidae

2

Lobotidae

1

Cynoglossidae

5

Caesionidae

2

Merlucciudae

1

Lutjanidae

5

Callionymidae

2

Molidae

1

Monacanthidae

5

Caproidae

2

Moronidae

1

Scaridae

5

Centrolophidae

2

Mullidae

1

Scombridae

5

Centrophoridae

2

Paralichthyidae

1

Sphyraenidae

5

Cepolidae

2

Percophidae

1

Syngnathidae

5

Chlorophthalmidae

2

Peristediidae

1

Synodontidae

5

Echeneidae

2

Phycidae

1

Batrachoididae

4

Ephippidae

2

Pomatomidae

1

Bothidae

4

Fistulariidae

2

Priacanthidae

1

Citharidae

4

Gymnuridae

2

Rachycentridae

1

Congridae

4

Muraenesocidae

2

Requins

1

Gobiidae

4

Muraenidae

2

Sebastidae

1

Moridae

4

Myliobatidae

2

Setarchidae

1

Scyliorhinidae

4

Pomacanthidae

2

Stromateidae

1

Torpedinidae

4

Psettodidae

2

Synbranchidae

1

Nombre total de taxons = 405

Trichiuridae

1

49

Annexe 6 : variations entre modalités saisonnières et zonales

Les données sont hétérogènes (CV > 15 %) avec, toutefois, une situation comparable entre la saison chaude (34 %) et la saison froide (33 %), une accentuation plus marquée au sud (37 %) et au centre (33 %), comparativement au nord (28 %). Les maximums (47 taxons) et les plus fortes moyennes sont notés en saison froide (20 taxons) et au centre (22 taxons).

Statistiques élémentaires de la richesse spécifique selon la saison et la zone

Paramètres statistiques

Saison chaude

Saison froide

Centre

Nord

Sud

Minimum

2

1

1

1

2

Maximum

42

47

47

36

42

Médiane

19

20

22

19

18

Mode

19

22

17

19

15

Moyenne

19

20

22

20

19

Ecart-type

6,54

6,84

7,27

5,52

6,86

Coefficient de variation (CV)

34 %

33 %

33 %

28

37

Variations entre modalités des strates horaires et bathymétriques

Sur la base du CV qui gravite autour de 32 - 35 %, l'hétérogénéité est observée entre toutes les strates horaires et bathymétriques sauf pour celle des 150 - 200 m dont le coefficient de variation est de 26 %. Les valeurs maximales et la plus forte moyenne sont, respectivement, logées à la strate 6-10 h (47 taxons) et celle des 10-50 m (21 taxons)

Statistiques de la richesse spécifique/strates horaires & bathymétriques

Paramètres statistiques

Strates horaires (4)

Strates bathymétriques (4)

6-10 h

10-13 h

13-16 h

16-20h

10-50 m

50-100 m

100-150 m

150-200 m

Minimum

6

2

2

1

2

2

1

6

Maximum

47

42

37

38

47

42

34

33

Médiane

21

19

18

18

20

19

19

20

Mode

19

19

17

15

15

15

19

17

Moyenne

21

20

19

19

21

19

19

19

Ecart-type

6,77

6,81

6,44

6,34

7,12

6,82

5,98

5,05

CV

32 %

35 %

34 %

34 %

34 %

35 %

32 %

26 %

50

Données sur la biodiversité ichtyologique marine : cas de la baie de Hann et de la Zone Economique Exclusive

(ZEE) du Sénégal

JURY : Président : M. Cheikh Tidiane BA, Professeur titulaire (FST-UCAD)

Membres : Mme Constance AGBOGBA, Maîtres de Conférences (FST-UCAD) M. Patrice BREHMER, Chercheur, HDR (IRD-LEMAR)

M. Massal FALL, Chercheur, Chargé de Recherche (ISRA-CRODT) M. Papa Ibnou NDIAYE, Maîtres de Conférences (FST-UCAD)

Résumé

Pour la pêche artisanale, la diversité en poissons débarqués au quai de pêche Hann est évaluée à partir de données de 11 jours d'enquêtes durant le mois de mai 2017. Au bilan, 113 taxons de poissons répartis en 51 familles. Cette biodiversité est plus élevée à la position nord (101) par rapport au sud (63) et au centre (40). Elle diminue du matin au soir et de la côte au large quand on passe de la tranche des 03-50 m (97 taxons) à celle des 200-600 m (32 taxons). Le nombre d'espèces est plus élevé dans les FDF et les Trémails (58 taxons chacun). Elle est faible dans les EP, les LCS et les LPG (01 à 02 espèces). Hormis Sardinella aurita qui est une espèce occasionnelle et les 50 taxons restants sont plutôt rares. Les indices de Jaccard affichent 22,53 % entre le centre et le nord, 26,13 % entre le nord et le sud, 20,77 % entre le centre et le sud. Il en est de même pour celui de Sorensen : 0.58, 0.71 et 0.52, respectivement. L'indice de Whittaker est égal à 0.66 et révèle qu'il y a 10 espèces spécifiques au sud, 02 au centre et 37 au nord. Pour l'ILR, 04 espèces sont en danger, 06 vulnérables et 04 quasi-menacées.

