WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Recherche de staphylocoque et salmonella sur la paume de main chez les vendeurs des aliments sur les voies publiques dans la commune Makiso a Kisangani


par Fiston MOMBENI
Université de Kisangani / Faculté des sciences - Licence 2022
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    UNIVERSITE DE KISANGANI FACULTE DES SCIENCES

    Département des sciences Biotechnologiques

     
     

    BP. 2012

    KISANGANI

     

    RAPPORT DE STAGE

    RECHERCHE DE STAPHYLOCOQUE ET SALMONELLA SUR LA PAUME DE
    MAIN CHEZ LES VENDEURS DES ALIMENTS SUR LES VOIES PUBLIQUES
    DANS LA COMMUNE MAKISO A KISANGANI

    Par

    Fiston MOMBENI BADELA

    Travail de fin d'études

    Présenté en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences.

    Option : Biologie

    Orientation : Sciences Biotechnologiques Directeur : Prof. René OLEKO WOTO

    Encadreur: Ass. Adelphine OMBA MIANGO

    Année Académique : 2021 - 2022

    DEDICACE

    A Dieu tout puissant, maître de temps et des circonstances

    A notre regrettée grand-mère

    A notre regretté papa

    A notre mère

    A nos tantes et oncles

    A notre grande soeur et nos grands frères

    A toute notre famille

    2

    Fiston MOMBENI

    REMERCIEMENTS

    3

    Nous voudrions, avant toute chose remercier DIEU le tout puissant qui nous a donné la force et la patience pour l'accomplissement de ce travail.

    Nous adressons par la suite nos remerciements :

    A notre directeur de travail, professeur Oleko Woto, d'avoir accepté de diriger ce travail, de nous avoir proposé ce sujet, de nous avoir guidé du premier au dernier jour de sa réalisation, pour sa réactivité et sa disponibilité. Nous remercions aussi en particulier le professeur Kazadi Zoé de nous avoir toujours secourus en cas de besoin. Nos remerciements s'adressent également à notre encadreur, assistante Omba Miango, qui nous a apporté tant de soutiens.

    A nos parents, Yenga Louison (paix à son âme) et Nzela Monique, ceux dont rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour notre éducation de bien-être.

    A nos tantes et oncles pour leurs multiples contributions durant notre parcours estudiantin : Assomba Hubert, Niki Marguerite, Imanguka Suzanne, Nkasoda Godelive, Makanga Grâce, Belebele, Pusu Justin.

    A tous nos frères, soeurs, cousins et cousines : Assomba Papy, Sembo Sifa, Bangama Eric, Munyapala Brigitte, Munyapala Yves, Ewangiki Zacharie, Munyatwari Nicole, Goni Claude, Kitombe Serge, Abole Justin, Assomba Méchac.

    A nos sincères amis et connaissances qui sont si nombreux et qui ont toujours su nous encourager à progresser dans la vie : Katula Claude, Asolo Mike, Kombe Onassis, Panga Merveille, Germaine Mokasa, Mongota Jonathan, Katula Pierrot et Kawe Jonathan. Ceux dont leurs noms ne sont pas mentionnés ici, en dépit de votre amour à notre égard, nous vous remercions.

    A toutes les autorités de la Faculté des sciences, en particulier les personnels du département de la Biotechnologie pour leurs soucis de toujours mieux former les étudiants.

    A tous nos collègues avec qui nous nous sommes tenus main dans la main pour franchir cette étape estudiantine qui se mesure au campas de la souffrance.

    4

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE i

    REMERCIEMENT ii

    TABLE DES MATIERES iii

    RESUME v

    SUMMARY vi

    LISTE DES TABLEAUX vii

    INTRODUCTION 1

    1. Problématique 1

    2. Hypothèse 3

    3. Objectif 3

    4. Intérêt du travail 3

    5. Travaux antérieurs 4

    6. Subdivision du travail 4

    CHAPITRE PREMIER : GENERALITES 5

    I.1. DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS 5

    I.1.1. Bactéries 5

    I.1.2. Aliments vendus sur les voies publiques 5

    I.1.3. Aliment 5

    I.1.4. Infection alimentaire 5

    I.1.5. Intoxication alimentaire 6

    I.2. GENERALITE SUR LE STAPHYLOCOQUE 6

    5

    I.2.1. Définition et caractères généraux 6

    I.2.2. Habitat 6

    I.2.3. Pouvoir pathogène 7

    I.2.4. Toxines et enzymes 7

    I.2.4.1. Toxines 8

    I.2.4.2. Enzymes 10

    I.2.5. Caractères morphologiques de S. aureus 12

    I.2.6. Caractères culturaux de S. aureus 12

    I.2.7. Caractères biochimiques de S. aureus 13

    I.3. GENERALITE SUR SALMONELLA 13

    I.3.1. Définition de Salmonella 13

    I.3.2. Habitat 14

    I.3.3. Pouvoir pathogène 14

    I.3.4. Caractères morphologiques de Salmonella 15

    I.3.5. Caractères culturaux de Salmonella 15

    I.3.6. Caractères biochimiques de Salmonella 15

    CHAPITRE DEUXIEME : MATERIEL ET METHODES 17

    II.1. Milieu d'étude 17

    II.2. Méthodes 18

    II.2.1. Echantillonnage 18

    II.2.2. Technique de prélèvement et transport des échantillons 18

    II.2.3. Isolement et dénombrement de Staphylocoques 18

    II.2.4. Isolement et dénombrement de Salmonelles 18

    6

    II.2.5. Caractérisation 18

    II.2.6. Antibiogramme 20

    II.2.7. Analyse statistique des données d'analyse microbiologique 21

    II.2.8. Aspect déontologie et éthique 21

    CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS ET DISCUSSION 22

    III.1. RESULTATS 22

    III.1.1. Isolement et dénombrement 22

    III.1.2. Caractérisation 24

    III.1.3. Test de sensibilité aux antibiotiques 25

    III.1.4. Analyse statistique des données d'analyse microbiologique 26

    III.2. DISCUSSIONS 27

    CONCLUSION 30

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 32

    7

    RESUME

    Notre étude réalisée au laboratoire de microbiologie et phytopathologie de la faculté des sciences a porté sur la recherche de Staphylococcus et Salmonella sur la paume de main chez les vendeurs des aliments sur les voies publiques dans la commune Makiso à Kisangani.

    Les aliments des restaurants vendus sur les voies publiques sont beaucoup plus consommés en République Démocratique du Congo en général et dans la ville de Kisangani en particulier, car sont servis à bas prix aux clients aux consommateurs.

    L'objectif de ce travail était de rechercher les Staphylococus et Salmonella chez les vendeurs des aliments sur les voies publiques de la ville de Kisangani, Commune Makiso. Cette étude a été menée dans trois différents sites : Marché central, Schaumba (campus central/ UNIKIS) et aux alentours de la Faculté des sciences. Au total neuf échantillons par écouvillonnage de paume de main ont été prélevés, en raison de trois échantillons par site.

    Les analyses bactériologiques ont montré la présence de Staphylococus aureus en grand nombre dans tous les échantillons prélevés et une résistance de ces souches face aux antibiotiques testés. Le Salmonella n'a été détecté dans aucun des échantillons prélevés.

    Ces résultats prouvent un manque d'hygiène chez les vendeurs des aliments sur les voies publiques lors de la préparation des aliments et différents services. Les conséquences potentielles sur la santé des consommateurs devraient vivement susciter des mesures de contrôle sanitaire.

    8

    SUMMARY

    Our study carried out at the microbiology and phytopathology laboratory of the faculty of sciences focused on the search for Staphylococcus and Salmonella on the palms of food vendors on public roads in Makiso commune in Kisangani.

    The food sold in public road is much more consumed particulary in Kisangani city and the Democratic Republic of Congo in general, because it is served at low prices to customers.

    The objective of this work was to look for Staphylococus and Salmonella into the palm of food seller on public roads in Kisangani city, Makiso commune. This study was conducted in three different sites: Central Market, Schaumba (Market campus / UNIKIS) and around the Faculty of Science. A total of nine palm swab samples were collected, resulting in three samples per site.

    The bacteriological analyzes showed the presence of Staphylococus aureus a member exceeding in all samples and these strains resisted face antibiotics used. None Salmonella was detected into different avalyzed samples.

    This result proves a lack of hygiene among food seller on public roads during food cooking and other services.

    The health service has to enhance the checking measures to prevent the consumers of this food face certain diseases.

    9

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Caractères biochimiques des salmonelles (Korsak et al., 2004).

    Tableau 2. Dénombrement des Staphylococcus et Salmonella dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de restaurant des aliments sur les voies publiques se trouvant au marché central.

    Tableau 3. Dénombrement des Staphylococcus et Salmonella dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de restaurant des aliments sur les voies publiques se trouvant au Shaumba/UNIKIS.

    Tableau 4. Dénombrement des Staphylococcus et Salmonella dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de restaurant des aliments sur les voies publiques se trouvant aux alentours de la Faculté des sciences.

    Tableau 5. La moyenne de Staphylococcus et Salmonella trouvés dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de trois différents sites.

    Tableau 6. Résultat de coloration Gram des Staphylococcus. Tableau 7. Résultats de test catalase et coagulase de Staphylococcus.

    Tableau 8. Les diamètres des zones d'inhibition (en mm) observés et mesurés autour des disques d'antibiotiques.

    10

    INTRODUCTION

    1. Problématique

    La sécurité sanitaire des denrées alimentaires devient de plus en plus préoccupante en santé publique (OMS, 2014). Les estimations mondiales publiées sur les maladies d'origine alimentaire ont montré que, chaque année, une personne sur dix tombe malade en consommant des aliments contaminés et que 420 000 de ces personnes en meurent. Les enfants de moins de cinq ans sont les plus exposés et 125 000 meurent chaque année. Certaines régions africaines sont proportionnellement très confrontées à ce probème (OMS, 2015).

    La relation entre les microorganismes et l'alimentation est très ancienne. Dans le monde entier, des millions de personnes souffrent des maladies transmissibles causées par des aliments contaminés. En effet, on estime à plus de 91 million le nombre de cas et à 137 000 celui des décès par an (OMS, 2015). De plus, de nombreux rapports épidémiologiques ont incriminé les bactéries comme la principale cause des maladies d'origine alimentaire (Todd., 1997; Petersen et al., 1998). Ces maladies prennent un péage lourd dans la vie humaine, et la douleur en particulier parmi les nourrissons, les enfants et les personnes âgées. Elles créent également une énorme charge sociale culturelle et économique sur les communautés et leurs systèmes de santé (Van dervanter, 1999). Les maladies d'origine alimentaire sont un problème global de santé publique avec une grande implication sur la santé et l'économie. Elles provoquent une large variété de symptômes et même des mortalités, la survie des spores, la germination, la prolifération et la production de toxine dans les aliments sont responsables de ces infinction (Senait et al., 2016).

    Dans la restauration, les grandes quantités de denrées alimentaires préparées quotidiennement et une présence remarquable des clients font que les règles élémentaires d'hygiène soient souvent négligées. Ceci est particulièrement vrai dans les pays à climat chaud et où la main d'oeuvre a souvent un faible niveau de formation (Alassane, 1998). La contamination microbiologique des aliments, qui est due de manière particulière à un manque d'hygiène du personnel manipulateurs de ces aliments, peut être la cause des toxi-infections alimentaires, faisant ainsi apparaître leur importance pour la santé publique (Custovic et al., 2005).

    Les coûts dépensés pour faire face à des maladies associées à la contamination alimentaire sont considérables, c'est la raison pour la quelle des mesures réglementaires et un contrôle

    11

    adéquat sont nécessaires à chaque étape de la production, de la transformation et du service des aliments afin de minimiser les risques de contamination. Toutefois, l'éducation des consommateurs est aussi importante, comme l'indique l'augmentation des intoxications dans les pays développés ou des mesures d'hygiène et de contrôle de qualité sont appliquées (Doucet, 2003 et Dromigny, 2012).

    La contamination bactérienne des aliments peut se réaliser directement par simple contact ou indirectement par mise en jeu d'un vecteur comme la main. La main est la partie du corps la plus utilisée pour des différentes tâches concernant la manipulation, le déplacement des objets et la salutation entre les personnes. Pour cela, elle est très exposée face aux microorganismes et par conséquent, elle est devenue le moyen le plus propice pour véhiculer ces microorganismes, entre autres le Staphylocoque, Salmonella, etc.

    Ces Staphylococcus et Salmonella sont courants dans la restauration, d'où, il est important de mettre en place des mécanismes ou des dispositifs nécessaires pour reduire leur présence dans les aliments.

    Ces aliments vendus sur les voies publiques se retrouvent dans les moindres recoins de Kisangani et sont devenus un véritable phénomène dans la société. Malheureusement ces endroits les plus fréquentés, qui reçoivent de nombreux clients ne sont généralement pas bien entretenus et servent parfois des aliments pas du tout bien préparés et à des conditions hygiéniques douteuses avec des conséquences bien connues.

    Partant de ce constat, trois questions de recherche ont été soulevées:

    i. Les mains des vendeurs des aliments sur les voies publiques porteraient-elles des bactéries responsables d'intoxication alimentaire?

    ii. Ces souches bactériennes seraient-elles résistantes aux antibiotiques couramment vendus à Kisangani?

    iii. Quel est le risque auquel la population consommatrice est-elle exposée?

    12

    2. Hypothèse

    Au vue de ce qui précède, nous pensons que:

    i. Les mains des vendeurs des aliments sur les voies publiques sont porteuses de Staphylococcus aureus et Salmonella typhi qui sont responsables d'intoxication alimentaire chez les consommateurs.

    ii. Ces souches sont résistantes aux antibiotiques couramment vendus à Kisangani.

    iii. La population consommatrice est exposée à un risque de contracter des infections à Staphylococcus et / ou Salmonella.

    3. Objectif

    3.1. Objectif général

    L'objectif général de cette étude est de rechercher le Staphylococcus et Salmonella chez les vendeurs des aliments sur les voies publiques de la ville de Kisangani, particulièrement dans la commune de Makiso.

    3.2. Objectifs spécifiques

    De manière spécifique, l'étude poursuit les objectifs suivants:

    i. Isoler et dénombrer les colonies de Staphylococcus aureus et Salmonella typhi à partir des mains des vendeurs des aliments sur les voies publiques.

    ii. Caractériser les souches de Staphylococcus aureus et Salmonella typhi isolées afin d'évaleur le risque que représente la consommation de ces aliments par la population.

    iii. Tester la sensibilité des souches de Staphylococcus et Salmonella isolées face aux
    antibiotiques courants à Kisangani.

    4. Intérêt du travail

    Ce travail a une grande importance dans plusieurs domaines. Les résultats de cette étude peuvent être utilisés d'une part par les autorités sanitaires pour renforcer les mesures à prendre dans le domaine de la lutte contre les intoxications alimentaires et les maladies infectieuses d'origine alimentaire. Le résulat de cette étude va conscientiser la société face au danger auquel elle s'expose chaque jour, vis-à-vis des microorganismes qui contaminent les aliments par manque d'hygiène lors de la cuisson et service.

    5.

    13

    Travaux antérieurs

    Plusieur travaux ont été déjà menés sur la recherche des micro-organismes à partir de paume de main. C'est pourquoi le présent sujet se situe à l'intersection de plusieur travaux dont nous pouvons énumérer quelques-uns :

    + Kikelola Isabelle (2018) : Evaluation de la pratique de l'hygiène des mains chez les vendeuses de nourriture à la frontière de SEME-KRATE, au BENIN.

    + Kouame, Bouatenin, Coulibaly, Djue (2019) : Evaluation des connaissances des attitudes et des pratiques en matière d'hygiène et de securité alimentaire des vendeurs de la viande de poulets braisés en COTE D'IVOIRE.

    + Hamzé, Naja, Mallat (2008). Analyse biologique réalisée chez les travailleurs dans le secteur alimentaire au nord de LIBAN.

    + Rachedi, Bekhouche, Boughachiche, Zerizer (2021). Contrôle microbiologique de denrées alimentaires servies en restauration collective.

    + Gbegonde (2020) : Evaluation de l'activité antimicrobienne de quelques produits hydro-alcooliques commercialisés au BENIN

    + Amadou et Hotohoun (2013) : Importance du lavage des mains avant et après manipulation au laboratoire.

    + Djoudi (2019) : Recherche et identification phénotypique des germes responsable des infections nosocomiales dans un milieu hospitalier.

    6. Subdivision du travail

    Hormis l'introduction et la conclusion, la présente étude s'articule autour de trois chapitres, dont:

    + Le premier chapitre traite des généralités sur la qualité microbiologique des aliments, + Le deuxième chapitre est axé sur le matériel et méthodes,

    + Le troisième traite de résultats et discussions.

    14

    CHAPITRE PREMIER : GENERALITES

    I.1. DEFINITIONS DE QUELQUES CONCEPTS

    I.1.1. Bactéries

    Les bactéries sont des micro-organismes procaryotes. Ells sont cosmopolites, sous des formes très variées. Elles sont autonomes. Leur taille varie généralement de 1 à 5 ìm. Très abondantes, elles jouent un rôle essentiel dans le recyclage de la matière organique. Elles vivent la plupart du temps en symbiose avec le milieu qui les abrite. Certaines espèces sont parasites et peuvent provoquer des maladies chez l'homme, les animaux et les plantes; certaines sont mortelles (Darguére, 2003).

    Les bactéries sont des organismes unicellulaires microscopiques. Il en existe des milliers de types différents, et elles vivent dans tous les environnements possibles, partout dans le monde. Certaines bactéries vivent dans les déchets radioactifs. De nombreuses bactéries vivent dans le corps de l'homme et des animaux sans causer de préjudices (Larry et al., 2018).

    I.1.2. Aliment vendus sur les voies publiques

    Les restaurants communément appelés « Malewa », terme venu de Kinshasa, au début des années (1990) au moment de l'effondrement de l'économie congolaise, dans les dernières années de la dictature de Mobutu. Ce sont de petites structures en bois ou en bambou, avec des bancs, des tables et des toits en paille ou en bâche, parfois même en tôle qui servent des aliments à bas prix aux clients. Le terme « malewa » renvoie en outre au repas servi dans ces restaurants.

    I.1.3. Aliment

    L'aliment (y compris les boissons) est toute substance ou produit qui est partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou raisonnablement susceptible d'être ingéré par l'être humain (EDES, 2013).

    I.1.4. Infection alimentaire

    Les infections alimentaires sont des maladies d'origine alimentaire qui surviennent lors de l'ingestion d'aliments ou de boissons contaminées par des microorganismes pathogènes (bactéries, virus, parasites), suivi d'une multiplication dans l'hôte, accompagné par une

    15

    invasion tissulaire et / ou la libération de toxines qui causent par la suite des troubles (Prescott et al., 2010).

    I.1.5. Intoxication alimentaire

    Les intoxications alimentaires résultent de l'ingestion d'aliments contenant des germes ou leurs toxines qui prolifèrent dans l'aliment et/ ou dans le tube digestif du consommateur. Ces germes peuvent être pathogènes ou reconnus normalement non pathogènes (Bousseboua, 2005).

    Les symptômes de la maladie sont seulement dus à la toxine et sans lien avec leur bactérie productrice qui généralement est absente (Bousseboua, 2005).

    I.2. GENERALITE SUR LE STAPHYLOCOQUE I.2.1. Définition et caractères généraux

    Les Staphylocoques sont des germes de la famille des Micrococcaceae. Cette famille compte trois genres, dont les genres Staphylococcus et Micrococcus qui sont d'intérêt médical.

    Dérivé du latin « Staphylle » ou grappe et « coccus » ou grain (Stephen et al., 2006), les Staphylocoques sont de cocci Gram positif, réguliers, d'un diamètre moyen compris entre 0,5 et 1,5um, généralement disposés en amas ou en grappes de raisin. Immobiles et non sporulés, ils poussent bien à 37°C et sur milieux ordinaires sur lesquels en 24 heures, les colonies sont lisses, rondes, bombées, opaques de 1 à 2 millimètres de diamètre. Elles peuvent apparaître pigmentées en jaune doré ou jaune citron.

    Sur gélose au sang, certaines souches sont hémolytiques. Ils possèdent une catalase mais sont dépourvus d'oxydase (Mounier et al., 1987). Parmi les 27 espèces du genre actuellement répertoriées, les plus fréquemment isolées sont S. epidermidis, S. saprophyticus et S. aureus. Staphylococcus est le plus souvent incriminé dans les infections nosocomiales (Fleurette, 1989).

    I.2.2. Habitat

    Les Staphylocoques sont des germes ubiquistes. En effet, ils peuvent vivre en bactéries saprophytes dans la nature (sol, air, eaux, aliments, literie, autres objets inanimés) ou en bactéries commensales sur la peau et les muqueuses de l'homme et des animaux (mammifères) ou encore en pathogènes, agents d'infections humaines ou animales qui

    16

    peuvent être redoutables. L'homme et les animaux à sang chaud constituent le réservoir naturel des staphylocoques (Rebiahi, 2012 et Delarras, 2007).

    Chez l'Homme, les staphylocoques font partie de la flore résidante cutanée qui joue un rôle dans l'équilibre physico-chimique de la peau et constitue une barrière contre l'implantation des bactéries de la flore transitoire (Eveillard, 2007). Les fosses nasales antérieures, les creux axillaires, le pharynx et les zones humides de la peau comme les aisselles et le périnée, constituent un site de portage de staphylocoques (Davido, 2010).

    I.2.3. Pouvoir pathogène de Staphylocoque

    Le pouvoir pathogène désigne l'ensemble des particularités d'un microorganisme lui permettant de coloniser, de se multiplier et de provoquer une maladie dans un organisme hôte (Rebiahi, 2012).

    Staphylococcus aureus est l'espèce majeure, d'origine humaine, animale (volaille, bovin, ovin, etc.), environnementale ou non spécifique. Son pouvoir pathogène est du à ses toxines produites, son pouvoir invasif et sa résistance face aux antibiotiques (Bhatia et al., 2007). Il est l'espèce la plus pathogène du genre Staphylococcus:

    ? Par virulence: la bactérie fabrique des protéines de surface et élabore des enzymes dont la staphylocoagulase libre et la thermonucléase ou la DNAse recherchées en routine pour son identification.

    ? Par toxinogenèse: la bactérie produit diverses toxines dont les entérotoxines de différents types (A à F et de G à M) provoquant une intoxication alimentaire ou une toxi-infection alimentaire.

    S. aureus est la première cause d'infection bactérienne à travers le monde. Les infections à S. aureus sont très polymorphes, allant d'atteintes cutanées bénignes (impétigo, furoncles, panaris...) à des pathologies mettant en jeu le pronostic vital (septicémies, intoxinations alimentaires, infections nosocomiales et les infections du système nerveux central) en passant par les infections de la sphère ORL (sinusites, otites, ...) et autres (Delarras, 2007).

    I.2.4. Toxines et Enzymes

    Plus de quarante différentes toxines et enzymes sont produites par S. aureus. Ces toxines et enzymes contribuent à l'habileté de S. aureus à causer des maladies chez l'homme (Martin-Odoom et al., 2012).

    17

    I.2.4.1. Toxines

    1. Hémolysines

    Quatre types sont à distinguer (Attien et al., 2014) : ? á -hémolysine ou á-toxine staphylococcique

    L'á-hémolysine, ou á-toxine staphylococcique est une protéine thermostable, antigénique, qui induit la formation d'anticorps neutralisants. Elle est toxique pour de nombreux types de cellules de mammifères, et est dermonécrotique et neurotoxique. L'á-hémolysine est particulièrement active sur les érythrocytes de lapin. Les effets sur l'hôte sont largement dus à la formation de canaux membranaires, ce qui induit une perturbation au niveau de la perméabilité membranaire, notamment des échanges Na+/ K+, provoquant la lyse de la cellule cible (Chaalal, 2013).

    ? â-hémolysine

    La f3-hémolysine est une sphingomyélinase qui altère les membranes riches en lipides (Davido, 2010). Elle est produite par de nombreuses souches de S. aureus. Le rôle de la f3-hémolysine dans les maladies causées par S. aureus n'est pas encore clairement compris. Elle possède un haut niveau d'expression chez les souches animales, la majorité des isolats humains de S. aureus n'exprime pas de f3-toxine (Chaalal, 2013).

    ? ã-hémolysine

    La ã-hémolysine est antigénique chez l'homme. Elle est formée de deux constituants I (PM: 29kD) et II (PM: 26kD) qui agissent en synergie et dont le cholestérol inhibe leur action. Produit par 30% des souches hospitalières de S. aureus, elle possède un spectre d'activité assez large par son action sur les lymphocytes T, les polynucléaires neutrophiles, les monocytes et les macrophages (Chaalal, 2013).

    ? ö-hémolysine

    La ö-hémolysine encore appelé delta-lysine ou delta-toxine, est un peptide de 26 acides aminés. Thermostable et hydrophobe, elle agit comme un détergent sur les membranes biologiques (Davido, 2010). La majorité des souches de S. aureus (97%) synthétise cette toxine. Elle a une activité hémolytique (Chaalal, 2013).

    2.

    18

    Exfoliatine ou épidermolysine

    Certaines souches de S. aureus (environ 5%) secrètent une toxine à tropisme cutané: la toxine épidermolytique ou exfoliatine (Chaalal, 2013).

    L'épidermolysine ou l'exfoliatine fait partie des protéases à sérine active qui se lient et hydrolysent spécifiquement les résidus aspartate et glutamate.

    La cible majeure des épidermolysines est la desmogléine-1, une protéine desmosomale du stratum granulosum de l'épiderme. L'épidermolysine atteint la zone du stratum granulosum, par diffusion à travers les capillaires du derme, induisant une perte d'adhérence cellulaire entre les zones de l'épithélium kératinisé engendrant un décollement intra-épidermique (Davido, 2010).

    3. Leucocidines

    On distingue plusieurs leucocidines au nombre desquelles on peut citer: la lukE-lukD et la leucocidine de Panthon et Valentine (Ahoyo et al., 2013).

    La lukE-LukD est mise en évidence chez plus de 75% des souches de S. aureus et est responsable d'impétigo bulleux. Elle est aussi mise en évidence chez 93,6% des souches de S. aureus associé à une diarrhée post antibiothérapie (Amoussou et al., 2013).

    Les leucocidines de Panthon et Valentine (LPV) sont des exotoxines bactériennes où le spectre d'activité lytique de cette toxine est restreint aux monocytes, aux macrophages, aux polynucléaires neutrophiles et aux métamyélocytes. Chacune de ces toxines est un dimère de deux protéines sécrétées sous forme non associées, nommées S et F. Le gène codant la LPV est porté par un bactériophage qui n'est retrouvé que chez 1 à 2% des souches cliniques de S. aureus (Chaalal, 2013). Il a été montré que 90% des souches produisant la LPV sont issues de furoncles, et inversement que 96% des cas de furoncles sont associés à des souches productrices de LPV.

    Elle est également associée, à des infections profondes sévères: essentiellement des pneumopathies communautaires nécrosantes et hémorragiques chez de jeunes adultes, mais aussi des ostéomyélites (Davido, 2010, Ahoyo et al., 2013).

    4. Entérotoxines

    Les entérotoxines appartiennent à la famille des exotoxines pyrogènes staphylococciques et streptococciques. Ce sont des protéines solubles dans l'eau et dans les solutions salines (Le

    19

    Loir et al., 2003). Elles sont de potentiels agents d'intoxication alimentaire staphylococcique suite à la consommation d'aliments contaminés. Elles sont émétisantes avec ou sans diarrhée. Les enterotoxines sont thermostables, résistants aux enzymes protéolytiques et assez stables sur une large gamme de pH. Les propriétés biologiques des entérotoxines peuvent rester inchangées après pasteurisation (Chaalal, 2013).

    5. Toxine du choc toxique staphylococcique

    La toxine du choc toxique staphylococcique (TSST-1) a été reconnue comme la cause majeure du syndrome de choc toxique staphylococcique. Caractérisée par une fièvre, une hypotension et une desquamation, la TSST-1 est une protéine extracellulaire à unique chaine. Elle appartient à une grande famille d'exotoxine pyrogène produite par plusieurs souches de S. aureus (Chaalal, 2013).

    I.2.4.2. Enzymes

    1. Coagulase libre

    La staphylocoagulase, ou coagulase libre, est une protéine extracellulaire thermostable caractéristique de S. aureus, à l'exception de certaines souches staphylococciques d'origine animale telles que Staphylococcus intermedius, Staphylococcus hyicus, et Staphylococcus delphini qui possèdent également la coagulase. La coagulase forme avec la prothrombine (coagulase-reacting factor : CRF) du plasma, un complexe appelé Staphylothrombine ce qui entraine l'activation de la thrombine. La thrombine ainsi activée converti le fibrinogène en fibrine. C'est un facteur primordial dans le pouvoir pathogène en coagulant le plasma autour des coques et les protégeant de la phagocytose (Rebiahi, 2012). La capacité de S. aureus à provoquer l'infection serait liée à la présence de cette enzyme (Chaalal, 2013).

    2. Coagulase liée

    La coagulase liée est aussi retrouvée chez S. aureus. Elle agit directement sur le fibrinogène, c'est la mise en évidence par le test de Clumping Factor. Ce facteur d'affinité (AF) peut être mis en évidence par une protéine de paroi de S. aureus capable de se lier au fibrinogène. Celui-ci est fixé sur des hématies de mouton ou sur des particules de latex (diagnostics Pasteur, Wellcome, Roche). Une agglutination, apparaissant en quelques secondes, traduit la présence de coagulase liée. Cette réaction est très spécifique (Mounier et al., 1987).

    3.

    20

    Fibrinolysine ou staphylokinase

    La fibrinolysine est une protéine exprimée par de nombreuses souches de S. aureus. C'est une enzyme qui transforme le plasminogène en plasmine, elle agit sur le plasma humain de chien, de cobaye et de lapin. Cette substance antigénique et thermolabile est caractéristique des souches pathogènes humaines, et est sécrétée par les germes ayant colonisés le caillot, elle contribue à sa dislocation et peut jouer un rôle dans la formation de microemboles suppurés responsables de métastases septiques (Chaalal, 2013).

    4. Catalase

    C'est une enzyme qui convertit le péroxyde d'hydrogène accumulé dans la cellule, résultant du métabolisme ou lors de la phagocytose en molécules d'eau et d'oxygène, ce qui empêche la formation de radicaux oxygénés toxiques pour la bactérie (Chaalal, 2013).

    5. Protéase

    Elle hydrolyse certaines protéines, telle que la staphylokinase et contribue à la destruction du caillot et à la formation de microemboles bactériens, responsables de métastases septiques (Chaalal, 2013).

    6. Hyaluronidase

    C'est une enzyme thermolabile qui hydrolyse l'acide hyaluronique substance fondamentale de la matrice du tissu conjonctif ce qui permet la diffusion tissulaire de S. aureus. Cette enzyme est produite uniquement dans la phase exponentielle de croissance (Rebiahi, 2012).

    7. Désoxyribonucléase ou DNAse

    C'est une enzyme thermostable responsable de l'hydrolyse de l'ADN de la cellule hôte. La désoxyribonucléase thermostable (thermonucléase) est produite par toutes les souches de S. aureus, ainsi que par environ 5% de souches de staphylocoques à coagulase négative, alors que celle des autres espèces bactériennes est thermolabile. Ces nucléases interviennent dans la formation des lésions (Rebiahi, 2012).

    8. Lipases

    Une des façons dans laquelle les cellules hôtes répondent à une infection est la production des acides gras et des lipides. Alors que S. aureus est capable de produire des lipases qui sont capables de métaboliser les graisses cutanées et jouent un rôle dans la dissémination de

    21

    l'infection (Hanane, 2009), les lipases détruisent ces acides gras avant que les lipides ne causent des dommages au niveau de la membrane bactérienne (Chaalal, 2013).

    9. Phosphatases

    Les phosphatases alcalines et acides sont localisées sur la membrane cytoplasmique ou l'acide teichoiques. Leur rôle physiologique n'est pas connu. Seule la phosphatase acide est partiellement libérée dans le milieu (Avril et al., 1992).

    10. Bêta-lactamases

    La Bêta-lactamase est à la base de la résistance de S. aureus aux antibiotiques appartenant à la famille des Beta-lactames. L'enzyme hydrolyse l'anneau â-lactame et inactive la molécule de pénicilline (El Haddad, 2010).

    I.2.5. Caractères morphologiques de S. aureus

    A l'examen microscopique, S. aureus se présente sous l'aspect de cocci sphériques de 1 à 1,5um de diamètre. A la coloration de Gram il est Gram +, immobile et non sporulé. La grande majorité des souches sont capsulées in vivo mais perdent progressivement leur capsule en culture, d'autres forment des colonies mucoïde et sont entourées d'une pseudocapsule (Chaalal, 2013).

    De l'étalement fait à partir de culture sur milieux solides, ils se disposent après coloration de Gram, en amas irréguliers polyédriques évoquant l'aspect caractéristique de grappe de raisin. Alors que d'un milieu liquide, ils sont souvent isolés en diplocoques en tétrades ou en de courtes chainettes. Examinés sur lames, après avoir été isolé d'une gélose, l'aspect en mosaïque est habituel (Le Loire et al., 2003).

    I.2.6. Caractères culturaux de S. aureus

    Le Staphylococcus aureus est un germe peu exigeant sur le plan nutritif et tolère de grandes variations. Il se cultive facilement sur milieu usuel simple en aérobie comme anaérobiose à des températures de 7°C à 48,5°C avec un optimal de 30°C à 37°C et un pH de 4,2 à 9,3 avec un optimal de 7 à 7,5 (Le Loire et al., 2003; Bhatia et al.,2007). Il est capable de se multiplier dans des milieux contenant 15% de NaCl (bactérie halophile). Ces caractéristiques confèrent à S. aureus la capacité de coloniser une grande variété d'aliments (Bhatia et al., 2007). En bouillon ordinaire, la culture est rapide et donne en quelques heures un trouble sur toute la hauteur du tube (trouble homogène) puis un dépôt est observé. C'est donc une bactérie

    22

    aérobie-anaérobie facultative, capable de se multiplier à la surface de la peau, en aérobiose et dans les tissus mal oxygénés, plaie profonde par exemple. Il n'y a pas de production de pigment en milieu liquide (Chaalal, 2013).

    Sur milieu solide, les colonies sont observées après 24h d'incubation. Sur gélose ordinaire, elles sont larges (2-4mm de diamètre), circulaires, légèrement bombées, lisses et luisantes.

    La pigmentation des colonies peut varier du blanc au jaune ou jaune orangé. Sur gélose au sang, les souches typiques de S. aureus peuvent produire des colonies de grand diamètre que celles produites sur gélose nutritive et de couleur jaune dorée, entourées d'une hémolyse â. Le S. aureus peut être également cultivé en milieu sélectif tel que: le milieu Chapman, milieu gélosé hypersalé (7,5% de NaCl) qui contient du mannitol, il permet une culture abondante de S. aureus après une incubation de 24 à 48 heures. Les colonies sont alors entourées d'un halot jaune puisqu'elles fermentent le mannitol. La pousse sur ce milieu ne constitue qu'une indication puisque d'autres germes tels que les entérocoques ou les Proteus peuvent être cultivées dessus (Chaalal, 2013).

    I.2.7. Caractères biochimiques de S. aureus

    Toutes les souches de S. aureus ont un métabolisme aérobie prédominant et un métabolisme anaérobie facultatif. Elles produisent une catalase, une nucléase thermostable, une coagulase mais pas d'oxydase. Il fermente habituellement le mannitol utilisé dans le milieu Chapman. Cette fermentation se traduit par le virage au jaune du milieu de culture (Chaalal, 2013).

    I.3. GENERALITES SUR SALMONELLA I.3.1. Définition de Salmonella

    Les Salmonella sont des bactéries appartenant à la famille des Enterobacteriaceae. Elles peuvent infecter l'homme, des mammifères comme les rongeurs, des oiseaux tels que les volailles et des animaux à sang froid comme les reptiles (Pierre et al., 2003). Elles correspondent à des bactéries pathogènes responsables de la toxi-infection alimentaire collective (TIAC) et de la fièvre typhoïde et paratyphoïde dans le monde entier (Rafalimanana, 2008). La maladie humaine provoquée par les bactéries du genre Salmonella est appelée salmonellose (Santos et al., 2013).

    23

    I.3.2. Habitat

    Les Salmonella sont cosmopolites. Elles correspondent à des parasites du tube digestif des humains et des animaux vertébrés dans lequel elles se multiplient de façon très active et se dispersent dans la nature par les excrétions (FAO, 2009). Elles sont aussi présentes dans l'eau et dans diverses denrées alimentaires (Andrianatodiaritina, 2015).

    Le réservoir des salmonelles est multiple; elles se retrouvent aussi bien chez les animaux à sang chaud (malades ou porteurs sains comme les oiseaux, les mammifères dont l'homme et les rongeurs) que chez les animaux à sang froid tels que les reptiles, les poissons et les insectes (Humbert et al., 1998). Ainsi, elles peuvent se rencontrer dans le milieu extérieur (terre, eau, aliments pour animaux) ou dans les aliments destinés à l'homme. En effet elles peuvent survivre 4 à 9 mois selon la température (4 à 20 °C) dans le sol ou dans l'étang, pendant plus d'un an dans les poussières, jusqu'à 28 mois dans les fientes sèches de volailles, jusqu'à 5 ans dans le duvet de couvoirs et jusqu'à 13 mois sur des carcasses de poulets congelés à - 21 °C (Euzeby, 1996). Ainsi, les Salmonelles survivent dans l'environnement pendant des temps très variables (plusieurs jours, mois ou années) selon le support, les conditions de température, de pH ou d'humidité (Gledel, 1985).

    I.3.3. Pouvoir pathogène

    Les salmonelles sont pathogènes, soit exclusivement pour l'homme, soit exclusivement pour l'animal, soit le plus souvent pour les deux.

    D'une manière générale, chez l'homme, elles peuvent provoquer des syndrômes thypoïdiques graves. La contamination est, dans ce cas, transmise d'homme à homme par l'absorption d'eau ou d'aliments souillés par les déjections. Les salmonelles sont aussi à l'origine de nombreuses T.I.A. entraînant des gastroentérites. Elles peuvent provoquer des manifestations extradigestives (pulmonaires, neuroméningées, ostéo-arthrites, atteintes cardio-vasculaire). L'existence de porteurs sains contribuent à la dissémination des germes.

    Dans le milieu marin, la pathogénéicité a aussi été reconnue. Ainsi Brayton et Colwell ont rapporté que des suspensions de pathogènes (en particulier S. enteridis) après un séjour de 3 à 4 jours en eau de mer devenaient non cultivables sur milieu approprié mais restaient infectieuses.

    24

    I.3.4. Caractéristique morphologique de Salmonella

    Les Salmonella sont des bacilles à Gram négatif. En microscopie optique, elles apparaissent comme des bâtonnets de 0,3um à 1um de largeur et de 1um à 6 um de longueur. Elles sont souvent mobiles grâce à des flagelles péritriches (Bourgeois et al., 1988) à l'exception des sérovars S. pullorum et S. gallinarum qui sont toujours immobiles (Steward et al., 1976). Elles sont des bactéries non sporulantes et dépourvues de capsules. De plus, elles sont aéro-anaérobies facultatives.

    I.3.5. Caractères culturaux de Salmonella

    Les Salmonela sont faciles à cultiver sur milieu ordinaire. Elles se développent dans des cultures aéro-anaérobies facultatives (Amadou, 1998). La température optimale de croissance est comprise entre 35 à 37°C, et le pH optimal de croissance varie de 6,5 à 7,5. Les Salmonella se développent bien pour des valeurs d'activité de l'eau ou AW de 0,945 à 0,999. Elles résistent parfaitement à la dessiccation et elles peuvent être retrouvées dans des produits déshydratés (Aw = 0,20) (Harizi, 2009) où leur survie est de longue durée. Dans les aliments, elles peuvent se multiplier jusqu'à des valeurs d'Aw égale à 0,93 (Bourgeois, 1988). Par contre, elles sont tuées à température élevée, généralement à 60°C pendant 2 à 6 minutes ou à 70°C pendant 1 minute. Elles sont sensibles aux désinfectants (Raonivalo, 2009).

    Généralement, les colonies obtenues après culture sont rondes, lisses, transparentes sur gélose. Les colonies muqueuses peuvent également se rencontrer dans les milieux de culture (Brouqui et al., 1992). Il est possible d'observer des colonies rugueuses sur milieu de culture solide lors d'infections urinaires.

    Sur milieu liquide, les colonies S (lisses) donnent un trouble homogène après un temps d'incubation de 18 à 24 h (Batoul, 2001) lorsque le tube est agité. Par contre, les colonies R (rugueuses) donnent une culture granuleuse avec des agglutinats spontanés formant un dépôt dans le fond du tube (Amadou, 1998).

    I.3.6. Caractères biochimiques de Salmonella

    Concernant les principaux caractères biochimiques spécifiques permettant l'identification du genre Salmonella (Humbert et al., 1998) ; les salmonelles :

    ? Sont des entérobactéries qui réduisent les nitrates en nitrites: nitrate

    ? Réductase +

    25

    ? Fermentent le glucose et produisent du gaz: glucose + et gaz +

    ? Ne sont fermentatives ni du lactose, ni du saccharose: lactose - et saccharose -

    ? Produisent du sulfure d'hydrogène: H2S +

    ? Sont fermentatives du mannitol: mannitol +

    ? Possèdent une lysine décarboxylase: LDC +

    Ces caractères sont résumés dans le tableau 1.

    Il existe des exceptions importantes à propos de ces caractères biochimiques de Salmonella. Le sérotype Typhi ne décarboxyle pas l'ornithine, ne croît pas sur un milieu composé de citrate de Simmons, ne produit que des traces de H2S. Les sérotype paratyphi A ne décarboxyle pas la lysine et ne pousse pas sur milieu au citrate de Simmons. Enfin, Salmonella paratyphi A, choleraesuis et gallinarum ne produisent pas de H2S (Korsak et al., 2004)

    Tableau 1: Caractères biochimiques des salmonelles (Korsak et al., 2004).

    Essai Réactions positives ou négatives

    Glucose (formation de gaz) +

    Lactose -

    Mannitol +

    Citrate +

    Saccharose -

    Sulfure d'hydrogène (H2S) +

    Réduction des nitrates en nitrites (nitrate +

    réductase)

    Décarboxylation de la lysine (LDC) +

    Décomposition de l'urée +

    Recherche de l'indole -

    Oxydase et â- galactosidase -

    Tryptophane désaminase et une catalase +

    Mobilité +

    Gaz +

    CHAPITRE DEUXIEUME : MATERIEL ET METHODES

    26

    II.1. Milieu d'etude

    Cette étude a été menée dans la ville de Kisangani, commune Makiso, une des six communes de la dite ville, chef lieu de la province de la Tshopo.

    Makiso est situé au centre de la ville de Kisangani en République démocratique du Congo. Elle comprend une zone marchande, la mairie, le gouvernorat, l'Université de Kisangani, l'Institut Supérieur Pédagogique, l'Institut supérieur de commerce de Kisangani, la grande Poste, la BRALIMA, la SOTEXKI et tant d'autres.

    Source : Assistant Willo Mayo

    27

    II.2. Méthodes

    II.2.1. Echantillonnage

    Les échantillons ont été prélevés dans trois sites différents: Shaumba UNIKIS, Marché central et aux alentours de la Faculté des Sciences. Trois prélevements ont été realisés dans chaque site.

    II.2.2. Technique de prélèvement et transport des échantillons

    Les échantillons ont été prélevés par écouvillonage de paume de main des vendeurs des aliments sur les voies publiques. L'écouvillon est ensuite placé dans le tube à essai contenant 10ml d'eau peptoneé, puis transféré au laboratoire de Microbiologie et Phytopathologie de la Faculté des Sciences dans une glacière portative, pour les analyses.

    II.2.3. Isolément et dénombrement de Staphylocoques

    Nous avons procédé à une dilution jusqu'à 10-5. 1ml de chacune de ces dilutions a été inoculé dans la boîte de Petri et 15 ml de Staphylococus agar ont été coulés dans la boîte. Après homogénéisation par un mouvement de rotation et solidification, les boîtes ont été incubées à 37°C pendant 24h. Des colonies jaunes ou blanches sont comptées.

    II.2.4. Isolément et dénombrement de Salmonelles

    Un millilitre de l'échantillon mère est prélevé, puis dilué dans 9 ml de Muller-kauffmann contenu dans le tube à essai de 10ml. La solution est incubée à 370C pendant 24h. Après 24h, prélever 2ml de la solution incubée et déposer dans deux boîtes de Petri respectivement 1ml par boîte. Couler ensuite 15 ml du milieu S.S agar par boîte. Homogénéiser par un mouvement de rotation; puis, laisser se solidifier. Après solidification, incuber à 37°C pendant 24h. Des colonies noirâtres sont comptées.

    II.2.5. Caractérisation

    II.2.5.1. Coloration de Gram

    Il s'agit d'une coloration complexe qui est obligatoire pour une première étape d'identification des microorganismes.

    Les diverses étapes de la coloration de Gram peuvent être résumées de la façon suivante :

    28

    + Une colonie bactérienne isolée et pure est prélevée dans la boite de Pétri à l'aide d'une anse de platine.

    + Un frottis mince est réalisé sur une lame avec l'anse. La lame est ensuite fixée rapide au-dessus de la flamme du bec Bunsen.

    Pour la coloration :

    + Quelques gouttes de violet de gentiane sont versées sur la lame et laissées agir pendant 60 secondes. La lame est ensuite lavée à l'eau courante.

    + Quelques gouttes de lugol sont versées sur la lame pour réagir pendant 30 secondes. La lame est du nouveau lavé à l'eau courante.

    + La lame est recouverte d'éthanol (alcool) pendant 10 secondes puis lavée tout de suite afin d'éviter une décoloration exagérée.

    + La fuchsine est appliquée pendant 10 secondes pour une recoloration du prélèvement. + La lame est séchée sur la flamme de bec Bunsen.

    + La lame est recouverte d'huile à immersion avant l'observation au microscope optique à l'objectif X100 (Randriamalala, 2018)

    II.2.5.2. Caractérisation biochimique des souches isoléés

    1. Catalase

    La détection de la présence de la catalase chez les bactéries est essentielle pour différencier les Staphylococcus (catalase positive) des Streptococcus (catalase négative).

    Bien qu'elle soit principalement utile pour différencier entre ces genres, il est également utile dans la distinction entre les espèces appartenant au meme genre comme Aerococcus (catalase positive) et Aerococcus viridians (catalase négative) par exemple.

    Le test de catalase est également utile pour différencier entre les bactéries aérobies et anaérobies obligatoire.

    + Sur une lame propre et sèche déposer une goutte eau oxygénée,

    + À l'aide d'une pipette Pasteur boutonnée, ajouter l'inoculum bactérien, + Observer immédiatement,

    29

    30

    ? S'il y a apparition des bulles, dégagement des dioxygènes : catalase positive ? S'il y a abscence des bulles : catalase négative (Prudencio,2018).

    2. Coagulase

    Le test mettant en évidence l'aptitude des Staphylocoques à coaguler le plasma est le principal test caractérisant S. aureus. Ce test de détection consiste à incuber pendant au moins 4 h à 37 °C un mélange de 0.5 ml de plasma et de la souche à tester. L'apparition d'un caillot est observée après 4 heures en inclinant à 90 °.

    Si aucun caillot n'est observé au bout de 4 heures, l'essai sera poursuivi avec une incubation pendant une nuit à la température ambiante et une observation finale à 24 heures (Mekhloufi, 2018).

    Ce test permet l'identification de 99 % de souches de S aureus, mais certaines souches ne produisent pas de coagulase. Alors l'identification de l'espèce est dans ce cas réalisée par d'autres tests.

    II.2.6. Antibiogramme

    A proximité du bec-bunsen, prélever une colonie bactérienne, déposer dans le tube contenant 10 ml d'eau physiologique, ensemencer rapidement en strie très serrées sur toute la surface d'une nouvelle boite de Pétrie contenant la gélose Mueller- Hinton par écouvillonage. Les disques imbibés d'antibiotique sont déposés aseptiquement sur la gélose au moyen d'une pince stérile. Laisser les boîtes 15 minutes à la température de laboratoire pour laisser les antibiotiques se diffuser. Incuber à 370C pendant 24h.

    L'effet des antibiotiques sur les germes est mis en évidence par lapparition des zones d'inhibition. On considère comme zone d'inhibition, le Halo clair autour des disques où il y a absence totale de croissance. Ainsi, la sensibilité des bactéries aux antibiotiques sera appréciée en mesurant le diamètre de zone avec une latte millimétrée. La valeur obtenue moins le diamètre du disque (7mm) sera comparée à celle de diamètre critique de l'antibiotique (Prudencio, 2018):

    ? Si le diamètre de la zone d'inhibition est inférieur au diamètre critique: il convient de conclure résistant (R);

    ? Si le diamètre de la zone d'inhibition est supérieur au diamètre critique: il convient de conclure sensible (S);

    ? Les réponses intermédiaires sont assimilées aux résistants. II.2.7. Analyse statistique des données d'analyse microbiologique

    Afin de comparer les différents sites ciblés par rapport aux valeurs moyennes des paramètres microbiologiques considérés, une analyse descriptive a été réalisée. Ainsi, pour comparer la variation considérée d'un site à un autre, une analyse de la variance (ANOVA) a été réalisée.

    II.2.7. Aspect déontologique et éthique

    Les données ont été collectées dans l'anonymat avec un consentement éclairé des vendeures.

    31

    CHAPITRE TROISIEME: RESULTATS ET DISCUSSION III.1. RESULTATS

    III.1.1. Isolément et dénombrement

    Le dénombrement en UFC/ml de germe de Staphylococcus et Salmonella pour tous les prélèvements effectués, leurs différentes moyennes et les caractéristiques des souches isolées sont présentés dans les tableaux 2,3 ,4,5,6 et 7. A noter qu'aucune croissance n'a été observée pour les Salmonella.

    Tableau 2. Dénombrement des Staphylococcus et Salmonella dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de restaurant se trouvant au marché central.

    Germe E1 E2 E3

    Staphylococcus

    822,7

    457,1

    340

    Salmonella

    0

    0

    0

    Legende

    E1: Premier échantillon.

    E2: Deuxième échantillon.

    E3: Toisième échantillon.

    A la lumière du tableau 2, on constate que le nombre de colonies de Staphylococcus varie de 340 à 822,7 UFC/ml et une absence de colonies de Salmonella. Ainsi le Staphylococcus est la bactérie la plus fréquente isolée en grand nombre des paumes de main des vendeurs des aliments se trouvant au marché central.

    32

    Tableau 3. Dénombrement des Staphylococcus et Salmonella dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de restaurant se trouvant au Shaumba/UNIKIS

    Germe E1 E2 E3

    Staphylococcus

    447,6

    175

    220

    Salmonella

    0

    0

    0

    A la lumière du tableau 3, le nombre de Staphylococcus varie de 175 à 447,6 UFC/ml, ainsi, le Staphylococcus est l'espèce la plus fréquente dans le site, contrairement aux Salmonella qui sont absentes.

    Tableau 4. Dénombrement des Staphylococcus et Salmonella dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de restaurant se trouvant aux alentour de la Faculté des sciences.

    Germe

    E1

    E2

    E3

    Staphylococcus

    255

    0

    180

    Salmonella

    0

    0

    0

    A la lumière du tableau 4, le nombre de Staphylococcus a été présent dans deux échantillons (E1: 255 UFC/ml et E2: 180 UFC/ml), contrairement aux Salmonella qui n'ont pas pu pousser durant l'ensemencement.

    33

    Tableau 5. La moyenne de Staphylococcus et Salmonella trouvés dans les échantillons prélevés sur les mains des vendeurs de trois différents sites.

    UFC de UFC de

    Echantillon Staphylococcus Salmonella

    Marché central 539,93 0

    Shaumba 280,86 0

    Enlentours de la F.S 145 0

    En faisant la moyenne, il ressort que la présence de Staphylococus la plus faible entre les trois sites se situe au restaurant se trouvant aux alentours de la faculté des sciences/ UNIKIS (145 UFC/ml). Cependant, la présence de Staphylococus la plus élevée se situe au restaurant se trouvant au niveau de marché central de Kisangani (539,93 UFC/ml).

    III.1.2. Caractérisation III.1.2.1. Coloration Gram

    Le résultat de la coloration Gram sur les 10 souches de Staphylococcus aureus isolées est présenté dans le tableau 6:

    Tableau 6. Résultat de coloration Gram des Staphylococcus.

    SOUCHE GRAM FORME

    S1 + Coque

    S2 + Coque

    S3 + Coque

    S4 + Coque

    S5 + Coque

    S6 + Coque

    S7 + Coque

    S8 + Coque

    S9 + Coque

    S10 + Coque

    34

    Légende

    Gram +: Gram positif

    A la lumière du tableau 6, l'analyse de la coloration Gram effectuée pour les 10 souches présumées de Staphycoccus révèle la présence de cocci Gram positif pour toutes les 10 souches soumises à la coloration de Gram.

    III.1.2.2. Test de catalase et coagulase des souches de Staphylococcus aureus isolées

    Les résultats de test catalase et coagulase sont présentés dans le tableau 7:

    Tableau 7. Résultats de test catalase et coagulase de Staphylococcus.

    SOUCHE

     

    CATALASE

     

    COAGULASE

    S1

     

    +

     

    +

    S2

     

    +

     

    +

    S3

     

    +

     

    +

    S4

     

    +

     

    +

    S5

     

    +

     

    +

    S6

     

    +

     

    +

    S7

     

    +

     

    +

    S8

     

    +

     

    +

    S9

     

    +

     

    +

    S10 + +

    Legende

    Catalase +: Catalase positive.

    Le tableau 7 révèle que toutes les 10 souches sont catalases et coagulases positives, ce qui indique la presence de Staphylococcus aureus.

    III.1.3. Test de sensibilité aux antibiotiques

    La sensiblité des souches de Staphylocoques a été testée face aux antibiotiques, après mesure de la zone d'inhibition autour de disque d'antibiotique.

    35

    Les differents diamètres des zones d'inhibition (en mm) des souches de Staphylococcus aureus soumises au test de sensibilité aux antibiotiques sont présentés dans le tableau 8:

    Tableaau 8. Les diamètres des zones d'inhibition (en mm) observés et mesurés autour des

    disques d'antibiotiques.

     
     
     

    SOUCHE

    PENICILINE

    OXACILLINE

    PEFLOXACINE

    S1

    12,5

    0

    13,5

    S2

    13,5

    0

    11,5

    S3

    14,5

    0

    8,5

    S4

    11,5

    0

    12,5

    S5

    8,5

    0

    10,5

    S6

    8,5

    0

    9,5

    S7

    7,5

    0

    11,5

    S8

    14,5

    0

    11,5

    S9

    0

    0

    9,5

    S10

    0

    0

    10,5

    Légende

     
     
     

    S1: Souche de Staphylococcus aureus prélevée dans le premier site lors du premier prélevement.

    A la lumière du tableau 8, il ressort que toutes les souches de Staphylococcus aureus ont présenté une résistance envers les 3 différents antibiotiques testés.

    III.1.4. Analyse statistique des données d'analyse microbiologique

    L'analyse statistique nous a montré qu'il n'y a pas des différences significatives pour ce qui est de la charge bactérienne de Staphylococcus aureus dans trois sites frequentés : F=2,569, df= 3,811, p= 0,1966, á= 0,05.

    36

    III.2. DISCUSSION

    La présente étude consistait à la recherche de Staphylococus et Salmonella sur les paumes de mains des vendeurs des aliments sur les voies publiques de la ville de Kisangani, Commune Makiso. En effet, neuf échantillons des vendeurs qui assurent différents services dans ces restaurants ont été prélevés durant l'étude et soumis aux analyses microbiologiques.

    L'analyse de dénombrement effectuée après prélèvement a montré la présence de Staphylococus sur les mains de tous les vendeurs, mais une absence de Salmonella (tableau 2,3 et 4). La caractérisation de ces souches nous a révélé la présence de cocci Gram positif (Tableau 6). Les souches ont été identifiées par les tests biochimiques (Tableau 7).

    L'espèce Staphylococcus aureus a été l'espèce la plus mise en evidence durant cette étude. Cela pourrait s'expliquer par le fait que Staphylococcus aureus est présent sur la peau d'une majorité de personnes et il est facile d'imaginer comment il se propage. Une bonne hygiène des mains est importante pour limiter la propagation de cette espèce. Le même constat a été fait par Nsobani Lukelo à Kinshasa en 2012. Au terme de son étude, il a remarqué une prédominance de Staphylococcus aureus dans une proportion de 62% parmi les nombreuses espèces bactériennes identifiées.

    Nos résultats sont comparables à ceux de Kouame et al. (2019) qui ont effectué une enquête sur les pratiques d'hygiène, et des analyses microbiologiques ont été effectuées sur les mains des vendeurs de la viande de poulet braisé. Les analyses microbiologiques effectuées révélaient la présence de Staphylococcus aureus dans toutes les communes. Les études réalisées par Muinde et al. (2005) ont révélé que les manipulateurs d'aliment ont souvent un faible niveau d'éducation. Ils sont sans licence, sans formation en matière d'hygiène alimentaire et de technologie.

    Nos résultats se rapprochent également à ceux de Kikèlola (2018). En effet, parmis les 13 germes identifiés sur les mains des vendeuses de nourritures à la frontière de Seme-krake, au Benin en 2018, le Staphylococus aureus était parmi les germes dont la fréquence était élevée.

    Une étude similaire a été menée par Rachedi et al. (2021), qui ont travaillé sur la surface des mains des cuisiniers d'INATAA. Nos résultats se concordent, car une charge microbienne importante de Staphylococus des mains des cuisiniers variait d'un jour à un autre certainement quand les cuisiniers s'appliquent dans le lavage de leurs mains.

    37

    38

    Ghita (2020) a travaillé sur l'étude phénotypique et moléculaire des micro-organismes isolés des aliments et leurs environnement dans une structure de restauration hospitalière et pratiques d'hygiène, sur la totalité des prélèvements des mains analysés, 92.5% ont présenté des germes. La fréquence d'isolement de Staphylococcus spp était de 83,33%.

    Une étude a été menée par Nait et al. (2015) dont leurs résultats sont comparables aux résultats de cette présente étude, car, les résultats du dénombrement de Staphylococcus ont révélé la présence très remarquable de colonie de Staphylococcus même après nettoyage des mains. Cela était du à plusieurs facteur:

    ? La manière brève avec laquelle les mains sont lavées;

    ? Les employés n'ont pas utilisé de solution désinfectante le jour où le prélèvement a été effectué;

    ? Absence de serviettes en papier jetables pour le séchage des mains après lavage.

    Au cours de l'étude réalisée par Rosine-Olga (2019), la bactérie Staphylococus a été l'espèce majoritaire identifiée. Ces résultats se rapprochent aussi à ceux de Nabila et al. (2014), qui rapportent que les bactéries fréquemment isolées des surfaces des mains à l'Hôpital El Idrissi de Kenitra au Maroc, sont les Staphylococcus à coagulase positive.

    Une étude a été menée par Gonsu et al. (2015). Ces derniers ont révélé que le Staphylococus areus représentaient les contaminants les plus isolés.

    Nos résultats sont non loin de ceux de Fabien (2015) qui avait trouvé que tous ces échantillons des mains prélevés présentaient un très haut risque en ce qui concerne les entérobactéries et les staphylocoques.

    Les résultats de cette présente étude se concordent également à ceux de Zaharatou et al. (2013). Le mains de 12 étudiants en stage ont été écouvillonnées juste avant le début des manipulations au laboratoire. Après analyses, l'espèce Staphylococcus aureus a été l'espèce la plus mise en évidence.

    Nos résultats sont comparables à ceux de Maroua et al. (2019) qui ont travaillé sur la recherche et identification phénotypique des germes responsables des infections nosocomiales dans un milieu hospitalier, dans le Service Cardiologie et Service Médecine Interne Femme, ils ont trouvé une présence remarquable de l'espèce Staphylococus aureus.

    Pour ce qui est de Salmonella, durant l'étude de Maroua (2019), ses résultats sont à peu près similaires aux notre. En effet sur l'ensemble des germes isolés, Salmonella n'a été présent qu'à 2 %.

    Nos résultats se concordent à ceux de Aouissi et al. (2020). Ils ont écouvillonné au total dix échantillons des paumes de main et aucun d'eux n'a donné une culture de Salmonella.

    Comparativement à nos résultats, Sylla (2020) a effectué 63 nombre de prélèvement pour la recherche de Salmonella, toutes les boîtes n'ont pas poussé.

    Une étude a été également menée par Hamzé et al. (2008) sur l'analyse biologique réalisée chez les travailleurs dans le secteur alimentaire au nord de Liba. Nos résultats se concordent car le Salmonella n'a été trouvée chez aucun des travailleurs.

    Une étude a été menée par Mohamed et al. (2016). En effet, parmis ses antibiotiques testés, la péniciline, péfloxacine et oxaciline ont présenté la plus faible activité de résistance sur les souches isolées. Elazhari et al. (2009) ont fait aussi le même constant.

    Comparativement aux résultats trouvés par Hamzé et al. (2008), nos résultats se concordent pas pour deux antibiotique, car il y avait présence d'une résistance importante vis-à-vis de péniciline (98,7%) et péfloxacine (14,3%), mais une faible résistance à l'oxacilline.

    39

    CONCLUSION

    Cette étude avait comme objectif de rechercher le Staphylococus et Salmonella chez les vendeurs des aliments sur les voies publiques de la Commune Makiso.

    Les hypothèses étaient que les mains des vendeurs des aliments sur les voies publiques sont porteuses de Staphylococcus aureus et Salmonella typhi et seraient responsables d'intoxication alimentaire chez les consommateurs, ces souches seront résistantes aux antibiotiques vendus courrament à Kisangani et la population consommatrice sera exposée à un risque.

    Nous avions eu à prélever neuf échantillons par écouvillonnage de paume de main, en raison de trois échantillons par restaurant, et effectuer les analyses bactériologiques au laboratoire de microbiologie et phytopathologie de la faculté des Sciences.

    Les résultats obtenus montrent que : les neuf mains écouvillonnées étaient porteuses des Staphylococus aureus, et une absence totale de Salmonella. Ce résultat confirme le potentiel des mains comme étant un moyen de transmission des germes, ce qui peut entraîner des infections acquises dans la communauté avec des implications possibles pour la santé publique. Toutes les souches de Staphylococcus aureus ont présenté une résistance face aux trois antibiotiques testés. La population consommatrice est exposée à un risque face aux Staphylococus aureus présent en grand nombre sur les mains des vendeurs dans tous les sites de prélèvement.

    Pour lutter contre les maladies d'origine alimentaire que subisse la population consommatrice des aliments vendus sur les voies publiques, il convient que les autorités en charge de la sûreté des aliments mettent tout en oeuvre pour apporter des solutions adéquates à cette situation. A ce titre nous suggérons ce qui suit :

    ? La sensibilisation des tenaciers de restaurants des aliments vendus sur les voies publiques sur les bonnes pratiques d'hygiène ;

    ? Un contrôle régulier de l'application des bonnes pratiques d'hygiène.

    ? Mise en place d'une législation sur le taux de portage manuporté des organismes responsables de toxi infection alimentaire chez les vendeurs des aliments dans les restaurants.

    Aux vendeurs des aliments vendus sur les voies publiques :

    40

    ? L'utilisation des détergents pour le nettoyage de leurs mains ainsi que le lavage fréquent des mains durant la manipulation doit être régulière afin de limiter le taux de maladies d'origine alimentaire provoquées par les bactéries.

    ? L'entretien régulier et quotidien de leur lieu de travail ainsi que l'utilisation d'eau propre pour la vaisselle.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    41

    + Ahoyo T. A., Le Brun C., Makoutodé M., Baba-Moussa S., Piémont Y., Dramane K., Prévost G., Sanni A., 2013. A cluster of panton- and valentin- producing Staphylococcus aureus infection at a departmental hospital in Benin: possible association with consumption of contaminated food. Antimicrobial Resistance and Infection Control, 2(1).

    + Ahoyo T. A., Martin-Odoom A., Bankolé H. S., Baba-Moussa L., Zonon N., Loko F., Prevost G., Sanni A. and Dramane K., 2012. Epidemiology and of nosocomial pneumonia associated with panton-valentin leukocidin producing Staphylococus aureus in departematal hospital centre of zou collines in Benin.

    + Alassane A. 1998. Contribution à l'étude de l'hygiène dans la restauration collective au centre des oeuvres universitaire (COUD). Thèse de médecine vétérinaire.

    + Amadou.T. 1998. Les salmonelloses au C.H.U de Fann: Aspects bactériologiques. Thèse de doctorat: (Médecine). Dakar: Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    + Amoussou N. A., Fiogbe E. P. 2013. Contribution à une utilisation économique du plasma de lapin pour l'identification de Staphylococcus aureus. Mémoire de fin de formation pour l'obtention du diplôme de licence professionnelle. Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EPAC), Université d'Abomey-Calavi (UAC). Bénin.

    + Aouissi A., Atoui M. 2020. Le rôle des Smartphones dans la transmission des microorganismes pathogènes.

    + Attien P., Sina H., Moussaoui W., Zimmermann-Meisse G., Dadié T., Keller D., Riegel P., Edoh V., Kotchoni S. O., Dje M., Prévost G., and Baba-Moussa L., 2014. Mass Spectrometry and Multiplex Antigen Assays to Assess Microbial Quality and Toxin Production of Staphylococcus aureus Strains Isolated from Clinical and Food Samples. BioMed Research International.

    + Avril J.L., Debernat H., Denis F., Monteil H. 1992. Bactériologie clinique. 2ème édition. Paris.

    + Batoul M., 2001.Salmonella. Faculté de Médecine de Setif: Service de Microbiologie; 5p.

    42

    43

    + Batoul.M. 2001. Salmonella. Faculté de Médecine de Setif: Service de Microbiologie;

    + Bourgeois C.M., Mescle J.F., Zucca J. 1988. Microbiologie alimentaire; Aspect microbiologique de la sécurité et de la qualité alimentaire. Paris: Technique et Documentation LAVOISIER, Tome 1.

    + Brouqui P., Raoult D. 1992. Fièvre typhoïde.Encycl. Méd. Chir. (Paris-France) F.r. 8019-A-10, 1ère édition.

    + Chaalal W. 2013. Occurrence et profil de d'antibiorésistance des Staphylococcus aureus isolés de produits alimentaires. Mémoire pour l'obtention du diplôme de magister en Microbiologie Fondamentale et Appliquée. Faculté des Sciences. Université d'Es-Senia Oran, Algérie.

    + FAO. 2009. Hygiène des denrées alimentaires. Rome.

    + Custovic A., Ibrahimagic O. 2005. Prevention of food poisoning in hospitals. Medicinskiarhiv.

    + Delarras C. 2007. Microbiologie pratique pour le laboratoire d'analyses ou de contrôle sanitaire. Lavoisier.

    + Divido B. 2010. Etude de la prise en charge ambulatoire des infections cutanées communautaires à Staphylocoque dorée. Thèse de Doctorat. Faculté de médecine. Paris 7. Université DENIS DIDEROT Paris, France.

    + Dromigny E. 2012. Salmonella spp, In: Les critères microbiologiques des denrées alimentaires, Lavoisier, paris.

    + El Haddad L. 2010. Caractérisation des phages de Staphylococcus aureus. Mémoire pour l'obtention du grade de Maîtrise ès Sciences (M. Sc.) en microbiologie. Faculté des Sciences et de Génie. Université Laval, Québec, Canada.

    + Elazhari M. 2009. Activité de 16 Antibiotiques vis-à-vis des Staphylococcus aureus communautaires à Casablanca (Maroc) et prévalence des souches résistantes à la méthicilline.

    + Euzeby J.P. 1996. Les Salmonelles et Salmonelloses dues aux sérovars ubiquistes. Compte rendu d'intervention lors du séminaire de l'UCAAB.

    + Eveillard M. 2007. Politique de dépistage de Staphylococus aureus résistant à la méticilline à l'admission: adaptation à la diversification des facteurs de risque de portage, conséquences de cette politique pour les indicateurs de surveillance et la transmission. Thèse de Doctorat. Ecole Doctorale d'ANGERS. Université d'ANGERS.

    + Fleurette J. 1989. Staphylocoques et Microcoques in Bactériologie médicale. 2ème édition. Paris: Médecine-Sciences.

    + Gbègondé G. 2020. Evaluation de l'activité antimicrobienne de quelques produits hydro-alcooliques commercialisés au Benin.

    + Ghita B. 2020. Etude phénotypique et moléculaire des micro-organismes isolés des aliments et leurs environnement dans une structure de restauration hospitalière et pratiques d'hygiène.

    + Gledel J. 1985. Rôle des réservoirs et de l'environnement dans la Salmonellose bovine. Epidémiol. Santé anim.

    + Gonsu K., Etienne G., Michel T., Valantine N., Calixte D., Dongmo T., Francois Xavier M., Samuel T. 2015. Bacteriological assessment of the hospital environment in two referral hospitals in Yaoundé-Cameroon. The Pan African Medical Journal.20:224 European Scientific Journal.

    + Hamzé M., Naja M., Mallat H. 2008. Analyse biologique réalisée chez les travailleurs dans le secteur alimentaire au nord de Liba.

    + Hanane A. 2009. Isolement des souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline: Etude de leur sensibilité aux autres familles d'antibiotiques. Mémoire pour l'obtention du diplôme de magister en microbiologie appliqué et biotechnologie microbienne. Faculté Des Sciences de la Nature et de la Vie. Université Mentouri, Constantine,

    + Harizi K. 2009. Recherche et Identification des Bactéries Pathogènes Salmonella et Listeria dans les aliments. Mémoire de Master: (Biologie appliquée). Université de Gabés.

    + Humbert F., Sautra L., Federighi M., Jouve J.L. 1998. Les salmonelles, In: Manuel de bacteriologie alimentaire.

    44

    + Kikelola I. 2018. Evaluation de la pratique de l'hygiène des mains chez les vendeuses de nourriture à la frontière de Seme-krate, au Benin.

    + Korsak N., Clinquart A., Daube G. 2004. Salmonella spp. dans les denrées alimentaires d?origine animale: un réel problème de santé publique?". Les annales de médecine vétérinaire.

