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L’impact socio-économique d’un aménagement hydroagricole. Le barrage de la Tapoa.


par Hassane Dabiemo MALKOUMA
Université Ouaga I, Joseph Ki Zerbo - Maîtrise en Géographie 2014
  

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2. ANALYSE DES REVENUS DES CULTURES IRRIGUEES

Les revenus des cultures irriguées sont estimés en mettant en rapport les dépenses effectuées pour les semences et l'entretien des plants, et les montants acquis après les ventes des cultures. Les sommes dépensées représentent les coûts de production qui sont estimés en comptabilisant tous les montants en intrants et en mains d'oeuvre salariée. Les dépenses en intrants renferment les frais d'achat d'engrais, les semences, la fumure organique ou minérale, le matériel, les produits phytosanitaires, etc.

2.1. Estimation des revenus

Dans la pratique, l'évaluation des revenus des exploitants s'est avérée difficile, puisque plusieurs d'entre eux ne disposent pas de cahier de notes pour suivre les dépenses et les ventes réalisées. C'est un exercice qui reste très délicat en raison des réserves entretenues par les exploitants en la matière. Néanmoins, nous avons cerné des mécanismes de calcul des revenus par les paysans. De l'enquête de terrain, il ressort que les exploitants de la Tapoa ont des difficultés pour prendre en compte dans les calculs les dépenses élémentaires et les petites sommes acquises lors des ventes en détail. Ils ne considèrent que celles qui retiennent leur attention, surtout en valeur. Il s'agit notamment du coût des semences, des engrais, des produits phytosanitaires, des frais de carburant des motopompes pour ceux qui en possèdent. Le coût de la main d'oeuvre est négligé chez plusieurs d'entre eux, et cela nous le lions à la prédominance de la main d'oeuvre familiale sur les exploitations.

D'un exploitant à l'autre le système de calcul diffère. Les valeurs qui seront avancées sont tirées de ce que nous ont confié les exploitants. Cependant, le rationnel a servi à vérifier les affirmations avancées par les exploitants. La dépense annuelle est très fluctuante d'une année à l'autre et dépend du degré d'investissement de chaque exploitant et des cultures pratiquées. Pour les campagnes 2009/2010 et 2010/2011, la charge annuelle des exploitants est comprise entre 5000FCFA et 240000FCFA. La dépense moyenne annuelle pour l'ensemble des exploitants soumis à l'enquête est de 79444FCFA. Cette moyenne semble être élevée au vu de la petitesse des parcelles d'exploitation, mais se comprend quand on se rend compte qu'au cours d'une campagne les exploitants exécutent continuellement des dépenses. Plusieurs d'entre eux après la première récolte ressèment d'autres cultures qu'ils doivent encore entretenir.

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Quant aux sommes engrangées après ventes, la plus basse est estimée à 10000FCFA, et la plus élevée est estimée à 1200000FCFA. Mais, on se rend compte que ses valeurs sont sous estimées pour plusieurs raisons. De l'entretien réalisé avec les exploitants, plusieurs affirment ne pas comptabiliser l'argent des achats ponctuels ou ceux perçus lors des travaux parce que ces sommes sont aussi vite redéployées dans les charges d'entretien de la production. De telle sorte que les exploitants ne se souviennent plus de la valeur exacte. La moyenne annuelle des revenus des exploitants enquêtés est évaluée à 104000FCFA. C'est une marge positive que les exploitants de la Tapoa reçoivent à chaque campagne annuelle.

Le tableau ci-dessous donne un aperçu des revenus moyens annuels des exploitants du périmètre (cf. Tableau N°6).

Tableau N°5: Revenus moyens annuels des exploitants

Revenus(en

?25

[25-

[50-

[75-

[100-

[200-

[300-

=400

TOTAL

milliers)

 

50[

75[

100[

200[

300[

400[

 
 

Effectifs

24

13

8

10

18

5

1

7

86

%

27,91

15,12

9,30

11,63

20,93

5,81

1,16

8,13

100

Source: enquête de terrain janvier-fevrier2012 MALKOUMA HD, Février 2012

Selon le tableau ci-dessus, le nombre d'exploitants qui a un revenu moyen annuel en dessous de 25000FCFA est le plus élevé (27,91%). Ce faible revenu s'explique par le fait que la grande partie dans cette catégorie se sert des productions pour satisfaire les besoins alimentaires de la famille. Leur priorité n'est pas l'argent, mais la satisfaction de la famille. La proportion des exploitants ayant un revenu moyen annuel compris entre 300000FCFA et 400000FCFA se révèle être la plus basse (1. 16%). Ces exploitants sont ceux qui bénéficient le mieux de la production parmi les maraichers du périmètre de la Tapoa. Paradoxalement, 8,13% des exploitants ont un revenu supérieur ou égal à 400000FCFA. Ce pourcentage concerne les exploitants du périmètre dont les revenus proviennent de deux types de cultures (maraichage et plantation fruitière). C'est un groupe d'exploitants qui a une large avance dans l'usage des moyens modernes par rapport aux autres du périmètre. Ces exploitants sont également ceux qui font plus appel à la main d'oeuvre salariée et qui s'investissent plus dans les cultures irriguées. C'est dans cette catégorie que l'on retrouve un nombre élevé de fonctionnaires et de commerçants. En effet, ils disposent plus de moyens d'investissement dans les cultures irriguées.

L'agriculture et l'élevage sont les deux principaux secteurs économiques qui animent la vie des communautés rurales de la zone de Tapoa. La construction du barrage de la Tapoa a

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