Pour la pêche scientifique, la diversité en poissons des côtes sénégalaises est évaluée à partir de données de 22 campagnes de saison froide et chaude de 2001 à 2015 en zones nord, centre et sud, à bord du N/O Itaf Dème, ciblant les démersaux côtiers. Au bilan, 405 taxons de poissons répartis en 109 familles. Cette biodiversité augmente du nord (267 taxons) au sud (316) en passant par le centre (296). Plus importante en saison chaude (340) qu'en saison froide (316), elle diminue, aussi, du matin au soir et de la côte au large avec un facteur multiplicatif de 2.5 quand on passe de la tranche des 10-50 m (345 taxons) à celle des 150-200 m (138 taxons). La richesse spécifique varie de 1 à 47 taxons avec un CV de 34 %, un mode, une moyenne et une médiane 19-20. Hormis Chelidonichthys gabonensis qui est un taxon fréquent et 15 taxons occasionnels (e.g. pageot), les 389 taxons restants sont plutôt rares. Les indices de Jaccard affichent 27.35 % entre le centre et le nord, 27.43 % entre le nord et le sud, 27.95 % entre le centre et le sud. Il en est de même pour celui de Sorensen : 0.753, 0.756 et 0.775, respectivement. L'indice de Whittaker est égal à 0.85 et révèle qu'il y a 53 espèces spécifiques au sud, 42 au centre et 34 au nord. Pour l'ILR, 2 taxons sont en danger critique d'extinction, 7 en danger, 13 vulnérables et 14 quasi-menacés.

Mots-clés : biodiversité, UICN, indicateurs, démersaux, campagnes, pêche artisanale, Hann, engins de pêche

Data on marine ichthyological biodiversity: the case of Hann Bay and the Exclusive Economic Zone (EEZ) of

Senegal

Abstract

For artisanal fisheries, the diversity of fish brought at Hann fishing pier has been estimated from data after 11 days of surveys, during the month of May 2017. In the end, 113 fish taxa divided into 51 families. This biodiversity is higher in the north (101) compared to the south (63) and the center (40). It decreases from morning to evening and depends on the offshore coast when we pass from the range of 03-50 m (97 taxa) to 200-600 m (32 taxa). The number of species is higher in FDF and Trammel (58 taxa each). It is low in EP, LCS and LPG (01 to 02 species). Apart from the Sardinella aurita which are occasional species and the remaining 50 taxa are rather rare. The Jaccard indexes show 22.53% between the center and the north, 26.13% between the north and the south, 20.77% between the center and the south. The Sorensen's results are: 0.58, 0.71 and 0.52, respectively. The Whittaker index is 0.66 and reveals that there are 10 species in the south, 02 in the center and 37 in the north. For the ILR, 04 species are in danger, 06 vulnerable and 04 near-threatened.

For scientific fisheries, the fish diversity of the Senegalese coasts has been evaluated using data from 22 cold and hot season campaigns, from 2001 to 2015, in the northern, central and southern parts, on board of the oceanograohic ship Itaf Dème, targeting coastal demersal. In the end, 405 fish taxa divided into 109 families. This biodiversity increases from the north (267 taxa) to the south (316) through the center (296). More important in the hot season (340) than in the cold season (316), it also decreases from morning to evening and depends also on the offshore coast with a multiplicative factor of 2.5 when we go from the 10-50 m section (345 taxa) to that of 150-200 m (138 taxa). Species richness got a range going from 1 to 47 taxa with a CV of 34%, mode, mean and median 19-20. Apart from Chelidonichthys gabonensis which is a frequent taxon and 15 occasional taxa (e.g. pandora), the remaining 389 taxa are rather rare. The Jaccard indices show 27.35% between the center and the north, 27.43% between the north and the south, 27.95% between the center and the south. It is the same according to the Sorensen ones: 0.753, 0.756 and 0.775, respectively. The Whittaker index is 0.85 and reveals that there are 53 species in the south, 42 in the center and 34 in the north. For the ILR, 2 taxa are critically in danger, 7 in danger, 13 vulnerable and 14 near-threatened.

Keywords: biodiversity, IUCN, indicators, demersal, surveys, artisanal fisheries, Hann, fishing gear

51

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo