I.2.3- Les sols
· La Commune présente une diversité de sols
en fonction de la géomorphologie de la zone. En zone de plaine, les sols
argilo-sableux sont plus dominants. Ces sols sont très recherchés
pour les activités agricoles. Cependant, en raison de leur position sur
les pentes, ils sont fréquemment exposés à
l'érosion hydrique qui entraîne des pertes en terre énormes
conduisant parfois à la formation des ravins.
· Dans les zones d'habitations (piémonts), les
sols sont sablo-limoneux du fait de dépôt des matières
provenant du sommet des montagnes. Ces sols sont fertiles et présentent
une stabilité assez bonne.
· En montagnes, le sol est ferrugineux connaissant une
forte pression érosive. Cette érosion est facilitée par
l'absence des aménagements antiérosifs. La population de l'UPP
valoriserait mieux son sol, si elle met en place des dispositifs
antiérosifs appropriés.
I.2.4- L'hydrographie
Le réseau hydrographique de la Commune est
constitué de plusieurs petits mayo qui ont pris naissance dans les
massifs et sont les affluents des différentes rivières reparties
un peu partout sur son territoire. En saison des pluies, les eaux de
ruissellement serpentent les champs puis laissent place aux mayo
ensablés en saison sèche. La Commune de Tokombéré
est traversée par un cours d'eau saisonnier (mayo de Makilingaï) et
un cours d'eau permanent (Mayo-Ouldémé) qui servent d'une
manière ou d'une autre aux activités de maraîchage tout le
long de l'année.
Cette Commune dispose également de trois mini-barrages
de retenue d'eau (Bzoukoudou, Kwatama et Galga). Autour du mini-barrage de
Bzoukoudou les populations pratiquent la culture de canne à sucre, la
tomate et les légumes (cas spécifique de Bzoukoudou et
Kwatama).
I.2.5- La faune
La faune de la Commune est diversement variée selon que
l'on se trouve sur la montagne ou sur la plaine.
· Sur la montagne, les espèces les plus nombreuses
sont les damans, les oiseaux, les singes, les porcs épics, les pangolins
et les babouins. Les deux dernières espèces font des grands
dégâts dans les champs agricoles. Il est à noter que ces
animaux sont moins attaqués par les chasseurs et autres ennemis.
D'autres espèces telles que les panthères sont en nombre
réduit et sont en voie de disparition.
· Sur la plaine l'on se rencontre des écureuils,
des lièvres, des couleuvres, des vipères, des lapins, des
hérissons tous sous la menace des chasseurs et des feux de brousse. Des
oiseaux s'y trouvent aussi en nombre impressionnant.
I.2.6- La flore et
végétation
La végétation de la Commune présente les
types de végétation suivante et selon les endroits:
· Les montagnes, sont couvertes par une savane herbeuse
qui malheureusement connaît les feux de brousse chaque année. Les
principales espèces végétales rencontrées sont
Acacia albida, Acacia nilotica, Azadirachta indica, Zizyphus maurituana.
· Les piémonts où existent les habitations,
la végétation est dominée par les arbres de type
domestiqué à dominance de Neem (Azadirachta indica). Ces
arbres servent d'ombrage dans les ménages qui les ont plantés.
Les espaces des piémonts où il n'existe pas des habitations sont
généralement couverts par les faidherbia albida facteur de la
fertilité de sols.
· La plaine et zone agricole est couverte par une
végétation arbustive à dominance de ziziphus et de
faidherbia. Ces espèces sont généralement laissées
sur le sol en vertu de leur pouvoir fertilisant. Cependant, elles connaissent
une forte pression des éleveurs nomades à la quête des
fourrages pour leurs animaux.
Quelques lianes (ipomées) plantées pour lutter
contre l'érosion et la dégradation des berges de mayos sont aussi
rencontrées. La plaine profonde est une steppe à épineuse,
à dominance de nilotica. La Commune dispose d'une forêt
expérimentale située à Makilingaï et mise en place
par l'Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (IRAD).
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