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Contribution du projet d’agroforesterie au développement durable des entités territoriales décentralisées. Cas du projet Gungu ii dans le secteur de Lukamba, province du Kwilu.


par Christian MUYAYA
Institut Facultaire de Développement - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2018
  

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3.2. DIFFICULTES RENCONTREES PAR LE CPDA ET LES EXPLOITANTS

Pour réaliser tout ce paquet d'activités agro-forestières, le CPDA et les exploitants sont butés à plusieurs difficultés que nous épinglons dans les lignes qui suivent :

Ø L'insuffisance du matériel et d'équipements adéquats ainsi que de moyens financiers suffisants pour la réalisation de certaines activités ;

Ø L'enclavement du CPDA ou l'absence d'un bureau ou Antennes dans les grandes villes : Kikwit, Kinshasa ;

Ø Le bénévolat et le volontariat mal perçu pour le membre du Comité Exécutif ;

Ø Le faible pouvoir d'achat des produits agricoles de ses communautés ;

Ø 92

Les contraintes naturelles, pauvreté du sol par exemple et des aléas climatiques face à d'autres cultures ;

Ø Les retard des travaux de préparation de la surface culturale par les exploitants (coupe du bois, dessouchage) et de labour dus aux incidents mécaniques (panes et casses de pièces) du tracteur et matériels de labour ;

Ø Des semis tardifs entrainés par ces retard exposent les cultures à des maladies et des attaques d'insectes coïncidant les fortes précipitations de la saison de pluies ;

Ø Manque de boutures de manioc de qualité et/ou des autres semences en début des campagnes culturales ;

Ø Les tracasseries et multiplication des taxes imposées par les services spécialisés de l'Etat : Environnement, Tourisme, IPMA, AGRIPEL (Agriculture, Pêche et Elevage) ;

Ø Les incendies volontaires et les feux de brousses incontrôlées des Fermes Agro-forestières.

Ø Fermetures des sites agro-forestiers (Site LUFUSHI) due aux conflits fonciers non résolus ;

En dépit des efforts de boisement déployés par les ménages agricoles engagés dans le projet d'agroforesterie de Gungu, il faut cependant reconnaitre que la pierre d'achoppement de cette action est l'incendie précoce des plantations d'acacias mises en place depuis 2009.

Dans les savanes du territoire de Gungu, faisant partie de notre zone d'étude (le secteur Lukamba), où les feux de brousse sont courants en saison sèche, les incendies constituent la plus grande menace pour les plantations d'acacias. Quelques hectares des plantations ont été brulés entre 2013 et 2017 (tableau n°21) à cause des feux de brousse non maitrisés ; mais aussi les flambages volontaires aux motifs (chasse aux rats, conflits ou ignorance par exemple) (photos en annexes).

Lors d'importantes réunions en présence d'accompagnateur, exploitants et des chefs coutumiers, les incendiaires identifiés se sont engagés à s'impliquer de la réhabilitation des surfaces brulées (remise en culture, reboisement) et la population a été à nouveau sensibilisée sur les dangers des incendies par rapport aux capacités de production des sites.

Le tableau ci-dessous reprend les superficies atteintes par des feux de brousse dans la zone CPDA ou dans le secteur de Lukamba de 2013 à 2017.

93

Tableau n°21 : Incendies des feux de brousse de Fermes/Sites Agro-forestiers de 2013 à 2017

Sites

Superficies en ha

Origines des feux

observation

01

AMFUSA

3

Maladresse des exploitants lors des flambages

Réaménagés

02

BANDA BUTINI

2

Personnes inconnues

Réaménagés

03

BUKUNDU

2

Personnes inconnues

Réaménagés

04

F. MIMPIYA

4

Maladresse des exploitants lors des flambages ; personnes inconnues

2ha Réaménagés et 2 ah non réaménagés

05

ITUNU

1

Maladresse des exploitants lors des flambages

Réaménagés

06

MUNDUNDU

3

Personnes connues et inconnues

1ha Réaménagé et 2 ah non réaménagés

07

MABAYA TATU

6

Personnes connues et inconnues

3ha Réaménagés et 3 ah non réaménagés

08

IBANSI

2

Personnes inconnues

Non réaménagés

09

MAZINGA

3

Personnes inconnues

2ha Réaménagés et 1 ah non réaménagés

10

LUFUSHI

12

Personnes inconnues ; conflit foncier

Site fermé

TOTAL

38

 

Sources : 1. Rapport annuel des activités du CPDA, 2013-2017.

2. MUYAYA IYUNA, Enquête sur terrain, avril-mai 2018

Comme nous venons de le constater, ce tableau révèle que 38 ha, soit 4,3 % de la superficie totale sont atteints par les incendies ; 16 ha ont été réaménagés ; tandis que 22 ha demeurent non réhabilités et 1 site fermé. Paradoxalement, les incendies ont mis en valeur une certaine tolérance des Acacia au feu puisque la majorité des arbres n'ayant pas été brûlés en totalité ont repris leur développement végétatif. Par ailleurs, les zones fortement dégradées sont réaménagées en favorisant le labour par traction bovine, comme c'est le cas avec la remise en culture d'anciens champs.

Rappelons que ces activités doivent permettre de mieux favoriser les attelages des boeufs de trait et dynamiser leur utilisation pour le moment non optimal et parfois négligée par les producteurs.

Il sied en outre de signaler que la majorité d'incendies ne sont pas identifiés. Ces inconnues agissent maladroitement à cause probablement du fait que ces boisements n'ont pas suffisamment satisfait leurs besoins vitaux les plus ressentis (l'élevage).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld