3.4.3. Autres stratégies
d'adaptation
D'autres stratégies d'adaptation sont faiblement
utilisées par les paysans. Ce sont : la diversification des cultures,
les cultures de contre-saison, l'agroforesterie. En générale, les
principales stratégies d'adaptation aux changements des
précipitations mises en oeuvre par les agriculteurs à Kouka
s'intègrent dans les options d'adaptation rencontrées dans la
littérature par les paysans burkinabè. On constate donc une
dynamique des systèmes de production. La population se tourne de plus en
plus dans l'utilisation des bas-fonds durant la saison sèche. A partir
du mois de novembre commence la production des tomates, des ognons. Dans
cette production de cultures maraîchères, sont associées
d'autres cultures comme le maïs, le gombo, les aubergines (photo
n°3). Ces pratiques s'expliquent par le fait que les agriculteurs veulent
profiter de la présence d'eau encore dans les rivières enfin de
saison et surtout de la nappe phréatique peu profonde dans les
bas-fonds. Ces pratiques ont connu une recrudescence à partir de 2015.
Cette diversité des systèmes de production s'inscrit en droite
ligne dans les systèmes de stratégies d'adaptation aux
variabilités climatiques. C'est une façon de compenser le manque
à gagner dans la production céréalière durant la
saison pluvieuse. En effet, du mois de novembreau mois de juin, il y a
suffisamment de tomates, des ognons, des aubergines, du maïs frais pour la
population de la commune et des villes environnantes (Bobo Dioulasso) et ses
produits sont exportés même en dehors des frontières du
Burkina Faso (Mali, Cote d'Ivoire).
Photo n°3 :
association de cultures en saison sèche : ognon et Gombo
Cliché : KONKOBO J.
Juin 2018
Photo n°4 :
association de cultures en saison sèche : oignon, aubergine,
maïs
Oignon
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Cliché : KONKOBO J.
Juin 2018
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