    + Kouame K., Bouatenin M., Coulibaly W., Djue Y. 2019. Evaluation des connaissances des attitudes et des pratiques en matière d'hygiène et de securité alimentaire des vendeurs de la viande de poulets braisés en Cote d'ivoire.

    + Le Loir Y., Baron F., Gautier M. 2003. Staphylococcus aureus and food poisoning. Genet.

    + Le Minor L. 1992.Taxonomie et nomenclature des Salmonella, Méd. Mal. Infec.

    + Le Minor L. 1994. The genus Salmonella. In: The procaryotes. Ballows and all Springer. NewYork.

    + Luku F. 2015. Evaluation du niveau de contamination microbiologique à l'hôpital générale de référence de Makiso. ISTM Kisangani TFC.

    + Maroua D., Hind K. 2019. Recherche et identification phénotypique des germes responsable des infections nosocomiales dans un milieu hospitalier « Hôpital Hakim Sâadane - Biskra ».

    + Mekhloufi Omar. 2018. Recherche des Staphylocoques à coagulase positive dans les aliments de restaurant à Alger et Caractérisation moléculaire des facteurs de virulence

    + Mounier et Denis. 1987. Les cocci Gram positif.

    + Nabila S., Adil E., Abedelazi C., Nabila A., Samir H., Abdelmajid S. 2014. Rôle de l'environnement hospitalier dans la prévention des infections nosocomiales: surveillance de la flore des surfaces à l'hôpital El Idrissi de Kenitra - Maroc.

    + Nait S., Rekhil N. 2015. Suivi de l'efficacité du Système de nettoyage et de désinfection adopté par la laiterie de DBK au niveau de la fromagerie.

    + Nsobani D. 2012. Hygiène des mains en milieu des soins de Kinshasa, rapport du 5ème congrès du Sidieef à Genève. Suisse.

    45

    46

    + OMS. 2014: Organisation mondiale de la santé. 2014. Antimicrobial Resistance: Global Report on Surveillance. Genève, Suisse.

    + OMS. 2015. Maladies d'origine alimentaire: près d'un tiers des décès surviennent chez les enfants de moins de 5 ans. Genève, Suisse.

    + Panisset J-C et Doucet -Leduc H. 2003. Contamination alimentaire, In: Environnement et santé publique-Fondements et pratiques.

    + Petersen K., James W. 1998. Agents, vehicles, and causal inference in bacterial foodborne disease outbreaks: 82 reports (1986-1995). Journal of the American Veterinary Medical Association.

    + Popoff M.Y., Bockemuhl J. 2004. The Kauffmann-White scheme, Res. Microbiol.

    + Rachedi K., Bekhouche S., Boughachiche F., Zerizer H. 2021. Contrôle microbiologique de denrées alimentaires servies en restauration collective.

    + Rafalimanana R. 2008. Le cresson à Antananarivo: Qualité sanitaire des échantillons prélevés dans les sites de production. Mémoire de DEA: (Biochimie). Antananarivo: Université d'Antananarivo.

    + Randriamalala Leroy. 2018. Recherche et identification de Salmonella isolée dans les oeufs vendus dans la ville d'Antananarivo.

    + Raonivalo J. 2009. Prévalence de Salmonella et de Listeria monocytogène dans le cresson recueilli sur les 5 sites témoins dans la ville d'Antananarivo. Mémoire de DEA: (Biochimie). Antananarivo: Université d'Antananarivo.

    + Rebiahi S. 2012. Caractérisation de souches de Staphylococcus aureus et étude de leur antibiorésistance au niveau du centre hospitalo-universitaire de Tlemcen.

    + Rosine O. 2019. Caractérisation des bactéries pathogènes potentielles isolées dans quelques services à haut risque infectieux au Centre Hospitalier Universitaire de Zone Suru-Léré au Sud du Bénin.

    + Santos A., Lourenzo M., Vieira-Pinto M. 2013. The first notification of Salmonella budapest in Portuguese meat products: a case report.

    + Santos A., Lourenzo M., Vieira-Pinto M. 2013. The first notification of Salmonella budapest in Portuguese meat products: a case report.

    + Pierre H., Marie J. 2003. Bactériologie. Université PARIS-VI Curie Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière. Paris.

    + Sidi M., Mohamed L., Mohamed M. 2016. Sensibilité aux antibiotiques des souches de Staphylococcus aureus communautaires dans la région de Nouakchott (Mauritanie).

    + Stephen H., Gillespie., Hawkey M. 2006. Principales and practice of Clinical Bacteriology 2ème édition.

    + Stephen H., Gillespie., Hawkey P. 2006. Principal and Clinical Bacteriology 2ème édition. Wiley office, England.

    + Steward F.1968. Bacteriology and immunology for students of medicine. London.

    + Sylla H. 2020. Caractérisation phénotypique de la résistance aux antibiotiques des souches de Salmonella spp isolées chez les humains, les animaux et dans l'environnement au laboratoire rodolphe Mérieux de Bamako.

    + Todd E. 1997.- Epidemiology of foodborne diseases: a worldwide review. World Health Stat.

    + Van der Vanter T. 1999. Prospect for the future: Emerging problem of chemical / biological Conference of International food trade Beyond 2000: Science based Decision, equivalence and mutual recognition Melbourne, Australia.

    + Zaharatou A., Antonin H., 2013. Importance du lavage des mains avant et après manipulations au laboratoire.

    + Zaharatou A. 2013. Importance du lavage des mains avant et après manipulations au laboratoire.

    ANNEXES

    47

    ANNEXE 1 : PREPARATION DES MILIEUX DE CULTURE 1.1. STAPHYLOCOCUS AGAR

    149,5 1000ml

    X 360ml

    X = 149,5 x 360/1000

    48

    = 53,82 g

    1.2. S.S. AGAR

    60 1000ml

    X 90ml

    X= 60x90/1000

    = 5,4 g

    1.3. MULLER-KAUFFMANN

    82 1000ml

    X 30ml

    X= 82x30/1000

    = 2,46 g

    1.4. EAU PEPTONEE

    10 1000ml

    X 40ml

    X= 10x40/1000

    = 0,4 g

    1.5. GELOSE MOLLE ? Extrait de viande

    3 1000ml

    X 150ml

    X= 3.150/1000 = 0,45 g

    ? Peptone

    5 1000ml

    X 150ml

    X = 5.150/1000

    = 0,75 g

    49

    ? Agar-agar

    7,5 1000ml

    X 150ml

    X= 7,6x150/1000

    = 1,125 g

    1.6. GELOSE NUTRITIVE

    ? Extrait de viande

    3 1000ml

    X 60ml

    X= 3x60/1000 = 0,18 g

    ? Peptone

    5 1000ml

    X 60ml

    X= 5x60/1000 = 0,3 g

    ? Agar-agar

    15 1000ml

    X 60ml

    X= 15x60/1000 = 0,9 g

    1.7.GELOSE MUELLER-HINTON

    38 1000

    X 150

    X= 38x150/1000 = 5,7g

    50

    ANNEXE 2: RESULTATS D'ISOLEMENT ET DENOMBREMENT DES GERMES

    2.1. Staphylococus

    Echantillons

    10-1

    10-2

    10-3

    10-4

    10-5

    Marché central

    1

    72 et 56

    31 et 22

    10 et 13

    3 et 2

    0 et 0

    2

    41 et 38

    13 et 17

    5 et 7

    1 et 0

    0 et 0

    3

    31 et 37

    13 et 8

    3 et 2

    0 et 0

    0 et 0

    Schaumba campus central/ UNIKIS

    1

    44 et 32

    11 et 18

    7 et 4

    1 et 0

    0 et 0

    2

    17 et 15

    6 et 3

    0 et 1

    0 et 0

    0 et 0

    3

    22 et 14

    7 et 8

    3 et 1

    0 et 0

    0 et 0

    Aux alentours de la Faculté des sciences

    1

    30 et 21

    12 et 14

    4 et 1

    1 et 0

    0 et 0

    2

    0 et 0

    0 et 0

    0 et 0

    0 et 0

    0 et 0

    3

    18 et 13

    4 et 4

    1 et 0

    0 et 0

    0 et 0

    51

    2.2. Salmonella

    Echantillons

    Boîte une

    Boîte deux

    Marché central

    1

    0

    0

    2

    0

    0

    3

    0

    0

    Schaumba campus central/ UNIKIS

    1

    0

    0

    2

    0

    0

    3

    0

    0

    Aux alentours de la Faculté des Sciences

    1

    0

    0

    2

    0

    0

    3

    0

    0

    52

    ANNEXE 3 : RESULTATS DE LA COLORATION DE GRAM

    Souches

    Coloration de Gram

    Forme

    Couleur

    1

    +

    Coque

    Bleu

    2

    +

    Coque

    Bleu

    3

    +

    Coque

    Bleu

    4

    +

    Coque

    Bleu

    5

    +

    Coque

    Bleu

    6

    +

    Coque

    Bleu

    7

    +

    Coque

    Bleu

    8

    +

    Coque

    Bleu

    9

    +

    Coque

    Bleu

    53

    ANNEXE 4. RESULTATS DE COAGULASE ET CATALASE

    Souches

    Test de coagulase

    Test de catalase

    1

    +

    +

    2

    +

    +

    3

    +

    +

    4

    +

    +

    5

    +

    +

    6

    +

    +

    7

    +

    +

    8

    +

    +

    9

    +

    +

    54

    ANNEXE 5 : RESULTATS DE TEST DE SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES

    Antibiotique

    Charge du disque

    Résistant( mm)

    Intermédiaire

    Sensible (mm)

    Pénicilline

    6 jig (10Ul)

    < 29

    -

    = 29

    Oxacyline

    5 jig

    < 20

    -

    =20

    Péfloxacine

    5 jig

    < 23

    -

    = 24

    55

    Résultats de test de sensibilite effectué avec trois antibiotiques

     

    Souches

    Pénicilline

    Oxacyline

    Péfloxacine

    S1

    12,5

    0

    13,5

    S2

    13,5

    0

    11,5

    S3

    14,5

    0

    8,5

    S4

    11,5

    0

    12,5

    S5

    8,5

    0

    10,5

    S6

    8,5

    0

    9,5

    S7

    7,5

    0

    11,5

    S8

    14,5

    0

    11,5

    S9

    0

    0

    9,5

    S1O

    0

    0

    10,5






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe