WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Communication communale et participation citoyenne. étude appliquée à  la commune d'arrondissement de Tokombere.


par Jonas SAWARAM
Institut national de la jeunesse et des sports - Diplôme d"opérateur de développement et management des collectivités locales  2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

ABSTRACT

Improving the living environment sets and living conditions of Cameroonian populations is a major concern dedicated to Decentralized Territorial Communities. This development already must be based on the total involvement of all the actors in the life of the Council, in the production of local public policies. Also, focused on collective ownership of citizen participation mechanisms, this participatory development remains one of the relevant challenges of local public policies in Cameroon. Also to the effect of questioning the determinants of the relative participation of citizens in development projects initiated at the Council level, we proposed to analyse the communication mechanisms related to them. The above led us to a reflection on the theme "Community Communication and Citizen Participation: Study Applied to the Tokombéré City Council". Achieving this goal for us was to ask the question: What elements of the communication system of the Tokombéré City Council are explanatory of the relative level of citizen participation of the populations? In order to answer this question, we have opted for an empirico-deductive approach. Thus, on the basis of the elements used after an overview as well as a diagnostic analysis, we highlighted the results. It is important to note, however, that for data collection, we used documentary research, direct observation and interviews to collect our data. The analysis and interpretation of these data was done through the analysis of the contents. The outcome of the interpretation of our data allowed us to identify a set of elements of the communication system in Tokombéré, likely to inhibit citizen participation. The above has allowed us to make a number of suggestions, aimed at making the communication system of the Tokombéré City Council more efficient for greater citizen participation. All of these suggestions were accompanied by a professional project on building the capacity of communal actors in local participatory communication.

INTRODUCTION GENERALE

I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION

I.1- Contexte de l'étude

Au lendemain des indépendances dans les années 1960, le tout jeune Etat du Cameroun n'a jamais cessé de se préoccuper des problèmes de développement de son territoire. En effet, en raison de la dynamique de construction de l'Etat et de lutte contre le maquis, les autorités dirigeantes de l'époque, pensaient, planifiaient et réalisaient le développement pour le territoire entier. Le contexte socio-politique et économique, favorable à une omniprésence de l'Etat, leur donnait raison, compte tenu des perspectives économiques radieuses qui se profilaient à l'horizon, ainsi que des différentes menaces qui planaient de part et d'autres sur le projet de construction nationale. Eu égard à tout cela, la population n'était que passive vis-à-vis de la participation citoyenne. Pire, elle n'était citoyenne que du fait de la nationalité et obtenait entière satisfaction de ses besoins du fait de l'initiative de l'Etat, véritable vache à lait.

Cependant, dès la décennie 1970, l'on a assisté au Cameroun comme sur la scène mondiale, à un amenuisement de la « toute-puissance » de l'Etat, marqué par l' « apparition » de nouveaux acteurs qui lui ont rapidement contesté « le monopole de la violence légitime ». En effet, l'Etat du Camerounais, fortement adossé sur les produits de base, va connaitre un fort infléchissement de sa marge et manoeuvre et va devoir opter pour un désengagement d'un ensemble de secteurs de la vie publique, si ce n'est une reconsidération des orientations en matière de développement et d'aménagement du territoire. Ce qui précède va ainsi accroitre de manière subite, la marge d'intervention du citoyen dans une sphère qui jadis était réservée au seul Etat central.

Cette reconfiguration du jeu d'acteur en termes de gestion de la chose publique, va se renforcer avec l'avènement du multipartisme à l'orée des années 1990. Ce dernier va procéder à une densification de concept de citoyen avec notamment l'option participative, traduite la possibilité pour ce dernier de choisir et de contrôler ses mandataires à la gestion de la chose publique, ainsi que de décider des diverses orientations relatives à la « coproduction du mieux-être collectif ». Tout ce qui précède va amener l'Etat à opter pour la politique de décentralisation.

Dans le cadre de cette politique et afin de mieux lutter contre la pauvreté, l'Etat au bénéfice de la Constitution du 18 janvier 1996, va confier aux collectivités territoriales, la mission d'accompagner les communautés vers le développement local et l'amélioration de leur cadre et conditions de vie. Ce souci d'effectivité et d'efficacité du processus de décentralisation qui est unanimement reconnu comme un instrument de bonne gouvernance, de développement local et, donc de lutte contre la pauvreté, s'est traduit par une densification du cadre juridique. C'est ainsi qu'en 2004, trois (03) nouvelles lois (lois N°2004 /17 portant orientation de la décentralisation ; N°2004/18 fixant les règles applicables aux communes et N°2004/19 fixant les règles applicables aux régions) sont promulguées. Ces dernières qui sont complétées en 2010 par une série des décrets qui transfèrent certaines compétences aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), vont repréciser en les affinant, les dispositions textuelles qui encadrent d'ordinaire le processus de décentralisation.

L'effet recherché ici, est l'amélioration des conditions de vie à la base, avec pour perspective, un effet domino qui atteindra le sommet. Cette amélioration, qui est une suite graduelle d'actions à mener, se présente sous forme de projets de développement, pensés et adoptés par les citoyens locaux, et portés par différentes structures locales de développement. Elle s'adosse surtout sur l'engagement des populations des localités ou encore, leur participation réelle et active dans la démarche qui mène au développement. Ce nouveau paradigme donne une nouvelle orientation à la définition du concept participation citoyenne qui, depuis les indépendances, semble n'avoir pas réellement évolué dans la conscience collective, et pose donc des interrogations sur la participation citoyenne qui est attendue pour la réussite des projets de développement local.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein